Category: Gouvernance

  • Résolution du conseil d’Administration de l’Autorité portuaire national (APN) relative à la récupération des droits de Wharfage

    Jeudi 16 juillet 2020 | 175e Année – No 119

    SOMMAIRE

    • Résolution : Résolution du conseil d’Administration de l’Autorité portuaire national (APN) relative à la récupération des droits de Wharfage
    • Avis : Avis approuvant la modification apportée aux Statuts, à l’Acte souscription ainsi qu’à l’Acte de constitutif de la Société Anonyme dénommée : « HAITIAN PARNERS, SA »

    Conseil d’Administration de l’Autorité portuaire national (APN)

    Considérant le rôle stratégique du secteur portuaire dans l’économie nationale :

    Considérant les difficultés financières auxquelles l’Autorité portuaire nationale (APN) fait face en raison du manque à gagner enregistré au niveau des droits de Wharfage et que ces derniers constituent le moyen primordial de financer l’entretien, la réhabilitation et la construction d’infrastructures portuaires :

    Considérant qu’une telle situation cause de graves préjudices à l’Autorité portuaire nationale (APN) en luis faisant subir des pertes certaines :

    Considérant qu’il y a lieu pour l’Autorité portuaire national (APN) de récupérer les droits de Wharfage :

    Le Conseil d’administration de l’Autorité portuaire national (APN), lors de la réunion tenue en son local en date du 6 juillet 2020, a adopté la résolution suivante :

    Article 1erL’Avis du 5 aout 2016 concernant les droits de Wharfage est rapporté et celui du 3 aout 2015 consacrant à l’Autorité portuaire national (APN) un montant de trois cent dix dollars américains ($310,00) est remis en vigueur.

    Article 2. – Un délai sera accordé pour la plaine et entière mise en application de cette disposition.

    Ce délai et ainsi réparti :

    1. Cinquante pour cent (50%)m à la date de l’avis à émettre par l’Autorité portuaire nationale (APN) ;
    2. Soixante-quinze pour cent (75%), à partir du 15 septembre 2020 ;
    3. Et la totalité soit cent pour cent (100%), à partir du 15 décembre 2020.

    Article 3. – La présente résolution sera publiée et exécutée a la diligence des Ministres de l’Economie et des Finances ; des Travaux Publics, Transports et Communications ; de la Planification et de la Coopération externe ; du Commerce et de l’Industrie ; et du Directeur Général de l’Autorité portuaire nationale (APN), chacun en ce qui le concerne.

    Port-au-Prince, le 6 juillet 2020,

    Pour le Conseil :

    Michel Patrick BOISVER Le Ministre de l’Economie et des Finances
    Nader JOISEUS Le Ministre des Travaux Publics, Transports et Communications
    Joseph JOUTHE Le Ministre de la Planification et de la Coopération Externe
    Jonas COFFY Le Ministre du Commerce et de l’Industrie
    Hervé EVEILLARD Directeur Général de l’Autorité portuaire nationale (APN)

  • Faute de ressources, Haïti a adopté des mesures de relance économique limitées

    Alors que de nombreux pays de la région ont pris des mesures substantielles pour stimuler leur économie, beaucoup n’ont pas l’espace budgétaire pour le faire. Haïti, par exemple, a adopté des mesures limitées par rapport à la taille de l’économie du pays.

    En avril, le gouvernement haïtien a annoncé une série de mesures fiscales et monétaires dans sa lutte contre les effets économiques de l’épidémie de coronavirus. Certaines d’entre elles comprennent les 3000 gourdes à 1,5 million de personnes coutant environ 4,5 milliards de gourdes qui doivent encore se matérialiser.

    Parmi les autres mesures annoncées figurent la distribution de rations sèches (1,5 milliard de gourdes), des subventions aux enseignants (0,8 milliard de gourdes) et au secteur de la sous-traitance (0,2 milliard de gourdes) leur permettant de payer 60000 travailleurs, des gratifications pour le personnel infirmier et forces de l’ordre.

    Le déficit budgétaire de la dernière décennie a été d’environ 3,5% en moyenne chaque année. Alors que les recettes budgétaires ont chuté et que le coût des subventions à l’énergie a augmenté, le déficit budgétaire s’est creusé pour atteindre 3,8% du PIB au cours de l’exercice 2019 et les arriérés intérieurs ont fortement augmenté. Selon le FMI, le ratio de la dette publique au PIB est passé de 40% à 47% au cours de l’année et le déficit budgétaire devrait atteindre plus de 6% du PIB.

    Alors que le déficit budgétaire a été quelque peu contenu en raison de fortes réductions des investissements en capital et des programmes sociaux au milieu des crises sociales de 2019, les conséquences négatives pour les perspectives de croissance et la réduction de la pauvreté seront perceptibles en 2020. Par conséquent, l’économie haïtienne qui se serait contractée de 0,9% en 2019, elle devrait connaître un déclin plus marqué en 2020.

    Les perspectives sont semées de risques à la baisse dans un contexte de crise politique non résolue et d’épidémie de Covid-19. Les rapports de la Banque mondiale montrent que l’économie va reculer de 3,5% cette année.

    Au cours des cinq premiers mois de l’exercice, les importations ont chuté de 40% et les exportations de plus de 9%, selon le Premier ministre haïtien. Bien que cela puisse être une bonne nouvelle pour la balance commerciale du pays qui est chroniquement déficitaire, c’est aussi un cauchemar pour le gouvernement haïtien fortement dépendant de la taxe à l’importation.

    Le Conseil d’administration du FMI a approuvé un allégement du service de la dette d’Haïti. L’allégement libérera de rares ressources financières qui peuvent désormais être consacrées à des efforts médicaux d’urgence et à d’autres secours vitaux pendant que ces membres combattent l’impact de la pandémie. Le service de la dette éligible à l’allégement est supérieur à 4 millions de dollars en 6 mois.

    Les ressources consacrées à stimuler l’économie de l’impact de la pandémie de COVID-19 et à sortir le pays de la crise économique induite par l’instabilité politique sont relativement limitées par rapport à la taille de l’économie qui est d’environ 9 milliards de dollars. La mise en place d’une relance budgétaire substantielle est quelque chose que seuls les pays disposant d’un espace budgétaire, en plus des dirigeants honnêtes, peuvent envisager.

  • Les travailleurs du secteur de la sous-traitance sont autorisés à reprendre leur travail

    L’Association des Industries d’Haïti (ADIH), qui emploie plus de 60 000 personnes en Haïti, a annoncé sa réouverture le 22 avril suivie de l’autorisation gouvernementale aux entreprises de la sous-traitance de reprendre leurs activités.

    Le gouvernement, qui a déclaré l’état d’urgence il y a un mois pour lutter contre la propagation du COVID-19, a publié des directives de réouverture que les entreprises doivent respecter. Il s’agit notamment d’opérer avec seulement 30% de leurs effectifs, d’assurer le respect de la distance d’au moins 1 mètre entre les travailleurs, de distribuer des masques aux employés, d’avoir des kiosques pour se laver les mains, le transport, entre autres.

    L’Association a annoncé que 36 des 38 usines spécialisées dans l’assemblage textile avaient rouvert permettant à leurs employés de gagner des revenus dans des conditions sanitaires optimales.

  • Haiti: les mesures économiques liées au Covid-19

    Haiti: les mesures économiques liées au Covid-19

    La lutte contre COVID-19 est une véritable guerre, ont déclaré certains dirigeants. Les économies du monde entier ont été ravagées par la pandémie de coronavirus. Les décideurs politiques et les chefs de gouvernement ont décidé d’adopter des mesures drastiques et coûteuses en réponse pour aider les entreprises et les ménages et maintenir leur économie en vie.

    Voici les mesures fiscales et monétaires annoncées par le gouvernement haïtien dans sa lutte contre les effets économiques de l’épidémie du coronavirus.

    Mesures économiques est sociales

    • Transferts en espèces sans condition pour 1,5 million de ménages
    • Distribution des rations sèches
    • Subventions au secteur de la sous-traitance leur permettant de payer 60 000 travailleurs
    • Subventions aux professeurs
    • Gratifications pour le personnel soignant
    • Gratifications pour les forces de l’ordre
    • Subvention au secteur des transports

    Mesures administratives prise par la Direction Générale des impôts (DGI) pour aider les entreprises et les ménages

    • Report jusqu’au 30 juin de la date de paiement de l’impôt sur le revenu pour les entreprises et les particuliers
    • Annulation jusqu’au 30 juin des amandes et pénalités dues à des retards de paiement
    • Fractionnement des paiements d’impôts pour les entreprises ayant déposé leur bilan au début du mois de janvier
    • Moratoire sur l’application d’amendes de 25 000 HTG à payer à toutes les entreprises qui n’ont pas soumis leurs états financiers dans la forme et dans les délais prescrits
    • Extension de validité du quitus fiscal pour les entreprises à compter de la date d’expiration

    Lignes directrices relatives aux activités de « Banque À Distance » (BAD)

    La BRH avise toutes les institutions financières admises à recevoir des dépôts que les limites ci-après sont désormais applicables lors de la fourniture de services financiers en dehors des succursales traditionnelles et en tenant compte des activités permises.

    1. Limite applicable au solde de tout compte BAD : 75,000 HTG
    2. Limite totale des transactions par jour : 75,000 HTG
    3. Cumul des transactions mensuelles : 400,000 HTG

    Mesures de la Banque de la République d’Haïti (BRH) pour atténuer les conséquences économiques du COVID-19

    Le 19 mars 2020, La BRH a pris un ensemble de mesures pour mitiger les impacts de la crise sanitaire sur la situation économique et financière des ménages et des entreprises.

    Considérant les impacts négatifs que peut avoir la propagation du COVID-19 sur le système financier et l’économie en général, la Banque de la République d’Haïti (BRH) a mis en place un ensemble de mesures impliquant les institutions financières et visant à atténuer la dégradation des conditions de vie de la population :

    1. La réduction des taux directeurs de la BRH, ce qui devrait entrainer la baisse des taux d’intérêt sur les prêts ;
    2. La diminution des coefficients de réserves obligatoires en vue de rendre moins couteuse pour les banques la captation des ressources et l’octroi de crédits ;
    3. La baisse du taux de refinancement de la BRH pour diminuer le cout d’accès à la liquidité ;
    4. L’allègement des conditions de remboursement des prêts de la clientèle pendant une période de trois (3) mois ;
    5. La renonciation par la BRH des frais relatifs aux virements interbancaires (SPIH) en vue de réduire les couts de transactions pour la clientèle ;
    6. Le relèvement des limites de transactions effectuées à travers les services de paiement mobiles.

    La BRH en profite pour encourager la population à faire usage des autres moyens de paiement comme les cartes de paiement, les virements interbancaires, les transactions en ligne et les services financiers mobiles. Ces différentes mesures prises par la BRH entreront en vigueur à partir du lundi 23 mars 2020.

    Moratoire de 3 mois sur les prêts

    Les institutions financières son tenues d’accorder un moratoire de trois (3) mois, à compter du 1er avril au 30 juin 2020, à tout débiteur du système qui souhaite en bénéficier. Au cours de cette période, seulement le paiement des intérêts sur les créances sera exigé.

    Restructuration et provisionnement

    D’un commun accord avec leurs clients, les institutions financières peuvent procéder à la redéfinition des modalités d’un prêt lorsque la situation financière de ces clients se détériore. Pour un prêt ainsi restructuré, les institutions financières sont autorisées, pour une période d’un an :

    • à ne pas constituer de provisions spécifiques sur les prêts sains au 31 mars 2020 ;
    • à constituer des provisions spécifiques de 5% sur tous les prêts qui étaient sains au 30 septembre 2019, conformément a la circulaire No 87* sur la classification des prêts et la constitution de provisions pour créances douteuses.

    Autres mesures

    Pendant la période du moratoire :

    • Toutes les créances sont exonérées de frais de retard y compris celles sur les cartes de crédit ;
    • Les réalisations de garanties sur les prêts hypothécaires sont suspendues ;
    • Les transmissions des données au Bureau d’information sur le Crédit (BIC) sont suspendues pour les mois de mars, d’avril, de mai et de juin 2020.

    Modification des taux d’intérêt (effective à compter du vendredi 20 mars 2020)

    La Banque de la République d’Haïti avise toutes les institutions bancaires et non bancaires que les taux d’intérêt sur les Bons BRH, exprimés en base annuelle, sont modifiés comme suit :

    Maturité Taux
    7 jours 4%
    28 jours 6%
    91 jours 10%
    Taux de mise en pension des Bons BRH 17%

    Coefficients de réserves obligatoires sur les passifs

    Passifs en Gourdes Passifs en Monnaies Etrangères
    Banques Commerciales 40% 51%
    Banques d’Epargne et de Logement 28.5% 39.50%
    Filiales non bancaires 40% 51%

    Taux de constitution des Réserves sur Passifs en Monnaies Etrangères

    En Gourdes En Monnaies Etrangères
    12.5% 87.5%

    *Télécharger la circulaire No 87

  • Les achats de panique et le marché noir conduisent à l’inflation alimentaire en Haïti

    Alors que le nombre de cas confirmés de coronavirus augmente dans le monde et que les États et les pays mettent en œuvre des mesures de confinement d’urgence favorisant la distanciation sociale pour ralentir la propagation du coronavirus, ils alimentent les incertitudes qui créent ce que l’on appelle les «achats de panique». En conséquence, les étagères des magasins se vident plus rapidement qu’elles ne peuvent être réapprovisionnées.

    Les consommateurs du monde entier ont fait la queue dans les supermarchés ces dernières semaines pour s’approvisionner en articles allant des désinfectants pour les mains au papier hygiénique en passant par le riz. Selon la FAO, les achats de panique dus à la pandémie de coronavirus pourraient enflammer l’inflation alimentaire mondiale, même s’il existe de nombreuses réserves de céréales de base et d’oléagineux dans les principaux pays exportateurs.

    Le riz est une partie importante de l’alimentation haïtienne. Par habitant, Haïti consomme environ 115 livres par an et les prix devraient s’étendre bien après la disparition de la situation COVID-19, car le déficit de la production de riz devrait se poursuivre en 2020.

    Sur le marché international, les contrats à terme sur le riz ont renoncé à certains gains en mars à la suite d’une débâcle provoquée par le coronavirus sur les marchés mondiaux des produits de base. Cependant, les changements climatiques tels que les sécheresses, les inondations et les conditions météorologiques irrégulières ont causé des dommages importants aux cultures de riz dans les principaux pays producteurs tels que la Thaïlande et le Vietnam, faisant grimper les prix.

    Au Vietnam, le prix du riz a atteint son plus haut niveau depuis novembre 2018, la demande intérieure étant forte, les familles se précipitant pour stocker du riz en prévision de la nouvelle propagation du nouveau coronavirus. Les cours du riz aux États-Unis sont passés à 615 $ / tonne début mars, contre environ 560 $ fin décembre suite au resserrement de l’offre.

    Sur le marché local, en particulier à Port-au-Prince et dans les zones métropolitaines, les gens ont du mal à acquérir les produits de première nécessité, dont le riz. Les détaillants sont accusés de marché noir car ils augmentent les prix des marchandises à un niveau excessivement injuste, profitant d’une situation horrible dans un pays où les gens ont du mal à survivre même en temps normal.

    Pour limiter cette pratique, le Ministère du Commerce et de l’Industrie prévient tous les commerçants qu’il leur est strictement interdit de profiter de la situation de panique provoquée par l’intrusion de COVID19 dans le pays pour pratiquer la spéculation illicite, c’est-à-dire le «marché noir».

  • Projet d’Assistance Alimentaire (KR) 2018

    La cérémonie de remise du don relatif au projet d’Assistance Alimentaire (KR) 2018 s’est déroulée le 7 février 2020 au Port Lafiteau, Port-au-Prince, en présence de Monsieur MIZUNO Mitsuaki, Ambassadeur du Japon en Haïti et M. Fils-Aimé Ignace SAINT FLEUR, Directeur Général du Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD).

    Cette cérémonie résulte de l’accord de coopération dont l’échange de notes a été signé le 11 mars 2019 entre les deux Gouvernements. Conformément à cet accord, le Gouvernement du Japon vient de mettre à disposition du Gouvernement haïtien à titre de don, un montant total de quatre cent millions de Yen japonais (¥400.000.000) soit environ trois millions six cent cinquante mille dollars américains (USD 3.650.000), sous forme d’approvisionnement de riz dont la quantité s’élève à environ 6,400 tonnes métriques (40% du riz japonais et 60% du riz américain).

    Vu la conjoncture économique difficile actuelle en Haïti, un pays ou le riz occupe une part importante dans le panier et la culture alimentaires des ménages, ce don contribuera à stabiliser les prix et permettra d’améliorer l’accès à la nourriture de base sur le marché local. Cet aspect de la coopération nippo-haïtienne remonte à 1986 et ne se limite pas uniquement à l’approvisionnement de riz.

    Le Gouvernement haïtien va mettre les fonds générés par la vente de riz en réserve en tant que Fond de Contrepartie qui seront utilisés par la suite à financer des projets sociaux planifiés et effectués par le Gouvernement haïtien en accord avec le Gouvernement japonais. D’ailleurs plusieurs chantiers finalisés ou en cours en Haïti dans des secteurs éducatifs et sanitaires ont été financés grâce aux fonds générés par le programme KR.

    Il est important de souligner que ce geste du peuple japonais au peuple haïtien comporte deux aspects qui se complètent. Il témoigne d’une part un soutien conjoncturel à travers cette aide alimentaire à court terme, et d’autre part, il favorisera un appui structurel visant à accompagner le peuple haïtien sur la route du développement durable à moyen et long terme.

    Ambassade du Japon en Haïti

  • Déclaration à la presse du Conseil de sécurité sur Haïti du 8 janvier 2020

    Le communiqué de presse du Conseil de sécurité suivant a été publié aujourd’hui par le Président du Conseil, Dang Dinh Quy (Viet Nam):

    Les membres du Conseil de sécurité se sont déclarés préoccupés par l’impasse politique en cours en Haïti. Ils ont réitéré la nécessité immédiate pour les parties prenantes d’Haïti d’engager un dialogue ouvert et inclusif pour former un gouvernement qui réponde sans plus tarder aux besoins du peuple haïtien.

    Les membres du Conseil de sécurité ont pris note des efforts en cours du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) et du rôle de bons offices du Représentant spécial du Secrétaire général pour Haïti. Ils ont souligné la nécessité pour toutes les parties prenantes de continuer à saisir cette opportunité et d’agir rapidement.

    Les membres du Conseil de sécurité ont souligné la nécessité urgente de remédier à la détérioration des conditions humanitaires en Haïti par une action coordonnée du Gouvernement haïtien, des Nations Unies et de la communauté internationale.

    Les membres du Conseil de sécurité ont rappelé la nécessité pour le Gouvernement haïtien de s’attaquer aux causes sous-jacentes de l’instabilité et de la pauvreté dans le pays. Ils ont exhorté toutes les parties prenantes à s’abstenir de toute violence et à résoudre les différends par des moyens pacifiques. Ils ont souligné l’importance de veiller à ce que les auteurs soient tenus pour responsables et de rendre justice aux victimes des récents pics de violence, en particulier les événements violents des 13 et 14 novembre 2018 à La Saline et du 4 au 7 novembre 2019 à Bel Air.

    Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur engagement à travailler avec Haïti pour un avenir démocratique, pacifique et sûr.

  • Haïti: une anocratie pas une démocratie

    English Français

    • Aujourd’hui, 4 milliards sur 7 milliards de personnes vivent en démocratie
    • La plupart des pays des Amériques sont des démocraties et 5 ne le sont pas ; Cuba, Haïti, le Venezuela, l’Équateur et le Suriname.
    • En 2018, il y avait 99 démocraties et 80 autocraties dans le monde

    Une démocratie est un système politique doté d’institutions permettant aux citoyens d’exprimer leurs préférences politiques, limitant le pouvoir de l’exécutif et garantissant les libertés civiles.

    Dans une autocratie, les préférences politiques ne peuvent être exprimées et les libertés civiles ne sont pas garanties aux citoyens. La Chine et Cuba sont des exemples de régimes autocratiques.

    L’anocratie est un système politique qui n’est ni pleinement démocratique ni complètement autocratique. Dans une anocratie fermée, les concurrents sont choisis parmi l’élite. Dans une anocratie ouverte, d’autres sont également en concurrence. Les régimes anocratiques sont souvent vulnérables à l’instabilité politique. Haïti est un exemple d’anocratie.

    Les pays sont classés sur une échelle allant de -10 (autocratie totale) à 10 (démocratie complète). Les anocraties sont celles qui se situent entre -5 et 5. La plupart des pays des Amériques sont des démocraties et 5 ne le sont pas. À -7 sur l’échelle, Cuba est une autocratie. Haïti est considéré comme une anocratie sur la base de son score de 0. Les autres anocraties de la région sont le Venezuela avec un score de 4 sur l’échelle, l’Équateur et le Suriname se sont retrouvés à 5.

    Les États-Unis d’Amérique sont la plus ancienne démocratie du monde. Sa constitution a été adoptée en 1788 et constitue le premier plan directeur mondial pour une démocratie moderne. George Washington fut élu président sans opposition en 1789.

    Au XIXe siècle, la majeure partie de la population mondiale vivait dans des empires coloniaux, des autocraties ou des anocraties. À la fin du 19e siècle, les démocraties ont connu une expansion limitée. Cette expansion se poursuit à la fin de la Première Guerre mondiale, qui a entraîné la naissance de nombreuses démocraties. Cependant, dans les années 1930, beaucoup de ces jeunes démocraties sont redevenues autocratiques.

    Après la Seconde Guerre mondiale, le nombre de démocraties a recommencé à augmenter. Mais c’est la chute du rideau de fer vers 1989 qui a entraîné une augmentation plus spectaculaire du nombre de démocraties. Le rideau de fer est une barrière imaginaire séparant l’ancien bloc soviétique et l’occident avant le déclin du communisme. Depuis lors, la proportion de la population mondiale vivant dans des démocraties a connu une tendance générale à la hausse. En 2018, 99 pays dans le monde étaient des démocraties et 80 des autocraties.

    Les 25 plus anciennes démocraties du monde (2019)

    PaysDémocratique depuisAge de la démocratie
    1Etats-Unis1789230
    2Suisse1848171
    3Nouvelle-Zélande1857162
    4Canada1867152
    5ROYAUME-UNI.1885134
    6Luxembourg1890129
    7Belgique1894125
    8Les Pays-Bas1897122
    9Norvège1900119
    10Australie1901118
    11Denmrk1901118
    12Suède1911108
    13Findland1917102
    14Islande1918101
    15Irlande192297
    16Saint Marin194574
    17Autria194673
    18France194673
    19Italie194673
    20Israël194871
    21Costa Rica194970
    22Inde195069
    23Japon195267
    24Colombie195861
    25Jamaïque196257
    HaïtiPas une démocratie
    Source: POLITICAL REGIME (OWID BASED ON POLITY IV AND WIMMER & MIN)

    Jesifra & Emeline Michel à Boston
    Jesifra & Emeline Michel à Boston

    Concert & Comédie le 1er Déc.

    For info or reservation: 617-201-0321

    English Français

    Haiti: an Anocracy not a Democracy

    • Today, 4 billion out of 7 billion people live in a democracy
    • Most countries in the Americas are democracies and 5 are not; Cuba, Haiti, Venezuela, Ecuador and Suriname.
    • In 2018, there were 99 democracies and 80 autocracies in the world

    A democracy is a political system with institutions that allow citizens to express their political preferences, limiting the power of the executive and guaranteeing civil liberties.

    In an autocracy, political preferences cannot be expressed, and civil liberties are not guaranteed to citizens. China and Cuba are examples of autocratic regimes.

    Anocracy is a political system that is neither fully democratic nor completely autocratic. In a closed anocracy, competitors are chosen from the elite. In an open anocracy, others are also competing. Anocratic regimes are often vulnerable to political instability. Haiti is an example of anocracy.

    Countries are ranked on a scale from -10 (total autocracy) to 10 (full democracy). Anocracies are those between -5 and 5. Most countries in the Americas are democracies and 5 are not. At -7 on the scale, Cuba is an autocracy. Haiti is considered an anocracy based on its score of 0. The other anocracies of the region are Venezuela with a score of 4 on the scale, Ecuador and Suriname were found at 5.

    The United States of America is the oldest democracy in the world. Its constitution was adopted in 1788 and constitutes the first global master plan for a modern democracy. George Washington was elected president without opposition in 1789.

    In the nineteenth century, most of the world’s population lived in colonial empires, autocracies or anocracies. In the late 19th century, democracies experienced limited expansion. This expansion continued at the end of the First World War, which led to the birth of many democracies. However, in the 1930s, many of these young democracies became autocratic again.

    After the Second World War, the number of democracies began to increase again. But it was the fall of the Iron Curtain in 1989 that led to a more dramatic increase in the number of democracies. The Iron Curtain is an imaginary barrier separating the former Soviet bloc and the West before the decline of communism. Since then, the proportion of the world’s population living in democracies has been on a generally rising trend. In 2018, 99 countries in the world were democracies and 80 were autocracies.

    PaysDémocratique depuisAge de la démocratie
    1Etats-Unis1789230
    2Suisse1848171
    3Nouvelle-Zélande1857162
    4Canada1867152
    5ROYAUME-UNI.1885134
    6Luxembourg1890129
    7Belgique1894125
    8Les Pays-Bas1897122
    9Norvège1900119
    10Australie1901118
    11Denmrk1901118
    12Suède1911108
    13Findland1917102
    14Islande1918101
    15Irlande192297
    16Saint Marin194574
    17Autria194673
    18France194673
    19Italie194673
    20Israël194871
    21Costa Rica194970
    22Inde195069
    23Japon195267
    24Colombie195861
    25Jamaïque196257
    HaïtiPas une démocratie
    Source: POLITICAL REGIME (OWID BASED ON POLITY IV AND WIMMER & MIN)

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  • Facilité à faire des affaires: Haiti au 179e rang sur 190

    Avec un score de 40,7 sur 100, Haïti est classée 179 sur 190 dans le rapport Doing Business 2020. L’année dernière, elle s’était classée au 182e rang, ce qui signifie qu’elle a gagné deux places. Le rapport Doing Business 2020 analyse les réglementations de 190 économies dans 12 domaines afin d’évaluer le climat des affaires à travers le monde. Dix de ces indicateurs ont été utilisés pour estimer le score de facilité à faire des affaires cette année.

    Depuis sa création en 2003, les rapports annuels de Doing Business examinent les réglementations qui renforcent l’activité des entreprises et celles qui la contraignent. Il classe les pays en fonction de conditions pour que les entreprises démarrent et fonctionnent. Les gouvernements du monde entier se sont inspirés de ces études pour entreprendre des réformes visant à améliorer le climat des affaires, en mettant l’accent sur une croissance économique durable.

    Le classement d’Haïti s’est détérioré au fil des ans. La meilleure année d’Haïti était en 2009 quand le pays s’est classé 151ème. Ce type de classement est vital pour l’image du pays qui souffre d’une trop grande quantité d’obstacles dans la conduite des affaires.

    Alors que Haïti a obtenu un crédit pour l’amélioration de l’accès à l’information sur le crédit en élargissant la couverture du bureau de crédit, il se situait moins bien dans le Rapport sur la facilité à faire des affaires, en grande partie à cause de la difficulté accrue à créer une entreprise. Cela inclut les procédures, les délais, les coûts et le capital minimum versé pour créer une société.

    A l’invitation de la Commission Economie, Finances et Budget de la Chambre des Députés, le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Dr Pierre Marie DU MÉNY, avait déposé, le mardi 2 mai 2017, plusieurs projets de loi sur les affaires visant à faciliter et moderniser le développement et le fonctionnement des entreprises, en augmentant leur capacité de production et en garantissant protection des investisseurs et du créancier.

    Outre les réformes économiques visant à rendre Haïti plus compétitive en termes de facilité des affaires, la stabilité politique est importante pour renforcer les institutions chargées de mener à bien les réformes.

    Doing Business couvre les domaines clés qui affectent l’environnement des entreprises. Entre autres, celles-ci incluent des facteurs clés tels que la création d’entreprise, la gestion des permis, l’accès à l’électricité, le crédit, l’exécution des contrats et le commerce transfrontalier.

    La Nouvelle-Zélande arrive en tête de la liste des 190 pays où il est facile à faire des affaires, suivie de Singapour, de Hong Kong, du Danemark et de la République de la Corée. Les États-Unis se classent au sixième rang, gagnant deux places, et la Chine était particulièrement dynamique sautant à la 31ème place à partir de la 46ème par rapport à l’année dernière. La République dominicaine, pays voisin d’Haïti, occupe le 115e rang, perdant 13 places. Haïti enregistre un score de 40,7, bien inférieur à celui de ses pairs dans la catégorie des pays à faible revenu (47,7% en moyenne).

    Les trois choses qui se démarquent cette année sont les suivantes :

    1. Dans le monde entier, 115 économies ont facilité les affaires.

    2. Les économies ayant connu l’amélioration la plus notable dans Doing Business 2020 sont l’Arabie saoudite, la Jordanie, le Togo, Bahreïn, le Tadjikistan, le Pakistan, le Koweït, la Chine, l’Inde et le Nigéria.

    3. Plusieurs des économies les moins bien classées se réforment activement pour créer un meilleur climat des affaires. Selon le rapport, le Togo représente une lueur d’espoir en Afrique subsaharienne. L’Afrique subsaharienne reste l’une des régions les moins performantes sur le plan de la facilité à faire des affaires avec un score moyen de 51,8.

    Le rapport suggère que les économies de l’Afrique subsaharienne et de l’Amérique latine et des Caraïbes restent à la traîne en termes de réformes. Seules deux économies d’Afrique subsaharienne, le Rwanda (38 ème) et le Togo (97ème) se classent parmi les 50 premières pour la facilité de faire des affaires; aucune économie d’Amérique latine ne se classe dans ce groupe.

    Classement sur les paramètres de Doing Business

    Paramètres 2018 2019 2020
    Création
    d’entreprise
    189 180 189
    L’octroi
    de permis de construire
    177 142 179
    Accès à
    l’électricité
    138 181 147
    Enregistrement
    des actifs
    180 178 182
    Accès au
    crédit
    177 188 144
    Protection
    des actionnaires minoritaires
    188 147 183
    Paiement
    des taxes et impôts
    147 86 149
    Transactions
    transfrontalières
    77 124 85
    L’exécution
    des contrats
    125 168 127
    Règlement
    de l’insolvabilité
    168 0 168
  • Le gouvernement haïtien a annoncé la suspension de tous les paiements liés aux contrats signés entre l’État haïtien et les firmes Sogener, E-Power S.A. et Haytrac.

    Dispositions prises en Conseil des Ministres en rapport aux contrats de fourniture d’électricité à l’Etat haïtien

    Port-au-Prince, mercredi 23 Octobre 2019 : Le Bureau du Secrétaire d’Etat à la Communication, dans l’objectif d’informer la population haïtienne de toutes les décisions prises au plus haut sommet de l’Etat visant à redresser la barque nationale, a l’avantage de faire part des dispositions prises ce mercredi 23 Octobre 2019 en Conseil des Ministres.

    1- Le Ministère de l’Economie et des Finances est instruit de suspendre les paiements de toutes valeurs en rapport avec l’exécution des contrats d’énergie électrique signés entre l’Etat haïtien et les firmes Sogener, E-Power S.A. et Haytrac.

    2- Le Ministère de l’Economie et des Finances est instruit de régler tous les différends qui pourront être soulevés avec les acteurs du secteur de l’énégie durant tout le processus;

    3- Le Ministère des Travaux publics, Transports et Communications est instruit de procéder au transfert à l’Electricité d’Haïti (Ed’H) de toutes les centrales électriques appartenant à l’Etat;

    4- Le Ministère de la Justice et de la Sécurité publique est instruit de procéder à la sécurisation de toutes les centrales du pays;

    5- Le Ministère de la Justice et de la Sécurité publique et le Ministère de l’Economie et des Finances sont instruits, chacun en ce qui le concerne, d’obtenir la mise en mouvement de l’action publique contre tous ceux qui sont coupables de dilapidation de deniers publics dans le cadre de ces contrats, la restitution des montants surfacturés à l’Etat et la réparation de tous préjudices causés à l’Etat dans le cadre de l’exécution des contrats de fourniture d’électricité passés entre l’Etat et les compagnies citées plus haut.

    MCC Communication Haïti