Le Bureau du Programme des Nations Unies pour le développement en Haïti a lancé, un laboratoire d’accélération à Port-au-Prince pour le développement, l’échange et la transmission des solutions aux problèmes de développement.
La cérémonie s’est déroulée le 21 avril 2021 en virtuel avec la participation des représentants du Gouvernement haïtien, du bureau régional du PNUD pour l’Amérique latine et les Caraïbes, du PNUD Haïti ainsi que des partenaires de la société civile haïtienne.
En 2019, le PNUD avait initié la création des laboratoires d’accélération avec le support financier des Gouvernements allemand, italien et qatari. Avec le lancement de ce laboratoire, Haïti désormais fait partie d’un réseau de 91 laboratoires implantés dans 116 pays à travers le monde.
Selon le PNUD, les défis auxquels la planète est confrontée cette dernière décennie sont de plus en plus inquiétants : les changements climatiques, l’insécurité alimentaire liée aux catastrophes naturelles, les violences communautaires, le chômage, et la pandémie COVID-19.
« Le réseau des laboratoires d’accélération du PNUD constitue un mécanisme unique, qui permet aux pays de cibler et d’accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable. » C’est un agenda qui porte une vision de transformation du monde. Il vise à éradiquer la pauvreté dans le monde tout en assurant sa transition vers un développement durable en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité.
Fernando Hiraldo, Représentant Résident du PNUD pour Haïti a précisé que « le laboratoire d’accélération est appelé à travailler de manière assidue avec les autorités gouvernementales, les universités, les ONG, les organisations communautaires de base, le secteur privé, les incubateurs, et les start-ups dans le but de proposer des pistes de solutions visant l’amélioration des conditions de vie de la population haïtienne ».
La Chine, deuxième économie mondiale, a progressé de 18,3% au premier trimestre 2021, par rapport à l’année précédente. L’expansion record souligne à quel point le pays a résisté à la pandémie. Toutefois, le rebond est une vieille nouvelle. Il est en cours depuis mars 2020, lorsque la Chine est sortie de son verrouillage covid-19.
• La production industrielle a augmenté de 14,1 % en mars par rapport à l’année précédente, comparativement à la projection médiane des économistes de 18 % • Les ventes au détail ont augmenté de 34,2 % en mars, battant les attentes d’un gain de 28 % • L’investissement en immobilisations a augmenté de 25,6 % au premier trimestre par rapport à l’exercice précédent • Le taux de chômage était de 5,3 % à la fin de mars • Sur la base d’une croissance moyenne sur deux ans, le PIB a augmenté de 5 % au cours du trimestre, tandis que les investissements dans les infrastructures ont augmenté de 2,3 %. Les ventes au détail ont augmenté de 6,3 % en mars en moyenne sur deux ans
Sous les manchettes, il y a deux messages importants selon Bloomberg. Tout d’abord, le rebond est équilibré. Une augmentation de 34 % des ventes au détail en mars sur un an montre que la consommation intérieure commence à compléter la production industrielle. Deuxièmement, la croissance d’un trimestre à l’autre est plus importante à ce stade. Elle a ralenti de 2,6% à 0,6% alors que le gouvernement freine les mesures de relance.
Taux de croissance trimestriel du produit intérieur brut (PIB) de la Chine (1er trimestre 2019 au 1er trimestre 2021)
Taux de croissance trimestriel du produit intérieur brut (PIB) de la Chine
1er trimestre 2019 au 1er trimestre 2021
Source: Statista
Lors de la session de la Conférence consultative politique du peuple chinois à la Grande Salle du Peuple en mars 2021 à Pékin, les autorités chinoises se fixent l’objectif d’une croissance de plus de 6 % d’ici 2021 avec 11 millions de nouveaux emplois urbains tout en ciblant un taux de chômage urbain d’environ 5,5 %. En novembre dernier, le président chinois Xi Jinping a évoqué l’objectif de doubler la taille du PIB d’ici 2035, ce qui impliquerait un taux de croissance annuel moyen de 4,7% à 5% sur cette période.
Croissance du PIB réel de la Chine (variation annuelle en pourcentage)
L’économie chinoise a connu une croissance rapide au cours des quatre dernières décennies. De 1980 à 2020, la croissance moyenne annuelle du PIB a été de plus de 9 %. Toutefois, la croissance du premier trimestre de 2021 est sa croissance la plus rapide jamais enregistrée.
Ce jeudi 15 avril, Monsieur Michel Patrick BOISVERT, Ministre de l’Economie et des Finances est installé à la tête du Ministère de la planification et de la coopération extérieure (MPCE). A l’occasion de son installation à la tête du Ministère, Monsieur BOISVERT parle d’actions ambitieuses qui font la base de sa feuille de route dans un contexte d’incertitude politique, et d’insécurité publique et alimentaire.
L’un des ministres les plus importants du gouvernement haïtien, a été créé à l’origine pour développer, diversifier et augmenter la production nationale, le MPCE a pour mission aujourd’hui de concevoir, de piloter, d’animer la planification du développement et de coordonner le soutien externe à l’effort national de développement, y compris la planification économique et sociale, l’investissement public, l’aménagement du territoire et la coopération extérieure. Ces éléments sont d’une importance vitale pour le bien-être du peuple haïtien et le développement du pays.
Entre autres, le nouveau titulaire du MPCE a ressuscité le Plan Stratégique de Développement d’Haïti (PSDH). Ce plan a été élaboré après le tremblement de terre de 2010 en mai 2012 sous l’administration de Michel Joseph Martelly. Le plan élabore un développement à long terme pour le pays avec la vision de faire d’Haïti un pays émergent d’ici 2030. Selon le ministre, le PSDH reste le seul cadre pour la planification du développement en Haïti et les efforts continus pour le mettre à jour devront être soutenus et renforcés.
Par ailleurs, sans mesures claires, M. Boisvert a fait référence au plan de relance économique post-COVID, qui est un cadre pour la mise en œuvre d’actions stratégiques et urgentes visant à remettre rapidement l’économie sur la voie de la croissance, à rétablir la confiance du public et à apporter des réponses structurées aux besoins sociaux, et à fournir une approche transitoire en attendant la révision du PSDH.
De plus, sans aucune réalisation précise, le ministre mentionne l’importance de souligner les efforts continus déployés pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) et répondre aux besoins pressants exprimés par la population.
If faut se rappeler que les objectifs de développement durable, également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l’action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l’ONU en Haïti.
En matière de réforme des finances publiques, M. Boisvert a évoqué l’opérationnalisation de la chaine PPBSE qui est le manuel de procédure d’implémentation de la chaîne de Planification, de programmation, de budgétisation et de suivi-évaluation. Axé sur les résultats, le PPBSE a pour objectif d’établir les normes d’intervention des différents acteurs et d’améliorer l’efficacité et la cohérence de leurs actions sur l’ensemble de la chaîne depuis la prospective jusqu’à la phase de suivi et évaluation.
En plus d’être vague, M. BOISVERT à la tête du MPCE n’a que moins de 10 mois pour atteindre les objectifs du MPCE tout en respectant la feuille de route du Président qui lui est confiée dans un contexte d’incertitude politique et d’insécurité publique et alimentaire.
Près de 160 ans après que le président Abraham Lincoln a publié la Proclamation d’émancipation déclarant « que toutes les personnes détenues comme esclaves » au sein des États rebelles « sont, et dorénavant sera libre » à partir du 1er janvier 1863, la chambre des représentants franchit une étape historique en adoptant une mesure sur la réparation de l’esclavage le 14 avril 2021. Cette mesure crée une commission chargée d’étudier l’esclavage et ses « effets persistants », y compris « la discrimination à l’encontre des descendants d’esclaves africains » et « les remèdes appropriés ».
Aujourd’hui, il existe un vaste écart de richesse entre les Américains noirs et blancs, les ménages noirs ayant des niveaux de richesse inférieurs en raison d’inégalités systémiques historiques et actuelles dans des domaines tels que le revenu, la propriété, l’accès à une éducation de qualité et les opportunités d’emploi. La professeure de droit Dorothy Brown a écrit un livre, « The Whiteness of Wealth », décrivant comment le système fiscal américain favorise les familles blanches par rapport aux familles noires. Elle soutient que l’écart de richesse persistant entre les deux groupes peut être attribué à l’esclavage et que la seule solution est des réparations pouvant atteindre 14 000 milliards de dollars.
John Conyers, qui a représenté une partie de Détroit au Congrès de 1965 à 2017, a présenté le même projet de loi à chaque session depuis 1989, soulevant la question de savoir si les États-Unis devaient payer des réparations aux descendants d’Africains réduits en esclavage. Le Comité judiciaire de la Chambre des représentants avait annoncé le 9 avril qu’il voterait sur le projet de loi H. R. 40, la Commission chargée d’étudier et d’élaborer des propositions de réparation pour la Loi sur les Afro-Américains.
La commission devra examiner l’esclavage et la discrimination dans les colonies et aux États-Unis de 1619 à nos jours et recommande des mesures correctives appropriées. Entre autres exigences, la commission examinera le rôle du gouvernement fédéral et des États dans le soutien à l’institution de l’esclavage, les formes de discrimination dans les secteurs public et privé contre les esclaves libérés et leurs descendants, et les effets négatifs persistants de l’esclavage sur les Afro-Américains vivants et la société.
De nombreux chercheurs ont essayé de trouver ce qui compterait comme suffisante réparations pour l’esclavage, mais il y a peu d’accord entre eux. L’une des approches envisagées pour compenser les descendants d’esclaves se concentre sur l’indemnisation promise par l’Armée de l’Union aux esclaves libérés en 1865 — la valeur d’environ 16 hectares de terre et d’une mule — qui n’a jamais été réalisée. La quantité de terres arables nécessaires pour respecter cet engagement aujourd’hui a une valeur d’environ 160 milliards de dollars, soit 0,7 % du PIB américain en 2019.
D’autres approches conduisent à des sommes beaucoup plus importantes. On calcule la différence entre ce que les esclaves ont été donnés par le moyen de l’entretien, et ce que les travailleurs libres ont été payés. Selon une estimation, cela se chiffre à environ 4 000 milliards de dollars en monnaie d’aujourd’hui, soit 19 % du PIB, compte tenu des rendements financiers qui auraient pu être réalisés si l’argent avait été payé à temps.
Mais certains soutiennent que les esclaves ont maintenu les salaires des travailleurs libres bas, ce qui signifie que la vraie valeur des salaires perdus des esclaves est plus élevée. M. Darity et Mme Mullen affirment que la différence de richesse nette moyenne entre les ménages blancs et noirs (795 000 dollars en 2016) est « l’indicateur le plus robuste des effets économiques cumulatifs de la suprématie blanche ». Cela indique des réparations de près de 8 000 milliards de dollars, soit 37 % du PIB.
D’autres modèles, comme celui utilisé pour indemniser les Américains d’origine japonaise internés pendant la Seconde Guerre mondiale, augmentent encore le chiffre des réparations. En 1988, le gouvernement américain a officiellement présenté ses excuses pour l’internement des Américains d’origine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a fourni des réparations de 20 000 $ à chaque individu survivant qui avait été interné. Le gouvernement américain avait déplacé et interné de force plus de 120 000 Américains d’origine japonaise, les privant de leurs libertés civiles et les confinant dans des camps d’internement. Sur la base du modèle de réparations pour les Américains d’origine japonaise internés pendant la Seconde Guerre mondiale, les réparations pour les Noirs pourraient atteindre 14 000 milliards de dollars.
La réparation de l’esclavage est néanmoins difficile à devenir une réalité, du moins pour l’instant. Car le simple fait que les réparations restent largement impopulaires auprès du public américain bien qu’elles ne soient plus aussi toxiques qu’elles l’étaient autrefois. Dans un sondage mené en 2019, 29 % des Américains étaient favorables à l’idée que le gouvernement devrait faire des paiements en espèces aux Noirs américains descendants d’esclaves, soit le double de la part convenue au début des années 2000.
La vice-présidente Kamala Harris a approuvé la mesure lorsqu’elle était sénatrice, et le président Joe Biden a soutenu l’idée, mais le projet de loi pourrait ne pas être adopté par le Congrès bien qu’il soit contrôlé par les démocrates. Quant au premier président noir des États-Unis, Barack Obama, il soutient que les réparations pour l’esclavage ne sont pas viables sur le plan politique, il a également déclaré que les réparations étaient « justifiées ». Par ailleurs, les opposants au projet de loi l’ont qualifié de diviseur et ont soutenu que les Américains d’aujourd’hui ne devraient pas être tenus responsables des conséquences de l’esclavage, qui a pris fin par l’adoption du 13e amendement en 1865.
Le Premier ministre haïtien Joseph Jouthe a annoncé sa démission le mardi 14 avril à 00h51. Cette décision intervient à un moment où le pays est confronté à une crise économique et politique sans précédent, ainsi qu’à la violence et aux enlèvements. Après un an et dix jours à la tête du gouvernement, le PREMIER ministre n’a pas réalisé grand-chose.
L’administration actuelle gouverne Haïti sans parlement depuis le 13 janvier 2020, date à la dissolution du parlement du pays en raison de l’échec des élections prévues en octobre 2019. En l’absence d’une branche législative fonctionnelle, le président Jovenel Moise gouverne par décret et l’un de ses décrets a été utilisé pour désigner le Premier ministre Jouthe sans la bénédiction du Parlement haïtien après une période exceptionnellement longue sans gouvernement.
J’ai remis ce soir ma démission au Président de la République, SEM @moisejovenel. Ça a été un honneur de servir mon pays comme Premier ministre. Je remercie les membres de mon Gouvernement, les partenaires techniques et financiers pour leur collaboration. Que Dieu bénisse Haïti!
M. Jouthe est le quatrième Premier ministre du gouvernement du président Jovenel Moise. Son leadership intervient à un moment que la plupart considéraient comme le pire moment depuis la période chaotique qui a conduit à l’occupation américaine d’Haïti. Les nouvelles locales sont dominées par l’insécurité croissante, y compris les enlèvements contre rançon.
L’un des défis du premier ministre était de faire face au mouvement policier pour créer un syndicat, à savoir le CSPN pour défendre leurs intérêts, ce qui a inquiété les gens car la plupart des participants étaient armés, cagoulés et violents.
Sur le plan économique, le premier ministre avait la main pleine. L’économie avait subi de graves dommages causés par l’opération Pays Lock, lorsque pendant des semaines toutes les activités économiques, sociales et gouvernementales ont littéralement cessé. Des enfants incapables d’aller à l’école, aux femmes enceintes prêtes à accoucher incapables de se rendre à l’hôpital et aux nécessités telles que la nourriture incapable d’aller sur les marchés, tout s’était arrêté. Près de 4 millions d’Haïtiens étaient en situation d’insécurité alimentaire.
Au niveau international, l’économie mondiale a été ébranlée par la propagation rapide du nouveau coronavirus qui, à l’époque, s’est installé dans plus de 120 pays, infectant des centaines de milliers de personnes et créer une panique mondiale.
Alors que les autorités accusent l’opposition et les oligarques de tenir le pays en otage, leurs excuses boiteuses et leur passivité lamentable ne font qu’aggraver le cauchemar haïtien.Après un peu plus d’un an à la tête du gouvernement, le Premier ministre haïtien Joseph Jouthe a quitté le pays pire qu’il ne l’a pris. La police haïtienne se désintègre, les gangs sont plus forts et plus violents. Le système de justice ne fonctionne littéralement pas depuis des mois. Bien qu’il n’y ait pas de pneus en feu ou de barricades qui verrouillent le pays, les gens se sentent emprisonnés car ils ont peur de sortir de peur d’être enlevés ou tués. Alors que l’économie mondiale revient rugissante après la crise économique, l’économie haïtienne va à peine croître et plus de la moitié de la population haïtienne est confrontée à la faim.
Quelle qu’en soit l’explication, le fait est clair; la qualité de vie des Haïtiens s’est détériorée et le gouvernement qu’il a dirigé avec le président Jovenel Moise a lamentablement échoué.
Le président américain Joe Biden dévoile ce vendredi un nouveau budget de plus de 1500 milliards de dollars pour le nouvel exercice. En vertu du nouveau budget, les dépenses globales consacrées aux programmes discrétionnaires augmenteraient de 118 milliards de dollars, soit 8,4 % des dépenses à l’exclusion du financement d’urgence. Voici quelques points qui se sont démarqués dans la nouvelle proposition budgétaire.
Priorités de l’administration selon le budget proposé
Visant à lutter contre la pauvreté et le changement climatique, le nouveau budget proposé de la Maison Blanche met en lumière quatre crises imbriquées qui mettent à l’épreuve les États-Unis. Il s’agit notamment d’une pandémie mondiale historique, d’une économie frappée par la récession, d’une crise générationnelle du changement climatique et d’inégalités persistantes dans l’économie américaine.
Selon le document de 41 pages qui décrit les priorités de dépenses de la Maison-Blanche, le budget discrétionnaire 2022 comprendra « des propositions qui contribueraient à une économie plus forte et plus inclusive à long terme en investissant dans les enfants et les jeunes, en faisant progresser la sécurité économique, les possibilités et l’équité pour tous les Américains, en s’attaquant aux inégalités raciales, sexuelles et économiques de longue date, en créant des emplois bien rémunérés et en protégeant la capacité des travailleurs à adhérer à un syndicat pour aider à reconstruire une classe moyenne prospère. »
Budget discrétionnaire en milliards de dollars
Budget adopté 2021
Budget proposé 2022
Variation absolue
Variation relative
Total, Allocation discrétionnaire de base
1404.4
1522.4
118.
+8.4%
Total, financement non-base
186.8
‐1.4
‐188.2
‐100.7%
Total, Autorité budgétaire discrétionnaire
1591.2
1521.
‐70.1
‐4.4%
Financement de base:
défense
740.7
753.0
+12.3
+1.7%
Non-Défense
663.7
769.4
+105.7
+15.9%
Budget par départment/ministère
Département
Budget adopté
Budget proposé
Variation
Variation
2021
2022
absolue
relative
Agriculture
24
27.8
3.8
16.0%
Commerce
8.9
11.4
2.5
27.7%
Défense
703.7
715
11.3
1.6%
Éducation
73
102.8
29.8
40.8%
Énergie (DOE)
41.8
46.1
4.3
10.2%
Santé et services sociaux (HHS)
108.6
133.7
25.1
23.1%
Sécurité intérieure
51.9
52
0.1
0.2%
Logement et développement urbain (HUD) :
59.6
68.7
9
15.1%
Intérieur
15
17.4
2.4
16.3%
Justice
33.4
35.2
1.8
5.3%
Travail
12.5
14.2
1.7
14.0%
Subventions aux États et aux programmes internationaux
Le président Biden propose un coup de pouce de 15,9% pour les programmes nationaux non lié à la défense, l’éducation étant le plus grand bénéficiaire. Les chiffres montrent une augmentation de près de 30 milliards de dollars, soit 48 % pour les dépenses d’éducation. Une grande partie de cette mesure viserait à réduire les disparités de financement entre les écoles à forte pauvreté et les écoles les plus riches. La proposition vise à fournir des investissements importants dans la garde et l’apprentissage des jeunes enfants en augmentant le financement des programmes de garde et d’éducation de la petite enfance, en élargissant l’accès à des services de garde de qualité et abordables pour les familles à travers les États-Unis, entre autres choses.
La santé et les services sociaux sont une priorité absolue dans le budget de Biden
Sur le front de la santé, la proposition de la Maison Blanche prévoit la plus forte augmentation des pouvoirs budgétaires depuis près de deux décennies. Cette demande discrétionnaire comprend 8,7 milliards de dollars pour les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) afin de rétablir la capacité de la plus importante agence de santé publique au monde. D’autres fonds serviront à soutenir l’amélioration des capacités de santé publique de base dans les États et les territoires, ainsi qu’à renforcer les capacités internationales de détection, de préparation et de réponse aux menaces mondiales émergentes.
Lutte contre le changement climatique
Dans le cadre de sa campagne présidentielle, le candidat de l’époque, Joe Biden, a clairement indiqué que les préoccupations environnementales seraient l’une de ses priorités. Dans sa nouvelle proposition de budget, le président Biden inclurait de nouveaux investissements dans le changement climatique, soit une augmentation de plus de 14 milliards de dollars par rapport au budget actuel. L’objectif est de mettre les États-Unis sur la voie d’atteindre des émissions nettes nulles au plus tard en 2050 et de créer 250 000 emplois bien rémunérés. On s’attend également à ce que les nouvelles dépenses ciblent non seulement les impacts cumulatifs disproportionnés sur les communautés défavorisées, mais aussi la croissance des économies rurales et la lutte contre la pauvreté rurale.
Le budget de la Défense nationale ne recevra qu’une légère augmentation
En ce qui concerne la défense nationale des États-Unis, on s’attend à ce que l’augmentation des dépenses soit relativement faible. Le budget proposé augmenterait le budget de la défense de 12,3 milliards de dollars, soit 1,7 %. Bien que le budget de la défense nationale ne saisisse pas toutes les grandes activités gouvernementales influençant la sécurité américaine selon les Brookings Institutes, il représente plus de 15% du budget fédéral total et 3,2% du PIB en 2020. Cette légère augmentation du budget de la défense suscite l’inquiétude des deux grands camps politiques américains. Les conservateurs veulent une plus grande augmentation et les progressistes veulent une réduction.
Le taux d’imposition des sociétés passera de 21 % à 28 %
Pour financer cet ambitieux budget de plus de 1500 milliards de dollars, la Maison Blanche propose ce qu’elle qualifie de système fiscal juste et équitable. Cela comprend l’application de la conformité fiscale par les riches et les sociétés, et fournit des ressources pour accroître les investissements créateurs d’emplois et l’accès au crédit dans les collectivités défavorisées.
L’administration Biden a également proposé des modifications au code américain de l’impôt sur les sociétés. Ces changements visent à recueillir 2 500 milliards de dollars au cours des 15 prochaines années. Le plan ferait passer le taux d’imposition des sociétés de 21 % à 28 %. Par conséquent, le taux combiné états-fédéral des États-Unis serait le plus élevé parmi les pays de l’OCDE qui ont un taux d’imposition moyen de 23,4 %, à l’exclusion des États-Unis.
Le budget proposé contribuera au déficit budgétaire historique des États-Unis
Dans les projections faites en septembre dernier, le bureau non partisan du budget du Congrès (CBO) avait prévu un déficit budgétaire de 1 800 milliards de dollars pour l’exercice 2021. Cela représente 8,6% du PIB et ajoutera à la dette nationale américaine. Au 30 septembre 2020, la dette fédérale s’élevait à 26 900 milliards de dollars, en hausse de 4 200 millions de dollars par rapport à l’an dernier, en grande partie à cause de la réponse du gouvernement au COVID-19. De plus, selon les projections publiées en février, le déficit budgétaire fédéral s’élèvera à 2 300 milliards de dollars en 2021, soit 10,3 % du produit intérieur brut (PIB), le deuxième plus important depuis 1945, dépassé seulement par le déficit de 14,9% enregistré l’an dernier.
Le budget proposé est susceptible d’être adopter alors que les démocrates contrôlent les deux chambres du Congrès
Alors que le plan de dépenses discrétionnaires proposé par le président Biden, d’une valeur de plus de 1 500 milliards de dollars, met en lumière les priorités de son administration, c’est au Congrès de fixer le niveau exact des dépenses et des programmes. Avec les démocrates contrôlant les deux chambres du Congrès, la législation peut être adoptée avec seulement des votes des démocrates. Par conséquent, bien que la proposition budgétaire du président Joe Biden soit susceptible de changer, on ne s’attend pas à ce que la modification soit importante.
Le FMI a révisé à la hausse ses prévisions de croissance économique mondiale, à 6 % cette année et à 4,4 % en 2022, en grande partie grâce au soutien financier des gouvernements, en particulier du gouvernement des États-Unis, et au déploiement des vaccins. Le fonds a également réduit son estimation de la contraction en 2020, en raison de l’assouplissement des mesures de confinement. Quant à Haïti, Quant à Haïti, le FMI s’attend à ce que la croissance du PIB soit faible.
La contraction estimée de l’économie mondiale pour l’année 2020 devrait être de -3,3 %, soit 1,1 point de pourcentage de moins que prévu dans les Perspectives de l’économie mondiale d’octobre 2020. Le FMI note que les pertes de production causées par la pandémie ont été particulièrement importantes pour les pays qui dépendent du tourisme et des exportations de produits de base et pour ceux qui ont peu d’espace politique pour y répondre. Bon nombre de ces pays sont entrés dans la crise dans une situation budgétaire précaire et ont moins de capacité à mettre en œuvre d’importantes réponses aux politiques de soins de santé ou à soutenir les moyens de subsistance.
Par ailleurs, l’économie haïtienne devrait se contracter de 3,7% en 2020 et ne devrait pas dépasser 1% en 2021 et en 2022. En d’autres termes, le taux de croissance économique mondial sera 6 fois plus rapide que celui d’Haïti. De plus, La croissance dans la région des Caraïbes devrait atteindre 3,3 % en 2021 et 11.1 % en 2022, après une contraction prévue de 4,3 % en 2020.
Ce taux de croissance prévu par le FMI pour l’économie haïtienne est plus de deux fois inférieur au taux de croissance prévu par le gouvernement haïtien. Le budget de l’exercice 2020-2021 d’Haïti repose sur l’hypothèse que l’économie croîtrea à un taux de 2,4 %. Toutefois, même la croissance prévue par le FMI pourrait ne pas se maintenir alors que l’insécurité continue de bloquer les activités économiques et de détourner une partie des transferts de la diaspora vers d’autres pays alors que les Haïtiens fuient la violence en Haïti.
Croissance du PIB réel (variation annuelle en pourcentage)
Port-au-Prince, le 8 avril 2021 – Le Core Group (composé des Ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, de l’Union Européenne, du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains et de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies) exprime son inquiétude face à la polarisation croissante de la situation politique en Haïti et la détérioration générale de la situation du pays.
Conformément au cadre posé par la déclaration du 24 mars 2021 de la Présidente du Conseil de Sécurité des Nations Unies (S/PRST/2021/7), il appelle à des élections libres, justes, transparentes et crédibles en 2021. A cet égard, il est de la responsabilité des autorités haïtiennes de faciliter la participation à ces scrutins du plus grand nombre de citoyens, notamment en assurant du mieux qu’il sera possible la sécurité des candidats et des électeurs et en établissant les listes électorales les plus fiables et les plus complètes possible.
Le CoreGroup encourage toutes les parties prenantes à forger un consensus qui permettrait aux divers scrutins de se tenir dans un climat apaisé.Il demande instamment à tous les acteurs de s’abstenir de recourir à la violence comme instrument politique.
Par ailleurs, il appelle les autorités à lutter contre l’insécurité et contre l’impunité. Il attend qu’elles traduisent devant les tribunaux les auteurs présumés de crimes graves (notamment les massacres perpétrés dans plusieurs quartiers populaires et l’assassinat du Bâtonnier Dorval).
Le CoreGroup rappelle que seules des solutions haïtiennes et l’engagement des Haïtiens peuvent résoudre les problèmes du pays.
La mondialisation a apporté d’énormes opportunités économiques aux pays du monde entier. Pour cette raison, les gouvernements ont jugé nécessaire d’investir massivement dans la construction de plusieurs infrastructures de transport et de logistique telles que les ports maritimes, les aéroports, les chemins de fer et les routes pour intégrer efficacement la chaîne d’approvisionnement mondiale. Ces infrastructures logistiques sont toutes importantes pour un pays en termes d’investissement et d’affaires. Elles sont également essentielles pour une entreprise quand il est temps de décider où investir, construire une usine, et établir un bureau régional. Ces infrastructures jouent également un rôle important dans la performance logistique qui est le processus de planification et d’exécution du transport et du stockage efficaces des biens et des ressources du point d’origine aux endroits où ils sont nécessaires. Les performances d’Haïti en matière d’infrastructure et de logistique ne rivalisent qu’avec celles des pays déchirés par la guerre.
Selon le dernier rapport 2018 de la Banque mondiale sur l’Indice de performance logistique (IPL), Haïti se classe au 153e rang sur 160 pays. Cet indice analyse six aspects différents qui influencent la performance logistique de différents pays. Ces six indicateurs sont basés sur deux grandes catégories importantes. Il s’adresse aux domaines de l’environnement réglementaire, indiquant les principaux intrants de la chaîne d’approvisionnement, contenant trois indicateurs : la performance douanière, la qualité de l’infrastructure nationale et les résultats de performance de la prestation de la qualité des services logistiques internes; étant les trois autres indicateurs : la ponctualité des opérations, la compétitivité des prix des expéditions internationales et la facilité de suivi et de traçabilité.
Les infrastructures se réfèrent aux installations et systèmes fondamentaux desservant un pays, une ville ou une région. Elles comprennent les services et les installations nécessaires au fonctionnement de l’économie et au maintien d’un niveau de vie adéquat pour ses citoyens. Ces services et installations comprennent les routes et les ponts, les tunnels, les rails, les ports, les pipelines, les bâtiments publics, y compris les écoles et les hôpitaux, les réseaux électriques, les télécommunications, les drainages, l’approvisionnement en eau, l’assainissement et les eaux usées. Outre ces composantes physiques, il existe également des infrastructures souples, y compris les institutions nécessaires pour maintenir l’économie, la santé, la culture et les normes sociales d’un pays. Il s’agit notamment des organismes financiers, éducatifs, sociaux, gouvernementaux et d’application de la loi.
Il existe un lien étroit entre la logistique, le commerce et la croissance. Selon les experts, le développement des infrastructures logistiques, comme la construction de services de base, est crucial pour stimuler la croissance économique et améliorer la qualité de vie. La plupart des économies avancées ont connu des périodes de construction intensive d’infrastructures qui ont amélioré leur compétitivité. Sans écarter l’importance des autres infrastructures, cet article met l’accent sur les infrastructures portuaires et les infrastructures routières affectant la circulation des biens et des personnes parce que, sur le plan macroéconomique, elles jouent un rôle essentiel dans l’attraction des investissements, l’augmentation de la productivité et la réduction des coûts. Ils sont également un élément clé de la performance logistique du pays qui pourrait avoir un impact majeur sur la performance économique du pays dans son ensemble.
Selon les résultats publiés dans le rapport de l’IPL, les 10 pays en bas du classement sont pour la plupart des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire de la tranche inférieure en Afrique ou dans des régions isolées. Il s’agit soit d’économies fragiles touchées par des conflits armés, de catastrophes naturelles et de troubles politiques, soit de pays naturellement confrontés à des difficultés géographiques pour se connecter aux chaînes d’approvisionnement mondiales. En ce qui concerne Haïti, le pays gagne 3 places par rapport au classement 2016, mais reste l’un des moins performants au monde. Haïti est en avance sur seulement 7 pays ; qui sont actuellement ou ont été en guerre ces dernières années. C’est le résultat d’un sous-investissement lié à la corruption, aux troubles politiques et aux catastrophes naturelles.
Certaines infrastructures dans les secteurs routier et maritime nécessitent des travaux d’expansion et de modernisation. Pour rappel, Le réseau routier d’Haïti totalise un peu plus de 4 000 km, dont la plupart ne sont pas pavées. En ce qui concerne le chemin de fer, le pays avait un total de 40 km de voie unique qui avait été fermée dans les années 90.
Quant aux ports, les ports les plus importants d’Haïti sont dans les grandes villes comme Port-au-Prince, Laffiteau, Cap-Haïtien, Gonaïves, Miragoane, Saint-Marc, Jacmel, Jérémie, Les Cayes et Port-de-Paix. Trois d’entre eux, Port-au-Prince, Laffiteau et Cap Haitien, ont les principaux ports maritimes internationaux. Toutefois, leurs capacités sont faibles par rapport à d’autres pays de la région.
Avec une longueur totale de chargement des postes d’amarrage de 1250 mètres, le port de Port-au-Prince a la plus grande capacité de déchargement et de chargement. En ce qui concerne le stockage, Port Laffiteau est le plus grand avec 130000 mètres carrés de cour à conteneurs. Le port de Port-au-Prince arrive en deuxième position avec 120 000 verges de conteneurs. Le port de Cap Haïtien, d’autre part a 72.000 m² de surface ouverte, y compris 45.000 mètres carrés pour les conteneurs. Selon les données de la Banque mondiale, en 2019, près de 170 000 unités équivalentes de vingt pieds (EVP) de conteneurs ont été manutentionnées dans les ports haïtiens. Les ports dominicains, cependant, ont traité près de 8 fois ce montant, soit plus de 1 333 000 EVP la même année.
Dans son livre Women And Children’s Tribulation In Haiti, René Chery décrit les infrastructures publiques et communautaires d’Haïti comme ayant atteint un stade critique de décomposition. « Bon nombre des régions qui étaient auparavant accessibles par le réseau routier depuis la capitale sont maintenant en dehors du réseau routier national. Certaines régions, par exemple, ont perdu les avantages qu’ils avaient acquis dans le passé, comme la capacité de recevoir des services médicaux du personnel qualifié ou d’avoir accès à des débouchés pour leur production. Ce capital productif et collectif, si essentiel au développement des secteurs les plus pauvres des zones rurales, a été réduit de manière pénible et doit être revitalisé afin d’éviter d’exclure une partie importante de la population rurale de participer aux efforts de développement et d’améliorer leurs conditions de vie. »
Le développement des infrastructures logistiques est crucial pour la croissance économique d’Haïti. Il s’agit notamment de la construction de services de base tels que les transports, l’énergie, les infrastructures sociales, la communication, entre autres, afin de stimuler la croissance économique et d’améliorer la qualité de vie des citoyens. Le manque de routes, de ports, de communications, d’électricité et d’autres infrastructures caractérise la plupart des régions d’Haïti. Cela est visible même dans les régions de la capitale haïtienne et d’autres grandes villes du pays.
Le Ministère des travaux publics, des transports et des communications (MTPTC) est l’organisme central dont la mission est de concevoir, définir et mettre en œuvre la politique du pouvoir exécutif dans les domaines des travaux publics, des transports, des communications, de l’eau potable, de l’énergie et d’autres domaines liés aux infrastructures. Les antécédents de l’institution n’ont pas été ceux dont les Haïtiens peuvent être fiers. Cela se reflète dans le classement d’Haïti dans l’Indice de performance logistique, qui mesure, entre autres choses, la qualité de l’infrastructure nationale.
La capacité d’un pays à déplacer efficacement des marchandises et à connecter les fabricants et les consommateurs à l’intérieur du pays et avec les marchés internationaux est cruciale pour le développement économique. Ainsi, le manque d’infrastructures logistiques pour faciliter le commerce, y compris non seulement le transport et les communications, mais aussi l’existence de services publics de qualité, de services bancaires et de canaux de distribution de détail entrave le développement de nombreuses régions d’Haïti et de son économie dans son ensemble.
Selon la Banque mondiale, pour chaque pays, la performance logistique est essentielle à leur croissance économique et à leur compétitivité. Une logistique inefficace augmente le coût des affaires et réduit le potentiel d’intégration avec les chaînes de valeur mondiales. Le bilan peut être particulièrement lourd pour les pays en développement qui tentent de soutenir la concurrence sur le marché mondial.
Avec moins de 10 milliards de dollars de PIB annuel, les ressources pour le développement des infrastructures logistiques sont rares en Haïti. Néanmoins, pour parvenir à une croissance rapide, de sérieux investissements doivent être faits dans le développement des infrastructures du pays. Les principaux défis auxquels Haïti est confronté sont la corruption et le sabotage politique, et l’incapacité du pays à trouver des financements adéquats dans le contexte d’une économie en déclin. La transparence des marchés publics est un instrument essentiel pour lutter contre la corruption, accroître la responsabilité vis-à-vis du public et la performance dans le développement des infrastructures en Haïti.
Depuis le début de l’exercice 2020-2021, la gourde haïtienne s’est dépréciée de 25% par rapport au billet vert, la monnaie la plus demandée dans le pays. En fait, la gourde, déjà historiquement faible, a perdu plus de 4% de sa valeur par rapport au dollar, en mars seulement alors que la Banque centrale haïtienne finance le déficit de l’Etat mois après mois. L’insécurité bat son plein en maintenant le dollar du tourisme et celui de la diaspora hors du pays. Cette précarité détourne une partie du transfert d’argent des émigrants vers le pays voisin. Le déséquilibre commercial avec le reste du monde continue d’ajouter une pression à la baisse sur la gourde. Ces conditions ne peuvent que conduire vers l’accélération de la dépréciation de la gourde haïtienne.
Depuis le début du nouvel exercice, qui a débuté d’octobre 2020 à mars 2021, le taux de référence mensuel moyen est de 70,68. Le changement entre le premier jour de l’exercice et le dernier jour de mars 2021 est de 25,4 %. La valeur la plus élevée (78,88) est enregistrée le dernier jour du mois et la valeur la plus basse est enregistrée au 19 octobre 2020 (62,17).
Pour le taux moyen d’acquisition (TMA) de la devise américaine, la valeur quotidienne a oscillé autour de 71,50 jusqu’à présent au cours de l’année. Le mercredi 31 mars 2021, le TMA s’est élevé à 81,26 gourdes, contre 77,83 gourdes pour un dollar au début du mois. Par conséquent, la TMA a augmenté de 4,4 % en mars. Il a également augmenté de 25 % depuis le début de l’exercice à ce jour.
Sur le marché informel, les taux qui généralement 1 à 2 gourdes plus élevés que le TMA selon les publications de la BRH, peuvent aller jusqu’à 95 gourdes, soit jusqu’à 20% plus élevé. Le mercredi 31 mars, la Banque de la République d’Haïti a indiqué que le taux de change sur le marché informel était de 80,5 gourdes si vous souhaitez vendre le dollar et 83 gourdes si vous achetez le billet vert. La quantité de devises que vous pouvez acheter reste toutefois limitée.
Sur la base des données historiques et de la situation économique actuelle, nous pensons que la dépréciation de la gourde ne fait que s’accélérer. On peut également estimer que dans un mois, le TMA devrait osciller autour de 87. Ces prévisions ont un niveau de fiabilité relativement élevé puisque les valeurs disponibles ont une structure plutôt linéaire, malgré les variations et en supposant qu’il n’y aura pas d’intervention de la BRH.