Author: Haiti Economie

  • Circulaire 119 portant sur le operations de change

    AUX INTERMÉDIAIRES DE CHANGE

    Conformément à l’article 45 du décret du 25 novembre 2020 portant sur les intermédiaires de change, ces derniers sont tenus de respecter les dispositions de la présente circulaire sur les opérations de change. Cette circulaire s’applique à l’ensemble des intermédiaires de change à l’exception des banques qui demeurent assujetties aux dispositions de la circulaire 81-6 sur la gestion du risque de change.

    1. Définitions

    Les définitions suivantes s’appliquent à la présente circulaire

    a)            intermédiaire de change : toute entité qui réalise des opérations de change conformément aux dispositions du décret du 25 novembre 2020.

    b)            Opération de change : opération de conversion d’une devise dans une autre. Constitue également une opération de change le fait d’accepter le paiement en devise par un client sous forme d’espèces, de chèque, de carte de paiement ou de tout autre moyen de paiement, sous réserve que celui-ci soit libellé dans une devise différente.

    c)            Opérations de change au comptant et à terme : achats ou ventes de devises dont le délai séparant la date d’engagement et la date de livraison diffère. Pour les opérations au comptant, ce délai ne dépasse généralement pas deux (2) jours ouvrables alors que pour les opérations à terme, ce délai est supérieur à deux (2) jours ouvrables.

    d)            Taux de référence (cours de référence) : cours de change quotidien calculé par la BRH.

    2. Position de change des intermédiaires de change

    La position de change est la différence entre les avoirs et les engagements en devises (éléments du bilan seulement sans les hors bilan). Elle est qualifiée de longue lorsque les avoirs excédent les engagements et de courte dans le cas de contraire. Elle découle de la structure globale des éléments d’actif et de passif inscrits au bilan d’un intermédiaire de change de même que du commerce quotidien des devises.

    La position de change d’un intermédiaire de change est déterminée exclusivement par sa position cambiste qui est la différence entre les achats et les ventes de devises au cours d’une journée ouvrée. La position cambiste est dite longue quand les achats dépassent les ventes en fin de journée et courte dans le cas contraire.

    Les intermédiaires de change sont assujettis seulement à la position cambiste dans le cadre de leurs opérations de change. Leur position cambiste doit être nu Ile en fin de journée. En d’autres termes, pour une journée donnée, toutes les devises achetées des tiers doivent être obligatoirement vendues à la fin de cette journée. Cependant, à aucun moment, les éléments du bilan et hors-bilan ne peuvent être considérés dans le calcul de cette position de change.

    En cas de position cambiste longue constatée, la BRH se porte automatiquement acquéreuse, au taux moyen d’achat des intermédiaires de change pour la journée. Dans ce cas, la BRH débitera le compte dollar de l’établissement fautif domicilie chez elle dans les soixante-douze (72) heures suivant cette transaction peu importe le solde dudit compte.

    3. Besoins internes

    Les besoins intimes représentent les besoins en devises de l’intermédiaire de change dans le but de faire, entre autres, l’acquisition de matériels, d’équipements, de fournitures. Ces besoins peuvent être satisfaits à partir de leur position cambiste, c’est à dire à partir d’intervention sur le marché de change pour acheter des devises pour leur propre compte au cours d’une journée.

    Les intermédiaires de change doivent d’abord utiliser les ressources dégagées de leurs opérations pour satisfaire leurs besoins internes. Au cas où ces ressources ne sont pas suffisantes, ils peuvent se rendre sur le marché pour acquérir la différence.

    Les transactions pour les besoins internes doivent être comptabilisées au taux moyen d’achat de l’intermédiaire de change pour la journée. Les détails des transactions doivent être reportés au niveau de l’Annexe I (1.5. Rapport sur la ventilation des besoins internes) de la présente circulaire. De plus, les intermédiaires de change doivent soumettre une ventilation des transactions tout en indiquant les motifs pour lesquels elles ont été effectuées ainsi que le montant et le taux utilise le jour de la transaction.

    4. Obligations des intermédiaires de change

    Les intermédiaires de change sont tenues de respecter toutes les obligations légales et règlementaires en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Conformément à l’article 34 du décret du 25 novembre 2020, les transactions supérieures ou égales à trois cent cinquante mille gourdes (HTG 350,000.00) ou l’équivalent en monnaies étrangères doivent s’effectuer par chèque ou virement bancaire.

    Lors de l’opération de change, les intermédiaires de change doivent identifier leur client habituel ou occasionnel, conformément aux dispositions des lois et règlements en vigueur, et remettre au client un reçu de la transaction. Le reçu doit contenir, entre autres, le montant et la monnaie dans laquelle l’opération de change est effectuée, le taux de change de la transaction, le nom du bureau de change ainsi que l’adresse du point de service.

    Les intermédiaires de change ont l’obligation d’afficher visiblement dans leurs locaux, leur taux à l’achat et à la vente, ainsi que le taux de référence calcule par la BRH. Ils doivent s’assurer également que ce taux soit visible dans tous les points de service gérés par leurs sous-agents le cas échéant.

    5. Rapport

    Les intermédiaires de change sont tenus de compléter et de faire parvenir à la BRH un rapport quotidien sur la position cambiste – via le module change du SIF selon les modèles en annexe, le prochain jour ouvre à midi suivant la date de référence du rapport.

    6. Sanctions

    En cas de non-respect des obligations définies dans la présente circulaire, les intermédiaires de change s’exposent aux pénalités suivantes :

    a)            Fiabilité de l’information : En tout temps, les montants déclarés dans les rapports prévus par cette circulaire doivent être ceux apparaissant dans les livres comptables de (‘institution.

    À défaut de se conformer à cette directive, la BRH peut, après enquête sur les circonstances et la nature de la violation, imposer une pénalité de 30% de la différence entre les montants déclarés dans les rapports et les montants apparaissant aux livres comptables.

    b)            Pénalité pour retard dans la transmission de rapport de conformité : À défaut de fournir, dans le délai requis, le rapport prévu à la section 5, l’intermédiaire de change est assujetti à une pénalité de cinquante mille gourdes (HTG 50,000.00) par jour d’infraction. La période de pénalité s’étend du jour de l’infraction jusqu’à celui où les rapports sont mis à la disposition de la BRH.

    c)            Pénalité pour compte à découvert à la BRH : au cas où le compte d’un intermédiaire de change domicilie à la BRH est à découvert, il s’expose à des pénalités de l’ordre de 1/10 de 1 % par jour.

    Toute pénalité sera déduite du compte de l’intermédiaire de change fautif.

    7. Entrée en vigueur

    La présente circulaire entre en vigueur le 1er juin 2021.

    Port-au-Prince, le 11 mai 2021

    Annexe – Rapport quotidien sur la position cambiste (via SIF)

    Circulaires 118 portant sur la soumission des rapports relatifs aux opérations de transferts et de change

  • Circulaires 118 portant sur la soumission des rapports relatifs aux opérations de transferts et de change

    AUX INSTITUTIONS FINANCIÈRES

    Conformément aux articles 83, 99 et 161 de la loi du 14 mai 2012 sur les banques et autres institutions financières, aux articles 44 et 47 du décret du 25 novembre 2020 portant sur les intermédiaires de change, à l’article 2 du décret du 5 juin 2020 portant modification de certaines dispositions du décret du 6 juillet 1989 sur les maisons de transfert et en référence à la circulaire 114-2, les banques et les maisons de transfert sont tenues de respecter les dispositions de la présente circulaire en matière de soumission de rapports relatifs aux opérations de transferts internationaux et de change.

    1. Rapports

    1.1 Les banques et les maisons de transfert sont tenues de compléter et de faire parvenir à la BRH de manière électronique sous format Excel :

    un rapport journalier sur les transferts payés sans contrepartie (Annexe I)
    Délai de soumission : le prochain jour ouvre à midi selon la date de référence du rapport ;

    un rapport hebdomadaire sur la vente des 30 % détenus par la maison de transfert (Annexe II)
    Délai de soumission : le prochain jour ouvre à midi selon la date de référence du rapport ;

    un rapport hebdomadaire sur la répartition des 30 % versés aux sous-agents (Annexe III)
    Délai de soumission : le prochain jour ouvre à midi selon la date de référence du rapport.

    1.2 Les banques sont tenues de compléter et de faire parvenir à la BRH de manière électronique sous format Excel :

    un rapport hebdomadaire sur les retraits supérieurs ou égaux à dix mille dollars (10 000 USD) effectués par les sous-agents (Annexe IV)
    Délai de soumission : le prochain jour ouvre à midi selon la date de référence du rapport ;

    un rapport hebdomadaire sur les dépôts supérieurs a un million de gourdes (1 000 000,00 HTG) effectués sur le compte des exportateurs (Annexe V)
    Délai de soumission : le prochain jour ouvre à midi selon la date de référence du rapport.

    1. Obligations des banques et des maisons de transfert

    Au plus tard quinze (15) jours après la date d’entrée en vigueur de la présente circulaire, les banques et les maisons de transfert doivent soumettre à la BRH la liste de leurs sous-agents incluant les informations suivantes : adresse, numéro de téléphone, courriel, numéro de comptes et nom de la banque ou le(s) compte(s) est (sont) domicilié(s). Une liste contenant les noms de sous-agents et leur adresse sera transmise par la BRH chaque banque.
    Les banques sont tenues de reporter à la BRH tous les retraits réalisés sur les comptes des sous-agents domiciliés chez elles dont le montant est supérieur ou égal à dix mille dollars américains (10 000 USD).

    1. Sanctions
      En cas de non-respect des obligations définies dans la présente circulaire, l’institution concernée s’expose aux pénalités suivantes
      a) Fiabilité de l’information
      En tout temps, les montants déclarés dans les formulaires prévus en annexe doivent être ceux apparaissant dans les livres comptables de l’institution. Si les montants ne concordent pas, la BRH peut, après enquête sur les circonstances et la nature de la violation, imposer une pénalité de 50 % de la différence entre les montants déclarés et les montants apparaissant dans les livres comptables.
      b) Retard dans la transmission de rapport
      À défaut de fournir, dans le délai requis, les rapports de conformité prévus à la présente circulaire, les institutions concernées encourent une pénalité de cinquante mille gourdes (50 000,00 HTG) par jour d’infraction. La période de pénalité s’étend du jour ou les rapports doivent être transmis. La BRH au jour où elle les reçoit.
    2. Abrogation
      L’Annexe I de la présente circulaire annule l’Annexe II de la circulaire 114-2.
    3. Entrée en vigueur
      La présente circulaire entre en vigueur le 19 mai 2021.

    Port-au-Prince, le 11 mai 2021

    Liste des Annexes

    Circulaire 119 portant sur le operations de change

  • L’inflation en Haïti augmente de 17,2% en mars

    Selon les dernières données publiées par l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI), l’inflation en Haïti continue d’augmenter. En mars, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 17,2% d’une année sur l’autre. Cette hausse constitue néanmoins une décélération par rapport à la hausse de 17,9 % enregistrée en février. L’IHSI attribue une part importante de l’augmentation du taux d’inflation aux coûts des services de santé et des aliments et boissons non alcoolisées. Ces biens sont deux des nécessités les plus élémentaires de la vie humaine.

    Selon l’institut, l’IPC qui s’établissait à 163,7 en février 2021 est passé à 165,5 en mars 2021. Il a ainsi maintenu en mars le même rythme mensuel de croissance du mois de février (1.1 %).

    Les coûts des soins de santé ont augmenté le plus en mars, selon les données de l’IHSI. Ils ont augmenté de 1,4% sur un mois et de 26,1% sur un an. Les prix des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées arrivent en deuxième position. Sur un mois, ils ont augmenté de 1,3 % et de 20,7 % sur un an.

    L’inflation en Haïti

    L’inflation en Haïti

    Évolution annuelle de l’inflation

    Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI)


    L’indice des prix à la consommation (IPC)

    L’indice des prix à la consommation (IPC)

    Variation mensuelle de l’IPC

    Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI)


    Par ailleurs, depuis le début de l’exercice 2020-2021, la gourde haïtienne s’est dépréciée de 25% par rapport au dollar. En fait, la gourde, déjà historiquement faible, a perdu plus de 4% de sa valeur en mars seulement.

    L’indice général des prix à la consommation (IPC base 100 en 2017-2018) est en constante progression. Cependant, septembre et octobre 2020 ont été les dernières fois où l’IPC était négatif, et les inflations mensuelles étaient de -0,5% et -1,2%, respectivement).

    Cette légère baisse mensuelle de l’inflation en Haïti observée au cours de ces deux mois a provoqué une décélération de la hausse des prix en glissement annuel de 3,5 points de pourcentage, soit 21,6 % en octobre, contre 25,1 % le mois précédent.

    IPC par région

    (Mars 21)

    RégionCompositionVar. sur un moisVar. sur un an
    Aire MétropolitainePort-au-Prince, Delmas, Pétion-Ville, Carrefour et Croix des Bouquets1.0 %17.8 %
    Reste OuestDépartements du Sud-Est et de l’Ouest sans l’Aire Métropolitaine de P-au-P1.1 %17.3 %
    NordDépartements du Nord, du Nord-Est et du Nord- Ouest1.0 %16.2 %
    SudDépartements du Sud, de la Grande-Anse et des Nippes1.0 %16.4 %
    TransversaleDépartements du Centre et de l’Artibonite1.1 %17.3 %

    Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI)




  • La gourde haïtienne chute de 6 % en avril : La BRH est à court de munitions

    La gourde haïtienne a chuté jusqu’à 6 % par rapport au dollar en avril. La gourde est en baisse constante et la Banque centrale haïtienne semble manquer de munitions pour protéger la valeur de la monnaie locale. La Banque de la République d’Haïti a pris diverses mesures pour ralentir le déclin de la gourde. Cependant, les efforts n’ont pas encore porté leurs fruits.

    Au cours du mois d’avril, le TMA a oscillé autour de 84,72 gourdes. Le taux le plus bas était de 81,26 le 1er avril. Il a culminé à 87,75 le 29 avril.

    Jusqu’à présent, cet exercice, sur la base des valeurs du taux moyen d’acquisition (TMA) publiées par la BRH, il faut 16,46 gourdes de plus pour acquérir un dollar. Le 1er octobre 2020, le TMA était de 64,80 gourdes pour un dollar. Cependant, à la fin du mois d’avril, le TMA est passé à 81,26. En d’autres termes, le TMA a augmenté de 25 % jusqu’à présent cet exercice.

    Le gouvernement avait pris plusieurs mesures pour stabiliser la gourde. Ces mesures visent à améliorer l’offre et la demande sur le marché des changes. Par exemple, la circulaire 114-1 sur les transferts est entrée en vigueur juste avant le nouvel exercice. Cette décision a été motivée par la rareté des espèces en dollars et par le versement accru des transferts en gourdes à des taux hors marché par des sous-agents de maison de transfert.

    La BRH avait également annoncé que sur la base de la position cambiste des banques, les fonds qu’elle obtiendra des banques seraient remis sur le marché le lendemain par l’intermédiaire des banques dont le spread est le plus faible afin de permettre un meilleur contrôle des achats des institutions financières.

    Au cours de l’exercice précédent, la BRH avait annoncé qu’elle avait pris des mesures pour réduire les pratiques abusives des agents de transfert d’argent et du marché noir. Elle leur a demandé de respecter le taux de change des banques affiliées ainsi que la divulgation et la comptabilisation des taux de change.

    De plus, La BRH avait augmenté les taux d’intérêt. Bien que la banque centrale ait reconnu que cette mesure augmenterait le prix de la monnaie et affecterait le crédit, la BRH s’était engagée à maintenir son programme pro-croissance. Elle avait prévu de le faire en soutenant les entreprises opérant dans des secteurs tels que l’agriculture, le tourisme, l’immobilier et les exportations. Ces tentatives s’avèrent inefficaces, car l’insécurité a bloqué la plupart des activités économiques telles que la circulation des produits agricoles, le tourisme et l’immobilier. Le pic d’insécurité a également détourné une partie du dollar de la diaspora vers la République dominicaine.

    Le ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI) avait également fait de la gourde la seule monnaie légale du pays. En plus d’obliger les commerçants et prestataires de services à afficher les prix en gourdes, il est interdit d’exiger de quiconque le paiement en devises étrangères.

    En novembre 2020, le conseil d’administration de la Banque de la République d’Haïti a rencontré des importateurs et des producteurs du pays. L’objectif de la réunion était de trouver un moyen de résoudre leurs problèmes d’approvisionnement en dollars américains et de maintenir la stabilité macroéconomique dans le pays. Malgré les mesures de la BRH, la valeur de la gourde haïtienne continue de baisser et le dollar est plus rare que jamais pour le peuple haïtien.

    Le seul outil efficace dont dispose la BRH est l’intervention sur le marché des changes. Depuis le nouvel exercice, la banque centrale haïtienne a injecté 86 millions de dollars sur le marché des changes. Une telle intervention est devenue de moins en moins efficace, car les taux de change ne semblent pas y répondre. Le TMA a augmenté de 25 % jusqu’à présent cet exercice.

    Les nombreuses tentatives de la BRH pour empêcher la chute libre de la gourde haïtienne en contrôlant et en influençant les comportements des acteurs ont échoué. Cependant, les échecs n’empêchent pas la Banque centrale haïtienne de tenter des objectifs plus ambitieux, notamment le lancement d’une crypto-monnaie appelée Bitkòb. En tant que monnaie fiduciaire numérique ou monnaie de base numérique, elle agira comme une représentation numérique de la monnaie fiduciaire d’Haïti. Alors que plusieurs gouvernements étudient la viabilité de la création et de l’émission d’une monnaie digitale, aucun pays n’a officiellement lancé une telle monnaie. De nombreuses questions nécessitent des réponses. Entre autres, ces questions comprennent le contrôle du blanchiment d’argent et les risques sur le système bancaire en raison de la diminution des dépôts des consommateurs et de la baisse des prêts bancaires, ce qui nuirait la croissance économique.

  • Achat de la Louisiane : comment Haïti a aidé les États-Unis à doubler son territoire

    Alimentés par la révolte des esclaves en Haïti, le 30 avril 1803, les représentants de l’administration de Thomas Jefferson et les représentants de la France napoléonienne conclurent des négociations pour l’achat de la Louisiane. En conséquence, la jeune République américaine a doublé sa superficie à environ 0,07 dollar l’hectare.

    La Louisiane ne faisait pas partie des 13 colonies qui ont participé à la Révolution américaine. Mais à partir de 1803, Jefferson faisait la promotion d’une politique expansionniste occidentale. L’achat de la Louisiane a été l’une des meilleures affaires de l’histoire. Cette transaction a été également une chance pour les États-Unis d’acheter ce qui promettait d’être l’un des plus grands territoires de France et d’éliminer une menace européenne dans le processus.

    Les États-Unis ont acheté la Louisiane, un territoire de 2 144 520 km carrés qui s’étendait du fleuve Mississippi aux montagnes Rocheuses et du Canada à La Nouvelle-Orléans, pour 11 250 000 dollars. Les envoyés américains ont également accepté de payer 3 750 000 dollars pour assumer les réclamations de citoyens américains contre la France.

    Ce montant équivaut à environ 342 millions de dollars en dollars d’aujourd’hui. Pour mettre cela en contexte, Haïti a payé 150 millions de francs or, soit environ 21 milliards de dollars en dollars d’aujourd’hui. Ce montant est plus de 60 fois supérieur au prix d’achat de Louisiane.

    On ne peut pas parler de l’achat de la Louisiane sans parler de la révolution d’Haïti. Connue sous le nom de Saint-Domingue, Haïti était l’une des grandes capitales sucrières du monde. Un plein 40 pour cent du sucre de la Grande-Bretagne et de la France, et 60 pour cent de son café, était produit en Haïti.

    Une telle production résulte d’un système d’esclavage brutal qui s’est terminé sous la direction de héros tels que Toussaint Louverture et Jean-Jacques Dessalines qui ont pris le contrôle de toute l’île d’Hispaniola, y compris Saint-Domingue.

    Mais Napoléon ne pouvait pas accepter l’idée que l’île soit contrôlée par d’anciens esclaves, et les tentatives de France d’envahir Haïti et de restaurer l’ordre d’origine ont échoué. Napoléon prévoyait d’envoyer des troupes en Louisiane pour prendre le contrôle de la colonie afin d’utiliser le territoire comme lieu d’échange pour les marchandises produites en Haïti. Mais si Haïti était sous le contrôle des esclaves, son plan était nul.

    Thomas Jefferson et son cabinet, terrifiés par une présence française si proche des États-Unis, ont utilisé cette énigme comme une ouverture. Ils ont approché les Français pour acheter La Nouvelle-Orléans, une ville portuaire d’une importance vitale pour le commerce américain qu’ils craignaient de posséder par la France. À leur grande surprise, la France leur proposa de leur vendre tout le territoire de la Louisiane à la place.

  • Haiti : Communiqué du Core Group – 26 avril 2021

    Port-au-Prince, le 26 avril 2021– Le Core Group (composé des Ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, de l’Union Européenne, du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains et de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies) fortement inquiet de la situation sécuritaire et politique exprime sa profonde préoccupation face à l’absence d’un accord politique qui permettrait la mise en œuvre d’un calendrier électoral dans un climat propice. 

    Le Core Group appelle à ce que 2021 soit une année de renouveau démocratique en Haïti avec la tenue d’élections libres, justes, transparentes et crédibles. 

    Il rappelle que la responsabilité d’organiser le processus électoral en souffrance revient en premier lieu aux autorités nationales qui doivent traiter les questions essentielles de sécurité, de transparence et de logistique.

    Le Core Group exhorte toutes les parties prenantes à faire preuve de bonne foi et à redoubler d’efforts pour trouver un accord politique qui facilitera la tenue de telles élections dans les délais les plus brefs.

    Il encourage tous les acteurs à mettre leurs différends de côté afin de trouver sans tarder une solution commune à la crise actuelle, notamment l’insécurité qui pèse très lourdement sur la vie quotidienne des Haïtiens.

    Quant au changement de Constitution, le Core Group exprime sa préoccupation devant le fait que ce processus n’est pas à ce stade suffisamment inclusif, participatif ou transparent. Une telle réforme devrait se dérouler sur la base d’une large consultation qui implique l’ensemble des forces vives de la nation. 

    Il est crucial que l’année 2021 permette aux Haïtiens et Haïtiennes d’exprimer leur volonté par la voie démocratique en exerçant leur droit de vote.

  • Le PNUD lance un laboratoire d’accélération en Haïti

    Le Bureau du Programme des Nations Unies pour le développement en Haïti a lancé, un laboratoire d’accélération à Port-au-Prince pour le développement, l’échange et la transmission des solutions aux problèmes de développement.

    La cérémonie s’est déroulée le 21 avril 2021 en virtuel avec la participation des représentants du Gouvernement haïtien, du bureau régional du PNUD pour l’Amérique latine et les Caraïbes, du PNUD Haïti ainsi que des partenaires de la société civile haïtienne.

    En 2019, le PNUD avait initié la création des laboratoires d’accélération avec le support financier des Gouvernements allemand, italien et qatari.  Avec le lancement de ce laboratoire, Haïti désormais fait partie d’un réseau de 91 laboratoires implantés dans 116 pays à travers le monde.

    Selon le PNUD, les défis auxquels la planète est confrontée cette dernière décennie sont de plus en plus inquiétants : les changements climatiques, l’insécurité alimentaire liée aux catastrophes naturelles, les violences communautaires, le chômage, et la pandémie COVID-19.

    « Le réseau des laboratoires d’accélération du PNUD constitue un mécanisme unique, qui permet aux pays de cibler et d’accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable. » C’est un agenda qui porte une vision de transformation du monde. Il vise à éradiquer la pauvreté dans le monde tout en assurant sa transition vers un développement durable en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité.

    Fernando Hiraldo, Représentant Résident du PNUD pour Haïti a précisé que « le laboratoire d’accélération est appelé à travailler de manière assidue avec les autorités gouvernementales, les universités, les ONG, les organisations communautaires de base, le secteur privé, les incubateurs, et les start-ups dans le but de proposer des pistes de solutions visant l’amélioration des conditions de vie de la population haïtienne ».

  • Communiqué du Core Group

    Port-au-Prince, le 8 avril 2021 – Le Core Group (composé des Ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, de l’Union Européenne, du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains et de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies) exprime son inquiétude face à la polarisation croissante de la situation politique en Haïti et la détérioration générale de la situation du pays.

    Conformément au cadre posé par la déclaration du 24 mars 2021 de la Présidente du Conseil de Sécurité des Nations Unies (S/PRST/2021/7), il appelle à des élections libres, justes, transparentes et crédibles en 2021. A cet égard, il est de la responsabilité des autorités haïtiennes de faciliter la participation à ces scrutins du plus grand nombre de citoyens, notamment en assurant du mieux qu’il sera possible la sécurité des candidats et des électeurs et en établissant les listes électorales les plus fiables et les plus complètes possible.

    Le CoreGroup encourage toutes les parties prenantes à forger un consensus qui permettrait aux divers scrutins de se tenir dans un climat apaisé.Il demande instamment à tous les acteurs de s’abstenir de recourir à la violence comme instrument politique.

    Par ailleurs, il appelle les autorités à lutter contre l’insécurité et contre l’impunité. Il attend qu’elles traduisent devant les tribunaux les auteurs présumés de crimes graves (notamment les massacres perpétrés dans plusieurs quartiers populaires et l’assassinat du Bâtonnier Dorval).

    Le CoreGroup rappelle que seules des solutions haïtiennes et l’engagement des Haïtiens peuvent résoudre les problèmes du pays.

    Centre de Presse BINUH

  • Minneapolis paiera 27 millions de dollars à la famille de George Floyd

    Par 13 voix contre zero, le conseil municipal de Minneapolis a accepté vendredi de payer un règlement historique de 27 millions de dollars à la famille de George Floyd, un homme noir tué par des policiers en mai 2020. Sa mort a déclenché un été de manifestations contre la brutalité policière.

    George Floyd, 46 ans, est décédé après avoir été arrêté par la police devant un magasin à Minneapolis, Minnesota pour avoir prétendument tenté d’utiliser un faux billet de 20 $.

    Une séquence vidéo de l’arrestation montre un policier blanc, Derek Chauvin, agenouillé sur le cou de M. Floyd pendant huit minutes. Selon les images de la caméra de la police, M. Floyd a indiqué plus de 20 fois qu’il ne pouvait pas respirer alors qu’il était cloué au sol.

    Suite à la mort de M. Floyd, des affrontements ont éclaté dans la ville américaine de Minneapolis alors que des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour protester contre le meurtre d’un homme noir non armé par un policier blanc.

    Alors que les manifestations se poursuivaient aux États-Unis pendant des semaines, des gens du monde entier se sont élevés avec eux. De Londres à Paris en passant par Sydney, les gens sont descendus dans la rue pour exprimer la nécessité d’une réforme de la police et de l’égalité raciale.

    Beaucoup tenaient des pancartes « Black Lives Matter », tandis que d’autres se mettaient à genoux. Lors de certaines manifestations, les manifestants sont restés silencieux pendant le temps que Floyd a eu du mal à respirer pendant que les policiers le détenaient.

    M. Chauvin a depuis été accusé de meurtre au deuxième degré, qui est un meurtre non intentionnel. Le mois dernier, cependant, à la demande des procureurs, par un vote de 2 contre 1, la cour d’appel a fait droit à la demande des procureurs d’ajouter une accusation de meurtre au troisième degré contre l’ancien policier de Minneapolis.

    Le Minnesota définit le meurtre au troisième degré comme la mort causée par «un acte éminemment dangereux pour les autres et témoignant d’un esprit dépravé, sans égard pour la vie humaine».

    La sélection du jury pour le procès a commencé dans un contexte de haute sécurité. De nombreux militants de la justice raciale prévoient de manifester tout au long du procès et disent qu’ils ne seront pas intimidés par la démonstration massive de force.

  • Le taux moyen d’acquisition du dollar américain a rebondi de 7% en février

    Le vendredi 26 février 2021, le taux moyen d’acquisition (TMA) de la devise américaine était de 77,18 gourdes, contre 72,81 gourdes pour un dollar en début de mois. Le TMA a donc rebondi de 7% en février. A l’inverse, au mois de janvier, le TMA avait légèrement baissé grâce à l’intervention de la BRH de 12 millions d’UDS sur le marché des changes.

    Le TMA moyen au mois de février était de 75,82. Le taux le plus bas était de 72,81 le 3 février. Il a culminé à 77,98 le 26 février. Quant au taux de référence, le taux le plus bas était de 72,80 gourdes pour un dollar le 3 février, et le taux le plus élevé était de 75,22 gourdes pour un dollar le 22 février. De plus, le taux de référence moyen était de 74,06 pour un dollar en février, soit 1,76 écart entre les deux taux.

    DateTMA Taux de réf
    3 févr. 202172.8172.80
    4 févr. 202175.6073.40
    5 févr. 202176.0773.45
    9 févr. 202173.4473.09
    10 févr. 202174.0673.05
    11 févr. 202176.7574.64
    12 févr. 202173.4173.05
    18 févr. 202176.4374.09
    19 févr. 202176.8174.34
    22 févr. 202177.0175.22
    23 févr. 202177.0574.58
    24 févr. 202176.8274.75
    25 févr. 202177.2275.11
    26 févr. 202177.9875.21

    Du début du nouvel exercice, qui a débuté en octobre 2020, à février 2021, la banque centrale haïtienne a injecté 71 millions de dollars sur le marché des changes afin de stabiliser le taux de change et de renforcer la gourde haïtienne qui a perdu environ 18% de sa valeur par rapport au dollar au cours de cette même période.

    Interventions sur le marché des changes (en USD)

    DateVente
    28 oct. 2020                 12 000 000
    3 nov. 2020                 12 000 000
    9 nov. 2020                 15 000 000
    17 nov. 2020                 10 000 000
    25 nov. 2020                 10 000 000
    28 jan. 2021                 12 000 000
    04 mar. 2021                 15 000 000
    Total annuel                 86 000 000
    Exercice 2020-2021