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  • L’inflation en Haïti augmente de 17,9% en février

    Selon les dernières données publiées par L’Institut Haïtien de Statistique et d’informatique (IHSI), l’inflation en Haïti continue d’augmenter. L’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 17,9 % d’une année à l’autre en février en Haïti, une baisse par rapport à l’augmentation de 18,7 % enregistrée en janvier.

    L’IHSI attribue une partie importante du bond du rythme annuel de l’inflation aux coûts des services de santé et des produits alimentaires et boissons non alcoolisées.

    L’indice général des prix à la Consommation (IPC base 100 en 2017-2018) qui avait connu en octobre 2020 une inflation mensuelle négative de -1,2 % et une diminution de l’inflation annualisée de 3,6 points de pourcentage a renchéri en novembre et décembre avec des hausses mensuelles respectives de 0,5 % et de 1,0 %.

    Inflation en Haiti

    L’indice des prix à la consommation (IPC)

    Variation mensuelle de l’IPC

    Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI)


    Toutefois, selon l’institut, l’IPC qui s’établissait à 162,0 en janvier 2021 est passé à 163,7 en février 2021, affichant des décélérations mensuelles (1,1 % contre 1,2 %) et annuelles (17,9 % contre 18,7 %) le mois précédent.

    Avec une augmentation de 1,4 % sur un mois et une augmentation de 28 % sur un an, les coûts de santé ont le plus augmenté en février. Les prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées viennent en deuxième position avec une hausse de 1,4 % sur un mois et de 23,1 % sur un an.

    L’inflation en Haïti

    L’inflation en Haïti

    Évolution annuelle de l’inflation

    Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI)


    Alors que l’IPC a ralenti en février par rapport au mois précédent, la baisse n’a pas été structurelle. La déclaration était plutôt conjoncturelle. Le ralentissement économique est principalement dû à la détérioration de l’environnement sécuritaire. Les incertitudes politiques n’ont pas non plus contribué à réduire l’inflation en Haïti. Le gouvernement actuel et l’opposition poursuivent leur bras de fer.

    L’inflation en Haïti reste l’un des plus grands défis du pays, car elle continue d’éroder le pouvoir d’achat de la population. Les prix à la consommation n’ont cessé d’augmenter. En février, la gourde haïtienne avait perdu près de 21 % de sa valeur par rapport au dollar. La monnaie locale continue de perdre du terrain. Sur la base du taux moyen d’acquisition (TMA), la gourde a déjà perdu 25% de sa valeur en avril jusqu’à présent cet exercice.

    IPC par région (Fév. 21)

    RégionCompositionVar. sur un moisVar. sur un an
    Aire MétropolitainePort-au-Prince, Delmas, Pétion-Ville, Carrefour et Croix des Bouquets1.0 %18.4 %
    Reste OuestDépartements du Sud-Est et de l’Ouest sans l’Aire Métropolitaine de P-au-P1.1 %18.1 %
    NordDépartements du Nord, du Nord-Est et du Nord- Ouest1.1 %17.4 %
    SudDépartements du Sud, de la Grande-Anse et des Nippes1.2 %17.2 %
    TransversaleDépartements du Centre et de l’Artibonite1.2 %18.1 %
    Source: IHSI
  • L’inflation en Haïti augmente de 17,2% en mars

    Selon les dernières données publiées par l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI), l’inflation en Haïti continue d’augmenter. En mars, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 17,2% d’une année sur l’autre. Cette hausse constitue néanmoins une décélération par rapport à la hausse de 17,9 % enregistrée en février. L’IHSI attribue une part importante de l’augmentation du taux d’inflation aux coûts des services de santé et des aliments et boissons non alcoolisées. Ces biens sont deux des nécessités les plus élémentaires de la vie humaine.

    Selon l’institut, l’IPC qui s’établissait à 163,7 en février 2021 est passé à 165,5 en mars 2021. Il a ainsi maintenu en mars le même rythme mensuel de croissance du mois de février (1.1 %).

    Les coûts des soins de santé ont augmenté le plus en mars, selon les données de l’IHSI. Ils ont augmenté de 1,4% sur un mois et de 26,1% sur un an. Les prix des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées arrivent en deuxième position. Sur un mois, ils ont augmenté de 1,3 % et de 20,7 % sur un an.

    L’inflation en Haïti

    L’inflation en Haïti

    Évolution annuelle de l’inflation

    Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI)


    L’indice des prix à la consommation (IPC)

    L’indice des prix à la consommation (IPC)

    Variation mensuelle de l’IPC

    Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI)


    Par ailleurs, depuis le début de l’exercice 2020-2021, la gourde haïtienne s’est dépréciée de 25% par rapport au dollar. En fait, la gourde, déjà historiquement faible, a perdu plus de 4% de sa valeur en mars seulement.

    L’indice général des prix à la consommation (IPC base 100 en 2017-2018) est en constante progression. Cependant, septembre et octobre 2020 ont été les dernières fois où l’IPC était négatif, et les inflations mensuelles étaient de -0,5% et -1,2%, respectivement).

    Cette légère baisse mensuelle de l’inflation en Haïti observée au cours de ces deux mois a provoqué une décélération de la hausse des prix en glissement annuel de 3,5 points de pourcentage, soit 21,6 % en octobre, contre 25,1 % le mois précédent.

    IPC par région

    (Mars 21)

    RégionCompositionVar. sur un moisVar. sur un an
    Aire MétropolitainePort-au-Prince, Delmas, Pétion-Ville, Carrefour et Croix des Bouquets1.0 %17.8 %
    Reste OuestDépartements du Sud-Est et de l’Ouest sans l’Aire Métropolitaine de P-au-P1.1 %17.3 %
    NordDépartements du Nord, du Nord-Est et du Nord- Ouest1.0 %16.2 %
    SudDépartements du Sud, de la Grande-Anse et des Nippes1.0 %16.4 %
    TransversaleDépartements du Centre et de l’Artibonite1.1 %17.3 %

    Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI)




  • Vaccin COVID-19 : les grandes entreprises pharmaceutiques encaissent des profits record

    Pfizer a déclaré des revenus de 14,6 milliards de dollars pour le premier trimestre de 2021, une augmentation de 45 % par rapport à la même période l’an dernier. Les excellents résultats de la société pharmaceutique sont en partie attribuables aux ventes du vaccin covid-19 développé avec BioNTech. Il a augmenté ses revenus annuels attendus d’un maximum de 61,4 milliards de dollars à un maximum de 72,5 milliards de dollars (en savoir plus – The Economist). Les fabricants s’appuient sur des brevets ou des secrets commerciaux pour protéger leurs médicaments et vaccins et générer des profits. Cette pratique déclenche un nouveau débat sur l’opportunité de renoncer aux droits de propriété intellectuelle pour sauver des vies.

    Alors qu’une vague de cas de covid-19 dévaste l’Inde, sa vaste industrie de fabrication de médicaments génériques a hâte de produire en masse les vaccins nécessaires pour vacciner ses 1,4 milliard d’habitants. Pourtant, le système mondial des brevets l’a jusqu’à présent empêché.

    Un fabricant bénéficie d’une protection de la rentabilité grâce à la fois aux brevets et à la protection des secrets commerciaux. Les brevets accordent au titulaire du brevet 20 ans de contrôle total sur le prix du marché du médicament. Mais, après l’expiration de la durée des brevets, la rentabilité peut chuter avec un afflux de concurrents. D’un autre côté, les secrets commerciaux peuvent être très rentables pour une durée indéterminée si les ingrédients sont hautement confidentiels et quasiment impossibles à rétro-ingénierie.

    Le conseil général de l’Organisation mondiale du commerce discutera de la renonciation à un accord protégeant les secrets commerciaux des sociétés pharmaceutiques. L’un des accords que les pays doivent ratifier lors de leur adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC).

    Les partisans des brevets sur les vaccins affirment que leur renonciation ne contribuerait guère à accroître l’offre. Les vaccins sont difficiles à réaliser et la suppression des bénéfices garantis par les brevets pourrait ralentir les investissements nécessaires pour développer des médicaments vitaux.

    Les partisans des licences obligatoires et de la dispense de propriété intellectuelle proposent que les sociétés pharmaceutiques doivent faire plus pour vacciner le monde à la lumière des énormes sommes d’argent qu’elles ont reçues du gouvernement.

    Un groupe restreint de pays a réussi à mettre des vaccins sur le marché en un temps record, mais pas sans le soutien de leurs gouvernements. Par exemple, Moderna, une société pharmaceutique relativement nouvelle qui n’avait que 60 millions de dollars de revenus en 2019, a encaissé 529 millions de dollars de revenus de subventions et 200 millions de dollars sur les premières ventes de son vaccin covid-19 en 2020. Les prévisions pour 2021 sont d’un chiffre d’affaires de 16 milliards de dollars, majoritairement des ventes de vaccins (en savoir plus – CNN).

    En outre, le président Joe Biden s’est fixé comme objectif de vacciner 160 millions d’Américains adultes d’ici le 4 juillet. M. Biden a également déclaré qu’il agirait rapidement pour vacciner les adolescents. Le Canada a également approuvé un vaccin covid-19 mis au point par Pfizer et BioNTech pour une utilisation chez les enfants âgés de 12 à 15 ans. C’est le premier pays à autoriser un vaccin contre le covid-19 pour les personnes de moins de 18 ans.

    Les gouvernements du monde entier ont passé suffisamment de commandes de vaccins pour vacciner pleinement l’ensemble de la population mondiale. Avec une commande aussi importante, on s’attend à ce que les grandes sociétés pharmaceutiques encaissent des profits record. Merci en partie à l’administration de Joe Biden — qui, avec la Grande-Bretagne et l’UE, qui a jusqu’ici bloqué la proposition de déroger à l’accord qui protège les secrets commerciaux des sociétés pharmaceutiques à l’OMC.

  • La gourde haïtienne chute de 6 % en avril : La BRH est à court de munitions

    La gourde haïtienne a chuté jusqu’à 6 % par rapport au dollar en avril. La gourde est en baisse constante et la Banque centrale haïtienne semble manquer de munitions pour protéger la valeur de la monnaie locale. La Banque de la République d’Haïti a pris diverses mesures pour ralentir le déclin de la gourde. Cependant, les efforts n’ont pas encore porté leurs fruits.

    Au cours du mois d’avril, le TMA a oscillé autour de 84,72 gourdes. Le taux le plus bas était de 81,26 le 1er avril. Il a culminé à 87,75 le 29 avril.

    Jusqu’à présent, cet exercice, sur la base des valeurs du taux moyen d’acquisition (TMA) publiées par la BRH, il faut 16,46 gourdes de plus pour acquérir un dollar. Le 1er octobre 2020, le TMA était de 64,80 gourdes pour un dollar. Cependant, à la fin du mois d’avril, le TMA est passé à 81,26. En d’autres termes, le TMA a augmenté de 25 % jusqu’à présent cet exercice.

    Le gouvernement avait pris plusieurs mesures pour stabiliser la gourde. Ces mesures visent à améliorer l’offre et la demande sur le marché des changes. Par exemple, la circulaire 114-1 sur les transferts est entrée en vigueur juste avant le nouvel exercice. Cette décision a été motivée par la rareté des espèces en dollars et par le versement accru des transferts en gourdes à des taux hors marché par des sous-agents de maison de transfert.

    La BRH avait également annoncé que sur la base de la position cambiste des banques, les fonds qu’elle obtiendra des banques seraient remis sur le marché le lendemain par l’intermédiaire des banques dont le spread est le plus faible afin de permettre un meilleur contrôle des achats des institutions financières.

    Au cours de l’exercice précédent, la BRH avait annoncé qu’elle avait pris des mesures pour réduire les pratiques abusives des agents de transfert d’argent et du marché noir. Elle leur a demandé de respecter le taux de change des banques affiliées ainsi que la divulgation et la comptabilisation des taux de change.

    De plus, La BRH avait augmenté les taux d’intérêt. Bien que la banque centrale ait reconnu que cette mesure augmenterait le prix de la monnaie et affecterait le crédit, la BRH s’était engagée à maintenir son programme pro-croissance. Elle avait prévu de le faire en soutenant les entreprises opérant dans des secteurs tels que l’agriculture, le tourisme, l’immobilier et les exportations. Ces tentatives s’avèrent inefficaces, car l’insécurité a bloqué la plupart des activités économiques telles que la circulation des produits agricoles, le tourisme et l’immobilier. Le pic d’insécurité a également détourné une partie du dollar de la diaspora vers la République dominicaine.

    Le ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI) avait également fait de la gourde la seule monnaie légale du pays. En plus d’obliger les commerçants et prestataires de services à afficher les prix en gourdes, il est interdit d’exiger de quiconque le paiement en devises étrangères.

    En novembre 2020, le conseil d’administration de la Banque de la République d’Haïti a rencontré des importateurs et des producteurs du pays. L’objectif de la réunion était de trouver un moyen de résoudre leurs problèmes d’approvisionnement en dollars américains et de maintenir la stabilité macroéconomique dans le pays. Malgré les mesures de la BRH, la valeur de la gourde haïtienne continue de baisser et le dollar est plus rare que jamais pour le peuple haïtien.

    Le seul outil efficace dont dispose la BRH est l’intervention sur le marché des changes. Depuis le nouvel exercice, la banque centrale haïtienne a injecté 86 millions de dollars sur le marché des changes. Une telle intervention est devenue de moins en moins efficace, car les taux de change ne semblent pas y répondre. Le TMA a augmenté de 25 % jusqu’à présent cet exercice.

    Les nombreuses tentatives de la BRH pour empêcher la chute libre de la gourde haïtienne en contrôlant et en influençant les comportements des acteurs ont échoué. Cependant, les échecs n’empêchent pas la Banque centrale haïtienne de tenter des objectifs plus ambitieux, notamment le lancement d’une crypto-monnaie appelée Bitkòb. En tant que monnaie fiduciaire numérique ou monnaie de base numérique, elle agira comme une représentation numérique de la monnaie fiduciaire d’Haïti. Alors que plusieurs gouvernements étudient la viabilité de la création et de l’émission d’une monnaie digitale, aucun pays n’a officiellement lancé une telle monnaie. De nombreuses questions nécessitent des réponses. Entre autres, ces questions comprennent le contrôle du blanchiment d’argent et les risques sur le système bancaire en raison de la diminution des dépôts des consommateurs et de la baisse des prêts bancaires, ce qui nuirait la croissance économique.

  • Joe Biden fête ces 100 jours à la Maison-Blanche

    Joe Biden fête aujourd’hui (29 avril) ces 100 jours à la Maison-Blanche. Bien qu’il n’y ait aucune signification constitutionnelle ou statutaire pour les 100 premiers jours du mandat d’un président, peu de dates semblent avoir autant de poids que le 100e jour du mandat d’un nouveau président américain. Il est venu de la présidence de Franklin D. Roosevelt. Élu au milieu d’une grande dépression, au cours de ses 100 premiers jours en fonction, FDR a non seulement contribué à consolider un système bancaire en rapide détérioration — contribuant à mettre fin à la Grande Dépression — mais a également jeté les bases de ce qui allait devenir le New Deal en signant 99 décrets exécutifs ainsi que la signature de 73 projets de loi. Voici ce qui s’est démarqué au cours des 100 jours de Biden à la tête de la plus grande économie du monde.

    Dans sa première allocution à une session conjointe du Congrès, le président Biden a étalé son budget et ses objectifs économiques, soulignant le nombre de personnes qui avaient été vaccinées contre le COVID-19 au cours de ses 100 premiers jours en fonction. Il a présenté son plan de dépenses pour construire des routes et des ponts, lutter contre le changement climatique et élargir les programmes sociaux, tels que l’aide à la garde d’enfants, l’emploi, collège communautaire gratuit et d’autres questions.

    Alors que le président Biden célèbre son 100e jour dans le bureau ovale, les chiffres officiels publiés aujourd’hui devraient montrer que le PIB a augmenté d’environ 6 % au premier trimestre en termes annualisés, une accélération par rapport à 4 % au quatrième trimestre de l’année dernière. Une croissance aussi rapide signifierait que la production économique américaine a presque retrouvé son niveau d’avant le déclenchement de la pandémie. Ce serait une reprise étonnamment rapide. Pour cela, merci à une succession d’énormes programmes de relance, qui ont mis de l’argent dans de nombreuses poches.

    Bien que son plan de relance soit sa réalisation la plus importante, au cours de ses 100 premiers jours au pouvoir, le président Biden a signé 42 décrets et 11 projets de loi. Biden a également fait 11 nominations à la magistrature fédérale, mais il a encore un long chemin à parcourir s’il espère égaler les plus de 220 juges qui ont été confirmés dans le cadre d’un remaniement historique de la justice sous la présidence de Donald Trump.

    En ce qui concerne les infections au COVID-19, sous Biden, les nouveaux cas quotidiens sont passés d’une moyenne de plus de 199 000 cas dans la semaine précédant son inauguration à environ 54 400 cas aujourd’hui, soit une baisse de 73 %.

    Un nouveau sondage CNN révèle que 53 % des Américains approuvent la façon dont le président Biden gère le travail et disent qu’il a eu les bonnes priorités, et 59 % disent qu’il fait du bon travail en tenant ses promesses de campagne. Biden obtient une large approbation pour sa gestion du problème déterminant de la dernière année de la vie américaine, la pandémie de coronavirus. Au total, 66 % approuvent sa prise en charge, en hausse de 6 points depuis début mars.

    Il est déjà plus populaire que Trump ne l’était à n’importe quel jour de sa présidence, selon la moyenne des sondages de FiveThirtyEight. Bien qu’il soit plus populaire que son prédécesseur, son approbation est inférieure à celle des présidents les plus récents à ce stade de leur premier mandat. Selon NPR News, cela semble en grande partie être le résultat d’une polarisation accrue. Les sondages montrent que 93 % des démocrates approuvent le travail que fait Biden contre seulement 12 % des républicains.

    Par ailleurs, M. Biden a également commencé par reconnaître qu’il était le premier président à prononcer une allocution conjointe du Congrès avec deux femmes, La vice-présidente Kamala Harris qui est aussi présidente du Sénat et la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, assises derrière lui.

  • Achat de la Louisiane : comment Haïti a aidé les États-Unis à doubler son territoire

    Alimentés par la révolte des esclaves en Haïti, le 30 avril 1803, les représentants de l’administration de Thomas Jefferson et les représentants de la France napoléonienne conclurent des négociations pour l’achat de la Louisiane. En conséquence, la jeune République américaine a doublé sa superficie à environ 0,07 dollar l’hectare.

    La Louisiane ne faisait pas partie des 13 colonies qui ont participé à la Révolution américaine. Mais à partir de 1803, Jefferson faisait la promotion d’une politique expansionniste occidentale. L’achat de la Louisiane a été l’une des meilleures affaires de l’histoire. Cette transaction a été également une chance pour les États-Unis d’acheter ce qui promettait d’être l’un des plus grands territoires de France et d’éliminer une menace européenne dans le processus.

    Les États-Unis ont acheté la Louisiane, un territoire de 2 144 520 km carrés qui s’étendait du fleuve Mississippi aux montagnes Rocheuses et du Canada à La Nouvelle-Orléans, pour 11 250 000 dollars. Les envoyés américains ont également accepté de payer 3 750 000 dollars pour assumer les réclamations de citoyens américains contre la France.

    Ce montant équivaut à environ 342 millions de dollars en dollars d’aujourd’hui. Pour mettre cela en contexte, Haïti a payé 150 millions de francs or, soit environ 21 milliards de dollars en dollars d’aujourd’hui. Ce montant est plus de 60 fois supérieur au prix d’achat de Louisiane.

    On ne peut pas parler de l’achat de la Louisiane sans parler de la révolution d’Haïti. Connue sous le nom de Saint-Domingue, Haïti était l’une des grandes capitales sucrières du monde. Un plein 40 pour cent du sucre de la Grande-Bretagne et de la France, et 60 pour cent de son café, était produit en Haïti.

    Une telle production résulte d’un système d’esclavage brutal qui s’est terminé sous la direction de héros tels que Toussaint Louverture et Jean-Jacques Dessalines qui ont pris le contrôle de toute l’île d’Hispaniola, y compris Saint-Domingue.

    Mais Napoléon ne pouvait pas accepter l’idée que l’île soit contrôlée par d’anciens esclaves, et les tentatives de France d’envahir Haïti et de restaurer l’ordre d’origine ont échoué. Napoléon prévoyait d’envoyer des troupes en Louisiane pour prendre le contrôle de la colonie afin d’utiliser le territoire comme lieu d’échange pour les marchandises produites en Haïti. Mais si Haïti était sous le contrôle des esclaves, son plan était nul.

    Thomas Jefferson et son cabinet, terrifiés par une présence française si proche des États-Unis, ont utilisé cette énigme comme une ouverture. Ils ont approché les Français pour acheter La Nouvelle-Orléans, une ville portuaire d’une importance vitale pour le commerce américain qu’ils craignaient de posséder par la France. À leur grande surprise, la France leur proposa de leur vendre tout le territoire de la Louisiane à la place.

  • La Banque centrale européenne se réunit alors que de nouveaux verrouillages compliquent la reprise économique

    Le 22 avril 2021, la Banque centrale européenne (BCE) a tenu ses réunions alors que la reprise économique de la zone euro reste sur un terrain difficile en raison d’une troisième vague de Covid-19. La BCE a décidé de maintenir sa politique inchangée pendant que les acteurs du marché recherchent des indices lorsque sa relance monétaire massive pourrait commencer à se dissiper. La BCE a fait part de ses inquiétudes face à la forte hausse des coûts d’emprunt pour les gouvernements de la zone euro avant que l’économie ne se remette complètement du choc des coronavirus.

    Les économistes de Citigroup soulignent que la BCE calibre son programme d’achat d’actifs en fonction de la pandémie, et non de ses objectifs d’inflation. Ce mouvement suggère qu’il se concentre sur le soutien de l’économie jusqu’à ce que le pire de la crise sanitaire soit passé, car les perspectives sont incertaines.

    Au lendemain de la pandémie, la BCE a lancé son programme d’achat d’urgence face à la pandémie, ou PEPP, qui achète des obligations dans la région pour stimuler les prêts et alimenter une reprise économique. Il a laissé ce programme inchangé lors de sa réunion de mars, avec un montant d’achat cible toujours de 1 850 milliards d’euros (2 210 milliards de dollars). Le programme devrait durer jusqu’en mars 2022.

    Les achats de PEPP se sont élevés à 74 milliards d’euros en mars. Ce montant était nettement supérieur aux 53 milliards d’euros et 60 milliards d’euros en février et janvier. La BCE a décidé d’accélérer les achats mensuels d’obligations pour atténuer une partie de la pression à la hausse des rendements de la dette souveraine dans la région. Une telle pression avait entraîné un refinancement plus coûteux pour les pays de la zone euro ou un resserrement des conditions financières.

    Avec un changement de politique quasiment hors de propos cette semaine, les observateurs de la Banque centrale européenne devront surveiller de près les détails de son programme de relance de la pandémie alors que les décideurs politiques attendent plus de données avant de prendre des mesures décisives.

    Par ailleurs, bien que la reprise en Europe devrait être plus lente qu’aux États-Unis, les chiffres économiques récents indiquent une reprise économique plus forte que prévu dans la zone euro. Ainsi, de nouveaux verrouillages de coronavirus dans la zone euro ne justifieront probablement pas de nouvelles mesures de la part de la banque centrale.

    Après la crise financière de 2008, les banquiers centraux européens ont trop rapidement asséché leur soutien à l’économie. Cette fois, ils ne voudraient pas répéter la même erreur. Selon les analystes de Morgan Stanley, l’Europe se remettra de la crise induite par le coronavirus trois fois plus vite qu’après le krach financier mondial de 2008.

  • Haiti : Communiqué du Core Group – 26 avril 2021

    Port-au-Prince, le 26 avril 2021– Le Core Group (composé des Ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, de l’Union Européenne, du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains et de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies) fortement inquiet de la situation sécuritaire et politique exprime sa profonde préoccupation face à l’absence d’un accord politique qui permettrait la mise en œuvre d’un calendrier électoral dans un climat propice. 

    Le Core Group appelle à ce que 2021 soit une année de renouveau démocratique en Haïti avec la tenue d’élections libres, justes, transparentes et crédibles. 

    Il rappelle que la responsabilité d’organiser le processus électoral en souffrance revient en premier lieu aux autorités nationales qui doivent traiter les questions essentielles de sécurité, de transparence et de logistique.

    Le Core Group exhorte toutes les parties prenantes à faire preuve de bonne foi et à redoubler d’efforts pour trouver un accord politique qui facilitera la tenue de telles élections dans les délais les plus brefs.

    Il encourage tous les acteurs à mettre leurs différends de côté afin de trouver sans tarder une solution commune à la crise actuelle, notamment l’insécurité qui pèse très lourdement sur la vie quotidienne des Haïtiens.

    Quant au changement de Constitution, le Core Group exprime sa préoccupation devant le fait que ce processus n’est pas à ce stade suffisamment inclusif, participatif ou transparent. Une telle réforme devrait se dérouler sur la base d’une large consultation qui implique l’ensemble des forces vives de la nation. 

    Il est crucial que l’année 2021 permette aux Haïtiens et Haïtiennes d’exprimer leur volonté par la voie démocratique en exerçant leur droit de vote.

  • Industrie du vêtement : plus de soutien à l’industrie la plus importante d’Haïti

    La Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, soutient l’industrie du vêtement en Haïti. L’objectif est d’aider les entreprises et les travailleurs à surmonter la crise du COVID-19. Cet objectif sera atteint grâce à la rétention de l’emploi et des investissements et, à moyen terme, à attirer des capitaux privés et à créer davantage d’emplois.

    Il convient de noter que le vêtement est le secteur le plus important d’Haïti. Il fournit des emplois à environ 55 000 travailleurs, dont la plupart sont des femmes. Selon les données d’UN Comtrade, la valeur des exportations totales du pays était de 1,3 milliard de dollars en 2019. Le secteur du vêtement représente 1,08 milliard de dollars, et les États-Unis étaient le plus gros importateur grâce à la loi HOPE.

    La pandémie a cédé la place à l’annulation des commandes et à la fermeture d’usines. Cependant, avec le soutien du Programme de partenariat Corée-IFC (KIPP) et de la facilité pour les services de conseil en climat d’investissement (FIAS), la IFC réunira des acteurs clés des secteurs publics et privés à la recherche d’opportunités pour augmenter la production.

    L’analyse d’IFC estime à plus de 70 millions de dollars un potentiel d’investissement dans un scénario favorable. Cela devrait également se traduire par des milliers de nouveaux emplois pour les prochaines années dans l’industrie du vêtement en Haïti.

    Dans la première phase, IFC se concentrera sur une réponse ciblée pour aider les fabricants à se convertir rapidement pour produire des équipements de protection individuelle (EPI). Cette réponse permettra à l’industrie de répondre à une demande mondiale changeante pour faire face à la crise du COVID-19 en préservant les emplois et les investissements.

    À moyen terme, la Société financière internationale aidera le secteur à maintenir les producteurs existants sur le marché. Elle le fera en collaboration avec les acteurs étatiques en aidant à améliorer les services gouvernementaux, à améliorer l’environnement des affaires et la compétitivité du secteur en améliorant la réglementation commerciale. L’IFC contribuera également à l’élaboration de directives opérationnelles et de plans de continuité.

    La troisième phase se concentrera sur l’attraction des investisseurs, la facilitation des expansions, le développement d’une nouvelle proposition de valeur pour rapprocher la production du marché américain afin de profiter du nearshoring et de la mobilisation des investissements dans l’industrie du vêtement en Haïti.

    Un Secrétariat technique public-privé travaillera avec la IFC et le ministère des Finances et de l’Économie d’Haïti en tant que contrepartie de ce projet pour renforcer les capacités des secteurs publics et privés et assurer un effort de collaboration. Ce secrétariat comprend le Centre pour la facilitation des investissements, l’Association industrielle d’Haïti (ADIH), le ministère du Commerce et de l’Industrie, le Bureau du médiateur du textile et Better Work Haïti, indique le communiqué.

    « IFC est un partenaire à long terme d’Haïti, en particulier de l’industrie textile, et nous sommes heureux de travailler à nouveau ensemble pour aider le secteur à réaliser tout son potentiel et à continuer de créer des emplois pour les Haïtiens », a déclaré le ministre de l’Économie et des Finances d’Haïti.

    « L’ADIH a travaillé avec IFC ces derniers mois pour identifier les défis de l’industrie du vêtement orientée vers l’exportation, et ce travail a facilité le dialogue au sein des entreprises du secteur ainsi que des institutions impliquées. Je suis certain que nous serons en mesure de tirer parti de cette expérience pour rendre le secteur plus compétitif », a déclaré le président de l’ADIH, Wilhelm Lemke.

  • La CFTC des États-Unis attribue 3 M$ à un dénonciateur

    Ce vendredi, la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) des États-Unis a annoncé la récompense d’environ 3 millions de dollars à un dénonciateur. Sa dénonciation spécifique, crédible et opportune a conduit la commission à ouvrir une enquête et, en fin de compte, à prendre des mesures coercitives efficaces.

    En réponse à la crise financière mondiale de 2007-2008, le Congrès des États-Unis a créé le programme de dénonciation de la CFTC. Ce programme de dénonciation en matière de questions financières vise à inciter les particuliers à signaler d’éventuels actes répréhensibles et violations des lois à la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis.

    Le rôle de la SEC est de protéger les investisseurs, de maintenir un fonctionnement juste et ordonné des marchés boursiers et de faciliter la formation de capitaux.

    Un.e dénonciateur.rice peut recevoir entre 10 % et 30 % des sanctions financières perçues. Depuis 2014, l’institution a accordé environ 123 millions de dollars aux dénonciateurs, ce qui a entraîné des sanctions financières de plus d’un milliard de dollars.

    Selon Vincent McGonagle, directeur par intérim de l’organisme, une telle étape illustre que le programme a eu un impact considérable sur les efforts de renforcement de la loi. Il ajoute que l’aide des dénociateurs a été essentielle pour révéler les actes répréhensibles, et que leurs pistes ont finalement permis de conserver le temps et les ressources de la CFTC.

    En Haïti cependant, des lois efficaces portant sur la protection des dénonciateurs et dénonciatrices pour exposer la corruption sont inexistantes. L’abus de pouvoir de haut niveau continue de profiter à quelques-uns au détriment de la majorité causant des dommages graves aux individus et à la société. Le pouvoir public est exercé à des fins privées, y compris les formes mineures et majeures de corruption, ainsi que dans la « capture » de l’État par les élites et les intérêts privés.

    Même s’il y avait eu de telles lois, l’impunité telle qu’elle est actuellement l’aurait rendue inutile. Bien qu’il y ait eu d’innombrables accusations portées par d’éventuels témoins crédibles, il n’y a eu aucun procès en justice.

    Le système judiciaire haïtien, qui comprend des institutions telles que UCREF et ULCC, ne semble pas se soucier des soupçons d’actes répréhensibles ou de corruption qui entravent le développement économique du pays.

    De plus, le pouvoir législatif ne parvient pas à créer de nouvelles lois pour lutter contre la corruption ou pour protéger les consommateurs haïtiens. Néanmoins, ils voulaient renforcer les lois sur la diffamation existantes pour se protéger contre les accusations publiques, en particulier celles formulées dans les médias.

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