Author: Haiti Economie

  • BRH : Avis aux institutions financières

    La Banque de la République d’Haïti (BRH) avise les institutions financières que :

    1. La mesure annulant les frais de trente-cinq gourdes (HTG 35.00) relatifs aux virements effectués à travers le Système de Paiement Interbancaire Haïtien (SPIH) est maintenue jusqu’au 30 décembre 2020, en vue de réduire le cout des transactions pour la clientèle.
    2. Les limites applicables lors de la fourniture des services financiers en dehors des succursales traditionnelles établies par avis du 19 mars 2020 demeurent en vigueur jusqu’au 31 décembre 2020. La BRH en profite pour encourager les institutions financières à faciliter les transactions électroniques.

    Port-au-Prince, le 30 septembre 2020

    Jean Baden Dubois

    Gouverneur

  • Le contraste entre les impôt sur le revenu de Trump et Biden

    Après une longue enquête, le New York Times a publié un rapport révélant que le président américain, malgré sa revendication de richesse, payait moins d’impôts fédéraux sur le revenu que la plupart des familles de la classe moyenne. Les divulgations fiscales et financières du candidat démocrate Joe Biden, quant à elles, révèlent qu’il a payé près de 300 000 dollars à titre d’impôt sur le revenu en 2019.

    Les révélations du New York Times suggèrent que Trump a surtout évité de payer des impôts en perdant de l’argent. Les entreprises ne paient des impôts que lorsqu’elles génèrent un profit, et l’histoire indique que le président a saigné de l’argent au cours de la dernière décennie.

    Le rapport suggère également que Trump aurait trompé l’Internal Revenue Service (l’« IRS »), le principal corps du droit fiscal fédéral statutaire des États-Unis chargé de collecter les impôts et d’administrer les lois fiscales fédérales. Bon nombre des tactiques utilisées sont discutables. Le président Donald Trump n’a payé que 750 dollars de revenus fédéraux en 2016 et 2017, l’année de son entrée à la Maison Blanche. De plus, grâce à des pertes colossales, il n’a payé aucun impôt sur le revenu pendant 11 des 18 années.

    Le candidat démocrate Joe Biden a publié sa déclaration de revenus et ses divulgations financières pour 2019. L’impôt sur le revenu de 2019 de Biden et de sa femme montre que leur facture fiscale fédérale était de 299346 $ sur un revenu imposable de 944737 $. Biden a publié sa déclaration de revenus quelques heures seulement avant le premier débat présidentiel, où Trump devrait être confronté à des questions sur son impôt sur le revenu.

    La vice-présidente de Biden, la sénatrice Kamala Harris, et son mari ont également publié leur déclaration de revenus et divulgation financière pour 2019. Le couple a déclaré un revenu imposable de 3 018 127 $ et a payé 1 185 628 $ d’impôts.

    Trump a notamment refusé de publier ses déclarations de revenus, brisant des décennies de précédents suivis par les candidats à la présidentielle des principaux partis. Pendant ce temps, la campagne Biden a déclaré que l’ancien vice-président avait publié 22 ans de déclarations de revenus. Kamala Harris a mis 15 ans de ses déclarations à la disposition du public.

  • BRH: Le bien-fondé des dispositions de la circulaire 114-2

    LE BIEN-FONDE DES DISPOSITIONS DE LA CIRCULAIRE 114-2 RELATIVE AUX TRANSFERTS DE FONDS INTERNATIONAUX SANS CONTREPARTIE

    Le décret du 5 juin 2020 attribue à la BRH la pleine et entière responsabilité de fixer les modalités relatives aux opérations de transferts internationaux tout en actualisant le cadre juridique permettant au régulateur d’assurer un meilleur contrôle desdites opérations sur le territoire national. A cet effet, pour la mise en application dudit décret, la BRH a édicté la circulaire 114-1 dont elle a retardé la mise en vigueur et apporté certaines modifications pour la transformer en circulaire 114-2 dans le but d’assurer l’équilibre des intérêts et des points de vue des différentes parties prenantes du marché des transferts et d’offrir la possibilité de formalisation à une catégorie d’agents évoluant jusqu’ici en dehors de la réglementation.

    Il était devenu nécessaire également que les mesures d’accompagnement soient mises en place pour l’application optimale des nouvelles dispositions. Ainsi, la circulaire 114-2 arrive dans un contexte où le gouvernement a pris des mesures portant sur le respect de l’affichage des prix en gourde des biens et services au niveau des maisons de commerce sur tout le territoire national.

    Les raisons qui sous-tendent l’émission de la circulaire 114-2 de la BRH peuvent être circonscrites dans les points suivants :

    Nécessité de protéger les bénéficiaires de transfert : Dorénavant, les transferts internationaux seront payés en gourdes au taux de référence de la BRH si les bénéficiaires les reçoivent à n’importe quel point de service (succursale, agence, bureau de transfert, kiosque) sur le territoire national ou à partir d’un instrument de paiement (Carte de paiement par exemple). Par contre, si les transferts sont effectués sur un compte en dollars d’une institution financière de dépôt, cette dernière est tenue de les payer au bénéficiaire en dollars. L’application de ces dispositions de la circulaire vient standardiser la valeur du transfert à n’importe quel point du territoire national pour un bénéficiaire quelconque (par exemple un dollar de transfert payé dans l’Ouest a la même valeur en gourde qu’un dollar de transfert payé dans le Nord-Ouest le même jour). Elle permettra donc d’éviter que les intérêts des clients soient lésés par la pratique actuelle de payer les transferts à des taux très défavorables (hors marchés) et différents en fonction de la zone géographique de paiement. On a pour preuve les bénéficiaires de transferts dans la Grande Anse et du Nord-est à qui on fait des abus répétés et systématiques en leur payant leurs transferts à des taux de change nettement inférieurs à ceux utilisés pour les mêmes transactions dans d’autres zones géographiques du pays.

    Nécessité d’améliorer la transparence, la gouvernance dans les opérations de transferts internationaux et de protéger le système financier du risque de blanchiment d’argent et du financement du Terrorisme : le cadre dans lequel les opérations se pratiquent actuellement alimente une constante surenchère sur le marché des changes et ne prémunit pas tout à fait le système contre le recyclage de l’argent sale. En effet, une bonne partie de l’offre de dollars provenant des transferts internationaux fait l’objet de transactions en dehors du marché formel, hors du contrôle du régulateur. Les vulnérabilités et le niveau de risque qui en découle pourraient lancer un signal négatif et augmenter les menaces que posent le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Devant la nécessité de préserver l’intégrité de notre système financier, les dispositions de cette circulaire visent à renforcer la formalisation du marché des transferts et des changes et à mitiger cette perception de risque élevé.

    Nécessité de mitiger le risque de rareté de numéraire en dollars : Les facteurs affectant la baisse de la circulation du numéraire sont, entre autres, la thésaurisation alimentée par des anticipations négatives, le commerce frontalier qui se fait surtout en cash, et la baisse drastique des apports en cash des touristes en périodes de troubles socio-politiques et de pandémie. La thésaurisation et les pratiques du commerce frontalier en cash sont grandement favorisées par le cadre informel dans lequel se font les transactions de change absorbant la majeure partie des transferts internationaux. Dans ces conditions, les billets ne reviennent pas dans le circuit formel des institutions 3financières de dépôt qui se trouvent dès lors en situation de rareté pour alimenter les demandes du marché. Sur ce point, il faut dire que la BRH n’émet pas de billets dollars et ne peut pas satisfaire totalement les besoins du marché en billets. Elle n’émet que des gourdes. La BRH n’est pas, non plus restée passive, elle multiplie ses efforts pour pouvoir importer plus de billets de la « Federal Reserve » pour combler les lacunes du marché en termes de disponibilités de billets.

    Nécessité pour le régulateur de se donner les moyens pour assurer un comportement du taux change qui reflète au mieux la situation des fondamentaux : Les dispositions de cette circulaire permettent à la BRH d’avoir un meilleur contrôle sur les opérations de transferts (en raison d’une importante proportion du flux des transferts empruntant le circuit informel) et de renforcer sa capacité à défendre la valeur externe de la monnaie nationale. En d’autres termes, les dispositions de la circulaire 114-2 permettront de consolider la capacité d’intervention de la BRH pour augmenter, en cas de besoin, l’offre de dollars sur le marché des changes.

  • La Gourde Haïtienne : la seule monnaie ayant cours légal

    Désormais, à partir du lundi 7 septembre 2020, la gourde haïtienne est la seule monnaie ayant cours légal sur l’ensemble du territoire national. Les agents économiques ne seront plus permis d’afficher leurs prix en dollar américain. L’objectif est de freiner la dépréciation de la monnaie locale par rapport aux devises étrangères.

    Selon un communiqué publié par le Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI) les commerçants et prestataires de service sont tenus d’afficher les prix en gourdes. Le MCI qui a pour mission de protéger les consommateurs, rappelle aux commerçants de libeller et d’afficher leur prix dans la monnaie nationale.

    Cette décision a été prise conformément à l’arrêté du 18 septembre 2018. Le décret composé de dix articles a été publié en mars 2018, suite à une décision prise par le Conseil des ministres présidé par l’ancien Premier ministre Jack Guy Lafontant en février 2018.

    En interdisant à quiconque de réclamer un paiement en devise étrangère ou son équivalent en gourde, le MCI espère non seulement protéger la valeur de la gourde, mais aussi protéger les consommateurs. Le Ministère du Commerce et de l’Industrie se chargera de vérifier les prix pour s’assurer de l’application de cette mesure, et d’éviter toute spéculation illicite ou marché noir. La BRH, le MEF et la primature contribueront également à faire respecter les dispositions du nouveau décret.

    Selon le gouverneur de la Banque centrale dans une interview sur Radio Télé Metropole, en 2017 les supermarchés mettent les prix en dollars et déterminent leur taux de change à un niveau élevé pour se protéger. Ces pratiques affectent négativement les consommateurs et exercent une pression à la hausse sur le taux de change.

    Le marché des changes a été très volatil ces derniers temps. Cette volatilité se reflète dans le rythme alarmant de la dépréciation de la gourde. L’obligation d’afficher les prix en monnaie locale est l’une des mesures que le gouvernement haïtien met en œuvre pour renforcer la valeur de la gourde haïtienne et protéger les consommateurs.

  • Seules les transactions en gourdes seront autorisées

    Jeudi 1er mars 2018, suite à la décision prise en Conseil des ministres du 28 février dirigée par le Premier ministre Jack Guy Lafontant, l’Arrêté portant obligation de libeller et de payer toutes les transactions commerciales sur le territoire national en Gourdes, a été publié au journal officiel “Le Moniteur N ° 38 “.


    Arrêté portant obligation de libeller et de payer toutes les transactions commerciales sur le territoire national en Gourdes

    « Article 1.- Le présent Arrêté porte obligation de libeller les transactions commerciales sur le territoire dans la monnaie nationale.

    Article 2.- La Gourde est la seule monnaie qui a cours dans le pays. Toutes les transactions commerciales sur le territoire national sont exigibles dans la monnaie nationale.

    Article 3.- Tous les contrats à titre onéreux conclus par l’État Haïtien avec des tiers sont libellés et payés en Gourde, conformément aux lois de finances.

    Article 4.- Il est interdit de réclamer à quiconque le paiement en devise étrangère ou son équivalent en gourde pour des transactions dont le règlement est effectué sur le territoire.

    Article 5.- Les prix des biens et services sont obligatoirement et uniquement affichés et payés en gourde.

    Article 6.- Tous les citoyens sont autorisés à dénoncer et à porter plainte contre tout individu ou entreprise qui réclament le paiement en devise étrangère ou son équivalent en Gourde suite à des transactions commerciales ou achat de biens ou services.

    Article 7.- Tout contrevenant aux dispositions du présent arrêté sera poursuivi conformément aux lois de la République.

    Article 8.- Les institutions suivantes sont chargées de veiller à la stricte application du présent arrêté :
    a) Le Ministère du Commerce et de l’Industrie, par la mise en pince d’un mécanisme de contrôle des prix pratiqués sur le territoire national. Il adresse un rapport trimestriel au Premier ministre sur l’application et l’impact des présentes dispositions;
    b) Le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, en mettant à profit les délégations et vice-délégations ainsi que tous les autres Services dépendants et sous tutelle concourant à la sûreté et la sécurité du pays;
    c) Le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique, par le truchement des parquets, des tribunaux de première instance du pays et de la Police Nationale d’Haïti ;
    d) Le Ministère de la Culture et de la Communication, à travers une campagne d’informations auprès du public, dans tous les coins du pays, sur les objectifs poursuivis et la nécessité du respect des présentes dispositions;
    e) La Banque de la République d’Haïti, à travers ses directives aux banques et autres institutions financières.

    Article 9.- Un comité chargé d’assurer le suivi de l’application des dispositions du présent arrêté est constitué. Il est composé d’un spécialiste de la Banque de la République d’Haïti (BRH), d’un cadre du Ministère de l’Économie et des Finances, d’un cadre du Ministère du Commerce et de l’Industrie, et coordonné par un cadre de la Primature. Il adressera, entre autres, un rapport périodique au Chef du Gouvernement sur l’impact de la mesure et fera toutes recommandations jugées nécessaires.

    Article 10.- Le présent arrêté sera imprimé, publié et exécuté à la diligence du Premier ministre, des Ministres de l’Économie et des Finances, du Commerce et de l’Industrie, de la Justice et de la Sécurité Publique, de la Culture et de la Communication, chacun en ce qui le concerne. »

  • Arrêté fixant la date de clôture anticipée des engagements de l’Exercice Fiscal 2019-2020

    SOMMAIRE ARRÊTÉS

    • Arrêté nommant le citoyen Gérard Jerry CHANDLER, Directeur Général de la DirectionGénérale de la Protection Civile.
    • Arrêté nommant le citoyen Mario Claude ST-RÔME, Directeur Général Adjoint de l’OfficeNational de l’Aviation Civile (OFNAC).
    • Arrêté nommant le citoyen Jean Rivière RENARD, Vice-Délégué de l’Arrondissementde Port-de-Paix.
    • Arrêté fixant la date de clôture anticipée des engagements de l’Exercice Fiscal 2019-2020.
    • Arrêté déclarant les lundi 31 août, mardi 1er et mercredi 2 septembre 2020, jours de deuilnational, en hommage aux honnêtes citoyens assassinés sur le Territoire de la Républiqueces derniers mois, notamment au Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince,Me Monferrier DORVAL, tué par balles, chez lui à Pèlerin 5, dans la soirée du vendredi28 août 2020.

    Vu la Constitution, notamment ses articles 222 et 223 ;
    Vu la Loi du 4 mai 2016 remplaçant le Décret du 16 février 2005 sur le processus d’élaboration et d’exécutiondes Lois de Finances, notamment son article 61 ;
    Vu le Décret du 20 mai 2020 fixant les règles générales de protection de la population en cas d’épidémie oude pandémie ;
    Vu le Décret du 5 juin 2020 établissant le Budget général de la République d’Haïti de l’exercice 2019-2020 ;
    Vu l’Arrêté du 16 février 2005 portant règlement général de la Comptabilité publique ;
    Vu l’Arrêté du 19 mars 2020 déclarant l’état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue du territoire national pourune période d’un (1) mois ;
    Vu l’Arrêté du 20 avril 2020 renouvelant l’état d’urgence sanitaire pour une période complémentaire d’un (1) mois;
    Considérant les défis de bonne gestion de la trésorerie, dans un contexte socio-économique difficile, auxquels estconfronté le Ministère de l’Économie et des Finances ;
    Considérant la nécessité d’assurer la fluidité de la chaine de dépenses et de réduire au maximum le risqued’accumulation d’arriérés de paiement ou de retard de paiements ;
    Considérant les motifs sous-jacents à l’élaboration et l’adoption du mémorandum daté du 9 juillet 2020 du Ministèrede la Planification et de la Coopération externe fixant la date limite de transmission des demandes de décaissementdes projets inscrits au PIP 2019-2020 au 15 août 2020 ;
    Considérant que la pandémie COVID-19 a contraint les différentes entités publiques à fonctionner avec unpersonnel réduit ;
    Considérant l’objectif d’encourager les bonnes pratiques, notamment le visa du contrôleur financier sur tousles projets de dépenses ;
    Sur le rapport du Ministre de l’Économie et des Finances ;
    Et après délibération en Conseil des Ministres ;

    ARRÊTÉ

    Article 1er. – La date de clôture des engagements de l’Exercice 2019-2020 des entités administratives de premieret et de second rangs de l’Administration d’État est fixée au 4 septembre 2020.
    Passé ce délai, tous les dossiers soumis pour visa préalable du contrôleur financier seront irrecevables,sauf autorisation expresse du Premier Ministre via le Ministre de l’Économie et des Finances.

    Article 2. – Les dépenses concernées par les dispositions de l’article 1er sont les suivantes :
    1°) les mouvements de personnel sauf les transferts et les cessations ;
    2°) les mises en détachement et les mises à disposition ;
    3°) les achats d’immobilisations corporelles ;
    4°) les projets de contrats, sauf les projets de contrat de bail et ceux qui prendront effet auprochain exercice ;
    5°) les achats et services à crédit ;
    6°) les locations de véhicules ;
    7°) les fournitures et petits matériels de bureau.

    Article 3. – Le présent Arrêté sera publié et exécuté à la diligence du Premier Ministre et de tous les Ministres, chacun en ce qui le concerne.

    Donné au Palais National, à Port-au-Prince, le 30 août 2020, An 217ede l’Indépendance.

    Le Président Jovenel MOÏSELe
    Premier Ministre Joseph JOUTHE
    Le Ministre de la Planification et de la Coopération Externe Joseph JOUTHE
    Le Ministre des Affaires Étrangères et des Cultes Claude JOSEPH
    Le Ministre de la Défense Jean Walnard DORNEVAL
    Le Ministre de l’Économie et des Finances Michel Patrick BOISVERT
    Le Ministre de l’Agriculture, des Ressources Naturelleset du Développement Rural Patrix SEVERE

    Téléchargez l’arrêté

  • Coup d’État au Mali: une situation trop familière

    Le président malien Ibrahim Boubacar Keita a été démis de ses fonctions lors d’un coup d’État mardi. Il avait remporté un deuxième mandat aux élections de 2018, mais faisait face à d’énormes manifestations de rue depuis juin pour corruption, mauvaise gestion de l’économie et élections législatives contestées. Cette semaine, des soldats ont arrêté le président, M. Keita, qui, dans une vidéo, a démissionné derrière un masque facial, demandant : « Ai-je vraiment le choix ?»

    Scène familière

    Les Maliens ne sont pas étrangers aux coups d’État militaires. Ils en ont été témoins en 1968, 1991 et 2012. En 2012, la scène de la capitale malienne, Bamako, montre une vue trop malheureuse et familière de nombreuses capitales africaines. C’était la vue du chaos, avec des soldats tirant en l’air et pillant les bâtiments gouvernementaux à la suite d’un coup d’État.

    En 2012, les islamistes ont profité du vide pour lancer des attaques à travers le nord, ce qui a poussé la France à envoyer des troupes.

    La colère des soldats face à la gestion du conflit n’a cessé de s’intensifier parce qu’ils voient le gouvernement déconcerté et dirigé par une élite du Sud qui n’a pas fait grand-chose pour arrêter la violence – encore moins pour s’attaquer à ses causes.

    Les putschistes disent être en contact avec l’opposition politique et d’autres groupes pour tenter de mettre en place une transition. Ils déclarent également que les élections se tiendront dans ce qu’ils décrivent comme un délai raisonnable et ont également promis de respecter les accords internationaux sur la lutte contre les djihadistes.

    Réactions internationales

    Le coup d’État a été fermement condamné par la communauté internationale. L’ONU a appelé à la libération des responsables et les dirigeants ouest-africains ont refusé «catégoriquement» de reconnaître toute légitimité au coup d’État et a exigé la libération immédiate d’IBK.

    La Communauté Economique et de Développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) impose un embargo économique partiel après le coup d’État. Lors d’un sommet virtuel extraordinaire, les chefs d’État du bloc régional, composé de 15 pays (dont le Mali), ont soutenu cette mesure.

    La CEDEAO a appelé à “l’interruption des relations économiques avec le Mali. Des exceptions ont été accordées pour les aliments de base, les carburants et les médicaments. Ces exceptions avaient été faites au profit du peuple », a déclaré la présidence nigériane.

    Après la destitution d’Ibrahim Boubacar Keïta, les responsables du coup d’État au Mali affirment qu’un président de transition sera nommé. De plus, il sera issu de la population civile ou de l’armée.

    La junte dit également vouloir des élections, mais les États voisins ont condamné le coup d’État. Ils ne veulent pas que les Maliens donnent des idées à leur propre peuple parce que, plus les coups d’État restent impunis, plus ils sont susceptibles de l’être à l’avenir.

    Les voisins partagent aussi les préoccupations occidentales concernant la violence jihadiste au Sahel. Comme le suggèrent les événements de 2012, les islamistes sont opportunistes et profiteront de la paralysie.

    Le Mali est parmi les plus pauvres du monde et a connu plusieurs prises de contrôle militaires. Il lutte actuellement pour contenir une vague d’attaques djihadistes et de violences ethniques. La CEDEAO a annoncé qu’elle enverrait des envoyés pour assurer le retour à l’ordre constitutionnel.

  • Troisième rapport petrocaribe haiti: gestion des fonds

    Troisieme rapport petrocaribe haiti – Cette troisième partie des travaux achève le Rapport de l’audit portant sur la gestion du fonds PetroCaribe. Elle a été élaborée à la suite de deux précédents rapports publiés en janvier et mai 2019 respectivement.

    Les trois travaux émanent de la résolution du 1er février 2018 de l’Assemblée sénatoriale qui sollicitait de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) d’effectuer un audit du fonds PetroCaribe au cours de la période allant de septembre 2008 à septembre 2016, conformément à l’article 200 de la Constitution, et au décret du 23 novembre 2005 modifiant celui du 4 novembre 1983 établissant l’Organisation et le Fonctionnement de la Cour.

    L’initiative énergétique PetroCaribe a été lancée par le président vénézuélien Hugo Chávez en 2005. Le programme visait à fournir du pétrole brut vénézuélien aux pays de la région des Caraïbes à des prix réduits. Les membres de PetroCaribe comprennent Antigua-et-Barbuda, les Bahamas, le Belize, Cuba, la Dominique, la République dominicaine, la Grenade, le Guatemala, le Guyana, Haïti, le Honduras, la Jamaïque, le Nicaragua, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, le Suriname, et le Venezuela.

    Les conclusions des travaux d’audit effectués par la Cour et publiées dans les trois rapports dont le troisième rapport petrocaribe; soit celui du 31 janvier 2019, celui du 31 mai 2019 et le présent rapport montrent que d’importantes défaillances ont été associées à la planification et la mise en œuvre des programmes et des projets de développement financés par le fonds PetroCaribe.

    La Cour a clairement établi que des étapes clés liées à la saine gestion de projets d’in-vestissement n’ont pas été suivies. L’interrelation requise entre les paramètres clés, la nature et l’ampleurdes travaux, l’estimation des coûts et l’échéancierpour le succès de la mise en œuvre des projets de développement comme ceux financés par le fonds Petro-Caribe,est défaillante. Pour de nombreux projets examinés, une mauvaise définition des besoins, l’utilisation d’estimations incomplètes, une analyse insuffisante des risques, l’ajout de travaux jugés non indispensables expliquent les dépassements observés des coûts réels des projets en relation avec ceux annoncés au départ.

    Téléchargez le troisième rapport Petrocaribe

  • La BRH injectera 150 millions sur le marché des changes

    Dans le cadre du renforcement de l’offre de dollars sur le marché des changes, la Banque de la République d’Haïti (BRH) annonce des interventions jusqu’à concurrence d’un montant de cent cinquante millions de dollars américains & 00/100 (150,000,000.00 E.U) sur le reste de l’exercice fiscal 2019-2020. Ces interventionsseront effectuéessur une base hebdomadaire à compter du 10 août 2020.

    Le jeudi 6 juillet 2020, le taux d’acquisition moyen de la devise américaine était de 122,78 contre 93,15 gourdes pour un dollar américain l’année précédente. Depuis le début de l’année, la valeur du dollar américain a augmenté de plus de 31% par rapport à la gourde haïtienne.

    Une telle augmentation des taux de change a un impact significatif sur les prix des produits importés. Les prix des denrées alimentaires ont été particulièrement affectés, comme le montre le dernier rapport de l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI).

    Le dernier rapport publié par les rapports de l’IHSI révèle une accélération des prix entraînant une augmentation mensuelle de 2,3% et une inflation annualisée de 23,4% en mai 2020.

    Selon l’IHSI, la hausse de l’IPC a été tirée par des augmentations dans toutes les divisions de consommation. Par exemple, les aliments et les boissons non alcoolisées, reflétant une inflation de 27,1% sur un an contribuant à l’insécurité alimentaire dans le pays. Un autre chiffre qui ressort est l’inflation de la santé. Au milieu de la crise sanitaire actuelle, l’inflation sanitaire a grimpé à 44,6%, laissant les Haïtiens plus vulnérables que jamais.

    Regardez cette vidéo associée pour en savoir plus

    Interventions sur le marché des changes (en $ ÉU)

    Année fiscale 19-20

     venteachat
    Oct-20 –  $    3,321,632.15
    Nov-20 $    39,000,000.00 $    1,638,840.98
    Dec-20 $       3,500,000.00 $    1,108,615.52
    Jan-20 –  – 
    Fev-20 $    15,000,000.00 $        396,529.93
    Mar-20 –  $        510,674.55
    Apr-20 $    15,000,000.00 $        649,397.26
    May-20 $       6,500,000.00 $        205,026.98
    Jun-20 $       1,500,000.00 $        515,602.18
    Total annuel $    80,500,000.00 $    8,346,319.55
    Source: BRH

    Le décret viserait à étayer la gourde. Cependant, beaucoup, y compris l’économiste Etzer Emile, ont exprimé des inquiétudes concernant la décision de la BRH

    Vendredi 15 mai 2020, le taux moyen d’acquisition du dollar américain était de 108,34 contre 107,37 gourdes pour 1 dollar la veille

    Comment le marché des changes réagit-il à la propagation du coronavirus et à la formation d’un nouveau gouvernement?

  • Insécurité en Haïti: Tolérance zéro pour les bandits

    L’insécurité en Haïti – Le Conseil des Ministres présidé par le Chef de l’Etat, son Excellence Jovenel Moïse, incluant le Premier Ministre, les Ministres, les Secrétaires d’Etat, les Secrétaires généraux de la Présidence et de la Primature, les Directeurs de Cabinet du Président de la République et du Premier Ministre, et des cadres techniques, voire même, des experts, a eu lieu ce mercredi 5 aout 2020.

    Il a exceptionnellement duré six (6) heures, soit de 3 heures PM à 9 heures, ce soir. C’était donc l’occasion pour le President de la République, à côté des autres points à l’ordre du jour comme l’énergie, la gestion de la pandémie du coronavirus, le Budget 2020-2021, le Statut des Administrateurs Civils d’Etat etc, de faire le lien entre l’électricité et la sécurité, deux problèmes majeurs qui rongent notre société et du coup, plongent la population dans le désarroi et le deuil.

    Face à la détermination du Chef de l’Etat et de tout le Gouvernement en bloc, les bandits sans exception, doivent savoir qu’ils n’ont aucune chance pour les jours à venir. La peur doit changer de camp. Elle doit laisser le camp de la population pour se retrouver dans le camp des bandits.

    Ces derniers doivent être logés soit en prison, soit au cimetière. La paix n’est pas un discours. La paix n’est pas un débat théorique. La paix doit être une réalité concrète. Et c’est la loi qu’il faut faire appliquer à tout prix. C’est la loi qui doit régner. C’est fini le règne des bandits. La durée de vie de ces bandits doit être extrêmement courte, sauf s’ils decident de changer de métier.

    Pour pallier à ce fléau qui sème le deuil au sein de la population, des instructions très claires ont été données par le Président de la République, son Excellence Jovenel Moïse, au Premier Ministre, au Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, au Ministre de la Justice, au Ministre de la Défense, au Secrétaire d’Etat à la Sécurité publique, à la Police Nationale d’Haïti (la PNH), pour agir vite, dans le cadre de la loi, en vue de rétablir la sécurité générale et la sécurité routière.

    Au cours de ce 56ème Conseil des Ministres, le Président de la République, SEM Jovenel Moïse, a réitéré d’un ton ferme, sa volonté d’enrayer ce mal de l’insécurité à travers le pays et de soulager la population qui a trop souffert de la loi des bandits.

    Pradel HENRIQUEZ
    Ministre