Category: Actualités

  • Tendances de l’inflation en aout 2024 : l’inflation ralentit, mais reste élevée

    L’inflation en Haïti s’est atténuée en aout par rapport à juillet 2024, mais reste élevée, laissant les ménages haïtiens toujours aux prises avec une grave insécurité alimentaire. Selon l’Institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI), les prix à la consommation ont augmenté de 29,3 % sur un an, soit une légère baisse par rapport aux 30,0 % de juillet 2024, avec une variation de 0,9 % d’un mois à l’autre de l’IPC. Bien que cela indique une légère décélération de l’inflation mensuelle, il s’agit néanmoins d’une augmentation significative d’une année sur l’autre, mettant en évidence les pressions inflationnistes persistantes dans l’économie.

    Principaux contributeurs à l’inflation

    Plusieurs composantes de l’IPC ont influencé de manière significative les tendances de l’inflation, les principaux contributeurs étant la communication (42,1 %), l’alimentation et les boissons non alcoolisées (40,8 %) et les restaurants (29,7 %).

    Malgré les problèmes de sécurité, les sociétés de communications comme Digicel, le plus grand opérateur du pays, ont maintenu la plupart des réseaux cellulaires opérationnels, mais au prix de coûts logistiques importants, tels que la hausse des coûts du carburant couplée à la difficulté de naviguer dans les zones contrôlées par les gangs. Ces coûts sont répercutés sur les consommateurs qui en paient les conséquences.

    En termes d’inflation alimentaire, la production locale reste insuffisante pour répondre à la demande, et les routes principales contrôlées par les gangs rendent la distribution extrêmement difficile. Bien que l’Indice FAO des prix alimentaires montre une légère baisse d’un mois à l’autre à l’échelle internationale, les coûts de transport et l’accès routier restent des défis permanents au niveau local qui affectent les prix.

    Alors que les prix des denrées alimentaires ne cessent d’augmenter, les ménages haïtiens continuent de faire face à de sérieuses difficultés pour se nourrir dans un contexte d’aggravation de la crise alimentaire, tandis que la crise économique s’aggrave avec six années consécutives de croissance négative.

  • Des législateurs exhortent Biden à s’attaquer aux armes américaines qui alimentent la violence en Haïti

    Dans une lettre adressée à l’administration Biden, les membres du Comité de surveillance et de responsabilité de la Chambre des représentants des États-Unis ont exprimé leur inquiétude quant au trafic d’armes à feu américaines à l’étranger, alimentant la violence des gangs en Haïti.

    Le trafic illégal d’armes en provenance des États-Unis alimente considérablement la violence des gangs en Haïti, comme le souligne une lettre du 5 juin 2024 du Comité de surveillance et de responsabilité de la Chambre des représentants des États-Unis. La lettre détaille comment la majorité des armes à feu utilisées par les gangs haïtiens sont acquises via des achats de paille dans des États où les lois sur les armes à feu sont laxistes, notamment en Floride. Ces armes à feu sont ensuite passées en contrebande via des ports majeurs comme Miami-Dade et distribuées en Haïti via les pays voisins. Une fois en Haïti, ces armes sont vendues à des prix gonflés, permettant aux gangs d’amasser des arsenaux plus importants que ceux des forces de l’ordre locales.

    L’impact de ce commerce illicite d’armes est profond. Les gangs haïtiens ont pris le contrôle de 80 à 90 % de Port-au-Prince, la capitale, entraînant des niveaux de violence sans précédent et une escalade rapide de la crise humanitaire. Depuis 2019, Haïti a enregistré plus de 11 000 homicides, avec une augmentation stupéfiante de 119 % du nombre d’homicides rien qu’en 2023. Entre janvier et mars 2024, plus de 2 500 Haïtiens ont été tués ou blessés, soit une augmentation de 50 % par rapport à la même période de l’année précédente. La disponibilité des armes à feu américaines a permis aux gangs de terroriser la population et de défier le contrôle gouvernemental, exacerbant ainsi la crise.

    Ce problème s’étend au-delà d’Haïti. Dans les Caraïbes et en Amérique centrale, les armes à feu d’origine américaine sont utilisées par des gangs et des organisations criminelles, provoquant des violences meurtrières et contribuant à l’instabilité régionale. En 2022, le Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives (ATF) a signalé qu’un nombre important d’armes à feu récupérées dans les Caraïbes provenaient des États-Unis. Les experts estiment que 90 % des armes du crime dans les Caraïbes sont achetées par des acheteurs de paille aux États-Unis. et introduits clandestinement à l’étranger. De même, au Mexique, 70 % des armes illégales proviennent des États-Unis, ce qui aide les cartels criminels à exercer leur contrôle sur de vastes territoires et exacerbe la violence le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

    Malgré les efforts de l’administration Biden-Harris, notamment la promulgation de la loi bipartite pour des communautés plus sûres et l’intensification de la répression de la contrebande par les enquêtes de sécurité intérieure, la persistance de lois laxistes sur les armes à feu dans des États comme la Floride continue de faciliter ce commerce illégal. La commission appelle à de nouvelles mesures législatives pour empêcher les trafiquants d’armes américains de devenir une source principale pour les trafiquants internationaux.

    Le Comité de surveillance et de responsabilité a demandé une réunion d’information d’ici le 20 juin 2024 pour discuter de solutions législatives potentielles pour soutenir les efforts fédéraux visant à bloquer le flux d’armes à feu américaines vers les organisations criminelles en Haïti et dans d’autres régions. L’objectif est de réduire la violence et de protéger les populations civiles des effets dévastateurs des conflits armés alimentés par les armes de fabrication américaine.

  • Tendances de l’inflation en octobre 2023 : l’inflation ralentit, mais reste élevée

    Au mois d’octobre 2023, Haïti a connu une hausse notable de l’inflation sur une base mensuelle, tandis que d’une année sur l’autre, il y a eu une nette décélération, attribuée aux pics de croissance connus l’année précédente à la même période.

    L’IPC général, avec une base de référence de 100 en 2017-2018, a affiché une augmentation mensuelle de 3,4 % en octobre, contre 2,3 % en septembre. Cette trajectoire ascendante indique une accélération significative de l’inflation sur une période d’un mois. A l’inverse, le taux d’inflation sur un an a connu une décélération notable, s’établissant à 22,8% en octobre contre 31,8% le mois précédent. Cette divergence met en évidence la nature nuancée des pressions inflationnistes en Haïti.

    Principaux contributeurs à l’inflation :

    Plusieurs divisions de l’IPC ont joué un rôle crucial dans l’évolution des tendances de l’inflation observées. Les contributeurs notables incluent « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées », « Vêtements, chaussures », « Logement, eau, gaz et électricité », « Meubles, articles ménagers, entretien ménager et entretien courant de la maison », « Santé » et « Restaurants ». “.

    Les produits qui ont influencé de manière significative l’évolution de l’IPC d’une année sur l’autre comprennent des produits de base tels que le riz, les viandes, le poisson frais, le hareng, l’huile comestible, le citron, la banane et le sucre. De même, les vêtements et les chaussures, les dépenses liées au logement, les meubles et les repas au restaurant ont tous contribué aux pressions inflationnistes.

    En analysant les variations régionales, le Nord, le Sud et la région transversale ont connu les augmentations de prix les plus élevées, s’établissant respectivement à 24,3 %, 24,2 % et 24,1 %. D’autres régions n’ont pas connu de taux d’inflation supérieurs à 24 %.

    En décomposant davantage les taux d’inflation régionaux, la région du Nord, englobant les départements du Nord, du Nord-Est et du Nord-Ouest, a enregistré l’inflation annuelle la plus élevée, soit 24,3 %. Cela indique des défis et des dynamiques économiques spécifiques dans cette région, notamment la fermeture des frontières.

  • Nòt pou laprès : Akò Montana di se twòp atò

    AKÒ 30 DAWOUT 2021/AKÒ MONTANA A

    NÒT POU LAPRÈS

    AKÒ MONTANA DI SE TWOP ATÒ

    Pou ki tout krim sa yo ? Pou ki tout san sa a ap koule ? Kiyès ki gen kont ak pèp ayisyen an nan pwen sa a pou fè timoun, granmoun andikape, jenn fanm, jenn gason ap kouri kite kay yo, katye yo pou chape anba bal ak flanm dife ?

    Pandan I ap bay viktim yo ak pwòch viktim yo tout solidarite I, Akò Montana a di SÈTASE !

    Ariel Henry ak tout gouvènman I Ian, tout alye lokal kou entenasyonal 21 desanm Ii yo, mesye dam sektè prive yo ki te mande tout moun vinn rejwenn yo nan 21 desanm Ian, manman ak papa pitit k ap layite nan pouvwa kriminèl sa a, ki kote menm nou vle rive ak peyi a ?

    Nan gade ki jan nou ka jwenn yon wout pou soti peyi a nan kriz lanfè sa a, Akò Montana a fè plizyè tantativ chita pale ak pouvwa defakto a, ansanm ak lòt aktè ki pa nan pouvwa a. Nou rive fè anpil konsesyon pandan se toujou dwa byennèt popilasyon an ak enterè peyi a n ap defann. Men Premye Minis defakto Ariel Henry ak akolit Ii yo pa wè pa tande, se yo ki pou sèl mèt abò pandan yo swadizan ap chèche konsansis. Konsansis pou Ariel Henry ak alye Ii yo vle di vinn travay ave yo, pou ede yo kontinye maspinen pèp la ! Akò Montana pa deye djòb, Ii pa dèyè ni pouvwa ni privilèj.

    Se yon konsansis ki pi laj pase sa I fè deja a ak fòs sosyal ak politik peyi a ki ka retire peyi a nan dezas yo mete I la.

    Tankou Akò Montana a toujou di I vyolans sanginè n ap sibi a se pa yon kòz, se yon konsekans move politik, move gouvenans. Se sitou konsekans enpinite, ki vle di garanti pouvwa a bay tout kalite gang – gang ak sapat tankou gang ak kravat – kelkeswa zak kriminèl yo komèt, anyen pap rive yo. Se enpinite a ki bay vyolans Ian wout pou I grandi ! Enpinite a se prèv konplisite pouvwa a ak gang yo, ak sektè mafya a. Lè pèp kap soufri a al devan Lapolis pou mande I sekou lapolis dwe I la, pandan I ap kouri pou bandi k ap tire sou Ii, Ii jwenn menm repons Ian nan men lapolis : bal avèk gaz. Si pat gen sitirè, pa ta gen vòlè !

    Se pou tèt sa nan Akò Montana a, nou toujou di premye jès pou komanse batay kont ensekirite a, se enstale yon lot gouvènans ak yon fèydewout klè ki defini ansanm aksyon ki pou pran an ijans pou pèmèt popilasyon an respire, nan kad yon tranzisyon kote dirijan yo pa gen kòd lonbrik yo mare ak atoufè. Akò Montana kwè Ii lè Ii tan pou tout fòs nan peyi a ki kwè nan demokrasi, ki vle chanjman nan kondisyon lavi pèp la, mete tèt yo ansanm pou fòse ekip san manman sa a kite pouvwa a pou peyi a kapab pran veritab wout Ii.

    Nan sans sa a, Akò Montana a lanse yon apèl alawonnbadè bay tout fòs sosyal pwogresis yo, tout aktè politik konsekan yo, pou nou fè yon sèl ansanm ak popilasyon an pou mande Ariel Henry ak akolit Ii yo nan gouvènman I Ian rekonèt bilan katastwofik yo aprè plis pase 2 zan sou pouvwa ilegal yo a epi remèt demisyon yo san pedi tan, san bri ni kont. Kominote entènasyonal la k ap sipòte pouvwa sa a dwe rekonèt echèk pa Ii epi fòk Ii konnen pèp ayisyen an pap janm mache nan konplo envazyon pou vin fè I tounen restavèk. Swadizan pou pote I sekou.

    Nan plizyè pwopozisyon akò politik ki fèt deja nan peyi a depi plis pase yon lane, gen anpil mekanis diferan ki ka pèmèt fòs sosyal ak politik yo rive reyalize tranzisyon koupe fache ak tout move pratik Leta sa a epi kreye bon jan kondisyon pou òganize yon eleksyon ki kòrèk kote dwa politik pèp la respekte. Nan bon dyalòg patriyotik n ap jwenn mwayen pou chwazi nouvo dirijan nou yo ak manm nouvo ogan k ap gen pou fè tranzisyon an.

    Nouvo ekip la ap gen pou I renegosye ak patnè entenasyonal yo sou ki jan yo kapab kore jefò nouvo responsab Leta yo pral fè pou met sekirite ak jistis nan peyi a kòm sa dwa.

    Kounye a, jwèt kriminèl k ap jwe a klè pou tout moun : pou gouvènman defakto a kenbe pouvwa I, Ii pran kwi I I ap mache mande entevansyon etranje nan peyi a depi rezolisyon lawont 6-7 oktòb 2022 a, kwi sa a plen ak san moun Kafou Fèy, Bèlè, Matisan, Kafou, Solino, Taba, Lilavwa, Onavil, Vivi Michèl, Laboule, Kwa Peris, Lyankou, elatriye. Lè popilasyon an nan yon moman konfyans ak polisye ki nan pwoksimite I retire nan men bandi garanti enpinite Leta ba yo a, tout moun te ka konstate kouman bandi yo te repliye jiskaske gouvenman an reba yo dwa pasaj. Solisyon an se nan men Pèp ayisyen an Ii ye nan mache kontre ak yon fòs nasyonal sekirite djanm ki respekte deviz Ii ki se pwoteje ak sèvi.

    Entèlijans politik, òganizasyon, rezistans, mobilizasyon sitwayèn se limyè k ap klere chimen viktwa pèp la !

    VIV YON SOLISYON AYISYÈN !

    VIV YON AYITI GRANMOUN !

    Pòtoprens, 20 dawout 2023

    Pou diferan ògàn ak enstans Akò Montana a :

    Biwo Swivi Akò a : Manm Kodinasyon an,
    Magali Comeau Denis

    Prezidan eli ako 30 dawout la
    FritzAlphonse Jean

    Konsèy Nasyonal Tranzisyon an : President,
    James Beltis

    Fowòm Politik Montana a: Kòdonatè,
    Jean William Jeanty

    Platfòm Sosyete Sivil la : Kòdonatè,
    Bonivert Claude

    Komite Rezantatif siyatè Akò a pou Negosyasyon yo (KRN),
    Dunois Erick Cantave

  • Lettre de la société civile et des dirigeants politiques haïtiens à la Russie dénonçant le projet américano-onusien d’occupation

    Son Excellence, Monsieur Dmitry  Polyanskiy, Représentant de la Fédération de Russie auprès du Conseil de Sécurité des Nations Unies  

    Monsieur l’Ambassadeur,

    Nous, Organisations et Personnalités signataires de cette lettre, voulons en premier lieu vous féliciter et vous remercier d’avoir pensé à consulter les acteurs haïtiens sur le terrain afin de recueillir leurs opinions en ce qui concerne la question de l’envoi d’une force armée d’occupation qui, comme annoncé, aurait pour mission, entre autres, de combattre les gangs armés et rétablir un climat de sécurité en Haïti. Nous apprécions à sa juste valeur votre remarquable démarche visant une meilleure compréhension de la réalité du terrain évitant ainsi de se laisser broyer par cette machine géante de propagande politique actionnée contre Haïti dans l’objectif précis de semer la confusion et de l’engloutir en silence. 

    Votre initiative pourra assurément contribuer à enrayer la dérive américano-onusienne, assimilée à un complot criminel consistant à vouloir imposer, par tous les moyens et pour la défense de leurs intérêts exclusifs, une nouvelle occupation étrangère en Haïti. Pour y parvenir, l’actuel gouvernement américain  et le Secrétaire général des Nations Unies tentent de gommer les expériences historiques particulièrement douloureuses, tragiques et catastrophiques des différentes occupations militaires déjà effectuées soit par le gouvernement américain directement ou sous couvert de l’ONU. 

    En ce sens, il nous parait opportun d’attirer votre attention sur  les points suivants :

    1-Les gangs armés, outils de légitimation  de l’occupation étrangère                                                                

    Pour préparer l’opinion publique nationale et internationale à accepter l’inacceptable, le gouvernement de facto actuel et les gangs armés sont activement et quotidiennement mobilisés en vue d’aider à renforcer le chaos fabriqué devant servir de justification à l’occupation. Dans la même optique, une certaine presse nationale et internationale acquise à leur cause est également mobilisée en vue de faire marcher la grosse machine de propagande destinée à assurer ce que Edward S. Herman et Noam Chomsky appellent la fabrication du consentement.

    2- Le support officiel de l’ONU et sa complicité choquante et répétée vis-à-vis d’un gouvernement de facto 

    Nous tenons à vous informer que la demande illégale d’une intervention militaire qui sert de prétexte au Secrétaire général de l’ONU, M António Guterres et à l’administration Biden a été formulée par un gouvernement haïtien  de facto et décrié. Ce gouvernement est prêt à tout pour assurer son maintien au pouvoir et continuer ainsi à opprimer le peuple haïtien au profit de ses supporteurs internationaux, ses patrons pour lesquels il travaille. Une telle sollicitation est de nature à pénaliser encore plus le peuple haïtien et  à entraver la jouissance de son droit légitime à l’autodétermination reconnu par la charte même de l’ONU.  De plus, l’actuel gouvernement haïtien de facto n’a ni titre, ni qualité, ni légitimité, ni provision légale l’autorisant à engager notre pays dans cette aventure dangereuse. Une telle demande représente au regard de la Constitution haïtienne, un crime de haute trahison puni par l’article 21.1 de ladite Constitution. En outre, la présence d’une force d’occupation  traduisant une ingérence étrangère sur le sol national constitue une violation de la Convention de Vienne sur le Droit des Traités (Art.14).

    3-Le non-respect par les Etats-Unis d’Amérique de la Résolution 2653 (2022) adoptée depuis octobre 2022 par le Conseil de Sécurité relative à l’interdiction du trafic d’armes vers Haïti  

    Une enquête de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) atteste que les armes et munitions utilisées par les gangs à des fins terroristes contre la population proviennent surtout des Etats-Unis d’Amérique. Il suffit d’obtenir l’arrêt immédiat de l’approvisionnement en armes et munitions des gangs qui sèment la terreur en toute impunité et en toute quiétude, pour parvenir rapidement à bloquer leurs actions criminelles. Si le gouvernement américain accepte enfin d’appliquer effectivement au niveau de ses douanes frontalières, de ses ports et aéroports les mesures de contrôle nécessaires et particulièrement la Résolution 2653 (2022) adoptée par le Conseil de Sécurité le 21 octobre 2022 interdisant le trafic d’armes des Etats-membres de l’ONU vers Haïti, les gangs seront inopérants. Une fois coupées leurs principales sources d’approvisionnement en armes et minutions, une fois leurs financeurs-euses paralysés, les gangs seront certes incapables de continuer à semer la terreur. Ils  seront également dans l’impossibilité de continuer à kidnapper, massacrer la population,  dans l’impossibilité de contrôler stratégiquement l’ensemble des quartiers populaires urbains et des zones rurales les plus riches. Si on y parvient vraiment, point n’est donc besoin d’envisager une intervention militaire étrangère pour soi-disant contrecarrer leurs actions criminelles. 

    4- Quid d’un appui technique annoncé à répétition en faveur de la Police Nationale d’Haïti alors que de puissants chefs de gangs sont des protégés des plus hautes autorités en place y compris les autorités policières ?

    Suivant des informations recueillies de sources fiables, les gangs sont au service et opèrent sur commande notamment du pouvoir en place, ainsi que du Core Group dirigé par les USA. Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), en ce sens, rapporte dans un communiqué de presse en date du 26 juillet 2023 que : « depuis le 15 janvier 2023, Vitelhomme INNOCENT – présenté par plus d’un comme le protégé du Directeur General de  la Police, Frantz ELBE et de plusieurs autres haut-gradés de la PNH – circule dans un cortège composé, entre autres, de deux (2) véhicules portant respectivement des plaques d’immatriculation Service de l’Etat et Officiel et d’un véhicule de l’institution policière de marque Toyota Pick-up double cabine immatriculé 1-01191 clairement identifié comme appartenant à la PNH. » 

    Et le RNDDH de poursuivre : « le 16 juillet 2023, vers 20:00 heures, douze (12) véhicules portant des plaques d’immatriculation Service de l’Etat et Officiel, se sont rendus dans le fief de Vitelhomme INNOCENT où s’est tenue une rencontre de plusieurs heures. Depuis, les attaques de Vitelhomme INNOCENT à l’encontre des populations de la Croix-des-Bouquets, de Delmas, de Pétion-Ville et de Tabarre se sont intensifiées.»

    Ces informations confirment que l’actuel gouvernement et le Chef de la Police Nationale d’Haïti, Frantz Elbe sont de connivence avec les gangs qui sèment la terreur, augmentent l’insécurité sur commande. Ce gouvernement corrompu et criminel rejeté par le peuple haïtien est fortement soutenu par l’ONU, les USA, la France etc. Par conséquent, si le Secrétaire Général de l’ONU et l’Administration Biden  entendent véritablement combattre les gangs et rétablir un climat de sécurité, ils n’ont nullement besoin d’une force d’occupation. Ils savent parfaitement bien ce qu’il conviendrait de faire.

    Force est d’admettre qu’en cherchant par tous les moyens à imposer l’occupation étrangère, l’ONU et les USA n’ont aucunement la volonté d’aider le peuple haïtien à éliminer les gangs armés pour ramener la sécurité mais de préférence cherchent à se donner un autre moyen de mieux dominer le peuple haïtien, le soumettre à leurs dictats et obtenir la voie libre pour l’exploitation des richesses du pays en toute quiétude et impunité.

    5- Le cri du peuple haïtien : rejet de l’ingérence étrangère et respect de son droit à l’auto-détermination

    Monsieur l’Ambassadeur

    Pour terminer, nous voulons souligner à votre attention ce que nous avions déjà indiqué dans une lettre adressée au Secrétaire Général à savoir  que le peuple haïtien attend de l’ONU et de toute la communauté internationale une solidarité agissante qui respecte son indépendance politique, sa souveraineté et son droit à l’autodétermination. 

    Nous ne saurions, dans cette dynamique, faire l’économie des propos d’un Envoyé Spécial du gouvernement américain en Haïti, Daniel Foote, qui a jugé bon d’élever la voix face au constat de l’ingérence  conduisant au  piétinement incessant de la souveraineté du peuple haïtien par les différentes administrations américaines. Selon l’Emissaire américain : «  Depuis les débuts de la nation haïtienne, le racisme a fait qu’il était difficile pour des Blancs aux USA d’accepter l’indépendance d’une ancienne nation d’esclaves…mais ici aux Etats-Unis il y a encore du racisme…Haïti continue d’être vu différemment par rapport à d’autres pays dans la région, en Amérique latine ou des pays de la Caraïbe. Je ne sais pas comment réparer cela sinon que promouvoir l’auto-détermination des Haïtiens ». Il a, en outre, déclaré,: «  Ce cycle des interventions politiques internationales en Haïti a constamment produit des résultats catastrophiques ». 

    En résumé, l’intervention militaire injustement sollicitée et à laquelle s’accrochent l’actuel Secrétaire Général de l’ONU et les USA ne saurait en aucune manière garantir la paix et la sécurité ou combattre les gangs armés en mission… 

    Haïti a connu déjà diverses expériences douloureuses d’intervention militaire qui n’ont fait qu’empirer sa situation. Des dizaines de milliers de familles haïtiennes gardent encore le goût amer du lourd tribut laissé par les diverses missions onusiennes d’occupation particulièrement celle dénommée MINUSTAH qui a introduit le fléau meurtrier du choléra en 2010. De plus, cette intervention armée s’inscrit dans un projet impérialiste de consolidation du pouvoir en place insupportable et rejeté par le peuple. Elle entre, en particulier,  dans un plan stratégique et machiavélique de renforcement de la tutelle imposée par les puissances impérialistes en vue de parvenir à un contrôle politique systématique d’Haïti pour mieux conforter l’ingérence étrangère et assurer le pillage de ses richesses. 

    Le peuple haïtien en souffrance mais en lutte exige le départ sans condition de cette équipe gouvernementale corrompue, criminelle, discréditée et une Haïti souveraine, libérée de l’ingérence des puissances impérialistes. Il ne veut plus de Monsieur Ariel Henry qu’il a déjà rejeté à cause de son incapacité,  de son insensibilité, de  son inhumanité, de sa trahison et de la servilité avec laquelle il exécute, au détriment des intérêts nationaux, les dictats funestes du Core Group qui l’a installé, contre la volonté populaire, à la tête de notre pays.  

    Il réclame en outre, l’envoi en urgence sur le terrain d’une commission d’enquête indépendante incluant, entre autres, des représentants de la Russie et de la Chine pour une évaluation d’abord du niveau de complicité entre les gangs armés, le Core Group et le pouvoir en place et ensuite pour une évaluation de ces dix-huit années d’accompagnement de l’ONU ayant conduit à la situation chaotique actuelle. Elle sera chargée ainsi d’évaluer les résultats concrets des différentes missions onusiennes d’occupation déjà envoyées en Haïti et notamment de la dernière en date,  le BINUH.

    Aussi, l’ONU et les USA, pour rétablir leur éthique, leur moralité ainsi que leur humanité, ne doivent plus rentrer dans la logique d’ajouter du mal au mal haïtien. Dans cette perspective, ils doivent abandonner sans délai ce projet illicite et machiavélique d’intervention militaire internationale en Haïti qui risque d’empoisonner un peu plus la situation sur le terrain. .

    Vous avez donc un rôle crucial à jouer en refusant la voie de la complicité dans la déstabilisation d’Haïti et en vous opposant, pour le plus grand bien de notre pays, au projet criminel américano-onusien d’occupation.

    Nous restons disponibles pour un approfondissement du dossier et pour répondre à vos interrogations additionnelles   y compris devant le Conseil de Sécurité.

    Vous remerciant à l’avance de l’attention que vous porterez à la présente, nous signataires, vous prions d’agréer, Monsieur l’Ambassadeur, l’expression de notre haute considération.

    Suivent les signatures :

    Alternative Socialiste (ASO) / Jean Hénold Buteau et Jean-Paul Bastien
    ALBA MOVIMIENTOS, Chapitre Haïti / Islanda Micheline Aduel
    Michel Frantz Grandoit, prêtre engagé
    Comité Democràtico Haitiano en Argentina / Henri Boisrolin
    KONAKOM, Dunois Erick Cantave
    NEHRO / Josue Renaud
    Me Jean Oreste Junior Appilar Morin
    Réseau caribéen Panafricanistes / Mirtha Desulme
    Mouvement des Jeunes carrefour feuilles / Joseph Fenel
    Inisyativ Patriyòt Maryen (IPAM) / Hugues Célestin
    Tèt Kole Ti Peyizan Ayisyen / Origène Louis
    Sek Makandal/Wendy Mentor
    Esklav Revòlte / Jean Wilgins Charles
    Latibonit Kanpe pou Ayiti (LAKAY) / Rigaud Velumat
    Grandans Reveye / Legagneur Bouchensky
    PPN / Bernadin Kény
    Georges Eddy Lucien / citoyen engagé
    James darbouze / citoyen engagé
    Òganizasyon Feminis Danto / Vanessa Jeudi
    BRIGADA DESSALINES / Ricardo Cabaño
    Rezistans pou Ayiti / Patrice Célestin
    Mouvman Revolisyonè pou Liberasyon Mas yo (MORELIM) / Nelio Petit-Homme
    COMIPOL/ Ernso Ertilus et Julio Fils Cham
    Union Nationale des Normaliens-nes d’Haïti (UNNOH) / Péguy Noel
    Kolektif Solidarite, Idantite ak Libète (KSIL) / Rudy Prudent
    Konbit Ayisyen pou Lojman Altènatif (KAYLA) / Francia Pierrette
    KOPI / Raimy Ysmael
    Platfòm Ayiti Vèt (PAV) / Saico Jean Michel Sévère
    Inisyativ 109 / Luckner Jabouin
    Union Syndicale des Transporteurs Haïtiens (USTRAH) / Venès Junior Many
    Asosyasyon Viktim Masak Leta nan Katye Popilè yo (AVIMEKP) / Nevelson Jean-Baptiste
    Antèn Ouvriye / Reyneld Sanon
    Nou se Dorval / Iswick Théophin
    Rezo Òganizasyon Nòdwès / Kerby Joseph
    MODÒD / Jose Félix
    Rezo Òganizasyon Marigo / Lainé Louis
    AJ3L / Kerly Dubréus
    Platfòm Oganizasyon pou Ideyal Bwawon Tonè / Hugues-Capè Mondésir
    FGPB / Edmond Jean-Paul
    SECD / Georges Réginald
    MOSSOH / Gary Lindor
    Rasanbleman Fanm Peyizan Aken / Louise Marie Naissant
    Kowòt Patriyotik / Francisco Alcide
    MOPDES –Nòdès / Astride Noel
    OJPDCP-NIPPES / Simon Wallan
    Cercle Grégory Saint-Hilaire / Cilien Luxenat
    Armand Joseph Jules / Citoyen engagé
    SITWAYEN / Gustave Augustin
    Fòs Dèlma 32 / Clerveaux Fritznel
    Sèk Janil / Wasly Simon
    Baugé mon cœur/citoyen engage
    PLANARE / Victor Charidieu
    Kolektif medsin tradisyonel / Berthony Jean Charles
    MSTH-ROZO / Mario Maisonneuve
    ASJPCH / Luckner Chéry
    ESKANP/ Mario Coty
    ROZO/Mirtha Elie
    FOSYNPO/Gedeon Junior Georges
    FRAKKA/ Francois Philippe
    ZOULA/ Pierre Dieudonné Delice
    Òganizasyon Konbit Aksyon Popilè / James Francisque
    Schneider Alcereste / NOUVOLIB
    Kolektif Atis Angaje (KATAN) / Kébert Bastien
    Konbit Òganizasyon Sendikal, Politik ak Popilè / Josué Mérilien
    Plateforme Haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA) / Camille Chalmers
    MOLEGHAF / David Oxygène
    Mouvman Leve Kanpe pou yon Lòt Endepandans / Patrick Joseph

  • Les syndicats des transports se préparent à la grève pour la réduction des prix du carburant en Haïti

    Le Front unifié des transporteurs haïtiens (FUTRAH) prévoit de reprendre les mobilisations contre la réduction insuffisante du prix du carburant par le gouvernement haïtien. Cette annonce fait suite à une grève avortée de trois jours pour protester contre l’insuffisance de la baisse du prix du carburant et exhorte le gouvernement à respecter le décret-loi de 1995.

    En septembre dernier, le gouvernement haïtien a annoncé le retrait de la subvention des prix des produits pétroliers. Ainsi, le prix de l’essence à la pompe a plus que doublé, le prix bondissant de 250 à 570 gourdes. Le diesel a augmenté de 317 gourdes à 670 gourdes. Le kérosène est passé de 352 gourdes à 665.

    En réponse à la baisse significative des prix internationaux du pétrole, le 18 juillet 2023, le gouvernement a annoncé une réduction des prix du carburant. Les prix révisés par gallon sont maintenant de 560 gourdes pour l’essence, 620 gourdes pour le diesel et 615 gourdes pour le kérosène.  

    Les syndicalistes condamnent fermement l’inaction du gouvernement face aux demandes des transporteurs, en particulier l’incapacité à réduire substantiellement les prix des produits des 40 % demandés. D’autre part, ils ont reproché au gouvernement de ne pas avoir respecté le décret-loi de 1995.

    Sur le marché international, le prix spot moyen du pétrole brut se situe à un niveau actuel de 78,98, contre 105,08 il y a un an, soit une variation de -24,84 %. (Le prix au comptant moyen du pétrole brut calcule un prix pondéré de manière égale entre le prix du pétrole brut WTI, le prix du pétrole brut Brent et le prix du pétrole brut de Dubaï.)

    Le mois dernier, le gouvernement avait annoncé le lancement d’un programme pétrolier de subventions ciblées. Dans le cadre de ce programme une campagne de recensement des véhicules du transport public, dans plusieurs communes a été initié.

    Le secteur exhorte les responsables à lancer la deuxième phase du programme de subventions ciblées après avoir terminé les enregistrements à travers le pays.

    Les syndicats des transports sont maintenant en consultation pour déterminer les prochaines étapes et annonceront bientôt de nouvelles dates et de nouveaux plans.

  • L’insécurité, le plus grand défi pour le marché des produits pétroliers en Haïti

    L’insécurité, couplée à la réduction des subventions avec un prix fixé trop bas pour que le secteur formel puisse faire des profits, le marché noir continue de prospérer malgré certains Commissaires du Gouvernement essayant de faire respecter les prix officiels. Certaines stations-service qui ne peuvent pas vendre aux prix fixés par l’État ont dû fermer leurs pompes, et sur le marché informel, le prix d’un gallon d’essence varie entre 900 et 1200 gourdes.

    Pendant ce temps, des bandits armés en exigent des paiements pour permettre l’accès au terminal de Varreux, avec 15 gallons de carburant par camion requis, ainsi que 200 000 gourdes pour laisser passer les camions depuis le terminal et 800 000 gourdes par flotte pour le droit de passage sur la route de l’aéroport.

    Dans un autre ordre d’idées, le gouvernement a annoncé une légère baisse du prix des produits pétroliers, à compter du jeudi 20 juillet 2023. Les nouveaux prix sont fixés à 560 gourdes par gallon d’essence, 620 gourdes pour le diesel et 615 gourdes pour un gallon de kérosène. Avant le changement, les prix étaient respectivement de 570, 670 et 665 gourdes.

    Les entreprises du secteur du gaz se sont plaintes du prix officiel du gaz, qu’elles prétendent ne pas pouvoir respecter en raison de l’insécurité. Ils doivent payer le droit de passage réclamé par les gangs contrôlant les routes stratégiques. Ils doivent également voyager beaucoup plus loin pour réduire le risque de rencontre avec les gangs. En conséquence, leur marge bénéficiaire diminue au point de déficit.

    Cette situation a suscité des inquiétudes quant à la disponibilité des produits pétroliers dans les pompes. L’Association des professionnels du pétrole et les compagnies de transport appellent à l’intervention des autorités haïtiennes pour résoudre ce problème.

    À l’occasion du deuxième anniversaire de l’arrivée au pouvoir du PM de facto Ariel Henry, le peuple a dénoncé la baisse insignifiante du prix de l’essence et la dégradation continue de la sécurité dans le pays. Les syndicats des transports, quant à eux, prévoient une grève générale de deux jours dans tout le pays d’ici la fin juillet. La principale revendication de la grève est une réduction de 40% du prix de l’essence sur le marché local.

  • Emmanuel Macron a rencontré le Premier ministre de facto Ariel Henry

    Le président Emmanuel Macron a évoqué la crise haïtienne et exprimé le soutien de la France aux efforts régionaux et onusiens pour trouver une solution. Il a déclaré avoir eu des discussions importantes avec le Premier ministre haïtien de facto Ariel Henry et d’autres dirigeants de la Caricom lors du sommet UE-Celac.

    La France soutient à la fois l’engagement des Nations Unies à la demande d’Haïti et les initiatives régionales pour répondre aux problèmes sécuritaires, humanitaires et économiques en Haïti.

    Le Conseil de sécurité de l’ONU a prolongé le mandat du BINUH jusqu’au 15 juillet 2024 et encourage les États membres, y compris ceux de la région, à soutenir la Police nationale haïtienne, notamment en déployant une force spécialisée après consultation des parties prenantes haïtiennes.

    Il y a eu beaucoup de débats sur la présence de l’ONU en Haïti et si c’est la meilleure solution à long terme. Certains suggèrent même que la « communauté internationale », y compris le « Core Group », l’OEA et l’ONU, ont contribué à la crise actuelle en Haïti.

    Les Nations Unies ont une présence significative en Haïti depuis plusieurs décennies. La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a été créée en 2004 et a fonctionné jusqu’en 2017 avec un coût avoisinant les 10 milliards de dollars. Son objectif principal était d’aider à stabiliser le pays, à maintenir la sécurité et à promouvoir l’état de droit après une période de troubles politiques et d’instabilité. Rien de tout cela n’était arrivé. En fait, les choses ont empiré.

    BINUH signifie le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti. Il a été créé pour soutenir les efforts d’Haïti visant à renforcer la stabilité politique, la gouvernance et l’État de droit. Le bureau a été formé après la fin de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) en 2017.

    Le mandat du BINUH comprend le soutien au gouvernement haïtien dans des domaines clés tels que le dialogue politique, les élections, les droits de l’homme et le renforcement des secteurs de la justice et de la sécurité. Cependant, leur seule réussite est la promotion de la fédération des gangs, qui a créé le « G9 an Fanmi e Alye Manyen Youn Manyen Tout », le gang le plus puissant du pays.

    Par ailleurs, sur le plan politique, la Caricom a nommé trois anciens premiers ministres et un ambassadeur pour faciliter une résolution de la crise. Après trois jours de réunions à Port-au-Prince, aucun accord n’a été trouvé entre les signataires de l’accord du 21 décembre et la déclaration commune de Kingston.

    Cependant, Caricom considère que la mission a été partiellement réussie, car les personnalités éminentes ont réduit le nombre de groupes de négociation du gouvernement, de l’opposition et des représentants de la société civile pour faciliter de nouvelles consultations sur un projet de protocole de négociation révisé.

  • Analyse Hebdomadaire du Marché des Changes : 11 mars 2023

    Le vendredi 10 mars 2023, le taux moyen d’acquisition de la devise américaine était de 155,26 gourdes, contre 153,95 gourdes pour un dollar vendredi dernier, alors que le taux de référence de la semaine oscillait entre 151,37 et 152,37 gourdes pour un dollar.

    Depuis le début de l’année fiscale, la monnaie haïtienne a perdu près de 30 % de sa valeur par rapport à la devise américaine. La chute de la valeur de la gourde a contribué à la pire crise d’inflation d’Haïti depuis près de deux décennies. Cela a également rendu plus chères les importations qui alimentent l’inflation, allant de l’alimentation à la santé, alors qu’environ la moitié de la population est confrontée à l’insécurité alimentaire.

    JourTaux de réf.TMATrans. AchatsTrans. Ventes
    lundi 6 mars 2023151.37154.285,765,1625,931,061
    mardi 7 mars 2023151.63154.7010,619,9789,257,188
    mercredi 8 mars 2023151.82154.918,869,1258,638,664
    jeudi 9 mars 2023151.96154.996,297,6127,057,163
    vendredi 10 mars 2023152.37155.265,261,2935,902,653
    Source : BRH – Les taux de change quotidiens sont publiés le jour ouvrable suivant.

    Dans les nouvelles

    Alors que la guerre des gangs autour de la capitale s’est quelque peu apaisée cette semaine, les gangs continuent de terroriser la population. Les établissements d’enseignement de la capitale du pays et même autour du Palais national ont été contraints de fermer leurs portes en raison des menaces des gangs.

    Les activités économiques à travers le pays, en particulier dans la capitale et ses quartiers environnants, ont été gravement entravées par l’augmentation de la violence des gangs, le marché des changes n’a pas été épargné la semaine dernière, mais les échanges en volume ont repris cette semaine.

    En ce qui concerne l’indice des prix à la consommation

    L’Institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI) n’a pas encore publié son rapport mensuel. Cependant, le rapport de décembre révèle que le taux d’inflation approchait les 50 %. Néanmoins, on peut s’attendre à ce que cet indice continue de monter étant donné que rien n’a fondamentalement changé dans l’économie pour ralentir ou inverser la tendance.

    En perspective

    Aux États-Unis, on craint de plus en plus qu’un autre mois de forte croissance de l’emploi ne pousse la Réserve fédérale à être plus agressive dans la hausse des taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation. En conséquence, le dollar américain se renforcera par rapport aux autres devises, y compris la gourde.

    Ni la banque centrale ni les autorités du ministère de l’Économie n’ont pris de mesures concrètes pour faire face au déclin de la gourde haïtienne. Pendant ce temps, les gangs continuent de terroriser la population et d’entraver les activités économiques.

    Alors que la BRH se concentre actuellement sur la promotion de l’expansion des bons du Trésor en Haïti, un instrument de la dette publique, qui exercerait normalement une pression à la baisse sur la valeur de la monnaie locale lorsqu’elle est utilisée, les autorités monétaires sont optimistes quant à l’économie haïtienne avec le nouveau budget national.

    L’ambassadeur Brian Nichols, secrétaire adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental pour le département d’État américain, s’est rendu en Haïti pour trouver une solution à la crise. Le diplomate a déclaré avoir eu des entretiens productifs avec le Premier ministre Ariel Henry, le directeur général de la PNH Frantz Elbé, le Haut Conseil de transition et d’autres diplomates étrangers. Cependant, très peu de gens croient que cette visite donnerait des résultats concrets.

  • 4 Américains kidnappés au Mexique

    Quatre citoyens américains ont été enlevés par des hommes armés non identifiés à Tamaulipas, l’un des États les plus dangereux du Mexique. Les victimes ont essuyé des tirs peu après avoir traversé la frontière vendredi dans la ville de Matamoros, en face de Brownsville, au Texas, a indiqué le FBI dans un communiqué publié dimanche sur le site Internet de l’ambassade des États-Unis à Mexico.

    Abritant 580 000 personnes, Tamaulipas est l’un des six États mexicains dans lesquels les départements d’État américains déconseillent aux Américains de voyager, invoquant le risque d’enlèvement et de conflit violent entre groupes armés en guerre pour le territoire.

    Selon les autorités américaines, des gangs lourdement armés patrouillent souvent dans les régions frontalières de l’État. Ils ciblent les bus de passagers publics et privés, ainsi que les automobiles privées voyageant à travers Tamaulipas, emmenant souvent des passagers et exigeant des paiements de rançon.

    Selon le Washington Post, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a déclaré que les quatre avaient « traversé la frontière pour acheter des médicaments au Mexique » lorsqu’ils ont été pris dans un feu croisé « entre groupes ». Ken Salazar, l’ambassadeur des États-Unis au Mexique, a déclaré qu’un « citoyen mexicain innocent » avait également été tué.

    Le bureau, qui enquête sur l’enlèvement aux côtés des forces de l’ordre mexicaines, offre une récompense de 50 000 dollars alors que les autorités demandent l’arrestation des bandits armés et la libération des victimes.