Category: Finance

  • Communiqué: Le Système de Paiement Interbancaire Haïtien (SPIH) est restauré

    La Banque de la République d’Haïti porte à l’attention du grand public que le Service de Paiement Interbancaire Haïtien (SPIH) est à nouveau opérationnel. Les défis techniques, qui avaient précédemment entraine une interruption dudit service, ont été surmontés.

    La BRH, conformément à sa mission, accorde une priorité à la stabilité du système financier. Dans cette optique, elle a mis en place les dispositifs adéquats pour assurer le fonctionnement normal des opérations bancaires.

    La BRH poursuit ses travaux en vue de rendre incessamment le PRONAP opérationnel et tiendra le public informe de tout nouveau développement.

    Port-au-Prince, le 27 juin 2023

  • Difficultés techniques: La BRH ne peut fournir les services liés au système de paiement interbancaire

    19 juin 2023 – Le processus de la reprise du SPIH et du PRONAP

    Communiqué

    La Banque de la République d’Haïti informe que le Système de Paiement Interbancaire Haïtien (SPIH) et le Processeur National de Paiement (PRONAP), connaissent une évolution rassurante depuis les récents dysfonctionnements.

    II est important de noter que ce dysfonctionnement ne fait peser aucun risque sur l’épargne des déposants du système financier. Cependant, la disponibilité des fonds lies aux dépôts sur compte par chèque aura un nouveau délai temporaire de compensation :

    • 5 jours ouvrables dans l’aire métropolitaine ;
    • 10 jours ouvrables dans les villes de province.

    En revanche, le service de paiement par chèque aux guichets de la BRH reste opérationnel comme l’accoutumée et le site web (www.brh.ht) de l’institution est fonctionnel.

    La BRH rappelle que les transactions internationales (ordre de virement de l’étranger vers Haïti et vice versa) via le système SWIFT sont exécutées sans aucune interruption.

    La BRH réaffirme sa détermination à œuvrer à la reprise normale des opérations bancaires et tiendra le public informe de toute nouvelle évolution.

    Port-au-Prince, le 19 juin 2023

    Banque de la République d’Haïti

    14 juin 2023 – La BRH ne peut fournir les services liés au système de paiement interbancaire

    Mercredi, la Banque de la République d’Haïti (BRH) a annoncé qu’elle rencontrait temporairement des difficultés techniques, l’empêchant de fournir des services liés au Système haïtien de paiement interbancaire (SPIH) et au Processeur national de paiement (PRONAP). La BRH a également indiqué que les services de paiement par chèque continuent comme d’habitude.

    Opérationnel depuis 2013, le SPIH, également connu sous le nom de RTGS, est considéré comme la pierre angulaire du système de paiement haïtien par les autorités bancaires. C’est un système de rémunération à l’image du chèque. Le SPIH réglemente également le paiement mobile et les transactions nationales initiées par cartes de crédit, y compris MasterCard et VISA.

    PRONAP est une infrastructure de paiement et de règlement lancée le 1er octobre 2020 par la Banque Centrale Haïtienne. Ce système de paiement assure l’interopérabilité entre les différents moyens de paiement et les différents acteurs financiers du pays.

    Le PRONAP permet à toute personne détentrice d’une carte de débit émise par n’importe quelle institution financière d’effectuer ses transactions à partir des guichets automatiques bancaires (GAB) d’autres institutions financières. Le PRONAP devrait également promouvoir l’inclusion financière par le biais des paiements de détail.

  • La BRH dévoile le logo de la monnaie numérique centrale haïtienne appelée « Bitkòb ».

    Vendredi, lors de la 8ème édition du Sommet FinTech à l’Hôtel Marriott, la Banque de la République d’Haïti (BRH) a dévoilé officiellement le logo de la monnaie numérique centrale Haïtienne dénommée « Bitkòb ».

    La BRH accueille un logo moderne, simple et mémorable. La couleur bleue est utilisée pour exprimer la stabilité, la fidélité et la confiance. Les fils dorés ont été ajoutés pour illustrer le côté numérique de cette pièce.

    Le logo de la nouvelle monnaie numérique haïtienne s’inspire de la touche artistique de plusieurs graphistes haïtiens qui ont participé au concours de logo organisé par la banque centrale l’année dernière.

  • Les prêts d’urgence de la Fed aux banques affichent leur première hausse en cinq semaines

    Les banques américaines ont augmenté les emprunts d’urgence auprès de la Réserve fédérale pour la première fois en cinq semaines, indiquant des contraintes de liquidité persistantes après une série d’effondrements bancaires le mois dernier.

    La banque centrale américaine avait 143,9 milliards de dollars de prêts en cours aux institutions financières par le biais de deux facilités de prêt de garantie au cours de la semaine jusqu’au 19 avril, contre 139,5 milliards de dollars la semaine précédente.

    Les emprunts du programme de financement à terme des banques de la Fed, le nouveau programme de prêts d’urgence lancé à la suite de l’effondrement de la Silicon Valley Bank, ont grimpé à 73,98 milliards de dollars contre 73,49 milliards de dollars la semaine précédente.

    Selon de nouvelles données de la Fed publiées jeudi, au cours de la semaine terminée le 19 avril, les banques ont également emprunté en moyenne 69,93 milliards de dollars chaque nuit, contre 67,6 milliards de dollars la semaine précédente.

  • Lula participe à l’investiture de Dilma Rousseff à la présidence de la NDB

    Le 13 avril 2023, le président Lula a participé à l’investiture de Dilma Rousseff à la présidence de la New Development Bank (NDB) des BRICS. C’était la première fois qu’un chef d’État visitait le siège de la Banque à Shanghai et s’adressait en personne au personnel de la NDB. Cette visite était également la première étape du voyage officiel du président en Chine.

    La New Development Bank, anciennement appelée BRICS Development Bank, a été fondée en 2015 par les États BRICS pour fournir des ressources aux projets d’infrastructure et de développement durable afin de soutenir la croissance économique des BRICS et d’autres économies de marché émergentes et pays en développement (EMDC).

    Il convient de noter que Dilma Rousseff a été présidente du Brésil entre 2011 et 2016. L’actuel président du Brésil, Lula, qui tente de donner un rôle particulier au Brésil dans cette nouvelle ère géopolitique, a déclaré que c’était une nouvelle époque dans l’histoire du Brésil. Il a également souligné l’importance et la signification du mandat de Dilma en tant que présidente de NDB à Shanghai.

    Mme Rousseff a mis l’accent sur l’engagement de la Banque à soutenir les objectifs de développement durable du Brésil dans son discours. Elle a souligné l’importance de la visite présidentielle pour le renforcement de la coopération entre la NDB et le Brésil. Elle a également rappelé l’importance du travail des banques multilatérales pour aider les pays en développement, en particulier la NDB, à répondre à leurs besoins économiques, sociaux et environnementaux.

    La NDB a été conçue pour contrebalancer les institutions financières dirigées par les États-Unis comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), qui organisent actuellement leur réunion de printemps à Washington.

  • CIRCULAIRE No 115-3 : Moratoire sur les prêts

    Banque de la République d’Haïti : CIRCULAIRE No 115-3

    AUX INSTITUTIONS FINANCIÈRES

    En application des dispositions des articles 83 et 161 de la loi du 14 mai 2012 portant sur les banques et autres institutions financières, du décret du 5 juin 2020 sur les institutions de microfinance et de la loi du 21 juin 2002 sur les coopératives d’épargne et de crédit, les banques, les sociétés financières de développement, les sociétés de crédit-bail, les sociétés de cartes de crédit, ci-après dénommées « institutions financières de crédit », les sociétés de microfinance agréées et les coopératives d’épargne et de crédit sont tenues de respecter les dispositions suivantes relatives aux prêts octroyés a leur clientèle.

    1. Moratoire sur les prêts

    a. Les institutions financières de crédit peuvent accorder à toute entreprise débitrice du système qui souhaite en bénéficier et qui remplit les conditions d’éligibilité ci-après, un moratoire allant jusqu’au 30 septembre 2023.

    Les prêts éligibles à ce moratoire sont ceux classifies Courants ou à signaler au 31 décembre 2022 ou qui ont une forte probabilité de devenir improductifs au 31 mars 2023 du fait des troubles socio-politiques que connait le pays actuellement.

    b. Les sociétés de microfinance agréées, les banques ayant des divisions de microcrédit et les coopératives d’épargne et de crédit (CEC) peuvent accorder à leurs clients éligibles qui souhaitent en bénéficier un moratoire allant jusqu’au 30 septembre 2023.

    Les clients éligibles sont ceux dont les prêts étaient sains au 31 décembre 2022 et qui sont susceptibles de devenir improductifs au 31 mars 2023 du fait des troubles socio-politiques que connait le pays actuellement.

    Pendant la période de moratoire, seul le paiement des intérêts sur les créances est exigé et la classification de crédit des clients bénéficiaires est celle enregistrée au 31 décembre 2022.

    Le moratoire implique un déplacement temporel de l’état du crédit du client entre le 3 avril 2023 et le 30 septembre 2023. À l’expiration dudit moratoire, le client devra reprendre normalement le service mensuel de la dette (paiement du capital et des intérêts) tout en jouissant de la même classification de crédit de fin mars 2023. En d’autres termes, le moratoire dans le cadre de la présente circulaire entraine automatiquement une prolongation de la durée du prêt concerné pouvant aller jusqu’à six (6) mois. Un bénéficiaire désirant conserver la durée initiale de son crédit peut négocier une restructuration avec l’institution financière concernée.

     2. Restructuration et provisionnement

    a. D’un commun accord avec son client, une institution financière de crédit peut, conformément à la circulaire No 87 sur la classification des prêts et la constitution de provisions pour créances douteuses, procéder à la redéfinition des modalités d’un prêt commercial qui était sain au 30 septembre 2022 et qui est devenu improductif au 31 mars 2023 ou qui a une forte probabilité de le devenir du fait des troubles socio­politiques que connait le pays actuellement. Pour un prêt ainsi restructuré, l’institution financière est autorisée, pour une période d’un (1) an, à appliquer un taux de provisionnement minimum de 5 %. Les institutions financières de crédit visées par la présente circulaire ont jusqu’au 30 juin 2023 pour effectuer de telles restructurations.

    Si une entreprise ayant bénéficié du moratoire susmentionné enregistre des arriérées sur le paiement des intérêts pendant trois (3) mois consécutifs durant la période du moratoire, son prêt sera classifié automatiquement improductif et le moratoire deviendra caduque. L’institution financière pourra alors, d’un commun accord avec l’entreprise concernée, restructurer ledit prêt. Pour un prêt ainsi restructuré, l’institution financière est autorisée, pour une période d’un (1) an, à appliquer un taux de provisionnement minimum de 20 %. Les institutions financières de crédit visées par la présente circulaire ont jusqu’au 30 septembre 2023 pour procéder de telles restructurations.

    Les prêts restructurés par les institutions financières de crédit dans le cadre de la présente circulaire seront reportés à la BRH conformément aux dispositions de la circulaire 87 — ou sa version amendée le cas échéant — avec mention « prêt restructuré Circ.115-3 » ou « prêt restructuré Circ.115-3/après moratoire », selon le cas.

    b. Les sociétés de microfinance, les divisions de microcrédit des banques et les coopératives d’épargne et de crédit (CEC) peuvent, d’un commun accord avec leurs clients, restructurer des prêts sains au 31 décembre 2022 et devenus improductifs au 31 mars 2023 ou susceptibles de le devenir après, par suite des troubles socio-politiques affectant actuellement le pays. Pour les prêts ainsi restructurés, ces institutions sont autorisées à appliquer, pour une période maximum de six (6) mois, un taux de provisionnement minimum de 25 % dans le cas d’une CEC, ou un taux de provisionnement correspondant à 10 % du taux normalement appliqué aux prêts restructurés dans le cas d’une société de microfinance ou division de microcrédit d’une banque. Les sociétés de microfinance, les divisions de microcrédit d’une banque et les coopératives d’épargne et de crédit ont jusqu’au 30 juin 2023 pour procéder à telles restructurations.

    Si le prêt d’un client éligible ayant bénéficié d’un moratoire d’une société de microfinance, d’une division de microcrédit d’une banque ou d’une coopérative d’épargne et de crédit a connu des arriérés de paiement durant deux mois consécutifs sur les intérêts au cours de la période du moratoire, il devient automatiquement improductif à l’expiration dudit moratoire. La société de microfinance, la division de microcrédit d’une banque ou la coopérative d’épargne et de crédit peut alors choisir de restructurer ce prêt. Pour ce prêt ainsi restructuré, la CEC est autorisée à appliquer, pour une période maximale de six (6) mois, un taux de provisionnement minimum de 50 % et la société de microfinance ou division de microcrédit d’une banque est autorisée à appliquer un taux de provisionnement minimum correspondant à 50% du taux normalement appliqué aux prêts restructurés. Les sociétés de microfinance, les divisions de microcrédit des banques et les coopératives d’épargne et de crédit ont jusqu’au 30 septembre 2023 pour procéder à telles restructurations.

    3. Autres mesures

    Pendant la période du moratoire, les bénéficiaires sont exonérés de frais de retard.

    Par ailleurs, dans le but de s’assurer du maintien de la solidité des fonds propres des institutions financières dans ce contexte d’instabilité socio-économique, les institutions financières visées par la présente circulaire sont tenues de requérir auprès de la BRH une non-objection pour tout projet de distribution de dividendes ou d’intérêt sur les parts permanentes pour l’exercice 2022-2023.

    4. Rapports

    Toutes les institutions financières visées par la présente sont tenues de transmettre électroniquement à la BRH, au 30 juin 2023 et au 30 septembre 2023, un rapport sur les prêts ayant bénéficié d’un moratoire, au plus tard 21 jours après la fin de chacun de ces trimestres.

    En outre, les sociétés de microfinance et les CEC doivent, selon la même fréquence, transmettre à la BRH un rapport sur les prêts ayant été l’objet de restructuration au cours de la période permise dans le cadre de la présente.

    Le format des rapports à transmettre est en annexe à la présente circulaire.

    5. Abrogation et entrée en vigueur

    La présente circulaire abroge la circulaire 115-2 du 7 octobre 2022 et entre en vigueur le 3 avril 2023.

  • Les déclarations changeantes de Yellen sur l’assurance des dépôts suscitent des inquiétudes

    Jeudi, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a déclaré devant un panel de la Chambre que le département du Trésor serait prêt à prendre des mesures supplémentaires pour stabiliser les banques. Ces efforts comprennent les mesures d’urgence fédérales prises la semaine dernière offrant une assurance-dépôts pour sauver les déposants de la Silicon Valley Bank (SVB) et de la Signature Bank. Cette déclaration s’écarte radicalement de ses commentaires précédents suggérant qu’une assurance globale sur les dépôts était hors de question.

    Mercredi, Yellen a déclaré aux législateurs qu’elle n’avait pas envisagé ni discuté d’« assurance globale » pour les dépôts sans l’approbation du Congrès, malgré les appels de certains groupes bancaires pour que l’administration Biden garantisse temporairement tous les dépôts afin de rétablir l’ordre dans le système financier.

    La nouvelle déclaration de Yellen est un changement de ton du Trésor qui a jeté le doute sur la capacité du gouvernement fédéral à répondre à la récente crise bancaire.

    Ross Gerber, conseiller financier et président de la société de gestion de patrimoine et d’investissement Gerber Kawasaki, a exprimé ses inquiétudes en tweetant : « Yellen essayant d’apaiser les marchés… Cela n’a pas vraiment fonctionné. Je ne pense pas que les gens aient confiance en Yellen et Powell à ce stade. »

    L’auteur de l’investissement James DePorre a convenu que le fait que Yellen ait senti qu’elle devait corriger les commentaires d’hier donne l’impression qu’elle appréhende quelque chose. « Yellen sait qu’elle a merdé avec ses commentaires bâclés hier, alors elle essaie de se rattraper », a-t-il ajouté dans un autre tweet.

    Par ailleurs, la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren, qui avait appelé dimanche à une enquête indépendante sur l’effondrement de la signature de la Silicon Valley Bank, a appelé le président Joe Biden à limoger le président de la Fed, Jerome Powell. La sénatrice lui reproche d’avoir aidé à défaire les réglementations financières en continuant à augmenter les taux d’intérêt malgré les prévisions selon lesquelles cela pourrait coûter 2 millions d’emplois.

  • La Fed américaine relève ses taux d’intérêt dans un contexte de turbulences dans le secteur bancaire

    Avant la tourmente dans le secteur bancaire qui a commencé avec un dépôt en ruée sur la Silicon Valley Bank (SVB) au début du mois, une neuvième hausse consécutive des taux d’intérêt semblait une fatalité. Certains observateurs avaient même appelé à une augmentation massive au milieu de signes d’une inflation persistante inquiétante. Néanmoins, après l’effondrement de SVB, il y avait une incertitude quant à savoir si elle augmenterait les taux. C’est dans ces conditions financières houleuses que la Réserve fédérale américaine a décidé mercredi de relever son taux directeur.

    L’inflation persistante frappe de plein fouet les ménages américains. Les familles à faible revenu sont les plus durement touchées en raison de la flambée des prix de la nourriture et du logement, qui représentent une plus grande part de leurs dépenses.

    Pour lutter contre l’inflation, la Réserve fédérale américaine a augmenté les taux d’intérêt d’un quart de point de pourcentage. Cette décision a ramené le taux de référence de la Fed dans une fourchette comprise entre 4,75 % et 5 %, le plus haut niveau depuis 2007. Il y a un an, le taux d’intérêt de référence de la Fed était proche de zéro pour aider à stimuler l’économie.

    Cependant, des taux d’intérêt plus élevés signifient que le coût d’achats d’une maison, d’emprunts pour développer une entreprise ou de contracter d’autres dettes augmente. En rendant ces activités plus chères, la Fed s’attend à ce que la demande chute, ce qui refroidira les prix.

    Cela a commencé à se produire sur le marché immobilier américain, où les achats ont fortement ralenti au cours de la dernière année. Le prix de vente médian en février était inférieur à celui d’il y a un an — la première baisse en plus d’une décennie.

    Mais dans l’ensemble, l’économie a mieux résisté que prévu, et les prix continuent de grimper plus vite que le taux de 2 % jugé sain. Selon les prévisions de février du Congressional Budget Office (CBO) des États-Unis, pour 2023, le PIB réel (PIB ajusté pour supprimer les effets de l’inflation) ne devrait croître que de 0,1 %.

    Il convient de noter que les taux élevés sont également à l’origine des turbulences actuelles du secteur bancaire. En conséquence, les analystes estiment que les relever à nouveau risquerait de fragiliser davantage les banques en difficulté. De plus, l’instabilité est elle-même un frein à l’économie, ce qui signifie que la Fed pourrait avoir moins de distance à parcourir pour ralentir l’inflation.

    À ces arguments s’oppose l’extraordinaire soutien aux prêts que la Fed a déjà fourni pour stabiliser les banques. Cela lui a donné l’espace nécessaire pour poursuivre sa lutte contre l’inflation, confiant que le pire de la panique était passé.

    Toutefois, la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren, qui avait appelé dimanche à une enquête indépendante sur l’effondrement de la signature de la Silicon Valley Bank, a appelé le président Joe Biden à limoger le président de la Fed, Jerome Powell. La sénatrice lui reproche d’avoir aidé à défaire les réglementations financières en continuant à augmenter les taux d’intérêt malgré les prévisions selon lesquelles cela pourrait coûter 2 millions d’emplois.

  • UBS a racheté sa banque rivale, Credit Suisse

    Le Credit Suisse a été sauvé par une prise de contrôle de dernière minute par le groupe UBS dans le but d’endiguer les turbulences financières. UBS a accepté d’acheter Credit Suisse, pour 3,2 milliards de dollars après l’effondrement de deux banques américaines il y a une semaine et demie. L’affaire a été négociée par le gouvernement suisse. La Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne et d’autres ont accueilli favorablement la nouvelle alors qu’ils cherchaient à rassurer les investisseurs sur la stabilité du marché financier mondial.

    Le Credit Suisse était connu comme une « banque d’importance systématique au niveau mondial », ce qui signifie que son effondrement aurait eu un impact mondial. La ministre suisse des Finances, Karin Keller-Sutter, a déclaré qu’elle avait été en contact étroit avec la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, et le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt.

    Les États-Unis et le Royaume-Uni ont d’importantes filiales du Credit Suisse, qui emploient toutes deux des milliers de personnes. Keller-Sutter a insisté sur le fait que « ce n’est pas un sauvetage » et que « la faillite aurait été le risque le plus élevé, car le coût pour l’économie suisse aurait été énorme ».

    Pendant ce temps, la prise de contrôle, qui a anéanti 17 milliards de dollars d’obligations du Credit Suisse, a provoqué le choc et la panique en Asie. Certains investisseurs de détail en Asie ont paniqué parce qu’ils étaient exposés à des AT1 — également appelés convertibles contingents ou « CoCos » — une classe de dette à risque destinée à absorber les chocs lors de crises institutionnelles par conversion en actions ou par annulation complète.

    Les régulateurs suisses ont confirmé que la valeur des AT1 du Credit Suisse serait réduite à zéro en raison d’une clause permettant une dépréciation complète en cas d’insolvabilité, anéantissant les investissements des détenteurs d’obligations alors que les actionnaires ne perdaient pas tout.

  • Trois banques américaines se sont effondrées en une semaine, la panique s’est emparée des actions bancaires mondiales

    La panique s’est emparée des actions bancaires mondiales pour la deuxième fois en une semaine. Les actions américaines s’effondrent alors que les inquiétudes concernant la situation financière du Credit Suisse s’ajoutent aux craintes d’une éventuelle contagion bancaire à la suite de l’effondrement de Silicon Valley Bank et de Signature Bank.

    Les actions du Credit Suisse ont chuté de 25 % après que son plus grand bailleur de fonds, la Banque Nationale saoudienne, a déclaré qu’il ne fournirait pas d’aide financière supplémentaire à la banque suisse.

    La vente d’actions du Credit Suisse et de plusieurs autres banques européennes, dont la Société Générale, l’Italien Monte dei Paschi et UniCredit, a été temporairement interrompue mercredi en raison de l’effondrement de la Silicon Valley Bank.

    La crise actuelle a commencé le 8 mars, avec l’annonce par Silvergate de mettre fin à ses opérations après la fuite de ses clients. La banque de La Jolla, en Californie, servait principalement l’industrie de la cryptomonnaie.

    Deux jours plus tard, la Silicon Valley Bank (SVB) a fait faillite à la suite d’une ruée sur les dépôts après que les actions de sa société mère aient chuté d’un record de 60 %. SVB était un acteur majeur de l’écosystème des startups et des petites entreprises de la baie de San Francisco.

    Le 12 mars, les régulateurs ont fermé Signature Bank à New York, qui a également fait l’objet d’une enquête criminelle, craignant qu’elle ne manque de liquidités parce que les clients retiraient leur argent en tas. La banque se concentrait sur les clients de cryptomonnaie.

    La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) a pris le contrôle de Signature, qui détenait 110,36 milliards de dollars d’actifs et 88,59 milliards de dollars de dépôts à la fin de l’année dernière, selon le Département des services financiers de l’État de New York.

    L’agence fédérale américaine a également pris le contrôle des dépôts de 175 milliards de dollars de SVB qui, à la fermeture des bureaux ce jour-là, avait un solde de trésorerie négatif de 958 millions de dollars.

    Dimanche, la secrétaire au Trésor Janet Yellen, le président du Conseil de la Réserve fédérale Jerome Powell et le président de la FDIC Martin Gruenberg ont fait une déclaration pour rétablir la confiance dans le système bancaire, un secteur vital pour l’économie américaine.

    Les autorités ont approuvé des actions permettant à la FDIC de protéger pleinement tous les déposants. Le président Biden a déclaré que le système bancaire est sûr et a noté les efforts pour limiter les retombées de l’effondrement de la Silicon Valley Bank.