Category: Les échanges commerciaux

  • 4,5 milliards de dollars d’envois de fonds en 2024 : une bouée de sauvetage pour Haïti

    Les transferts de fonds internationaux sans contrepartie jouent un rôle essentiel dans l’économie haïtienne, constituant une bouée de sauvetage financière vitale pour des millions de ménages. En 2024, les envois de fonds devraient atteindre 4,5 milliards de dollars, ce qui représente 18,7 % du PIB d’Haïti, ce qui témoigne de leur importance dans le financement des services essentiels et dans la conduite de l’activité économique, avec environ 70 % des transferts dirigés vers le département de l’Ouest.

    À l’échelle mondiale, les flux de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) devraient atteindre 685 milliards de dollars en 2024, soit une croissance de 5,8 % par rapport à 2023. Haïti a reflété cette tendance mondiale, en maintenant un taux de croissance constant des envois de fonds, même en période de ralentissement économique. La vigueur du marché du travail américain a été un moteur clé de cette croissance. Les migrants haïtiens aux États-Unis ont joué un rôle déterminant dans l’envoi de fonds chez eux, en soutenant les familles et en contribuant au PIB du pays.

    Les envois de fonds vers Haïti ont considérablement augmenté au fil des ans, passant de 578 millions de dollars en 2000 à environ 4,5 milliards de dollars en 2024. Cela représente une multiplication par près de huit, alimentée par la résilience des travailleurs migrants à l’étranger, en particulier aux États-Unis. Cette croissance régulière souligne la dépendance croissante à l’égard des envois de fonds comme pilier de la stabilité économique.

    À l’inverse, les sorties de fonds d’Haïti restent modestes, totalisant 677 millions de dollars en 2023 et ne représentant que 3,1 % du PIB. Cet écart met en évidence l’important afflux net de fonds soutenant l’économie du pays.

    Évolution des transferts reçus et expédiés (millions de dollars)

    En 2024, les envois de fonds devraient dépasser les autres flux financiers comme les IDE, reflétant leur résilience et leur importance en tant que source fiable de financement externe. Alors que les envois de fonds ont augmenté de 57 % au cours de la dernière décennie, les IDE ont diminué de 41 %, soulignant la nécessité pour Haïti de diversifier ses flux financiers.

    Les entrées nettes d’IDE n’auraient représenté que 0,12 % du PIB en 2023, selon la Banque mondiale. Il s’agit d’une forte baisse par rapport aux années précédentes, comme en 2017, où les IDE avaient atteint 2,48 % du PIB. La tendance constante à la baisse souligne les défis auxquels Haïti est confronté pour attirer et maintenir les investissements étrangers.

    Les envois de fonds constituent donc une bouée de sauvetage pour la réduction de la pauvreté et la stabilité des ménages en Haïti. Ils permettent aux familles d’accéder aux produits de première nécessité, aux soins de santé et à l’éducation tout en réduisant la pression financière sur les programmes gouvernementaux.

    En outre, ces fonds constituent également une source essentielle de devises étrangères, contribuant à stabiliser l’économie nationale dans un contexte de fluctuation de l’aide extérieure et de déficits commerciaux.

    Malgré leur rôle essentiel, Haïti est confronté à des défis pour maximiser son impact. Les coûts de transaction élevés et l’accès limité aux systèmes financiers formels réduisent les avantages potentiels. Pour résoudre ces problèmes, Haïti doit investir dans l’infrastructure financière, réduire les coûts des transferts de fonds et créer des politiques qui canalisent les fonds envoyés vers des secteurs productifs comme les petites entreprises, les infrastructures et l’énergie.

    Avec environ 4,5 milliards de dollars de transferts de fonds attendus en 2024, Haïti a la possibilité de mobiliser ces fonds pour un développement économique à long terme. Les politiques qui favorisent l’inclusion financière et les investissements durables peuvent transformer les envois de fonds d’un mécanisme de survie en un outil de croissance et de résilience.

  • Défis du secteur extérieur, appréciation de la monnaie et efforts de stabilisation budgétaire

    La Note de la BRH relative à la politique monétaire pour le 3ème trimestre de l’exercice 2023 met en évidence les défis du secteur extérieur, une baisse des transferts privés, une appréciation de la monnaie nationale et les efforts en cours pour stabiliser les finances publiques.

    Les données indiquent une détérioration de la balance commerciale et une réduction des transferts privés sans contrepartie. Malgré une baisse des importations, le déficit commercial a augmenté de 2,52%, atteignant 3,02 milliards de dollars au cours des 10 premiers mois de l’année fiscale. Les exportations ont diminué de 25,3 % par rapport à l’année précédente, totalisant 782,02 millions de dollars. Les importations ont été évaluées à 3 805,7 millions de dollars, en baisse de 4,76% sur un an, à l’exception des produits alimentaires qui ont connu une croissance de 54,21%.

    Les transferts privés sans contrepartie ont continué de diminuer au cours du trimestre, avec une baisse de 6,59 %, totalisant 2 749,91 millions de dollars sur les 9 premiers mois de l’exercice financier. Cette baisse est attribuée à l’inflation, au manque d’activité économique dans certains pays d’origine et aux mouvements migratoires dus aux problèmes de sécurité en Haïti.

    Malgré la baisse des transferts privés, la monnaie nationale s’est appréciée par rapport au dollar américain au cours du troisième trimestre. Le taux de change de référence est passé de 153,60 gourdes en mars 2023 à 137,72 gourdes en juin 2023, soit une baisse de 10%. Cette amélioration est liée à la baisse de la demande de devises due au ralentissement de l’activité économique et à l’évolution positive des finances publiques.

    Les efforts de consolidation de la situation financière de l’État se sont poursuivis, malgré une baisse des recettes. Les revenus perçus au cours du trimestre se sont élevés à 46,233 millions de gourdes, soit une baisse de 8,5% par rapport au trimestre précédent. Les décaissements ont légèrement augmenté, pour atteindre 77,226,6 millions de gourdes, dont 35,876,9 millions de gourdes de dépenses budgétaires. Toutefois, les recettes perçues sur l’ensemble de l’année fiscale représentaient 52,1% du total des ressources disponibles.

    Les opérations budgétaires et de trésorerie ont donné lieu à un financement de la Banque Centrale de 8,324,55 millions de Gourdes au 30 juin 2023, témoignant d’évolutions par rapport aux trimestres précédents.

  • Les 164 pays de l’OMC ont approuvé un accord commercial « sans précédent »

    Après plus de cinq jours de négociations exténuantes, les 164 membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont approuvé une série d’accords commerciaux qui comprennent des engagements en matière de pêche, de santé et de sécurité alimentaire. Ngozi Okonjo-Iweala, directeur général de l’OMC, a déclaré que cet ensemble sans précédent d’accords commerciaux multilatéraux “fera une différence dans la vie des gens du monde entier”.

    Réunis à Genève depuis dimanche, les délégués ont applaudi après avoir adopté le paquet de six accords juste avant l’aube vendredi – un test de la capacité des nations à conclure des accords commerciaux multilatéraux au milieu des tensions géopolitiques.

    Les règles de l’OMC stipulent que toutes les décisions sont prises par consensus, tout membre pouvant exercer un droit de veto. Néanmoins, plus de 100 ministres du commerce sont parvenus aux accords après cinq jours de négociations lors de la douzième Conférence ministérielle (MC12).

    “L’ensemble d’accords que vous avez conclus va changer la vie des populations du monde entier. Ces résultats démontrent que l’OMC est, de fait, capable de répondre aux urgences de notre époque”, a déclaré la Directrice générale.

    L’un des accords les plus médiatisés en cours d’examen porte sur l’un des principaux moteurs de la surpêche mondiale. L’accord devrait réduire les subventions à la pêche avec le potentiel d’inverser l’effondrement des stocks de poissons.

    « Concernant les subventions à la pêche, Haïti appelle à l’urgence. Elle invite les Membres à conclure dans les plus brefs délais cet accord qui doit mettre fin à la surpêche, à la surcapacité et à la pêche illégale ainsi qu’aux dommages causés aux océans », a déclaré M. Ricardin Saint-Jean , ministre Haïtien du Commerce et de l’industrie.

  • Le secteur des affaires dominicain préoccupé par l’impact de l’assassinat du président haïtien, Jovenel Moïse

    Le secteur des affaires dominicain s’inquiète de l’impact de l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse sur les échanges commerciaux entre les deux pays voisins.

    Après les États-Unis, la République dominicaine est le deuxième partenaire commercial d’Haïti. Les échanges entre les deux pays s’élèvent à environ trois quarts de milliard de dollars américains.

    Outre le ralentissement des activités économiques dû à la pandémie, aux instabilités sociopolitiques, aux différends diplomatiques et à l’augmentation de la violence des gangs, l’assassinat du président a apporté une incertitude dans les échanges entre les deux nations.

    Selon Circe Almánzar, vice-président directeur de l’Association des industries de la République dominicaine (AIRD), l’assassinat du président haïtien aura des répercussions au moins pendant un certain temps. Cependant, elle espère, ne sera pas beaucoup.

    Pendant ce temps, par crainte de troubles, la République dominicaine a fermé la frontière qu’elle partage avec Haïti sur l’île d’Hispaniola, sauf aux ressortissants de retour, et a renforcé la sécurité.

    Comme la communauté internationale, le président de la République dominicaine, Luis Abinader a condamné l’assassinat du président Jovenel Moïse comme une attaque contre l’ordre démocratique d’Haïti et de la région.

    Par ailleurs, la Police nationale haïtienne a arrêté le porte-parole de la Commission nationale de désarmement, de démantèlement et de réinsertion (CNDDR), Jean Rebel Dorcenat, à la frontière haïtiano-dominicaine. M. Dorcenat tentait de se réfugier en République dominicaine quelques heures après l’assassinat du président haïtien.

  • Nouvelles mesures de MCI pour renforcer le contrôle des importations

    Le mercredi 12 mai, le ministre du Commerce et de l’Industrie (MCI), Jonas Coffy, a annoncé des mesures visant à renforcer les contrôles sur les importations. Ces mesures visent à réguler la qualité des marchandises importées, les marges bénéficiaires dites excessives des importateurs et leurs effets sur le marché des changes lors d’une conférence de presse.

    Désormais, pour bénéficier de la franchise douanière, les bénéficiaires doivent au préalable fournir au Ministère du Commerce et de l’Industrie les attestations de ses transactions relatives au taux de change d’une banque commerciale ou d’une société de change agréée par la Banque de la République d’Haïti (BRH).

    Le ministre explique que les devises arrivent et quittent Haïti sans aucune trace, car l’argent ne circule pas dans le système bancaire du pays. Ainsi, le MCI a besoin de savoir où l’argent entrant et sortant a été déposé ou échangé. Ce règlement visera surtout la sous-traitance.

    Tout contrevenant à cette disposition sera passible d’une pénalité de retard correspondant à dix pour cent (10 %) de la valeur CIF de la marchandise importée et, le cas échéant, sera frappé d’interdiction d’importation.

    Par ailleurs, la BRH et le MCI ont essayé de réglementer le marché des changes et le commerce d’Haïti. Mais leurs efforts jusqu’à présent n’ont abouti à aucun succès. Le MCI espère combler certaines lacunes avec ses deux derniers communiqués.

    Ils suggèrent que les consommateurs et les petits détaillants se font arnaquer par les grands acteurs. Leurs pratiques entraînent une inflation des prix des marchandises et accélèrent la dépréciation de la gourde Haïtienne.

    Ces mesures devraient permettre aux consommateurs d’avoir de meilleurs produits et de meilleurs prix. Elles devraient également réduire la pression à la baisse sur la monnaie locale en obligeant les importateurs à soumettre au ministère toutes les attestations relatives aux transactions de change et de dépôt qu’ils ont effectuées avec la banque.

    Communiqué 007 à l’intention des entrepreneurs opérant dans le secteur de la sous-traitance

    Communiqué 008 à l’intention des importateurs

  • Communiqué 008 à l’intention des importateurs

    Le Ministère du Commerce et de l’Industrie a l’avantage d’informer les importateurs désireux d’obtenir l’autorisation d’importation du Ministère du Commerce et de l’industrie qu’il leur est fait obligation de soumettre préalablement audit Ministère toutes les attestations correspondant aux différentes transactions de change, effectuées sur le marché Haïtien, délivrées par des banques ou des entreprises de change dument autorisées par la Banque de la République d’Haïti (BRH).

    Le Ministère du Commerce et de l’Industrie compte sur la collaboration de tous par le plus strict respect de cette disposition.

    Communiqué 007 à l’intention des entrepreneurs opérant dans le secteur de la sous-traitance

  • Communiqué 007 à l’intention des entrepreneurs opérant dans le secteur de la sous-traitance

    AVIS du 7 mai 2021 du Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI)

    Le Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI) informe le public en général et les importateurs en particulier que, conformément à l’article 53 du Code douanier (modifie par le Décret du 13 septembre 1990) et à l’Arrêté du 13 mars 2018 portant régulation de l’importation et de la commercialisation. Il est fait obligation à tout importateur de re1nplir, à partir du 22 mai 2021 m un formulaire de Préavis d’importation numérise, qui lui sera accessible à partir de la plateforme du Système Douanier Automatise (SYDONIA) de l’Administration Générale des Douanes.

    Ce formulaire devra ensuite être transmis, par voie électronique, au Ministère du Commerce et de l’Industrie ou, le cas échéant, en son local, sis au No 8, rue Légitime, pour analyse et traitement.

    Les documents obligatoires suivants y seront joints :

    1. Un avis favorable délivré à l’issue des contrôles institutionnels effectués par les Ministères suivants, chacun en ce qui le concerne :

    a) Le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP),

    b) le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR),

    c) Le Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications (MTPTC).

    d) Le Ministère du Commerce et de l’Industrie ;

    2. Une facture pro-forma émise par le fournisseur indiquant, entre autres, l’adresse de celui-ci, celle de l’importateur, la description, le poids, le prix unitaire et les valeurs FOB et CIF de la marchandise ;

    3. Une copie de la patente, du quitus ainsi que de la Cane d’Identité Professionnelle (CIP) de l’entreprise.

    Tout contrevenant à cette disposition sera passible d’une pénalité de retard correspondant à dix pour cent (10 %) de la valeur CIF de la marchandise importée et, le cas échéant, sera frappé d’interdiction d’importation.

    Communiqué 008 à l’intention des importateurs

  • Manque d’infrastructures logistiques : un obstacle au développement économique d’Haïti

    La mondialisation a apporté d’énormes opportunités économiques aux pays du monde entier. Pour cette raison, les gouvernements ont jugé nécessaire d’investir massivement dans la construction de plusieurs infrastructures de transport et de logistique telles que les ports maritimes, les aéroports, les chemins de fer et les routes pour intégrer efficacement la chaîne d’approvisionnement mondiale. Ces infrastructures logistiques sont toutes importantes pour un pays en termes d’investissement et d’affaires. Elles sont également essentielles pour une entreprise quand il est temps de décider où investir, construire une usine, et établir un bureau régional. Ces infrastructures jouent également un rôle important dans la performance logistique qui est le processus de planification et d’exécution du transport et du stockage efficaces des biens et des ressources du point d’origine aux endroits où ils sont nécessaires. Les performances d’Haïti en matière d’infrastructure et de logistique ne rivalisent qu’avec celles des pays déchirés par la guerre.

    Selon le dernier rapport 2018 de la Banque mondiale sur l’Indice de performance logistique (IPL), Haïti se classe au 153e rang sur 160 pays. Cet indice analyse six aspects différents qui influencent la performance logistique de différents pays. Ces six indicateurs sont basés sur deux grandes catégories importantes. Il s’adresse aux domaines de l’environnement réglementaire, indiquant les principaux intrants de la chaîne d’approvisionnement, contenant trois indicateurs : la performance douanière, la qualité de l’infrastructure nationale et les résultats de performance de la prestation de la qualité des services logistiques internes; étant les trois autres indicateurs : la ponctualité des opérations, la compétitivité des prix des expéditions internationales et la facilité de suivi et de traçabilité.

    Les infrastructures se réfèrent aux installations et systèmes fondamentaux desservant un pays, une ville ou une région. Elles comprennent les services et les installations nécessaires au fonctionnement de l’économie et au maintien d’un niveau de vie adéquat pour ses citoyens. Ces services et installations comprennent les routes et les ponts, les tunnels, les rails, les ports, les pipelines, les bâtiments publics, y compris les écoles et les hôpitaux, les réseaux électriques, les télécommunications, les drainages, l’approvisionnement en eau, l’assainissement et les eaux usées. Outre ces composantes physiques, il existe également des infrastructures souples, y compris les institutions nécessaires pour maintenir l’économie, la santé, la culture et les normes sociales d’un pays. Il s’agit notamment des organismes financiers, éducatifs, sociaux, gouvernementaux et d’application de la loi.

    Il existe un lien étroit entre la logistique, le commerce et la croissance. Selon les experts, le développement des infrastructures logistiques, comme la construction de services de base, est crucial pour stimuler la croissance économique et améliorer la qualité de vie. La plupart des économies avancées ont connu des périodes de construction intensive d’infrastructures qui ont amélioré leur compétitivité. Sans écarter l’importance des autres infrastructures, cet article met l’accent sur les infrastructures portuaires et les infrastructures routières affectant la circulation des biens et des personnes parce que, sur le plan macroéconomique, elles jouent un rôle essentiel dans l’attraction des investissements, l’augmentation de la productivité et la réduction des coûts. Ils sont également un élément clé de la performance logistique du pays qui pourrait avoir un impact majeur sur la performance économique du pays dans son ensemble.

    Selon les résultats publiés dans le rapport de l’IPL, les 10 pays en bas du classement sont pour la plupart des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire de la tranche inférieure en Afrique ou dans des régions isolées. Il s’agit soit d’économies fragiles touchées par des conflits armés, de catastrophes naturelles et de troubles politiques, soit de pays naturellement confrontés à des difficultés géographiques pour se connecter aux chaînes d’approvisionnement mondiales. En ce qui concerne Haïti, le pays gagne 3 places par rapport au classement 2016, mais reste l’un des moins performants au monde. Haïti est en avance sur seulement 7 pays ; qui sont actuellement ou ont été en guerre ces dernières années. C’est le résultat d’un sous-investissement lié à la corruption, aux troubles politiques et aux catastrophes naturelles.

    Certaines infrastructures dans les secteurs routier et maritime nécessitent des travaux d’expansion et de modernisation. Pour rappel, Le réseau routier d’Haïti totalise un peu plus de 4 000 km, dont la plupart ne sont pas pavées.  En ce qui concerne le chemin de fer, le pays avait un total de 40 km de voie unique qui avait été fermée dans les années 90.

    Quant aux ports, les ports les plus importants d’Haïti sont dans les grandes villes comme Port-au-Prince, Laffiteau, Cap-Haïtien, Gonaïves, Miragoane, Saint-Marc, Jacmel, Jérémie, Les Cayes et Port-de-Paix. Trois d’entre eux, Port-au-Prince, Laffiteau et Cap Haitien, ont les principaux ports maritimes internationaux. Toutefois, leurs capacités sont faibles par rapport à d’autres pays de la région.

    Avec une longueur totale de chargement des postes d’amarrage de 1250 mètres, le port de Port-au-Prince a la plus grande capacité de déchargement et de chargement. En ce qui concerne le stockage, Port Laffiteau est le plus grand avec 130000 mètres carrés de cour à conteneurs. Le port de Port-au-Prince arrive en deuxième position avec 120 000 verges de conteneurs. Le port de Cap Haïtien, d’autre part a 72.000 m² de surface ouverte, y compris 45.000 mètres carrés pour les conteneurs. Selon les données de la Banque mondiale, en 2019, près de 170 000 unités équivalentes de vingt pieds (EVP) de conteneurs ont été manutentionnées dans les ports haïtiens. Les ports dominicains, cependant, ont traité près de 8 fois ce montant, soit plus de 1 333 000 EVP la même année.

    Dans son livre Women And Children’s Tribulation In Haiti, René Chery décrit les infrastructures publiques et communautaires d’Haïti comme ayant atteint un stade critique de décomposition. « Bon nombre des régions qui étaient auparavant accessibles par le réseau routier depuis la capitale sont maintenant en dehors du réseau routier national. Certaines régions, par exemple, ont perdu les avantages qu’ils avaient acquis dans le passé, comme la capacité de recevoir des services médicaux du personnel qualifié ou d’avoir accès à des débouchés pour leur production. Ce capital productif et collectif, si essentiel au développement des secteurs les plus pauvres des zones rurales, a été réduit de manière pénible et doit être revitalisé afin d’éviter d’exclure une partie importante de la population rurale de participer aux efforts de développement et d’améliorer leurs conditions de vie. »

    Le développement des infrastructures logistiques est crucial pour la croissance économique d’Haïti. Il s’agit notamment de la construction de services de base tels que les transports, l’énergie, les infrastructures sociales, la communication, entre autres, afin de stimuler la croissance économique et d’améliorer la qualité de vie des citoyens. Le manque de routes, de ports, de communications, d’électricité et d’autres infrastructures caractérise la plupart des régions d’Haïti. Cela est visible même dans les régions de la capitale haïtienne et d’autres grandes villes du pays.

    Le Ministère des travaux publics, des transports et des communications (MTPTC) est l’organisme central dont la mission est de concevoir, définir et mettre en œuvre la politique du pouvoir exécutif dans les domaines des travaux publics, des transports, des communications, de l’eau potable, de l’énergie et d’autres domaines liés aux infrastructures. Les antécédents de l’institution n’ont pas été ceux dont les Haïtiens peuvent être fiers. Cela se reflète dans le classement d’Haïti dans l’Indice de performance logistique, qui mesure, entre autres choses, la qualité de l’infrastructure nationale.

    La capacité d’un pays à déplacer efficacement des marchandises et à connecter les fabricants et les consommateurs à l’intérieur du pays et avec les marchés internationaux est cruciale pour le développement économique. Ainsi, le manque d’infrastructures logistiques pour faciliter le commerce, y compris non seulement le transport et les communications, mais aussi l’existence de services publics de qualité, de services bancaires et de canaux de distribution de détail entrave le développement de nombreuses régions d’Haïti et de son économie dans son ensemble.

    Selon la Banque mondiale, pour chaque pays, la performance logistique est essentielle à leur croissance économique et à leur compétitivité. Une logistique inefficace augmente le coût des affaires et réduit le potentiel d’intégration avec les chaînes de valeur mondiales. Le bilan peut être particulièrement lourd pour les pays en développement qui tentent de soutenir la concurrence sur le marché mondial.

    Avec moins de 10 milliards de dollars de PIB annuel, les ressources pour le développement des infrastructures logistiques sont rares en Haïti. Néanmoins, pour parvenir à une croissance rapide, de sérieux investissements doivent être faits dans le développement des infrastructures du pays. Les principaux défis auxquels Haïti est confronté sont la corruption et le sabotage politique, et l’incapacité du pays à trouver des financements adéquats dans le contexte d’une économie en déclin. La transparence des marchés publics est un instrument essentiel pour lutter contre la corruption, accroître la responsabilité vis-à-vis du public et la performance dans le développement des infrastructures en Haïti.

    Top 10 des économies selon l’IPV, 2018

    2018201620142012
    économieclassement Scoreclassement Scoreclassement Scoreclassement Score
    Allemagne14.2014.2314.1244.03
    Suède24.0534.2063.96133.85
    Belgique34.0464.1134.0473.98
    Autriche44.0374.10223.65113.89
    Japon54.03123.97103.9183.93
    Pays-Bas64.0244.1924.0554.02
    Singapour74.0054.1454.0014.13
    Danemark83.99173.82173.7864.02
    Royaume-Uni93.9984.0744.01103.90
    Finlande103.97153.92243.6234.05

    Les 10 dernières économies selon l’IPV, 2018

    2018201620142012
    économieclassement Scoreclassement Scoreclassement Scoreclassement Score
    Afghanistan1601.951502.141582.071352.30
    Angola1592.051392.241122.541382.28
    Burundi1582.061072.511072.571551.61
    Niger1572.071002.561302.39872.69
    Sierra Leone1562.081552.03nana1502.08
    Érythrée1552.091442.171562.081472.11
    Libye1542.111372.261182.501372.28
    Haïti1532.111591.721442.271532.03
    Zimbabwe1522.121512.081372.341032.55
    République centrafricaine1512.15nana1342.36982.57
  • CBTPA renouvelée : Les relations commerciales entre les ÉU et Haïti se renforcent

    Après des mois d’efforts de lobbying, la Chambre des Représentants américaine a approuvé le renouvellement du « United States-Caribbean Basin Trade Partnership Act » (CBTPA) jusqu’au 30 septembre 2030. Le partenariat a aidé les entreprises américaines à faciliter le commerce avec des partenaires importants dans le bassin des Caraïbes, Haïti étant l’un des principaux bénéficiaires du programme.

    Les lobbyistes de Trinité-et-Tobago ont contacté un allié clé du Comité des voies et moyens avant une audition sur le renouvellement de la CBTPA également connu sous le nom de CBI. Pendant ce temps, l’ambassadeur d’Haïti aux États-Unis, Hervé Denis et le membre du conseil d’administration de l’Association des industries d’Haïti (ADIH), Georges Sassine ont réussi à gagner des places convoitées en tant que témoins à l’audience du sous-comité du commerce après que le gouvernement du pays et le secteur privé auraient dépensé plus de 500000 dollars pour faire du lobbying sur la question depuis 2017.

    Selon l’ambassadeur haïtien, << Les États-Unis jouissent d’un important excédent commercial avec les pays de la CBI. Selon le treizième rapport au Congrès sur le fonctionnement de la loi sur la reprise économique du bassin des Caraïbes, le commerce total des marchandises des États-Unis (exportations totales plus importations générales) avec la CBI pays était de 19,4 milliards de dollars en 2018. L’excédent commercial de marchandises des États-Unis avec les pays de la CBI a atteint 7,4 milliards de dollars en 2018. “

    La Loi sur le partenariat commercial du bassin des Caraïbes a été mise en œuvre le 5 octobre 2000 et devait expirer le 30 septembre 2020. 24 pays et territoires ont été désignés comme pays bénéficiaires de la CBPTA. Neuf de ces pays, dont Haïti, se sont qualifiés pour un traitement préférentiel.

    C’est une nouvelle importante pour Haïti. Les avantages fournis par la CBTPA sont la pierre angulaire des exportations haïtiennes. Actuellement, plus de 99% des vêtements importés dans le cadre de la CBTPA sont importés d’Haïti. Ainsi, ce partenariat commercial est vital pour les exportations haïtiennes dominées par le secteur. L’industrie du vêtement représente 90% des exportations du pays et environ 10% du PIB du pays.

    M. Georges Sassine qui a témoigné au nom de l’ADIH, qui est la plus grande association d’employeurs du secteur privé en Haïti, et qui représente les fabricants de vêtements du pays, a expliqué que le secteur est essentiel à l’économie d’Haïti et à sa population. Il a ajouté que l’industrie du vêtement employait plus de 55 000 Haïtiens et représentait environ 1 milliard de dollars d’exportations haïtiennes, presque toutes destinées aux États-Unis.

    L’extension de la loi sur le partenariat commercial entre les États-Unis et les Caraïbes offre à Haïti de grandes opportunités d’attirer des capitaux étrangers. Le pays a du mal à attirer les investissements étrangers directs pour créer des emplois et faire croître l’économie haïtienne. L’accès à long terme aux principaux marchés comme celui des États-Unis est vital pour les investisseurs souhaitant produire dans des pays comme Haïti. De plus, les États-Unis sont le principal partenaire d’exportation d’Haïti. Le marché américain représente plus de 80 pour cent des exportations totales d’Haïti.

    L’ambassadeur d’Haïti aux États-Unis n’a pas oublié de souligner l’importance stratégique de la CBPTA sur le plan géopolitique. « Le CBPTA jouera un rôle crucial dans le renforcement de la chaîne d’approvisionnement des EPI et des textiles en réponse au COVID-19, ce qui rendrait l’Amérique moins dépendante des pays en dehors de l’hémisphère occidental. Aussi, avec les questions concernant la Chine, Haïti espère et compte bénéficier du concept de « Near-Shoring » introduit par le Congrès » a expliqué l’ambassadeur.

  • Mexique: l’économie pourrait chuter de 10% en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19

    Certains économistes prévoient que l’économie mexicaine se contractera de près d’un dixième en raison de la pandémie de COVID-19.

    En outre, un rapport publié lundi par Coneval, une agence de développement social, prévoit une contraction qui plongerait près de 10 millions de personnes, soit 8% de la population, dans la pauvreté cette année.

    L’industrie automobile, qui est la deuxième activité économique du secteur manufacturier du pays, après l’industrie alimentaire et qui contribue à plus de 20% du produit intérieur brut (PIB) manufacturier, est l’une des principales industries affectées par ce ralentissement économique.

    En tant que l’un des plus grands exportateurs de pièces automobiles et de véhicules automobiles aux États-Unis et au Canada, les exportations de voitures mexicaines ont chuté de 90% en avril, car la pandémie de coronavirus a contraint de nombreuses entreprises à fermer leurs portes et de nombreuses personnes à rester chez elles.

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