Category: Éditorial

  • Les défis économiques d’Haïti en 2025 : naviguer dans l’incertitude au milieu de crises persistantes

    Au début de l’année 2025, Haïti est confronté à une série de défis économiques, aggravant des années d’instabilité et de stagnation. La croissance négative prolongée du pays, l’instabilité politique, la crise sécuritaire et la dépendance à l’égard des flux financiers extérieurs ont créé un environnement économique fragile.

    Haïti a connu six années consécutives de contraction économique, avec une contraction de 4,2 % en 2024, soit la plus forte baisse annuelle depuis le tremblement de terre de 2010. La croissance négative persistante a érodé les moyens de subsistance et aggravé la pauvreté, laissant des millions d’Haïtiens incapables de subvenir aux besoins de base.

    L’inflation, qui a atteint 26,6 % fin 2024, continue d’impacter de manière disproportionnée les ménages, notamment ceux qui consacrent plus de la moitié de leurs revenus à l’alimentation. Une inflation alimentaire élevée exacerbe la pauvreté et l’insécurité alimentaire, limitant encore davantage les possibilités de mobilité économique.

    La capacité limitée du gouvernement à générer des recettes publiques, combinée à la baisse des investissements directs étrangers (IDE), a limité le développement des infrastructures et les programmes sociaux. En 2023, les flux d’IDE sont tombés à seulement 32 millions de dollars, un contraste frappant avec les 4,5 milliards de dollars d’envois de fonds par les Haïtiens à l’étranger, qui sont devenus une bouée de sauvetage économique essentielle.

    La crise sécuritaire en Haïti reste un obstacle majeur à la reprise économique. La violence généralisée des gangs dans la capitale, Port-au-Prince, et dans les régions environnantes a paralysé les activités commerciales et industrielles. Les gangs contrôlent les principales routes commerciales, entravant le transport des produits agricoles des zones rurales vers la capitale, où la demande est la plus forte. Cela a perturbé le secteur informel et augmenté les coûts tant pour les producteurs que pour les consommateurs.

    Le manque de sécurité a également découragé l’entrepreneuriat local et les investissements étrangers. Les entreprises sont confrontées à l’extorsion, au vol et à des risques opérationnels, ce qui aggrave encore le ralentissement économique. Parallèlement, les activités des gangs, notamment le détournement de camions commerciaux et le vol de marchandises importées, ont contribué à la hausse des prix et à un accès limité aux marchés pour les produits essentiels.

    La forte dépendance d’Haïti aux envois de fonds souligne la vulnérabilité de son économie. Même si les envois de fonds apportent un soulagement immédiat aux ménages, ils ne remplacent pas un développement économique durable. La dépendance excessive du pays à l’égard de ces flux l’expose aux chocs extérieurs, tels que les changements dans les schémas migratoires mondiaux ou le ralentissement économique dans les pays d’accueil comme les États-Unis.

    La politique de dédollarisation du gouvernement, visant à renforcer la gourde haïtienne, a renforcé les réserves de change, mais a limité la disponibilité du dollar pour les particuliers. Bien que la gourde se soit légèrement appréciée par rapport au dollar américain fin 2024, cela reflète une activité économique réduite plutôt qu’une amélioration des fondamentaux économiques. Le résultat est un faux sentiment de stabilité masquant des vulnérabilités sous-jacentes.

    Pour surmonter ces défis en 2025, Haïti doit donner la priorité à la sécurité et à la stabilité. La restauration des routes commerciales, le démantèlement des réseaux de gangs et la garantie d’un accès sûr aux marchés sont des étapes essentielles à la relance de l’activité économique. Des investissements ciblés dans l’agriculture, les infrastructures et l’éducation peuvent contribuer à créer des emplois et à réactiver l’activité économique. Il est également essentiel de s’attaquer aux problèmes systémiques tels que la corruption, la mauvaise gouvernance et les capacités institutionnelles limitées pour favoriser la résilience à long terme. Le parcours d’Haïti en 2025 ne sera pas facile, mais grâce à des efforts coordonnés et à des actions décisives, il y a de l’espoir pour un avenir plus stable et plus prospère.

  • Haïti, la dernière expression de loyauté du Kenya envers Washington

    Le président Joe Biden a accueilli le président kenyan William Ruto pour la première visite d’État officielle d’un dirigeant africain en 15 ans. Cette visite souligne l’engagement des États-Unis envers l’Afrique. Il vise à renforcer les relations entre les États-Unis et le Kenya dans le cadre d’une stratégie plus large visant à contrer les menaces géopolitiques de la Chine et de la Russie. La visite d’État de trois jours de Ruto coïncide également avec les préparatifs du Kenya pour déployer des forces en Haïti, une décision poussée par les États-Unis via l’ONU dans le but déclaré d’essayer de calmer une crise sécuritaire croissante dans ce pays.

    Le dîner d’État de jeudi à la Maison-Blanche, en l’honneur du président kenyan William Ruto, était un grand événement avec environ 500 invités influents, dont des hommes politiques, des chefs d’entreprise et des célébrités, profitant de vues imprenables sur Washington DC et d’un menu mémorable. Le dîner, qui marquait la première fois qu’un dirigeant africain était accueilli par un président américain depuis 2008, comprenait la présence des anciens présidents Obama et Bill Clinton.

    Cette visite, la première fois qu’un président américain reçoit un dirigeant africain depuis que le président George W. Bush a accueilli le président du Ghana en 2008, souligne l’engagement de Biden à renforcer la coopération avec l’Afrique, un nouveau champ de bataille géopolitique depuis le traité de Berlin, une rencontre internationale visait à réguler la colonisation de l’Afrique par les Européens pendant la période du nouvel impérialisme. L’importance économique mondiale de l’Afrique augmente en raison de ses ressources naturelles abondantes, de sa population jeune et en croissance rapide et de son intégration croissante dans les marchés internationaux.

    Alors que les grandes puissances considèrent l’Afrique comme un élément stratégique de leurs ambitions géopolitiques, Biden vise à forger des relations plus solides avec les principaux dirigeants de la région pour contrer l’influence croissante de la Russie et de la Chine sur le continent. Le renforcement des liens avec le Kenya arrive à un moment crucial pour les États-Unis, alors que leur influence en Afrique diminue. Un rapport Gallup montre que les États-Unis ont perdu l’année dernière leur position de puissance mondiale la plus influente d’Afrique, avec une baisse de leur popularité. Dans le même temps, d’autres pays, notamment la Chine, ont gagné en faveur.

    L’administration Biden a placé de plus en plus le Kenya au cœur de sa politique africaine alors que les relations avec l’Éthiopie et l’Afrique du Sud, auparavant les alliés les plus proches de Washington sur le continent, se sont refroidies. De plus, les juntes militaires de la région cruciale du Sahel ont expulsé les forces américaines. D’un autre côté, le Kenya a démontré un engagement solide envers les intérêts stratégiques américains en Afrique en déployant des troupes en Somalie, au Soudan du Sud et en République démocratique du Congo dans le contexte d’un engagement plus large des États-Unis à réduire ses opérations antiterroristes mondiales.

    Alors que de nombreux pays d’Afrique tentent de briser leurs chaînes, d’autres expriment une loyauté servile inconditionnelle, et Haïti est la dernière expression de loyauté du Kenya envers Washington. Alors que l’administration Biden indique clairement qu’elle n’enverra pas de troupes américaines en Haïti, le président du Kenya a engagé son pays à y diriger une force multinationale. Ces officiers, dont certains ont l’expérience de la lutte contre les groupes insurgés islamistes près de la Somalie, constitueront 1 000 des 2 500 membres des forces de sécurité que les États-Unis soutiennent et financent principalement.

    Le déploiement en Haïti présente des risques importants, et les États-Unis les reconnaissent, car les armes américaines affluent depuis des années en Haïti sans aucun effort pour arrêter le flux. Même si la guerre est une entreprise coûteuse, et lorsque les cercueils des soldats américains arrivent chez eux, le coût est indéniable. Ainsi, l’externalisation devient de plus en plus un élément essentiel des opérations militaires américaines. Cela permet à Washington de continuer à projeter sa puissance militaire à l’étranger tout en minimisant le nombre de morts américaines. Les pays et les entreprises s’approprient les bénéfices du budget de guerre ahurissant des États-Unis grâce à des contrats lucratifs avec le ministère de la Défense, tout en réduisant la présence des soldats américains sur le champ de bataille.

    En 1993, lors d’une mission en Somalie, les forces d’opérations spéciales américaines (SOF) ont été coincées par des militants et des locaux sympathisants, entraînant la mort de 19 soldats américains, la blessure de 73 autres et la capture d’un soldat. L’image brûlante de la débâcle était le spectacle horrible des soldats américains morts traînés dans les rues. Washington ne voudrait pas voir un tel événement se répéter en Haïti. Il est donc logique d’envoyer des troupes kenyanes à la place.

    Dans le but d’obtenir un soutien national pour la mission en Haïti, à plus de 11 000 kilomètres de là, les responsables kenyans ont admis qu’ils le faisaient pour des gains financiers. Il convient également de noter que le Kenya n’a aucun lien historique ni aucune relation diplomatique avec Haïti. Néanmoins, le gouvernement kenyan a signé un document tentant d’établir des relations diplomatiques entre les deux pays avec Ariel Henry, qui n’a aucun droit constitutionnel de le faire.

    Lors de sa visite à Washington, Ruto a rencontré le secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui a remercié le Kenya d’être un partenaire solide dans le projet Haïti. Joe Biden a aussi exprimé sa gratitude en annonçant jeudi son intention d’accorder au Kenya le statut d’allié non membre de l’OTAN. Nairobi rejoindrait 18 autres pays avec cette désignation, dont Israël, le Qatar et les Philippines. Ce label permet au Kenya de recevoir des armes plus sophistiquées des États-Unis et de s’engager dans une coopération plus étroite en matière de sécurité. Cela a également accru l’influence de Washington en Afrique de l’Est, lorsque la Russie et la Chine se disputaient le pouvoir.

    Alors que les États-Unis sont déterminés à envoyer des troupes en Haïti, le moyen le plus pratique d’arrêter les gangs et de mettre efficacement fin à la violence est pour les États-Unis de mieux empêcher la contrebande d’armes américaines en Haïti. Cette approche serait non seulement la solution la plus efficace, mais coûterait également peu ou pas d’argent aux contribuables. Soutenir une garde côtière et un garde-frontière haïtiens serait également d’une aide considérable et confirmerait la sincérité des États-Unis à aider Haïti. Au lieu de financer une autre intervention en Haïti, cette stratégie honorerait véritablement l’engagement des États-Unis à respecter la souveraineté des autres pays, un principe qu’ils prétendent défendre.

  • La terre promise : Une génération « Josué » pour Haïti !

    Quand l’Éternel demanda à Moïse de préparer son départ, il savait clairement que la conquête de la terre promise était à l’horizon et qu’une autre génération avec un autre type de leadership était de mise. Le grand prophète, leader politique et spirituel Moïse, doit partir pour l’éternité et Dieu lui a réservé des funérailles angéliques pour lesquelles le grand Archange Michel a été convié afin de réprimer l’arrogance satanique de Lucifer. 

    En effet, l’Archange Michel, l’Ange de l’Éternel ou type de Jésus-Christ pour certains et Jésus-Christ lui-même pour d’autres, marchait devant Moïse durant tout son ministère depuis le miracle du buisson ardent jusqu’à sa mort et ne s’est jamais révélé physiquement à ce dernier. Non seulement Moïse ne pouvait pas entrer à Canaan à cause de sa désobéissance pour avoir frappé le rocher avec colère, mais il était aussi empêché de jouir l’une des plus grandes manifestations de la théophanie de son vivant. De loin, Moïse a pu voir Canaan et a finalement rencontré Archange Michel en esprit après sa mort, au moment où Satan disputait son corps. 

    Contrairement à Moïse, qui était limité seulement à voir Dieu dans des manifestations divines sur les montagnes, Josué, serviteur fidèle de Moïse et chef de l’armée d’Israël, a rencontré physiquement sur cette terre l’Archange Michel. Il a pu également guider le peuple vers la terre promise. La bible nous décrit Josué comme étant beaucoup plus un homme de guerre qu’un homme de prière et de prophéties… Sous le leadership de Moïse, il soutenait déjà les guerres de l’Éternel et se hissait en général en chef des opérations militaires.

    Dieu savait pour conquérir Canaan, il viendrait cette nécessité que le peuple soit guidé par un guerrier capable d’affronter les géants de Canaan. Il savait aussi que le temps des miracles et des prophéties de la génération de Moïse arrivait à son comble. Dieu a pourvu de la manne dans le désert pendant toute la traversée, mais une fois le peuple arrivé aux portes des villes proches de Canaan, la manne a cessé de tomber. Le temps de la dépendance totale divine pour les choses terrestres a pris fin pour laisser place au temps du pragmatisme de la foi divine.

    L’Éternel a su préparer le peuple pour qu’une génération d’hommes et de femmes renouvelée dans la foi et dans les âges ait pu conquérir une terre promise qui réclamait combats acharnés et guerres meurtrières. Cependant, cet esprit de conquête et de victoire ne pouvait pas être matérialisé sans l’apparition physique de l’Archange Michel à celui qui détient le leadership… Celui-ci tout juste investit dans sa fonction nouvelle de leader suprême (politique et spirituel) du peuple, était en proie à la frayeur malgré son extraordinaire expérience militaire. Cette voix divine qui lui disait : « Ne crains point, fortifie-toi et prends courage…. » ne suffisait pas pour lui donner cette force et conviction de fer capable de motiver son mental. Certes, il avait la foi dans les paroles prophétiques sur la terre promise, mais il avait besoin d’un déclic spirituel tangible pour faire monter son adrénaline de guerrier. 

    À cet effet, Dieu a envoyé la révélation du temps de la conquête à son serviteur Josué pour lui faire connaître l’apothéose spirituelle en rencontrant l’Archange Michel… Celui qui marchait devant Moïse et par qui les prodiges et les miracles s’accomplissaient s’est carrément manifesté physiquement. Oh quelle extraordinaire expérience ! quel privilège de rencontrer l’Ange de l’Éternel ! Quelles bénédiction et source de motivation pour le combat ! Qui pouvait arrêter Josué après cette manifestation divine ? 

    Face à cette réalité spirituelle, nous chrétiens haïtiens ne devrions-nous pas saisir ce temps de crise que traverse notre pays pour construire notre Haïti tant désirée ? Quelles leçons spirituelles devrions-nous tirer de cette histoire fascinante de la Bible ? Depuis combien de temps nos dirigeants et les fidèles, en général, ont-ils succombé à la passivité civique et politique en ne se livrant qu’à une religiosité lasse pour réclamer manne et miracles désespérément ? Combien de temps devrons-nous continuer à organiser des croisades spirituelles, jeunes et moins jeunes, pour la délivrance d’Haïti ? Depuis combien de temps prions-nous Dieu pour cette nouvelle Haïti ?

     Ce Dieu fidèle et véritable, n’a-t-il jamais donné un signal de rassemblement pour la conquête tangible et pragmatique de ce pays ? Pourquoi cette culture de pasteurisation à outrance des démarches politiques de la communauté ? Dieu ne veut-il pas élever une génération de guerriers de type Josué pour conquérir Haïti ? Le temps des incessantes activités religieuses de la génération de Moïse arrive à son comble… Il est temps que la génération Josué s’engage dans le service civique, dans la politique, dans les affaires et dans tous les domaines de cette société pour reconstruire un nouveau pays. 

    Sonnons cette trompette de justice sociale qu’enseigne la bible ! Faisons retentir le son de la délivrance collective dans nos églises ! Rassemblons les potentiels Josué de cette génération ! Laissons émerger le leadership des plus jeunes et encourageons-les à conquérir les ministères publics ! Réorganisons le camp de l’Éternel… Recommandons les compétences et les expériences pour la cause publique. Dieu n’enverra aucun ange pour venir bâtir les routes et les ponts, ni pour entretenir les communautés et encore moins pour gouverner la République. Il enverra seulement la révélation du temps et cette force spirituelle que nous pouvons seulement saisir dans la manifestation physique de sa présence dans nos vies.

     Alors, où sont les intellectuels révélés de nos assemblées ? Où sont-ils, ces guerriers inspirés du Saint-Esprit qui ont reçu la révélation pour ce temps de crise sociétale généralisée ? Où sont les professionnels illuminés qui ont vu Archange Michel dans leurs combats spirituels quotidiens contre les forces maléfiques de ce pays ? Le temps est à la guerre spirituelle et la conquête des institutions de l’État. C’est l’heure de la vengeance de l’Éternel contre les esprits des élites qui retiennent Haïti et ses citoyens captifs de la pauvreté, de l’injustice, de la haine et de la trahison. Appelons les Josué et élevons la génération des guerriers compétents et honnêtes pour diriger et gouverner Haïti dans la justice et pour la prospérité économique.

  • Le HCT de Mirlande Manigat et un recyclage des pakapala

    On a vu que même l’Éternel des Armées ne fait pas du nouveau avec le vieux… Il a fallu la mort de la génération de Moïse et que seulement un jeune Josué et un vieux Caleb ont pu entrer dans la terre promise, symbolisant une minuscule réserve saine de toute une génération incrédule et méchante sous l’égide de la jeunesse brave pour finalement conquérir Canaan…

    La nouvelle Haïti pourrait être aussi conquise en ayant une gérontocratie sélectivement saine et progressiste éclairée par les générations émergentes, mais les éternels vautours PAKAPALA entourant et harcelant Mirlande Manigat au HCT nous laissent déjà croire que cette transition sera foutue…

    Hélas, les éternels affamés PAKAPALA ne survivront pas et leurs marmites ne friront guère s’ils laissent ceux qui ont reçu les révélations stratégiques de ce temps post-moderne résoudre les défis de modernité, d’innovation et de développement durable qu’ils n’ont pas pu résoudre durant ces 30 dernières années ! 

    Quel égoïsme cynique ! Quelle prétention malsaine de prendre en otage l’avenir des générations montantes ! Comment décider l’avenir de cette jeunesse éparpillée dans le monde entier fait de jeunes professionnels compétents de 30 à 45 ans, pendant que vous ne restez pas même 10 ou 15 années à vivre sous le soleil ? Vous avez eu votre temps, tantôt dans l’Opposition, tantôt au Pouvoir, vous avez échoué cette nation depuis 1986. Votre constitution de débauche démocratique n’a été qu’un instrument d’instabilité et d’injustice sociale. Mais aujourd’hui, vous prétendez avoir la solution pour les 30 prochaines années à venir ?

    Quelle honte de voir les mêmes têtes inutiles recherchant encore les avantages et privilèges ÉTATIQUES ! L’administration publique n’est pas une maison de retraite aux mamelles succulentes où la corruption généralisée faite de contrats bidons, de surfacturation, de trafique d’influence, de contrebande, du népotisme et de gaspillage des biens publics ; devrait régner à jamais sur Haïti. 

    Qu’avez-vous fait du développement rural ? De l’aménagement du territoire national ? De la gestion urbaine ? Qu’avez-vous fait des grandes zones de productions agricoles ? Qu’avez-vous fait de nos plages paradisiaques ? Quel grand chantier de construction publique avez-vous démarré ? Quel système d’éducation avez-vous légué ? Quelles lois avez-vous votées pour stopper la liquidation des entreprises autonomes de l’État ? Quels lieux de loisir et de divertissement avez-vous donnés à la jeunesse de votre commune ? Qu’avez-vous fait des forces armées ? 

    Vous voilà encore PAKAPALA, Manipulateurs des comptables publiques, imposteurs irraisonables, sangsues des fonds de l’État. Que voulez-vous encore ? Des postes de consultants, de conseillers ? Ah non, vous voulez influencer et intimider les juges pour ne jamais répondre aux forfaits de vos actes ignobles, vous voulez acheter les directeurs des douanes ? Vous voulez encore asservir les policiers pour sécuriser les appartements de vos maitresses et copines ? Ah oui, vous voulez bourrer les Ambassades et consulats de vos petits cousins et copines ! Vous voulez encore des chèques zombies, vous voulez nommer des hommes de main dans de postes de direction pour préparer les prochaines élections ? 

    Que n’avez vous pas fait encore pour assouvir votre soif démoniaque ? Chers PAKAPALA, pour quel compte avez-vous travaillé depuis 20, 25 et même 30 ans ? N’avez-vous pas vos villas de luxe ? Vos hôtels, night-clubs et appartements à Santo Domingo, à Miami, à Québec, Boca Raton ? N’avez vous pas gouté toutes les 100 000 nanas de la République ? Pourquoi êtes vous encore affamés ? Pourquoi avez-vous tant soif de pouvoir et d’argent ? 

    Même devant les sanctions internationales vous ne réfléchissez pas. Vos départements géographiques n’ont vu aucun développement économique ni d’infrastructure de base, encore moins de présence policière… Quel gâchis votre bêtise politique. Une carrière de faux succès personnels et rien pour votre communauté entassée dans la misère, le fatras, la poussière et un désespoir chronique poussant vos compatriotes à chercher une vie meilleure en terres voisines. 

    Hello PAKAPALA! Vous rêvez devenir Président de la République ? Droits civils et politiques ou droits de sans honte et de sans vergogne ? Vous voulez plus de ministères ? Plus de ministres vassaux sous l’égide de votre Agenda gangsterisé ! Vous voulez plus de trafic d’armes, de cocaïne, de femmes violées et d’élections truquées avec le support de vos sponsors mafieux du secteur des affaires ? 

    Chers PAKAPALA, vous ne verrez pas la nouvelle Haïti ! Détrompez-vous, vos illusions de retenir en captivité les générations montantes prendront fin pas avant longtemps ! L’ange de L’Éternel vous frappera et FBI vous surprendra ! Vos enfants souffriront de toute espèce de maladies chroniques… vos biens seront livrés à la rouille ! Vous serez enterrés dans la honte et la consternation… Vous ne recevrez pas même les honneurs de vos femmes insouciantes ! 

    *PAKAPALA (les éternels incontournables de la politique Haïtienne : Chefs de partis, anciens PM, ministres, sénateurs, députés, directeurs généraux, ambassadeurs, avocats du système, leaders de société civile et de la presse) 

    Auteur : Ancien Juge et retraité de la diaspora !

  • Haïti-Canada : La meilleure solution à la crise Haïtienne sera générationnelle et impopulaire

    La déclaration du Premier ministre canadien Justin Trudeau sur Haïti a montré une compréhension plus mûre de la crise haïtienne depuis que le Canada a pris la tête du Core Group (composé des Ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, de l’Union européenne, du représentant spécial de l’OEA et de la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies) impliqué dans les affaires politiques haïtiennes. Le Premier ministre Trudeau, qui s’est ouvertement attaqué aux membres influents de l’élite haïtienne pour leur contribution au chaos haïtien, a démontré un ferme soutien aux sanctions canadiennes imposées aux personnalités controversées de l’élite. Les déclarations de Trudeau deviennent diplomatiquement plus remarquables et politiquement correctes, car il reconnaît que la meilleure solution devrait venir du peuple haïtien.

    Cependant, il serait ironiquement naïf pour le peuple haïtien ou tout observateur impartial de s’attendre à ce que la meilleure solution émerge d’une génération d’élites corrompues et immorales qui ont laissé tomber Haïti avec leurs comportements contraires à l’éthique et leurs actions criminelles. Les propositions actuelles sur la table semblent être un jeu machiavélique et manipulateur visant à recycler le même groupe d’affairistes, de politiciens professionnels et de marionnettes à gages par les élites sanctionnées pour poursuivre le programme diabolique de protection des maîtres du système et perpétuer le statu quo. Comme on dit, on ne peut pas apprendre de nouveaux tours à un vieux chien.

    Pas plus tard que cette semaine, un média haïtien, la radio Télé Métronome, a rapporté une histoire choquante sur l’institution des magistrats haïtiens exposant le plus grand scandale politique haïtien depuis 1986. Ce rapport confirme que l’île n’est pas seulement un État défaillant, mais aussi une démocratie mort-née où un système oligarchique a ingénieusement mis en place depuis la chute du régime de Duvalier en février 1986 pour protéger le règne de l’impunité. Les élites politiques et commerciales d’Haïti ont tacitement et malicieusement mis en place un système judiciaire corrompu se garantissant l’impunité. Leur contrôle sur le système judiciaire a transformé cette branche du gouvernement en un instrument de dérision et de profanation contre les principes d’ordre public plaçant les criminels au-dessus de la loi. Et depuis 37 ans de démocratie, aucun dirigeant, président, Premier ministre ou parlementaire haïtien n’a même tenté de réformer le système judiciaire.

    En outre, selon ce rapport choquant, les hauts magistrats qui dirigent les tribunaux n’ont pas la formation adéquate, l’autorité morale ou la certification de la plus haute instance judiciaire (CSPJ) pour s’acquitter de leurs fonctions avec éthique ou compétence. Pour la première fois dans l’histoire, le CSPJ a réprimandé 30 juges pour « manque d’intégrité morale, abus d’autorité, ivresse, facilitation de la libération de criminels notoires et qualifications académiques insuffisantes. Ce scandale illustre à quel point l’élite politique a domestiqué le pouvoir judiciaire, qui aurait dû être un pouvoir indépendant opérant selon les normes éthiques les plus élevées. Néanmoins, des juges incompétents et corrompus ont intégré le système sans passer par un processus de vérification approprié. Pendant des décennies, la plus haute instance judiciaire d’Haïti a été un terreau fertile pour la corruption. Les criminels en col blanc, les trafiquants de drogue, les politiciens corrompus et les oligarques ont imposé leurs normes par le biais de leurs juges recommandés et nommés sans que personne n’ose soulever la dissidence.

    Le leadership du Premier ministre Trudeau gagne sans aucun doute en maturité. Une approche plus attentive et pragmatique peut découler de sa profonde compréhension de la crise haïtienne. Aussi, les récentes déclarations de l’ambassadeur Bob Rae, représentant du Canada aux Nations Unies, suggèrent que le Canada ne répétera pas les erreurs du passé et cela sera considéré comme un tournant dans la politique canadienne envers Haïti qui a longtemps été un prolongement de l’impérialisme américain vis-à-vis d’Haïti. Une telle approche qui inclut des relations privilégiées avec les diplomates américains a renforcé les élites haïtiennes leur permettant d’agir en toute impunité. Ce comportement complice a provoqué la colère et la frustration de la population civile qui, lors de récentes manifestations, a ouvertement appelé à l’intervention de la Russie et à l’aide de Poutine en Haïti tout en rejetant l’aide américaine pour résoudre la crise.

    Les efforts canadiens pour aider Haïti en sanctionnant les élites, en soutenant la Police Nationale d’Haïti et en fournissant une aide humanitaire sur le terrain sont considérablement bien accueillis par l’opinion publique. Cependant, on peut se demander si les sanctions seraient efficaces lorsque ces élites ont leur influence sur l’appareil gouvernemental, l’économie et le système financier. Une police haïtienne démoralisée sous l’autorité d’une justice domestiquée peut-elle résoudre cette crise sécuritaire sans envisager une opération militaire spéciale et les rôles d’Interpol FBI ? L’aide humanitaire pourrait-elle mettre Haïti sur la voie du développement et de l’industrialisation pour arrêter cette migration massive vers les frontières américano-mexicaines ? Le Canada peut-il aider les Haïtiens à faire face à la crise sans fin d’Haïti résultant d’un malaise historique d’injustice générationnelle et d’inégalité chronique entre les masses et les élites ?

    Le peuple haïtien se sent encore trahi par un gouvernement illégitime incapable de répondre aux crises sécuritaires et économiques aggravées depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021. Vivre dans le pays est devenu insupportable en raison d’une forte augmentation des enlèvements et des crimes violents, d’une accélération de l’inflation et de l’insécurité. À ce stade, un programme complet et détaillé pour cette situation horrible qui a provoqué cette crise humanitaire sans précédent devrait être la priorité absolue de toute coalition nationale ou accord politique menant à des élections crédibles. Cependant, les motivations malveillantes et les intérêts sectoriels des acteurs traditionnels sont en effet un “panorama de déjà vu”, nous rappelant la période de transition catastrophique entre 2004 et 2016 qui a préparé le terrain pour la crise actuelle.

    En perspective, le Premier ministre Trudeau devrait être conscient que la proposition consensuelle d’un gouvernement controversé et tout accord illusionniste des représentants des élites actuelles ne peuvent résoudre la crise haïtienne. La démocratie en Haïti est au point mort. Depuis que le mandat du dernier tiers du Sénat a expiré le 9 janvier de cette année, le pays n’a pas d’élu, un état de chaos que les acteurs actuels de la politique, des affaires et de la société civile ont créé. Impopulaire parmi les gardiens du système, mais c’est une excellente occasion pour la génération montante de refonder complètement la démocratie haïtienne sur de nouveaux piliers. Ainsi, ceux qui ont laissé tomber Haïti au cours des cinq dernières décennies ne peuvent plus devenir des censeurs, des donneurs de leçons ou des sauveurs pour les générations futures.

    En effet, la démocratie haïtienne doit être refondée de toute urgence par un gouvernement de transition non partisan qui inspire confiance et crédibilité pour ouvrir la voie à une nouvelle constitution, un nouveau système politique et une nouvelle gouvernance économique pour Haïti. Il est temps que les voix et les plans stratégiques de personnalités honnêtes et compétentes des générations émergentes soient entendus et pris en compte pour proposer et établir une solution viable, innovante et durable avec une vision démocratique moderne pour les générations futures.

  • Haitian Crisis: Justin Trudeau is diplomatically correct, but the Best Haitian solution will be unpopular

    Canadian Prime Minister Justin Trudeau’s statement on Haiti has shown a more mature understanding of the Haitian crisis since Canada took the leadership of the Core group, a diplomatic structure composed of the US, Canada, France, Brazil, Spain, Germany, EU, UN, OAS representatives involved in Haitian political affairs. PM Trudeau, who has openly tackled influential Haitian elites members for their contribution to the Haitian chaos, demonstrated strong support for Canadian sanctions imposed on controversial elite figures. Trudeau’s declarations become diplomatically more remarkable and politically correct as he acknowledges that the best solution should come from the Haitian People. 

    However, it would be ironically naive for Haitian people or any impartial observer to expect the best solution to emerge from a corrupt and immoral generation of elites who have failed Haiti with their unethical behaviors and criminal actions. Current proposals on the table seem to be a Machiavellian and manipulative game aiming to recycle the same group of profiteers, professional politicians, and work-for-hire puppeteering by the sanctioned elites to continue the evil agenda of protecting the masters of the system and perpetuate the status quo. As they say, you can’t teach an old dog new tricks.

    Just this week, Haitian media outlet, radio Tele Metronome reported a shocking story about Haitian magistrates’ institution exposing Haitian biggest political scandal since 1986. This report confirms that the island is not only a failed State but also a stillborn democracy where an oligarchic system has been ingeniously put in place since the fall of Duvalier’s regime in February 1986 to protect the reign of impunity. Haiti’s Political and business elites have tacitly and maliciously implemented a corrupt judiciary system guaranteeing themselves impunity. Their control over the judiciary has transformed this branch of government into an instrument of derision and profanation against law-and-order principles placing criminals above the law. And for 37 years of democracy, no Haitian leader, president, or Prime Minister has even attempted to reform the Justice system. 

    Furthermore, according to this shocking report, senior judges running courts do not have proper education, moral authority, or certification from the highest Judicial Authority’s body (CSPJ) to carry out their duties ethically or competently. For the first time in history, CSPJ has rebuked 30 judges for “lack of moral integrity, abuse of authority, drunkenness, facilitating the release of notorious criminals, and insufficient academic qualifications. This scandal illustrates how profoundly the political elite has domesticated the Judiciary branch, which should have been an independent power operating at the highest ethical standard. Nonetheless, incompetent and corrupt judges have integrated the system without going through a proper vetting process. For decades, the highest Justice body in Haiti has been a breeding ground for corruption. White-collar criminals, drug dealers, corrupt politicians, and oligarchs have imposed their norms through their recommended and appointed judges without facing anyone dare to raise dissent.

    Prime Minister Trudeau’s leadership is undoubtedly gaining maturity. A more attentive and pragmatic approach may arise through his deep understanding of the Haitian crisis. Also, recent declarations of Ambassador Bob Rae, Canadian Representative at the United Nations, suggest that Canada will not repeat past mistakes and shall be considered a turning point in Canadian policy toward Haiti that has long been an extension of the American imperialist vis-à-vis Haiti. Such an approach that includes privileged relations with American diplomats has empowered the Haitian elites enabling them to act with complete impunity. This complicit behavior provoked anger and frustration among the civilian population, who, during recent protests, openly called for Russia’s intervention and Putin’s help in Haiti while rejecting American assistance in solving the crisis. 

    Canadian efforts to help Haiti by sanctioning elites, supporting Haitian National Police, and providing humanitarian aid on the ground, are considerably welcomed by public opinion. However, it is questionable whether the sanctions would be effective when these elites have their clout over the governmental apparatus, the economy, and the financial system. Can a demoralized Haitian police under the authority of a domesticated Justice resolve this security crisis without considering a special military operation and Interpol FBI roles? Could humanitarian aid put Haiti on the road to development and industrialization to stop this mass migration toward US-Mexican borders? Can Canada help Haitians address Haiti’s unending crisis resulting from a historic malaise of generational injustice and chronic inequality between the masses and the elites?  

    Haitian people still feel betrayed by an illegitimate government unable to respond to security and economic crises worsened since President Jovenel Moise’s assassination in July 2021. Living in the country has become unbearable due to a sharp increase in kidnappings and violent crimes, an acceleration of inflation and food insecurity, and an increased migration activity. At this point, a comprehensive and detailed agenda for this horrific situation that has provoked this unprecedented humanitarian crisis should be the top priority for any national coalition or political accord leading to credible elections. However, traditional actors’ malicious motivations and sectoral interests are indeed a “deja vu panorama,” reminding us of the catastrophic transitional period between 2004 and 2016 that set the stage for today’s crisis. 

    In perspective, Prime Minister Trudeau should be aware that a controversial government’s consensus proposal and any illusionist accord from representatives of the current elites cannot resolve the Haitian crisis. Democracy in Haiti is at a dead point. Since the term of the last one-third of the senate expired on January 9 this year, the country has no elected official, a state of chaos the current actors from the political, business, and civil society have created. Unpopular among the guardians of the system, but this is an excellent opportunity for the rising generation to reset Haitian democracy on new pillars completely. Thus, those who have failed Haiti during the last five decades can no longer become censors, donors of lessons, or saviors for the next generations. 

    Indeed, Haitian democracy must be urgently reset through a nonpartisan transitional government that inspires trust and credibility to pave the way for a new constitution, political system, and economic governance for Haiti. It’s time for the voices and strategic plans of honest and competent figures from emerging generations to be heard and considered to come up with and establish a viable, innovative, and lasting solution with a modern democratic vision for the next generations.