Blog

Hello

  • Haïti en mode d’une Économie détruite par la Guerre et les banques commerciales des survivantes atypiques

    Haïti en mode d’une Économie détruite par la Guerre et les banques commerciales des survivantes atypiques

    L’ IHSI vient de publier les Comptes Économiques de 2022, sans surprise, Haïti en mode d’une Économie détruite par la Guerre et les banques commerciales des survivantes atypiques.

    D’entrée de jeu l’Institut Haïtien des Statistiques et de l’informatique (IHSI) informe que l’Économie Haïtienne en 2022 a affiché pour la quatrième fois consécutive une croissance négative de son Produit Intérieur Brut( PIB).

    En effet, le PIB a enregistré en 2022 une chute de 1,7%, accusant ainsi une contraction en moyenne annuelle d’environ 2,1% sur les quatre dernières années.

    Mise de côté la dimension structurelle, la chute de 1,7% est due en grande partie à la détérioration accélérée de la situation d’insécurité, en particulier les crimes, les assassinats et le kidnapping commis par les gangs, de la crise du carburant et du climat politique délétère en général;

    Ces goulots d’étranglement ont porté un coup fatal à la progression des trois secteurs de l’économie, ainsi les secteurs primaires, secondaires et tertiaires ont respectivement régressé de 4,2%, 0,2% et 1,6% en termes de valeur ajoutée en 2022.

    En tout état de cause retenons que dans ce bilan de l’économie Haïtienne pour 2022,

    l’évolution des 3 secteurs de l’Économie en terme de contribution au PIB continue à changer tout en consacrant de plus en plus la disparition du secteur agricole ;

    a – Contribution du secteur Primaire n’est que de 18% du PIB contre 25% il y a 10 ans;

    b – L’apport du secteur secondaire est de 25%;

    c – Celle du secteur tertiaire de 57%.

    Le Gouvernement actuel n’est pas intéressé à la production agricole, les investissements publics en agriculture dans le Budget National 2021-2022 sont quasi-nuls.

    Des facteurs structurels et Conjoncturels sont à l’origine de la contre-performance du secteur agricole.

    On notera que dans le secteur tertiaire, la branche la plus performante est celle des banques;

    En effet, les banques affichent une progression de plus de 4% en termes de valeur ajoutée, pendant qu’elles ne font pas leur travail, en abandonnant leur mission d’intermédiation financière qui consiste à donner du crédit au secteur réel de l’économie;

    Elles sont plus intéressées dans une activité tres juteuse celle qui consiste à acheter et à vendre des devises et qui contribue très largement au Profit bancaire sans risque.

    Conclusion

    Un secteur agricole qui est en train de disparaître en dépit de la vocation agricole du pays, permet de comprendre une statistique de la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA) qui précise que plus de 60% des Haïtiens vivent en situation de pauvreté, d’extrême pauvreté et d’urgence alimentaire;

    Pendant que l’Économie Haïtienne s’effondre avec une production Nationale en chute libre depuis plus de cinq années, le secteur bancaire affiche une rentabilité et une profitabilité très élevées avec une forte dose de spéculation sur le change, dans un secteur qui échappe à une régulation normale. Quel paradoxe?

    Si Haïti veut avoir une économie performante au service des 12,9 millions d’Haïtiens, il va falloir corriger ces anomalies, un changement radical et en profondeur s’impose.

    Le système bancaire doit pouvoir financer le secteur réel de l’Économie avec 50% des dépôts bancaires donnés sous forme de crédits à l’Économie et faire du secteur agricole une priorité.

  • Le Congrès a adopté un projet de loi de dépenses de 1,7 mille milliards de dollars, dont 45 milliards de dollars pour l’Ukraine

    Le Congrès américain a approuvé un projet de loi annuel sur les dépenses du gouvernement fédéral de 1,7 mille milliards de dollars. Le projet de loi fournira 772,5 milliards de dollars pour les programmes discrétionnaires non liés à la défense et 858 milliards de dollars pour le financement de la défense. La législation contient également 44,9 milliards de dollars d’aide militaire, humanitaire et économique pour l’Ukraine.

    Le vote du Sénat a eu lieu un jour après que le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy se soit rendu à Washington et ait lancé un appel émouvant aux législateurs américains pour continuer à financer la résistance de son pays contre la Russie.

    « Votre argent n’est pas la charité. C’est un investissement dans la sécurité et la démocratie mondiales que nous gérons de la manière la plus responsable », a déclaré Zelensky, provoquant une ovation debout des législateurs.

    Environ 9 milliards de dollars du financement iraient à l’armée ukrainienne pour payer diverses choses, notamment la formation, les armes, le soutien logistique et les salaires. Près de 12 milliards de dollars seraient utilisés pour reconstituer les stocks d’équipements américains envoyés en Ukraine par le biais de l’autorité présidentielle de prélèvement de fonds.

    De plus, cela fournirait 13 milliards de dollars pour le soutien économique au gouvernement ukrainien. D’autres fonds répondraient aux besoins humanitaires et d’infrastructure et soutiendraient les opérations du Commandement européen.

  • Économie américaine : le PIB du 3e trimestre surprend à la hausse grâce à des dépenses de consommation plus fortes

    Le PIB des États-Unis a augmenté à un taux annuel de 3,2 % au troisième trimestre 2022, contre 2,9 % dans l’estimation précédente. L’amélioration suggère que l’économie a rebondi après deux baisses trimestrielles grâce à des exportations et des dépenses de consommation plus fortes, selon la lecture finale publiée par le Bureau d’analyse économique (BEA) jeudi.

    Pour les exportations de biens, les principaux contributeurs à la hausse ont été les fournitures et matériaux industriels (notamment les biens non durables), les “autres” exportations de biens et les biens d’équipement non automobiles. Quant aux exportations de services, les principaux contributeurs à la hausse sont les services d’information, professionnels, scientifiques et techniques et les voyages.

    Par ailleurs, les contrats à terme sur actions américaines sont légèrement plus élevés, car de nouvelles données sur les prix à la consommation ont montré que l’inflation a continué de baisser le mois dernier. L’indice des dépenses de consommation personnelles (PCE) n’a augmenté que de 0,1 % en novembre, contre 0,4 % en octobre et moins que les 0,2 % attendus par les économistes.

    PCE est une mesure des prix que les gens aux États-Unis paient pour les biens et services. Le taux annuel était de 5,5 %, contre 6,1 % le mois précédent. L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix alimentaires et énergétiques plus volatils, a augmenté de 0,2 % le mois dernier et de 4,7 % par rapport à il y a un an, décélérant par rapport à un taux de 5 % en octobre.

    Selon le Bureau of Economic Analysis (BEA), le PCE représente environ les deux tiers des dépenses intérieures. C’est aussi un moteur important du produit intérieur brut (PIB). Ainsi, l’indice des prix PCE est l’indicateur d’inflation préféré de la Réserve fédérale, car il suit les décisions d’achat des consommateurs avec plus de précision que l’indice des prix à la consommation (IPC). Le PCE comprend le montant dépensé en biens durables et non durables, ainsi qu’en services.

    Les chiffres montrent la résilience de l’économie à l’approche des derniers mois de l’année, mais la plupart des économistes s’attendent à ce que le quatrième trimestre affiche une croissance plus faible ou négative alors que la campagne de hausse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale s’installe.

  • Le coût de la vie en Haïti continue d’augmenter, l’inflation atteint un nouveau record avec +47,2% sur un an

    L’inflation en Haïti a encore accéléré en octobre 2022, selon le constat de l’Institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI). Les prix à la consommation ont augmenté de 47,2 % d’une année à l’autre. Il s’agit d’une hausse importante par rapport au mois précédent (+ 37,7 %).

    Les principaux moteurs de cette inflation sont la hausse des prix de l’alimentation et des boissons non alcoolisées, qui ont atteint 53,1 %. Il est important de noter que cette composante du panier de consommation représente plus de la moitié du budget des ménages en Haïti. Ainsi, la population haïtienne a de plus en plus de difficultés à se nourrir.

    Les produits alimentaires qui ont influencé l’évolution annuelle de l’IPC sont : riz importé (75,5 %), viande (56,2 %), lait (52,8 %) et pois secs (50,5 %).

    Les prix ont augmenté d’une année sur l’autre en raison d’un bond des prix des produits importés qui ont augmenté de 61,1 % sur un an tandis que les prix des produits locaux ont augmenté de 39 %.

    Les prix élevés des transports ont également été parmi les principaux moteurs du taux d’inflation annuel à 46 %, en hausse significative par rapport à 39,5 % en septembre. L’habillement et les chaussures sont parmi les principaux contributeurs à l’inflation en Haïti, affichant une hausse de 49,7 %.

    Au cours des 3 dernières années, le taux d’inflation des services et des biens de consommation a oscillé entre 10,9 % et 47,2 %. Pour l’année fiscale 2021-2022, une inflation moyenne de 27,4 % a été calculée.

    Évolution de l’inflation en Haïti

    Évolution de l’inflation en Haïti

    Variation annuelle


    Institut haïtien de la statistique et de l’informatique (IHSI)


  • Levée prévue du titre 42 : le nombre de migrants augmente

    Alors que les autorités frontalières tentent de se préparer à la levée prévue du titre 42 mercredi, les responsables de la vallée du Rio Grande (Rio Grande Valley) affirment avoir rencontré entre 900 et 1 200 migrants par jour au cours des deux dernières semaines. Des familles fuyant la violence et la persécution au Guatemala, au Honduras, au Salvador, en Haïti, au Venezuela, à Cuba, au Nicaragua et dans d’autres pays en crise ont entrepris un voyage dangereux pour chercher la sécurité aux États-Unis.

    Le processus du titre 42 a permis aux États-Unis d’expulser plus de deux millions de migrants de la frontière, y compris une vague de demandeurs d’asile haïtiens l’année dernière, des Vénézuéliens qui sont venus en plus grand nombre et des Mexicains.

    Le nombre de migrants essayant d’entrer aux États-Unis à la frontière de la vallée du Rio Grande rappelle la flambée de 2019. Au cours de cette période, les agents à la frontière ont rencontré au moins 1 000 migrants par jour, dont beaucoup étaient des Haïtiens, selon une source policière fédérale.

    Malgré les critiques croissantes des avocats et des législateurs démocrates concernant la gestion de l’afflux d’Haïtiens à la frontière de Del Rio, au Texas, l’année dernière, l’administration a continué à défendre l’utilisation du titre 42 devant les tribunaux.

    L’ordonnance est connue sous le nom de Titre 42, une référence à une partie du code de la santé publique des États-Unis, et selon les avocats contestant l’administration devant les tribunaux, son utilisation viole le droit fédéral et international.

    La fin de la politique du titre 42 devrait entraîner une augmentation des passages frontaliers puisque les autorités ne seront plus en mesure d’expulser rapidement les migrants comme cela se fait depuis mars 2020. Entre-temps, deux bus transportant des migrants sont arrivés à New York dimanche, et jusqu’à 15 autres sont attendus dans les prochains jours. Le système d’hébergement de la ville est déjà à pleine capacité et devrait s’attendre à ce que plus de 1 000 demandeurs d’asile supplémentaires arrivent chaque semaine, a déclaré le maire Eric Adams. Denver, dans le Colorado, a également du mal à fournir un abri à un nombre croissant de migrants.

    L’administration Biden a exempté les mineurs non accompagnés de l’expulsion en vertu du titre 42, mais défend devant les tribunaux son utilisation de l’ordre de santé publique, arguant que la levée de l’ordre de santé publique entraînerait une surpopulation dans les installations du Département américain de la sécurité intérieure (DHS), et qu’un afflux de migrants le long avec la poussée de la variante delta, pose un risque pour la santé publique.

  • L’état d’urgence prolongé au Salvador

    El Salvador a prolongé son état d’urgence pour la neuvième fois, permettant au gouvernement de réprimer la violence des gangs et de procéder à des arrestations massives. Depuis l’entrée en vigueur du décret en mars, environ 60 000 personnes ayant des liens présumés avec des gangs ont été emprisonnées, alimentant les inquiétudes quant aux violations des droits humains.

  • Dédollarisation : le dollar américain, une denrée rare en Haïti

    Cela fait des années que les autorités de la banque centrale d’Haïti peinent à contenir la hausse du dollar face à la gourde. Alors que le pays s’enfonce dans une crise socio-économique et que la violence des gangs a atteint un degré sans précédent, la situation se détériore rapidement à un niveau alarmant. Aujourd’hui, le dollar américain est devenu une denrée rare en Haïti. Les importateurs et les particuliers se plaignent de l’indisponibilité du dollar. Bien qu’il puisse y avoir de nombreux facteurs derrière cette situation difficile actuelle, la dédollarisation de l’économie haïtienne joue également un rôle.

    Historiquement, le dollar américain avait été largement utilisé aux côtés de la gourde en Haïti. L’économie s’est également fortement dollarisée au fil des ans. En septembre 2020, le gouvernement haïtien a décidé de dédollariser l’économie en faisant de la gourde la seule monnaie ayant cours légal sur le territoire. Dans le régime actuel, les dépenses courantes sont payées en monnaie nationale. Pourtant, les articles coûteux tels que les automobiles et les maisons sont payés en devises étrangères. Cette évolution a coïncidé avec une accélération du taux de change au début de l’année effective.

    La plupart des pays qui prennent des mesures pour dédollariser ou limiter l’ampleur de la dollarisation le font pour garder le contrôle de leur politique monétaire. Ils dédollarisent également pour rendre la monnaie locale plus attrayante pour les résidents que la monnaie étrangère. Dans son processus de dédollarisation, Haïti a déstabilisé la monnaie locale tout en perdant le contrôle de sa politique monétaire.

    Alors qu’Haïti cherche officiellement à dédollariser son économie, le pays est officieusement dollarisé. La dollarisation non officielle se produit lorsque des particuliers détiennent des dépôts bancaires ou des billets en devises étrangères pour se protéger contre une forte inflation dans la monnaie nationale. Par exemple, les entreprises et les particuliers fortunés détiennent des comptes en dollar pour préserver leur richesse, ce qui exerce une pression à la hausse sur le taux de change.

    De plus, le gouvernement encourage les gens à ouvrir des comptes bancaires en dollars américains en empêchant les particuliers de recevoir leurs envois de fonds en dollars. Par conséquent, moins de dollars circulent dans l’économie. Cependant, cela crée plus de problèmes pour les clients, car les prix deviennent incertains. Les transactions intérieures sont indexées sur le taux de change. Cette pratique est appelée dollarisation réelle.

    La dollarisation réelle, selon de nombreuses études, peut être très problématique. Par exemple, cela peut rendre instable la demande de monnaie nationale. Si les gens passent soudainement à la monnaie étrangère, cela peut entraîner une dépréciation de la monnaie nationale, déclenchant une spirale inflationniste. Malheureusement, c’est ce qui se passe en Haïti. Le taux de change s’accélère et l’inflation culmine.

    De plus, l’inflation atteint également des niveaux records dans le monde entier. Ainsi, les importateurs ont besoin de plus de dollars pour importer la même quantité de marchandises. En raison du niveau d’insécurité sans précédent, les personnes aisées gardent leur famille hors d’Haïti. Ils ont besoin de plus d’argent à transférer à leurs proches à l’extérieur du pays. De plus, une partie des envois de fonds de la diaspora haïtienne est détournée vers le pays voisin alors que de plus en plus de personnes fuient la violence des gangs. Enfin, les touristes évitent Haïti. En conséquence, l’économie attire moins de dollars, créant encore plus de pression sur le taux de change.

    La dédollarisation est une bataille difficile pour Haïti. Alors que les prix des marchandises doivent être étiquetés en gourde, les gens se réfèrent toujours au dollar pour déterminer les prix en monnaie locale. Le taux de change changeant quotidiennement, le suivi des prix et la détermination des prix corrects conduisent souvent le vendeur à profiter de l’acheteur. Le constat va de soi. Les agents privés en Haïti privilégient l’utilisation du dollar pour effectuer leurs transactions.

  • Sommet États-Unis–Afrique : Biden a rencontré les dirigeants de 49 pays africains

    Reconnaissant que l’Afrique est un acteur géopolitique crucial, le président américain Biden a rencontré les dirigeants des 49 pays africains invités au sommet des dirigeants États-Unis–Afrique. Des membres de l’Union africaine, de la société civile et du secteur privé ont également participé à l’événement.

    Il s’agissait d’un sommet de 3 jours à Washington DC du 13 au 15 décembre 2022. Certains sujets de discussion comprenaient un nouvel engagement économique, le renforcement de l’engagement américano-africain en faveur de la démocratie et des droits de l’homme, de la santé, de la sécurité alimentaire, de la paix et de la sécurité, entre autres.

  • L’inflation américaine s’est refroidie avant la dernière réunion de l’année de la Réserve fédérale

    Les données de l’indice des prix à la consommation de novembre confirment que l’inflation commence à ralentir juste avant la dernière réunion de la Réserve fédérale de l’année. Comme prévu, les responsables de la banque centrale américaine ont relevé leur taux d’intérêt de référence d’un demi-point de pourcentage. Cela fait suite à quatre augmentations consécutives de trois quarts de point et porte le taux des fonds fédéraux à une fourchette comprise entre 4,25 % et 4,5 %, son plus haut depuis 2007.

    L’indice des prix à la consommation (IPC) du ministère du Travail a augmenté de 0,1 % en novembre et de 7,1 % par rapport à l’année précédente — la cinquième baisse consécutive. Bien qu’en forte baisse par rapport à 7,7 % en octobre et un récent pic de 9,1 % en juin, ils continuent d’exercer une pression sur les ménages américains.

    L’IPC « de base », qui exclut les prix volatils des aliments et de l’énergie, a augmenté de 0,2 % pour le mois et de 6 % par an, deux résultats meilleurs que prévu. Les prix de l’énergie ont diminué de 1,6 %. Les coûts de l’essence ont diminué de 2 %. Les prix des voitures et camions d’occasion, qui ont grimpé en flèche pendant la pandémie de COVID-19, ont poursuivi leur glissade, chutant de 2,9 %. Ils ont chuté pendant cinq mois consécutifs.

    Le président de la Fed américaine, Jerome Powell, a envoyé des signaux bellicistes. La prévision médiane des décideurs est maintenant que les taux d’intérêt atteindront 5,1 % en 2023. Un taux nettement plus élevé que prévu puisque le PIB américain augmentera de 0,5 % cette année-là.

  • Accusé de traître, le nouveau président du Pérou propose des élections anticipées

    Les manifestations secouent le Pérou depuis que Pedro Castillo, président jusqu’à la semaine dernière, a été arrêté mercredi après une tentative de coup d’État ratée. Les partisans de M. Castillo ont qualifié Dina Boluarte, la nouvelle présidente du Pérou, de “traître”. Le pays a explosé en signe de protestation, avec au moins sept morts la semaine dernière. Mme Boluarte a déclaré qu’elle soumettrait des plans au Congrès pour avancer les élections deux ans plus tôt après les manifestations exigeant sa démission.

    D’une crise à l’autre, le Pérou s’enfonce dans la tourmente politique à la suite de l’échec de l’auto-coup d’État de l’ancien président péruvien Pedro Castillo, alimentant une incertitude généralisée. Le pays en est désormais à son sixième leader depuis 2016.

    Castillo avait été confronté à un vote de destitution mercredi dernier lorsqu’il avait tenté effrontément de prendre le pouvoir en dissolvant le Congrès et en créant un gouvernement d’urgence. Cela s’est rapidement retourné contre lui lorsque les législateurs l’ont évincé du pouvoir, et il a terminé la journée derrière les barreaux.

    Dina Boluarte, une politicienne de gauche qui avait été vice-présidente de Castillo, est maintenant la première femme dirigeante du pays. Elle a proposé de réaliser les élections générales d’ici avril 2024, deux ans plus tôt que prévu initialement en réponse aux protestations. “Je demande du temps pour sauver notre pays de la corruption et de l’incompétence”, a-t-elle déclaré.

    Les partisans de M. Castillo ont fait rage à travers le pays, beaucoup exigeant que Boluarte démissionne et convoque de nouvelles élections. Le soutien de M. Castillo peut être profondément ancré dans le pays, en particulier dans les régions rurales. Il bénéficie également du soutien de dirigeants de gauche de la région, dont la Bolivie, la Colombie, le Mexique et l’Argentine, qui l’ont publiquement soutenu.

    Des manifestants anti-gouvernementaux ont bloqué des routes et environ 2 000 personnes ont pris d’assaut l’aéroport international d’Arequipa, la deuxième ville du Pérou, alors que les troubles meurtriers s’intensifiaient lundi. Boluarte a déclaré l’état d’urgence dans plusieurs régions.

    Lundi, Amnesty International a mis en garde les autorités contre le recours à “une force excessive” pour réprimer les troubles. “La répression de l’État contre les manifestants ne fait qu’aggraver la crise au Pérou”, a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du groupe pour les Amériques. “Les autorités doivent mettre fin à l’usage excessif de la force contre les manifestations et garantir le droit de manifester pacifiquement, en utilisant les moyens légaux et proportionnés nécessaires pour rétablir la sécurité des citoyens.”

template-query-loop-news-blog.php