Author: Haiti Economie

  • L’inflation s’accélère au mois de mars 2023

    L’inflation a accéléré en mars 2023, selon le constat de l’Institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI). Les prix à la consommation ont augmenté de 48,3 % d’une année à l’autre. Il s’agit d’une légère hausse par rapport à mars (+ 48,2 %), dans un contexte d’une légère baisse des prix des matières premières et de hausse des prix alimentaires à l’échelle internationale.

    Les plus fortes contributions au taux d’inflation annuel provenaient des transports (+108,1 %), suivie des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+48,1 %), des restaurants (+46,5 %) et de la santé (+46,5 %), indique l’IHSI.

  • Constitution d’Hayiti : Constitution du 20 mai 1805

    Nous, Henry Christophe, Clervaux, Vernet, Gabart, Pétion, Geffrard, Toussaint Brave, Raphaël, Lalondrie, Romain, Capoix, Magny, Cangé, Daut, Magloire Ambroise, Yayou, Jean-Louis François, Gérin, Moreau, Férou, Bazelais, Martial Besse,

    Tant en notre nom particulier, qu’en celui du peuple d’Hayiti qui nous a légalement constitués les organes fidèles et les interprètes de sa volonté,

    En présence de l’Être Suprême, devant qui les mortels sont égaux, et qui n’a répandu tant d’espèces de créatures différentes sur la surface du globe, qu’aux fins de manifester sa gloire et sa puissance, par la diversité de ses oeuvres,

    En face de la nature entière dont nous avons été si injustement et depuis si longtemps considérés comme les enfants réprouvés,

    Déclarons que la teneur de la présente Constitution est l’expression libre, spontanée et invariable de nos cœurs et de la volonté générale de nos constituants,

    La soumettons à la sanction de Sa Majesté l’empereur Jacques Dessalines, notre libérateur, pour recevoir sa prompte et entière exécution.

    Déclaration préliminaire.

    Article premier.

    Le peuple habitant l’île ci-devant appelée Saint-Domingue, convient ici de se former en État libre, souverain et indépendant de toute autre puissance de l’univers, sous le nom d’Empire d’Hayiti.

    Article 2.

    L’esclavage est à jamais aboli.

    Article 3.

    Les citoyens Hayitiens sont frères entre eux ; l’égalité aux yeux de la loi est incontestablement reconnue, et il ne peut exister d’autre titre, avantages ou privilèges, que ceux qui résultent nécessairement de la considération et en récompense des services rendus à la liberté et à l’indépendance.

    Article 4.

    La loi est une pour tous, soit qu’elle punisse, soit qu’elle protège.

    Article 5.

    La loi n’a point d’effet rétroactif.

    Article 6.

    La propriété est sacrée, sa violation sera rigoureusement poursuivie.

    Article 7.

    La qualité de citoyen d’Hayiti se perd par l’émigration et par la naturalisation en pays étranger, et par la condamnation à des peines afflictives et infamantes. Le premier cas emporte la peine de mort et la confiscation des propriétés.

    Article 8.

    La qualité de citoyen Hayitien est suspendue par l’effet des banqueroutes et faillites.

    Article 9.

    Nul n’est digne d’être Hayitien, s’il n’est bon père, bon fils, bon époux, et surtout bon soldat

    Article 10.

    La faculté n’est point accordée aux pères et mères de déshériter leurs enfants.

    Article 11.

    Tout citoyen doit posséder un art mécanique

    Article 12.

    Aucun blanc, quelle que soit sa nation, ne mettra le pied sur ce territoire, à titre de maître ou de propriétaire et ne pourra à l’avenir y acquérir aucune propriété.

    Article 13.

    L’article précédent ne pourra produire aucun effet tant à l’égard des femmes blanches qui sont naturalisées Hayitiennes par le gouvernement, qu’à l’égard des enfants nés ou à naître d’elles. Sont compris dans les dispositions du présent article, les Allemands et Polonais naturalisés par le gouvernement.

    Article 14.

    Toute acception de couleur parmi les enfants d’une seule et même famille, dont le chef de l’État est le père, devant nécessairement cesser, les Hayitiens ne seront désormais connus que sous la dénomination génériques de Noirs.

    De l’Empire.

    Article 15.

    L’Empire d’Hayiti est un et indivisible ; son territoire est distribué en six divisions militaires.

    Article 16.

    Chaque division militaire sera commandée par un général de division

    Article 17.

    Chacun de ces généraux de division sera indépendant des autres, et correspondra directement avec
    l’empereur ou avec le général en chef nommé par Sa Majesté.

    Article 18.

    Sont parties intégrantes de l’Empire les îles ci-après désignées : Samana, la Tortue, la Gonâve, les Cayemites, l’île à Vache, la Saône, et autres îles adjacentes.

    Du Gouvernement.

    Article 19.

    Le gouvernement d’Hayiti est confié à un premier magistrat qui prend le titre d’empereur et Chef suprême de l’armée.

    Article 20.

    Le peuple reconnait pour Empereur et Chef suprême de l’armée, Jacques Dessalines, le vengeur et le libérateur de ses concitoyens ; on le qualifie de Majesté ainsi que son auguste épouse l’impératrice.

    Article 21.

    La personne de Leurs Majestés est sacrée et inviolable.

    Article 22.

    L’État accordera un traitement fixe à Sa Majesté l’impératrice dont elle jouira même après le décès de l’empereur, à titre de princesse douairière.

    Article 23.

    La couronne est élective et non héréditaire.

    Article 24.

    Il sera affecté, par l’État, un traitement annuel aux enfants reconnus par Sa Majesté l’empereur.

    Article 25.

    Les enfants mâles reconnus par l’empereur seront tenus, à l’instar des autres citoyens, de passer successivement de grade en grade, avec cette seule différence que leur entrée au service datera dans la quatrième demi-brigade de l’époque de leur naissance.

    Article 26.

    L’Empereur désigne son successeur et de la manière qu’il le juge convenable, soit avant, soit après sa mort.

    Article 27.

    Un traitement convenable sera fixé par l’État à ce successeur, au moment de son avènement au trône.

    Article 28.

    L’Empereur, ni aucun de ses successeurs, n’aura le droit, dans aucun cas, et sous quelque prétexte que ce soit, de s’entourer d’un corps particulier et privilégié à titre de garde d’honneur, ou sous toute autre dénomination.

    Article 29.

    Tout successeur qui s’écartera des dispositions du précédent article ou de la marche qui lui aura été tracée par l’empereur régnant, ou des principes consacrés par la présente Constitution, sera considéré et déclaré en état de guerre contre la société. En conséquence, les conseillers d’État s’assembleront, à l’effet de prononcer sa destitution, et de pourvoir à son remplacement par celui d’entre eux qui en aura été jugé le plus digne, et s’il arrivait que ledit successeur voulût s’opposer à l’exécution de cette mesure, autorisée par la loi, les généraux conseillers d’État feront un appel au peuple et à l’armée, qui de suite leur prêteront main-forte et assistance pour maintenir la liberté.

    Article 30.

    L’Empereur fait, scelle et promulgue les lois, nomme et révoque, à sa volonté, les ministres, le général en chef de l’armée, les conseillers d’État, les généraux et autres agents de l’Empire, les officiers de l’armée de terre et de mer, les membres des administrations locales, les commissaires du gouvernement près les tribunaux, les juges et autres fonctionnaires publics.

    Article 31.

    L’Empereur dirige les recettes et dépenses de l’État, surveille la fabrication des monnaies ; lui seul en ordonne l’émission, en fixe le poids et le type.

    Article 32.

    A lui seul est réservé le pouvoir de faire la paix ou la guerre, d’entretenir des relations politiques et de contracter au dehors.

    Article 33.

    Il pourvoit à la sûreté intérieure et à la défense de l’État, distribue les forces de terre et de mer suivant sa volonté.

    Article 34.

    L’Empereur, dans le cas où il se tramerait quelque conspiration contre la sûreté de l’État, contre la Constitution ou contre sa personne, fera de suite arrêter les auteurs ou complices, qui seront jugés par un conseil spécial.

    Article 35.

    Sa Majesté seule a le droit d’absoudre un coupable ou de commuer sa peine.

    Article 36.

    L’Empereur ne formera jamais aucune entreprise dans la vue de faire des conquêtes ni de troubler la paix et le régime intérieur des colonies étrangères.

    Article 37.

    Tout acte public sera fait en ces termes : « L’Empereur d’Hayiti et le chef suprême de l’armée, par la grâce de de Dieu et la loi constitutionnelle de l’État. »

    Du Conseil d’État.

    Article 38.

    Les généraux de division et de brigade sont membres-nés du conseil d’État et le composent.

    Des ministres.

    Article 39.

    Il y aura dans l’Empire deux ministres et un secrétaire d’État :
    Le ministre des finances ayant le département de l’intérieur ;
    Le ministre de la guerre ayant le département de la marine.

    Article 40. Du ministre des finances et de l’intérieur.

    Du ministre des finances et de l’intérieur : Les attributions de ce ministre comprennent l’administration générale du Trésor public, l’organisation des administrations particulières, la distribution des fonds à mettre à la disposition du ministre de la guerre et autres fonctionnaires, les dépenses publiques, les instructions qui règlent la comptabilité des administrations et des payeurs de division, l’agriculture, le commerce, l’instruction publique, les poids et mesures, la formation des tableaux de population, les produits territoriaux, les domaines nationaux, soit pour la conservation, soit pour la vente, les baux à ferme, les prisons, les hôpitaux, l’entretien des routes, les bacs, salines, manufactures, les douanes, enfin la surveillance et la fabrication des monnaies, l’exécution des lois et arrêtés du gouvernement à ce sujet.

    Article 41.

    Du ministre de la guerre et de la marine : Les fonctions de ce ministre embrassent la levée, l’organisation, l’inspection, la surveillance, la discipline, la police et le mouvement des armées de terre et de mer, le personnel et le matériel de l’artillerie et du génie, les fortifications, les forteresses, les poudres et salpêtres, l’enregistrement des actes et arrêtés de l’empereur, leur renvoi aux armées et la surveillance de leur exécution ; il veille spécialement à ce que les décisions de l’empereur parviennent promptement aux militaires ; il dénonce aux conseils spéciaux les délits militaires parvenus à sa connaissance et surveille les commissaires de guerre et officiers de santé.

    Article 42.

    Les ministres sont responsables de tous les délits par eux commis contre la sûreté publique et la Constitution, de tout attentat à la propriété et à la liberté individuelle, de toute dissipation de deniers à eux confiés ; ils sont tenus de présenter, tous les trois mois, à l’empereur, l’aperçu des dépenses à faire, de rendre compte de l’emploi des sommes qui ont été mises à leur disposition, et d’indiquer les abus qui auraient pu se glisser dans les diverses branches de l’administration.

    Article 43.

    Aucun ministre en place ou hors de place ne peut être poursuivi en matière criminelle, pour fait de son administration, sans l’adhésion personnelle de l’empereur.

    Article 44.

    Du secrétaire d’État : Le secrétaire d’État est chargé de l’impression, de l’enregistrement et de l’envoi des lois, arrêtés, proclamations et instructions de l’empereur ; il travaille directement avec l’empereur pour les relations étrangères, correspond avec les ministres, reçoit de ceux-ci les requêtes, pétitions et autres demandes qu’il soumet à l’empereur, de même que les questions qui lui sont proposées par les tribunaux ; il renvoie aux ministres les jugements et les pièces sur lesquels l’empereur a statué.

    Des tribunaux.

    Article 45.

    Nul ne peut porter atteinte au droit qu’a chaque individu de se faire juger à l’amiable par des arbitres à son choix. Leurs décisions seront reconnues légales.

    Article 46.

    Il y aura un juge de paix dans chaque commune ; il ne pourra connaître d’une affaire s’élevant au delà de cent gourdes, et lorsque les parties ne pourront se concilier à son tribunal, elles se pourvoiront par-devant les tribunaux de leur ressort respectif.

    Article 47.

    Il y aura six tribunaux séant dans les villes ci-après désignées : A Saint-Marc, au Cap, au Port-au-Prince, aux Cayes, à l’Anse-à-Veau et au Port-de-Paix. L’Empereur détermine leur organisation, leur nombre, leur compétence et le territoire formant le ressort de chacun. Ces tribunaux connaissent de toutes les affaires purement civiles.

    Article 48.

    Les délits militaires sont soumis à des conseils spéciaux et à des formes particulières de jugement. L’organisation de ces conseils appartient à l’empereur, qui prononcera sur les demandes en cassation contre les jugements rendus par lesdits conseils spéciaux.

    Article 49.

    Des lois particulières seront faites pour le notariat et à l’égard des officiers de l’état civil.

    Du culte.

    Article 50.

    La loi n’admet pas de religion dominante.

    Article 51.

    La liberté des cultes est tolérée.

    Article 52.

    L’État ne pourvoit à l’entretien d’aucun culte ni d’aucun ministre.

    De l’administration.

    Article 53.

    Il y aura, dans chaque division militaire, une administration principale, dont l’organisation, la surveillance appartiennent essentiellement au ministre des finances.


    Dispositions générales.

    Article premier.

    A l’empereur et à l’impératrice appartiennent le choix, le traitement et l’entretien des personnes qui composent leur cour.

    Article 2.

    Après le décès de l’empereur régnant, lorsque la révision de la Constitution aura été jugée nécessaire, le Conseil d’État s’assemblera à cet effet et sera présidé par le doyen d’âge.

    Article 3.

    Les crimes de haute trahison, les délits commis par les ministres et les généraux, seront jugés par un conseil spécial nommé et présidé par l’empereur.

    Article 4.

    La force armée est essentiellement obéissante, nul corps armé ne peut délibérer.

    Article 5.

    Nul ne pourra être jugé sans avoir été légalement entendu.

    Article 6.

    La maison de tout citoyen est un asile inviolable.

    Article 7.

    On peut y entrer en cas d’incendie, d’inondation, de réclamation partant de l’intérieur, ou en vertu d’un ordre émané de l’empereur ou de toute autre autorité légalement constituée.

    Article 8.

    Celui-là mérite la mort qui la donne à son semblable.

    Article 9.

    Tout jugement portant peine de mort ou peine afflictive, ne pourra recevoir son exécution, s’il n’a été confirmé par l’empereur.

    Article 10.

    Le vol est puni en raison des circonstances qui l’auront précédé, accompagné ou suivi.

    Article 11.

    Tout étranger habitant le territoire d’Hayiti sera, ainsi que les Hayitiens, soumis aux lois correctionnelles
    et criminelles du pays.

    Article 12.

    Toute propriété qui aura ci-devant appartenu à un blanc français est incontestablement et de droit confisquée au profit de l’État.

    Article 13.

    Tout Hayitien qui, ayant acquis une propriété d’un blanc français, n’aura payé qu’une partie du prix stipulé par l’acte de vente, sera responsable, envers les domaines de l’État, du reliquat de la somme due.

    Article 14.

    Le mariage est un acte purement civil et autorisé par le gouvernement.

    Article 15.

    La loi autorise le divorce dans les cas qu’elle a prévus et déterminés.

    Article 16.

    Une loi particulière sera rendue concernant les enfants nés hors mariage.

    Article 17.

    Le respect pour ses chefs, la subordination et la discipline sont rigoureusement nécessaires.

    Article 18.

    Un code pénal sera publié et sévèrement observé.

    Article 19.

    Dans chaque division militaire, une école publique sera établie pour l’instruction de la jeunesse.

    Article 20.

    Les couleurs nationales sont noires et rouges.

    Article 21.

    L’agriculture, comme le premier, le plus noble et le plus utile de tous les arts, sera honorée et protégée.

    Article 22.

    Le commerce, seconde source de la prospérité des États, ne veut et ne connaît point d’entraves.
    Il doit être favorisé et spécialement protégé.

    Article 23.

    Dans chaque division militaire, un tribunal de commerce sera formé, dont les membres seront choisis par l’empereur, et tirés de la classe des négociants.

    Article 24.

    La bonne foi, la loyauté dans les opérations commerciales seront religieusement observées.

    Article 25.

    Le gouvernement assure sûreté et protection aux nations neutres et amies qui viendront entretenir avec cette île des rapports commerciaux, à la charge par elles de se conformer aux règlements, us et coutumes de ce pays.

    Article 26.

    Les comptoirs, les marchandises des étrangers seront sous la sauvegarde et la garantie de l’État.

    Article 27.

    Il y aura des fêtes nationales pour célébrer l’Indépendance, la fête de l’empereur et de son auguste Épouse, celle de l’Agriculture et de la Constitution.

    Article 28.

    Au premier coup de canon d’alarme, les villes disparaissent et la nation est debout.

    ***


    Nous, mandataires soussignés, mettons sous la sauvegarde des magistrats, des pères et mères de famille, des citoyens et de l’armée, le pacte explicite et solennel des droits sacrés de l’homme et des devoirs du citoyen ;

    La recommandons à nos neveux, et en faisons hommage aux amis de la liberté, aux philanthropes de tous les pays, comme un gage signalé de la bonté divine, qui, par suite de ses décrets immortels, nous a procuré l’occasion de briser nos fers et de nous constituer en peuple libre, civilisé et indépendant.

    Et avons signé, tant en notre nom privé qu’en celui de nos commettants.

    Signé : H. Christophe, Clervaux, Vernet, Gabart, Pétion, Geffrard, Toussaint-Brave, Raphaël, Lalondrie, Romain, Capoix, Magny, Cangé, Daut, Magloire Ambroise, Yayou, Jean-Louis François, Gérin, Moreau, Férou, Bazelais, Martial Besse.

    Présentée à la signature de l’Empereur, la Constitution de l’Empire fut sanctionnée par lui.

    Vu la présente Constitution,

    Nous, Jacques Dessalines, Empereur Ier d’Hayiti et chef suprême de l’armée, par la grâce de Dieu et la loi constitutionnelle de l’État,

    L’acceptons dans tout son contenu, et la sanctionnons, pour recevoir, sous le plus bref délai, sa pleine et entière exécution dans toute l’étendue de notre empire ;

    Et jurons de la maintenir et de la faire observer dans son intégrité jusqu’au dernier soupir de notre vie.

    Au Palais impérial de Dessalines, le 20 mai 1805, an II de l’Indépendance d’Hayiti, et de notre règne le premier.

    Signé : Dessalines.

    Par l’Empereur :
    Le Secrétaire général,
    Signé : Juste Chanlatte.

  • Au sommet du G7, la Chine et l’Ukraine sont au cœur des préoccupations

    Comme on pouvait s’y attendre, la Chine et l’Ukraine sont au cœur des préoccupations lors du sommet du G7 de cette année dans la ville japonaise d’Hiroshima. Les dirigeants des démocraties les plus riches du monde ont convenu vendredi de durcir les sanctions contre la Russie pour son invasion de l’Ukraine. Quant à la deuxième économie mondiale, les dirigeants voient Pékin comme une menace pour la sécurité économique.

    Ce samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est joint aux dirigeants du G7 pour rallier le soutien à la lutte contre l’invasion russe alors que ces puissances cherchent un terrain d’entente sur divers problèmes mondiaux.

    La Maison-Blanche a confirmé que le président Biden rencontrera le président ukrainien Volodymyr Zelensky dimanche après-midi en marge du sommet du G7.

    Un soutien budgétaire à l’Ukraine et des sanctions plus strictes contre la Russie étaient à l’ordre du jour, ainsi qu’une position de leader dans l’élimination progressive des combustibles fossiles et la poursuite d’un monde sans armes nucléaires.

    En ce qui concerne la Chine, les dirigeants du G7 appellent Pékin à faire pression sur la Russie pour qu’elle renonce à son invasion de l’Ukraine.

    Les membres du Groupe des 7 reconnaissent également que la résilience économique nécessite de réduire les risques et la dépendance vis-à-vis du commerce chinois, la deuxième économie mondiale. Cependant, les dirigeants ont également exprimé leur volonté de construire « des relations constructives et stables » avec la Chine tout en agissant dans leurs intérêts nationaux.

    Le New York Times a rapporté que la Chine avait vivement dénoncé le sommet du Groupe des 7 samedi. Le ministère chinois des Affaires étrangères Qin Gang a mis en garde ces dirigeants réunis à Hiroshima contre les pressions exercées sur Pékin au sujet de Taiwan, de la coercition économique et d’autres sujets litigieux.

    « Le Groupe des 7 parle haut et fort de “se diriger vers un monde pacifique, stable et prospère”, mais ce qu’il fait, c’est entraver la paix internationale, nuire à la stabilité régionale et obstruer le développement d’autres pays », a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères.

    Le New York Times a rapporté que la Chine avait vivement dénoncé le sommet du Groupe des 7 samedi. Le ministère chinois des Affaires étrangères Qin Gang a mis en garde ces dirigeants réunis à Hiroshima contre les pressions exercées sur Pékin au sujet de Taiwan, de la coercition économique et d’autres sujets litigieux.

    « Le Groupe des 7 parle haut et fort de “se diriger vers un monde pacifique, stable et prospère”, mais ce qu’il fait, c’est entraver la paix internationale, nuire à la stabilité régionale et obstruer le développement d’autres pays », a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères.

    Le New York Times a rapporté que la Chine avait vivement dénoncé le sommet du Groupe des 7 samedi. Le ministère chinois des Affaires étrangères Qin Gang a mis en garde ces dirigeants réunis à Hiroshima contre les pressions exercées sur Pékin au sujet de Taiwan, de la coercition économique et d’autres sujets litigieux.

    « Le Groupe des 7 parle haut et fort de “se diriger vers un monde pacifique, stable et prospère”, mais ce qu’il fait, c’est entraver la paix internationale, nuire à la stabilité régionale et obstruer le développement d’autres pays », a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères.

    M. Gang a ajouté que le Groupe des 7 ignore les griefs de la Chine et continue de manipuler les questions liées à la Chine, de vilipender et d’attaquer son pays et de s’immiscer grossièrement dans les affaires intérieures chinoises.

  • Le président Biden se rend au sommet du G7 du 19 au 21 mai à Hiroshima

    Le président Joe Biden a quitté les États-Unis cet après-midi pour le Japon afin d’assister au sommet annuel du G7. La réunion de cette année se tiendra du 19 au 21 mai à Hiroshima, au Japon, qui en 1945 a été la première ville à être bombardée avec une arme atomique. Les dirigeants des principales démocraties industrielles discuteront des efforts visant à maintenir la stabilité de l’économie mondiale. L’Ukraine et la Chine feront également l’objet de discussions.

    L’idée du G7 est née en 1973 lorsque les dirigeants des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne de l’Ouest et du Japon se sont rencontrés de manière informelle à Paris pour discuter de la récession et de la crise pétrolière de l’époque. Le président français Valéry Giscard d’Estaing et le chancelier allemand Helmut Schmidt ont lancé la première réunion au sommet en 1975 au château de Rambouillet, à 50 kilomètres au sud-ouest de la capitale française.

    Au début, le groupe s’appelait le G6. Ses premiers membres étaient la France, l’Allemagne de l’Ouest, les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni et l’Italie. Le Canada s’est joint au club en 1976, qui est devenu connu sous le nom de G7. La Russie les a rejoints en 1998, mais elle en a été chassée après l’annexion de la Crimée en mars 2014.

    Chaque année, le sommet réunit les chefs de gouvernement et les ministres des principaux pays industrialisés du monde, dont le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis, pour façonner des réponses politiques aux défis mondiaux.

    La réunion de cette année se tiendra à la lumière de la guerre en Ukraine et des efforts de sensibilisation du G7 dans les pays du Sud. Au menu des discussions, outre la guerre en Europe, la résilience économique, la sécurité économique, le climat et l’énergie seront au premier plan.

  • Aux États-Unis, l’inflation a baissé en avril, mais reste bien au-dessus de l’objectif de la Fed

    Les banquiers centraux, les investisseurs et les consommateurs aimeraient en finir avec l’inflation aux États-Unis. Cependant, bien que la hausse générale des prix se soit atténuée par rapport à son sommet récent, elle reste élevée. L’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 4,9 % d’une année sur l’autre, contre 5 % en mars et en dessous des prévisions des économistes. Il s’agit du niveau le plus bas de l’IPC en deux ans. Toutefois, ce taux est plus du double du taux d’inflation cible de 2 % de la Réserve fédérale.

    La Réserve fédérale a relevé ses taux de manière agressive pendant plus d’un an pour maîtriser l’inflation aux États-Unis en ralentissant l’activité économique. Mais la Fed a suggéré que la hausse de la semaine dernière pourrait être la dernière, du moins dans un avenir proche.

    L’indice du logement a le plus contribué à l’inflation mensuelle, suivi des prix plus élevés des voitures et camions d’occasion et de l’essence. La hausse de l’indice de l’essence a plus que compensé les baisses des indices des autres composantes de l’énergie, qui ont augmenté de 0,6 % en avril. L’indice des prix alimentaires est resté inchangé.

    L’indice d’ensemble a augmenté de 4,9 % pour les 12 mois se terminant en avril ; il s’agit de la plus faible augmentation sur 12 mois depuis avril 2021. L’indice d’ensemble moins les aliments et l’énergie a augmenté de 5,5 % au cours des 12 derniers mois. L’indice des prix de l’énergie a diminué de 5,1 % pour les 12 mois se terminant en avril, et l’indice alimentaire a augmenté de 7,7 % par rapport à l’année précédente.

  • 4 compagnies pétrolières ont réalisé des ventes totales de 1 000 milliards de dollars en 2023

    Les compagnies pétrolières mondiales ont rebondi depuis la pandémie pour afficher leurs bénéfices les plus élevés depuis que les gens ont commencé à utiliser le pétrole. Les quatre sociétés (Chevron, ConocoPhillips, Exxon et Shell) ont réalisé un chiffre d’affaires de 1 000 milliards de dollars l’an dernier, une somme plus importante que la production économique de la plupart des pays du monde.

    L’industrie de l’énergie a été l’un des rares points positifs de la période sombre du marché l’année dernière, alimentée par les prix des matières premières qui ont monté en flèche après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les bénéfices du pétrole l’année dernière ont explosé après que la guerre a fait grimper les prix et transformé l’essence en un rappel au niveau de la rue que l’inflation approchait des sommets historiques.

    Alors que les compagnies pétrolières et gazières ont accumulé une montagne de liquidités avec peu de précédents dans l’histoire récente, en 2023, les liquidités ont continué à couler. À la fin du premier trimestre seulement, six sociétés souvent décrites comme Big Oil (les multinationales américaines Chevron et Exxon Mobil, l’italien Eni, le français Total Energies, le britannique Shell et BP) ont déclaré près de 160 milliards de dollars de trésorerie et d’équivalents de trésorerie à travers leurs bilans, a rapporté le Wall Street Journal.

  • Le titre 42 expire jeudi : les demandeurs d’asile seront confrontés à des règles plus strictes

    Lorsqu’il s’est présenté à la présidence, Joe Biden a promis de rétablir l’engagement des États-Unis à accueillir les personnes fuyant la persécution après que Donald Trump a passé quatre ans à le restreindre. Deux ans après le début de sa présidence, M. Biden fait plutôt le contraire en élaborant un nouveau système destiné à limiter les vagues de demandeurs d’asile faisant pression sur la frontière sud.

    Le titre 42 a été créé pour répondre aux préoccupations de santé publique et de bien-être social et accorde au gouvernement le pouvoir de prendre des mesures d’urgence, notamment pour « arrêter l’introduction de maladies transmissibles ». À partir de mars 2020 avec l’administration du président de l’époque, Donald Trump, il a été utilisé pour réglementer les passages frontaliers en vertu du principe de précautions accrues contre le COVID-19.

    L’administration Trump a utilisé le titre 42 pour passer outre la loi sur l’immigration qui permettait aux gens de demander l’asile après être entrés illégalement. La politique accorde aux agents des patrouilles frontalières le pouvoir d’expulser les migrants vers leur pays d’origine ou le dernier pays dans lequel ils se trouvaient, souvent le Mexique, arguant que la détention de migrants dans des établissements fédéraux créerait davantage de risques pour la santé publique.

    Le titre 42 expire le jeudi 11 mai 2023. Une fois la mesure de santé publique terminée, l’administration de M. Biden prévoit de la remplacer par de nouvelles normes destinées à imiter la politique controversée de son prédécesseur. Autrement dit, les migrants qui entrent illégalement aux États-Unis en quête d’asile, ce qui est explicitement autorisé par les lois existantes, seront rapidement soumis à une norme d’asile plus élevée conçue pour que la plupart des gens ne soient pas autorisés.

    Selon le Wall Street Journal, avant le titre 42, l’idée d’un démocrate défendant un recul aussi important des obligations humanitaires des États-Unis aurait été impensable. Aujourd’hui, les législateurs des deux partis sont de plus en plus à l’aise avec un avenir dans lequel le droit de traverser la frontière américaine depuis des décennies pour chercher refuge contre la persécution n’est plus sacro-saint.

  • L’économie américaine a créé 253 000 emplois en avril, dépassant les prévisions

    Selon les données publiées vendredi par le Bureau des statistiques du travail des États-Unis, les employeurs américains ont ajouté 253 000 emplois en avril, dépassant les prévisions. Le taux de chômage a légèrement baissé à 3,4 %, contre 3,5 % en mars. Parallèlement, le taux de participation au marché du travail est resté stable à 62,6 % et le taux de chômage a varié de 3,4 % à 3,7 % depuis mars 2022.

    Les données révèlent que le taux de chômage de 3,4 % et le nombre de chômeurs, qui est de 5,7 millions, ont à peine changé en avril. Néanmoins, au cours du même mois, l’emploi a poursuivi sa tendance à la hausse dans les services professionnels et aux entreprises, les soins de santé, les loisirs et l’hôtellerie et l’assistance sociale.

    Les services professionnels et aux entreprises ont ajouté 43 000 emplois. L’emploi dans les soins de santé a augmenté de 40 000, comparativement au gain mensuel moyen de 47 000 au cours des 6 mois précédents.

    L’emploi dans les loisirs et l’hôtellerie a poursuivi sa tendance haussière en avril (+31 000), principalement dans les services de restauration et débits de boissons (+25 000).

    Les loisirs et l’hôtellerie avaient ajouté en moyenne 73 000 emplois par mois au cours des 6 mois précédents. Toutefois, l’emploi dans cette industrie reste inférieur à son niveau d’avant la pandémie de février 2020 de 402 000, soit 2,4 %.

  • La Réserve fédérale américaine relève ses taux pour la 10e fois

    Dans sa lutte contre une inflation obstinément élevée, mercredi, la Réserve fédérale américaine a relevé les taux d’emprunt à court terme d’un quart de point à un plancher de 5 %, contre 0 % en mars 2022.

    Le compte rendu de la réunion de deux jours de la Fed a montré que les membres avaient convenu à l’unanimité d’une hausse d’un quart de point de pourcentage. Cette augmentation porte le taux des fonds fédéraux dans une fourchette de 5 % à 5,25 %, son plus haut niveau en plus de 15 ans, et sa dixième hausse consécutive depuis le début de sa campagne de lutte contre l’inflation il y a plus d’un an.

    L’un des mandats de la Réserve fédérale est de maintenir la stabilité des prix. Cependant, depuis le début de 2022, les prix ont grimpé en flèche. Le taux d’inflation mensuel moyen aux États-Unis en 2022 était de 8 %. En mars, le taux était de 5 %. Certes, l’inflation a ralenti ces derniers mois, mais elle reste élevée.

    L’objectif de la Réserve fédérale américaine est de ralentir les dépenses de consommation, réduisant ainsi la demande de maisons, de voitures et d’autres biens et services, ce qui finira par refroidir l’économie et faire baisser les prix.

    Le président de la Fed, Jerome Powell, a précédemment reconnu qu’une hausse agressive des taux causerait « un peu de douleur » aux ménages, mais a déclaré qu’elle était nécessaire pour lutter contre une inflation élevée. Cette hausse pourrait être la dernière de la Fed pour le moment, alors que les craintes concernant les banques et l’économie en général augmentent.

  • Accès à l’électricité : Haïti est toujours à la traîne

    Selon le rapport sur les progrès énergétiques 2021 publié par les cinq agences dépositaires de l’ODD7, les pays à faible revenu et ceux touchés par la fragilité et les conflits, y compris Haïti, sont toujours à la traîne dans leurs efforts visant à étendre l’électrification.

    Alors que le taux d’accès dans les pays à faible revenu est passé de 23 % en 2010 à 41 % en 2020, il reste bien en deçà de la moyenne mondiale de 90.4 %. Le Soudan du sud a le taux d’accès à l’électricité le plus bas au monde : 7,2 % de la population totale et seulement 5,6 % de la population rurale.

    Comparé à 37 % de personnes connectées en 2010, le niveau d’accès à l’électricité en 2020 en Haïti était de 46,9 %, laissant plus de 53 % de la population sans accès. Des écarts importants d’accès existent entre les zones urbaines et rurales en raison des disparités dans les infrastructures. En 2020, les zones rurales d’Haïti ont continué d’avoir des niveaux d’accès à l’électricité plus faibles (2,2 %) que les zones urbaines (80,5 %).

    L’accès accru à l’électricité présente des avantages économiques et sociaux exceptionnels. Il est au cœur du développement humain, car il améliore l’éducation, le divertissement, la santé, le confort, la sécurité et la productivité. L’Amérique latine et les Caraïbes, une région dont Haïti fait partie, se rapprochent de l’accès universel, avec plus de 98 % de leurs populations bénéficiant de l’électricité.

    Ainsi, en plus de la crise sécuritaire, économique et alimentaire, cette crise d’accès à l’électricité est urgente en Haïti. Plus de la moitié des habitants ne peuvent pas garder leur nourriture au frais, recharger leur téléphone ou allumer les lumières.

    Accès à l’électricité (% de la population) (2020)

    Pop. totalePop. Rurale
    Soudan du sud7.25.6
    Tchad11.12.3
    Burundi11.73.5
    Malawi14.96.6
    Rép. centrafricaine15.52.3
    Burkina Faso19.04.7
    Congo, Dém. Rep19.11.0
    Niger19.313.4
    Sierra Leone26.24.8
    Libéria27.58.4
    Mozambique30.64.5
    Guinée-Bissau33.315.2
    Madagascar33.710.9
    Tanzanie39.922.0
    Faible revenu41.428.3
    Bénin41.418.2
    Ouganda42.132.8
    Zambie44.514.0
    Guinée44.719.3
    Rwanda46.638.2
    Angola (2018)46.97.3
    Haïti46.92.2

    Source: Banque mondiale, base de données Sustainable Energy for All ( SE4ALL )