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  • La violence alimente la pénurie de carburant et la faim

    La violence a explosé dans la capitale ces dernières semaines. Les combats entre bandes armées ont déplacé des milliers de personnes et interrompu toutes les activités économiques dans la région sud de Port-au-Prince. Les conséquences sont un autre coup porté à l’économie haïtienne mourante.

    La 3e circonscription de Port-au-Prince, comprenant Martissant, Bizoton, Bolosse et Fort Mercredi, est désormais une zone fantôme. La violence a déplacé des milliers de personnes, et beaucoup ont tout perdu.

    Alors que les autorités sont restées pour la plupart insensibles, les guerres de gangs font rage depuis le début du mois. Au moins dix personnes innocentes sont mortes et beaucoup d’autres sont blessées. En outre, de nombreux bâtiments ont été incendiés, laissant des personnes sans abri et fermant des entreprises, des écoles et des églises.

    La Route Nationale Numéro 2, qui est une artère logistique vitale en Haïti, est impraticable. Près d’un demi-million de personnes vivant à Carrefour et plus de 2 millions de personnes dans le Grand Sud ont du mal à se déplacer vers le nord. En conséquence, de nombreux travailleurs sont bloqués et les agriculteurs ainsi que les vendeurs ne peuvent pas distribuer leurs produits sur le plus grand marché du pays, Port-au-Prince. En conséquence, beaucoup ont du mal à accéder à la nourriture et à d’autres produits de première nécessité qui étaient déjà rares pour la plupart.

    De plus, les gens assistent maintenant à de longues files d’attente aux pompes à travers la capitale parce que la violence perturbe la livraison de carburant. Limité au nord par le port de Port-au-Prince, Thor est le principal goulot d’étranglement énergétique d’Haïti qui importe la totalité de son carburant. Les carburants arrivent aux terminaux pétroliers de Thor et Varreux, prêts à être consommés.

    En Haïti, les carburants sont distribués par une entreprise mixte public-privé, la DINASA (Distributeur National), qui possède les seules installations de stockage importantes du pays, situées à Thor. De là, le carburant est ensuite distribué dans tout le pays à travers différents réseaux de distribution. Parce que le pays manque de capacités de stockage adéquates dans différentes régions du pays, la perturbation des transports dans cette région de Port-au-Prince peut conduire au chaos, et c’est ce qui s’est passé.

    Par ailleurs, plus tôt ce mois-ci, le PDG de Digicel Haïti, Marteen Boute, a annoncé que plusieurs de leurs câbles sont coupés en raison de la panique à Martissant. Les techniciens de l’entreprise n’ont pas pu se rendre sur place pour effectuer les réparations nécessaires. Les clients de nombreuses régions, dont Carrefour, le Sud, le Sud-Est, les Nippes et la Grand’Anse, ont été touchés.

    Alors que les autorités haïtiennes sont au mieux irresponsables, cette violence des gangs a fait du mal à tout le monde. De nombreuses sections de Port-au-Prince sont impraticables, et le Grand Sud d’Haïti est pratiquement coupé de la capitale et du reste du pays. En conséquence, beaucoup plus d’Haïtiens se retrouvent dans la précarité. Des millions d’autres seront confrontés à la faim alors que les activités économiques continuent d’être perturbées par la violence et l’instabilité politique.

  • Sommet du G7 : questions de fond inscrites à l’ordre du jour

    Aujourd’hui, le Groupe des Sept (G7) entame un sommet de trois jours au Royaume-Uni dans une zone de haute sécurité. Au sommet du G7, les participants devraient discuter du changement climatique, du commerce, de la reprise après le coronavirus et de l’impôt minimum mondial sur les sociétés. La Russie et la Chine devraient également être à l’ordre du jour.

    Le G7, auparavant connu sous le nom de Groupe des 8 avant l’expulsion de la Russie à cause de la crise de 2014 en Crimée, tire son nom du Groupe des Sept, comprenant sept des économies les plus avancées du monde. Il comprend notamment les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Japon, la France et l’Italie. Ensemble, ils représentent plus de 60 % des personnes vivant dans les démocraties dans le monde, représentant plus de la moitié de l’économie mondiale.

    Au cours de la réunion du Groupe des 7, les ministres des Finances et les gouvernements des banques centrales se réunissent pour discuter des problèmes urgents du monde. Ils comprennent des questions économiques, environnementales, sanitaires, commerciales, technologiques, de développement et de politique étrangère. L’UE participera à toutes les discussions en tant qu’invité. Cette année, le Royaume-Uni, qui préside le sommet, a également invité des dirigeants d’Australie, d’Inde, d’Afrique du Sud et de Corée du Sud à y assister en tant que pays invités.

    Le sommet du G7 de 2021 aura lieu à Carbis Bay, au sud-ouest de l’Angleterre, du 11 au 13 juin. Son objectif principal cette année est « d’unir les principales démocraties pour aider le monde à mieux se reconstruire après la pandémie de COVID-19 ». Il vise également à créer un avenir plus vert et plus prospère.

    Groupe des 7 (G7) : Profil statistique

    PaysPIB (en milliards)PIB par habitantPopulationSuperficie (km²)
    États Unis$21,433$65,298328,239,5239,160,000
    Canada$1,736$46,19037,593,3849,090,000
    Royaume-Uni$2,829$42,32966,836,327241,930
    Allemagne$3,861$46,46883,092,962348,770
    Japon$5,082$40,247126,264,931364,500
    France$2,716$40,49667,055,854547,660
    Italie$2,004$33,22660,302,093294,140
    Source: Source : Données sur les comptes nationaux de la Banque mondiale (2019) – PIB (USD courants)

    La pandémie de Covid-19

    Quant à la pandémie de COVID-19, la maladie continue de se propager dans le monde. Selon les derniers chiffres de l’Université Johns Hopkins, COVID-19 a fait 3,8 millions de morts dans près de 200 pays. De plus, il a été confirmé que plus de 175 millions de personnes ont contracté le virus. La maîtrise de la pandémie est donc un enjeu immédiat pour le Groupe. Les dirigeants du G7 parleront de faire don d’un milliard de doses de vaccin COVID-19 aux pays les plus pauvres. En plus de diriger la reprise mondiale après le coronavirus, ils discuteront du renforcement de la résilience face aux futures pandémies.

    Libre échange

    En matière de commerce, l’un des objectifs du sommet du G7 est de promouvoir la prospérité future en défendant un commerce libre et équitable. Ainsi, l’économie mondiale figure en tête de l’agenda. Les discussions porteront sur le taux d’imposition mondial et l’aide aux pays dans le besoin. En outre, les dirigeants discuteront des défis communs, notamment s’assurer que les gens partout dans le monde peuvent bénéficier d’un commerce ouvert, des changements technologiques et des découvertes scientifiques », selon le gouvernement britannique.

    Impôt minimum mondial sur les sociétés (GMT)

    En ce qui concerne les taxes mondiales, les gouvernements sont depuis longtemps aux prises avec le défi de taxer les entreprises mondiales opérant dans de nombreux pays. Les entreprises peuvent créer des succursales locales dans des pays où les taux d’imposition des sociétés sont relativement bas. Cette pratique leur permet de déclarer des bénéfices dans ces pays afin de réduire leur charge fiscale. En d’autres termes, ils ne paient que le taux d’imposition local, même si les bénéfices proviennent principalement de ventes réalisées ailleurs. En réponse, les pays avec des taux d’imposition relativement plus élevés, comme les États-Unis, préconisent le plan Global Minimum Tax (GMT). Il s’agit d’un taux d’imposition mondial minimum sur les sociétés. Les ministres des Finances du G7 qui se sont déjà mis d’accord, en principe, sur une taxe mondiale de 15 % discuteront de cette question.

    Une fois que les dirigeants du G-7 auront adopté la proposition du GMT, la prochaine étape sera de gagner le soutien des autres pays. Il s’agit notamment de pays « paradis fiscaux » comme l’Irlande et de nombreux pays en développement qui refoulent l’idée. D’autres pays comme Singapour et la Suisse ont signalé qu’ils considèrent que 15 % sont trop élevés. Le Groupe doit également impliquer les pays du G-20. Ces économies comprennent la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie.

    Les enjeux de la politique étrangère : La Russie et la Chine

    La Russie et la Chine devraient être des points de discussion au sommet du G-7 sur les questions de politique étrangère. Au milieu de l’intensification de la rivalité avec les États-Unis et des sanctions occidentales contre la Chine, Pékin a adopté la loi contre les sanctions étrangères. Cette législation votée par l’Assemblée populaire nationale (ANP) devrait contribuer à réduire les risques extérieurs et soutenir la politique d’ouverture de la Chine. Selon Nikkei Asia, la nouvelle loi prévoit un mécanisme permettant aux entités chinoises ciblées d’intenter une action en justice contre une entreprise étrangère se conformant aux sanctions imposées par l’étranger.

    En outre, les dirigeants du G-7 expriment leurs inquiétudes concernant ce qu’ils pensent être les actions déstabilisatrices de la Russie et les politiques commerciales de la Chine. À cet égard, la perspective de sanctions sera très probablement sur la table.

    La relation des États-Unis avec la Russie est aujourd’hui la pire qu’elle ait été depuis la guerre froide, a rapporté le Brookings Institute. La stratégie de sécurité nationale des États-Unis déclare que la Russie et la Chine sont les deux principales menaces pour la sécurité nationale des États-Unis. Du point de vue de l’administration Biden, s’attaquer à “l’affirmation autoritaire” de la Chine et de la Russie nécessite des engagements fermes de la part de l’Occident, qui, selon M. Biden, sont plus forts lorsqu’ils font face ensemble aux défis.

    La lutte contre le changement climatique

    Par ailleurs, la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité de la planète seront un sujet de discussion important. Les discussions sur les pays riches proposant des engagements financiers significatifs pour aider les pays en développement à réduire leurs émissions et à faire face aux impacts de la dégradation du climat seront au programme du sommet du G7.

    Le Guardian rapporte que les pays du G7 perdront 8,5% de leur PIB par an, soit près de 5000 milliards de dollars d’ici 30 ans si les températures augmentent de 2,6°C. L’espoir est donc d’atteindre une émission nulle de gaz à effet de serre d’ici le milieu du siècle. Selon le World Resources Institute, les politiques, la technologie et les comportements doivent évoluer dans tous les domaines pour atteindre cet objectif. Les pays du G7 responsables d’environ 27 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et représentant plus de la moitié du PIB mondial devraient établir des voies concrètes vers des émissions nettes nulles.

  • Déclaration de la mission du Conseil permanent de l’OEA en Haïti

    10 juin 2021 – Une Mission de bons offices de l’Organisation des États américains (OEA) est arrivée à Port-au-Prince, en Haïti, le 8 juin 2021 pour une visite de trois jours. Composée des représentants permanents du Canada, du Costa Rica, de l’Équateur, de Saint-Vincent-et-les Grenadines et des États-Unis, et appuyée par le Secrétariat général de l’OEA et le Représentant spécial du Secrétaire général en Haïti, la mission avait pour but de faciliter un dialogue qui conduirait à des élections libres et équitables.

    Les membres de la Mission ont été reçus en audience par le Président Jovenel Moïse avec la participation du Premier Ministre par intérim et Ministre des Affaires étrangères, Claude Joseph. Les membres de la Mission ont également participé à plusieurs tables rondes, avec plus de 50 interlocuteurs issus d’un large éventail d’acteurs de la société civile et politiques.

    Ces rencontres ont permis d’échanger sur les défis auxquels fait face Haïti et de renouveler l’engagement des parties prenantes en Haïti à un processus démocratique inclusif conduisant à des élections libres et équitables dans les prochains mois. A chaque réunion, les membres de la Mission Bons Offices ont demandé :

    – Engagement en faveur de la démocratie représentative en vertu de la Charte démocratique interaméricaine
    – Engagement pour des élections législatives et présidentielles libres et équitables en 2021
    – Un processus électoral transparent avec la contribution de toutes les parties prenantes qui sera crédible pour le peuple haïtien
    – Accord de compromis pour parvenir à un accord politique au profit du peuple haïtien
    – Engagement contre la violence politique et l’impunité et engagement à respecter les droits humains

    La Mission de bons offices s’est félicitée de l’opportunité de dialoguer directement avec un large éventail de parties prenantes et d’un dialogue franc et ouvert.

    La Mission examinera maintenant les contributions qu’elle a reçues et, dans un délai de deux semaines et soumettra un rapport au Président du Conseil permanent avec ses constatations, conclusions et recommandations.

    La Mission de bons offices exprime ses remerciements au Président pour avoir invité la Mission et à toutes les parties prenantes qui ont participé aux discussions très productives qui ont eu lieu.

    Déclaration de la mission du Conseil permanent de l’OEA en Haïti

    8 juin 2021 – En solidarité avec le peuple haïtien, le 17 mars 2021, le Conseil Permanent de l’Organisation des États Américains a approuvé par consensus une résolution exprimant son inquiétude face à la gravité de la situation politique, sécuritaire et des droits de l’homme en Haïti et a offert d’envoyer une mission de bons offices.

    Une invitation a été reçue du Gouvernement d’Haïti, et une mission de bons offices est arrivée en Haïti cette semaine et rencontrera un éventail de parties prenantes, y compris le gouvernement, l’opposition et la société civile. L’objectif de la Mission de bons offices est de faciliter un dialogue qui conduirait à des élections libres et régulières.

    La Mission est composée des représentants permanents auprès de l’OEA du Canada, du Costa Rica, de l’Équateur, de Saint-Vincent-et-les Grenadines et des États-Unis, avec l’appui du Secrétariat Général de l’OEA et du Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’OEA en Haïti.

    La mission durera trois jours, du 8 au 10 juin 2021.

  • Impôt minimum mondial sur les sociétés (GMT)

    En ce qui concerne les taxes mondiales, les gouvernements sont depuis longtemps aux prises avec le défi de taxer les multinationaux. Les entreprises peuvent créer des succursales locales dans des pays où les taux d’imposition des sociétés sont relativement bas. Cette pratique leur permet de déclarer des bénéfices dans ces pays afin de réduire leur charge fiscale. En d’autres termes, ils ne paient que le taux d’imposition local, même si les bénéfices proviennent principalement de ventes réalisées ailleurs.

    En réponse, les pays avec des taux d’imposition relativement plus élevés, comme les États-Unis, préconisent le plan “Global Minimum Tax” (GMT). Il s’agit d’un taux d’imposition mondial minimum sur les sociétés. Les ministres des Finances du G7 qui se sont déjà mis d’accord, en principe, sur une taxe mondiale de 15 % discuteront de cette question.

    Une fois que les dirigeants du G-7 auront adopté la proposition du GMT, la prochaine étape sera de gagner le soutien des autres pays. Il s’agit notamment de pays « paradis fiscaux » comme l’Irlande et de nombreux pays en développement qui refoulent l’idée. D’autres pays comme Singapour et la Suisse ont signalé qu’ils considèrent que 15 % sont trop élevés. Le Groupe doit également impliquer les pays du G-20. Ces économies comprennent la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie.

  • 559 000 emplois en mai : Le chômage aux États-Unis tombe à 5,8%

    Le Bureau of Labor Statistics des États-Unis a signalé 559 000 nouveaux emplois en mai. Bien que ce chiffre soit inférieur à ce que certains économistes avaient prédit, il est significatif. C’est le double du nombre d’emplois ajoutés en avril, qui était de 266 000.

    En mai, le nombre de chômeurs chute de 496.000. Le chômage est également passé en dessous de 6% pour la première fois depuis le début de la pandémie, à 5,8%. Il est cependant bien supérieur au taux de chômage d’avant la pandémie de 3,5 %.

    Des gains d’emplois notables ont eu lieu, principalement dans certains des secteurs les plus touchés par la pandémie. Ils comprennent les loisirs et l’accueil, l’enseignement public et privé, les soins de santé et l’assistance sociale.

    Le nombre d’emplois créés par les entreprises suggère que la plus grande économie du monde est en train de rebondir. La généreuse relance budgétaire de l’administration Biden contribue à la croissance. La crainte que cela crée une pénurie de main-d’œuvre préoccupe moins l’administration.

    Trop confiants, le mois dernier, les économistes prévoyaient que l’économie américaine générerait beaucoup plus d’emplois. Les chiffres révisés révèlent que l’économie a créé 770 000 nouveaux emplois en mars. Certains économistes s’attendaient à ce que cette tendance se poursuive. En avril, l’emploi n’a augmenté que de 266 000. Cela a poussé le chômage à 6,1% dans un contexte de pénurie croissante de travailleurs disponibles.

    Les économistes de gauche et de droite ont des interprétations divergentes du manque de création d’emplois. Les gauchistes ont déclaré que cela montrait qu’il fallait encore plus de relance budgétaire. Ceux de droite ont déclaré que des aumônes trop généreuses avaient donné aux gens une excuse pour ne pas chercher de travail.

    Par ailleurs, grâce à l’American Jobs Plan, l’administration espère créer des millions d’emplois. Il dispose de l’argent pour les infrastructures telles que les routes, les ponts, les voies ferrées, les aéroports et les véhicules électriques.

  • Le taux moyen d’acquisition du dollar a de nouveau augmenté en mai

    En mai, le taux d’acquisition moyen du dollar a de nouveau augmenté (+0,6 % après +6,8 % en avril). Le taux s’établit à 88,85 gourdes : en huit mois, il a augmenté de 37,11%.

    Le TMA est passé de 88,28 en début de mois à 88,85 en fin de mois ; c’est-à-dire qu’il faut seulement 0,57 gourdes de plus pour acquérir le billet vert sur le marché formel. Cette légère hausse du TMA fait que la gourde n’a baissé que de 0,65% en mai. Il s’agit du deuxième mois le plus performant pour la gourde haïtienne cette année, après janvier où le taux a baissé de 0,07 gourde.

    En avril cependant, la gourde haïtienne avait chuté jusqu’à 6,8% par rapport au dollar. Au cours du mois de mai, le taux moyen d’acquisition a oscillé autour de 90,33 gourdes. Le taux le plus bas était de 87,40 le 10 mai. Il a culminé à 93,09 le 24 mai. Quant au taux de référence, le taux le plus bas était de 84,34 le 4 mai. Il a plafonné à 89,98 le 27 mai.

    Jusqu’à présent, cet exercice, sur la base des valeurs du taux moyen d’acquisition publiées par la BRH, il faut 24,05 gourdes de plus pour acquérir un dollar. Le 1er octobre 2020, le TMA était de 64,80 gourdes pour un dollar. Cependant, à la fin du mois de mai, le TMA est passé à 88,85. En d’autres termes, le TMA a augmenté de plus de 37 % jusqu’à présent cet exercice.

    Alors que la population continue de perdre son pouvoir d’achat, l’incertitude politique et l’insécurité continuent de détruire la fragile économie d’Haïti. L’opposition promet d’utiliser la violence pour arrêter le référendum constitutionnel du gouvernement, et la violence des gangs a augmenté ces derniers jours.

    Évolution du taux

    Taux moyen d’acquisition (TMA)

    Évolution du taux de change HTG/USD (Mai 2021)

    Source: Banque de la République d’Haïti (BRH)


    Depuis le début du nouvel exercice, la banque centrale haïtienne a injecté 86 millions de dollars sur le marché des changes dans le but de stabiliser le taux de change et pour renforcer la gourde haïtienne.

    Interventions sur le marché des changes (en USD)

    DateVente
    28 oct. 2020                 12 000 000
    3 nov. 2020                 12 000 000
    9 nov. 2020                 15 000 000
    17 nov. 2020                 10 000 000
    25 nov. 2020                 10 000 000
    28 jan. 2021                 12 000 000
    04 mar. 2021                 15 000 000
    Total annuel                 86 000 000
    Exercice 2020-2021
  • Le nouveau budget de Biden et la flambée d’inflation aux États-Unis

    Le président Joe Biden a dévoilé sa demande de budget de 6 000 milliards de dollars pour l’exercice 2022. Comme prévu, il comprend des augmentations substantielles des dépenses d’éducation, d’infrastructure et de services sociaux. Alors que l’administration s’attend à ce que le PIB augmente de 5,2% cette année, le pays se remettant de la pandémie de covid-19, certains craignent que l’économie surchauffe et que l’inflation augmente.

    Depuis le début de la pandémie il y a un peu plus d’un an, le Congrès a approuvé près de 6 000 milliards de dollars de dépenses fédérales destinées à maintenir l’économie du pays à flot. Cela comprend le plan de sauvetage américain de 1 900 milliards de dollars adopté en mars. Le niveau massif des dépenses a poussé le déficit du pays à un record de 3 000 milliards de dollars pour l’exercice 2020 et à 1 700 milliards de dollars pour le premier semestre de l’exercice 2021.

    La dette nationale est une accumulation de déficits budgétaires fédéraux. Chaque nouveau programme de dépenses et réduction d’impôt s’ajoute à la dette, qui s’élevait à 26 900 milliards de dollars à la fin de l’exercice 2020, soit une augmentation de 4 210 milliards de dollars par rapport à l’année dernière, a rapporté le US Government Accountability Office. Au quatrième trimestre 2020, la dette publique totale en pourcentage du produit intérieur brut dépassait 129 %, selon les données de la Federal Reserve Bank of St. Louis.

    Jeudi, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a déclaré que le plan budgétaire du président Joe Biden pour l’exercice 2022 pousserait la dette américaine au-dessus de la taille de l’économie américaine, mais ne contribuerait pas aux pressions inflationnistes, qu’elle considère comme temporaires.

    Cependant, les restrictions économiques liées à la pandémie COVID-19 qui a ralenti l’économie mondiale sont moins strictes et l’activité économique commence à reprendre. Cela devrait générer des augmentations temporaires de l’inflation des prix à la consommation. Au cours des derniers mois, les prix des matières premières, y compris l’énergie et les services, se sont accélérés. Le taux d’inflation annuel aux États-Unis grimpe de 4,2 % pour les 12 mois terminés en avril 2021 après avoir augmenté de 2,6 % auparavant.

    Par ailleurs, la poussée d’inflation inattendue a été la plus importante depuis 2008, soulevant des inquiétudes quant à la surchauffe de l’économie. Les législateurs républicains profitent de la hausse rapide des prix, ainsi que de la faible création d’emplois le mois dernier, pour affirmer que l’augmentation du financement gouvernemental ne fera que nuire à l’économie à mesure qu’elle se remet de la pandémie de coronavirus.

  • L’UE investira 1Md€ dans la production de vaccins en Afrique

    L’Union européenne investira 1 milliard d’euros (1,2 milliard de dollars) dans la construction d’installations de fabrication de vaccins en Afrique. Le continent importe 99 % des vaccins qu’il utilise — et 70 % de ses produits pharmaceutiques — et de nombreux pays ont eu du mal à acheter et à importer des injections de covid-19 tout au long de la pandémie.

    Selon le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, la production dans la région est très limitée. Il existe moins de 10 fabricants africains dans le secteur de la production de vaccins, la plupart se concentrant sur l’emballage et l’étiquetage. La manière dont les marchés des vaccins sont structurés en Afrique est également un obstacle au développement de l’industrie.

    Par ailleurs, lors d’une réunion à Paris où les dirigeants africains se sont réunis à l’invitation du président français Emmanuel Macron, l’actuel président de l’Union africaine, président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi, la pandémie « a appauvri nos économies, car nous ont dû utiliser tous les moyens à notre disposition pour lutter contre la maladie ».

    Les participants ont convenu que l’Afrique devrait être en mesure de produire en masse des vaccins pour sa population. La production de vaccins doit se faire via des transferts de technologie et la levée des barrières à la propriété intellectuelle. Dans son New Deal pour l’Afrique, l’objectif de M. Macron est de vacciner 40 % des personnes en Afrique d’ici la fin de 2021.

    Alors que le taux de mortalité global en Afrique était plus bas qu’ailleurs dans le monde, le nombre de décès liés à Covid a augmenté de 4 % au cours du mois dernier, selon le CDC. Les experts estiment que la propagation de nouvelles variantes de coronavirus en Afrique a augmenté à la fois les cas et les décès à travers le continent.

    La BBC a rapporté que l’Union africaine avait initialement envoyé un million de doses en Afrique du Sud en février avec une date d’expiration du 13 avril. Le gouvernement sud-africain a décidé de ne pas les utiliser, craignant que le vaccin n’offre une protection insuffisante contre la variante répandue dans le pays.

    Fin mars, ces doses ont été transmises à d’autres pays africains, mais avec très peu de temps pour les utiliser. En conséquence, des centaines de milliers de doses de vaccins ont été détruites parce qu’elles ont dépassé leurs dates d’expiration et des dizaines de milliers de doses ont été rendues au programme COVAX.

    Certains experts et politiciens blâment les préoccupations concernant la sécurité et l’efficacité des vaccins en général pour la lenteur de leur adoption dans de nombreux pays d’Afrique. Toutefois, il est difficile de quantifier cet impact.

  • Désignation d’Haïti pour TPS : Enjeux politico-économiques

    Ce vendredi 22 mai, le Secrétaire américain de la sécurité intérieure (Homeland Security dit DHS), Alejandro N. Mayorkas, a annoncé une nouvelle désignation de 18 mois accordant à Haïti le statut de protection temporaire (TPS). Elle permet aux ressortissants haïtiens (et aux personnes sans nationalité ayant résidé pour la dernière fois en Haïti) résidant actuellement aux États-Unis en date du 21 mai 2021 de déposer une première demande de TPS. Il y a deux mois, le DHS a accordé la même protection à des ressortissants Vénézuéliens. Les détenteurs de TPS contribuent à l’économie américaine et de nombreux immigrants haïtiens servent de travailleurs essentiels pendant la pandémie du COVID-19. Cette nouvelle désignation d’Haïti pour TPS aide non seulement Haïti, mais s’harmonise également avec les intérêts nationaux des États-Unis. Cela fait également progresser l’engagement des États-Unis avec la région et le reste de la communauté internationale.

    Cette nouvelle désignation d’Haïti pour TPS aide non seulement Haïti, mais s’harmonise également avec les intérêts américains.

    Les analystes estiment qu’il est dans l’intérêt national et régional de voir la sécurité et la stabilité dans la région. Haïti, qui fait face à une insécurité grave, à une instabilité politique et dont plus de 40% de sa population est confrontée à la crise alimentaire, a été un partenaire essentiel de l’effort international des États-Unis pour faire pression sur le régime de Maduro. Comme Haïti, aujourd’hui, le Venezuela est l’un des pays les plus pauvres de l’hémisphère occidental. Le pays est en proie à une insécurité économique, sanitaire et alimentaire sans précédent.

    Avec plus de 32 500 des quelque 56 400 bénéficiaires du TPS haïtiens vivant en Floride, le sénateur républicain Marco Rubio a plaidé à plusieurs reprises pour une extension de la mesure pour aider les ressortissants haïtiens. Il fait valoir qu’ils ne peuvent pas rentrer chez eux en raison de catastrophes nationales, de troubles politiques et de conditions extraordinaires sur l’île. Le Département d’État a publié un avis de niveau 4 « ne pas voyager », décrit comme « le plus haut niveau de conseil en raison de la plus grande probabilité de risques mortels », en raison de « l’enlèvement, la criminalité, les troubles civils et le COVID-19. »

    Début mars, le comité des affaires étrangères de la Chambre des Représentants américaine a tenu une audition sur les recommandations politiques sur Haïti pour l’administration Biden. Le président et le membre de haut rang du comité ont reconnu l’état fragile actuel d’Haïti. En outre, Dans une lettre ultérieure adressée au secrétaire d’État Anthony Blinken sur la politique américaine à l’égard d’Haïti, 69 membres de la Chambre ont exhorté l’administration à redésigner Haïti pour TPS. Il y a deux mois, le sénateur républicain Marco Rubio a envoyé une lettre bipartite à l’administration appelant à la nouvelle désignation d’Haïti pour TPS.

    Le Brookings Institute a rapporté qu’il y avait environ 12 millions d’immigrants sans papiers aux États-Unis. Au cours du 115e Congrès en 2017, les législateurs ont proposé sept projets de loi pour étendre le TPS ou fournir une voie d’accès au statut juridique pour au moins certains pays dont la désignation a pris fin. Ils ne sont allés nulle part en raison de l’environnement politique. L’élection de Biden et l’arrivée des démocrates au Sénat ont changé la dynamique politique à Capitol Hill. L’approche de certaines politiques d’immigration est devenue plus viable. Ces approches incluent l’extension du TPS pour Haïti expirée en juillet 2019 qui est restée dans les limbes jusqu’en décembre 2020, après les élections américaines. Plus récemment, une stratégie plus globale et bipartisane pour aider tous les Vénézuéliens, y compris les 484 450 personnes qui vivent actuellement aux États-Unis, est devenue viable. Depuis le 9 mars 2021, les autorités de l’immigration ont estimé que 323000 Vénézuéliens étaient devenus éligibles.

    Plus de 740 000 ressortissants étrangers, dont des Vénézuéliens, qui viennent d’être ajoutés à la liste, bénéficient du TPS. De nombreux bénéficiaires du TPS résident aux États-Unis depuis plus de 20 ans, dont environ 68 000 sont arrivés enfants de moins de 16 ans. Environ 273 000 enfants citoyens américains ont des parents bénéficiaires du TPS. Sans inclure le Venezuela, la grande majorité des bénéficiaires du TPS, plus de 90%, viennent de trois pays : El Salvador, le Honduras et Haïti. Les bénéficiaires du TPS haïtien sont les parents de 27000 enfants citoyens américains.

    Les titulaires de TPS font partie de la population active américaine, ce qui montre des taux de participation au travail plus élevés que les citoyens américains et d’autres groupes de non-citoyens. Plus des trois quarts des ménages avec des bénéficiaires du TPS avaient des revenus supérieurs au seuil de pauvreté – El Salvador (83%), Honduras (76%), et Haïti (81%). De plus, 11 pour cent des Salvadoriens, des Honduriens et des Haïtiens dans la population active sont des travailleurs indépendants, créant des emplois pour eux-mêmes et probablement pour les autres.

    Avec un revenu médian des ménages de plus de 45 000 dollars, deux aspects de la population haïtienne sont particulièrement remarquables, selon le rapport. Premièrement, presque tous les Haïtiens parlent au moins un peu l’anglais, et les trois quarts parlent bien l’anglais. Deuxièmement, les Haïtiens sont relativement bien éduqués – 71 pour cent sont des diplômés du secondaire et 37 pour cent ont fréquenté au moins un collège.

    La nouvelle désignation d’Haïti pour TPS favorisera la reprise, le développement et la stabilité régionale en préservant et en augmentant le flux des envois de fonds vers Haïti. Les envois de fonds de la diaspora haïtienne représentent plus d’un tiers du produit intérieur brut du pays et s’élevaient à douze fois plus que l’aide étrangère américaine en 2019. Ces fonds permettront de fournir un soutien directement aux adultes, familles et enfants haïtiens pour la nourriture soins de santé, logement, éducation et autres besoins de base qui permettront de répondre aux conditions menant à la migration.

    Par ailleurs, les Vénézuéliens sont très instruits et contribueront à l’économie américaine. Parmi l’ensemble de la population née à l’étranger aux États-Unis, les migrants vénézuéliens ont le plus haut niveau d’éducation: 57% des immigrants vénézuéliens aux États-Unis sont titulaires d’un diplôme universitaire. Fournir des TPS aux Vénézuéliens leur permettrait de rejoindre la population active formelle, ce qui entraînerait une augmentation des cotisations d’assurance-maladie et de sécurité sociale et de l’assiette fiscale nationale. Les Vénézuéliens sont connus pour leur esprit d’entreprise, ouvrant plusieurs entreprises qui fournissent des emplois aux habitants.

    Selon un rapport publié sur le Centre for Migration Studies (CMS), la fin du TPS entraînerait des conséquences négatives majeures. Le document rapporte que les États-Unis perdraient des centaines de milliers de migrants productifs. La plupart d’entre eux sont des contribuables et des résidents respectueux des lois depuis de nombreuses années. Environ 61 000 d’entre eux, dont un quart d’Haïtiens, seraient soudainement menacés. La fin du programme TPS pourrait également forcer des centaines de milliers de résidents américains de longue date, dont 273 200 enfants nés aux États-Unis et 67 800 qui ont été amenés ici comme enfants, à déménager dans un pays qui ne peut pas les réintégrer en toute sécurité et avec succès.

  • Insécurité alimentaire : Haïti parmi les plus affamés du monde

    Selon les Nations Unies, plus de 65% des personnes les plus affamées du monde vivent dans dix pays seulement. Les chiffres publiés par le Réseau d’information sur la sécurité alimentaire (FSIN) révèlent qu’Haïti est parmi les plus touchés par l’insécurité alimentaire, avec 40% de sa population, soit 4,1 millions de personnes en crise ou pire en 2020.

    Les chiffres sont basés sur le Cadre Harmonisé (C.H.) et la Classification Intégrée de la Phase de Sécurité Alimentaire (IPC). La classification de phase intégrée est un outil d’analyse que les gouvernements, la communauté internationale et les organisations alimentaires utilisent dans la lutte contre l’insécurité alimentaire. L’IPC est une échelle en cinq phases qui décrit la gravité des urgences alimentaires (voir la Description générale des Phases de l’IPC ci-dessous).

    Haïti a le niveau de faim le plus élevé de l’hémisphère occidental et a réalisé des progrès limités depuis 2000. Selon le FSIN, sur les 55 crises alimentaires identifiées en 2020, 10 se sont démarquées en termes de nombre de personnes en crise ou pire (IPC / CH Phase 3 ou plus). Six de ces pays se trouvaient en Afrique. Il s’agit notamment de la République démocratique du Congo, du Soudan, du nord du Nigéria, de l’Éthiopie, du Soudan du Sud et du Zimbabwe. Deux se trouvaient au Moyen-Orient (en République arabe syrienne et au Yémen). L’un d’eux se trouvait en Asie du Sud (Afghanistan). Haïti était le seul pays des Amériques confronté à une crise alimentaire.

    10 pays avec le pourcentage de population le plus élevé en situation de crise alimentaire

    10 pays avec la plus grande part de population en crise alimentaire

    Pourcentage de la population analysée en IPC / CH Phase 3 ou pire en 2020

    Source: FSIN, GRFC 2021


    De plus, dans six pays, plus de 10 pour cent de la population analysée étaient en situation d’urgence (Phase 4 de l’IPC) (Afghanistan, République centrafricaine, Haïti, Soudan du Sud, Yémen et Zimbabwe). Au Soudan du Sud, en Éthiopie, en Haïti et au Zimbabwe, plus d’un million de personnes étaient en situation d’urgence (Phase 4 de l’IPC).

    Dans la phase 4 de l’IPC, les ménages ont d’importants écarts de consommation alimentaire qui se traduisent par une malnutrition aiguë très élevée et une surmortalité ou font face à une perte extrême de moyens de subsistance ou ont recours à des stratégies d’adaptation d’urgence.

    Le principal moteur de la faim sur la planète est le conflit causé par l’homme, selon David Beasley, directeur exécutif du programme des Nations Unies pour l’alimentation mondiale.

    Début 2019, 2,6 millions d’Haïtiens étaient en situation d’insécurité alimentaire. Alimenté par l’instabilité politique qui a conduit au verrouillage du pays, près de 4 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire, dont un million dans une situation classée d’urgence à la fin de l’année (voir la Description générale des Phases de l’IPC ci-dessous).

    De plus, selon le FSIN, l’inflation a également contribué à la crise alimentaire à laquelle Haïti est confronté. La monnaie haïtienne s’est dépréciée d’environ 24% d’une année sur l’autre (octobre 2018-2019). D’autres facteurs comprennent l’aggravation des conditions de sécurité et la sécheresse, qui ont considérablement réduit l’accès à la nourriture pour les ménages les plus pauvres. Dans les zones rurales la sécheresse de 2018, qui s’est prolongée jusqu’au premier semestre de 2019, a engendré dans de nombreuses parties du pays une baisse de la production agricole d’environ 12 % par rapport à l’année dernière.

    Description générale des Phases de l’IPC

    PhaseDescription générale
        11A Généralement en sécurité alimentaire 1B Généralement en sécurité alimentaire  Accès à une alimentation généralement adéquate et stable avec un risque modéré à faible de tomber graduellement dans la Phase 3, 4 ou 5.
      2  Insécurité alimentaire modérée/limiteAccès limite à une alimentation adéquate avec un risque élevé et récurrent (en raison de la probabilité d’évènements adverses et une grande vulnérabilité) de tomber graduellement dans la Phase 3,4 ou 5.
        3    Crise alimentaire et des moyens d’existence aiguëInsuffisance aiguë et critique de l’accès à l’alimentation assortie d’une malnutrition grave et inhabituelle et un épuisement accéléré des avoirs relatifs aux moyens d’existence qui, si la situation se maintient, va faire tomber la population dans la Phase 4 ou 5 et/ou va probablement se traduire par une pauvreté chronique.
      4  Urgence humanitaireInsuffisance grave de l’accès à l’alimentation assortie d’une mortalité excessive, une malnutrition très élevée et en progression, et un épuisement irréversible des avoirs relatifs aux moyens d’existence.
      5  Famine/Catastrophe humanitaireGrave perturbation sociale assortie d’un manque total d’accès à l’alimentation et/ou d’autres besoins de base dans laquelle la famine généralisée, la mort et le déplacement sont incontestables
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