Author: Haiti Economie

  • Circulaires 114-3 sur les normes relatives aux transferts de fonds sans contrepartie

    AUX BANQUES ET MAISONS DE TRANSFERT

    Conformément aux articles 2 et 3 du décret du 5 juin 2020 modifiant certaines dispositions du décret du 6 juillet 1989 sur les maisons de transfert, à l’article 161 de la loi du 14 mai 2012 sur les banques et autres institutions financières et à l’article 45 du décret du 25 novembre 2020 sur les intermédiaires de change, la présente circulaire définit les normes relatives aux transferts de fonds internationaux sans contrepartie.

    1.      Des modalités de transferts de fonds

    1.1.      Des transferts reçus

    Les banques et les maisons de transfert sont tenues de payer les transferts internationaux en gourdes dans tous leurs points de service (succursale, agence, bureau, kiosque) ou sur un instrument de paiement. En aucun cas, le taux pratique pour payer les transferts ne peut être inférieur au taux de référence calculé par la BRH et ne peut dépasser la moyenne entre le taux de référence et le taux moyen d’acquisition.

    Les transferts de fonds peuvent également s’effectuer sur les comptes d’épargne libelles en dollars américains des bénéficiaires. Toutefois, les maisons de transfert ne peuvent effectuer des transferts sur compte pour toute somme égale ou supérieure à mille dollars américains (USD 1000.00). Dans ce cas, l’expéditeur doit effectuer un virement via son institution bancaire.

    Lors du paiement d’un transfert, les banques et les maisons de transferts doivent identifier leur client habituel ou occasionnel, conformément aux dispositions des lois et règlements en vigueur, et remettre au client un reçu de la transaction. Le reçu doit contenir, entre autres, le montant et la monnaie clans laquelle le transfert a été paye, le taux de change de la transaction, le nom de la banque ou de la maison de transfert ainsi que l’adresse du point de service ayant effectué l’opération.

    Les maisons de transfert sont tenues d’afficher visiblement clans leurs locaux le taux pratiqué par leur institution financière. Elles doivent s’assurer également que ce taux est affiché dans un endroit visible dans tous les points de service gérés par des sous-agents.

    1.2.      Des transferts expédiés

    Les transferts expédiés doivent être effectués conformément aux procédures internes des banques et des maisons de transferts, et aux lois et règlements en vigueur.

    1.3.      De la gestion des ressources

    Les opérateurs de transfert opérant à l’étranger sont tenus de remettre en dollars américains à leurs agents autorisés en Haïti (banques et maisons de transfert) ou à leurs filiales en Haïti les fonds reçus des expéditeurs.

    La contrepartie dollar des transferts payes en gourdes est repartie, comme suit :

    a)            Zéro pourcent (0%) à la BRH ;

    b)            Soixante-dix pourcent (70%), sans majoration de couts, à une ou plusieurs institutions financières du choix de la banque ou de la maison de transfert dont les comptes en gourdes seront crédités au taux pratique par l’institution financière pour le paiement des transferts ;

    c)            Trente pourcent (30% à l’agent autorisé (banques et maisons de transfert).

    La BRH, en fonction de ses besoins, se réserve le droit d’acquérir auprès des banques, des maisons de transfert et de tout autre intermédiaire de change agréé un montant ne dépassant pas vingt-cinq centimes

    (USD 0.25) sur tout dollar acheté à partir des transferts ou d’autres sources, par ces institutions financières.

    La BRH en notifiera par avis les institutions financières concernées.

    En outre, les banques ne peuvent vendre à leurs apparentes (personnes physiques ou morales) plus de 10%, incluant leurs besoins internes, des fonds provenant de la remise de la contrepartie dollar des transferts payes en gourdes par les maisons de transferts.

    1.4 Modalités de remboursement aux sous-agents

    En sus des commissions et autres frais prévus entre les parties, les banques et maisons de transfert doivent rembourser à leurs sous-agents le montant des transferts payes selon la modalité suivante :

    Soixante-dix pourcent (70%) en gourdes, et Trente pourcent (30%) en dollars américains.

    Les sous-agents sont tenus de négocier les 30% reçus en dollars américains exclusivement avec un intermédiaire de change (banque, bureau de change et toute autre entité désignée par la BRH).

    2. Des principes lies au service de transfert de fonds

    Les banques et les maisons de transfert doivent signer des contrats de représentation avec les sous-agents, à qui elles permettent d’effectuer, pour leur compte et sous leur entière responsabilité, l’envoi de fonds reçu de la clientèle ou le paiement de transferts de fonds.

    Ces contrats doivent préciser entre autres les opérations que les sous-agents peuvent réaliser pour le compte de la banque ou de la maison de transfert, les responsabilités des parties, les modalités opérationnelles relatives au paiement des transferts et à l’envoi de fonds.

    Lors de la conclusion des contrats de représentation pour des services de transfert avec des sous-agents, les banques et les maisons de transfert doivent :

    1. S’assurer de leur honorabilité et de leur intégrité ;
    2. établir leur profil de risque en tenant compte entre autres du secteur d’activités, de leur localisation géographique, de leur chiffre d’affaires mensuel
    3. contrôler quotidiennement les opérations de transfert qu’ils effectuent en relation avec leur profil de risque ;
    4. assumer entièrement la responsabilité de leurs actions ou omissions, tant qu’elles se rapportent aux services de transfert fourmis par ledit sous-agent
    5. s’assurer du respect des règles de conformité relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ;
    6. contribuer à leur formation notamment en matière de lutte contre le blanc blanchiment des capitaux e le financement du terrorisme.

    Les entreprises commerciales fonctionnant dans le secteur des jeux de hasard notamment les loteries, borlettes, casinos, ne peuvent en aucun cas être des sous-agents d’aucune institution financière.

    Les sous-agents doivent faire clairement apparaitre au niveau de leurs installations commerciales leur qualité et le nom d’une ou des institutions financières pour lesquelles ils opèrent. Ils doivent également afficher de manière visible et lisible a leurs guichets les conditions tarifaires appliquées à la clientèle.

    Les banques et les maisons de transfert sont responsables, vis-à-vis des clients, de leur réseau de sous­ agents, nonobstant toute disposition contractuelle contraire.

    3. Du contrôle des sous-agents

    Les banques et les maisons de transfert doivent établir pour chaque sous-agent la capacité journalière de paiement de transfert. Elles doivent s’assurer que le montant des transactions effectuées par lesdits sous­ agents correspond à leur capacité de paiement.

    Les banques et les maisons de transfert doivent déclarer à la BRH le montant total des transferts payes par les sous-agents.

    Les banques et les maisons de transfert sont tenues de faire appliquer la présente circulaire par leurs sous-agents. En cas de non-respect par un sous-agent des dispositions de la présente circulaire, elles doivent faire parvenir à la BRH trimestriellement la liste des contrevenants et les mesures prises à leur encontre. En cas de résiliation de contrat, la BRH doit en être informée ainsi que des motifs au plus tard trois (3) jours ouvrables à compter de la date de prise d’effet de la décision. La BRH en avise les banques et les maisons de transfert.

    Aucun sous-agent dont le contrat a été réalisé pour violation des dispositions de la présente circulaire ne peut agir à titre de représentant d’une institution financière pour des services de transfert de fonds.

    4. Rapport

    Les banques et les maisons de transfert sont tenues de compléter et faire parvenir à la BRH, de manière électronique selon le format prédéfini via le logiciel BSA ou via l’utilisation des Interfaces de Programmation d’ Application (API), un rapport trimestriel contenant la liste de tous leurs points de services incluant les informations ci-après concernant les représentants : nom, numéro d’identification fiscale (NIF), adresse ou localisation géographique, capacite de paiement mensuel de transfert, volume de transfert payé mensuellement. Ce rapport doit être transmis à la BRH au plus tard quinze (15) jours après la fin du trimestre.

    5. Sanctions

    En cas de non-respect des obligations définies dans la présente circulaire, l’institution concernée s’expose aux pénalités suivantes

    a) Fiabilité de l’information

    En tout temps, les montants déclarés dans le formulaire prévu en annexe doivent être ceux apparaissant dans les livres comptables de I’ institution. Si les montants ne concordent pas, la BRH peut, après enquête sur les circonstances et la nature de la violation, imposer une pénalité de 50% de la différence entre les montants déclarés et les montants apparaissant aux livres comptables.

    b) Retard de production de rapport

    A défaut de fournir, dans le délai requis, le rapport prévu à la section 4 de la présente circulaire, les institutions concernées encourent une pénalité de cinquante mille gourdes (HTG 50,000.00) par jour d’infraction. La période de pénalité s’étend du jour où le rapport aurait dû être transmis à la BRH au jour où celle-ci les reçoit.

    c) Autres

    Pour toute autre infraction constatée, la BRH demandera la cessation immédiate de la pratique incriminée, prendra des sanctions administratives notamment une lettre d’avertissement à l’encontre de !’institution fautive et pourra appliquer une amende de deux cent cinquante mille gourdes (HTG 250,000.00) pour chaque fait relevé.

    6. Modification des seuils

    Les seuils et/ou pourcentages indiqués dans la présente circulaire, à l’exception des sanctions administratives, peuvent être modifiés par avis par la BRH, en fonction de la situation du marché.

    7. Abrogation et entrée en vigueur

    La présente circulaire abroge la circulaire 114-2 du 18 septembre 2020. Elle entre en vigueur le 5 septembre 2022.

    Port-au-Prince, le 23 août 2022.

  • Bank santral ameriken an vle kontinye konbat enflasyon seryezman

    Prezidan Rezèv Federal ameriken an, Jerome Powell fè konnen ke y’ap kontinye konbat enflasyon an seryezman. Li rekonèt tou, ke ogmantasyon to enterè yo pou reyalize objektif sa ka bay problèm. Mesye Powell, ki t ap pale nan konferans anyèl Bank Rezèv Federal Kansas City a, te souliye devouman enstitisyon an pou l met enflasyon an sou kontwòl epi mete aksan sou politik monetè li yo ki jiskaprezan pa ase pou atenn objektif yo pou bese pri yo kap monte.

    Envestisè yo, bò kote pa yo, ap chèche endikasyon sou fason bank santral la ta ka jere yon seri konpwomi difisil pandan l ap chèche fè enflasyon desann soti nan yon nivo san presedan depi 40 ane. Bank santral la vle bese enflasyon pandan y ap eseye minimize risk ki plane sou ekonomi peyi a, ak ogmantasyon to chomaj la, ki nan nivo k pi ba depi 50 ane.

    Chèf bank santral Ameriken an te avèti tou ke peyi ya nan wout pou yon peryòd douloure nan yon kwasans ekonomik lan ak pètèt chomaj k’ap monte pandan Rezèv Federal la ap ogmante to enterè yo pou konbat gwo enflasyon sila.

  • Haïti sur la liste grise : les autorités signent un protocole d’accord pour éviter les sanctions économiques

    Ce matin, la Banque de la République d’Haïti (BRH) et l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF) ont signé un protocole d’accord de coopération et d’échange d’informations en présence du Ministre de l’Economie et des Finances, M. Michel Patrick Boisvert, et du Ministre de la Justice, Me. Berto Dorcé.

    Selon le Gouverneur Jean Baden Dubois, ce protocole d’accord permettra d’établir un cadre formel de coopération entre les deux institutions afin d’assurer un contrôle efficace du système financier en vue de lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

    Le Groupe d’action financière (GAFI), un organisme mondial chargé de lutter contre le blanchiment d’argent a placé Haïti sur sa « liste grise » par crainte de ne pas en faire assez pour arrêter le blanchiment d’argent. Les pays de cette liste font l’objet d’une surveillance renforcée par le GAFI.

    Lorsque le GAFI place une juridiction sous surveillance accrue, cela signifie que le pays s’est engagé à résoudre rapidement les lacunes stratégiques identifiées dans les délais convenus et est soumis à une surveillance accrue. Cette liste est souvent appelée en externe « liste grise ».

    Rapports après rapports, Haïti se retrouve constamment parmi la liste des pays qui ne prennent pas toutes les mesures nécessaires pour lutter contre le blanchiment d’argent et le « financement du terrorisme ».

    Alors que les pays qui progressent dans la résolution de leurs lacunes en matière de Lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (AML/FT) sont retirés des listes, les pays que l’organisation intragouvernementale considère comme non coopératifs dans l’effort mondial de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme peuvent faire l’objet de sanction économique.

    Selon le GAFI, en juin 2021, Haïti s’est engagé politiquement à haut niveau à travailler avec le GAFI et le GAFIC pour améliorer l’efficacité de son régime de LBC/FT. Haïti devrait continuer son travail de mise en œuvre de son plan d’action pour remédier à ses défaillances stratégiques, notamment :

    1. en finalisant son processus d’évaluation des risques de BC/FT et en communiquant les conclusions ;
    2. en favorisant le partage d’informations avec les homologues étrangers compétents ;
    3. en remédiant aux défaillances techniques de son cadre juridique et réglementaire qui freinent la mise en œuvre de mesures préventives de LBC/FT et en exerçant, dans le cadre de la LBC/FT, un contrôle fondé sur le risque des institutions financières et des EPNFD considérés comme présentant un risque de BC/FT plus élevé ;
    4. en s’assurant que les informations élémentaires et les informations sur les bénéficiaires effectifs sont tenues à jour et accessibles en temps opportun ;
    5. en s’assurant d’une meilleure utilisation des renseignements financiers et autres informations pertinentes par les autorités compétentes pour lutter contre le BC et le FT ;
    6. en remédiant aux défaillances techniques relatives à l’infraction de BC et en démontrant que les autorités identifient, enquêtent et engagent des poursuites pour BC conformément au profil de risque du pays ;
    7. en démontrant que le pays identifie, trace et récupère plus souvent les produits des crimes ; (8) en remédiant aux défaillances techniques relatives à l’infraction de FT et au régime de sanctions financières ciblées ;
    8. en effectuant une surveillance fondée sur les risques aux OBNL vulnérables à une exploitation à des fins de FT sans perturber ou décourager leurs activités légitimes.
  • Anpil moun pran lari pou pwoteste kont lavi chè ak vyolans

    Lendi, plizyè milye ayisyen te foule beton an pou yo te pwoteste kont vyolans, kidnaping, lavi chè, rate gaz, ak valè goud la k’ap degrigole.

    Enflasyon ap bay pwoblèm patou nan mond lan. Men ogmantasyon pri manje yo patikilyèman douloure an Ayiti, kote fanmi yo depanse plis pase 50% nan revni yo nan lamajay. Nan mwa jen, enflasyon anyèl la te rive 29%, ki se ekspansyon ki pi enpòtan depi nan fen ane 2003. Sous prensipal enflasyon sa se ogmantasyon pri manje ak bwason ki pa gen alkòl, ki te depase 30%.

    Nan plizyè gran vil nan peyi a, moun yo te pran lari pou leve vwa yo, eksprime fristrasyon yo ak kòlè yo kont sitiyasyon ekonomik yo k’ap degrade, alòs ke lekòl pwal louvri. Nan Pòtoprens, lapolis te degaje manifestan yo, debleye lari yo pandan manifestan an kòlè t’ap mete barikad anflame nan kèk zòn.

    Nan okap, lidè goch Moise Jean Charles te nan tèt manifestasyon yo. Li te pwan lari ak plizyè milye manifestan ki pat kache fristrasyon yo kon kominote entènasyonal la. Anpil moun te mete chemiz wouj ki gen mo “endepandans”. Yo t’ap flote drapo Nwa-Wouj yo pandan yo t’ap denonse enjerans peyi oksidantal yo nan zafè peyi a.

    Gen kèk nan manifestan ki t’ap flote drapo Larisi ak Lachin pandan yo t’ap blame kominote entènasyonal la, patikilyèman Etazini, Core Group, ak Nasyonzini, pou kontribisyon yo nan sitiyasyon aktyèl an Ayiti ki ap degrade chak jou.

    Pandan ke pri pwodwi premye yo ap monte, moun yo ap bat dlo pou fè bè nan mitan vyolans gang ak kidnaping ki achte lari Pòtoprens lajan kontan. Moun yo pè kite kay yo pou al chache lavi. Kòm rezilta, plis moun gen pwoblèm pou yo bay tèt yo ak fanmi yo manje, e plizyè milyon moun fè fas ak grangou.

  • Le Panama établit des contrôles des prix alimentaires après un mois de protestations

    En réponse aux récentes protestations généralisées et aux fermetures de routes, le Panama a récemment établi une série de plafonds de prix, de contrôles des marges bénéficiaires et de subventions qui affectent les biens de consommation. Il s’agit notamment d’un plafonnement de la marge bénéficiaire brute sur 11 produits alimentaires importés ; un plafonnement des prix de détail pour 18 produits alimentaires (importés et locaux) ; ainsi que des subventions pour 36 produits alimentaires produits localement, considérés comme nécessaires pour les consommateurs, reflétant les plaintes selon lesquelles les Panaméens ne pouvaient plus se permettre les biens essentiels. Ces mesures ont été mises en place pour une durée de 6 mois (prorogeable), dans le but de faire face aux troubles sociaux.

    Le taux d’inflation des prix à la consommation au Panama est passé de 4,22 % en mai 2022 à 5,20 % en juin. Bien que le taux semble relativement faible, il est significatif pour ce pays dollarisé habitué à une faible inflation. Par exemple, le taux d’inflation du pays n’était que de 1,6 % l’an dernier. En comparaison, il était de 6,9 ​​% en Amérique latine et dans les Caraïbes.

    Au Panama, les catégories les plus critiques de l’indice des prix à la consommation sont les aliments et les boissons non alcoolisées (22,4 % du panier de consommation des ménages) et les transports (16,8 %). Les prix des produits dans les deux catégories ont grimpé en flèche dans le monde entier et les Panaméens ressentent la pression.

    Irrité par les prix élevés des articles essentiels, le peuple est descendu dans la rue dans une vague de manifestations antigouvernementales décrite comme la plus importante depuis des décennies. Les manifestations socio-économiques ont commencé fin juin sur l’augmentation des coûts du carburant, de la nourriture, des médicaments et de l’énergie affectée par l’inflation. Les préoccupations de longue date liées aux inégalités et à la corruption ont également joué un rôle.

    Le dirigeant de gauche et ancien candidat à la présidence Saul Mendez affirme que la cause profonde de la hausse du coût de la vie au Panama est un modèle économique qui maximise les profits des entreprises au détriment d’une population de plus en plus appauvrie. Il a également affirmé que le problème a été exacerbé par des facteurs externes.

    Un dialogue entre l’exécutif du gouvernement panaméen et les manifestants, y compris les syndicats, a eu lieu avec l’Église catholique panaméenne en tant que facilitateur pour résoudre la situation. Le dialogue a abordé huit sujets, dont la réduction des prix du carburant, les subventions sur les denrées alimentaires de base et une augmentation du budget de l’éducation publique.

  • Flambée du taux de change : la BRH rencontre les responsables des banques et des maisons de transfert

    Jeudi, la Banque centrale a annoncé qu’elle rencontrerait les responsables des banques commerciales et des maisons de transfert autour du taux de change, de l’informatisation des opérations de change et de la circulaire 114-2. Cette réunion de la Banque centrale, censée s’inscrire dans le cadre de ses efforts pour maîtriser le taux de change, intervient dans un contexte d’inflation croissante alors que le marché des changes s’emballe.

    Le taux de change a augmenté de plus de 14% au cours des trois derniers mois et est en hausse de 5% pour le seul mois d’août, mettant davantage de pression sur le portefeuille des ménages et augmentant le coût de la vie.

    Depuis octobre 2020, le taux de change augmente de 0,16 gourdes par jour. Au cours des deux dernières semaines, il a augmenté à un rythme record de 0,68 gourdes par jour, soit quadruplé, avec une fourchette de fluctuation quotidienne de -2,14 à +3,70 gourdes.

    Au cours des dernières années, la Banque centrale a annoncé des actions pour ralentir le déclin rapide de la gourde. Ses efforts n’ont pas encore porté leurs fruits.

    À la suite des conclusions de la Banque centrale selon lesquelles des maisons de transfert abusaient des bénéficiaires des envois de fonds en les forçant à accepter des rémittences en monnaie locale à des taux bien inférieurs aux taux du marché, elle a publié la circulaire 114-1. Cette mesure, rejetée avec force par les maisons de transfert, a été reportée à plusieurs reprises. Selon la banque centrale, l’objectif de la circulaire 114-1 était non seulement de réduire les abus, mais aussi de ralentir le déclin de la gourde.

    La mesure obligeait les banques et les maisons de transfert à déposer les transferts en devises étrangères si le compte du bénéficiaire était dans la même dénomination. Sinon, le bénéficiaire doit recevoir les fonds en gourdes dans n’importe quel point de service sur le territoire national au taux de référence de la BRH.

    La circulaire 114-2, qui ferait l’objet de discussions lors de la réunion de la banque centrale avec les banques commerciales et les sociétés de transfert, est une émanation de la circulaire 114-1. Selon la Banque de la République d’Haïti (BRH), la validité des dispositions de la circulaire 114-2 était la suivante :

    • Nécessité de protéger les destinataires des transferts
    • Nécessité d’améliorer la transparence, la gouvernance dans les opérations de transfert international et de protéger le système financier contre le risque de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme
    • Nécessité d’atténuer le risque de pénurie de liquidités en dollars
    • Nécessité pour le régulateur de se donner les moyens d’assurer un comportement de change reflétant au mieux la situation des fondamentaux
  • L’inflation annuelle en Haïti atteint un seuil inédit depuis 2 décennies en juin

    L’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI) rapporte que l’inflation annuelle en Haïti a atteint un niveau record. En juin, les prix ont augmenté de 29 % en glissement annuel, l’expansion la plus importante depuis la fin de 2003, l’inflation ayant atteint 38,4 % en décembre.

    Les principaux moteurs de cette inflation sont la hausse des prix de l’alimentation et des boissons non alcoolisées, qui ont atteint 30,7 % en juin 2022. Il est important de noter que cette composante du panier de consommation représente plus de la moitié du budget des ménages en Haïti. Ainsi, la population haïtienne a de plus en plus de difficultés à se nourrir.

    Évolution de l’inflation en Haïti

    Évolution de l’inflation en Haïti

    Variation annuelle


    Institut haïtien de la statistique et de l’informatique (IHSI)


    Haïti traverse une grave crise socio-économique, exacerbée par une violence accrue alimentée par des gangs lourdement armés et le coût élevé des importations, principalement des produits pétroliers et des produits de première nécessité.

    Alors que les produits locaux ont augmenté de 21,8 % en juin 2022 par rapport à juin 2021, les produits importés ont affiché une augmentation colossale de 41,7 %. Le pétrole est un intrant économique important. Ainsi, une hausse du prix des produits pétroliers pousse l’inflation vers le ciel. Le coût réel du pétrole a atteint un sommet en sept ans au milieu de la guerre russo-ukrainienne.

    Selon les dernières données, le Grand Sud est le plus touché par la flambée des prix. Cette région du Sud composée des départements du Sud, de la Grande-Anse et des Nippes et coupée de la grande aire métropolitaine de Port-au-Prince depuis plus d’un an a enregistré une inflation de 31,4 %.

    La flambée des prix touche la plupart des pays et des zones économiques du monde, des pays en développement aux pays avancés. Ils luttent tous contre la hausse des prix après que la pandémie de COVID-19 a plongé les chaînes d’approvisionnement mondiales dans le chaos et que la guerre en Ukraine a poussé les prix des aliments et du carburant à de nouveaux sommets.

    Partout dans le monde, les gouvernements prennent des mesures pour maîtriser l’inflation et atténuer son impact sur leurs citoyens. En Haïti, les autorités ne font aucun effort pour gérer l’inflation qui contribue à la misère de la population, de même que leur inaction contre la violence des gangs qui rend le pays invivable.

  • Biden : « Cela ne ressemble pas à une récession pour moi »

    Le département américain du Commerce a annoncé jeudi que le produit intérieur brut (PIB) avait diminué à un taux annuel de 0,9 % au deuxième trimestre 2022, après une baisse de 1,6 % au premier trimestre. Alors que beaucoup soutiennent que les États-Unis sont techniquement en récession, le président Biden ne le pense pas en raison du faible taux de chômage et des investissements importants des entreprises dans le pays. « Cela ne ressemble pas à une récession pour moi », a déclaré Biden.

    La contraction du deuxième trimestre d’avril à juin respecte une règle empirique largement acceptée pour la définition technique d’une récession. Les économistes définissent traditionnellement une récession comme deux trimestres consécutifs de baisse du PIB. Néanmoins, il y a des débats sur la question de savoir si l’économie américaine actuelle est en récession en raison de certains facteurs anormaux, notamment le faible taux de chômage, un indicateur économique essentiel.

    Selon le département américain du Travail, « une croissance forte et régulière de l’emploi est une description appropriée du deuxième trimestre du marché du travail américain ». Au cours des trois derniers mois, l’économie a créé en moyenne 375 000 emplois par mois. Par ailleurs, les données du Bureau of Labor Statistics des États-Unis montre que le taux de chômage national est resté à 3,6 %, mais était inférieur de 2,3 points de pourcentage à celui de juin 2021.

    Un rapport du Département du travail a également montré que les licenciements restent élevés. Les demandes initiales de chômage ont totalisé 256 000 pour la semaine terminée le 23 juillet, soit une baisse de 5 000 par rapport au niveau révisé à la hausse de la semaine précédente, mais plus élevée que certaines estimations d’analystes.

    Par ailleurs, les récents indicateurs de dépenses et de production se sont adoucis », indique un communiqué du Federal Open Market Committee (FOMC), un groupe de 12 responsables de la Fed qui définit la politique monétaire des États-Unis. « Néanmoins, la création d’emplois a été robuste ces derniers mois et le taux de chômage est resté faible. L’inflation reste élevée, reflétant les déséquilibres de l’offre et de la demande liés à la pandémie [de coronavirus], la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie et des pressions plus larges sur les prix. »

    Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a déclaré mercredi que l’économie américaine fonctionnait « trop ​​bien » pour décliner. « Je ne pense pas que les États-Unis reculent actuellement. Et la raison en est que trop de secteurs de l’économie fonctionnent, vous savez, trop bien », a déclaré Powell mercredi.

  • Shinzo Abe : ex-dirigeant du Japon assassiné le 8 juillet

    Shinzo Abe, 67 ans, ancien Premier ministre japonais et dirigeant ayant les plus longs états de service du pays, a été abattu alors qu’il prononçait un discours de campagne. De nouvelles images terrifiantes montrent les gardes du corps de Shinzo Abe essayant de dévier les balles de l’assassin avec des mallettes alors que l’ancien Premier ministre se fige lorsque le premier coup de feu est tiré… puis tombe lorsque la deuxième et fatale balle l’atteint.

    Abe, qui était le Premier ministre japonais ayant exercé le plus long mandat, a occupé ses fonctions en 2006 pendant un an, puis de 2012 à 2020, avant de démissionner pour des raisons de santé.

    Pendant qu’il était en fonction, il a opté pour une politique économique connue sous le nom d’« Abenomics », fondée sur l’assouplissement monétaire, la relance budgétaire et les réformes structurelles. Il a également poussé des politiques plus affirmées en matière de défense et de politique étrangère et a longtemps cherché à amender la constitution pacifiste d’après-guerre du Japon.

    Le tireur de 41 ans, Tetsuya Yamagami, avait un arsenal d’armes artisanales, ainsi qu’un certain nombre d’explosifs qui ont été emportés pour être détruits. Yamagami a été plaqué au sol et arrêté, la police affirmant qu’il avait avoué. Il voulait tuer Abe parce qu’il était membre d’une « organisation spécifique » avec laquelle il n’était pas d’accord.

    Les gardes se précipitent aux côtés de M. Abe, et des images ultérieures montrent comment ils ont commencé des compressions thoraciques dans une vaine tentative de le ranimer. Il est décédé quelques heures plus tard à l’hôpital d’une perte de sang massive.

    Les dirigeants du monde entier ont exprimé leur choc après l’assassinat de l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe.

    Le président Joe Biden a partagé ses condoléances sur Twitter, se disant « stupéfait, indigné et profondément attristé » par l’assassinat et a qualifié Abe de « champion de l’amitié entre notre peuple ».

    Le président russe Vladimir Poutine, dans un communiqué, a déclaré que la mort d’Abe était une « perte irréparable » et l’a qualifié d’« homme d’État exceptionnel » dans un télégramme envoyé à sa famille.

    Le Premier ministre indien Narendra Modi, qui avait noué des liens personnels étroits avec Abe, s’est dit « choqué et attristé au-delà des mots » et a déclaré samedi une journée de deuil national en Inde en l’honneur de l’ancien Premier ministre japonais.

  • Le Congrès américain a adopté un projet de loi bipartite sur le contrôle des armes à feu

    Poussé à l’action par une fusillade de masse qui a tué 19 enfants et deux enseignants dans une école primaire au Texas, le Sénat a adopté un projet de loi bipartite sur le contrôle des armes à feu, brisant près de trois décennies d’inaction sur une législation substantielle sur les armes à feu.

    Lors d’un vote (64-33), le Sénat a adopté la mesure avec 15 républicains, dont le sénateur Mitch McConnell du Kentucky, le chef de la minorité, rompant les rangs pour se ranger du côté des démocrates soutenant l’effort.

    Alors que de nombreux républicains à la Chambre des représentants s’étaient opposés au projet de loi, il a été approuvé avec 234 voix pour et 193 contre.

    Pendant ce temps, la Cour suprême a invalidé jeudi une loi de l’État de New York exigeant que les candidats à une licence pour porter une arme à feu à l’extérieur de leur domicile aient une « bonne raison » de le faire, affirmant qu’elle violait le deuxième amendement de la Constitution américaine.

    Maintenant que les deux chambres du Congrès américain ont adopté le projet de loi sur les armes à feu, il sera envoyé au président Biden pour signature et mettra fin à près de trois décennies d’inaction du Congrès sur la politique des armes à feu aux États-Unis.