Category: International

  • L’opposition avance avec un plan pour renverser le président vénézuélien – Les Etats-Unis expriment leur soutien

    Le président Nicolas Maduro fait face à une pression de plus en plus forte pour se retirer alors que les dirigeants de l’opposition vénézuélienne avancent avec un plan pour renverser le président socialiste et créer un gouvernement intérimaire en attendant la tenue de nouvelles élections. Le vice-président américain, Mike Pence, s’est entretenu par téléphone avec le chef de l’opposition vénézuélienne, Juan Guaido, pour exprimer le soutien du gouvernement américain.

    Le président Nicolas Maduro a été inauguré le 10 janvier à la fin de son premier mandat. Son leadership a été déclaré illégitime par l’opposition à la suite d’une élection de 2018 largement considérée comme frauduleuse. En outre, selon l’OEA, il aurait été assermenté par une cour suprême illégitime défiant l’Assemblée nationale démocratiquement élue et la Cour suprême légitime en exil.

    En juillet 2017, le congrès du Venezuela contrôlé par l’opposition a nommé 33 juges à la Haute Cour. Avant de pouvoir s’asseoir, cependant, Maduro a accusé les magistrats de trahison et déclaré qu’ils pourraient être condamnés à une peine de 30 ans d’emprisonnement. Deux des juges avaient démissionné, l’un était en résidence surveillée au Venezuela et les 30 autres ont fui à travers les Amériques pour se rendre au Chili, au Panama, en Colombie et aux États-Unis.

    Le Conseil permanent de l’Organisation des États américains (OEA) a convenu de “ne pas reconnaître la légitimité du nouveau mandat de Nicolas Maduro à compter du 10 janvier 2019.” La résolution a été approuvée par 19 voix pour, 6 contre, 8 abstentions et une absente.

  • Le Conseil permanent de l’OEA accepte de “ne pas reconnaître la légitimité du nouveau mandat de Nicolas Maduro”

    Le Conseil permanent de l’Organisation des États américains (OEA) a décidé de “ne pas reconnaître la légitimité du nouveau mandat de Nicolas Maduro à compter du 10 janvier 2019.” La résolution a été approuvée par 19 voix pour, 6 contre, 8 abstentions et une absente. Haïti compte parmi les 19 membres qui ont voté favorablement.

    Voici le texte complet de la résolution:

    RESOLUTION SUR LA SITUATION AU VENEZUELA
    (Adoptée par le Conseil permanent à sa séance extraordinaire tenue le 10 janvier 2019)

    LE CONSEIL PERMANENT DE L’ORGANISATION DES ÉTATS AMÉRICAINS,

    RÉAFFIRMANT le droit des peuples des Amériques à la démocratie et l’obligation de leurs gouvernements de le promouvoir et de le défendre, conformément à l’article 1 de la Charte démocratique interaméricaine,

    RAPPELANT que, par la résolution AG / RES. 2929 (XLVIII-O / 18) du 5 juin 2018, l’Assemblée générale a déclaré que le processus électoral du 20 mai 2018 au Venezuela manquait de légitimité pour n’avoir pas rencontré la participation de tous les acteurs politiques vénézuéliens, son non-respect des normes internationales, et pour avoir été effectué sans les garanties nécessaires pour un processus libre, juste, transparent et démocratique,

    CONSIDÉRANT que la période présidentielle 2019-2025 commençant au Venezuela le 10 janvier 2019 est le résultat d’un processus électoral illégitime,

    SOULIGNANT l’autorité constitutionnelle de l’Assemblée nationale élue démocratiquement.

    RAPPELANT SA PRÉOCCUPATION face à l’aggravation de la crise politique, économique, sociale et humanitaire au Venezuela résultant de l’effondrement de l’ordre démocratique et de graves violations des droits de l’homme dans cet État, ainsi que de la négligence du gouvernement du Venezuela à respecter les normes fondamentales des droits de l’homme en Amérique et la démocratie;

    RECONNAISSANT que, par conséquent, un nombre important de Vénézuéliens sont obligés de fuir le pays parce que leurs besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits.

    RÉAFFIRMANT sa profonde préoccupation face à l’effondrement du système de santé du Venezuela, qui a conduit à la réémergence de maladies infectieuses précédemment éradiquées au Venezuela, dans les pays voisins et dans la région élargie.

    NOTANT que l’exode des Vénézuéliens a un impact sur la capacité des pays de la région à répondre à leurs besoins humanitaires et pose des problèmes de santé et de sécurité publiques.

    PRENANT NOTE, à cet égard, de la Déclaration de Quito du 4 septembre 2018 sur la mobilité humaine des citoyens vénézuéliens dans la région et de son Plan d’action adopté le 23 novembre 2018.

    CONDAMNANT avec la plus grande fermeté les détentions arbitraires, l’absence de procédure régulière et la violation des autres droits de l’homme des prisonniers politiques par le gouvernement du Venezuela.

    SOULIGNANT que le Conseil permanent et la réunion de consultation des ministres des Affaires étrangères sont prêts à s’engager dans des initiatives diplomatiques, y compris des bons offices, visant à promouvoir le dialogue au Venezuela, en vue de parvenir à une solution politique à la crise dans ce pays.

    RÉSOUT:

    Ne pas reconnaître la légitimité du nouveau mandat de Nicolas Maduro à compter du 10 janvier 2019.

    Réaffirmer que la réconciliation nationale et les conditions nécessaires à la tenue d’un nouveau processus électoral reflétant véritablement la volonté des citoyens vénézuéliens et permettant de résoudre pacifiquement la crise actuelle ne pourront être concrétisées que par un dialogue national auquel participeront tous les acteurs et parties politiques vénézuéliens. dans ce pays.

    De demander instamment à tous les États Membres et d’inviter les observateurs permanents de l’OEA d’adopter, conformément au droit international et à leur législation nationale, les mesures diplomatiques, politiques, économiques et financières qu’ils jugent appropriées, afin de contribuer au rétablissement rapide de l’ordre démocratique du Venezuela .

    De convoquer de nouvelles élections présidentielles assorties de toutes les garanties nécessaires à la mise en place rapide d’un processus libre, juste, transparent et légitime, auquel participeront des observateurs internationaux.

    Inviter les États Membres et les observateurs permanents à mettre en œuvre des mesures pour faire face à la crise humanitaire au Venezuela et dans les pays touchés, en apportant un soutien aux organisations internationales et régionales appropriées.

    Exhorter le régime vénézuélien à permettre l’entrée immédiate de l’aide humanitaire à la population du Venezuela, y compris la surveillance épidémiologique, afin d’empêcher l’aggravation de la crise humanitaire et de santé publique, en particulier contre la réapparition et la propagation de maladies.

    Demander la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques.

    Exprimer la solidarité constante que l’Organisation entretient avec le peuple vénézuélien et son engagement à rester saisie de la situation au Venezuela et à appuyer les mesures diplomatiques facilitant la restauration des institutions démocratiques et le plein respect des droits de l’homme.

    De charger le Secrétaire général de transmettre le texte de cette résolution au Secrétaire général des Nations Unies.

  • 900 millions de dollars d’investissements dans les champs de pétrole au Venezuela contestés par l’opposition

    Le résident Nicolas Maduro a annoncé lundi que la société américaine, EREPLA Services LLC, enregistrée au Delaware investirait jusqu’à 500 millions de dollars américains dans trois champs pétroliers. Par ailleurs, le groupe pétrolier français Maurel & Prom investira également 400 millions de dollars dans 40% des parts d’une coentreprise pétrolière, des investissements indispensables pour inverser la chute libre de la production au Venezuela.

    Le lendemain, le parlement dirigé par l’opposition du Venezuela a publié une résolution déclarant illégales les accords conclus entre la société pétrolière publique PDVSA et les sociétés américaines et françaises.
    L’opposition a déclaré que les contrats violaient l’article 150 de la constitution Venezuelienne, qui exige que les contrats signés entre l’État et des sociétés étrangères soient approuvés par l’Assemblée Nationale.

    Les accords font partie des efforts de Maduro pour inverser le déclin brutal de la production de pétrole qui a paralysé son économie. Le parlement, dépossédé en grande partie de son pouvoir depuis sa prise en charge par l’opposition en 2016, ne pourra vraisemblablement pas empêcher les accords d’aller de l’avant. Mais le rejet pourrait créer des complications juridiques sous un futur gouvernement selon Reuters.

  • La corruption, l’inflation et la mauvaise gestion économique ont mis en cause la légitimité du gouvernement Soudanais

    Au Soudan, le régime de Bashir a été confronté à une crise de légitimité. L’inflation a été si répandue qu’elle atteint un taux annuel de 70% en novembre, selon les données du gouvernement. Beaucoup de Soudanais ordinaires ont du mal à se nourrir. Certaines personnes dépensent maintenant 40% de leurs revenus uniquement pour acheter du pain.

    Le Soudan est entré dans sa sixième journée de manifestations lundi, et d’autres sont prévues plus tard dans la semaine, notamment une procession de masse vers le palais présidentiel. Les syndicats et les associations professionnelles au Soudan ont appelé à une grève nationale pour protester contre les hausses de prix et la détérioration de la situation économique.

    Selon les données du FMI d’avril, les hausses de prix au Soudan ont été les troisièmes plus rapides au monde ces derniers mois. Derrière son voisin, le Soudan du Sud et le Venezuela, pays riche en pétrole, l’inflation soudanaise a atteint 63,87% en glissement annuel en juin, contre 60,93% en mai. Le financement extérieur reste faible alors que les États-Unis ont levé les sanctions et mis fin à l’embargo économique du pays vieux de vingt ans.

    Le gouvernement cherchait à atteindre un taux d’inflation moyen de 19,5% d’ici la fin de l’exercice 2018, contre 34,1% en 2017. Sur la base des conclusions préliminaires de la mission du FMI en 2017, les autorités sont encouragées à accélérer les réformes visant à restaurer la stabilité macroéconomique.

    En 2018, le gouvernement soudanais a promis un budget comprenant plusieurs mesures d’austérité, notamment une réduction des subventions à l’énergie qui ont conduit à des manifestations. Dans le but d’atteindre un taux d’inflation moyen de 19,5% à la fin de l’exercice 2018, les autorités soudanaises ont procédé à deux dévaluations importantes de la livre soudanaise et imposé des restrictions sur les dépôts en dollars pour restreindre l’activité du marché noir.

    Entre-temps, l’association professionnelle soudanaise a déclaré dans un communiqué qu’elle soumettrait un mémorandum au Parlement pour demander au régime de se retirer alors que le peuple soudanais inondait les villes de demandes de mettre fin aux 30 années de dictature et de formation d’un gouvernement de transition.

    Comme en Haïti, la colère est alimentée par la frustration suscitée par la corruption et la mauvaise gestion économique. Certains disent qu’ils pourraient renverser le gouvernement militaire de M. Bashir ou au moins contester sérieusement sa légitimité.

    Le Soudan a une longue histoire de soulèvements de rue. Certains pensent que l’administration de ce Bashir n’est pas en mesure d’arrêter les manifestations en procédant à des réformes économiques, car la structure de l’économie est tellement corrompue qu’ils ne savent pas comment la gérer.

    En réponse à ces manifestations, le gouvernement soudanais a déclaré lundi qu’il procéderait à des réformes économiques pour “assurer une vie décente aux citoyens”, a annoncé l’agence de presse officielle soudanaise. Dans le même temps, la diaspora soudanaise a organisé des manifestations pour montrer son soutien aux manifestants dans son pays d’origine.

  • La fortune des Obama est plus de 30 fois plus élevée que lorsque Barack est devenu président des États-Unis en 2008

    En 2018, les Obamas – l’ancien premier couple de la plus grande économie du monde ont une valeur nette estimée à 40 millions de dollars – plus de 30 fois plus que lorsque Barack est devenu président des États-Unis en 2008.

    Sur la base de leurs déclarations de revenus de 2015, le revenu brut ajusté du président américain et de la Première Dame s’élevait à 447 880 dollars. Leurs revenus indiquent un revenu d’entreprise de 60 745 dollars, dont 9 704 dollars sont d’origine étrangère. Ils ont également racheté des bons du Trésor américain pour près de 1 million de dollars et versé 14,3% de leurs revenus ajustés à des organismes de bienfaisance cette année-là.

    Tous les anciens présidents reçoivent une pension annuelle de 205 700 dollars, un chiffre qui augmente régulièrement pour faire face à l’inflation. Le président Obama gagnera également entre 12 et 30 millions de dollars grâce à un contrat de livre pour ses mémoires.




    Entre 2005 et 2016, les Obamas ont gagné 20 millions de dollars grâce à son salaire présidentiel, des redevances découlant des ventes de son ouvrage et ses investissements, a rapporté Forbes. Le livre “Becoming” de l’ancienne première dame, Michelle Obama s’est vendu à plus de 1,4 million d’exemplaires aucours des sept premiers jours qui ont suivi sa sortie, le 13 novembre. Deux semaines seulement après sa parution, le livre de Michelle Obama est le livre le plus vendu de l’année.

    Alors que l’actuel président des États-Unis fait l’objet d’un examen minutieux en raison de relations commerciales douteuses  avec des entités étrangères susceptibles d’affecter son rôle de président des États-Unis et de la source de ses revenus en raison de conflits d’intérêts, sa fortune estimée à 10 milliards de dollars peut être attribuée à son père , Frederick Christ”Fred” Trump qui a fait une fortune considérable en construisant et en vendant des logements pour les soldats américains et leurs familles pendant la Seconde Guerre mondiale avant de prendre le contrôle de la société de location d’appartements de son père, Elizabeth Trump & Son Co. en 1971.

    Contrairement à la transparence dans la façon dont les personnes au pouvoir gagnent de l’argent dans les pays les plus riches, il est presque impossible de savoir comment les dirigeants politiques des pays pauvres font fortune.

  • La vraie urgence : Un gros bâton pour les élites et de la carotte pour le peuple Haïtien

    Atténuation ou interventionnisme mitigé comme stratégie de politique étrangère américaine vis-à-vis d’Haïti a atteint ses limites et aussi faudrait-il considerer la fin de cet affairisme humanitaire raté. D’un point de vue géopolitique, les États-Unis pourraient toujours vouloir maintenir au pouvoir ceux qui sont politiquement aptes d’alligner leurs intérêts immédiats avec les leurs. Cependant, les réalités économiques desastreuses comme celles d’Haiti engendreront des comportements inattendus qui seront, en toute logique, propices aux ambitions stratégiques régionales de la Chine et à la montée des projets revisionnistes dictatoriaux. 

    En effet, au cours des trois dernières décennies, gouverner un État failli comme le nôtre n’a jamais été un problème majeur pour les élites haïtiennes, mais aujourd’hui, un nouveau facteur est venu pour écarter les illusions autour de ce mythe du statu quo: Gagner au détriment de la collectivité et continuer à bénéficier du système au temps du désastre économique et de l’injustice sociale. Logiquement, protéger les intérêts de certaines familles et préserver un système politique corrompu et inefficace tout en luttant pour contenir l’influence monétaire de la Chine, est tout à fait aujourd’hui, une stratégie perdante et insensée.




    De toutes évidences, Haïti explosera tôt ou tard si cet ordre de protectorat déguisé n’est pas judicieusement réorienté à temps. La pauvreté extrême et les inégalités provoquées ne peuvent plus se maintenir dans un pays où la richesse et les privilèges sont intentionnellement transités au moyen d’un système politique diabolique au profit de moins de 1% de la population.

    Notre pays était déjà un gâchis politique, mais aujourd’hui, il s’agit d’un désastre économique majeur qui décrit l’état d’une véritable urgence. Les déficits budgétaire et commercial sont des signaux claires qui reflètent l’application de politique économique bidon, un manque de leadership politique entraînant ainsi une diminution considérable des investissements et un système de production défaillant. Sans ambages, cela signifie qu’Haïti a désespérément besoin d’une injection massive de fonds pour financer sa dette publique, ses projets d’infrastructure et répondre aux demandes sociales.

    En réalité, l’nterventionnisme mitigé et le clientélisme humanitaire des États-Unis ne pourront pas empêcher Haïti de se diriger vers le chaos et une révolution sociétale. Le gouvernement américain doit inéluctablement changer de stratégie sur cette île, à moins que la Stratégie du chaos ne soit elle-même l’objectif principal pour un changement brutal en Haïti. 
    Comme le démontrent les faits et les enquêtes de l’histoire : Seuls les grands événements catastrophiques tels que les pandémies, épidemies et révolutions peuvent réellement réduire les inégalités dans les societés…En temps normal, la réduction des inégalités dans la societé haïtienne devrait s’articuler de manière inconditionnelle autour d’un projet d’investissement étranger massif ou plan Marshall et d’un transfert de richesses des élites traditionnelles à la classe moyenne et la masse au moyen d’un système plus juste.

    Puisque l’actuelle administration républicaine ne montre aucun intérêt pour une certaine réorientation de la politique étrangère américaine envers Haïti, la mobilisation de capitaux et de projets d’entreprise venant des grands investisseurs américains reste encore une alternative peu probable. L’élite haitienne du secteur des affaires ne veut ni partager ses richesses au moyen de salaires déscents et promotion sociale, ni encourager un environnement équitable et sécuritaire capable d’attirer les investissements étrangers et ceux de la diaspora. Cette situation économique déséquilibrée exposera Haïti à une instabilité persistante, à la colère et à une continuelle violence sociale. 




    À ce stade, les liquidités de la Chine communiste sont déjà considérées comme une solution diplomatique par rapport à ce vide économique. De plus, l’idéologie révisionniste et les ambitions politiques dictatoriales sont déjà émergées dans l’opinion publique comme une alternative essentielle à ce leadership politique et financier défaillant. Ainsi, refuser de faire face à cette véritable urgence qui necessiste un changement systématique de politique étrangère à l’égard d’Haiti en ignorant les revendications de cette nouvelle génération, principalement la génération milléniale, serait une grave erreur de la part du leadership américain que ni cette démocratie chaotique ni des élections illégitimes ne pourront reparer. Peu probable, seul un gros bâton pour les élites (Censure) et la carotte pour la population (Plan Marshall) sauveront Haïti.

    Texte Original en Anglais,
    Par Gumais Jean Jacques, AvMP
    jjgumais@gmail.com
    Traduit par : Roudy Bernadin, Economiste

  • Le Sommet du G20 à l’ombre de la guerre commerciale

    Eclipsé par une guerre commerciale entre les deux plus grandes économies du monde, des dirigeants mondiaux réunis vendredi à Buenos Aires ont tenu la séance d’ouverture de leur sommet annuel du G20, avec un certain nombre de divergences et de désaccords sur la table.

    Dans un appel à l’unité, le président de l’Argentine, Mauricio Macri, a déclaré lors du discours d’ouverture du sommet que des désaccords seraient à résoudre, appelant à un consensus sur le développement durable, l’avenir du travail, l’approvisionnement alimentaire, les changements climatiques et le commerce international.

    Alors que le président américain Donald Trump a déclaré qu’il envisageait de procéder à une hausse des droits de douane actuellement imposés aux produits chinois, les analystes estiment qu’un échec des Etats-Unis et de la Chine à trouver un terrain d’entente lors du G20 pourrait entraîner une détérioration de la guerre commerciale, qui nuit déjà aux industries et pose des risques pour l’économie mondiale.

    Les marchés financiers mondiaux prendront leur avance la semaine prochaine à l’issue des discussions entre M. Trump et le président Xi lors du dîner d’aujourd’hui, en vue de résoudre les différends qui pèsent sur la croissance économique mondiale.

    Des responsables européens ont déclaré que les pays du G20 avaient convenu de s’engager à réformer l’Organisation mondiale du commerce dans un avant-projet de communiqué qui devrait être publié à l’issue d’une réunion de deux jours. Le langage concernant la migration et les réfugiés et le changement climatique sera également inclus.

  • L’indice de la facilité de faire des affaires place Haïti à la 182e place

    Haïti a perdu une place dans le classement annuel de la Banque mondiale des meilleurs endroits pour faire des affaires au monde. Elle se classe 182 sur 190 pays.

    Depuis sa création en 2003, les pays utilisent ce rapport d’activité pour prendre des mesures répondant à certains critères afin d’améliorer les conditions afin de créer le meilleur environnement possible pour le développement des entreprises. Les rapports annuels examinant les réglementations qui renforcent l’activité des entreprises et celles qui la contraignent.

    La facilité à faire des affaires est un indice publié par la Banque mondiale. Il classe les pays en fonction de conditions pour que les entreprises démarrent et fonctionnent. Il couvre les domaines clés qui affectent l’environnement des entreprises. Entre autres, celles-ci incluent des facteurs clés tels que la création d’entreprise, la gestion des permis, l’accès à l’électricité, le crédit, l’exécution des contrats et le commerce transfrontalier.

    La Nouvelle-Zélande arrive en tête de la liste des 190 pays où il est facile de faire des affaires, suivie de Singapour, du Danemark et de Hong Kong. Les États-Unis se classent huitièmes et la Chine au 46ème rang. Pays voisin, la République dominicaine est classée à 102.

    Selon Kristalina Georgieva, PDG de la Banque mondiale, les trois choses qui se démarquent cette année sont les suivantes :

    1. Le nombre de réformes entreprises dans les pays pour gravir les échelons.
    2. Un certain nombre d’États fragiles ont consenti des efforts importants pour s’améliorer.
    3. Les très grandes et petites économies figurant dans le top 10 cette année (Afghanistan, Djibouti, Chine, Azerbaïdjan, Inde, Togo, Kenya, Côte d’Ivoire, Turquie et Rwanda).

    Alors que Haïti affichait un score favorable dans les échanges transfrontaliers, il se situait moins bien dans le Rapport 2019 sur la facilité de faire des affaires, en grande partie à cause de la difficulté accrue à créer une entreprise. Cela inclut les procédures, les délais, les coûts et le capital minimum versé pour créer une société.

    Paramètres Classement

    2018

    Classement

    2019

    Création d’entreprise

    L’octroi de permis de construire

    Accès à l’électricité

    Enregistrement des actifs

    Accès au crédit

    Protection des actionnaires minoritaires

    Paiement des taxes et impôts

    Transactions transfrontalières

    L’exécution des contrats

    Règlement de l’insolvabilité

    189

    177

    138

    180

    177

    188

    147

    77

    125

    168

    180

    142

    181

    178

    188

    147

    86

    124

    168

    0

  • Haiti et le Rwanda… deux choix différents

    Haiti et le Rwanda… deux choix différents

    Sur les cendres de la campagne de génocide qui a choqué le monde en 1994, le Rwanda parvient à réaliser le miracle économique de l’Afrique. Sous la direction de Paul Kagame, le rétablissement du Rwanda après le génocide a été remarquable. Haïti, entre-temps, n’a pas connu de croissance économique malgré des milliards de dollars d’aides,  un allègement de dette de 1,2 milliard de dollars auprès de la Banque mondiale, du Fonds Monétaire International et d’autres créanciers et environ 2 milliards de dollars de nouvelles dettes.

    Alors que les deux pays semblent être des mondes à part, l’un se situe en Amérique et l’autre en Afrique, les deux pays sont très similaires à bien des égards. Les deux pays ont presque la même superficie. La superficie d’Haïti est de 27 750 kilomètres carrés, dont 38,5% de terres arables et 18 426 kilomètres carrés de terres agricoles, contre 26 338 kilomètres carrés pour le Rwanda, dont 47% de terres arables et 19 622 kilomètres carrés de terres agricoles. Haïti a une superficie de 190km2 d’eau de surface, contre 1 670 km2 pour le Rwanda. Cependant, le Rwanda est un pays enclavé sans littoral et Haïti a 1 771 km de littoral.

    La nature dote les deux pays de manière relativement similaire avec les ressources naturelles. Les ressources naturelles d’Haïti comprennent la bauxite, le cuivre, le carbonate de calcium, l’or, le marbre et les terres arables. Les ressources naturelles du Rwanda comprennent l’or, la cassitérite (minerai d’étain), la wolframite (minerai de tungstène), le méthane et les terres arables.

    Rwanda Haïti
    Superficie des terres 24,668 km2 27,560 km2
    Zone d’eau 1,670 km2 190 km2
    Superficie totale 26,338km2 27,750km2
    Population 12,988,423 10,485,800
    Littoral 0 Km 1,771km
    Terres irriguées (2012) 970km2 96km2
    Terre agricole 66,4% 74,5%
    Terres arables 38,5% 47%
    Récoltes permanentes 10,2% 10,1%
    Pâturage permanent 17,7% 17,4%

    Bien qu’Haïti soit classé comme un État fragile, les fondamentaux sont plus favorables à Haïti que le Rwanda. Selon un rapport de l’ONU, Haïti ne fait pas partie d’une région troublée comme l’Afrique centrale où se situe le Rwanda. Cette partie du monde est confrontée à de graves problèmes de voisinage. Le seul problème de voisinage significatif pour Haïti est l’utilisation faite du pays par les trafiquants de drogue colombiens comme point de transit pour l’Amérique du Nord. Ceci est simplement une affaire de criminalité internationale, non liée à un agenda politique ; Haïti est utilisé parce qu’il est le seul État fragile de la région et qu’il est donc le lieu de transit de choix pour les criminels internationaux.

    Haïti n’a pas les problèmes sociopolitiques structurels insolubles qui ont submergé la plupart des autres États fragiles. Contrairement au Rwanda, Haïti n’est pas ethniquement divisé, il n’a pas d’histoire de clivage idéologique profond. Si certains considèrent l’élite économique à la peau claire comme une classe privilégiée qui empêche le pays d’aller de l’avant, c’est simplement une tension de classe qui existe dans toutes les sociétés du monde, y compris les pays les plus prospères. Haïti n’a pas de groupe politique armé et organisé prêt à se rebeller et n’a plus d’établissement militaire en quête de rôles politiques.

    Bien qu’Haïti ne souffre pas de violence à motivation ethnique, la longue histoire de fragilité socio-économique, associée à l’instabilité politique, sont les principaux problèmes en Haïti. Pendant au moins quatre décennies, les Haïtiens n’ont connu aucune amélioration de leur revenu par habitant. Entre-temps, le revenu par habitant au Rwanda n’a cessé d’augmenter année après année depuis le génocide qui a coûté la vie à 800 000 personnes et déplacé plus de 2 millions de personnes.

    À la même époque, le Rwanda avait son génocide, il y a eu une période de bouleversement politique et un embargo économique sévère en Haïti. Le 30 septembre 1991, le gouvernement haïtien a été renversé par un coup militaire. Ce bouleversement politique a abouti à un embargo commercial draconien sur tous les biens, à l’exception des médicaments et les denrées alimentaires.

    Avec 2,7 milliards de dollars américains, Haïti dispose d’un budget national plus important que celui du Rwanda, qui dispose d’un budget de 2,1 milliards de dollars pour l’exercice 2018-2019. Alors que le Rwanda devrait faire avancer son économie avec son budget, les dirigeants haïtiens ont choisi une voie différente pour Haïti. Le Rwanda consacre 57% de son budget à la transformation économique avec l’objectif primordial d’accélérer la croissance économique inclusive et le développement fondé sur le secteur privé, le savoir et les ressources naturelles du Rwanda.  Haïti, d’autre part, n’a pas fait du bon travail dans la gestion de ses ressources et, historiquement, les budgets du pays ne reflètent pas ses priorités. Pour l’exercice fiscal 2018-2019, la plupart des ressources nationales d’Haïti serviront à financer les dépenses d’administration du gouvernement, telles que les salaires et autres avantages généreux des fonctionnaires, les subventions, les dépenses en capital et les autres dépenses.

    Voici un aperçu des performances économiques des deux pays. Tous les chiffres sont basés sur les données de la Banque mondiale.

    Croissance du PIB Haïti vs Rwanda

    Depuis 1997, la performance économique du Rwanda a dépassé celle d’Haïti en termes de croissance du produit intérieur brut (PIB). Au cours des 20 dernières années, la croissance du PIB rwandais a atteint en moyenne 7,98%, alors que la croissance du PIB haïtien est en moyenne de 1,39%. À un taux de croissance de 6,10% en 2017 par rapport à l’année précédente, l’économie du Rwanda a progressé 5 fois plus vite que l’économie haïtienne, qui n’a progressé que de 1,20% la même année.

    Comparaison du PIB Haïti vs Rwanda

    Le produit intérieur brut (PIB) au Rwanda s’élevait à 9,14 milliards de dollars en 2017. Le PIB du Rwanda était en moyenne de 2,28 milliards de dollars de 1960 à 2017, atteignant un record historique de 9,14 milliards de dollars en 2017. Le PIB en Haïti était de 8,41 milliards de dollars américains en 2017. Le PIB en Haïti s’est établi en moyenne à 5,06 milliards de dollars de 1991 à 2017, atteignant un record historique de 8,78 milliards de dollars en 2014.

    Comparaison du PIB par habitant en Haïti et au Rwanda

    Avec un PIB par habitant de 479,55 dollars, Haïti se portait beaucoup mieux que le Rwanda, qui avait un PIB par habitant de 271,08 dollars en 1991. En 2017, le produit intérieur brut par habitant en Haïti était de 765,68 dollars et le PIB par habitant du Rwanda était de 748,39 dollars américains. Ajusté par la parité de pouvoir d’achat (PPA), qui correspond au produit intérieur brut converti en dollars internationaux en utilisant les taux de parité du pouvoir d’achat, le produit intérieur brut par habitant en Haïti a été enregistré à 1814,94 US, et 2035,65 US au Rwanda.

    Inflation, prix à la consommation (% annuel) Comparaison entre Haïti et le Rwanda

    Au cours des deux dernières décennies, Haïti a enregistré un taux d’inflation annuel moyen deux fois supérieur à celui du Rwanda. Le taux d’inflation annuel moyen entre 1996 et 2016 est de 12,70%, contre un taux d’inflation moyen de 6,36% au Rwanda.

    20 ans après le génocide, le Rwanda a réalisé une croissance économique remarquable avec une tolérance zéro pour la corruption, la stabilité politique et un objectif déclaré d’éliminer l’aide étrangère. En proie à l’instabilité politique et à la corruption, Haïti, en revanche, a connu une croissance misérable au cours des 20 dernières années. Selon les modèles de Tradingeconomics et les attentes des analystes, le taux de croissance annuel du PIB rwandais devrait croître à 7,40 en 12 mois. À long terme, le taux de croissance annuel du PIB du Rwanda devrait se situer autour de 6,60% en 2020, tandis que le taux de croissance annuel du PIB haïtien devrait avoisiner 1,40% en 2020.

  • Cuba vers l’adoption des principes du capitalisme

    Depuis que Raúl Castro a pris le pouvoir en 2006 après que son frère Fidel Castro est tombé malade, Cuba a tranquillement marché vers une économie de marché. Lors d’une session extraordinaire tenue le 2 juin dernier, l’Assemblée nationale à Cuba a accepté d’entamer le processus de réforme constitutionnelle. La nouvelle constitution de Cuba pourrait être l’une des premières étapes vers le capitalisme ou à tout le moins, un socialisme de styles chinois qui embrasse les principes du capitalisme. En vertu de la nouvelle constitution, Cuba reconnaîtra officiellement la propriété privée. Il va également créer le poste de Premier ministre aux côtés du président.

    Confronté à une population vieillissante, à une lourde dette extérieure et à des difficultés dans le contexte de la récession économique mondiale, le président Raul Castro a commencé en 2009 à libéraliser une partie de l’économie de Cuba. Il a mis en œuvre des réformes du marché qui ont encouragé des milliers de Cubains à devenir entrepreneurs et à lancer leur propre entreprise dans le but de rendre les politiques socialistes du pays plus durables. Les Cubains ont ouvert un large éventail d’entreprises, selon Reuters, y compris tout, des salons de beauté aux restaurants.

    Obama met with Raul Castro

    Début 2016, le président Obama a visité La Havane lors d’un premier voyage à Cuba d’un président américain assis depuis que Calvin Coolidge a visité l’île en 1928. Dans un discours prononcé en direct avec Raul Castro assis dans l’assistance, Obama a exhorté les deux pays à Les réformes encourageant le gouvernement cubain à poursuivre la libéralisation politique et économique, et le Congrès américain devrait lever l’embargo commercial, a-t-il dit. Avant son voyage, Obama a encore assoupli les restrictions de voyage et financières des États-Unis à l’égard de Cuba. Le président Donald J. Trump a toutefois renversé certaines mesures prises par l’administration Obama et a soulevé la perspective que les États-Unis vont encore réduire leurs liens.

    La propriété privée a été interdite après que Fidel Castro et son parti communiste eurent pris le pouvoir en 1959. Quelques jours après la révolution cubaine, toutes les grandes entreprises, soit, 70% de l’économie, ont été nationalisées. Cependant, en vertu de la nouvelle constitution, les investisseurs étrangers et les sociétés privées bénéficieraient d’une plus grande protection juridique. Néanmoins, la nouvelle constitution de l’Etat communiste réaffirmera que la planification centrale et l’entreprise d’Etat sont la clé de l’économie. En outre, de la même manière, en Chine qui a un système de parti monopolistique, le Parti communiste à Cuba continuerait à gouverner, mais la nouvelle constitution limiterait le temps que les présidents pourraient consacrer à deux mandats de cinq ans.

    reforme-constitutionale-cuba

    Lors de la session extraordinaire du 2 juin, une commission de 33 membres, présidée par Raúl Castro, a été créée pour préparer l’avant-projet de la nouvelle Constitution de la République à la septième réunion plénière du Comité central du Parti et du Conseil d’Etat. dont chacun de ses préceptes a été analysé en profondeur.

    La Commission a pris comme référence la contribution d’experts de diverses institutions et les études précédemment menées par un groupe de travail, commandé par le comité du Parti communiste de Cuba pour analyser l’impact sur l’ordre constitutionnel des changements qui ont eu lieu , d’évaluer les questions qui doivent être incorporées dans le texte constitutionnel, d’étudier les processus constitutionnels développés dans divers pays, ainsi que d’étudier en profondeur les aspects de l’histoire cubaine et la tradition constitutionnelle.

    Après les deux journées consacrées à la lecture individuelle du projet de Constitution, les commissions permanentes de l’Assemblée nationale se réuniront ce vendredi en trois groupes pour poursuivre l’étude du document et la clarification des doutes. Les conseillers et les membres du comité temporaire en charge de la constitution se réuniront pour continuer à approfondir la connaissance du projet qui sera soumis à débat lors de la session ordinaire qui commence samedi prochain.