Category: Actualités

  • L’ONU rapporte que les armes en Haïti proviennent des États-Unis

    Selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), des armes de plus en plus sophistiquées sont arrivées en Haïti, principalement en provenance des États-Unis, ce qui entraîne une crise de sécurité prolongée qui s’est aggravée de manière alarmante depuis 2021. Des gangs violents ont pris le contrôle de vastes étendues de territoires à travers le pays, avec plus de 3 500 victimes d’homicides et d’enlèvements et près de 100 000 Haïtiens à Port-au-Prince déplacés.

    En 1991, les États-Unis ont imposé un embargo sur les armes à Haïti, interdisant au pays d’acheter des armes américaines pour ses forces de police mal équipées. Néanmoins, les armes des États-Unis ont continué à entrer dans le pays, armant les mauvais acteurs qui sont désormais plus armés que la police haïtienne.

    L’ONU rapporte que des armes à feu et des munitions de plus en plus sophistiquées et de gros calibres font l’objet d’un trafic vers Haïti dans un contexte de sécurité sans précédent et qui se détériore rapidement. Tous les indicateurs d’insécurité, y compris les homicides, les violences sexuelles et les enlèvements, les meurtres et la migration hors du pays, sont en hausse.

    Les armes à feu et les munitions entrent généralement en Haïti par voie terrestre et maritime, et les drogues transitent généralement par Haïti depuis les ports maritimes, les aéroports et à travers des points frontaliers mal surveillés, y compris la frontière de 392 kilomètres avec la République dominicaine.

    Les autorités américaines chargées de l’application de la loi et du renseignement ont également signalé une augmentation du trafic d’armes à feu de la Floride vers Haïti entre 2021 et 2022. Cette vague comprend des armes de plus en plus sophistiquées telles que des fusils de sniper de calibre .50, des fusils de calibre .308 et même les mitrailleuses alimentées par courroie destinées aux ports haïtiens.

    Le rapport de 47 pages de l’ONU souligne également que les armes de poing populaires vendues entre 400 et 500 dollars dans les points de vente d’armes à feu agréés par le gouvernement fédéral ou les salons d’armes privés aux États-Unis peuvent être revendues jusqu’à 10 000 dollars en Haïti. Les fusils plus puissants tels que les AK47, les AR15 et les Galils sont généralement plus demandés par les gangs, ce qui entraîne des prix plus élevés.

    Les membres influents des élites haïtiennes, y compris les élites politiques, économiques et même religieuses, ont tous du sang sur les mains. Les sanctions unilatérales impliquent d’anciens présidents, premiers ministres et sénateurs haïtiens soupçonnés d’être impliqués dans des activités illégales telles que le trafic d’armes à feu et de drogue, entre autres crimes.

    Plusieurs membres de l’élite économique haïtienne seraient également impliqués dans le trafic d’armes, notamment des familles haïtiennes influentes et des membres de la diaspora aux États-Unis et en République dominicaine.

    En juillet 2022, les autorités douanières haïtiennes à Port-au-Prince ont intercepté des conteneurs adressés à l’Église épiscopale, étiquetés des fournitures de secours contenant des armes semi-automatiques, des armes de poing et de l’argent à Port-au-Prince. Selon le rapport, le scandale met en lumière le statut privilégié d’exonération fiscale dont bénéficient les institutions religieuses, non gouvernementales et certaines institutions commerciales en Haïti.

    L’ONU rapporte qu’Haïti est depuis longtemps une plaque tournante pour le transport de drogues vers les États-Unis. Les drogues entrent principalement dans le pays par bateau ou par avion, en passant par des ports publics, privés et informels et des pistes clandestines.

    Le New York Times a rapporté que des trafiquants de drogue utilisaient une piste d’atterrissage illégale à Savane Diane, à 80 km au nord de Port-au-Prince. Lorsque le président de l’époque, Jovenel Moïse, a ordonné la destruction des pistes d’atterrissage clandestines présumées en juin 2021, l’ONUDC a déclaré que « les autorités locales ont refusé ». Par coïncidence, une semaine plus tard, le président a été assassiné.

    Lire le rapport complet (Haiti’s criminal markets: MAPPING TRENDS IN FIREARMS AND DRUG TRAFFICKING).

  • Haïti en mode d’une Économie détruite par la Guerre et les banques commerciales des survivantes atypiques

    Haïti en mode d’une Économie détruite par la Guerre et les banques commerciales des survivantes atypiques

    L’ IHSI vient de publier les Comptes Économiques de 2022, sans surprise, Haïti en mode d’une Économie détruite par la Guerre et les banques commerciales des survivantes atypiques.

    D’entrée de jeu l’Institut Haïtien des Statistiques et de l’informatique (IHSI) informe que l’Économie Haïtienne en 2022 a affiché pour la quatrième fois consécutive une croissance négative de son Produit Intérieur Brut( PIB).

    En effet, le PIB a enregistré en 2022 une chute de 1,7%, accusant ainsi une contraction en moyenne annuelle d’environ 2,1% sur les quatre dernières années.

    Mise de côté la dimension structurelle, la chute de 1,7% est due en grande partie à la détérioration accélérée de la situation d’insécurité, en particulier les crimes, les assassinats et le kidnapping commis par les gangs, de la crise du carburant et du climat politique délétère en général;

    Ces goulots d’étranglement ont porté un coup fatal à la progression des trois secteurs de l’économie, ainsi les secteurs primaires, secondaires et tertiaires ont respectivement régressé de 4,2%, 0,2% et 1,6% en termes de valeur ajoutée en 2022.

    En tout état de cause retenons que dans ce bilan de l’économie Haïtienne pour 2022,

    l’évolution des 3 secteurs de l’Économie en terme de contribution au PIB continue à changer tout en consacrant de plus en plus la disparition du secteur agricole ;

    a – Contribution du secteur Primaire n’est que de 18% du PIB contre 25% il y a 10 ans;

    b – L’apport du secteur secondaire est de 25%;

    c – Celle du secteur tertiaire de 57%.

    Le Gouvernement actuel n’est pas intéressé à la production agricole, les investissements publics en agriculture dans le Budget National 2021-2022 sont quasi-nuls.

    Des facteurs structurels et Conjoncturels sont à l’origine de la contre-performance du secteur agricole.

    On notera que dans le secteur tertiaire, la branche la plus performante est celle des banques;

    En effet, les banques affichent une progression de plus de 4% en termes de valeur ajoutée, pendant qu’elles ne font pas leur travail, en abandonnant leur mission d’intermédiation financière qui consiste à donner du crédit au secteur réel de l’économie;

    Elles sont plus intéressées dans une activité tres juteuse celle qui consiste à acheter et à vendre des devises et qui contribue très largement au Profit bancaire sans risque.

    Conclusion

    Un secteur agricole qui est en train de disparaître en dépit de la vocation agricole du pays, permet de comprendre une statistique de la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA) qui précise que plus de 60% des Haïtiens vivent en situation de pauvreté, d’extrême pauvreté et d’urgence alimentaire;

    Pendant que l’Économie Haïtienne s’effondre avec une production Nationale en chute libre depuis plus de cinq années, le secteur bancaire affiche une rentabilité et une profitabilité très élevées avec une forte dose de spéculation sur le change, dans un secteur qui échappe à une régulation normale. Quel paradoxe?

    Si Haïti veut avoir une économie performante au service des 12,9 millions d’Haïtiens, il va falloir corriger ces anomalies, un changement radical et en profondeur s’impose.

    Le système bancaire doit pouvoir financer le secteur réel de l’Économie avec 50% des dépôts bancaires donnés sous forme de crédits à l’Économie et faire du secteur agricole une priorité.

  • La liste s’allonge : Rony Celestin et Hervé Fourcand sont sanctionnés par les États-Unis et le Canada

    Aujourd’hui, l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor des États-Unis a annoncé des sanctions contre d’autres sénateurs Haïtiens. L’actuel sénateur Rony Celestin et l’ancien sénateur Richard Lenine Hervé Fourcand ont été accusés d’être impliqués dans le trafic mondial de drogue.

    « Rony Celestin et Richard Fourcand sont deux autres exemples de politiciens Haïtiens corrompus abusant de leur pouvoir pour poursuivre les activités de trafic de drogue dans la région », a déclaré le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian E. Nelson. « Le Trésor continuera de tenir les fonctionnaires corrompus et les acteurs malveillants responsables du trafic illicite de drogue qui déstabilise Haïti. »

    Selon le communiqué de presse, l’OFAC dispose d’informations indiquant que Célestin a utilisé sa position politique pour orchestrer l’importation de drogues du Venezuela en Haïti, ainsi que l’exportation de drogues vers les États-Unis et les Bahamas. Quant à Fourcand, il a utilisé son propre avion pour transporter de la drogue dans le sud d’Haïti. Il a tenté également d’utiliser son influence politique pour installer des personnes à des postes gouvernementaux qui aideraient à faciliter ses activités de trafic de drogue.

    Rony Celestin et Hervé Fourcand sont les derniers acteurs politiques de premier plan à être sanctionnés. Il y a moins de deux semaines, le Canada a sanctionné l’ancien président Haïtien Michel Martelly et les anciens premiers ministres Laurent Lamothe et Jean Henry Céant pour leurs liens présumés avec des gangs armés et de l’escalade de la violence en Haïti.

    Selon Ottawa, Martelly, Lamothe et Céant sont « soupçonnés de protéger et de favoriser les activités illégales de gangs criminels armés dans le pays, notamment par le biais du blanchiment d’argent et d’autres actes de corruption », comportement qualifié de « honteux ».

    Le mois dernier, l’OFAC du département du Trésor américain et le gouvernement du Canada avaient annoncé des sanctions contre d’autres sénateurs Haïtiens, dont l’actuel président de la Chambre haute Joseph Lambert et l’ancien sénateur Youri Latortue. Ils ont été accusés d’avoir abusé de leurs fonctions officielles pour faire du trafic de drogue et ont collaboré avec des réseaux criminels et des gangs pour saper l’État de droit en Haïti.

    À la suite de l’action d’aujourd’hui, entre autres, tous les actifs et intérêts dans les actifs des personnes désignées qui se trouvent aux États-Unis ou en possession ou sous le contrôle de personnes américaines doivent être bloqués et signalés à l’OFAC. Les réglementations de l’OFAC interdisent généralement toutes les transactions par des personnes américaines ou à l’intérieur des États-Unis (y compris les transactions transitant par les États-Unis) qui impliquent des biens ou des intérêts dans des biens de personnes désignées ou autrement bloquées. Les personnes qui s’engagent dans certaines transactions avec les personnes désignées peuvent elles-mêmes s’exposer également à des sanctions ou faire l’objet d’une action en justice.

  • Plus de 2 millions de gallons de carburant distribués, mais les incertitudes demeurent

    Entre mardi et jeudi, plus de 2 millions de gallons de diesel, de gazoline et de kérosène ont quitté Varreux pour approvisionner les stations-service. Alors que le carburant devrait être disponible le samedi 12 novembre, les incertitudes persistent. La plupart des consommateurs refusent de payer le carburant aux prix fixés par le gouvernement.

    Bien que le coût de la vie ait atteint un niveau insupportable, le gouvernement a décidé en septembre dernier de supprimer les subventions pétrolières, doublant le prix de ces produits.

    Généralement, pendant les périodes difficiles, les dépenses publiques augmentent parce que la plupart des politiques budgétaires sont conçues pour augmenter les subventions et les allégements fiscaux pour aider les particuliers et les entreprises. Le gouvernement haïtien a choisi de faire le contraire en coupant la seule subvention dont bénéficie sa population, aggravant sa situation précaire.

    Irrité par cette décision, le peuple a appelé au rétablissement des subventions et à la démission du Dr Henry. Plutôt que de changer de cap, le gouvernement a demandé une intervention militaire étrangère pour remédier à la situation.

    « L’une des raisons pour lesquelles les États-Unis soutiennent Ariel est qu’il coupe la subvention du gaz, ce que nous voulions depuis longtemps », a déclaré Brian Nichols, secrétaire d’État adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental. Pourtant, le gouvernement des États-Unis a pris des mesures drastiques pour maintenir les prix bas pour ses citoyens grâce à des milliards de subventions et autres soutiens.

    L’augmentation des prix ne peut pas arriver à un pire moment. Le coût de la vie devient hors de portée des citoyens moyens. L’inflation est supérieure à 30 %. Près de la moitié de la population est confrontée à la faim. La classe moyenne est anéantie et les entreprises font quotidiennement faillite. La majeure partie du pays est sous le contrôle de gangs armés, qui arrêtent toutes les activités économiques.

    Sans subventions, le prix de l’essence devrait passer de 250 gourdes à 570 gourdes le gallon, soit une augmentation de 128 %. Le diesel devrait passer de 317 gourdes à 670 gourdes, soit une augmentation de 90 %. Le kérosène devrait passer de 352 gourdes à 665, soit une augmentation de 89 %.

    Parallèlement à d’autres problèmes politiques, économiques et de sécurité, la hausse rapide des prix, en particulier de la nourriture, et la pénurie artificielle perçue de carburant ont poussé les gens dans la rue. La situation s’est rapidement aggravée lorsque le Premier ministre Ariel Henry et son gouvernement ont annoncé la suppression des subventions aux carburants. Dès demain, les produits pétroliers devraient être disponibles sur tout le territoire. Il est difficile d’imaginer si la vente aux consommateurs finaux se déroulera sans heurts, étant donné que le problème de fond reste inchangé.

  • Joseph Lambert et Youri Latortue sont sanctionnés par les États-Unis et le Canada

    Aujourd’hui, l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor des États-Unis, ainsi que le gouvernement du Canada ont annoncé des sanctions contre des sénateurs Haïtiens. Les ressortissants haïtiens Joseph Lambert et Youri Latortue sont accusés d’avoir abusé de leurs fonctions officielles pour faire du trafic de drogue et ont collaboré avec des réseaux criminels et de gangs pour saper l’état de droit en Haïti.

    Selon le communiqué de presse, l’histoire de Lambert avec le trafic de drogue couvre deux décennies. Pendant ce temps, Lambert a utilisé sa position pour diriger et faciliter le trafic de cocaïne de la Colombie vers Haïti et pour faciliter l’impunité en Haïti pour d’autres trafiquants de stupéfiants.

    Lambert a également ordonné à d’autres de se livrer à la violence en son nom. Son trafic de drogue, ses tactiques de corruption et son mépris continu de l’État de droit ont contribué à la déstabilisation continue d’Haïti.

    « Les États-Unis et nos partenaires internationaux continueront de prendre des mesures contre ceux qui facilitent le trafic de drogue, permettent la corruption et cherchent à profiter de l’instabilité en Haïti », a déclaré le sous-secrétaire au Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier Brian E. Nelson.

    À la suite de l’action d’aujourd’hui, entre autres, tous les actifs et intérêts dans les actifs des personnes désignées qui se trouvent aux États-Unis ou en possession ou sous le contrôle de personnes américaines doivent être bloqués et signalés à l’OFAC.

    « Le sénateur haïtien Joseph Lambert n’est pas autorisé à entrer aux États-Unis pour ses activités de corruption et ses violations flagrantes des droits de l’homme. Les États-Unis continueront de tenir pour responsables quiconque fomente l’instabilité et sape la démocratie en Haïti », a twitté le secrétaire d’État américain, Anthony Blinker.

    Les réglementations de l’OFAC interdisent généralement toutes les transactions par des personnes américaines ou à l’intérieur des États-Unis (y compris les transactions transitant par les États-Unis) qui impliquent des biens ou des intérêts dans des biens de personnes désignées ou autrement bloquées. Les personnes qui s’engagent dans certaines transactions avec les personnes désignées peuvent elles-mêmes s’exposer également à des sanctions ou faire l’objet d’une action en justice.

    L’ambassadeur du Canada en Haïti, Sébastien Carrière, a indiqué que le gouvernement canadien envisagera l’imposition de nouvelles sanctions contre d’autres individus et entités, ainsi que d’autres mesures, pour faire pression sur les responsables de la violence et de l’insécurité en Haïti.

  • Remarques du Dr Eddy Labossiere : le Gouvernement Américain supporte le PM Haïtien pour l’élimination de la subvention sur la gazoline

    Le Gouvernement Américain supporte le PM Haïtien pour l’élimination de la subvention sur la gazoline, ce qui fait augmenter les prix, aux États-Unis c’est le combat pour baisser le prix de la gazoline. C’est ainsi que fonctionne le binôme maître-enclave, une autre dimension de la Géopolitique de la faim.

    Le Secrétaire d’État adjoint Américain aux Affaires Hémisphérique, dans une interview à un journal télévisé PPS NewsHour, révèle la raison du soutien du Gouvernement Américain au Premier ministre Haïtien. La raison est que ce dernier a mis fin aux subventions des produits pétroliers ;

    Le Gouvernement Haïtien va disposer maintenant un peu plus d’argent pour financer l’Éducation et la Santé déclare en substance le secrétaire d’État adjoint Américain,

    Nous avons plusieurs remarques sur la position du Gouvernement Américain concernant cette partie du dossier Haïtien.

    1— Le Gouvernement Américain a été très mal informé par ses relais sur le terrain en Haïti, concernant la situation socio-économique du brave peuple Haïtien ; 

    2— Le 19 octobre 2022 les États-Unis annoncent qu’ils vont puiser 15 millions de barils supplémentaires dans leurs réserves stratégiques pour tenter de soulager les cours de l’or noir et le Gouvernement n’exclut pas la possibilité d’en utiliser davantage, l’objectif est de faire baisser les prix à la pompe des produits pétroliers pour les Américains ;

    Cependant pour Haïti le Gouvernement Américain applaudit des deux mains le fait que le premier ministre ait augmenté le prix des produits pétroliers ;

    Quelle incohérence du Gouvernement Américain ou s’agit-il d’une autre dimension de la Géopolitique de la faim ;

    3— Le prix à la pompe aux États-Unis a augmenté juste de quelques centimes cette semaine, et à cause de cela le Président Américain peut perdre sa majorité au Parlement aux élections prévues pour ce 8 novembre 2022 ;

    Quand on parle dans ce domaine de gouvernement Américain il faut voir derrière les institutions intercommunales telles que la Banque Mondiale et le fonds monétaire international, qui travaillent pour défendre les intérêts des Américains pas ceux des pays pauvres ;

    Ces mêmes institutions veulent toujours éliminer les subventions que les Gouvernements des pays pauvres accordent afin de soulager la misère des plus pauvres ;

    Dans le même temps ces institutions ne pipent mot quand les États Unis subventionnent sa production agricole et aujourd’hui ses produits pétroliers ;

    Il est important de mettre l’accent sur l’ampleur de la subvention qui a été éliminée, si nous prenons par exemple la gazoline le Premier Ministre Haïtien y a appliqué une augmentation de 128 % ;

    Aux États-Unis pour ce même produit l’augmentation des prix de 10 % à la pompe provoquerait le mécontentement et la colère de la population qui serait prête à sanctionner les autorités lors des élections.

    3— Le plus grand mensonge que les États-Unis aient embrassé dans son soutien au PM actuel est de dire que le Gouvernement Haïtien va disposer d’un peu plus d’argent pour financer l’Éducation et la Santé ;

    Là vraiment c’est « prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages » ;

    Le Gouvernement Américain sait très bien que la corruption est très élevée en Haïti, il connaît bien les rapports négatifs de transparency International sur Haïti concernant la corruption ;

    Les recettes venant de l’élimination de la subvention des produits pétroliers, une grande partie va dans les poches des autorités, qui vont les transférer dans les Banques Étrangères et dans des paradis fiscaux.

    Peut-être 5 % iront aux secteurs Éducation et Santé.

    Conclusion :

    Les Prix peuvent changer dans une économie, mais pas de 128 % ceci même en période de Guerre, de telles augmentations peuvent provoquer des distorsions dans l’économie, cette dernière s’échaufferait et nous enverrait à des fondamentaux économiques tous en rouge ;

    Aux États-Unis une volatilité des prix en période normale ne dépassera pas 5 % ou 10 %.

    Les Haïtiens, le peuple revendicatif doivent faire pression pour encastrer dans les lois de la République des dispositifs pour punir tous les politiciens rakétè qui accepteraient d’arriver au pouvoir dans le train d’une puissance étrangère ou par un tweet, sans passer par des élections libres, honnêtes et démocratiques.

    Ce politicien sera au service de ce gouvernement étranger et contre les intérêts nationaux.

    Le peuple revendicatif doit aussi apprendre que la durée constitutionnelle du mandat d’un Président élu est de cinq années point barre, la constitution prévoit les conditions pour destituer le Président.

    « Sispann  kite politisyen rakétè vinn  jwe nan tèt nou ».

  • Les protestations contre la hausse des prix ont fait tomber les gouvernements du monde entier, pas Haïti

    La hausse rapide des prix provoque des troubles politiques dans le monde entier. Selon Carnegie Endowment for International Peace, 230 manifestations antigouvernementales importantes ont éclaté dans plus de 110 pays à travers le monde ces dernières années. La plupart de ces protestations sont dues au coût élevé de la vie, y compris les prix des denrées alimentaires, les prix du carburant et les hausses d’impôts.

    Le carburant est un produit transversal, ce qui signifie que ses coûts affectent de nombreux aspects de la vie quotidienne. Qu’il s’agisse de déplacements personnels, de transport de marchandises ou d’énergie pour l’électricité, toute augmentation du coût du carburant a un effet immédiat sur le coût de la vie, y compris la nourriture.

    Entre janvier et septembre de cette année, des personnes dans plus de 90 pays et territoires sont descendues dans la rue à propos du prix ou de la disponibilité du carburant, a rapporté la BBC. Alors que beaucoup de ces protestations ne donnent aucun résultat, beaucoup ont entraîné des changements importants de politique et de leadership.

    Au Royaume-Uni, Liz Truss est la dernière victime politique de l’inflation et probablement pas la dernière. Elle n’a annoncé sa démission qu’après 44 jours en tant que Première ministre, le mandat le plus court pour le poste de l’histoire britannique après six semaines tumultueuses.

    Jusqu’à présent, les politiques sociales et économiques proactives et généreuses aux États-Unis ont réussi à empêcher les gens de descendre dans la rue à cause de la hausse du coût de la vie. Néanmoins, le parti d’opposition se concentre sur l’inflation élevée comme un enjeu de campagne important pour prendre le contrôle du Congrès américain lors des élections du mois prochain.

    En France, des dizaines de milliers de personnes ont défilé dimanche à Paris pour protester contre la hausse du coût de la vie, faisant pression sur le gouvernement du président Emmanuel Macron. Son gouvernement est également sur la défensive au parlement, perdant sa majorité lors des élections législatives de juin.

    En juillet, des milliers de personnes ont pris d’assaut la résidence officielle du président Sri-lankais Gotabaya Rajapaksa, le forçant à fuir le pays et à démissionner. Les Sri Lankais ont blâmé son gouvernement pour la pire crise économique de l’île de l’histoire, car un effondrement des devises étrangères a entraîné de graves pénuries de nourriture et de carburant.

    Plus tôt cette année, le chaos a régné au Kazakhstan après que le gouvernement a levé le plafond des prix du carburant, déclenchant une augmentation soudaine et abrupte du coût du gaz de pétrole liquéfié. Cette décision a déclenché des protestations généralisées qui sont devenues violentes. Une résidence présidentielle et le bureau d’un maire ont été incendiés, et le principal aéroport du pays a été pris d’assaut. En conséquence, le Premier ministre et son cabinet ont démissionné et les plafonds des prix du carburant ont été rétablis.

    Poussés par le FMI et la Banque mondiale, les gouvernements haïtiens ont fait plusieurs tentatives infructueuses pour réduire les subventions aux carburants afin d’augmenter les prix. Un effort similaire a été fait par le président Jovenel Moïse en 2018. Le gouvernement haïtien a été contraint d’inverser la hausse du carburant. Le Premier ministre de l’époque, Jack Guy Lafontant, a également démissionné suite à la protestation populaire.

    Aujourd’hui, en plus d’autres problèmes politiques et économiques, la hausse rapide des prix, en particulier des produits alimentaires, et la pénurie artificielle perçue de carburant ont amené les gens dans la rue. La situation s’est rapidement aggravée lorsque le Premier ministre Ariel Henry et son gouvernement ont annoncé la révocation des subventions aux carburants faisant doubler les prix. Irrité par cette décision, le peuple a appelé au rétablissement des subventions et à la démission du Dr Henry. Plutôt que de changer de cap, le gouvernement a appelé à une intervention militaire étrangère.

    Plutôt que de faire pression sur le Dr Henry pour qu’il fasse des compromis et aborde les problèmes politiques et économiques sous-jacents, la communauté internationale continue de soutenir M. Henry au mépris total des revendications du peuple.

  • Déclaration conjointe : Les États-Unis et le Canada coordonnent la livraison d’équipement de la Police Nationale d’Haïti (PNH)

    Le texte de la déclaration suivante a été publié par les gouvernements des États-Unis d’Amérique et du Canada

    Aujourd’hui, des avions militaires américains et canadiens sont arrivés à Port-au-Prince, en Haïti, pour transférer du matériel de sécurité vital acheté par le gouvernement haïtien, y compris des véhicules tactiques et blindés, et des fournitures au directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH). La livraison de l’équipement faisait partie d’une opération conjointe impliquant des aéronefs de l’US Air Force et de l’Aviation royale canadienne.

    Cet équipement aidera la PNH dans sa lutte contre les acteurs criminels qui fomentent la violence et perturbent le flux d’aide humanitaire indispensable, entravant les efforts visant à stopper la propagation du choléra.

    Les États-Unis et le Canada restent déterminés à soutenir le travail de la PNH pour protéger et servir le peuple haïtien. En coordination avec des partenaires internationaux, nos gouvernements travaillent avec des partenaires haïtiens pour renforcer la capacité d’Haïti à former des policiers supplémentaires et à améliorer les opérations d’application de la loi.

    Les États-Unis et le Canada félicitent la communauté internationale d’avoir mobilisé de nouveaux engagements pour répondre aux besoins les plus urgents d’Haïti, et nous exhortons les partenaires internationaux à respecter ces engagements. Nous encourageons les pays partenaires à contribuer au Fonds commun des Nations Unies pour rétablir la paix et la sécurité citoyenne pour le peuple haïtien. De concert avec le gouvernement d’Haïti, les États-Unis et le Canada affirment l’importance de travailler ensemble pour soutenir le rétablissement de la sécurité en Haïti.

  • Porte-parole du Département d’État à propos de la demande du PM Henry d’une intervention militaire étrangère en Haïti

    Ce mardi, le porte-parole du Département d’État américain, Ned Price, a répondu aux questions sur la demande du gouvernement haïtien d’envoyer une force militaire en Haïti pour aider à résoudre la crise actuelle du pays.

    Selon le porte-parole, les États-Unis examineront la demande du Premier ministre du 7 octobre en coordination avec les partenaires internationaux afin de déterminer comment ils peuvent contribuer au mieux à la levée des contraintes de sécurité sur les mesures médicales et humanitaires visant à modifier la propagation du choléra.

    M. Price exprime les inquiétudes de l’administration face à la détérioration de la situation humanitaire sur le terrain, qui, explique-t-il, est devenue désastreuse avec des criminels qui entravent les mesures visant à arrêter la propagation du choléra en Haïti.

    Lorsqu’il a été poussé à donner une réponse, le porte-parole du Département d’État n’a pas dit si les États-Unis enverraient unilatéralement des troupes en Haïti. Cependant, M. Price a déclaré que les États-Unis surveillaient la situation de près et restaient en contact permanent avec les partenaires internationaux, y compris les Nations Unies et l’OEA.

    « Nous voulons être prudents et responsables quant à ce à quoi pourrait ressembler toute série d’actions. Nous voulons nous assurer que nous sommes diligents dans l’exploration des moyens de faciliter la fourniture de cette aide humanitaire vitale au peuple haïtien, compte tenu de l’urgence. »

    M. Ned réitère que les États-Unis condamnent fermement tous ceux qui font obstacle à une distribution équitable et immédiate des fournitures humanitaires indispensables.

    « Il s’agit d’un statu quo qui ne peut pas persister, et nous continuerons à travailler avec les partenaires internationaux, y compris le Conseil de sécurité, sur les mesures que la communauté internationale peut prendre pour imposer des coûts et des conséquences à ceux qui sont responsables de la privation, de la perte de vies humaines et la misère aggravée par la situation actuelle. »

  • Haiti does not need a costly military intervention but courage from the international community

    Foreign military intervention will never be the best solution for a societal crisis that requires courage from the international community. A firm resolution to sanction gang patrons, making FBI arrests and equip the Haitian police with armored vehicles supported by a special elite forces that can attack gangs from air would be a wise strategy to face Haitian crisis in a perspective of transformative solution for sustainable and friendly relations with the Haitian people.

    In fact, Ariel Henry’s request for military help is a sign of a desperate plea to support the status quo in Haiti. A defacto government that has failed to deliver the minimum of its primary security and political goals does not have any legitimacy to call for foreign assistance. Mr. Ariel Henry should have been already a resigned Prime Minister since two weeks.

    Much of Haitian crisis has been worsening because of neglects and lack of political ambition of Mr. Henry himself accused in the assassination of former President Jovenel Moïse and collusion with gang leaders to spread violence while protecting the interests of political and business allies in certain areas of the capital.

    The international community, specially Biden’s administration must be careful with their approaches in Haiti as many Haitian patriots, intellectuals and the population already thinking about a conspiracy strategy to keep Haiti under interminable UN occupation even an eventual military intervention could get Mr. Henry ousted from the government and eradicate the gangs violence.

    This perspective of foreign interference with military forces is perceived as a geopolitical strategy to guarantee through manipulated elections the status quo of an ended chaotic system that can no longer driven by oligarchs neither by old dinosaurs politicians who themselves are the main actors that should be sanctioned, arrested by FBI and Interpol for gun trafficking and organized crimes.

    As a current lawless State, courage is needed from the international community to sincerely help Haitians to face Haiti’s biggest challenge after Duvalier’s regime departure: Sanctioning the shameless elite of Americas region for the first time in History and supporting a Haitian adopted transitional pathway aiming to create conditions for the population to freely elect its own leaders regardless their political affiliation and geopolitical alignment.