Category: International

  • Première série de sanctions de Biden contre la Russie

    Le monde est au bord des incertitudes géopolitiques. Mardi, Biden a annoncé des sanctions qui toucheraient l’économie russe. Le président américain a déclaré que la Russie avait lancé une invasion de l’Ukraine — une décision qu’il qualifie de « violation flagrante du droit international ».

    Lundi, Vladimir Poutine a reconnu deux républiques sécessionnistes du sud-est de l’Ukraine comme des États indépendants. Il a envoyé des troupes, ostensiblement en tant que « gardiens de la paix » — faisant craindre une invasion à grande échelle. CNN a rapporté que la Russie compte actuellement 190 000 soldats déployés aux frontières nord et est de l’Ukraine, soit près de la moitié de l’armée nationale.

    Le parlement russe a également approuvé la demande du président Vladimir Poutine d’utiliser la force militaire à l’extérieur du pays. Cette décision a officialisé le déploiement de troupes russes dans les régions séparatistes de l’est de l’Ukraine, Donetsk et Louhansk a rapporté mardi l’agence de presse officielle TASS.

    Washington a décrit les actions du Kremlin comme une invasion, et les dirigeants européens ont déclaré que les troupes russes avaient commencé à se déplacer dans l’est de l’Ukraine. Cela a poussé les États-Unis à imposer des sanctions à la Russie et à déplacer du matériel et environ 90 000 soldats américains déjà basés en Europe. De plus, le secrétaire d’État Antony Blinken annule la rencontre de jeudi avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov au sujet de l’invasion.

    L’escalade de Poutine laisse la Chine face à un exercice d’équilibre délicat. « Toutes les parties doivent faire preuve de retenue et éviter toute action susceptible d’alimenter les tensions », a déclaré lundi soir l’ambassadeur Zhang Jun. Cette remarque, qui fait partie d’une déclaration en six phrases, contraste avec une longue déclaration conjointe plus tôt ce mois-ci après la première rencontre en personne de Poutine avec Xi Jinping en deux ans.

    L’annonce des sanctions du président Joe Biden intervient quelques heures après que l’Allemagne a interrompu la certification d’un pipeline de la mer Baltique, vitale pour l’industrie énergétique russe. Sans cela, le géant pétrolier russe Gazprom pourrait perdre jusqu’à 15 milliards de dollars par an.

    Les sanctions américaines incluent deux banques publiques, la dette souveraine russe et les élites russes et les membres de leur famille. Le Royaume-Uni impose des sanctions à cinq banques, gelant des avoirs individuels. Le gouvernement britannique pourrait également retirer les visas de certains citoyens russes influents ayant des liens avec Poutine qui ont afflué à Londres au cours des trois dernières décennies. L’UE a également proposé des sanctions contre trois banques russes, limitant l’accès de la Russie aux financements de l’UE.

    Le président américain a déclaré que les sanctions étaient la première étape et seraient augmentées si la Russie poursuivait son agression. Cependant, ces mesures se sont arrêtées avant les mesures dévastatrices que les États-Unis et leurs alliés ont menacées. Alors que certains républicains n’ont pas perdu de temps à critiquer les nouvelles sanctions de Biden comme étant trop peu, trop tard, les principaux démocrates soutiennent la décision de Biden.

    Pendant ce temps, les observateurs du monde entier sont nerveux face à une éventuelle guerre terrestre qui pourrait déstabiliser l’économie mondiale et créer une crise humanitaire. Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni tard lundi en session d’urgence, de nombreux membres condamnant les actions du Kremlin.

  • La Jamaïque émettra sa monnaie numérique cette année

    Selon une annonce du Premier ministre Jamaïcain Andrew Holness, la Banque de Jamaïque (BOJ) prévoit de « émettre » sa monnaie numérique de banque centrale (MNBC) après le succès du projet pilote du pays l’année dernière.

    La Banque centrale Jamaïcaine avait promis d’entamer la phase pratique du déploiement initial de son projet de monnaie numérique en collaboration avec les institutions financières du pays.

    Le Premier ministre a fait l’annonce sur tweeter à propos de la MNBC le 10 février lorsqu’il a déclaré : « la Banque de la Jamaïque émettra son propre dollar jamaïcain numérique en 2022 après un projet pilote réussi en 2021 ».

    La Jamaïque avait choisi eCurrency Mint comme partenaire pour émettre sa monnaie numérique. eCurrency est une société de cryptographie Irlandaise et est devenue partenaire de la BOJ.

    Les cryptomonnaies ont gagné en popularité au cours des dernières années. Près de 100 pays, dont Haïti, évaluent activement les monnaies numériques des banques centrales, et certains ont déjà commencé à les déployer.

    Cette hausse a également attiré l’attention des banquiers centraux du monde, car la crainte que la croissance des concurrents numériques ne sape la monnaie fiduciaire locale.

  • « Convoi de la liberté » a secoué la politique canadienne

    Deux semaines après le début d’une manifestation appelant à la suppression des mesures pandémiques du pays, le convoi de la liberté des camionneurs a secoué la politique canadienne peu habituée à des manifestations aussi importantes, longues et perturbatrices. Les manifestants appellent les gouvernements à annuler les politiques de Covid-19 exigeant que les individus soient complètement vaccinés pour entrer dans les restaurants et les gymnases ou monter à bord des avions et des trains, entre autres mesures de santé pandémiques.

    Les manifestations du convoi de la liberté ont interrompu la circulation dans les deux sens sur le passage frontalier terrestre international le plus achalandé d’Amérique du Nord, menaçant d’étendre et de perturber le commerce entre les États-Unis et le Canada. Le pont Ambassador, un corridor de 1,6 mille qui relie Détroit à Windsor, en Ontario, a été temporairement fermé tard lundi soir, provoquant de longues interruptions de trafic le long de la travée du côté de Détroit.

    Les constructeurs automobiles ont commencé à sentir la chaleur alors qu’un blocus par des chauffeurs routiers a coupé d’importantes lignes d’approvisionnement à travers la frontière canado-américaine. Ford, Honda et Toyota ont tous été contraints d’arrêter la production dans certaines usines canadiennes.

    En Alaska, un État américain partageant des frontières avec le Canada, plus de 100 camionneurs se sont mobilisés pour soutenir leurs homologues canadiens en parcourant les 10 milles d’Anchorage à Eagle River, a rapporté l’Anchorage Daily News.

    Les camionneurs canadiens qui protestent contre les règles de Covid ont également attiré l’attention de personnalités de droite aux États-Unis et en Europe. Le mouvement a inspiré des manifestations contre le mandat de vaccination et réclamant la levée du pass vaccinal de New York à Paris. De nombreux républicains américains ont fait des commentaires soutenant les manifestations.

    Les autorités canadiennes ont mis en garde contre « l’ingérence étrangère » alors que les républicains américains soutiennent le « convoi de la liberté ». Un tel soutien vient d’éminents républicains, dont l’ancien président Donald Trump qui a qualifié le Premier ministre canadien Justin Trudeau de « fou d’extrême gauche qui a » détruit le Canada avec des mandats COVID insensés ».

    Les autorités ont sous-estimé l’ampleur de l’organisation et du financement de la cause du convoi de la liberté. Des légions de manifestants qui ont convergé vers le centre-ville de la Colline du Parlement avaient reçu un soutien via une page GoFundMe créée par les organisateurs du convoi qui a recueilli plus de 10 millions de dollars canadiens. La société a fermé la page vendredi, citant des rapports de police faisant état de violences liées aux manifestations. Pourtant, environ 1 million de dollars avaient déjà été déboursés.

    Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a déclaré qu’il enquêterait sur GoFundMe pour avoir gelé les dons des manifestants. D’autres républicains de premier plan, comme le procureur général du Texas Ken Paxton, se sont plaints que GoFundMe rembourserait des millions de dollars collectés par des manifestants sur le site de financement participatif.

    Dans la rue devant la Colline du Parlement, des milliers de personnes brandissent des pancartes allant de « plus de mandats » et « liberté de choix » à « truck you, Trudeau ». Certains ont comparé les mandats de vaccination au fascisme. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a réagi aux manifestants lors d’un débat d’urgence au Parlement. « Des individus tentent de bloquer notre économie, notre démocratie et la vie quotidienne de nos concitoyens », a déclaré Trudeau.

    La police, qui tente de réprimer les manifestations, a saisi plus de 500 véhicules et arrêté des dizaines de manifestants. Les autorités ont averti que ceux qui soutiennent les camionneurs avec du gaz pourraient être arrêtés.

    Deux semaines après le début d’une manifestation qui a secoué la politique canadienne, le chef de la police d’Ottawa, Peter Sloly, a qualifié la manifestation de « manifestation sans précédent au Canada ». Il a reconnu que les autorités n’avaient pas planifié de manière adéquate. Pendant ce temps, frustrés par la paralysie du quartier des affaires de la capitale canadienne, certains habitants appellent à des actions contre les participants.

  • Flambée de l’inflation dans la zone euro et au Royaume-Uni

    L’inflation dans la zone euro a augmenté plus rapidement que prévu en janvier, mettant davantage de pression sur la Banque centrale européenne pour qu’elle réduise ses mesures de relance contre la pandémie plus rapidement que prévu. Les prix à la consommation ont bondi de 5,1 % par rapport à il y a un an, contre 5 % en décembre. L’inflation a ralenti en Allemagne et en France, mais a été poussée à la hausse par la flambée des coûts de l’énergie dans l’ensemble du bloc.

    Parmi les principales composantes de l’inflation de la zone euro, l’énergie a enregistré le taux annuel le plus élevé en janvier. La hausse des prix de l’énergie est estimée à 28,6 %, contre 25,9 % en décembre. Viennent ensuite l’alimentation, alcool & tabac (3,6 %, contre 3,2 % en décembre), les services (2,4 %, stable par rapport à décembre) et les biens industriels hors énergie (2,3 %, contre 2,9 % en décembre).

    Selon le Fonds Monétaire international (FMI), les cours au comptant du gaz naturel ont plus que quadruplé pour atteindre des niveaux records en Europe et en Asie. L’envolée des prix du gaz naturel a des répercussions sur les marchés mondiaux de l’énergie ainsi que sur d’autres secteurs économiques, depuis la production industrielle jusqu’à la distribution de services.

    Au Royaume-Uni, l’inflation monte en flèche. L’inflation a bondi à 5,4 % — son plus haut niveau en près de trois décennies — en raison de la hausse du coût des vêtements, de la nourriture et des chaussures. La banque centrale s’attend à ce qu’il atteigne plus de 7 % d’ici le printemps 2022. Les décideurs politiques s’inquiètent de plus en plus des prix qui deviennent incontrôlables.

    La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé qu’elle maintiendrait ses taux d’intérêt à court terme inchangés, malgré les pressions liées à la hausse de l’inflation. La Banque d’Angleterre (BOE) a également annoncé sa politique de taux d’intérêt, augmentant le taux d’intérêt du Royaume-Uni pour la deuxième fois en moins de trois mois.

    La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a noté que par rapport aux attentes de la banque en décembre, « les risques pesant sur les perspectives d’inflation sont orientés à la hausse, en particulier à court terme ». Elle a refusé de répéter sa déclaration précédente selon laquelle une hausse des taux d’intérêt était « improbable » cette année. La livre et l’euro se sont appréciés face au dollar suite aux annonces.

    Inflation de la zone euro en hausse à 5,1 %

    Taux d’inflation annuels (%) mesurés à partir des Indices des Prix à la Consommation Harmonisés (IPCH).

    Jan 21Nov 21Dec 21Jan 22
    Belgique0.67.16.68.5e
    Allemagne1.66.05.75.1e
    Estonie0.38.612.011.7e
    Irlande-0.15.45.75.0e
    Grèce-2.44.04.45.5e
    Espagne0.45.56.66.1e
    La France0.83.43.43.3e
    Italie0.73.94.25.3e
    Chypre-0.84.74.85.2e
    Lettonie-0.57.47.97.7e
    Lituanie0.29.310.712.2e
    Luxembourg1.16.35.44.6e
    Malte0.22.42.63.8e
    Pays-Bas1.65.96.47.6e
    L’Autriche1.14.13.84.6e
    le Portugal0.22.62.83.4e
    Slovénie-0.94.95.1:
    Slovaquie0.74.85.18.5e
    Finlande1.03.53.23.4e

    Source des données : Eurostat

    e estimation

  • Différend commercial : L’EU porte plainte contre la Chine devant l’OMC

    L’UE a déposé une plainte auprès de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) contre la Chine pour le traitement réservé par cette dernière à la Lituanie. En décembre, la Chine a commencé à bloquer les produits lituaniens après que la Lituanie a autorisé Taïwan — sur lequel la Chine revendique la souveraineté — à ouvrir un bureau diplomatique à Vilnius, la capitale. Les exportations lituaniennes vers la Chine ont subi un effondrement quasi total depuis le début du différend.

    Le 18 novembre 2021, Taïwan, qui entretient des relations diplomatiques officielles avec seulement 15 pays, a ouvert un bureau de représentation, une ambassade de facto dans la capitale lituanienne de Vilnius. Taïwan a annoncé également qu’il créerait un fonds de 200 millions de dollars pour investir en Lituanie alors qu’il tente de repousser les pressions diplomatiques et commerciales chinoises sur l’État balte.

    Cette décision a provoqué une réprimande féroce de la part de la Chine. Elle a dégradé ses relations diplomatiques avec l’État balte et y a suspendu les services consulaires. Pékin a retiré son ambassadeur en Lituanie et a demandé à Vilnius de faire de même, ce qu’il a finalement fait. Par ailleurs, un sondage réalisé pour le ministère des Affaires étrangères et divulgué aux médias locaux le mois dernier révèle que le gouvernement lituanien était sous la pression du public en raison de sa position de soutien envers Taïwan.

    La Lituanie a demandé le soutien commercial des États-Unis. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est entretenu avec le ministre lituanien des Affaires étrangères Gabrielius Landsbergis en août et a convenu d’une « action bilatérale coordonnée » pour aider le pays à résister aux pressions de la Chine. La Lituanie a signé le 23 novembre un accord de crédit à l’exportation de 600 millions de dollars avec l’Export-Import Bank des États-Unis.

    Depuis le début du différend, les exportations lituaniennes vers la Chine ont subi un effondrement quasi total. Les données douanières du gouvernement chinois ont montré que les expéditions de la Lituanie vers la Chine avaient chuté de plus de 90 % par rapport à l’année précédente. Cependant, entre octobre 2020 et octobre 2021, les exportations de la Chine avaient augmenté de 87,8 M$ (84,1 %) passant de 104 M$ à 192 M$, et les importations avaient augmenté de 17,3 M$ (75,3 %) passant de 23 M$ à 40,3 M$.

    La Lituanie, qui est membre de l’OMC depuis le 31 mai 2001 et État membre de l’Union européenne depuis le 1er mai 2004, a demandé à la Commission européenne « de s’impliquer et de défendre les intérêts de la Lituanie » pour protester contre les obstacles au commerce imposés par Pékin qui considère Taïwan autonome comme son territoire sans aucun droit en tant qu’État.

  • Coup d’État militaire au Burkina Faso : le dernier d’une série de coups en Afrique

    Lundi, les chefs militaires du Burkina Faso ont annoncé qu’ils avaient pris le contrôle du pays, suspendant la constitution, fermant les frontières et mettant fin à une période de confusion. Pas plus tard que dimanche soir, les autorités gouvernementales ont affirmé qu’elles étaient toujours au pouvoir suite à une mutinerie de l’armée et à des informations faisant état de coups de feu dans plusieurs bases militaires.

    Le président Roch Kaboré a été arrêté et son gouvernement dissous. Ce coup d’État est le dernier d’une série de coups dans des pays africains, dont la Guinée, le Tchad, le Mali et le Soudan. L’un des derniers actes de M. Kaboré au pouvoir a été de refuser d’approuver l’utilisation de paramilitaires Russes sur son sol.

    Le Burkina Faso est une ancienne colonie française qui a souffert de sécheresses récurrentes et de coups d’État militaires. Le pays est désormais confronté à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières de la part de djihadistes liés à al-Qaïda et à l’État islamique. La confiance du public dans la gestion par le président de la crise sécuritaire a fortement chuté après une attaque dans le village septentrional de Solhan en juin 2021 faisant 100 morts.

    Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui a mené le coup d’État cette semaine a été promu pour superviser la sécurité dans la capitale Ouagadougou à la suite d’une attaque par des militants islamistes qui a tué 49 officiers militaires et quatre civils. Il a été rapporté que M. Damiba qui a étudié la criminologie en France avait tenté en vain de faire pression sur le président pour qu’il accepte l’aide de Moscou.

    Des centaines de personnes dans la capitale du Burkina Faso ont célébré leur prise du pouvoir par l’armée alors que les troubles faisaient suite à des mois de manifestations antigouvernementales exigeant la démission du président.

  • Wall Street a connu sa pire semaine depuis mars 2020

    Les principaux indices de Wall Street ont terminé en forte baisse vendredi, entraînant la chute des marchés boursiers américains pour la quatrième journée consécutive. Le Nasdaq, l’indice à forte composante technologique, a été particulièrement touché.

    L’indice composite Nasdaq a chuté de 7 % pour la semaine, sa pire baisse hebdomadaire depuis octobre 2020. Pour les indices boursiers de référence tels que le Dow Jones des industrielles et le S&P 500, un indice qui suit la performance des 500 principales sociétés américaines, c’était leur troisième semaine consécutive de perte.

    Les actions Netflix font partie des actions les moins performantes du S&P 500 perdant environ un tiers de leur valeur au cours de l’année écoulée en raison du ralentissement de la croissance des abonnés. Les actions des petites banques poursuivent leur baisse d’une semaine, menées par Huntington Bancshares (HBAN) suite à son rapport sur les gains.

    Quant aux contrats à terme sur le pétrole brut, ils sont également en baisse. Alors que le pétrole est en hausse de 13 % cette année, la matière première chute une deuxième journée pour s’établir en dessous de 85 dollars le baril. L’augmentation de l’offre de pétrole brut aux États-Unis a contribué à prolonger sa baisse par rapport au niveau le plus élevé depuis 2014. Les analystes, cependant, voient toujours le prix du pétrole augmenter, car rien n’a fondamentalement changé.

    La cryptomonnaie, un marché très volatil, connaît une vente massive. Le crypto le plus populaire, Bitcoin, a chuté à son plus bas niveau en cinq mois. Selon les données de l’échange de cryptomonnaie CoinMarketCap, le marché de la cryptomonnaie a perdu 150 milliards de dollars jeudi. La baisse s’explique en partie par la proposition de la banque centrale russe d’interdire l’utilisation et l’extraction de cryptomonnaie. Alors que le prix du Bitcoin a baissé de 10 % à moins de 39 000 de dollars, d’autres populaires cryptomonnaies telles que Ether, XRP et Solana se négocient également en baisse de pourcentages à deux chiffres.

    Par ailleurs, Ataman Ozyildirim, directeur principal de la recherche économique au Conference Board, a noté que le produit intérieur brut (PIB) ralentirait à 2,2 % (annualisé) au premier trimestre. Cependant, le PIB devrait bondir de 3,5 % pour l’ensemble de l’année, bien au-dessus des niveaux d’avant la pandémie.

  • La demande mondiale de pétrole a fait grimper les prix

    Les prix du pétrole brut ont atteint leur plus haut niveau en sept ans alors que les tensions en Europe et au Moyen-Orient menacent l’approvisionnement. Les prix des deux principales références, le Brent et le WTI, sont en hausse. Les contrats à terme de référence internationale pour le Brent brut ont augmenté de 2 % à plus de 88 dollarsle baril. Le prix du brut WTI, qui a gagné environ 55 % en 2021, se situe désormais autour de 87 dollars le baril. Les pétroles bruts d’Afrique, du Moyen-Orient et de Russie ont connu des hausses de prix importantes ces dernières semaines, ce qui suggère que la demande physique de pétrole est tendue à travers le monde, même face aux cas record de COVID dans la vague Omicron.

  • La croissance économique mondiale ralentira jusqu’en 2023

    Après une solide reprise économique mondiale tirée par une demande forte et un soutien politique important, les dernières prévisions de la Banque mondiale prévoient un ralentissement économique prononcé. L’économie mondiale a augmenté de 5,5 % en 2021 et devrait ralentir à 4,1 % en 2022. La croissance continuera de perdre de son élan en 2023 à 3,2 % en raison de la baisse de la demande et du retrait des soutiens macroéconomiques dans le contexte des risques COVID, des pressions inflationnistes, et des niveaux élevés de dettes souveraines.

    Alors que les économies avancées et émergentes devraient connaître un ralentissement économique, les deux groupes suivent des trajectoires différentes. Selon le directeur du Groupe des perspectives de la Banque mondiale, Ayhan Kose, les premiers reviendront au niveau de production d’avant la pandémie d’ici la fin de 2023. Les seconds auront un rendement inférieur de 4 % à ce qu’ils auraient eu sans la pandémie en termes de tendances. De plus, les économies émergentes ne disposent pas d’une marge de manœuvre suffisante pour réagir en cas de matérialisation d’un risque.

    La croissance dans les économies émergentes et en développement devrait ralentir à 4,6 % en 2022, alors que le soutien à la politique macroéconomique continue d’être retiré et que le rebond en Chine s’atténue. Le rythme de reprise dans ces économies devrait rester inégal, la production et les investissements restant bien en deçà des tendances prépandémiques dans de nombreuses économies, en particulier dans les petits États et ceux confrontés à des situations de fragilité et de conflit, comme Haïti.

    Dans les pays à faible revenu (PFR), on estime que la croissance a atteint 3,3 % en 2021, le raffermissement de la demande extérieure et la hausse des prix des matières premières ayant contribué à soutenir ces économies. Néanmoins, la demande intérieure est restée modérée, car les pertes de revenus et d’emplois persistantes dues à la pandémie ont exacerbé la pauvreté et l’insécurité alimentaire.

    La croissance en Amérique latine et dans les Caraïbes (ALC) devrait ralentir à 2,6 % en 2022 et à 2,7 % en 2023. Un tel ralentissement résultera du resserrement de la politique macroéconomique, de la lenteur de la reprise du marché du travail et des conditions extérieures, notamment les prix des produits de base devenant moins favorables. Malgré les bonnes performances en 2021, le PIB régional sera toujours inférieur de plus de 4 % à la tendance prépandémique d’ici 2023. Le rythme de croissance en ALC sera insuffisant pour inverser la baisse des niveaux de revenu par habitant de la région par rapport aux niveaux des économies avancées, une tendance en cours depuis 2014 selon le rapport de la Banque mondiale.

    Quant à Haïti, la reprise que la plupart des économies du monde ont connue en 2021 ne s’est pas concrétisée dans l’économie. En 2021, l’économie s’est contractée de 1,8 %. Selon les prévisions de la Banque mondiale, la croissance de l’économie Haïtienne sera nulle en 2022 et ne progressera que de 1,5 % en 2023. Des risques tels que l’insécurité, les troubles politiques, les perturbations causées par des phénomènes météorologiques extrêmes et les catastrophes naturelles entraveront la croissance économique. À moyen terme, l’incapacité à mettre en œuvre les réformes visant à améliorer la productivité et autres réformes nécessaires entravera davantage la croissance.

    Taux de croissance du PIB réel

    201920202021e2022f2023f
    Monde2.6-3.45.54.13.2
    économies émergentes et en développement (EMDE)3.8-1.76.34.64.4
    Amérique latine et Caraïbes0.8-6.46.72.62.7
    Moyen-Orient et Afrique du Nord0.9-43.14.43.4
    Asie du sud4.4-5.277.66
    Afrique sub-saharienne2.5-2.23.53.63.8
    Europe et Asie centrale2.7-25.832.9
    Pays en voie de développement4-1.46.54.64.5
    EMDE hors Chine2.5-4.25.24.23.8
    Pays à faible revenu4.61.33.34.95.9
    Économies avancées1.7-4.653.82.3
    Haïti-1.7-3.3-0.801.5
    Chine62.285.15.3
    Asie de l’Est et Pacifique5.81.27.15.15.2

    Source: Banque Mondiale | e: estimations annuelles, f: prévisions annuelles

  • États-Unis : premiers exportateurs mondial de gaz naturel liquéfié (GNL)

    Les terminaux américains nouvellement construits et les prix record en Europe ont fait des États-Unis le plus grand exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL) pour la première fois en décembre, dépassant le Qatar et l’Australie.

    Selon les données compilées par l’agence Bloomberg, 1 043 méthaniers ont exporté du GNL des États-Unis en 2021. Près de la moitié de cette marchandise que beaucoup qualifient d’arme géopolitique a été expédiée vers des pays asiatiques et un tiers vers des pays européens.