Blog

Hello

  • L’ONU renouvelle son appel à mettre fin aux sanctions économiques américaines contre Cuba

    Le 30 octobre 2024, lors de la réunion annuelle de l’Assemblée générale des Nations Unies, 187 pays ont une fois de plus appelé à la fin des sanctions économiques unilatérales des États-Unis qui frappent la population cubaine depuis 1960, marquant la 32e année consécutive de cette revendication. Comme les années précédentes, seul Israël s’est rangé du côté de Washington en s’opposant à la résolution proposée par La Havane, tandis que la Moldavie a choisi de s’abstenir. L’embargo a coûté à Cuba environ 164 milliards de dollars depuis 1960 et continue de drainer environ 15 millions de dollars par jour, soit plus de 5 milliards de dollars par an, paralysant l’économie du pays et limitant son accès aux ressources essentielles.

    Initialement imposé par le président Eisenhower dans le but de renverser le gouvernement de Fidel Castro, l’embargo a été élargi par les administrations américaines successives et renforcé par des lois comme la loi Torricelli de 1992 et la loi Helms-Burton de 1996. Ces lois confèrent aux sanctions une portée extraterritoriale, empêchant les entreprises étrangères de s’engager avec Cuba en menaçant d’imposer des restrictions d’entrée aux États-Unis. De telles mesures visent à étouffer le commerce international de Cuba et à décourager les investissements étrangers, entravant ainsi la croissance économique de l’île.

    L’administration Trump a intensifié les sanctions avec 243 mesures supplémentaires, y compris des sanctions contre les institutions financières internationales, une politique que l’administration Biden a poursuivie. Ces restrictions ont isolé Cuba des systèmes bancaires internationaux vitaux et des options de crédit, aggravant ainsi la crise économique du pays. Les banques internationales, craignant les représailles américaines, ont largement refusé de travailler avec des entités cubaines, bloquant ainsi davantage les investissements étrangers nécessaires au développement de l’île.

    L’impact humain de l’embargo est profond, limitant l’accès à la nourriture, aux soins de santé et à l’éducation pour des millions de Cubains. La panne d’électricité d’octobre 2024, qui a plongé une grande partie de l’île dans l’obscurité, a mis en évidence la pression exercée par l’embargo sur les infrastructures essentielles. Alors que plus de 10 millions de Cubains sont confrontés à des difficultés économiques liées à ces sanctions, la résolution de l’ONU appelle à la fin de ce qu’elle décrit comme un « état de siège » contre Cuba, plaidant pour une voie vers la reprise économique et la stabilité.

  • Revue du portefeuille de la Banque mondiale en Haïti dans un contexte de crise

    La Banque mondiale a récemment mené une revue de la performance du portefeuille pays en Haïti, en collaboration avec le gouvernement haïtien pour évaluer l’efficacité de ses programmes dans un contexte de défis sociaux, politiques et sécuritaires persistants. Cette évaluation vise à améliorer l’alignement des initiatives de la Banque mondiale sur les priorités d’Haïti, à améliorer la transparence et à renforcer la responsabilité.

    La Banque mondiale, aux côtés de partenaires internationaux comme l’UE et l’ONU, réalise également une évaluation rapide de l’impact de la crise (RCIA) pour évaluer les effets de la crise, notamment dans la région de Port-au-Prince et dans la région de l’Artibonite. Le RCIA est conçu pour identifier les besoins urgents en matière de reprise économique, d’infrastructures, de services sociaux et d’état de droit pour les deux prochaines années.

    La Banque mondiale rapporte que plus de 80 % de ses initiatives en Haïti ciblent les communautés en dehors de Port-au-Prince, où la sécurité est plus stable. Entre 2023 et 2024, la Banque déclare avoir décaissé 180,7 millions de dollars en Haïti, son plus gros investissement dans le pays depuis une décennie.

    L’institution internationale a également souligné des réalisations, telles que la mise en œuvre de programmes d’alimentation scolaire pour lutter contre l’insécurité alimentaire, l’élargissement de l’accès aux énergies propres pour les hôpitaux régionaux et la fourniture de transferts monétaires aux ménages vulnérables touchés par le tremblement de terre de 2021. Pour l’avenir, la Banque mondiale a déclaré qu’elle entendait préserver les progrès dans des domaines clés, soutenir la création d’emplois et renforcer la résilience face aux nouveaux défis.

  • New York met fin au programme de cartes de débit prépayées pour les familles de migrants

    Le maire de la ville de New York, Eric Adams, a annoncé jeudi la fin de son programme de cartes de débit prépayées, qui offrait aux familles de migrants un soutien financier pour acheter des articles essentiels tels que des produits d’épicerie et des articles pour bébé.

    Lancée en mars 2024, l’initiative a initialement fourni environ 3 000 cartes de débit à 900 familles de migrants. Ces cartes, d’une valeur allant jusqu’à 350 $ par semaine, étaient limitées à une utilisation pour les articles essentiels uniquement. En juillet, la ville a élargi le programme, atteignant finalement 7 300 familles, pour un coût total estimé à 53 millions de dollars. Le maire Eric Adams a salué le programme comme un succès, soulignant son rôle dans la réduction du gaspillage alimentaire tout en injectant des millions dans l’économie locale.

    Cependant, le programme a suscité des réactions mitigées. Les critiques ont fait valoir que les aides financées par la ville, telles que ces cartes de débit, étaient injustes pour les New-Yorkais à faible revenu, qui n’avaient pas accès à des avantages similaires. De plus, certains dirigeants républicains ont exprimé leur inquiétude quant au fait que le programme pourrait attirer davantage d’immigrants sans papiers à New York.

    L’initiative s’est déroulée alors que la ville de New York était confrontée à une vague d’arrivées de migrants sans précédent, avec près de 200 000 migrants arrivés depuis 2022. En réponse, la ville a fourni des abris, des ressources et divers programmes de soutien aux migrants, s’efforçant de gérer les besoins humanitaires dans un contexte de débat en cours.

  • Le changement des politiques migratoires au Canada : réduction du flux d’immigration

    Le Canada, historiquement connu pour ses politiques migratoires accueillantes, réduit désormais le flux de nouveaux arrivants. Selon un rapport de Bloomberg, en 2024, le pays prévoit d’admettre 395 000 résidents permanents, soit 20 % de moins que les 485 000 attendus en 2023, et ces chiffres continueront de baisser chaque année jusqu’en 2027. Cela représente un changement radical de la part du gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau pour un pays qui s’est fortement appuyé sur l’immigration pour soutenir sa main-d’œuvre vieillissante et stimuler la croissance économique.

    Pendant des années, le Canada a bénéficié de niveaux d’immigration élevés, qui ont contribué à maintenir la croissance démographique, à soutenir la consommation et à alimenter les industries allant du secteur bancaire aux télécommunications. Les nouveaux arrivants, en particulier les étudiants internationaux et les travailleurs étrangers, ont joué un rôle clé dans la revitalisation de l’économie post-pandémique. En attirant des travailleurs plus jeunes, le Canada a pu éviter les défis économiques associés au vieillissement de sa population.

    Cependant, l’afflux record d’immigrants ces dernières années — ajoutant l’équivalent de la population de San Diego en un an — a mis à rude épreuve les infrastructures du Canada. La pénurie de logements, la hausse des loyers, les services publics dépassés et l’augmentation du taux de chômage ont entraîné une baisse significative du soutien public à l’immigration. Des sondages récents révèlent que les Canadiens sont plus opposés aux niveaux d’immigration actuels qu’ils ne l’ont été depuis 25 ans.

    Le nouveau plan canadien d’immigration vise également une réduction de près de la moitié du nombre de résidents temporaires, qui comprennent les étudiants internationaux et les travailleurs étrangers. Il vise à réduire leur nombre de 800 000 en 2023 à environ 446 000 en 2025 et 2026.

    Alors que ce changement de politique devrait atténuer les pressions sur le marché du logement et les services publics, il risque d’affaiblir le moteur économique du pays en ralentissant la croissance démographique, qui a été un moteur essentiel de l’activité économique.

    Ces changements dans les politiques migratoires comportent aussi des risques à long terme. Les experts avertissent que la croissance du PIB du Canada pourrait ralentir, et que le marché du travail risque de faire face à des difficultés, à moins que la productivité ne s’améliore. De plus, l’incertitude entourant les politiques d’immigration pourrait dissuader les futurs immigrants, car la confiance dans un système d’immigration stable est cruciale pour attirer de nouveaux talents.

    Alors que le gouvernement Trudeau vise à équilibrer la stabilité sociale et les exigences économiques, ce changement de politique reflète un compromis judicieux entre l’atténuation des pressions à court terme et le maintien des avantages à long terme que l’immigration a traditionnellement apportés au Canada.

  • Le FMI trace de sombres perspectives pour l’économie haïtienne

    L’économie haïtienne devrait se contracter pour la sixième année consécutive en 2024, marquant un déclin économique prolongé exacerbé par l’instabilité sociopolitique actuelle, une crise sécuritaire et une inflation élevée. Selon les dernières projections du Fonds monétaire international (FMI), l’économie haïtienne devrait se contracter de 4 % en 2024, soit une baisse plus forte que les -3 % précédemment projetés en juillet. Le ralentissement économique du pays persiste depuis 2019, sans aucun signe de reprise en vue.

    L’inflation reste un problème critique, aggravant les difficultés économiques auxquelles sont confrontés les Haïtiens. En 2023, l’inflation annuelle a atteint le chiffre ahurissant de 44,1 %, et même si elle devrait légèrement ralentir, elle restera élevée à 26 % en 2024. Cette inflation persistante continue d’éroder le pouvoir d’achat des ménages, d’autant plus que les salaires et les opportunités d’emploi stagnent dans un contexte de détérioration de la situation sécuritaire.

    Le gouvernement haïtien n’a pas été en mesure de lutter efficacement contre l’insécurité généralisée, ce qui a contribué à l’aggravation de la crise économique. Les gangs violents, les troubles civils et l’instabilité politique ont créé un environnement dans lequel les entreprises ont du mal à fonctionner, les investissements se sont taris et une partie importante de la population a été poussée à quitter le pays à la recherche de sécurité et d’opportunités ailleurs.

    Contrairement aux sombres perspectives d’Haïti, l’économie mondiale devrait rester stable, mais avec une croissance modeste. Les marchés émergents, bien qu’ils soient confrontés à leurs propres défis tels que les perturbations des matières premières et les conflits géopolitiques, connaissent encore certains domaines d’amélioration économique. Par exemple, la croissance dans les pays émergents d’Asie est tirée par la forte demande de semi-conducteurs et les progrès de l’intelligence artificielle. Dans le même temps, l’Amérique latine et les Caraïbes devraient connaître une croissance plus lente, la croissance régionale devant légèrement décélérer à 2,1 % en 2024, contre 2,2 % en 2023.

    L’Afrique subsaharienne, autre région confrontée à des difficultés économiques, devrait maintenir un taux de croissance de 3,6 % en 2024, à l’image de ses performances de 2023. Cependant, la récession prolongée d’Haïti se révèle particulièrement grave par rapport aux tendances mondiales et régionales.

    Alors que le monde continue de lutter contre les effets de l’inflation et d’une reprise économique lente, l’avenir économique haïtienne semble de plus en plus incertain. Sans amélioration de la sécurité, la capacité d’Haïti à renouer avec la croissance et à échapper à la récession actuelle reste douteuse. La combinaison d’une contraction économique, d’une inflation élevée et d’une aggravation de la crise sécuritaire constitue une menace importante pour les moyens de subsistance de millions d’Haïtiens, laissant peu de place à l’optimisme à court terme.

  • Hausse progressive du chômage aux États-Unis : ce que nous disent les données d’août 2024

    Depuis avril 2023, le taux de chômage aux États-Unis suit une trajectoire ascendante constante. En août 2024, le taux de chômage s’élevait à 4,2%, marquant une légère augmentation par rapport au mois précédent et une hausse plus notable de 0,4 point de pourcentage par rapport à la même période de l’année dernière. Même s’il ne s’agit pas d’une hausse spectaculaire, cette augmentation graduelle a suscité des inquiétudes croissantes quant à la santé de l’économie et au risque d’une récession.

     Tendances du chômage et signaux économiques

    La hausse du taux de chômage de son plus bas niveau de 3,4 % en avril 2023 à 4,2 % en août 2024 peut sembler modeste, mais ses implications vont au-delà de la surface. Cette évolution du chômage reflète des ajustements économiques sous-jacents, dont beaucoup découlent de pressions inflationnistes, de changements de comportement des consommateurs et d’autres facteurs macroéconomiques.

    Les économistes surveillent de près si cette augmentation est le signe de problèmes structurels plus profonds ou si elle fait simplement partie des fluctuations normales du marché du travail. Historiquement, une hausse du chômage sur une période comme celle-ci peut laisser présager un ralentissement de l’économie, surtout si la croissance de l’emploi ne suit pas le rythme.

    Répartition de l’emploi : secteurs ciblés

    Même si le taux de chômage global dresse un tableau général, les données sectorielles contribuent à fournir des informations plus nuancées sur le marché du travail américain :

    1. Emploi salarié non agricole : en août 2024, la masse salariale non agricole a connu des performances mitigées à travers le pays. L’emploi a augmenté dans quatre États, a diminué dans un et est resté relativement inchangé dans 45 États et dans le District de Columbia. Cette stabilité dans la plupart des États suggère que même si le chômage augmente à l’échelle nationale, les changements ne sont pas uniformes d’une région ou d’un secteur à l’autre.

    2. Transport et entreposage : L’emploi dans ce secteur a augmenté de 0,1 % par rapport au mois précédent, reflétant une légère hausse. Cependant, à plus long terme, le secteur a connu une croissance plus robuste, avec une augmentation de 1,2 % de l’emploi depuis août 2023. Cela pourrait indiquer que malgré les défis macroéconomiques, la demande de services de logistique et de chaîne d’approvisionnement reste forte.

    3. Transport aérien : Le secteur du transport aérien a connu une augmentation plus importante, avec une augmentation de l’emploi de 0,4 % par rapport au mois précédent et une augmentation notable de 4,0 % par rapport à août 2023. Cette hausse peut être attribuée au rebond de la demande de voyages, les compagnies aériennes ayant se remet progressivement du ralentissement lié à la pandémie.

    4. Transport par camion : Contrairement aux gains enregistrés dans le transport aérien, le secteur du transport par camion a connu une légère baisse de 0,1 % de l’emploi par rapport au mois précédent. Cependant, les données d’une année sur l’autre montrent une stabilité, sans changement significatif des niveaux d’emploi par rapport à août 2023.

     Que nous réserve l’avenir ?

    La hausse du taux de chômage a suscité des débats sur le risque d’une récession. Même si le taux de chômage de 4,2 % reste relativement faible par rapport aux normes historiques, sa hausse constante suscite des inquiétudes quant à la trajectoire future de l’économie américaine. Si le marché du travail continue de se ralentir et si le chômage continue d’augmenter, cela pourrait être le signe de défis économiques plus vastes à venir.

    Certains experts affirment que les efforts de la Réserve fédérale pour lutter contre l’inflation en augmentant les taux d’intérêt pourraient contribuer à cette tendance, dans la mesure où des coûts d’emprunt plus élevés peuvent ralentir l’embauche et la croissance économique. Cependant, d’autres suggèrent que cela pourrait faire partie d’une correction naturelle du marché du travail après le boom de l’embauche post-pandémique.

     Conclusion

    Les données sur le chômage d’août 2024 révèlent un marché du travail en transition. Si la hausse progressive du chômage depuis avril 2023 est préoccupante, la croissance sectorielle dans des domaines comme le transport aérien et l’entreposage témoigne de la résilience de certains pans de l’économie. Reste à savoir si cette augmentation du chômage est le signe avant-coureur d’un ralentissement économique plus large, mais les mois à venir seront cruciaux pour déterminer l’orientation de l’économie américaine. Pour l’instant, tous les regards sont tournés vers le marché du travail en tant qu’indicateur important de la santé économique future.

  • La douane Haïtienne a atteint 99 % de son objectif de recettes

    L’Administration générale des douanes (AGD) a atteint 99 % de son objectif de recettes pour l’exercice 2023-2024, collectant 103,6 milliards de gourdes contre un objectif de 104,1 milliards, malgré les difficultés économiques.

     Les solides performances en matière de fiscalité des produits pétroliers, qui ont dépassé les objectifs de 8 %, ont largement contribué à ce succès. Les revenus des marchandises générales ont toutefois été légèrement inférieurs, atteignant 97 % de l’objectif en raison de la réduction des importations et des perturbations du commerce international.

     Les recouvrements sur comptes tiers ont dépassé les attentes, atteignant 101 % de l’objectif. L’administration douanière attribue son succès à l’amélioration des contrôles, aux efforts de lutte contre la contrebande et à la modernisation des procédures douanières.

  • Publication du rapport d’enquête sur les allégations de corruption impliquant le CPT

    Le mercredi 2 octobre 2024, un rapport d’enquête a été publié, révélant des allégations de corruption impliquant trois membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) et le président du conseil d’administration de la Banque nationale de crédit (BNC) d’Haïti, Raoul Pascal Pierre-Louis. Le rapport révèle comment les membres du CPT Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles auraient sollicité une somme de 100 millions de gourdes en échange de la reconduction de Pierre-Louis à la présidence du BNC.

    Malgré la gravité de ces allégations, le gouvernement a été critiqué pour ne pas avoir accordé une protection suffisante à M. Pierre-Louis, qui avait initialement signalé cette tentative d’extorsion dans une lettre envoyée au Premier ministre Garry Conille le 24 juillet, où il qualifiait la situation d’une menace non seulement pour son intégrité professionnelle mais aussi pour la sécurité de sa famille.

    Plutôt que de recevoir un soutien institutionnel, Pierre-Louis a été démis de ses fonctions de président quelques semaines plus tard, soulignant le manque de protection efficace des lanceurs d’alerte. Son avocat, Me Sonnet Saint-Louis, avait réclamé des poursuites judiciaires contre les trois membres du CPT, mais Pierre-Louis lui-même est devenu la cible d’un examen judiciaire, l’ULCC déposant une demande d’extradition à son encontre.

    L’enquête, menée par l’Unité anti-corruption d’Haïti (ULCC), a recommandé à la fois des actions administratives et pénales. Il a appelé à des poursuites judiciaires contre Augustin, Vertilaire et Gilles pour abus de pouvoir, pots-de-vin et corruption, conformément à la loi anti-corruption d’Haïti de 2014. De plus, Raoul Pascal Pierre-Louis fait face à des accusations d’entrave à la justice, de pots-de-vin et de corruption active.

    Le rapport attire l’attention sur les problèmes systémiques persistants au sein du gouvernement de transition d’Haïti, mais il souligne également l’incapacité du pays à protéger adéquatement les lanceurs d’alerte, ce qui décourage les efforts futurs visant à dénoncer la corruption, ce qui pourrait laisser les fautes incontrôlées et les lanceurs d’alerte vulnérables à des représailles.

    Ce rapport marque une étape importante dans la lutte d’Haïti contre la corruption, avec d’éventuelles poursuites pénales attendues, mais il soulève de graves inquiétudes quant au manque de soutien institutionnel pour ceux qui dénoncent la corruption. Sans protection solide des lanceurs d’alerte, les personnes qui dénoncent des actes répréhensibles restent exposées à des risques importants.

    Le président de la Banque nationale de crédit d’Haïti pourrait-il faire l’objet de poursuites judiciaires alors que les membres du CPT impliqués dans le scandale de corruption restent hors de portée de toute autorité compétente ?

  • Tendances de l’inflation en aout 2024 : l’inflation ralentit, mais reste élevée

    L’inflation en Haïti s’est atténuée en aout par rapport à juillet 2024, mais reste élevée, laissant les ménages haïtiens toujours aux prises avec une grave insécurité alimentaire. Selon l’Institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI), les prix à la consommation ont augmenté de 29,3 % sur un an, soit une légère baisse par rapport aux 30,0 % de juillet 2024, avec une variation de 0,9 % d’un mois à l’autre de l’IPC. Bien que cela indique une légère décélération de l’inflation mensuelle, il s’agit néanmoins d’une augmentation significative d’une année sur l’autre, mettant en évidence les pressions inflationnistes persistantes dans l’économie.

    Principaux contributeurs à l’inflation

    Plusieurs composantes de l’IPC ont influencé de manière significative les tendances de l’inflation, les principaux contributeurs étant la communication (42,1 %), l’alimentation et les boissons non alcoolisées (40,8 %) et les restaurants (29,7 %).

    Malgré les problèmes de sécurité, les sociétés de communications comme Digicel, le plus grand opérateur du pays, ont maintenu la plupart des réseaux cellulaires opérationnels, mais au prix de coûts logistiques importants, tels que la hausse des coûts du carburant couplée à la difficulté de naviguer dans les zones contrôlées par les gangs. Ces coûts sont répercutés sur les consommateurs qui en paient les conséquences.

    En termes d’inflation alimentaire, la production locale reste insuffisante pour répondre à la demande, et les routes principales contrôlées par les gangs rendent la distribution extrêmement difficile. Bien que l’Indice FAO des prix alimentaires montre une légère baisse d’un mois à l’autre à l’échelle internationale, les coûts de transport et l’accès routier restent des défis permanents au niveau local qui affectent les prix.

    Alors que les prix des denrées alimentaires ne cessent d’augmenter, les ménages haïtiens continuent de faire face à de sérieuses difficultés pour se nourrir dans un contexte d’aggravation de la crise alimentaire, tandis que la crise économique s’aggrave avec six années consécutives de croissance négative.

  • Venezuela : Noël anticipé le 1er octobre

    Aujourd’hui, le 1er octobre, marque le début de la période des fêtes au Venezuela, suite à la décision du président Nicolas Maduro de déplacer la célébration de Noël de décembre à octobre. Annoncé début septembre, ce changement vise à promouvoir un message de paix, de bonheur et de sécurité au lendemain d’une élection contestée.

    “Nous sommes en septembre et ça sent déjà Noël”, a déclaré Maduro lors de son émission télévisée hebdomadaire. “En hommage à vous tous et en signe de gratitude, je décrète un Noël anticipé à partir du 1er octobre.”

    Le début des fêtes de fin d’année constitue une mesure stratégique du président visant à renforcer le soutien et à stabiliser le pays après l’élection présidentielle controversée du 28 juillet. Maduro et le candidat de l’opposition Edmundo González ont revendiqué la victoire, mais la Cour suprême du Venezuela a déclaré Maduro officiellement vainqueur, rejetant les allégations de résultat frauduleux de l’opposition.

    La décision de Maduro de prolonger la période des fêtes vise à apporter un sentiment de normalité et de festivité dans un pays encore sous le choc de l’incertitude politique, en présentant cette décision comme un moyen de promouvoir l’unité pendant une période de turbulences.

template-query-loop-news-blog.php