Category: Diplomatie

  • 19,5 millions de dollars pour soutenir l’agrandissement de l’hôtel Habitation Jouissant à Cap Haïtien

    PORT AU PRINCE, Haïti – David Bohigian, président par intérim et chef de la direction de l’Oversic Private Investment Corporation (OPIC), l’institution financière de développement du gouvernement américain, s’est rendu aujourd’hui à Haïti, où il a rencontré le président Jovenel Moise et d’autres hauts responsables gouvernementaux, dont Prime Le ministre désigné, Jean Michel Lapin, le ministre des Affaires étrangères, Bocchit Edmond, et le ministre des Finances, Ronald Décembre, discutent des opportunités d’investissement américain dans les infrastructures, l’énergie, l’eau et l’autonomisation des femmes, ainsi que le renforcement de la coopération en matière de sécurité en Haïti et dans les Caraïbes.

    En Haïti, Bohigian a signé un accord de financement de 19,5 millions de dollars pour soutenir l’expansion de l’hôtel Habitation Jouissant à Cap Haïtien, ce qui renforcera l’activité économique et les emplois dans la ville. Il a également dirigé des tables rondes avec des chefs d’entreprise locaux pour discuter d’opportunités d’investissement, mettre en évidence la manière dont l’OPIC soutient les investissements du secteur privé sur les marchés émergents et définir ses priorités dans les Caraïbes, notamment l’énergie ainsi que l’agriculture et les projets qui autonomisent les femmes.

    « Haïti représente à la fois un grand besoin d’investissement et une opportunité prometteuse pour les investisseurs », a déclaré Bohigian. « En travaillant avec nos partenaires en Haïti pour trouver des solutions à fort impact pour résoudre les problèmes de développement de longue date, OPIC cherche à favoriser la prospérité, la stabilité et la sécurité en Haïti et au-delà. »

    Bohigian dirige une délégation de haut niveau de l’OPIC dans les Caraïbes afin d’explorer les opportunités d’investissement dans l’énergie et d’autres secteurs critiques, et de renforcer les relations avec les pays qui sont des partenaires clés dans la promotion de la stabilité et de la sécurité dans l’hémisphère occidental. Haïti est la troisième étape d’une tournée dans les Caraïbes de cinq pays, notamment aux Bahamas et en Jamaïque, et se poursuivra en République dominicaine et à Sainte-Lucie.

    Le portefeuille actuel d’OPIC dans les Caraïbes s’élève à plus de 250 millions de dollars, dont près de 35 millions en Haïti dans le cadre de divers projets dans des secteurs allant du logement et de la construction à la production alimentaire.

    Lors d’une réunion avec des dirigeants des Caraïbes pour débattre du commerce, de l’investissement dans l’énergie et de la sécurité, le président Trump a réaffirmé l’engagement des États-Unis de travailler avec leurs partenaires de la région pour favoriser la croissance économique, contrer les pratiques d’investissement prédatrices et renforcer la coopération en matière de sécurité.

  • Etat de l’accord de 229 millions de dollars entre le FMI et le gouvernement haïtien

    • Pour advancer, Haiti a besoin d’un buget ratifié
    • L’accord doit d’abord être confirmé par le conseil d’administration du FMI avant de prendre effet
    • Les détails de l’accord doivent encore être négociés
    • Une fois que l’accord aura été confirmé par le conseil d’administration du FMI, un déblocage automatique des fonds sera effectué
    • Un deuxième déblocage est également prévu après un revue en juin pour un montant total de plus de 42 millions de dollars pour l’exercice fiscal
    • Si le gouvernement haïtien tient sa part de cet accord, a mis en place un nouveau gouvernement et dispose d’un budget, l’accord tiendra toujours selon le gouverneur de la banque centrale, Jean Baden Dubois

    Le FMI a conclu un accord avec Haïti sur un prêt de 229 millions de dollars

  • Communiqué de presse du Core Group – 10 février 2019

    Le Core Group (composé du Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies, les Ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, de la France, des Etats-Unis d’Amérique, et les représentants de l’Espagne, de l’Organisation des Etats Américains et de l’Union Européenne) prend note des revendications exprimées par les manifestants lors de la journée de contestation du 7 février 2019.

    Le Core Group déplore les pertes en vie humaines et les dégâts matériels occasionnés par les inacceptables actes de violences qui ont eu lieu en marge des rassemblements, tout en saluant le professionnalisme dont a fait preuve la Police Nationale d’Haïti dans son ensemble.

    Les membres du groupe appellent les acteurs de la société haïtienne, et en premier lieu les dirigeants du pays, à engager un dialogue constructif et inclusif afin d’identifier et mettre en œuvre des solutions réalistes et pérennes à la crise politique et économique dans laquelle Haïti est actuellement plongée. A cet égard, le groupe encourage le gouvernement à accélérer ses réformes structurelles visant à promouvoir une meilleure gestion des ressources de l’Etat, améliorer les conditions de vie de la population en précarité, lutter contre les disparités, et favoriser le climat d’investissement pour stimuler le développement des secteurs productifs – seuls à même de catalyser la croissance du pays.

    Réitérant le constat que dans une démocratie, le changement doit se faire par les urnes, et non par la violence, le Core Group exhorte le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif à collaborer afin que la loi électorale ainsi que la loi de finances pour l’exercice fiscal 2018-2019 soient adoptées et promulguées sous les meilleurs délais. Ce n’est qu’au travers de ces actions que les scrutins prévus par la Constitution pour octobre 2019 pourront se dérouler de façon libre, juste et transparente, et qu’un vide institutionnel sera évité. Les membres du groupe encouragent les acteurs de la vie politique, et notamment les formations politiques, à tout mettre en œuvre pour que les femmes et hommes soient des partenaires égaux dans le processus de développement démocratique et la construction d’une nation haïtienne unie, forte et inclusive.

    Core Group la (Ki gen ladan li Reprezantan espesyal Sekretè jeneral Nasyonzini an, Anbasadè Almay, Brezil, Kanada, Espay, Etazini, Frans, Inyon Ewopeyèn ak Reprezantan espesyal OEA) pran nòt de revandikasyon manifestan yo nan jounen kontestasyon 7 fevriye 2019 la.

    Core Group la regrèt lanmò ak dega materyèl zak vyolans sa yo, ki pa gen plas yo, rive fè nan moman rasanbleman sa yo, pandan l ap salye fason lapolis nasyonal la, nan tout konpozant li yo, montre pwofesyonalis li.

    Manm Gwoup la ap adrese li ak aktè sosyete ayisyèn nan, e a dirijan peyi a an premye, pou mande yo mene yon dyalòg konstriktif ki pa ekate pèsonn, pou idantifye enpi aplike solisyon reyalis k ap kenbe lontan, pou fè fas a kriz politik ak ekonomik kote peyi a plonje la a. Pou sa, Gwoup la ankouraje gouvènman an mache prese ak refòm estriktirèl yo ki dwe pèmèt yon pibon jesyon resous Leta yo, amelyore kondisyon lavi popilasyon ki nan malsite, lite kont inegalite yo, enpi fasilite klima envestisman pou bay devlòpman sektè pwodiktif yo jarèt – yo menm sèl ki ka sèvi motè avansman peyi a.

    Pandan l ap repete sa demokrasi a prevwa – ke se pa nan vyolans yo chanje dirijan men se nan eleksyon – Core Group la ap ekzòte pouvwa ekzekitif la ak pouvwa lejislatif la kolabore pou ke lwa elektoral la ak lwa finans pou egzèsis fiskal 2018-2019 la ka adopte epi pibliye pi vit posib. Se sèlman gras ak aksyon sa yo, eleksyon Konstitisyon an prevwa pou mwa oktòb 2019 la ap kapab fèt lib e libè, kòrèk, aklè, sa ki va epaye yon vid enstitisyonèl.

    Manm Gwoup la ankouraje aktè lavi politik la, sitou pati politik yo, fè tout sa yo kapab, pou fanm ak gason vinn tounen patnè egalego nan pwosesis devlòpman demokratik la ak nan konstriksyon yon nasyon ayisyèn ini, fò, ki pa ekate pèsonn.

    Communiqué de presse du Core Group – 10 février 2019

    Source: MINUJUSTH

  • Le Conseil permanent de l’OEA accepte de “ne pas reconnaître la légitimité du nouveau mandat de Nicolas Maduro”

    Le Conseil permanent de l’Organisation des États américains (OEA) a décidé de “ne pas reconnaître la légitimité du nouveau mandat de Nicolas Maduro à compter du 10 janvier 2019.” La résolution a été approuvée par 19 voix pour, 6 contre, 8 abstentions et une absente. Haïti compte parmi les 19 membres qui ont voté favorablement.

    Voici le texte complet de la résolution:

    RESOLUTION SUR LA SITUATION AU VENEZUELA
    (Adoptée par le Conseil permanent à sa séance extraordinaire tenue le 10 janvier 2019)

    LE CONSEIL PERMANENT DE L’ORGANISATION DES ÉTATS AMÉRICAINS,

    RÉAFFIRMANT le droit des peuples des Amériques à la démocratie et l’obligation de leurs gouvernements de le promouvoir et de le défendre, conformément à l’article 1 de la Charte démocratique interaméricaine,

    RAPPELANT que, par la résolution AG / RES. 2929 (XLVIII-O / 18) du 5 juin 2018, l’Assemblée générale a déclaré que le processus électoral du 20 mai 2018 au Venezuela manquait de légitimité pour n’avoir pas rencontré la participation de tous les acteurs politiques vénézuéliens, son non-respect des normes internationales, et pour avoir été effectué sans les garanties nécessaires pour un processus libre, juste, transparent et démocratique,

    CONSIDÉRANT que la période présidentielle 2019-2025 commençant au Venezuela le 10 janvier 2019 est le résultat d’un processus électoral illégitime,

    SOULIGNANT l’autorité constitutionnelle de l’Assemblée nationale élue démocratiquement.

    RAPPELANT SA PRÉOCCUPATION face à l’aggravation de la crise politique, économique, sociale et humanitaire au Venezuela résultant de l’effondrement de l’ordre démocratique et de graves violations des droits de l’homme dans cet État, ainsi que de la négligence du gouvernement du Venezuela à respecter les normes fondamentales des droits de l’homme en Amérique et la démocratie;

    RECONNAISSANT que, par conséquent, un nombre important de Vénézuéliens sont obligés de fuir le pays parce que leurs besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits.

    RÉAFFIRMANT sa profonde préoccupation face à l’effondrement du système de santé du Venezuela, qui a conduit à la réémergence de maladies infectieuses précédemment éradiquées au Venezuela, dans les pays voisins et dans la région élargie.

    NOTANT que l’exode des Vénézuéliens a un impact sur la capacité des pays de la région à répondre à leurs besoins humanitaires et pose des problèmes de santé et de sécurité publiques.

    PRENANT NOTE, à cet égard, de la Déclaration de Quito du 4 septembre 2018 sur la mobilité humaine des citoyens vénézuéliens dans la région et de son Plan d’action adopté le 23 novembre 2018.

    CONDAMNANT avec la plus grande fermeté les détentions arbitraires, l’absence de procédure régulière et la violation des autres droits de l’homme des prisonniers politiques par le gouvernement du Venezuela.

    SOULIGNANT que le Conseil permanent et la réunion de consultation des ministres des Affaires étrangères sont prêts à s’engager dans des initiatives diplomatiques, y compris des bons offices, visant à promouvoir le dialogue au Venezuela, en vue de parvenir à une solution politique à la crise dans ce pays.

    RÉSOUT:

    Ne pas reconnaître la légitimité du nouveau mandat de Nicolas Maduro à compter du 10 janvier 2019.

    Réaffirmer que la réconciliation nationale et les conditions nécessaires à la tenue d’un nouveau processus électoral reflétant véritablement la volonté des citoyens vénézuéliens et permettant de résoudre pacifiquement la crise actuelle ne pourront être concrétisées que par un dialogue national auquel participeront tous les acteurs et parties politiques vénézuéliens. dans ce pays.

    De demander instamment à tous les États Membres et d’inviter les observateurs permanents de l’OEA d’adopter, conformément au droit international et à leur législation nationale, les mesures diplomatiques, politiques, économiques et financières qu’ils jugent appropriées, afin de contribuer au rétablissement rapide de l’ordre démocratique du Venezuela .

    De convoquer de nouvelles élections présidentielles assorties de toutes les garanties nécessaires à la mise en place rapide d’un processus libre, juste, transparent et légitime, auquel participeront des observateurs internationaux.

    Inviter les États Membres et les observateurs permanents à mettre en œuvre des mesures pour faire face à la crise humanitaire au Venezuela et dans les pays touchés, en apportant un soutien aux organisations internationales et régionales appropriées.

    Exhorter le régime vénézuélien à permettre l’entrée immédiate de l’aide humanitaire à la population du Venezuela, y compris la surveillance épidémiologique, afin d’empêcher l’aggravation de la crise humanitaire et de santé publique, en particulier contre la réapparition et la propagation de maladies.

    Demander la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques.

    Exprimer la solidarité constante que l’Organisation entretient avec le peuple vénézuélien et son engagement à rester saisie de la situation au Venezuela et à appuyer les mesures diplomatiques facilitant la restauration des institutions démocratiques et le plein respect des droits de l’homme.

    De charger le Secrétaire général de transmettre le texte de cette résolution au Secrétaire général des Nations Unies.

  • La vraie urgence : Un gros bâton pour les élites et de la carotte pour le peuple Haïtien

    Atténuation ou interventionnisme mitigé comme stratégie de politique étrangère américaine vis-à-vis d’Haïti a atteint ses limites et aussi faudrait-il considerer la fin de cet affairisme humanitaire raté. D’un point de vue géopolitique, les États-Unis pourraient toujours vouloir maintenir au pouvoir ceux qui sont politiquement aptes d’alligner leurs intérêts immédiats avec les leurs. Cependant, les réalités économiques desastreuses comme celles d’Haiti engendreront des comportements inattendus qui seront, en toute logique, propices aux ambitions stratégiques régionales de la Chine et à la montée des projets revisionnistes dictatoriaux. 

    En effet, au cours des trois dernières décennies, gouverner un État failli comme le nôtre n’a jamais été un problème majeur pour les élites haïtiennes, mais aujourd’hui, un nouveau facteur est venu pour écarter les illusions autour de ce mythe du statu quo: Gagner au détriment de la collectivité et continuer à bénéficier du système au temps du désastre économique et de l’injustice sociale. Logiquement, protéger les intérêts de certaines familles et préserver un système politique corrompu et inefficace tout en luttant pour contenir l’influence monétaire de la Chine, est tout à fait aujourd’hui, une stratégie perdante et insensée.




    De toutes évidences, Haïti explosera tôt ou tard si cet ordre de protectorat déguisé n’est pas judicieusement réorienté à temps. La pauvreté extrême et les inégalités provoquées ne peuvent plus se maintenir dans un pays où la richesse et les privilèges sont intentionnellement transités au moyen d’un système politique diabolique au profit de moins de 1% de la population.

    Notre pays était déjà un gâchis politique, mais aujourd’hui, il s’agit d’un désastre économique majeur qui décrit l’état d’une véritable urgence. Les déficits budgétaire et commercial sont des signaux claires qui reflètent l’application de politique économique bidon, un manque de leadership politique entraînant ainsi une diminution considérable des investissements et un système de production défaillant. Sans ambages, cela signifie qu’Haïti a désespérément besoin d’une injection massive de fonds pour financer sa dette publique, ses projets d’infrastructure et répondre aux demandes sociales.

    En réalité, l’nterventionnisme mitigé et le clientélisme humanitaire des États-Unis ne pourront pas empêcher Haïti de se diriger vers le chaos et une révolution sociétale. Le gouvernement américain doit inéluctablement changer de stratégie sur cette île, à moins que la Stratégie du chaos ne soit elle-même l’objectif principal pour un changement brutal en Haïti. 
    Comme le démontrent les faits et les enquêtes de l’histoire : Seuls les grands événements catastrophiques tels que les pandémies, épidemies et révolutions peuvent réellement réduire les inégalités dans les societés…En temps normal, la réduction des inégalités dans la societé haïtienne devrait s’articuler de manière inconditionnelle autour d’un projet d’investissement étranger massif ou plan Marshall et d’un transfert de richesses des élites traditionnelles à la classe moyenne et la masse au moyen d’un système plus juste.

    Puisque l’actuelle administration républicaine ne montre aucun intérêt pour une certaine réorientation de la politique étrangère américaine envers Haïti, la mobilisation de capitaux et de projets d’entreprise venant des grands investisseurs américains reste encore une alternative peu probable. L’élite haitienne du secteur des affaires ne veut ni partager ses richesses au moyen de salaires déscents et promotion sociale, ni encourager un environnement équitable et sécuritaire capable d’attirer les investissements étrangers et ceux de la diaspora. Cette situation économique déséquilibrée exposera Haïti à une instabilité persistante, à la colère et à une continuelle violence sociale. 




    À ce stade, les liquidités de la Chine communiste sont déjà considérées comme une solution diplomatique par rapport à ce vide économique. De plus, l’idéologie révisionniste et les ambitions politiques dictatoriales sont déjà émergées dans l’opinion publique comme une alternative essentielle à ce leadership politique et financier défaillant. Ainsi, refuser de faire face à cette véritable urgence qui necessiste un changement systématique de politique étrangère à l’égard d’Haiti en ignorant les revendications de cette nouvelle génération, principalement la génération milléniale, serait une grave erreur de la part du leadership américain que ni cette démocratie chaotique ni des élections illégitimes ne pourront reparer. Peu probable, seul un gros bâton pour les élites (Censure) et la carotte pour la population (Plan Marshall) sauveront Haïti.

    Texte Original en Anglais,
    Par Gumais Jean Jacques, AvMP
    jjgumais@gmail.com
    Traduit par : Roudy Bernadin, Economiste

  • Le Sommet du G20 à l’ombre de la guerre commerciale

    Eclipsé par une guerre commerciale entre les deux plus grandes économies du monde, des dirigeants mondiaux réunis vendredi à Buenos Aires ont tenu la séance d’ouverture de leur sommet annuel du G20, avec un certain nombre de divergences et de désaccords sur la table.

    Dans un appel à l’unité, le président de l’Argentine, Mauricio Macri, a déclaré lors du discours d’ouverture du sommet que des désaccords seraient à résoudre, appelant à un consensus sur le développement durable, l’avenir du travail, l’approvisionnement alimentaire, les changements climatiques et le commerce international.

    Alors que le président américain Donald Trump a déclaré qu’il envisageait de procéder à une hausse des droits de douane actuellement imposés aux produits chinois, les analystes estiment qu’un échec des Etats-Unis et de la Chine à trouver un terrain d’entente lors du G20 pourrait entraîner une détérioration de la guerre commerciale, qui nuit déjà aux industries et pose des risques pour l’économie mondiale.

    Les marchés financiers mondiaux prendront leur avance la semaine prochaine à l’issue des discussions entre M. Trump et le président Xi lors du dîner d’aujourd’hui, en vue de résoudre les différends qui pèsent sur la croissance économique mondiale.

    Des responsables européens ont déclaré que les pays du G20 avaient convenu de s’engager à réformer l’Organisation mondiale du commerce dans un avant-projet de communiqué qui devrait être publié à l’issue d’une réunion de deux jours. Le langage concernant la migration et les réfugiés et le changement climatique sera également inclus.

  • Le président d’Haïti et président de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) Jovenel Moise au Canada pour assister à la séance élargie du G7

    Le président d’Haïti et président de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) Jovenel Moise au Canada pour assister à la séance élargie du G7

    Le président d’Haïti et président de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) Jovenel Moise et la Première dame Martine Moise ont quitté Port-au-Prince ce vendredi 8 juin pour une visite de deux jours au Canada pour assister à la séance élargie du G7 à l’invitation de son homologue canadienne Justine Trudeau. Le président est accompagné d’une délégation composée du ministre des Affaires étrangères et des Cultes, M. Antonio Rodrigue, des parlementaires ainsi que des membres du cabinet privé du Président de la République.

    Lors de cette visite, le Président Jovenel Moise a participé à un déjeuner de travail avec les dirigeants du G7 et pris part à une table-ronde entre le Premier Ministre du Canada et les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Jamaïque, des Iles Marshall et Seychelles sur la situation des Petits États insulaires. En outre, le Président de la République, Son Excellence M. Jovenel Moïse, s’est entretenu avec son homologue du Kenya.

    En plus de ses entretiens, le président Jovenel Moise a rencontré la communauté haïtienne de Montréal.

    Dans l’optique de l’importance accordée cette année é la construction d’économies fortes et à l’investissement dans la croissance pour le bénéfice de tous, les participants à cette séance sur les océans ont examiné le rôle des océans et des ressources maritimes à l’appui des économies locales et nationales. Ils ont discuté des moyens de s’attaquer au problème de la pollution des océans par les plastiques, d’améliorer notre compréhension des océans grâce à la science, de protéger les milieux côtiers et de renforcer la résilience des populations, de soutenir la durabilité des océans. les océans et les ressources halieutiques et de lutter contre la pêche illégale, non signalée et non réglementée.




    Les dirigeants et chefs d’organisations internationales suivants ont été invités à la session élargie du Sommet du G7 :

    Mauricio Macri, président de l’Argentine et président du G20
    Sheikh Hasina, Premier ministre du Bangladesh
    Jovenel Moïse, Président d’Haïti et Président de la Communauté des Caraïbes (CARICOM)
    Andrew Holness, Premier ministre de la Jamaïque
    Uhuru Kenyatta, président du Kenya
    Hilda Heine, présidente des Îles Marshall
    Erna Solberg, Premier ministre de la Norvège
    Paul Kagame, président du Rwanda et président de l’Union africaine
    Macky Sall, président du Sénégal
    Danny Faure, président des Seychelles
    Cyril Ramaphosa, président d’Afrique du Sud
    Nguyễn Xuân Phúc, Premier ministre du Vietnam
    Christine Lagarde, Directrice générale du Fonds monétaire international
    José Ángel Gurría, Secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques
    António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies
    Kristalina Georgieva, Directrice générale de la Banque mondiale

  • La Chine et Taiwan utilisent la diplomatie du dollar pour acheter la loyauté dans les Caraïbes et en Amérique latine

    La Chine et Taiwan utilisent la diplomatie du dollar pour acheter la loyauté dans les Caraïbes et en Amérique latine

    Le 28 mai, le président haïtien Jovenel Moïse a effectué sa première visite officielle à Taïwan qui a accepté de fournir 150 millions de dollars d’aide à Haïti. Cela reflète la diplomatie du dollar que Taiwan et la Chine utilisent pour obtenir une reconnaissance officielle dans presque tous les pays des Caraïbes et d’Amérique centrale.

    Ayant des relations diplomatiques avec seulement 18 pays, Taiwan accueille l’alliance d’Haïti. Après que le pays voisin a changé les relations diplomatiques de Taïwan à la Chine, Haïtien réaffirme ses liens de 62 ans avec Taïwan. Selon un communiqué conjoint signé par le président Jovenel Moïse et le dirigeant taïwanais Tsai Ing-wen, les deux pays s’engagent à poursuivre leur coopération mutuelle dans un nouveau partenariat et à poursuivre les négociations sur les nouvelles conditions de coopération entre Haïti et Taïwan. Avant cette visite, Taiwan avait annoncé qu’elle accordait à Haïti un prêt à faible taux d’intérêt de 150 millions de dollars pour moderniser les réseaux électriques du pays. Haïti avait espéré jusqu’à 1 milliard de dollars de prêts, et des milliards de dollars d’investissements de la part des propriétaires d’entreprises de Taïwan pour soutenir la création d’emplois dans le pays.

    Le porte-parole du ministère taïwanais des Affaires étrangères, Andrew Lee, a déclaré : « Cela offre une situation gagnant-gagnant pour aider un allié diplomatique avec un important projet de développement d’infrastructures et crée également des opportunités d’affaires à l’étranger pour les entreprises taïwanaises. »

    Taïwan a apporté une aide fiable au cours des deux décennies précédentes, même dans les années où Haïti était considéré comme un État voyou et où les aides occidentales ont pratiquement disparu. Taipei a accordé des subventions et des prêts de l’ordre de 50 millions de dollars tous les deux ou trois ans. Les dons les plus visibles ont été des flottes de véhicules arborant le drapeau Taïwanais, y compris des ambulances, des voitures de police et des motocyclettes, des camions à ordures et à benne basculante, en partie en réponse à l’intérêt de la Chine pour Haïti.

    La Chine et Taïwan ont tous deux utilisé la diplomatie du dollar pour tenter d’obtenir la reconnaissance officielle des nations économiquement fragiles des Caraïbes et de l’Amérique centrale. Les États les plus susceptibles de changer de lien diplomatique sont ceux dans lesquels les gouvernements sont confrontés à de graves difficultés économiques ou à une défaite politique, et où il est probable que le soutien financier augmentera substantiellement à la suite du changement de reconnaissance.

    Parmi d’autres, voici quelques cas où la Chine ou Taiwan ont entamé le processus d’utilisation de la diplomatie du dollar pour tenter d’obtenir la reconnaissance officielle d’un pays.

    La Chine a soigneusement ciblé les techniques d’assistance économique pour reprendre les relations avec les Bahamas en 1997, lorsque Hutchison Whampoa, basée à Hong Kong, a contribué 175 millions de dollars à la construction d’un immense centre de transbordement à Freeport.

    Un autre exemple de l’utilisation de la diplomatie du dollar dans la région concerne le Costa Rica, un partisan de longue date a coupé les liens avec son partenaire (Taiwan) de 60 ans, pour établir des relations avec la Chine en 2006. Des documents judiciaires ont révélé que la Chine avait accepté d’acheter 300 millions de dollars d’obligations du Costa Rica, un prêt non remboursable en échange de la fermeture de l’ambassade du Costa Rica à Taïwan. China Harbour Engineering Company (CHEC) avait l’intention d’investir des capitaux importants au Costa Rica pour l’expansion des infrastructures telles que les routes et le réaménagement de la capitale. Entre autres, la Chine avait également accepté d’accorder une aide de 130 millions de dollars et de fournir chaque année 20 bourses d’études à des Costariciens désireux d’étudier en Chine. Le ministre taïwanais des Affaires étrangères, James Huang, a déclaré que Taïwan n’avait pas mené une bataille d’offres sur le Costa Rica.

    Peu de temps après la décision du Costa Rica, le Panama et le Honduras ont déclaré qu’ils maintiendraient des relations diplomatiques avec Taiwan et des liens commerciaux avec la Chine. Le Paraguay était solidement derrière Taiwan, qui a financé la construction de l’édifice de la législature du pays et un projet de logement pour les pauvres d’une valeur de 20 millions de dollars. La République dominicaine s’est engagée à maintenir ses relations avec Taiwan au moins jusqu’en 2008, mais elle a quadruplé ses échanges commerciaux avec la Chine au cours des trois dernières années.

    En 2004, le Premier ministre Roosevelt Skerrit de la Dominique a demandé que la représentation de Taïwan du consulat au statut d’ambassade et 58 millions de dollars US dans divers programmes d’aide. Lorsque la réponse des responsables taïwanais sont apparues ambiguës, Roosevelt s’est rendu en Chine et a signé un communiqué commun sur l’établissement de liens avec Pékin. La Dominique a reçu des dons totalisant plus de 120 millions de dollars EU sur une période de six ans.

    En 2004, l’ouragan Ivan a dévasté la Grenade. Le gouvernement du pays a sollicité l’aide de Taiwan, mais n’a pas été satisfait par la réponse de Taipei. En conséquence, St. George a établi des relations diplomatiques avec Pékin. La Chine a accepté de dépenser 40 millions de dollars pour réparer le stade de l’île précédemment financé par Taiwan et a promis de fournir à la Grenade un programme de construction de 100 millions de dollars.

    En octobre dernier, Taiwan a fait don de 30 millions de dollars d’équipement militaire à la République dominicaine. Le 1er mai, les autorités chinoises et le gouvernement dominicain ont signé un communiqué conjoint annonçant l’établissement de liens et l’abandon des relations avec Taiwan. La Chine a offert à la République dominicaine des prêts et des investissements d’une valeur de 3,1 milliards de dollars pour l’amener à changer d’allégeance, sans conditions préalables économiques. Taipei a réagi avec colère au mouvement accusant la Chine d’utiliser la « Diplomatie du dollar » avec son ancien allié.

    Ci-dessus, une liste partielle de la diplomatie du dollar en action. Ci-dessous, les dates de reconnaissance diplomatique officielle.

    Dates de reconnaissance diplomatique officielle des pays des Caraïbes et d’Amérique centrale.
    Pays régionaux : Dates de reconnaissance :
    ROC/Taiwan PRC/Chine
    Antigua et Barbuda n/a 1983‐présent
    Bahamas 1989‐1997 1973‐1989, 1997‐présent
    Barbade n/a 1977‐présent
    Bélize 1989‐présent 1987‐1989
    Costa Rica 1944‐2007 2007‐présent
    Dominique 1983‐2004 1978‐1983, 2004‐présent
    République Dominicaine 1940‐2018 2018-présent
    Le Salvador 1954‐présent n/a
    Grenade 1989‐2005 1985‐1989, 2005‐présent
    Guatemala 1933‐présent n/a
    Haïti 1956‐présent n/a
    Honduras 1944‐présent n/a
    Nicaragua 1960‐1985, 1990‐présent 1985‐1990
    Panama 1922‐présent n/a
    St Kitts et Nevis 1983‐présent n/a
    Sainte Lucie 1984‐1987, 2007‐présent 1987‐2007
    St Vincent et les Grenadines 1981‐présent n/a
    Trinidad et Tobago n/a 1974‐présent
    Sources : ministère des Affaires étrangères, République populaire de Chine et ministère des Affaires étrangères, République de Chine (Taiwan)

  • Partenariat entre l’Etat haïtien et ses partenaires techniques et financiers

    Partenariat entre l’Etat haïtien et ses partenaires techniques et financiers

    Le mardi 13 juin 2017, une séance de signature du cadre de partenariat entre l’Etat haïtien et ses partenaires techniques et financiers a été tenue par le Comité de Pilotage Stratégique de la réforme des Finances Publiques (SRFP).

    La République d’Haïti a actualisé, en mai 2016, le plan d’action triennal (PAT) pour la période 2016-2018 qui accompagne sa stratégie de reformes de finances publiques (SRFP). Pour la mise en œuvre de ce plan d’action, le gouvernement haïtien a sollicité ses partenaires techniques et financiers (PTF) pour un appui aux reformes et un renforcement de ses capacités afin de faciliter in fine la réalisation des objectifs de développement économique et social fixés dans le cadre de son plan stratégique pour le Développent d’Haïtien (PSDH).

    La SRFP vise à rendre la gestion des ressources financières publiques plus efficace, plus transparente et de diminuer progressivement des ressources financières extérieures, tout en prenant des mesures concrètes pour, décourager les fraudes et la corruption. Il s’inscrit aussi dans le prolongement des efforts du gouvernement pour améliorer le cadre de gestion macroéconomique globale du pays.

    Le ministre de la Planification et de la Coopération externe, Me Aviol Fleurant, accompagné de son collègue du ministère de l’Economie et des Finances, M. Jude Alix Patrick Salomon, a co-signé le cadre de partenariat entre Haïti et ses différents partenaires techniques et financiers (PTF) pour les appuis budgétaires et assistances techniques relatifs aux réformes des finances publiques et de la gouvernance économique.

    Dans ses propos de circonstance, le ministre FLEURANT a indiqué que ce cadre de partenariat permet de réguler le financement des interventions des partenaires d’Haïti au développement, en fonction des priorités nationales, en s’appuyant sur les principes énoncés dans la Déclaration de Paris, le Programme d’actions d’Accra et le Partenariat de Busan sur l’efficacité de l’aide au développement. Ces principes, a-t-il dit, se déclinent particulièrement en l’appropriation, l’alignement, le dialogue politique, l’harmonisation, la responsabilité mutuelle, la gestion par les résultats et surtout les engagements financiers pluriannuels entre les PTF et le gouvernement.

    L’objectif spécifique de ce dispositif consiste à favoriser, sur le moyen terme, l’établissement d’un système de Planification et de finances publiques performant, efficace, transparent et capable de soutenir les efforts de développement national en vue de l’amélioration des conditions de vie de la population et surtout des plus défavorisés, conclut le titulaire du MPCE.

    De son côté, le ministre de l’Economie et des Finances, M. Jude Alix Patrick Salomon, estime que la signature de ce cadre de partenariat est un évènement marquant pour l’Etat haïtien dans le domaine de la gestion des finances publiques et le nouveau cadre de partenariat de réforme des finances publiques. Ce document représente pour lui une réelle valeur ajoutée dans le cadre du partenariat de l’Etat haïtien et les partenaires techniques et financiers (PTF).

    Pour sa part, le représentant de la délégation de l’Union Européenne en Haïti, l’ambassadeur Vincent Degert, la signature de ce cadre représente une étape symbolique importante qui marque la confiance des partenaires dans la volonté des autorités à poursuivre les reformes nécessaires pour le bien être de la population haïtienne.

    Il convient de souligner que le cadre de partenariat couvre tous les types d’apport des partenaires techniques et financiers (PTF) en matière d’appui à la réforme des finances publiques dans le cadre du plan d’action triennal (PAT). Il constitue un cadre commun de référence pour garantir la cohérence, la complémentarité et la collaboration dans la mise en œuvre des interventions correspondant aux réformes des finances publiques.

    Budget rectificatif 2016-2017