Category: Affaires

  • Industrie du vêtement : plus de soutien à l’industrie la plus importante d’Haïti

    La Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, soutient l’industrie du vêtement en Haïti. L’objectif est d’aider les entreprises et les travailleurs à surmonter la crise du COVID-19. Cet objectif sera atteint grâce à la rétention de l’emploi et des investissements et, à moyen terme, à attirer des capitaux privés et à créer davantage d’emplois.

    Il convient de noter que le vêtement est le secteur le plus important d’Haïti. Il fournit des emplois à environ 55 000 travailleurs, dont la plupart sont des femmes. Selon les données d’UN Comtrade, la valeur des exportations totales du pays était de 1,3 milliard de dollars en 2019. Le secteur du vêtement représente 1,08 milliard de dollars, et les États-Unis étaient le plus gros importateur grâce à la loi HOPE.

    La pandémie a cédé la place à l’annulation des commandes et à la fermeture d’usines. Cependant, avec le soutien du Programme de partenariat Corée-IFC (KIPP) et de la facilité pour les services de conseil en climat d’investissement (FIAS), la IFC réunira des acteurs clés des secteurs publics et privés à la recherche d’opportunités pour augmenter la production.

    L’analyse d’IFC estime à plus de 70 millions de dollars un potentiel d’investissement dans un scénario favorable. Cela devrait également se traduire par des milliers de nouveaux emplois pour les prochaines années dans l’industrie du vêtement en Haïti.

    Dans la première phase, IFC se concentrera sur une réponse ciblée pour aider les fabricants à se convertir rapidement pour produire des équipements de protection individuelle (EPI). Cette réponse permettra à l’industrie de répondre à une demande mondiale changeante pour faire face à la crise du COVID-19 en préservant les emplois et les investissements.

    À moyen terme, la Société financière internationale aidera le secteur à maintenir les producteurs existants sur le marché. Elle le fera en collaboration avec les acteurs étatiques en aidant à améliorer les services gouvernementaux, à améliorer l’environnement des affaires et la compétitivité du secteur en améliorant la réglementation commerciale. L’IFC contribuera également à l’élaboration de directives opérationnelles et de plans de continuité.

    La troisième phase se concentrera sur l’attraction des investisseurs, la facilitation des expansions, le développement d’une nouvelle proposition de valeur pour rapprocher la production du marché américain afin de profiter du nearshoring et de la mobilisation des investissements dans l’industrie du vêtement en Haïti.

    Un Secrétariat technique public-privé travaillera avec la IFC et le ministère des Finances et de l’Économie d’Haïti en tant que contrepartie de ce projet pour renforcer les capacités des secteurs publics et privés et assurer un effort de collaboration. Ce secrétariat comprend le Centre pour la facilitation des investissements, l’Association industrielle d’Haïti (ADIH), le ministère du Commerce et de l’Industrie, le Bureau du médiateur du textile et Better Work Haïti, indique le communiqué.

    « IFC est un partenaire à long terme d’Haïti, en particulier de l’industrie textile, et nous sommes heureux de travailler à nouveau ensemble pour aider le secteur à réaliser tout son potentiel et à continuer de créer des emplois pour les Haïtiens », a déclaré le ministre de l’Économie et des Finances d’Haïti.

    « L’ADIH a travaillé avec IFC ces derniers mois pour identifier les défis de l’industrie du vêtement orientée vers l’exportation, et ce travail a facilité le dialogue au sein des entreprises du secteur ainsi que des institutions impliquées. Je suis certain que nous serons en mesure de tirer parti de cette expérience pour rendre le secteur plus compétitif », a déclaré le président de l’ADIH, Wilhelm Lemke.

  • L’USAID aidera 30,000 petites entreprises locales

    L’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) annonce son nouveau projet Atteindre de 12 millions de dollars sur quatre ans pour aider les petites entreprises locales en Haïti à développer des plans d’affaires, accéder à des prêts bancaires, se formaliser et former une main-d’œuvre qualifiée, afin qu’elles deviennent des entreprises rentables. Le gouvernement des États-Unis, via l’USAID, s’associera à Mennonite Economic Development Associates (MEDA) pour aider 30 000 micro, petites et moyennes entreprises informelles (MPME) à se développer et à créer des emplois.

    L’Ambassadeur des États-Unis en Haïti, Michele Sison, a déclaré: “Les petites entreprises haïtiennes sont les moteurs de la croissance économique à long terme. L’Ambassade des États-Unis s’efforce d’augmenter les opportunités pour les entrepreneurs haïtiens. Aider ces entreprises à se développer augmentera les revenus des familles haïtiennes et bâtira des communautés plus résilientes. L’USAID aide l’hémisphère occidental à devenir plus pacifique, sûr et prospère en renforçant la capacité des gouvernements et des entités privées à améliorer la gouvernance et à créer un environnement économique dans lequel le secteur privé peut prospérer et créer des emplois.”

    Les MPME informelles génèrent jusqu’à 80% des nouveaux emplois en Haïti, mais nombre de ces entreprises sont confrontées à des défis qui entravent leur croissance, comme un accès limité au financement des institutions formelles et peu de sources de conseils sur la manière de développer et d’étendre leurs entreprises. Le projet Atteindre de l’USAID créera un environnement plus propice aux affaires en s’attaquant aux principaux défis de la création d’entreprise et de l’expansion inclusive. Le projet s’appuiera sur la longue histoire de l’USAID en matière de soutien aux entreprises locales pour favoriser la croissance économique en Haïti. Au cours des 10 dernières années, l’USAID a aidé plus de 12 000 micro-entreprises à obtenir des prêts pour démarrer ou développer leurs activités. Avec le soutien de l’USAID, 90 autres PME ont généré plus de 110 millions de dollars de chiffre d’affaires et créé plus de
    27 000 emplois.

    Claude Clodomir, Directeur du projet Atteindre de l’USAID ajoute: “Ce projet s’appuiera sur l’engagement de longue date de l’USAID à soutenir les entreprises locales en Haïti. En se basant sur toutes les leçons apprises au fil des ans par l’USAID, nous travaillerons en étroite collaboration avec les entreprises pour leur créer des opportunités d’obtenir plus de financement, de devenir plus compétitives et de créer des emplois.”

    Le projet Atteindre de l’USAID aidera à établir un réseau de conseillers commerciaux haïtiens qui fourniront à ces entreprises des conseils abordables et des formations à leurs employés spécifiquement adaptés à leurs besoins. Le projet facilitera la connexion entre les MPME et les institutions financières afin de les aider à accéder aux capitaux dont elles ont besoin pour investir dans leurs entreprises. Afin d’atteindre plus d’entreprises et de créer plus d’emplois, le projet renforcera les associations du secteur tout en soutenant la stratégie du gouvernement haïtien pour l’expansion des MPME et la création d’emplois.

    Le Directeur de Mission de l’USAID a ajouté: “Soutenir les entreprises locales est un élément clé de la stratégie mondiale de l’USAID qui consiste à aider les pays partenaires à conduire leur propre croissance économique, ce que nous appelons le cheminement vers l’auto-suffisance. Nous sommes très heureux que ce projet aidera 30 000 petites et micro entreprises en Haïti à prospérer.”

    À propos de Mennonite Economic Development Associates (MEDA)

    Depuis 1953, MEDA met en œuvre des programmes efficaces axés sur le marché à l’échelle mondiale. MEDA combine des solutions innovantes du secteur privé avec un engagement à faire progresser et à autonomiser les communautés exclues, à faible revenu et défavorisées (y compris les femmes et les jeunes). Ils possèdent une expertise de base dans les systèmes de marché et les chaînes de valeur, l’agriculture intelligente face au climat, les services financiers inclusifs et les investissements d’impact. MEDA s’associe aux acteurs locaux du secteur privé, public et de la société civile, renforçant les individus, les institutions, les communautés et les écosystèmes et contribuant ainsi à un changement systémique durable et inclusif.

    USAID pral ede 30,000 ti biznis lokal grandi epi kreye plis travay

    Ajans Etazini pou developman entènasyonal (USAID) ap anonse yon nouvo pwojè ki rele Atenn pou 12 milyon dola pandan 4 lane. Pwojè Atenn USAID a pral ede ti biznis ak antwepriz an Ayiti devlope plan dafè, jwenn prete lajan, anrejistre antwepriz la, epi fòme anplwaye yo, yon fason pou ede yo vin rantab. Gouvènman ameriken an, atravè USAID, pral asosye ak Mennonite Economic Development Associates (MEDA) pou ede 30 000 ti biznis enfòmèl grandi epi kreye plis travay.

    Anbasadè Etazini an Ayiti Michele Sison deklare : “ Ti biznis ayisyen yo se motè kwasans economik dirab la. Anbasad amerikèn la ap travay pou ede antweprenè ayisyen yo jwenn plis opòtinite. Lè nou ede ti biznis sa yo grandi, sa ede fanmi ayisyèn yo fè plis kòb e vin fè kominote yo vin pi djanm. USAID ap travay pou ranfòse kapasite gouvènman yo ak òganizasyon prive yo pou amelyore gouvènans yo epi kreye yon anviwonman ekonomik kote sektè prive a kapab grandi epi kreye travay.”

    Biznis enfòmèl yo jenere preske 80% nouvo djòb yo an Ayiti, sepandan anpil nan antwepriz sila yo ap goumen ak anpil antrav tankou pa ka jwenn finansman nan sektè fòmèl la oswa bonjan konsèy sou kijan pou devlope biznis la.  Pwojè Atenn USAID a pral atake pi gwo defi sila yo, yon fason pou kreye yon anviwonman pi favorab pou tout biznis kapab devlope epi kreye travay.  Pwojè a pral pran tout leson USAID deja aprann nan lòt pwojè li yo pou kore antwepriz lokal yo e favorize kwasans ekonomik an Ayiti. Pandan 10 lane ki sot pase yo, USAID ede plis pase 12 000 ti biznis jwenn prè pou demare oswa devlope aktivite yo. Ak sipò USAID, yon lòt 90 piti ak mwayèn antwepriz rive jenere plis pase 110 milyon dola epi kreye 27 000 djòb.

    Claude Clodomir, Direktè pwojè Atenn USAID a ajoute: “Pwojè sila pral ajoute sou angajman USAID pou kore antwepriz lokal yo an Ayiti. Pandan n’ap baze sou tout leson USAID deja aprann, nou pral travay kole sere ak antwepriz yo pou kreye pou yo opòtinite jwenn plis finansman, vin pi konpetitif epi kreye travay. ”

    Pwojè Atenn USAID a pral ede monte yon rezo ekspè ayisyen nan biznis ki pral bay antwepriz sila yo bonjan konsèy ak fòmasyon pou anplwaye yo ki adapte egazakteman pou sa yo bezwen. Pwojè a pral fè antwepriz yo konekte ak entitisyon labank yo pou ede yo jwenn lajan yo bezwen pou envesti nan biznis yo. Pwojè a pral travay tou pou ranfòse asosyasyon sektè enfòmèl yo pandan l’ap kore estrateji gouvènman Ayisyen an pou ede ti biznis grandi epi kreye travay, yon fason pou rive ede plis antwepriz epi kreye plis djòb.

    Direktè Misyon USAID a ajoute : “ Kore antwepriz lokal yo se yon eleman kle nan estrateji mondyal USAID ki se ede peyi patnè nou yo dirije pwòp kwasans ekonomik pa yo, sa nou rele chimen pou oto-sifizans. Nou kontan anpil pwojè sila pral ede 30 000 ti biznis an Ayiti devlope. ”

    Enfòmasyon sou Mennonite Economic Development Associates (MEDA)

    Depi 1953, MEDA ap enplemante de pwogram efikas pou ede ti biznis tou patou nan mond lan. MEDA adopte bonjan solisyon inovasyon sektè prive ak yon angajman pou ede kominote pi defavorize yo (enkli fanm ak jèn) pwogrese e vin pi djanm. Yo gen ekspètiz nan zafè sistèm komès ak filyè, teknik agrikilti pou afronte chanjman klimatik yo, sèvis finansye pou tout moun epi envestisman ki fè anpil enpak. MEDA asosye ak moun nan sektè prive a, sektè piblik la ak sosyete sivil la, pandan li travay pou kore moun, enstitisyon, kominote ak ekosistèm, sa ki ede reyalize yon chanjman sistèm dirab pou tout moun.

  • CBTPA renouvelée : Les relations commerciales entre les ÉU et Haïti se renforcent

    Après des mois d’efforts de lobbying, la Chambre des Représentants américaine a approuvé le renouvellement du « United States-Caribbean Basin Trade Partnership Act » (CBTPA) jusqu’au 30 septembre 2030. Le partenariat a aidé les entreprises américaines à faciliter le commerce avec des partenaires importants dans le bassin des Caraïbes, Haïti étant l’un des principaux bénéficiaires du programme.

    Les lobbyistes de Trinité-et-Tobago ont contacté un allié clé du Comité des voies et moyens avant une audition sur le renouvellement de la CBTPA également connu sous le nom de CBI. Pendant ce temps, l’ambassadeur d’Haïti aux États-Unis, Hervé Denis et le membre du conseil d’administration de l’Association des industries d’Haïti (ADIH), Georges Sassine ont réussi à gagner des places convoitées en tant que témoins à l’audience du sous-comité du commerce après que le gouvernement du pays et le secteur privé auraient dépensé plus de 500000 dollars pour faire du lobbying sur la question depuis 2017.

    Selon l’ambassadeur haïtien, << Les États-Unis jouissent d’un important excédent commercial avec les pays de la CBI. Selon le treizième rapport au Congrès sur le fonctionnement de la loi sur la reprise économique du bassin des Caraïbes, le commerce total des marchandises des États-Unis (exportations totales plus importations générales) avec la CBI pays était de 19,4 milliards de dollars en 2018. L’excédent commercial de marchandises des États-Unis avec les pays de la CBI a atteint 7,4 milliards de dollars en 2018. “

    La Loi sur le partenariat commercial du bassin des Caraïbes a été mise en œuvre le 5 octobre 2000 et devait expirer le 30 septembre 2020. 24 pays et territoires ont été désignés comme pays bénéficiaires de la CBPTA. Neuf de ces pays, dont Haïti, se sont qualifiés pour un traitement préférentiel.

    C’est une nouvelle importante pour Haïti. Les avantages fournis par la CBTPA sont la pierre angulaire des exportations haïtiennes. Actuellement, plus de 99% des vêtements importés dans le cadre de la CBTPA sont importés d’Haïti. Ainsi, ce partenariat commercial est vital pour les exportations haïtiennes dominées par le secteur. L’industrie du vêtement représente 90% des exportations du pays et environ 10% du PIB du pays.

    M. Georges Sassine qui a témoigné au nom de l’ADIH, qui est la plus grande association d’employeurs du secteur privé en Haïti, et qui représente les fabricants de vêtements du pays, a expliqué que le secteur est essentiel à l’économie d’Haïti et à sa population. Il a ajouté que l’industrie du vêtement employait plus de 55 000 Haïtiens et représentait environ 1 milliard de dollars d’exportations haïtiennes, presque toutes destinées aux États-Unis.

    L’extension de la loi sur le partenariat commercial entre les États-Unis et les Caraïbes offre à Haïti de grandes opportunités d’attirer des capitaux étrangers. Le pays a du mal à attirer les investissements étrangers directs pour créer des emplois et faire croître l’économie haïtienne. L’accès à long terme aux principaux marchés comme celui des États-Unis est vital pour les investisseurs souhaitant produire dans des pays comme Haïti. De plus, les États-Unis sont le principal partenaire d’exportation d’Haïti. Le marché américain représente plus de 80 pour cent des exportations totales d’Haïti.

    L’ambassadeur d’Haïti aux États-Unis n’a pas oublié de souligner l’importance stratégique de la CBPTA sur le plan géopolitique. « Le CBPTA jouera un rôle crucial dans le renforcement de la chaîne d’approvisionnement des EPI et des textiles en réponse au COVID-19, ce qui rendrait l’Amérique moins dépendante des pays en dehors de l’hémisphère occidental. Aussi, avec les questions concernant la Chine, Haïti espère et compte bénéficier du concept de « Near-Shoring » introduit par le Congrès » a expliqué l’ambassadeur.

  • Les revenus de Marriott chutent de 92% en raison des impacts économiques du coronavirus

    Marriott International a annoncé que ses revenus nets en glissement annuel avaient chuté de près de 92% au cours des trois premiers mois de l’année.

    Marriott International est la troisième plus grande chaîne d’hôtels au monde, avec quelque 7800 propriétés dans 131 pays et territoires, dont Haiti. Environ 25% de ses sites ont fermé temporairement en raison de la pandémie de Covid-19.

    Bien que la demande pour ses chambres augmente à nouveau en Chine, le taux d’occupation est tombé à environ 20% en Amérique du Nord. Selon Forbes, début avril, près de 80% des chambres d’hôtel aux États-Unis étaient vides.

    L’industrie des loisirs et de l’hôtellerie fait partie des secteurs les plus durement touchés par la pandémie et a perdu 7,7 millions d’emplois, soit 47% du total des emplois.

  • Le recyclage: une industrie en croissance avec de nombreuses opportunités économiques

    Le plastique est aujourd’hui l’un des matériaux les plus utilisés et les moins chers au monde. Vous pouvez le trouver n’importe où. S’il n’est pas en plastique, il est emballé dans du plastique. Selon The World Counts, les États-Unis jettent à eux seuls suffisamment de bouteilles en plastique en une semaine pour encercler le monde 5 fois. Seulement 1 à 3% de tous les plastiques utilisés sont recyclés. En conséquence, des ressources importantes dans les chaînes de valeur sont perdues en raison des faibles taux de recyclage, tandis que l’offre de matières premières secondaires dépasse la demande, créant des opportunités pour les pays en développement et permettant de réduire la pauvreté.

    La production mondiale de plastique a maintenant atteint plus de 320 millions de tonnes par an et plus de plastique produit au cours de la dernière décennie que dans toute l’histoire restante. Au cours de cette période, des pays du monde entier ont déclaré qu’ils « recyclaient » leur plastique, mais la moitié du temps ils l’exportaient vers un autre pays. Et la plupart du temps, ils l’exportent en Chine.

    Cependant, la Chine était gravement polluée par les usines de fabrication et de production d’énergie, en plus des problèmes causés par un certain nombre d’opérations de recyclage. En 2018, la Chine sous la direction du président Xi Jinping à promulguer la politique de « l’épée nationale de la Chine ». C’est une politique qui a interdit l’importation de certains types de déchets solides, ainsi que fixé des limites strictes de contamination pour les matières recyclables.

    Les nouvelles réglementations chinoises interdisent l’importation de la plupart des plastiques et autres matériaux destinés aux transformateurs de recyclage de ce pays, qui avaient traité près de la moitié des déchets recyclables du monde pour le dernier quart de siècle.

    Le marché mondial des plastiques recyclés est estimé à 36,9 milliards de dollars en 2017 et devrait atteindre 50,4 milliards de dollars d’ici 2022. Le marché connaît une croissance en raison d’une préférence croissante pour les plastiques recyclés par rapport aux plastiques vierges en raison de la grave pollution causée par l’élimination des déchets, les plastiques dans les océans et la rareté des décharges dans de nombreux pays.

    Des facteurs tels que l’augmentation de l’utilisation des plastiques recyclés dans de nombreuses nouvelles applications dans les secteurs de l’emballage, de l’automobile et de l’électricité et de l’électronique et de nombreuses initiatives favorables à l’utilisation des plastiques recyclés dans le monde offrent des opportunités lucratives pour la croissance du marché.

    Dans les économies développées d’Amérique du Nord et d’Europe, plusieurs réglementations sont en place ou ont été introduites pour promouvoir le recyclage des plastiques. On estime que la région de l’Amérique du Nord est le marché qui connaît la croissance la plus rapide pour ces matériaux. De nombreuses entreprises telles que Coca-Cola North America, PepsiCo, Campbell Soup, Walmart, Target Corp. figurent parmi les grandes entreprises qui s’engagent à accroître l’utilisation de plastiques recyclés dans leurs produits.

    De plus, certains se demandent si la Chine a les ressources pour l’autosuffisance et l’expansion économique continue sans matériaux d’autres pays, car la pénurie de matériaux en Chine accélérera les investissements des grandes entreprises chinoises dans d’autres pays, tandis que les petites installations seront forcées de fermer. Au fil du temps, cela pourrait inciter le PIB chinois à diminuer et entraîner des répercussions économiques de grande envergure.

    Selon les experts, la décision de la Chine de ne plus être le dépotoir des déchets recyclés dans le monde a poussé les municipalités et les sociétés de gestion des déchets de l’Australie aux États-Unis à chercher des alternatives. Les exportateurs de matières sont désespérément à la recherche de nouveaux marchés viables. Les experts mondiaux du recyclage et de l’économie lors d’une conférence sur le recyclage à Chicago ont mentionné à plusieurs reprises les pays d’Afrique et d’Amérique latine comme possibilités, en plus de l’Inde, où la plus grande capacité inexploitée pourrait exister.

    Dans les pays en développement comme Haïti, le recyclage peut être une industrie à envisager pour créer des emplois et réduire la pauvreté. Alors que la plupart des activités économiques dans les pays à faible revenu tournent autour du tri et de la réutilisation des déchets, des opportunités de réutilisation et de reconditionnement génératrices d’emplois de plus grande valeur restent à saisir selon l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI).

    L’ONUDI soutient également que le recyclage peut agir comme une cheville ouvrière fondamentale de l’économie circulaire en ce qu’il joue un rôle transformateur en transformant les matériaux post-consommation en substances ou produits précieux, en réintroduisant les matériaux usagés dans la chaîne de valeur. Le recyclage présente ainsi de nombreuses opportunités économiques, environnementales et sociales.

  • Les travailleurs du secteur de la sous-traitance sont autorisés à reprendre leur travail

    L’Association des Industries d’Haïti (ADIH), qui emploie plus de 60 000 personnes en Haïti, a annoncé sa réouverture le 22 avril suivie de l’autorisation gouvernementale aux entreprises de la sous-traitance de reprendre leurs activités.

    Le gouvernement, qui a déclaré l’état d’urgence il y a un mois pour lutter contre la propagation du COVID-19, a publié des directives de réouverture que les entreprises doivent respecter. Il s’agit notamment d’opérer avec seulement 30% de leurs effectifs, d’assurer le respect de la distance d’au moins 1 mètre entre les travailleurs, de distribuer des masques aux employés, d’avoir des kiosques pour se laver les mains, le transport, entre autres.

    L’Association a annoncé que 36 des 38 usines spécialisées dans l’assemblage textile avaient rouvert permettant à leurs employés de gagner des revenus dans des conditions sanitaires optimales.