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  • GAFI – Juridictions sous surveillance accrue – juin 2021

    Le GAFI est un organisme de surveillance mondial qui a été fondé pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il établit des normes internationales visant à prévenir ces activités illégales et les dommages qu’elles causent à la société. En tant qu’organe décisionnel, le GAFI s’efforce de générer la volonté politique nécessaire pour mettre en œuvre des réformes législatives et réglementaires nationales dans ces domaines.

    Le GAFI place sur la liste grise tous les pays membres qui présentent des risques importants de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Cependant, cette juridiction s’est engagée à travailler en étroite collaboration avec le GAFI pour élaborer et mettre en œuvre des plans d’action qui comblent leurs lacunes. Par exemple, le pays doit enquêter sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et démontrer sa capacité à identifier, retracer et récupérer les produits du crime.

    Les progrès des pays suivants ont été examinés par le GAFI depuis février 2021 : Albanie, Barbade, Botswana, Cambodge, Îles Caïmans, Ghana, Jamaïque, Maurice, Maroc, Myanmar, Nicaragua, Pakistan, Panama, Ouganda et Zimbabwe. Pour ces pays, des déclarations mises à jour sont fournies ci-dessous.

    Le Burkina Faso et le Sénégal ont eu l’opportunité et ont choisi de reporter la notification en raison de la pandémie ; ainsi, les déclarations émises en février 2021 pour ces juridictions sont incluses ci-dessous, mais elles ne reflètent pas nécessairement le statut le plus récent du régime de LBC/FT de la juridiction. Après examen, le GAFI identifie désormais également Haïti, Malte, les Philippines et le Soudan du Sud.

    Juridictions présentant des lacunes stratégiques
    Albanie
    Barbade
    Botswana
    Burkina Faso
    Cambodge
    Îles Caïmans
    Haïti
    Jamaïque
    Malte
    Maurice
    Maroc
    Birmanie
    Nicaragua
    Pakistan
    Panama
    Philippines
    Sénégal
    Soudan du Sud
    Syrie
    Ouganda
    Yémen
    Zimbabwe

    La juridiction n’est plus soumise à une surveillance accrue
    Ghana

  • Nord Stream : la loyauté envers les alliés et l’engagement économique avec les adversaires

    Les gros titres récents concernant l’Allemagne concernent les crues soudaines qui ont surpris à la fois les habitants et les autorités, tuant au moins 19 personnes et en blessant des dizaines d’autres. Cependant, en termes de géopolitique, l’Allemagne est confrontée au défi d’équilibrer la loyauté envers ses alliés occidentaux tout en s’engageant économiquement avec des adversaires à l’Est. Cet équilibre complexe a fait surface lors de la visite de la chancelière allemande Angela Merkel à la Maison-Blanche le jeudi 15 juillet. Les deux dirigeants, Mme Merkel et Joe Biden, n’ont pas réussi à trouver de compromis sur le gazoduc Nord Stream 2.

    Les deux dirigeants ont tenu une réunion dans le Bureau ovale avant de participer à une conférence de presse conjointe. Ils ont abordé les interdictions de voyager liées au COVID-19, les relations avec la Chine et la Russie, les manifestations à Cuba, le programme « Construire en mieux » de Biden, et plus encore.

    « Nous sommes solidaires, et nous continuerons à être solidaires pour défendre nos alliés du flanc oriental à l’OTAN contre l’agression russe », a déclaré le président Biden lors d’une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande Merkel. Malgré cette annonce, la question du gazoduc Nord Stream 2 reste en suspens. Biden est opposé au pipeline. Il en va de même pour de nombreux républicains au Congrès, car cela pourrait donner à la Russie une influence accrue en Europe et plus de contrôle sur les réserves d’énergie.

    L’Allemagne, membre de l’OTAN, se trouve dans une position difficile, car elle est la plus grande partenaire commerciale de la Russie après la Chine. Selon la base de données COMTRADE des Nations Unies, les échanges de marchandises entre les deux pays ont totalisé plus de 45 milliards de dollars en 2020. Les exportations les plus importantes de l’Allemagne vers la Russie sont les machines, les véhicules et les pièces détachées de véhicules. Pour sa position, la Russie exporte principalement des matériaux tels que le pétrole brut et le gaz naturel. Ainsi, le Nord Stream, un système de gazoducs offshore en Europe passant sous la mer Baltique de la Russie à l’Allemagne, est vital pour la coopération économique des deux pays.

    À partir de l’annexion de la Crimée en 2014, les liens économiques des pays se sont tendus de plus en plus. Mme Merkel avait poussé d’autres pays européens à imposer des sanctions contre la Russie après l’annexion de la Crimée, une décision que l’Occident, y compris les États-Unis, a qualifiée d’illégale. L’Allemagne avait vigoureusement soutenu l’oléoduc controversé. Alors qu’une telle infrastructure acheminerait le gaz naturel de la Russie vers les côtes allemandes, les États-Unis soutiennent qu’elle donnerait plus de pouvoir à Vladimir Poutine.

    « Alors que j’ai réitéré mes inquiétudes concernant Nord Stream 2, la chancelière Merkel et moi sommes absolument unis dans notre conviction que la Russie ne doit pas être autorisée à utiliser l’énergie comme une arme pour contraindre ou menacer ses voisins », a déclaré Biden dans ses remarques après leur rencontre.

    Par ailleurs, à l’issue de leur rencontre, les deux dirigeants n’ont annoncé aucun nouveau compromis sur le pipeline. Mme Merkel a déclaré que l’Europe avait « un certain nombre d’instruments à sa disposition » pour réagir si les Russes arrêtaient le transit du gaz par l’Ukraine, qui craint la perte des frais de transit. Toutefois, elle ne s’est engagée à en utiliser aucun en particulier. Elle n’a pas non plus décrit de nouvelle initiative allemande pour renforcer l’Ukraine, comme l’aider à développer de nouvelles sources de revenus et des infrastructures énergétiques.

    « La chancelière et moi avons demandé à nos équipes d’examiner les mesures pratiques que nous pourrions prendre ensemble et d’évaluer l’impact des actions russes sur la sécurité énergétique de l’Europe et de l’Ukraine », a déclaré M. Biden. Jeudi 22, The Economist a rapporté que les États-Unis et l’Allemagne étaient parvenus à un accord sur le gazoduc Nord Stream 2. La Maison-Blanche craint que le projet de 11 milliards de dollars ne permette à la Russie de comprimer l’Europe centrale et orientale, qui dépend de ses propres pipelines. Dans le cadre de l’accord, l’Allemagne a promis de riposter si le Kremlin tentait d’utiliser l’approvisionnement en carburant de l’Europe comme une arme.

  • L’accord de Bretton Woods de 1944

    Le 22 juillet 1944, des représentants de 44 pays, dont Haïti (représentée par l’ambassadeur d’Haïti aux États-Unis, André Liautaud), ont signé l’Accord de Bretton Woods à Mount Washington, New Hampshire.

    La « Conférence de Bretton Woods », comme on l’appelle désormais, s’appelait officiellement la Conférence monétaire et financière des Nations Unies.

    Les plus de 700 participants à la conférence s’étaient réunis pour produire un système de change efficace qui empêcherait la dévaluation compétitive des monnaies et favoriserait la croissance économique mondiale.

    Le plan prévoyait que l’or soit utilisé pour définir la valeur du dollar américain, toutes les autres devises étant liées au dollar.

    Les principaux concepteurs du nouveau système étaient John Maynard Keynes, conseiller du Trésor britannique, et Harry Dexter White, économiste en chef international au Département du Trésor américain.

    Il s’agissait d’un effort de coopération sans précédent pour des nations qui avaient érigé des barrières entre leurs économies depuis plus d’une décennie. L’accord de Bretton Woods de 1944 visait donc la libéralisation du commerce mondial.

    Les pays signataires ont vu l’opportunité d’un nouveau système international après la Seconde Guerre mondiale qui tirerait les leçons des précédents étalons-or et de l’expérience de la Grande Dépression et permettrait la reconstruction d’après-guerre.

    Parvenir à une convention collective était une entreprise internationale énorme. La préparation a commencé plus de deux ans avant la conférence et les experts financiers ont tenu d’innombrables réunions bilatérales et multilatérales pour parvenir à une approche commune.

    L’accord a également créé deux grandes organisations financières mondiales, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale.

    Le système de Bretton Woods était en place jusqu’à ce que les déficits persistants de la balance des paiements américaine conduisent à des dollars détenus à l’étranger dépassant le stock d’or américain, ce qui implique que les États-Unis ne pourraient pas remplir leur obligation de racheter des dollars contre de l’or au prix officiel.

    Le 15 août 1971, alors que les États-Unis étaient confrontés à une inflation croissante et à une ruée vers l’or, le président américain Richard Nixon a mis fin unilatéralement à la convertibilité du dollar américain en or. Cette action a effectivement mis fin au système de Bretton Woods et fait du dollar une monnaie fiduciaire.

    Liste des délégations à Bretton Woods

    AustralieLe Salvador
    BelgiqueLibéria
    BolivieL’Iran
    BrésilLuxembourg
    CanadaMexique
    ChiliNicaragua
    ChineNorvège
    ColombieNouvelle-Zélande
    Costa RicaPanama
    CubaParaguay
    EgyptePays-Bas
    ÉquateurPérou
    États UnisPhilippines
    EthiopiePologne
    FranceRépublique dominicaine
    GrèceRoyaume-Uni
    GuatemalaTchécoslovaquie
    HaïtiUnion d’Afrique du Sud
    HondurasUnion des Républiques socialistes soviétiques (URSS)
    IndeUruguay
    IrakVenezuela
    IslandeYougoslavie
  • Michel Patrick Boisvert reconduit au poste de ministre de l’Économie et des Finances

    L’ancien ministre de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE) Michel Patrick Boisvert a été reconduit au poste de de l’Economie et des Finances (MEF) lundi en Haïti par un arrêté nommant les membres du cabinet ministériel signé par le nouveau Premier Ministre Ariel Henry.

    Michel Patrick Boisvert est l’un des nombreux ministres, dont l’ancien Premier ministre par intérim, le Dr Claude Joseph, le ministre de la Justice Rockfeller Vincent et la ministre de la Santé Gréta Roy Clement qui ont été reconduits dans leurs fonctions.

    M. Boisvert avait pris les rênes du ministère de l’Economie et des Finances après son installation, le jeudi 5 mars 2020, par l’ancien Premier ministre Joseph Jouthe.

    Selon son profil LinkedIn, le nouveau titulaire du ministère de l’Économie et des Finances est fonctionnaire depuis 1995. Il occupait également auparavant le poste de directeur général dudit ministère depuis 2018.

    Le ministère de l’économie et des finances est l’un des ministères les plus importants du gouvernement Haïtien. Il a pour mission fondamentale de formuler et de mettre en application la politique économique et financière de l’état.

    En tant que ministre de l’Économie et des Finances, M. Boisvert sera chargé de gérer la trésorerie haïtienne. Il détermine également la politique fiscale de l’État, d’assurer la perception des impôts et taxes, de gérer les actifs de l’État.

    Entre autres, il coordonne également les travaux de préparation du budget général de la république et veille à son exécution et établit, avec l’aide de la Banque centrale, la politique monétaire du pays et supervise son exécution.

  • Premier ministre Ariel Henry face aux enjeux nationaux

    À l’aube d’un pays dévasté par la violence, l’incertitude politique et l’assassinat de son Président, M. Henry a été installé ce mardi 20 juillet, à son nouveau poste de Premier ministre d’Haïti. Lors de sa cérémonie d’installation et de son cabinet ministériel, le premier ministre Ariel Henry a fait part de la lourde tâche que lui a confiée le Président Jovenel Moïse avant sa mort.

    Le nouveau Premier ministre haïtien prône un dialogue franc pour sortir Haïti de sa crise. Il a affirmé que cet effort devrait créer les conditions nécessaires à la tenue des élections avec la collaboration de tous les démocrates tout en restaurant la confiance et l’autorité de l’État.

    “Tout moun rekonet ke solisyon kriz la se Ayisyen yo ki pou jwenn li.”

    Premier ministre Ariel Henry

    M. Henry promet que son gouvernement fera tout son possible pour créer un environnement favorable à la reprise économique. L’objectif est d’attirer des investissements dans le pays, de créer des emplois et de garantir des perspectives d’avenir pour les jeunes.

    Par ailleurs, le nouveau Premier ministre a indiqué qu’une de ses tâches prioritaires sera de rassurer la population, notamment celles qui ont été victimes de violences. Il a promis que son gouvernement ferait tout son possible pour rétablir l’ordre et la sécurité nécessaires à la tenue d’élections crédibles, honnêtes, transparentes et inclusives.

    Le Dr Henry sort vainqueur d’une lutte pour le pouvoir qui a commencé après l’assassinat du président Moïse le 7 juillet. Le premier ministre sortant, Dr Claude Joseph avait revendiqué le leadership en vertu de l’article 149 de la constitution, qui stipule que le Conseil des ministres, sous la présidence du Premier ministre, exerce le pouvoir exécutif jusqu’à ce qu’un autre président soit élu.

    M. Henry, de son côté, a affirmé qu’il était le véritable Premier ministre, car il avait été désigné par le président avant sa mort pour remplacer l’actuel Premier ministre par intérim et M. Joseph devrait avoir à démissionner. D’autre part, deux jours après la mort du président, huit sénateurs ont adopté une résolution pour faire de Joseph Lambert le président provisoire d’Haïti.

    Confronté à une crise alimentaire, Haïti a été secoué par les troubles politiques, les échecs des institutions de l’État, la violence des gangs qui ont déplacé des milliers de personnes de leurs foyers.  Sortir le pays de l’impasse politique, rétablir l’ordre étatique et la sécurité sont les défis auxquels le nouveau Premier ministre Ariel Henry doit faire face. Une solution Haïtienne est nécessaire, a-t-il déclaré.

  • Le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH)

    Le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a été établie par la résolution 2476 du Conseil de sécurité du 25 juin 2019 et déployé sous le Chapitre VI de la Charte des Nations Unies.

    Le mandat du BINUH concentre ses actions sur deux principaux secteurs :

    1. Conseiller le gouvernement d’Haïti pour promouvoir et renforcer la stabilité politique et la bonne gouvernance, y compris l’état de droit, préserver et favoriser un environnement pacifique et stable, y compris en appuyant un dialogue national inclusif entre Haïtiens, et protéger et promouvoir les droits humains.
    2. Aider le gouvernement d’Haïti, dans un rôle consultatif, dans ses efforts dans les secteurs suivants :
    1. Dialogue et réformes : promouvoir un dialogue inclusif entre Haïtiens afin d’encourager le consensus national sur les priorités du pays, comme sur la mise en œuvre des réformes politiques, législatives et structurelles.
    2. Élections : faire avancer les efforts d’Haïti pour entreprendre des réformes électorales et tenir des élections libres, régulières et transparentes.
    3. Professionnalisation de la police : renforcer les capacités opérationnelles, l’intégrité et la responsabilité de la Police nationale d’Haïti (PNH) dans son rôle de maintien de l’ordre public et de protection de la population dans le plein respect des obligations envers les droits humains et l’égalité entre les sexes.
    4. Réduction de la violence communautaire et de la violence des gangs : promouvoir et appuyer la mise en œuvre d’une stratégie nationale pour réduire la violence des gangs et la violence communautaire, y compris la violence sexuelle et sexiste.
    5. Réforme judiciaire : faire avancer des réformes dans le secteur judiciaire, en particulier pour réduire la détention préventive, garantir la reddition de comptes pour fait de corruption et lutter contre l’impunité.
    6. Conditions pénitentiaires : renforcer la gestion et la supervision de l’administration pénitentiaire, ainsi que les capacités de contrôle pour la prestation des services de base dans les prisons, en lien avec les normes internationales relatives aux droits humains.
    7. Protection des droits humains et impunité : appuyer la consolidation des cadres nationaux et renforcer les capacités et l’autonomie de l’institution nationale de défense des droits de l’homme et de la société civile pour protéger et promouvoir les droits humains, en particulier les droits des femmes et l’égalité entre les sexes.

    Les efforts de la Mission sont en appui aux objectifs de développement d’Haïti et sont intégrées à celles des 19 agences, fonds et programmes de l’Équipe Pays des Nations Unies, qui fournissent une aide humanitaire et mettent en œuvre des programmes de développement sous le leadership des autorités nationales.

    Dans son ensemble, le système des Nations Unies travaille en appui aux institutions nationales afin d’améliorer la vie des Haïtiens, en lien avec les priorités nationales et le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Cette approche reflète la relation d’appui mutuel entre la paix, la sécurité et le développement durable, et elle est fondée sur l’appropriation totale et la responsabilité des institutions étatiques haïtiennes.

  • Le PM a.i., Claude Joseph, se retire, Ariel Henry prend le relais

    Après la rebuffade du Core Group du Premier ministre d’Haïti par intérim, le Premier ministre désigné Ariel Henry prendra la relève. Un nouveau gouvernement sera installé ce mardi 20 juillet avec Ariel Henry comme Premier ministre et Claude Joseph ministre des Affaires étrangères.

    Il y a eu une lutte pour le pouvoir depuis l’assassinat le 7 juillet du président Jovenel Moïse. M. Joseph revendique le leadership conformément à l’article 149 de la constitution, qui stipule que le Conseil des ministres, sous la présidence du Premier ministre, exerce le pouvoir exécutif jusqu’à ce qu’un autre président soit élu.

    M. Henry, de son côté, a affirmé qu’il était le véritable Premier ministre, car il avait été désigné par le président avant sa mort pour remplacer l’actuel Premier ministre par intérim et M. Joseph devrait avoir à démissionner.

    D’autre part, deux jours après la mort du président, huit sénateurs ont adopté une résolution pour faire de Joseph Lambert le président provisoire d’Haïti.

    Alors qu’au début, l’opposition soutenait le ministre désigné, elle a retiré son soutien. Dans l’intervalle, le Core Group, qui avait soutenu le Premier ministre intérimaire, a publié une note appelant M. Henry à former un nouveau gouvernement alors que les négociations sont toujours en cours.

    La déclaration du Core Group semble également contredire les propos tenus la semaine dernière par l’envoyée spéciale des Nations Unies pour Haïti, Helen La Lime, qui a déclaré que Joseph dirigerait la nation des Caraïbes jusqu’à la tenue d’élections plus tard cette année.

    « Je donne la réassurance que la lumière sera faite et que les auteurs intellectuels de l’assassinat seront traduits en justice », a déclaré M. Henry.

    ” Alors qu’Haïti affronte de graves périls, les membres du groupe expriment le souhait que l’ensemble des acteurs politiques, économiques et de la société civile du pays soutiennent pleinement les autorités dans leurs efforts de rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire, y compris dans les zones actuellement en proie à la violence des gangs, d’organiser des scrutins législatifs et présidentiels libres, justes, transparents et crédibles dans les délais les plus brefs, et de s’assurer que chaque citoyen bénéficie de services adéquats de l’Etat.

    Core Group
  • Haïti gagne 5 places dans l’Indice Mondial de Paix

    Dans l’édition 2021 du Global Peace Index (Indice Mondial de Paix, ou GPI), Haïti a gagné cinq places par rapport à son classement de l’année dernière. Elle est devenue le 108e pays le plus pacifique sur 163 et le 7e d’Amérique centrale et des Caraïbes. L’impact économique de la violence sur l’économie haïtienne en 2020 était de 1,47 milliard de dollars en termes de parité de pouvoir d’achat (PPA).

    Le GPI est développé par l’Institute for Economics & Peace (IEP), un groupe de réflexion indépendant, non partisan et à but non lucratif dédié à attirer l’attention du monde sur la paix en tant que mesure positive, réalisable et tangible du bien-être et du progrès humains.

    Le GPI couvre 99,7 % de la population mondiale, en utilisant 23 indicateurs qualitatifs et quantitatifs. Il mesure l’état de paix dans trois domaines : le niveau de sûreté et de sécurité sociétales, l’étendue des conflits nationaux et internationaux en cours, et le degré de militarisation.

    Institute for Economics & Peace

    Son rapport annuel révèle que le niveau moyen de paix dans le monde s’est détérioré pour la neuvième fois en douze ans en 2020. Au total, 87 pays se sont améliorés en termes de paix, tandis que 73 se sont détériorés. L’Islande reste le pays le plus pacifique du monde et l’Afghanistan le moins pacifique.

    Le rapport GPI 2021 a souligné que les troubles civils avaient augmenté de 10 % dans le monde, la Biélorussie enregistrant la détérioration la plus importante. Il y a eu 14 871 manifestations violentes, protestations et émeutes enregistrées dans le monde en 2020. Plus de 60 % des personnes dans le monde craignent de subir des dommages graves dus à des crimes violents.

    Le déclin de la paix dans le monde est principalement dû à l’augmentation des troubles civils et de l’instabilité politique dus à la pandémie de COVID-19, selon l’Institute for Economics & Peace.

    Quant à l’Amérique centrale et aux Caraïbes, la paix a légèrement baissé dans la région par rapport à 2021. La détérioration moyenne du score était de 0,75 %. Sur les douze pays de la région, neuf ont enregistré des baisses de la paix, seuls le Nicaragua, Haïti et le Guatemala enregistrant des améliorations.

    Il est à noter que l’année précédente, Haïti avait perdu 18 positions dans l’Indice Mondial de Paix. La détérioration de la tranquillité était principalement due à une baisse dans le domaine de la sûreté et de la sécurité. L’instabilité politique s’était détériorée, tout comme d’autres indicateurs associés, tels que les manifestations violentes.

    De plus, bien qu’Haïti ait connu une amélioration globale par rapport à l’Indice Mondial de Paix de 2019, le pays figure sur la liste des pays les plus susceptibles de connaître des niveaux croissants de violence au cours de la prochaine décennie.

    Par ailleurs, la violence a un impact significatif sur les performances économiques dans le monde entier. L’impact économique mondial de la violence est défini comme les dépenses et les effets économiques de « contenir, prévenir et gérer les conséquences de la violence ». L’estimation comprend les coûts directs et indirects de la violence, ainsi qu’un multiplicateur économique.

    L’impact économique mondial de la violence était de près de 15 000 milliards de dollars PPA en 2020, soit 11,6 % du PIB mondial, ou 1 942 dollars par personne. Dans les dix pays les plus touchés économiquement par la violence, le coût économique moyen était égal à 35,7 % du PIB. Dans les dix pays les plus pacifiques, le coût économique moyen était de 4,2 % du PIB.

    Outre les coûts humanitaires évidents, l’impact économique de la violence est important. Ces circonstances dramatiques modifient le comportement des acteurs économiques. Elles affectent les habitudes de dépenses des consommateurs, modifient les opérations des entreprises et ont un impact négatif sur la façon dont le capital est utilisé. Le fait est que les conflits, les homicides, le terrorisme et d’autres types de violence peuvent entraver la productivité et la création de richesse, ce qui a finalement un impact sur les familles du monde entier.

  • PM désigné Ariel Henry : Communiqué du Core Group

    Port-au-Prince, le 17 juillet 2021– Le Core Group (composé des Ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, de l’Union Européenne, du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains et de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies) appelle à la formation d’un gouvernement consensuel et inclusif. Dans cet objectif, il encourage fortement le Premier Ministre désigné Ariel Henry à poursuivre la mission qui lui a été confiée de former un tel gouvernement.

    Alors qu’Haïti affronte de graves périls, les membres du groupe expriment le souhait que l’ensemble des acteurs politiques, économiques et de la société civile du pays soutiennent pleinement les autorités dans leurs efforts de rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire, y compris dans les zones actuellement en proie à la violence des gangs, d’organiser des scrutins législatifs et présidentiels libres, justes, transparents et crédibles dans les délais les plus brefs, et de s’assurer que chaque citoyen bénéficie de services adéquats de l’Etat.

    –FIN–

  • Un prêt de 865 000 $ à Sanon à payer avec les actifs d’Haïti

    Le Washington Post rapporte qu’une société basée en Floride appartenant à Veintemilla, Worldwide Investment Development Group et CTU Security of Intriago a prêté plus de 865 000 $ à Christian Emmanuel Sanon, le pasteur et médecin autoproclamé qui a été arrêté pour son implication présumée dans l’assassinat du président haïtien, Jovenel Moïse.

    M. Sanon a fait faillite en Floride en 2013, selon l’AP. Lui et sa femme ont déclaré un revenu de 5 000 $ par mois au moment de la faillite et une maison à Brandon, en Floride, d’une valeur d’environ 143 000 $, avec une hypothèque de plus de 367 000 $.

    Un document obtenu par The Post présente des propositions de prêts totalisant 865 376,12 $ à Sanon pour les munitions, l’équipement, le transport et l’hébergement des mercenaires colombiens. Les dépenses vont du 30 avril au 7 juin 2021.

    Selon un projet de contrat, Sanon rembourserait à terme cette dette en utilisant les actifs du pays. Les entreprises recruteraient et assembleraient la force de sécurité privée pour protéger Sanon jusqu’à ce qu’il devienne président d’Haïti.

    Lors d’une réunion à Fort Lauderdale, en Floride, le 12 mai, Sanon a présenté son plan pour transformer « Haïti en une société libre et ouverte ». Parmi ceux qui se sont rassemblés autour de Sanon, citons Walter Veintemilla, un financier de Floride qui investit dans des projets d’infrastructure, et Antonio « Tony » Intriago, propriétaire d’une entreprise de sécurité locale également en Floride, a rapporté le Post.

    Selon une déclaration publiée par un avocat de Veintemilla, l’une des sociétés de Veintemilla, Worldwide Capital Lending Group, « a aidé à accorder un prêt à la CTU » pour soutenir les efforts de Sanon, notamment en assurant une sécurité privée pour lui et « d’autres dignitaires haïtiens en raison de la violence continue en Haïti. »

    Selon la déclaration de l’avocat, « à aucun moment au cours d’une réunion ou d’une conversation avec M. Sanon ou avec l’un de ses représentants, il n’y a eu mention, discussion ou suggestion d’un complot d’assassinat contre le président Moïse ou de l’intention d’utiliser la force pour provoquer un changement de direction en Haïti, », lit-on sur The Post.

    Par ailleurs, les autorités haïtiennes et colombiennes et le FBI, et Interpol se débrouillent de décortiquer la vérité sur l’assassinat du président Jovenel Moïse. Les suspects, disent-ils, auraient inclus un ancien informateur de la Drug Enforcement Administration (DEA) surnommé « Whiskey », un politicien de l’opposition, des mercenaires colombiens et des Haïtiens américains du sud de la Floride.

    Source: The Washington Post
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