Category: Diplomatie

  • La Banque de développement des Caraïbes octroi 45 millions de dollars à Haïti

    Selon un message posté par le compte Twitter de la primature de la République d’Haïti, la Banque de développement des Caraïbes (CDB) prévoit d’octroyer à Haïti une subvention de 45 millions de dollars américains sur une période de 4 ans, ce qui permettra au gouvernement d’agir rapidement et efficacement sur les problèmes pressants auxquels fait face le pays.

    Le Premier Ministre Ariel Henry, qui vient de prendre part à la 33e réunion intersessions de la Conférence des chefs de gouvernement de la Caricom, qui s’est tenue les 1er et 2 mars 2022 au Belize, avait sollicité l’appui de l’Organisation pour la lutte contre l’insécurité, le problème le plus urgent auquel Haïti est confronté.

    Par ailleurs, M. Henry a annoncé vendredi qu’il présidait un CSPN spécial à la Primature haïtienne. Il s’agit d’initier des réponses fortes, rapides et durables à la montée de l’insécurité qui bouleverse la vie des populations.

  • Forum d’Antalya : Jovenel Moïse fait le point sur sa visite

    Son Excellence M. Jovenel Moïse a participé au Forum diplomatique d’Antalya. Présidés par le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdoğan, les travaux ont débuté vendredi dans la station balnéaire d’Antalya, sur la côte méditerranéenne.

    Le Forum Diplomatique d’Antalya est un rassemblement de haut niveau. Il rassemble des dirigeants politiques, des diplomates, des leaders d’opinion et des universitaires représentant différents pays du monde pour échanger des idées et relever les défis internationaux.

    Cette première édition s’articule autour de « Diplomatie innovante, nouvelle ère, nouvelle approche », centrée sur des enjeux régionaux, mondiaux et thématiques.

    Les participants, dont le Président haïtien, ont débattu, pendant deux jours, des moyens de donner un nouveau souffle à la diplomatie internationale pour mettre fin aux différentes crises et conflits régionaux et mondiaux.

    Après avoir quitté le pays le jeudi 17 juin 2021, Son Excellence Jovenel Moïse est rentré en Haïti le samedi 19 juin. Selon le Président, ce forum a été l’occasion pour Haïti de développer de nouvelles coopérations avec certains pays du monde.

    M. Jovenel était accompagné de deux présidents de chambre de commerce représentant le secteur privé haïtien.

    Le Président haïtien a eu un tête-à-tête avec son homologue Erdoğan de la République de Turquie. Ils ont discuté des opportunités d’Haïti et de la manière dont les deux pays peuvent travailler ensemble pour développer leurs relations.

    Les deux dirigeants ont discuté des opportunités d’investissement et de la manière dont Haïti pourrait tirer parti de la technologie turque. Les discussions ont porté sur la construction, l’énergie et la sécurité.

    Le président Jovenel s’est notamment concentré sur la production d’électricité, y compris la production d’électricité à partir de déchets et d’énergies renouvelables. Entre autres choses, le Président a dit qu’ils ont discuté de la production de ciment en Haïti.

    Par ailleurs, le Président haïtien a indiqué qu’il avait participé samedi à une séance de débat sur les relations entre pays riches et pays en développement. Ils ont débattu de la nécessité de changer les liens pour de meilleurs résultats. De tels changements incluent l’idée que les pays les plus pauvres devraient avoir davantage leur mot à dire dans l’aide qu’ils reçoivent des donateurs.

  • Achat de la Louisiane : comment Haïti a aidé les États-Unis à doubler son territoire

    Alimentés par la révolte des esclaves en Haïti, le 30 avril 1803, les représentants de l’administration de Thomas Jefferson et les représentants de la France napoléonienne conclurent des négociations pour l’achat de la Louisiane. En conséquence, la jeune République américaine a doublé sa superficie à environ 0,07 dollar l’hectare.

    La Louisiane ne faisait pas partie des 13 colonies qui ont participé à la Révolution américaine. Mais à partir de 1803, Jefferson faisait la promotion d’une politique expansionniste occidentale. L’achat de la Louisiane a été l’une des meilleures affaires de l’histoire. Cette transaction a été également une chance pour les États-Unis d’acheter ce qui promettait d’être l’un des plus grands territoires de France et d’éliminer une menace européenne dans le processus.

    Les États-Unis ont acheté la Louisiane, un territoire de 2 144 520 km carrés qui s’étendait du fleuve Mississippi aux montagnes Rocheuses et du Canada à La Nouvelle-Orléans, pour 11 250 000 dollars. Les envoyés américains ont également accepté de payer 3 750 000 dollars pour assumer les réclamations de citoyens américains contre la France.

    Ce montant équivaut à environ 342 millions de dollars en dollars d’aujourd’hui. Pour mettre cela en contexte, Haïti a payé 150 millions de francs or, soit environ 21 milliards de dollars en dollars d’aujourd’hui. Ce montant est plus de 60 fois supérieur au prix d’achat de Louisiane.

    On ne peut pas parler de l’achat de la Louisiane sans parler de la révolution d’Haïti. Connue sous le nom de Saint-Domingue, Haïti était l’une des grandes capitales sucrières du monde. Un plein 40 pour cent du sucre de la Grande-Bretagne et de la France, et 60 pour cent de son café, était produit en Haïti.

    Une telle production résulte d’un système d’esclavage brutal qui s’est terminé sous la direction de héros tels que Toussaint Louverture et Jean-Jacques Dessalines qui ont pris le contrôle de toute l’île d’Hispaniola, y compris Saint-Domingue.

    Mais Napoléon ne pouvait pas accepter l’idée que l’île soit contrôlée par d’anciens esclaves, et les tentatives de France d’envahir Haïti et de restaurer l’ordre d’origine ont échoué. Napoléon prévoyait d’envoyer des troupes en Louisiane pour prendre le contrôle de la colonie afin d’utiliser le territoire comme lieu d’échange pour les marchandises produites en Haïti. Mais si Haïti était sous le contrôle des esclaves, son plan était nul.

    Thomas Jefferson et son cabinet, terrifiés par une présence française si proche des États-Unis, ont utilisé cette énigme comme une ouverture. Ils ont approché les Français pour acheter La Nouvelle-Orléans, une ville portuaire d’une importance vitale pour le commerce américain qu’ils craignaient de posséder par la France. À leur grande surprise, la France leur proposa de leur vendre tout le territoire de la Louisiane à la place.

  • Le PNUD lance un laboratoire d’accélération en Haïti

    Le Bureau du Programme des Nations Unies pour le développement en Haïti a lancé, un laboratoire d’accélération à Port-au-Prince pour le développement, l’échange et la transmission des solutions aux problèmes de développement.

    La cérémonie s’est déroulée le 21 avril 2021 en virtuel avec la participation des représentants du Gouvernement haïtien, du bureau régional du PNUD pour l’Amérique latine et les Caraïbes, du PNUD Haïti ainsi que des partenaires de la société civile haïtienne.

    En 2019, le PNUD avait initié la création des laboratoires d’accélération avec le support financier des Gouvernements allemand, italien et qatari.  Avec le lancement de ce laboratoire, Haïti désormais fait partie d’un réseau de 91 laboratoires implantés dans 116 pays à travers le monde.

    Selon le PNUD, les défis auxquels la planète est confrontée cette dernière décennie sont de plus en plus inquiétants : les changements climatiques, l’insécurité alimentaire liée aux catastrophes naturelles, les violences communautaires, le chômage, et la pandémie COVID-19.

    « Le réseau des laboratoires d’accélération du PNUD constitue un mécanisme unique, qui permet aux pays de cibler et d’accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable. » C’est un agenda qui porte une vision de transformation du monde. Il vise à éradiquer la pauvreté dans le monde tout en assurant sa transition vers un développement durable en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité.

    Fernando Hiraldo, Représentant Résident du PNUD pour Haïti a précisé que « le laboratoire d’accélération est appelé à travailler de manière assidue avec les autorités gouvernementales, les universités, les ONG, les organisations communautaires de base, le secteur privé, les incubateurs, et les start-ups dans le but de proposer des pistes de solutions visant l’amélioration des conditions de vie de la population haïtienne ».

  • L’USAID aidera 30,000 petites entreprises locales

    L’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) annonce son nouveau projet Atteindre de 12 millions de dollars sur quatre ans pour aider les petites entreprises locales en Haïti à développer des plans d’affaires, accéder à des prêts bancaires, se formaliser et former une main-d’œuvre qualifiée, afin qu’elles deviennent des entreprises rentables. Le gouvernement des États-Unis, via l’USAID, s’associera à Mennonite Economic Development Associates (MEDA) pour aider 30 000 micro, petites et moyennes entreprises informelles (MPME) à se développer et à créer des emplois.

    L’Ambassadeur des États-Unis en Haïti, Michele Sison, a déclaré: “Les petites entreprises haïtiennes sont les moteurs de la croissance économique à long terme. L’Ambassade des États-Unis s’efforce d’augmenter les opportunités pour les entrepreneurs haïtiens. Aider ces entreprises à se développer augmentera les revenus des familles haïtiennes et bâtira des communautés plus résilientes. L’USAID aide l’hémisphère occidental à devenir plus pacifique, sûr et prospère en renforçant la capacité des gouvernements et des entités privées à améliorer la gouvernance et à créer un environnement économique dans lequel le secteur privé peut prospérer et créer des emplois.”

    Les MPME informelles génèrent jusqu’à 80% des nouveaux emplois en Haïti, mais nombre de ces entreprises sont confrontées à des défis qui entravent leur croissance, comme un accès limité au financement des institutions formelles et peu de sources de conseils sur la manière de développer et d’étendre leurs entreprises. Le projet Atteindre de l’USAID créera un environnement plus propice aux affaires en s’attaquant aux principaux défis de la création d’entreprise et de l’expansion inclusive. Le projet s’appuiera sur la longue histoire de l’USAID en matière de soutien aux entreprises locales pour favoriser la croissance économique en Haïti. Au cours des 10 dernières années, l’USAID a aidé plus de 12 000 micro-entreprises à obtenir des prêts pour démarrer ou développer leurs activités. Avec le soutien de l’USAID, 90 autres PME ont généré plus de 110 millions de dollars de chiffre d’affaires et créé plus de
    27 000 emplois.

    Claude Clodomir, Directeur du projet Atteindre de l’USAID ajoute: “Ce projet s’appuiera sur l’engagement de longue date de l’USAID à soutenir les entreprises locales en Haïti. En se basant sur toutes les leçons apprises au fil des ans par l’USAID, nous travaillerons en étroite collaboration avec les entreprises pour leur créer des opportunités d’obtenir plus de financement, de devenir plus compétitives et de créer des emplois.”

    Le projet Atteindre de l’USAID aidera à établir un réseau de conseillers commerciaux haïtiens qui fourniront à ces entreprises des conseils abordables et des formations à leurs employés spécifiquement adaptés à leurs besoins. Le projet facilitera la connexion entre les MPME et les institutions financières afin de les aider à accéder aux capitaux dont elles ont besoin pour investir dans leurs entreprises. Afin d’atteindre plus d’entreprises et de créer plus d’emplois, le projet renforcera les associations du secteur tout en soutenant la stratégie du gouvernement haïtien pour l’expansion des MPME et la création d’emplois.

    Le Directeur de Mission de l’USAID a ajouté: “Soutenir les entreprises locales est un élément clé de la stratégie mondiale de l’USAID qui consiste à aider les pays partenaires à conduire leur propre croissance économique, ce que nous appelons le cheminement vers l’auto-suffisance. Nous sommes très heureux que ce projet aidera 30 000 petites et micro entreprises en Haïti à prospérer.”

    À propos de Mennonite Economic Development Associates (MEDA)

    Depuis 1953, MEDA met en œuvre des programmes efficaces axés sur le marché à l’échelle mondiale. MEDA combine des solutions innovantes du secteur privé avec un engagement à faire progresser et à autonomiser les communautés exclues, à faible revenu et défavorisées (y compris les femmes et les jeunes). Ils possèdent une expertise de base dans les systèmes de marché et les chaînes de valeur, l’agriculture intelligente face au climat, les services financiers inclusifs et les investissements d’impact. MEDA s’associe aux acteurs locaux du secteur privé, public et de la société civile, renforçant les individus, les institutions, les communautés et les écosystèmes et contribuant ainsi à un changement systémique durable et inclusif.

    USAID pral ede 30,000 ti biznis lokal grandi epi kreye plis travay

    Ajans Etazini pou developman entènasyonal (USAID) ap anonse yon nouvo pwojè ki rele Atenn pou 12 milyon dola pandan 4 lane. Pwojè Atenn USAID a pral ede ti biznis ak antwepriz an Ayiti devlope plan dafè, jwenn prete lajan, anrejistre antwepriz la, epi fòme anplwaye yo, yon fason pou ede yo vin rantab. Gouvènman ameriken an, atravè USAID, pral asosye ak Mennonite Economic Development Associates (MEDA) pou ede 30 000 ti biznis enfòmèl grandi epi kreye plis travay.

    Anbasadè Etazini an Ayiti Michele Sison deklare : “ Ti biznis ayisyen yo se motè kwasans economik dirab la. Anbasad amerikèn la ap travay pou ede antweprenè ayisyen yo jwenn plis opòtinite. Lè nou ede ti biznis sa yo grandi, sa ede fanmi ayisyèn yo fè plis kòb e vin fè kominote yo vin pi djanm. USAID ap travay pou ranfòse kapasite gouvènman yo ak òganizasyon prive yo pou amelyore gouvènans yo epi kreye yon anviwonman ekonomik kote sektè prive a kapab grandi epi kreye travay.”

    Biznis enfòmèl yo jenere preske 80% nouvo djòb yo an Ayiti, sepandan anpil nan antwepriz sila yo ap goumen ak anpil antrav tankou pa ka jwenn finansman nan sektè fòmèl la oswa bonjan konsèy sou kijan pou devlope biznis la.  Pwojè Atenn USAID a pral atake pi gwo defi sila yo, yon fason pou kreye yon anviwonman pi favorab pou tout biznis kapab devlope epi kreye travay.  Pwojè a pral pran tout leson USAID deja aprann nan lòt pwojè li yo pou kore antwepriz lokal yo e favorize kwasans ekonomik an Ayiti. Pandan 10 lane ki sot pase yo, USAID ede plis pase 12 000 ti biznis jwenn prè pou demare oswa devlope aktivite yo. Ak sipò USAID, yon lòt 90 piti ak mwayèn antwepriz rive jenere plis pase 110 milyon dola epi kreye 27 000 djòb.

    Claude Clodomir, Direktè pwojè Atenn USAID a ajoute: “Pwojè sila pral ajoute sou angajman USAID pou kore antwepriz lokal yo an Ayiti. Pandan n’ap baze sou tout leson USAID deja aprann, nou pral travay kole sere ak antwepriz yo pou kreye pou yo opòtinite jwenn plis finansman, vin pi konpetitif epi kreye travay. ”

    Pwojè Atenn USAID a pral ede monte yon rezo ekspè ayisyen nan biznis ki pral bay antwepriz sila yo bonjan konsèy ak fòmasyon pou anplwaye yo ki adapte egazakteman pou sa yo bezwen. Pwojè a pral fè antwepriz yo konekte ak entitisyon labank yo pou ede yo jwenn lajan yo bezwen pou envesti nan biznis yo. Pwojè a pral travay tou pou ranfòse asosyasyon sektè enfòmèl yo pandan l’ap kore estrateji gouvènman Ayisyen an pou ede ti biznis grandi epi kreye travay, yon fason pou rive ede plis antwepriz epi kreye plis djòb.

    Direktè Misyon USAID a ajoute : “ Kore antwepriz lokal yo se yon eleman kle nan estrateji mondyal USAID ki se ede peyi patnè nou yo dirije pwòp kwasans ekonomik pa yo, sa nou rele chimen pou oto-sifizans. Nou kontan anpil pwojè sila pral ede 30 000 ti biznis an Ayiti devlope. ”

    Enfòmasyon sou Mennonite Economic Development Associates (MEDA)

    Depi 1953, MEDA ap enplemante de pwogram efikas pou ede ti biznis tou patou nan mond lan. MEDA adopte bonjan solisyon inovasyon sektè prive ak yon angajman pou ede kominote pi defavorize yo (enkli fanm ak jèn) pwogrese e vin pi djanm. Yo gen ekspètiz nan zafè sistèm komès ak filyè, teknik agrikilti pou afronte chanjman klimatik yo, sèvis finansye pou tout moun epi envestisman ki fè anpil enpak. MEDA asosye ak moun nan sektè prive a, sektè piblik la ak sosyete sivil la, pandan li travay pou kore moun, enstitisyon, kominote ak ekosistèm, sa ki ede reyalize yon chanjman sistèm dirab pou tout moun.

  • Investissements directs étrangers: Entretien du président Moise avec l’émir du Qatar

    Le président haïtien, Jovenel Moise, a annoncé son entretien avec Son Altesse Cheikh Tamim Bin Hamad Al-Thani Emir de l’Etat du Qatar. Au cours de leur entretien, de nombreux sujets ont été abordés, notamment le Fonds de garantie pour financer les PME, les possibilités d’investissement dans les énergies renouvelables et le renforcement de la coopération entre les deux pays. Le gouvernement du Qatar possède l’un des plus grands fonds souverains au monde, à savoir le fonds souverain du Qatar (Qatar Investment Authority, QIA) ayant pour mission d’investir, de gérer et de faire croître les réserves du Qatar afin de soutenir le développement de l’économie du Qatar. Ayant l’un des taux les plus bas d’investissement direct étranger, Haïti profitera-t-elle pleinement de ses relations diplomatiques avec le Qatar, détenteur de l’un des plus grands fonds d’investissement étranger au monde?

    L’investissement direct étranger (IDE) est une source importante de financement extérieur pour les pays en développement. Non seulement l’IED peut accroître les ressources investissables et la formation de capital, mais, peut-être plus important encore, c’est aussi un moyen de transférer la technologie de production, les compétences, la capacité d’innovation et les pratiques organisationnelles, ainsi que d’accéder aux réseaux de marketing internationaux.

    L’IED a augmenté à un rythme phénoménal depuis le début des années 80, et le marché mondial est devenu plus compétitif et la répartition des entrées mondiales d’IED est largement inégale. Malgré des politiques favorables et des incitations fiscales pour attirer les IDE, Les taux d’IDE en Haïti sont parmi les plus bas au monde reflétant l’évaluation par les investisseurs de la croissance lente de l’économie du pays et de l’environnement politique instable, de la corruption et de la bureaucratie.

    Selon le Rapport sur l’investissement dans le monde 2020 de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), les flux d’IDE en Haïti ont diminué à 75 millions USD en 2019, contre 105 millions USD en 2018. Le pays se classe 179e sur 190 dans le rapport Doing Business 2020 publié par la Banque mondiale.

    Les secteurs des transports, des télécommunications et du pétrole attirent le plus d’IDE. Plus récemment, la construction, le textile et la fabrication de composants automobiles ont également attiré des investissements étrangers. Le développement du secteur de l’énergie représente un champ d’opportunité pour des investissements majeurs en Haïti – un sujet débattu par les deux dirigeants, selon l’annonce du président haïtien.

    Bien que la population du Qatar soit relativement petite, son fonds souverain est l’un des plus importants au monde et son taux de chômage est parmi les plus faibles du monde. Cela signifie que le pays dispose d’importantes ressources disponibles pour investir ailleurs.

    Le mandat de QIA est de développer, d’investir et de gérer les fonds de réserve de l’État et les autres biens qui lui sont attribués par le gouvernement via le Conseil suprême des affaires économiques et des investissements. La loi fondatrice de QIA donne au fonds la capacité, les pouvoirs et les compétences nécessaires pour agir dans l’accomplissement de son mandat statutaire et atteindre ses objectifs.

    La Qatar Investment Authority se classe au 11e rang mondial, selon le Sovereign Wealth Fund Institute. Il a accumulé des actifs de plus de 2 billions de dollars comme coussin en cas d’épuisement du pétrole ou de baisse des revenus. Les fonds souverains du Moyen-Orient ont dépensé des milliards de dollars en actifs trophées, tels que l’immobilier à Londres et des participations dans des banques mondiales. La QIA a également ciblé davantage d’investissements aux États-Unis et en Asie et dans des secteurs tels que la technologie et la santé afin de diversifier son portefeuille.

    En mars 2019, l’ambassadeur d’Haïti, Bocchit Edmond a annoncé la décision du gouvernement d’Haïti d’ouvrir une ambassade à Doha estimant qu’Haïti ne pourra pas progresser économiquement sans investissement étranger sous la forme d’un partenariat économique avec les retombées de la création d’emplois, création de richesse et renforcement des PME locales. François Guillaume II, chef de mission et chargé d’affaires de l’ambassade d’Haïti à Doha a également expliqué récemment que les relations bilatérales entre le Qatar et Haïti peuvent apporter des initiatives mutuellement avantageuses dans plusieurs domaines, notamment l’agro-industrie, le tourisme, les infrastructures, l’industrie et l’immobilier.

    Tout au long de son histoire, les relations diplomatiques d’Haïti n’ont pas été en mesure d’aider le pays à prospérer économiquement. Par exemple, bien que les États-Unis aient été réticents à reconnaître Haïti après son indépendance, les États-Unis sont aujourd’hui le principal partenaire commercial d’Haïti tant pour les exportations que pour les importations. Haïti bénéficie d’un traitement préférable au marché américain. Mais le pays ne parvient pas à capitaliser sur l’accès au marché le plus important du monde.

    Le gouvernement haïtien a renforcé ses liens avec le gouvernement du Qatar. L’administration Moise-Jouthe réussira-t-elle à tirer pleinement parti de ces relations diplomatiques en aidant Haïti à puiser dans le fonds QIA et en apportant des investissements étrangers directs pour faire croître l’économie haïtienne?

  • Cérémonie de remise de don relatif au Projet d’Assistance Alimentaire (KR) 2018

    La cérémonie de signature d’un Accord de don pour le projet d’Assistance Alimentaire (KR) 2020 s’est déroulée le 19 Octobre 2020 entre Son Excellence Dr Claude JOSEPH, Ministre des Affaires Étrangères et des Cultes de la République d’Haïti et Monsieur Mitsuaki MIZUNO, Ambassadeur du Japon en Haïti.

    Ce projet s’inscrit dans le cadre de la continuité de la coopération traditionnelle entre le Japon et Haïti, et traduit la volonté du Gouvernement japonais d’appuyer les efforts d’Haïti à la réalisation de la sécurité alimentaire. En effet, le faible rendement des campagnes agricoles, les troubles socio-politiques, et particulièrement la crise sanitaire du Covid-19 ainsi que le passage du cyclone Laura sont autant de facteurs ayant entrainé une aggravation de l’insécurité alimentaire en 2020.

    Compte tenu de cette situation et en réponse à la requête du Gouvernement haïtien, le Gouvernement du Japon va mettre à la disposition de l’Etat haïtien à titre de don, un montant total de quatre cent millions de Yen japonais (¥400.000.000), soit environ trois millions huit cent mille dollars américains (USD 3.800.000). Ce montant servira à l’achat de riz, qui sera vendu à prix préférentiel par le Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD). Les recettes générées seront mises en réserve par le Gouvernement haïtien en tant que Fond de Contrepartie, ce qui lui permettra de réaliser des projets sociaux, dont notamment la fourniture d’équipements médicaux aux hôpitaux, la construction d’infrastructures scolaires, et la construction des logements policiers en vue d’améliorer le cadre de vie de la population.

    Il est aussi important de signaler la teneur conjoncturelle et structurelle de la coopération japonaise vis-à-vis d’Haïti dans le secteur de la sécurité alimentaire. D’une part, le projet KR 2020 permettra à court terme de répondre à l’urgence alimentaire actuelle. D’autre part, un appui matériel est en train d’être fourni au secteur, à travers des tracteurs agricoles et des équipements de forage qui arriveront bientôt en Haïti pour l’augmentation du rendement agricole de ce pays. Cet appui s’inscrit dans le cadre du « Programme pour le développement économique et social (hors projet) », signé entre les deux gouvernements en octobre 2018.

    Ambassade du Japon en Haïti

  • Le Japon fournit $2,8M d’équipements médicaux à Haïti

    Port-au-Prince, le 19 juin 2020 – Une cérémonie de signature d’Echange de Notes relatif à un projet de don d’équipements médicaux entre les Gouvernements japonais et haïtien s’est déroulée le vendredi 19 juin 2020 entre Son Excellence Monsieur Claude JOSEPH, Ministre des Affaires Étrangères et des Cultes de la République d’Haïti et Monsieur MIZUNO Mitsuaki, Ambassadeur du Japon en Haïti.

    Dans le cadre de ce projet, le Gouvernement du Japon fournira au Gouvernement haïtien à titre de don, des équipements médicaux pour un montant de trois cent millions de yen japonais (¥300.000.000), soit environ deux millions huit cent mille de dollars américains (USD 2.800.000). Ces équipements ont été sélectionnés par le gouvernement haïtien et contiennent entre autres un système de radiographie, des CT scanners, des ambulances, des génératrices, destinées aux hôpitaux publiques du pays.

    Ce don va contribuer à améliorer l’offre de soins de santé de l’Etat haïtien à sa population à travers les structures sanitaires de référence dans le pays et appuyer les efforts du Gouvernement haïtien dans le processus de renforcement de la sécurité sanitaire de la population sur le moyen et le long terme.

    La santé demeure un des secteurs prioritaires de notre coopération avec Haïti. Nous adoptons néanmoins une approche holistique qui met l’accent sur des réponses multisectorielles, orientées vers la protection de la vie et de l’incitation à l’appropriation individuelle et consciencieuse du pays. C’est ce qui est d’ailleurs traduit à travers notre appui notamment dans les domaines de la prévention des risques de catastrophes naturels, l’amélioration de l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement, le renforcement de la sécurité alimentaire et l’amélioration de l’accès à l’éducation.

    Nous espérons que ce don sera d’une contribution importante à la préservation du capital humain, au renforcement de la sécurité humaine et au développement économique et social du peuple haïtien.

    Ambassade du Japon en Haïti

  • Projet d’Assistance Alimentaire (KR) 2018

    La cérémonie de remise du don relatif au projet d’Assistance Alimentaire (KR) 2018 s’est déroulée le 7 février 2020 au Port Lafiteau, Port-au-Prince, en présence de Monsieur MIZUNO Mitsuaki, Ambassadeur du Japon en Haïti et M. Fils-Aimé Ignace SAINT FLEUR, Directeur Général du Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD).

    Cette cérémonie résulte de l’accord de coopération dont l’échange de notes a été signé le 11 mars 2019 entre les deux Gouvernements. Conformément à cet accord, le Gouvernement du Japon vient de mettre à disposition du Gouvernement haïtien à titre de don, un montant total de quatre cent millions de Yen japonais (¥400.000.000) soit environ trois millions six cent cinquante mille dollars américains (USD 3.650.000), sous forme d’approvisionnement de riz dont la quantité s’élève à environ 6,400 tonnes métriques (40% du riz japonais et 60% du riz américain).

    Vu la conjoncture économique difficile actuelle en Haïti, un pays ou le riz occupe une part importante dans le panier et la culture alimentaires des ménages, ce don contribuera à stabiliser les prix et permettra d’améliorer l’accès à la nourriture de base sur le marché local. Cet aspect de la coopération nippo-haïtienne remonte à 1986 et ne se limite pas uniquement à l’approvisionnement de riz.

    Le Gouvernement haïtien va mettre les fonds générés par la vente de riz en réserve en tant que Fond de Contrepartie qui seront utilisés par la suite à financer des projets sociaux planifiés et effectués par le Gouvernement haïtien en accord avec le Gouvernement japonais. D’ailleurs plusieurs chantiers finalisés ou en cours en Haïti dans des secteurs éducatifs et sanitaires ont été financés grâce aux fonds générés par le programme KR.

    Il est important de souligner que ce geste du peuple japonais au peuple haïtien comporte deux aspects qui se complètent. Il témoigne d’une part un soutien conjoncturel à travers cette aide alimentaire à court terme, et d’autre part, il favorisera un appui structurel visant à accompagner le peuple haïtien sur la route du développement durable à moyen et long terme.

    Ambassade du Japon en Haïti

  • Le Fonds de coopération internationale et de développement (TaiwanICDF)

    Fondé en 1996, le Fonds de coopération et de développement international (TaiwanICDF) a pour objectif de stimuler le développement socio-économique, d’améliorer les ressources humaines et de promouvoir les relations économiques dans une série de pays partenaires en développement.

    Avec des budgets annuels allant de 100 à 500 millions de dollars, le fonds offre également une assistance humanitaire et une aide en cas de catastrophes naturelles ou de crises internationales de réfugiés.

    Pour mener à bien sa mission, l’ICDF propose une gamme d’assistance qui s’articule autour de quatre opérations principales : prêts et investissements, coopération technique, aide humanitaire, et éducation et formation internationales.

    Le fonds de l’ICDF est utilisé pour réaliser des investissements directs ou indirects et pour financer des opérations de prêt et de garantie de crédit. Les revenus générés par le Fonds sont utilisés pour soutenir des projets de coopération technique bilatéraux ou multilatéraux, des opérations d’aide humanitaire et d’éducation et de formation.

    Par exemple, en Haïti, l’ICDF a financé des projets de distribution d’eau potable et des appuis agricoles, notamment des financements et une assistance technique pour l’amélioration de la production de semences de riz.

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