Selon le Département de l’agriculture des États-Unis, Haïti est l’un des plus grands marchés pour le riz usiné à grains longs du Sud des États-Unis. Haïti, pays le moins développé à intégrer pleinement dans la CARICOM a le tarif le plus bas sur les importations alimentaires dans la région. Les facteurs macroéconomiques ont créé un avantage de prix significatif pour le riz importé sur le marché haïtien. Le pays a ouvert son marché aux importations de riz en 1986 et en 1995.
En 1986, Haïti a d’abord éliminé les restrictions quantitatives sur les importations de riz, mais l’a remplacé à un droit d’importation spécifique de 70 dollars la tonne par un droit ad valorem de 50 pour cent. Les importations sont passées de seulement 7 000 tonnes métriques en 1985 à 25 000 tonnes métriques en 1986, les États-Unis étant le principal fournisseur (USDA, base de données PSD).
En 1995, Haïti a réduit ses droits de douane sur le riz étranger de 50% à 3%. En outre, un petit nombre d’importateurs politiquement influents dominent le marché. Les importations de riz d’Haïti représentent maintenant 80% de la consommation. Peu d’efforts sont en cours pour améliorer les performances agricoles locales. Les importations de riz sont ensuite passées à 207 000 tonnes métriques pour 140 000 tonnes métriques. La production nationale a stagné pendant la même période. La consommation de riz a presque quintuplé depuis 1985, tandis que la production a baissé.
En outre, la production de riz en Haïti n’a montré aucune croissance à long terme au cours des 30 dernières années, après avoir légèrement augmenté entre le début des années 1960 et le milieu des années 1980, selon le rapport du Service de recherche économique.
Alors qu’Haïti a ouvert son marché aux importations, qu’il n’offre que peu de soutien aux agriculteurs. De plus, les agriculteurs sont confrontés à des contraintes sévères en raison du manque d’accès au fonds de roulement. Le financement privé n’est disponible qu’à des taux d’intérêt excessivement élevés. De plus, les pertes dues aux capacités techniques et aux catastrophes naturelles, d’autres contraintes incluent la petite taille des exploitations, les conflits permanents sur la propriété foncière qui bloquent toute expansion ou consolidation des exploitations en unités plus efficaces, et enfin l’accès à l’eau incluant des canaux d’irrigation inadéquats sont également des problèmes majeurs auxquels les agriculteurs sont confrontés. Toutes ces contraintes sont quelques-unes des raisons du manque de compétitivité d’Haïti dans la production alimentaire, ce qui fait que le riz domestique est plus élevé que le riz importé.
Incapable de parvenir à l’autosuffisance, Haïti importe la majeure partie de sa nourriture contrôlée par un petit nombre d’importateurs politiquement influents, laissant sa population vulnérable et fortement exposée à l’insécurité alimentaire.
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