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  • Minneapolis paiera 27 millions de dollars à la famille de George Floyd

    Par 13 voix contre zero, le conseil municipal de Minneapolis a accepté vendredi de payer un règlement historique de 27 millions de dollars à la famille de George Floyd, un homme noir tué par des policiers en mai 2020. Sa mort a déclenché un été de manifestations contre la brutalité policière.

    George Floyd, 46 ans, est décédé après avoir été arrêté par la police devant un magasin à Minneapolis, Minnesota pour avoir prétendument tenté d’utiliser un faux billet de 20 $.

    Une séquence vidéo de l’arrestation montre un policier blanc, Derek Chauvin, agenouillé sur le cou de M. Floyd pendant huit minutes. Selon les images de la caméra de la police, M. Floyd a indiqué plus de 20 fois qu’il ne pouvait pas respirer alors qu’il était cloué au sol.

    Suite à la mort de M. Floyd, des affrontements ont éclaté dans la ville américaine de Minneapolis alors que des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour protester contre le meurtre d’un homme noir non armé par un policier blanc.

    Alors que les manifestations se poursuivaient aux États-Unis pendant des semaines, des gens du monde entier se sont élevés avec eux. De Londres à Paris en passant par Sydney, les gens sont descendus dans la rue pour exprimer la nécessité d’une réforme de la police et de l’égalité raciale.

    Beaucoup tenaient des pancartes « Black Lives Matter », tandis que d’autres se mettaient à genoux. Lors de certaines manifestations, les manifestants sont restés silencieux pendant le temps que Floyd a eu du mal à respirer pendant que les policiers le détenaient.

    M. Chauvin a depuis été accusé de meurtre au deuxième degré, qui est un meurtre non intentionnel. Le mois dernier, cependant, à la demande des procureurs, par un vote de 2 contre 1, la cour d’appel a fait droit à la demande des procureurs d’ajouter une accusation de meurtre au troisième degré contre l’ancien policier de Minneapolis.

    Le Minnesota définit le meurtre au troisième degré comme la mort causée par «un acte éminemment dangereux pour les autres et témoignant d’un esprit dépravé, sans égard pour la vie humaine».

    La sélection du jury pour le procès a commencé dans un contexte de haute sécurité. De nombreux militants de la justice raciale prévoient de manifester tout au long du procès et disent qu’ils ne seront pas intimidés par la démonstration massive de force.

  • Le Quad, une alliance implicite anti-chinoise tient son tout premier sommet des dirigeants

    L’Australie, le Japon et l’Inde s’inquiètent tous du poids économique et militaire croissant de Pékin. Ainsi, la nouvelle administration américaine calibre sa sensibilisation au «Quad» (une alliance créée en 2007 afin de contrebalancer la puissance chinoise comprenant les Etats Unis, l’Australie, l’Inde et le Japon) pour souligner l’opportunité de travailler collectivement sur une variété de questions plus larges, y compris la lutte contre la pandémie de coronavirus et le changement climatique.

    Il y a trois ans, le ministre chinois des Affaires étrangères a rejeté le Quad, le qualifiant de «mousse de mer dans le Pacifique», dont les idées «seront de courte durée». Pourtant, le groupe – qui a été créé en réponse à la puissance croissante de la Chine – a survécu et prospéré.

    Le vendredi 12 mars 2021, le Quad tient son tout premier sommet des dirigeants, un rassemblement virtuel de Joe Biden, président américain, et de Scott Morrison, Suga Yoshihide et Narendra Modi, les premiers ministres de l’Australie, du Japon et de l’Inde, respectivement.

    Cette première rencontre des dirigeants du groupe devrait être une manifestation d’unité contre Pékin. Ils discuteront de tout, de la crise climatique à la pandémie, en passant par une initiative visant à accélérer la fabrication de vaccins en Inde pour contrer l’influence chinoise. Mais le hard power ne sera pas loin de leur esprit.

    Par ailleurs, Les relations entre l’Inde et la Chine se sont détériorées ces derniers mois. Les troupes indiennes et chinoises restent enfermées dans une impasse dans la région himalayenne ou elles s’affrontent le long de leur frontière disputée. Lloyd Austin, le secrétaire américain à la Défense, entreprendra demain un voyage en Corée du Sud, au Japon et en Inde. La visite aura lieu en gardant à l’esprit la politique étrangère plus large de l’administration Joe Biden.

    D’un autre côté, la réunion politique de l’année la plus prestigieuse de la Chine s’est terminée jeudi, le gouvernement présentant des plans économiques pour gérer les risques maintenant qu’une reprise de la pandémie de coronavirus est bien engagée. Après avoir enregistré la seule expansion d’une économie majeure l’année dernière, le gouvernement a indiqué que la Chine ne serait pas le seul moteur de croissance du monde en 2021.

  • Le taux moyen d’acquisition du dollar américain a rebondi de 7% en février

    Le vendredi 26 février 2021, le taux moyen d’acquisition (TMA) de la devise américaine était de 77,18 gourdes, contre 72,81 gourdes pour un dollar en début de mois. Le TMA a donc rebondi de 7% en février. A l’inverse, au mois de janvier, le TMA avait légèrement baissé grâce à l’intervention de la BRH de 12 millions d’UDS sur le marché des changes.

    Le TMA moyen au mois de février était de 75,82. Le taux le plus bas était de 72,81 le 3 février. Il a culminé à 77,98 le 26 février. Quant au taux de référence, le taux le plus bas était de 72,80 gourdes pour un dollar le 3 février, et le taux le plus élevé était de 75,22 gourdes pour un dollar le 22 février. De plus, le taux de référence moyen était de 74,06 pour un dollar en février, soit 1,76 écart entre les deux taux.

    DateTMA Taux de réf
    3 févr. 202172.8172.80
    4 févr. 202175.6073.40
    5 févr. 202176.0773.45
    9 févr. 202173.4473.09
    10 févr. 202174.0673.05
    11 févr. 202176.7574.64
    12 févr. 202173.4173.05
    18 févr. 202176.4374.09
    19 févr. 202176.8174.34
    22 févr. 202177.0175.22
    23 févr. 202177.0574.58
    24 févr. 202176.8274.75
    25 févr. 202177.2275.11
    26 févr. 202177.9875.21

    Du début du nouvel exercice, qui a débuté en octobre 2020, à février 2021, la banque centrale haïtienne a injecté 71 millions de dollars sur le marché des changes afin de stabiliser le taux de change et de renforcer la gourde haïtienne qui a perdu environ 18% de sa valeur par rapport au dollar au cours de cette même période.

    Interventions sur le marché des changes (en USD)

    DateVente
    28 oct. 2020                 12 000 000
    3 nov. 2020                 12 000 000
    9 nov. 2020                 15 000 000
    17 nov. 2020                 10 000 000
    25 nov. 2020                 10 000 000
    28 jan. 2021                 12 000 000
    04 mar. 2021                 15 000 000
    Total annuel                 86 000 000
    Exercice 2020-2021

  • Quelques bonnes nouvelles pour l’économie américaine

    Voici quelques bonnes nouvelles pour l’économie américaine : le sénat a approuvé le plan de relance de 1900 milliards de dollars de Joe Biden ; l’économie américaine a créé 379 000 emplois en février, réduisant légèrement le chômage ; l’économie américaine devrait également croître de 8% au premier trimestre.

    Après que la Chambre des représentants des États-Unis a adopté le premier projet de loi majeur de l’administration Biden, le Sénat américain a approuvé, samedi 6 mars, le plan de relance de Biden, connu sous le nom d’American Rescue Plan Act of 2021, supprimant le salaire minimum de 15 dollars de l’heure et prévoyant des allocations de chômage de 300 dollars au lieu de 400 dollars.

    Cependant, les parties les plus importantes du projet de loi, y compris le financement d’un troisième paiement d’impact économique, d’une valeur maximale de 1 400 dollars par personne, et l’aide apportée aux petites entreprises demeurent. Cela devrait donner un coup de fouet supplémentaire à l’économie américaine, qui a progressé de 4% au quatrième trimestre 2020 et la croissance économique au premier trimestre pourraient atteindre 8%, selon le tracker de la Réserve fédérale d’Atlanta.

    En ce qui concerne le secteur manufacturier, les données préliminaires du US Labour and Statistics montrent qu’environ 21 000 emplois ont été créés en février 2021 dans ce secteur de l’économie qui représente 11,7% du PIB américain. Cependant, les données montrent également que les emplois dans ce secteur sont en baisse depuis des décennies. Néanmoins, la fabrication est à son plus haut niveau depuis 2018. Les 21 000 nouveaux emplois créés en février ont porté le nombre total d’emplois dans le secteur de la fabrication à 12,24 millions. Les projections de Deloitte prévoient une augmentation de 3,5% du niveau de croissance du PIB manufacturier après une baisse d’environ 6% en 2020.

    L’emploi, qui reste le principal point faible de l’économie, montre des signes encourageants. En février, l’économie des États-Unis a créé environ 379 000 emplois dépassant les attentes des analystes selon le Bureau of Labor and Statistics. Une tendance qui devrait se poursuivre au fur et à mesure que la campagne de vaccination du pays progresse, que les restrictions de distanciation sociale se sont assouplies et que les entreprises rouvrent.

  • Interventions de la BRH sur le marché des changes

    Ce jeudi 4 mars 2021, la Banque de la République d’Haïti (BRH) a injecté 15,000,000.00 de dollars américains sur le marché des changes en vue de soutenir l’offre disponible. Ce montant est réparti et vendu sur le marché selon les conditions fixées par la Banque Centrale.

    Depuis le début du nouvel exercice, la banque centrale haïtienne a injecté 86 millions de dollars sur le marché des changes dans le but de stabiliser le taux de change et pour renforcer la gourde haïtienne qui a perdu près de 21% de sa valeur face au dollar. A la veille des interventions de la BRH, le taux moyen d’acquisition (TMA) était de 78,32 gourdes pour un dollar contre 64,80 au début de l’exercice 2020-2021.

    Interventions sur le marché des changes (en USD)

    DateVente
    28 oct. 2020                 12 000 000
    3 nov. 2020                 12 000 000
    9 nov. 2020                 15 000 000
    17 nov. 2020                 10 000 000
    25 nov. 2020                 10 000 000
    28 jan. 2021                 12 000 000
    04 mar. 2021                 15 000 000
    Total annuel                 86 000 000
    Exercice 2020-2021

    Ce jeudi 28 Janvier 2021, la banque centrale haïtienne, la BRH a injecté 12 000 000 de dollars américains sur le marché des changes. De ce montant, un maximum de mille dollars peut être vendu aux ménages sans contrainte de virement à l’étranger pourvu que la transaction soit effectuée sur compte(non en espèces).

    Depuis le début du nouvel exercice, la banque centrale haïtienne a injecté 71 millions de dollars sur le marché des changes dans le but de stabiliser le taux de change et pour renforcer la gourde haïtienne qui a perdu près de 14% de sa valeur face au dollar. A la veille des interventions de la BRH, le taux moyen d’acquisition (TMA) était de 73,22 gourdes pour un dollar contre 64,80 au début de l’exercice 2020-2021.

    Ce mercredi 25 novembre 2020, la BRH a injecté 10 000 000. de dollars américains sur le marché des changes en vue de soutenir l’offre disponible. Ce montant est réparti et vendu sur le marché selon les conditions fixées par la banque centrale.

    Ce mardi 17 novembre 2020, la Banque de la République d’Haïti (BRH) a injecté 10 000 000 de dollars américains sur le marché des changes en vue de soutenir l’offre disponible. Ce montant est réparti et vendu sur le marché selon les conditions fixées par la banque centrale.

    Lundi 9 novembre 2020 – En l’espace de deux semaines, la Banque de la République d’Haïti a injecté 39 millions de dollars sur le marché des changes.

    Au mois d’octobre, la banque centrale Haïtienne a injecté 12 millions de dollars sur le marché des changes après une intervention de 150 millions de dollars à la fin de l’exercice 2019-2020.

    La banque centrale Haïtienne a décidé d’intervenir sur le marché une seconde fois à hauteur de 12 millions de dollars le 3 novembre 2020. Moins d’une semaine plus tard, la BRH intervient à nouveau pour soutenir la gourde haïtienne. Cette fois, la banque centrale a injecté 15 millions de dollars sur le marché des changes le lundi 9 novembre 2020.

    “En Haïti, la BRH a récemment renforcé sa stratégie de communication en vue d’adresser des zones d’inefficacité dans la chaine de transmission monétaire et de favoriser un meilleur ancrage des anticipations des agents économiques. Fort de ces considérations, la Banque de la République d’Haïti se fait le plaisir de publier des indicateurs supplémentaires relatifs au comportement du marché des changes et aux obligations BRH dans ce contexte de volatilité excessive du taux de change.”

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  • Kidnappings, meurtres et impunité: la criminalité fait rage en Haïti

    Les kidnappings, les meurtres et l’impunité font rage en Haïti. Il s’agit d’un phénomène sans précédent qui a paralysé toutes les activités sociales et économiques du pays, laissant la population plus pauvre et traumatisée. Les autorités, y compris le gouvernement, la PNH et le système judiciaire se sont révélées impuissantes et sont considérées pour beaucoup comme faisant partie du problème. Ce lundi, le président Jovenel Moise a promis d’arrêter ce fléau.

    Avec 13 homicides pour 100 000, le taux de criminalité officiel est faible en Haïti par rapport à d’autres pays de la région d’Amérique latine et des Caraïbes, mais les crimes pourraient être sous-déclarés. En 2020, le taux d’homicides le plus élevé a été enregistré en Jamaïque, avec plus de 46 meurtres commis pour 100 000 habitants. Le Venezuela est arrivé en deuxième position avec un taux d’homicides de 45,6 et le Honduras en troisième place avec un taux de 37,6. La même année, le taux le plus bas d’Amérique latine et des Caraïbes était au Nicaragua, avec un taux d’homicides de 3,5 pour 100 000 habitants, selon Insight Crime.

    Manque de données fiables rend difficile la comparaison de la menace de la criminalité en Haïti avec d’autres pays

    Bien que le taux d’homicides en Haïti soit inférieur à la moyenne de 17,9 homicides pour 100 000 habitants dans la région (hors Bolivie, Cuba et les DOM-TOM), les comparaisons des statistiques communiquées doivent être évitées, prévient le département d’État américain qui a évalué Port-au- Prince comme étant un lieu de menace CRITIQUE pour le crime dirigé ou affectant les intérêts officiels du gouvernement américain.

    Les statistiques de la criminalité en Haïti sont difficiles à vérifier et le manque de données fiables rend difficile la comparaison de la menace de la criminalité en Haïti avec d’autres pays de la région, a rapporté le Département.

    Évolution du taux

    Taux d’homicides 2020 en Amérique latine et dans les Caraïbes

    Taux d’homicides pour 100 000

    Source: Insight Crime


    Expansion des opérations des gangs à l’extérieur de Port-au-Prince

    Sur la base des données des Nations Unies, Haïti était en passe d’enregistrer 1 478 homicides en 2020. La plupart d’entre eux ont été signalés dans le département de l’Ouest. En 2019, 787 homicides ont été signalés, dont 636 (81%) dans le département de l’Ouest, qui comprend Port-au-Prince. Les crimes violents liés aux gangs étaient monnaie courante dans des zones telles que Cité Soleil, Carrefour, Martissant, Village de Dieu, Belair, Fort National, Simon-Pelé, Croix des Bouquets et Grand Ravine.

    Il y a eu une expansion des opérations des gangs à l’extérieur de Port-au-Prince. Les gangs criminels ont étendu leurs opérations à des zones plus aisées telles que Pétionville et des quartiers de classe moyenne comme Delmas 75, Delmas 83, Laboul, Pelerin et d’autres quartiers. La criminalité augmente également sur les routes principales. Des groupes de criminels profitent des troubles sociaux et créent des barricades sur les routes pour extorquer quiconque tente de passer.

    Kidnappings en Haïti

    En ce qui concerne les kidnappings, toute personne perçue comme ayant une richesse ou une famille avec des biens (en Haïti ou à l’étranger) est vulnérable. La PNH a signalé 35 enlèvements en 2019, contre 53 en 2018. En 2020, ce chiffre grimpe à plus de 230.

    Les enlèvements ont culminé en février, avec 50 incidents signalés, avant de diminuer à 25 entre mars et mai. Bien que le nombre global soit significativement élevé par rapport aux années précédentes, il pourrait être beaucoup plus élevé en raison de la sous-déclaration.

    Les crimes restent impunis

    Les criminels ne semblent pas trop préoccupés par la réaction de la police et du système judiciaire. ils opèrent en toute tranquillité. La Police Nationale d’Haïti (PNH) a une capacité limitée à répondre à ce phénomène généralisé. Son effectif se compose d’un peu plus de 15 000 policiers correspondant à un ratio de 1,3 policier pour 1 000 habitants, en dessous de la norme internationale de 2,2.

    Par ailleurs, le système de justice pénale n’a pas l’intégrité, les ressources et l’indépendance nécessaires pour garantir une procédure régulière et assurer la sécurité physique de la population. Une culture d’impunité dans l’application de la loi laisse la population haïtienne avec peu de protection.

    le président Jovenel Moise promet de poursuivre les auteurs intellectuels

    Lundi, le président Jovenel Moise a annoncé que de nouvelles mesures seraient prises pour mettre fin à ce fléau et a promis de poursuivre les auteurs intellectuels de ces crimes. Certaines mesures comprennent le regroupement de diverses institutions, dont la BRH, le MEF, l’ULCC et l’UCREF, pour suivre les fonds blanchis associés; le renforcement du contrôle douanier; la création d’une ligne téléphonique d’urgence pour les enlèvements; la création d’une cellule anti-kidnapping, un examen minutieux des entreprises de sécurité; et la promotion d’une meilleure coopération avec la population.

  • Des millions sans électricité : l’état de catastrophe majeure déclaré au Texas

    Le président Joe Biden a approuvé une déclaration reconnaissant une catastrophe majeure au Texas. La signature de cette déclaration permettra à une grande partie de cet État de puiser dans de vastes réserves d’aide fédérale, a déclaré samedi la Maison Blanche. Cela survient quelques jours après que l’État a eu du mal à se remettre d’une tempête hivernale brutale qui a fait plus de 50 morts et laissé des millions de Texans sans électricité.

    Cette catastrophe météorologique devrait être la plus coûteuse de l’histoire de l’État avec des milliards de dollars de dégâts. Beaucoup blâment le réseau électrique déréglementé du Texas pour la panne d’électricité qui a laissé des millions de foyers dans le deuxième plus grand État du pays sans électricité.

    L’entité appelée Electric Reliability Council of Texas (ERCOT), qui gère le réseau électrique du Texas, fait face à une enquête de l’État et à deux poursuites judiciaires faisant valoir que son incapacité à se préparer à un froid extrême a laissé les résidents gelés et dans le noir.

    Après des jours de températures glaciales, les supermarchés ont du mal à répondre à la demande car leurs stocks s’épuisent. Les gens peuvent passer jusqu’à 4 heures en ligne juste pour constater que les rayons des supermarchés sont vides et que les articles de base sont difficiles à trouver.

    L’approvisionnement en eau n’est pas encore totalement rétabli et les gens sont anxieux. Plus de 14 millions de personnes sont toujours privées d’un approvisionnement constant en eau potable. Les résidents font face à de graves pénuries d’eau avec leurs tuyaux cassés en raison de la température de congélation et du nombre insuffisant de plombiers pour répondre à la demande.

    Les Texans ne sont pas satisfaits des réponses de leurs fonctionnaires. Ils estiment n’avoir entendu aucune véritable solution. Au lieu de cela, les responsables jettent des accusations, s’inquiètent des coûts et réfèrent les résidents à leurs compagnies d’assurance, ce qui ajoute à leur anxiété.

    Laissées sans chauffage à la maison, plusieurs personnes ont perdu la vie à la suite de tentatives désespérées pour rester au chaud. Parmi les morts figurent une femme de 75 ans et ses trois jeunes petits-enfants dans l’incendie d’une maison dans une banlieue de Houston.

    La déclaration de catastrophe majeure de Biden au Texas permettra au grand public et aux propriétaires d’entreprises de demander des subventions au logement temporaire, des prêts à la réparation du logement et d’autres aides d’urgence. Biden avait déclaré vendredi à la Maison Blanche qu’il espérait se rendre dans l’État la semaine prochaine.

  • Actualités économiques mondiales – Jeudi 18 février 2021

    Ngozi Okonjo-Iweala, première femme et première Africaine à diriger l’OMC

    Les membres de l’OMC sont entrés dans l’histoire ce lundi 15 février, lorsque le Conseil général a convenu par consensus de choisir Ngozi Okonjo-Iweala, du Nigéria, comme septième directeur général de l’organisation. Dr Ngozi est une ancienne ministre des finances du Nigéria et directrice générale des opérations à la Banque mondiale. Cela aurait dû se produire il y a des mois, mais l’administration Trump s’est opposée à son supposé manque d’expérience. Ainsi, lorsque le 5 février, l’administration Biden a exprimé son « soutien ferme » à sa candidature, de nombreux observateurs de l’OMC l’ont célébrée. En tant que première femme et première Africaine à diriger l’OMC, les pays les plus pauvres pourraient espérer qu’elle défendra leurs intérêts et repoussera les demandes des pays plus riches d’assumer davantage d’obligations.

    Guerre commerciale sino-américaine : l’Administration Biden poursuit l’œuvre de Trump

    La guerre commerciale sino-américaine se poursuit. De tous les désordres politiques dont le nouveau président américain a hérité, peu, à part la pandémie, sont plus épineux que la bataille commerciale des deux plus grandes économies du monde. Comme Donald Trump, Joe Biden critique la Chine pour ses pratiques économiques injustes. En élaborant sa propre stratégie, selon les experts, il devrait tirer les leçons des lacunes de celle de son prédécesseur, qui reposait fortement sur les tarifs. Une nouvelle analyse du Peterson Institute for International Economics, un groupe de réflexion américain, révèle les impacts négatifs de la guerre commerciale. L’année dernière, les achats de biens de la Chine dans le cadre de l’accord commercial (limité) que M. Trump a signé en janvier ont été inférieurs de 40% à l’objectif. Pire encore, les importations chinoises en provenance des États-Unis auraient pu être près de 20% plus élevées. Les analystes concluent que l’approche fervente de M. Trump a détourné les Etats-Unis des actions plus subtiles qu’ils doivent entreprendre avec ses alliés pour rééquilibrer le commerce avec la Chine.

    Tensions entre Moscou et l’UE : « qui veut la paix prépare la guerre »

    Début février, Josep Borrell, chef de la politique étrangère de l’Union européenne, a exhorté le gouvernement russe à libérer Alexei Navalny sous peine de nouvelles sanctions. Le critique du Kremlin a été emprisonné le mois dernier après son retour en Russie pour la première fois depuis des mois, après avoir survécu à un empoisonnement avec un agent neurotoxique. Les responsables russes ont déclaré que leur pays n’hésiterait pas à rompre ses liens avec l’Union européenne s’il leur imposait des sanctions. Comme l’a dit Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, « qui veut la paix prépare la guerre ». Les analystes expliquent que les dernières tensions entre Moscou et l’UE pourraient affecter le gazoduc en construction entre la Russie et l’Allemagne, Nord Stream 2. Le projet a été vivement critiqué, y compris par les États-Unis, qui ont imposé des sanctions aux entreprises travaillant sur le pipeline – une position que le nouveau président américain Joe Biden n’a montré aucun signe de changement.

    Les ventes au détail aux États-Unis ont augmenté

    Les ventes au détail aux États-Unis ont augmenté en janvier pour la première fois depuis septembre. C’est un signe bienvenu que l’économie américaine se remet lentement de la pandémie de coronavirus au cours de la nouvelle année. De nombreux prévisionnistes sont optimistes que les vaccins et les mesures de relance budgétaire provoqueront bientôt un boom. Goldman Sachs, une banque d’investissement, s’attend à une croissance du PIB de 7,7% au cours de l’année jusqu’au dernier trimestre de 2021. Cependant, certains économistes mettent en garde contre la surchauffe de l’économie.

    Singapour vient d’annoncer son budget pour le prochain exercice

    Singapour vient d’annoncer son budget pour le prochain exercice. L’année dernière, l’économie a reculé de 5,4%, plongeant la cité-État dans sa pire récession. Le gouvernement a injecté un montant sans précédent de 92,9 milliards de dollars singapouriens (70,2 milliards de dollars), soit près de 20% du PIB, dans l’économie, ce qui, selon lui, a empêché l’économie de se contracter plus de deux fois plus. Cette année, le gouvernement a promis 11 milliards de dollars singapouriens pour une croissance comprise entre 4% et 6%, avec un soutien destiné aux entreprises en difficulté et aux ménages pauvres. Après avoir tiré 52 milliards de dollars l’an dernier, le gouvernement veut arrêter de puiser dans les réserves nationales et réduire le déficit, qui devrait atteindre un record de 15% du PIB.

    Les investisseurs sont optimistes quant à l’économie de l’UE

    Le mois dernier, le Centre Leibniz pour la recherche économique européenne en Allemagne a constaté que le moral des investisseurs s’est amélioré en raison de l’amélioration des perspectives d’exportation. Les mêmes économistes avaient prédit une croissance de l’économie européenne de seulement 0,6% ce trimestre, et les chiffres actuels du PIB de la zone euro montrent que l’économie a reculé de 0,6% au cours des trois derniers mois de 2020 par rapport au trimestre précédent. Les retards dans le déploiement des vaccins par l’Union européenne, les inquiétudes concernant les nouvelles variantes du covid-19 et la montée du chômage constituent ensemble une menace sérieuse pour la reprise. Pourtant, malgré tout cela, les investisseurs s’attendent à une forte reprise de la consommation et du commerce de détail en 2021.

    L’économie japonaise est sortie progressivement de l’état d’urgence

    L’économie japonaise est progressivement sortie de l’état d’urgence initial de l’année dernière grâce à un rebond des exportations. L’économie japonaise a progressé de 3% en rythme trimestriel, pour un taux annualisé de 12,7%, au cours des trois derniers mois de l’année dernière. Cela fait suite à une hausse de 5,3% en glissement trimestriel le trimestre précédent. Alors que le taux du quatrième trimestre a dépassé les attentes de la plupart des économistes, l’économie a tout de même terminé l’année frappée par le coronavirus en baisse de 4,8%. Et la reprise s’arrêtera presque certainement au premier trimestre de 2021. La consommation fléchit après qu’une vague hivernale de covid-19 a contraint le gouvernement à imposer un état d’urgence début janvier. Les données soulignent le défi auquel sont confrontés les décideurs politiques pour maintenir l’économie à flot au milieu des mesures d’urgence pour empêcher la propagation du Covid-19.

  • La banque centrale du Brésil obtient l’autonomie formelle et le mandat de sauver des emplois

    Le parlement brésilien a approuvé une législation qui accorde à la banque centrale du Brésil son autonomie formelle tant recherchée, tout en ajoutant un objectif de plein emploi à sa mission première de contrôle de l’inflation.

    Le texte principal du projet de loi a été approuvé lors d’un vote final de la chambre basse par 339 voix pour et 114 contre. Le Sénat brésilien avait adopté le projet de loi augmentant l’autonomie de la Banque centrale du Brésil Le 3 novembre 2020. Les sénateurs ont voté en faveur du projet de loi par une marge importante de 56 contre 12.

    Le projet de loi établit des mandats stables de quatre ans pour les hauts fonctionnaires et précise les conditions de nomination et de révocation du gouverneur et des directeurs de l’institution. Ces nominations ne coïncideront plus avec les élections présidentielles.

    “C’est une victoire pour le Congrès et une étape importante pour l’économie du Brésil”, a écrit sur Twitter le membre du Congrès Silvio Costa Filho, le rapporteur du projet de loi. “Avec cela, nous pouvons garantir la stabilité des prix, le contrôle de l’inflation, de meilleurs alliés dans la création d’emplois.”

    Par ailleurs, l’inflation au Brésil à la mi-janvier a été enregistrée au-dessus de l’objectif de la banque centrale, augmentant la possibilité d’une hausse des taux au cours des prochains mois. L’inflation s’est établie à 4,3%, tandis que l’objectif est de 3,75%.

    Quant au chômage, selon l’Institut brésilien de géographie et de statistique, au cours de la dernière décennie, le taux de chômage moyen au Brésil était d’environ 11%. Le taux a atteint un sommet historique de 14,60% en septembre 2020 et un creux record de 6,20% en décembre 2013. Le taux de chômage au Brésil a chuté à 14,10% en novembre par rapport au taux précédemment signalé de 14,30% en octobre 2020.

  • Transparence des marchés publics : un instrument de lutte contre la corruption

    Lorsque des personnes ou des sociétés privées font appel à une entreprise et contractent avec elle pour la réalisation de travaux, la fourniture de produits, ou l’accomplissement de certaines prestations, elles le font de manière totalement libre ; il n’en est pas de même pour les administrations publiques ou les personnes morales de droit public. En effet, pour ces dernières, les relations juridiques qui vont s’établir avec leurs cocontractants sont régies par une réglementation spéciale, en l’occurrence la réglementation des marchés publics. En terme d’économie, nous entendons par un marché la rencontre de l’offre et de la demande d’une manière générale ; ici nous allons le définir dans un contexte d’après le texte de loi des marchés publics comme : un contrat onéreux conclu entre un pouvoir adjudicateur (une entreprise publique, ou une entité adjudicatrice pour qui est fait le marché) et un opérateur économique public ou privé (entrepreneur, fournisseur, prestataire de service qui exécute le marché) en vue d’assurer au profit de ce pouvoir une prestation de travaux, de fournitures ou de services.

    Parler de marchés publics, c’est parler aussi d’opportunités d’emploi mais aussi surtout de sommes colossales générées par ce secteur de l’économie. Les principes de base de ce marché sont : le principe d’égalité des entreprises, la transparence, la concurrence, le forfait, le paiement pour services fait et accepté et l’indépendance des marchés. Quand la réglementation des marchés publics parle de « pouvoir adjudicateur », elle vise ainsi notamment les communes, les intercommunales, les fabriques d’église, etc. En fait, sont notamment considérés comme un pouvoir adjudicateur : l’État, les Régions, les Communautés et les Collectivités territoriales, les Organismes de droit publics, mais également les Associations formées par un ou plusieurs de ces pouvoirs adjudicateurs, ainsi que les personnes morales qui ont été créées pour satisfaire spécifiquement des besoins d’intérêt général ayant un caractère autre qu’industriel ou commercial et qui dépendent de l’État, des Régions, des Communautés, des autorités locales ou d’autres organismes visés ici (financement public majoritaire et/ou contrôle de gestion et/ou désignation de plus de la moitié des membres des organes de gestion).

    Il existe plusieurs types de marchés publics dont : le marché public de travaux, le marché des fournitures et le marché des services. Le marché public de travaux est un marché qui a pour objet soit l’exécution, soit conjointement la conception et l’exécution de travaux ou d’un ouvrage, soit la réalisation, par quelque moyen que ce soit, d’un ouvrage répondant aux besoins d’un pouvoir adjudicateur. Un marché de fournitures est un marché ayant pour objet l’achat, le crédit-bail, la location, la location-vente, avec ou sans option d’achat, de produits. Un marché de services est un marché autre qu’un marché public de travaux ou de fournitures.

    L’un des actes les plus forts posés parmi les mécanismes instaurés par la règlementation en vigueur sur les marchés publics en Haïti est l’élaboration et la publication du Plan de Passation des Marchés (PPM), ce dans l’objectif de pouvoir garantir l’efficacité et la transparence du processus. Le plan, élaboré par l’Autorité contractante est transmis à l’instance de régulation et de contrôle du système de passation des marchés publics, en l’occurrence la Commission nationale des marchés publics (CNMP). Cette autorité, après analyse, le valide puis le rend public sur son site web (www.cnmp.gouv.ht) de façon à ce que les acteurs de la commande publique puissent prendre connaissance de l’ensemble des biens/fournitures, services et travaux que l’État compte acquérir au cours de l’exercice budgétaire et se préparer éventuellement en conséquence. Cette disposition n’est cependant pas respectée par les Autorités contractantes (AC), en témoignent les statistiques indiquées dans le texte qui concernent le nombre de plans de passation de marchés validés et affichés par la CNMP. Cette pratique impacte négativement le système haïtien des marchés publics en général, les acteurs économiques, le secteur privé des affaires et les AC en particulier. De plus, il est un phénomène qui gangrène la bonne marche des marchés publics et c’est la corruption. À ce niveau, nous pouvons être tenté d’affirmer que ces marchés sont en quelque sorte victimes de leur propre succès puisque c’est leur attractivité qui suscite en partie les manœuvres illégales et illicites. C’est dans cette optique que nous allons essayer de montrer que la transparence dans les marchés publics est un instrument de lutte contre la corruption. La richesse et la variété des marchés publics nourrissent malheureusement ce fléau dont la présence amène l’administration à faire en sorte de l’amoindrir à défaut de pouvoir l’enrayer définitivement.

    En effet, notre travail est articulé en deux parties et quatre chapitres. La première partie porte sur les marchés publics. Le premier chapitre traite la question de la planification des marchés publics. Le deuxième chapitre aborde la question du processus des marchés publics. La deuxième partie analyse la question de la corruption et la mission de la CNMP. Le troisième chapitre porte sur la façon d’assurer la transparence des marchés publics et également sur la manière de lutter contre les tentatives de corruption. Le quatrième chapitre prolonge le troisième et explore la mission de la CNMP pour montrer comment la transparence des marchés publics peut servir comme instrument de mesure de la corruption.

    PREMIÈRE PARTIE :

    LES MARCHÉS PUBLICS

    En ce qui concerne Haïti, le cadre référentiel du marché public est défini dans le décret du 14 Février 2005. Le marché public haïtien est coordonné par une Commission créée ad hoc, appelée Commission Nationale des Marchés Publics (CNMP). Elle est placée sous l’autorité du Premier ministre qui joue, à la fois, les rôles de Maitre d’ouvrage et Maitre d’œuvre (art.# 17). Au demeurant, la CNMP veille à la bonne utilisation des deniers publics (art. # 19) et au respect du processus de passation de marchés. De ce fait, il est d’une importance cruciale de savoir comment s’effectue la planification des marchés publics et quelles sont les causes et inconvénients qui y sont associés.  De plus, il s’avère utile de connaitre son processus et les principales déficiences qui perturbent son bon déroulement.

    CHAPITRE I :

    LA PLANIFICATION DES MARCHÉS PUBLICS

    La planification des marchés publics est une étape primordiale dans le processus d’acquisition des biens, services et travaux par les administrations et les collectivités territoriales qui comptent satisfaire les besoins des administrés. Elle permet à l’Autorité contractante d’avoir une vue d’ensemble sur tous les marchés qu’elle aura à conclure durant l’exercice fiscal en question et d’établir un lien avec le budget et la trésorerie. Aussi constitue-t-elle un outil de management nécessaire à l’utilisation rationnelle des ressources publiques et qui s’inscrit dans le cadre de la performance de la dépense publique relative aux marchés publics.

    Il faut rappeler que l’élaboration des plans annuels de passation des marchés publics (PAPMP) est l’une des innovations majeures de la loi du 10 juin 2009 qui fixe les règles relatives aux Marchés publics et aux Conventions de concession d’ouvrage de service public. Selon le modèle standard défini par la CNMP, le Plan de passation des marchés est un tableau synoptique qui contient :

    1. des éléments propres à la préparation et à la passation des marchés : nature du marché (travaux, fournitures, services et prestations intellectuelles) ; procédures prévues (procédures générales, procédures exceptionnelles et procédures spécifiques) ; montant de la dotation budgétaire ; informations budgétaires (identification et nature budgétaire, identification du projet, …) ; source de financement et localisation du projet ;
    • des éléments propres aux dates, périodes et délais (le Plan de passation de marchés est un chronogramme) : période de lancement de l’appel à concurrence ; période probable de signature du marché ; délai prévisionnel d’exécution du marché.

    Le Plan de passation des marchés (PPM) tel qu’il est précédemment décrit est dynamique : il peut faire l’objet de modifications en cours d’exécution (réduction ou prorogation des délais et périodes…) dépendamment de l’évolution de la situation financière de l’Autorité contractante. Ainsi, des mises à jour, des réajustements sont envisageables tout au long de l’exécution du plan par la Personne Responsable des Marchés (PRM).

    • La planification des marchés publics : entre théorie et pratique

    Nous constatons que la pratique de planification des marchés publics n’est pas encore ancrée dans les habitudes des institutions publiques après plus de onze (11) ans de la promulgation de la loi sur les marchés publics qui impose la préparation et la publication du plan des marchés publics. Par ailleurs, certains disfonctionnements ont le mérite d’être soulignés. Parmi lesquels on distingue : la non-inscription de tous les projets de marchés dans le plan de passation dans le but de dissimuler les informations sur certains marchés jugés prioritaires pour éviter le jeu de la concurrence ; la non-correspondance des crédits qui figurent dans les plans (alors que le plan de passation doit avoir un lien avec les crédits budgétaires) des institutions ; une sous-évaluation des montants des commandes ou leur fractionnement pour qu’ils se situent en dessous des seuils d’intervention de la CNMP avec la possibilité de les ajuster au cours de l’exécution des marchés sous formes d’avenants ; le non-respect des calendriers prévus ; le non-respect des délais d’élaboration des plans malgré les multiples rappels (circulaire, correspondance, …) alors que l’article 5-2 de l’arrêté du 26 octobre 2009 précisant les modalités d’application de la loi du 10 juin 2009 stipule que le plan doit faire l’objet de publication, avant le 31 octobre de l’exercice fiscal en cours, d’un avis général dans les formes fixées aux articles 66, 66-1 et 67 dudit arrêté.

    Les informations publiées dans le rapport annuel 2014-2015 de la CNMP révèlent qu’elle a reçu des autorités contractantes seulement sept (7) Plan de passation des marchés, transmis à des périodes différentes et postérieures à la date butoir du 31 octobre 2014. De ces plans ne représentant qu’environ 10% de ceux attendus, nous  constatons que quatre (4) ont été publiés sur le site web de la CNMP et ils provenaient de deux (2) organismes et de deux (2) ministères autonomes. Cette pratique semble avoir perduré pour l’exercice fiscal 2015-2016, puisque seulement deux (2) PPM provenant de deux (2) ministères ont été affichés dans la rubrique ”Avis généraux” de la page web de l’instance de régulation. Ces quelques statistiques ne font que corroborer le constat d’échec dans le montage des PPM dont il est fait état ci-dessus. Elles se doivent de porter tous les acteurs de la commande publique à réfléchir et à se questionner sur le devenir du système national des marchés publics qui repose sur la transparence et l’efficacité.

    D’autres facteurs peuvent expliquer également ce dysfonctionnement. Prenons par exemple le ratio fiscal. Plusieurs recherches montrent que le dysfonctionnement du marché public peut être expliqué par un faible ratio fiscal, traduisant alors le manque d’engagement des citoyens aux affaires publiques (M. Gillis & Snoodgras, 2006). Ainsi, il y a un certain lien entre la contribution citoyenne et l’organisation du marché public (O.M.P.). En d’autres termes, plus l’engament citoyen est élevé (fort ratio fiscal), plus le partenariat public/privé l’est autour d’un marché public structuré et transparent (J. Bhagwati, 1976, M. Gillis & Snoodgras, 2006). Haïti est dans la fourchette des pays à faible engagement citoyen avec un ratio fiscal moyen de 8.96% (selon les données de 1998 à 2007). Par ailleurs, en ramenant les opérations réelles du budget (de 2001 à 2007 : les dépenses réelles effectuées à partir du Trésor = 22,307.17 Gourdes) à sa population de 9.6 millions d’habitants, la couverture budgétaire n’est que de 2,323.67 Gourdes par habitant. Empiriquement, les précédents ratios nous ouvrent la voie aux enjeux majeurs qui handicapent les procédures de passation de marché.

    • Planification des marchés publics : causes et conséquences liées au non-respect des lois

    Les causes liées au non-respect de la planification des marchés publics ne sont pas à négliger et sont de plusieurs ordres :

    1. le manque de sens de planification des responsables qui ont toujours tendance à improviser leurs actions se rabattant fort souvent sur le court terme ;
    2. les autorités contractantes exécutent impunément des marchés qui n’ont pas été inclus dans le plan de passation ;
    3. l’absence de volonté politique du côté des Personnes responsables de marchés pour diffuser toutes les informations concernant les marchés qu’elles auront à passer sur l’année fiscale en cours.

    Les inconvénients qui y sont liés sont les suivants :

    Au niveau de l’Autorité contractante :

    1. multiplication d’avenants non pertinents : prolongations des délais d’exécution des marchés et/ou augmentation du prix du marché ;
    2. risques élevés de fractionnement des besoins qui n’ont pas été au préalable bien identifiés et planifiés ;
    3. risques élevés de pertes de crédits pour cause de bouclage des opérations budgétaires par la Direction Générale du Budget (clôture des opérations d’engagement) ;
    4. impossibilité pour les acteurs de la dépense publique situés en aval de la passation des marchés de mieux s’organiser pour les engagements des crédits et la prévision de trésorerie ;
    5. incapacité de prévoir l’utilisation rationnelle des moyens humains (experts, personnel, …), financiers (budget), et matériels …

    Au niveau des acteurs économiques du secteur privé :

    Les acteurs économiques du secteur privé qui constituent les partenaires privilégiés des Autorités contractantes ne sont pas informés des opportunités d’affaires offertes en termes de marchés qui seront passées sur l’année budgétaire. Ceci constitue pour eux un frein majeur car ils sont incapables de préparer leurs plans de cadrage. Conséquemment, la concurrence dans la commande publique est réduite (faible participation des candidats dans les appels d’offres) et les chances de l’Autorité contractante d’avoir des offres mieux-disantes sont minimes.

    Ce déficit de concurrence ouvre grandement la voie à la concertation et à la collusion entre les soumissionnaires participant aux appels d’offres (offres collusoires). Et par suite, le risque de copinage entre soumissionnaires et les responsables des Autorités contractantes augmente grandement. La commande publique devient donc l’apanage d’un groupuscule qui s’arrange toujours pour remporter les appels d’offres. Conséquemment, l’État achète à prix fort des biens et services de qualité douteuse.

    CHAPITRE II :

    LE PROCESSUS DES MARCHÉS PUBLICS

    Il existe différentes modalités de procédures de passation de marchés avec des degrés différents de mise en concurrence. Les trois procédures d´appel d´offre auxquelles les gestionnaires pourraient être confrontés sont :

    1. la procédure ouverte ;
    2. la procédure restreinte ;
    3. et la procédure négociée dans les cas des marchés passés par gré à gré.

    La procédure ouverte s´applique aux marchés de biens et de travaux. Elle consiste en un appel public à la concurrence par la voie de la publication d´un avis d´appel d´offres au travers des médias. Toute personne physique ou morale désireuse de présenter une offre reçoit, sur demande, le dossier d´appel d´offres conformément aux modalités fixées dans l´avis d´appel d´offre. Le choix de l´attributaire est arrêté lors de l’évaluation des offres reçues, conformément aux critères définis dans le dossier d´appel d´offres.

    Dans la procédure restreinte, appliquée aux marchés de services de consultants, le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle invite un nombre limité de soumissionnaires à participer à l´appel d´offres, après avoir préalablement constitué une liste restreinte à la suite de la publication d´un avis de sollicitation de manifestation d´intérêt. Le choix de l´attributaire est arrêté dans les marchés de services par le biais de la procédure d´attribution, à l’issue de l´évaluation des offres.

    Les principales déficiences (A. Gainguant, 1998) qui perturbent le bon déroulement des procédures de passation de marché sont : a) l’absence de guide de marché public; b) l ‘inefficience du cadre d’intervention; c) et le dysfonctionnement du cycle budgétaire.

    DEUXIEME PARTIE :

    LA CORRUPTION ET LA MISSION DE LA CNMP

    La CNMP est composée d’une Commission de cinq membres servant pour une période de trois ans, renouvelable une seule fois (https://www.cnmp.gouv.ht/StaticContent/organisation/). L’arrêté nommant les membres de la CNMP en désigne le Coordonnateur qui « veille à l’accomplissement par la CNMP de l’intégralité de sa mission et de ses attributions ». Dans la mise en œuvre de la politique des marchés publics, la CNMP est assistée de trois (3) structures : le Secrétariat Technique (ST), la Direction Administrative et Financière (DAF), la Direction de Coordination des Commissions Départementales des Marchés Publics (DCCDMP). C’est un organe de régulation et de contrôle du système de passation des marchés publics créé par le décret du 3 décembre 2004, la CNMP exerce 17 attributions, parmi lesquelles : élaborer la réglementation en matière de marchés publics et de conventions de concession d’ouvrage de service public en conformité avec la politique d’achat public ; émettre des avis, propositions ou recommandations dans le cadre de la définition de la politique d’achat public ; mettre en œuvre des procédures d’audit indépendantes des marchés publics ; diffuser chaque trimestre la liste des entreprises ou fournisseurs ayant gravement failli aux clauses des marchés et qui ne peuvent plus y participer dans les conditions prévues par la loi et les règlements. En effet, la CNMP, depuis sa création, s’est évertuée à élaborer un cadre législatif et règlementaire fondé sur les quatre principes cardinaux régissant les marchés publics, à savoir : a) le libre accès à la commande publique; b) l’égalité de traitement des candidats et la transparence des procédures; c) le respect de l’éthique; d) et l’efficacité des dépenses publiques. La stricte application de ce cadre par tous les acteurs intervenants dans la chaîne de la commande publique conduira à une utilisation rationnelle des deniers publics dédiés à l’acquisition de biens, de travaux et de services nécessaires au bon fonctionnement des institutions publiques pour leur permettre de bien remplir leur mission. Elle estime que la corruption constitue l’un des maux qui nuisent au bon fonctionnement du système national de passation des marchés publics. La lutte contre la corruption requiert donc une action globale de la part de tous les acteurs concernés par la question du contrôle externe de la dépense publique et ceux engagés dans la lutte contre la corruption. À cette phase nous allons voir comment assurer la transparence des marchés publics, lutter contre les tentatives de corruption et enfin, voir comment une bonne transparence dans les marchés publics haïtiens est un instrument de lutte contre la corruption.

    CHAPITRE III :

    COMMENT ASSURER LA TRANSPARENCE DES MARCHÉS PUBLICS ET LUTTER CONTRE LES TENTATIVES DE CORRUPTION ?

    La corruption ici se traduit par des raccourcis pris par des entreprises pour accéder à la commande publique ou du favoritisme de la part d’acheteurs à l’égard de certains soumissionnaires. S’il est quasi impossible de venir à bout de la corruption, il est tout de même tout à fait envisageable de minimiser son impact. Dans cette perspective, plusieurs pistes sont explorées, notamment celle juridique qui consiste à élaborer des textes sanctionnant cet acte. En effet, nous ne pouvons jamais avoir un bon système des Marchés publics capable d’améliorer le climat d’investissement si nous n’avons pas les quatre piliers d’un bon système de passation des Marchés Publics qui sont :

    1. garantir la Transparence, I ’Éthique, I ’Intégrité et la lutte contre la Corruption ;
    2. un cadre légal, réglementaire et institutionnel cohérent et modernisé ;
    3. l’existence des procédures de passation des Marchés publics et d’un secteur privé performant ;
    4. un cadre professionnel performant et intègre.

    La loi et ses textes d’application pour assurer la transparence et la lutte anti-corruption consacrent comme principes fondamentaux d’une commande publique performante à : la liberté d’accès à la commande publique ; la transparence des procédures de passation des marchés ; l’égalité de traitement des candidats soumissionnaires sans discrimination aucune ; l’économie et la spécification de prise en compte de l’expertise et des compétences nationales. Ainsi, pour que les procédures des marchés publics soient transparentes, nous sommes favorables à la création d’une “Autorité” de contrôle des marchés publics, dont la mission serait à la fois d’accompagner les collectivités territoriales dans la constitution de leurs procédures et autres cahiers des charges (notamment pour les petites collectivités), mais surtout d’être l’organe d’analyse des réponses aux marchés publics, de sorte que les critères d’attribution objectifs le demeurent. Dans le cadre de cette analyse objective, cette autorité rendrait un avis à la collectivité et un classement des offres en fonction des critères du cahier des charges. La collectivité sera ensuite libre ou non de suivre ces recommandations dans l’attribution du marché concerné. Ceci pour respecter le principe de libre administration des collectivités. Il va de soi que l’avis rendu par cette autorité sera communiqué à l’ensemble des entreprises candidates. Pour les soumissionnaires, cette procédure permettra d’introduire une réelle transparence et de vraies voies de recours devant cette instance, puisqu’elle serait également en charge d’assurer les premières voies de recours en matière de marché public avant le juge administratif. Se faisant ainsi, nous arriverons à lutter contre les tentatives de corruption.

    CHAPITRE IV :

    TRANSPARENCE DANS LES MARCHÉS PUBLIS : INSTRUMENT DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

    Aujourd’hui, l’exigence de transparence est une impérieuse nécessité, personne ne peut plus tolérer ces mécanismes opaques d’un autre temps. Le souci n’est alors pas tant l’existence d’une législation anti-corruption mais bien leur contenu. Pour que la loi puisse être dissuasive, il est important que les pénalités prévues à l’encontre des contrevenants soient claires et tranchées.

    Telle qu’elle est structurée, la CNMP et ses bureaux déconcentrés sont à même de normaliser/standardiser les différentes procédures d’appel d’offre, disséminées entre les entités d’état. Entre autres, les segmentations du marché (marché de gré à gré, marché d’adjudication et celui d’appel d’offre) sont d’autres dispositifs pouvant garantir sa transparence. Toutefois, certaines déficiences nuisent au bon fonctionnement du marché local. D’abord, l’absence de guide de marché rend infructueuse toute démarche visant la transparence des procédures d’appel d’offre. Puis, la déficience du système judiciaire et l’absence des régulateurs proactifs (CSCCA) facilitent toute velléité de surfacturer les coûts des services (travaux, fournitures, services). Enfin le dysfonctionnement du cycle budgétaire (vote retardé du budget) empêche toute mise en œuvre du DOB (Débat d’Orientation Budgétaire), par lequel, les citoyens pourraient prendre connaissance des grandes orientations stratégiques de l’Exécutif. En conséquence, il importe de mettre en place un Code de marché qui favoriserait la traçabilité des opérations budgétaires.

    CONCLUSION

    Au terme de cette étude portant sur la transparence des marchés publics comme instrument de lutte contre la corruption, nous avons d’une part, parlé des marchés publics et d’autre part, de la corruption ce, afin de pouvoir établir un lien.

    Au niveau des marchés publics, nous avons pris le soin d’expliquer sa planification et de montrer les causes et inconvénient qui y sont associés. Nous avons ainsi touché les perturbations pouvant affecter le déroulement de son processus.

    Au niveau de la corruption, nous avons parlé de la mission de la CNMP et de la manière d’assurer une bonne transparence dans les marchés publics. Nous avons aussi montré qu’une bonne transparence est un instrument efficace pour lutter contre les tentatives de la corruption.

    Après maintes recherches et analyses, nous avons abouti à ce résultat : nous ne pouvons jamais avoir un bon système de Marchés publics capable d’améliorer le climat d’investissement du pays si nous n’avons pas les éléments moteurs/piliers d’un bon système de passation des Marchés Publics ou encore si ce marché n’est pas transparent. Parmi ces éléments :

    1. garantir la Transparence, I’Ethique, l’Intégrité et la Lutte contre la Corruption ;
    2. un cadre légal, réglementaire et institutionnel cohérent et modernisé ;
    3. l’existence des procédures de passation des Marchés publics et d’un secteur privé performant ;
    4. un cadre professionnel performant et intègre.

    En plus de ces éléments, pour éviter des risques de dysfonctionnement dans les marchés publics comme : la non-inscription de tous les projets de marchés dans le plan de passation dans le but de dissimuler les informations sur certains marchés jugés prioritaires pour éviter le jeu de la concurrence ; la non-correspondance des crédits qui figurent dans les plans (alors que le plan de passation doit avoir un lien avec les crédits budgétaires) des institutions ; une sous-évaluation des montants des commandes ou leur fractionnement pour qu’ils se situent en dessous des seuils d’intervention de la CNMP avec la possibilité de les ajuster au cours de l’exécution des marchés sous formes d’avenants ; … – ainsi que les causes et inconvénients qui y sont liés et également les perturbations pouvant nuire le bon déroulement de son processus – il est d’une importance cruciale d’assurer une bonne transparence dans les marchés publics. Car, une bonne transparence impliquera :

    1. une augmentation d’engagement des citoyens aux affaires publiques. Ce qui signifie que plus l’engament citoyen est élevé (fort ratio fiscal), plus le partenariat public/privé l’est autour d’un marché public structuré et transparent ;
    2. une diminution de la corruption pour ne pas dire l’éradication de la corruption.

    En somme, une bonne coordination entre l’organe de régulation et de contrôle des marchés publics et les organes de contrôle des dépenses publiques : Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSC/CA), Unité centrale de renseignements financiers (UCREF), Unité de lutte contre la corruption (ULCC) est nécessaire afin que la CNMP puisse remplir pleinement ses rôles (compenser ses limites), et s’assurer de l’efficacité des dépenses publiques.

    RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

    Liens et ouvrage consultés

    • Christophe LAJOYE, 2017. Droit des marchés publics, à jour des nouvelles règles entrées en vigueur le 1eAvril 2016 sur la passation des marchés publics, Gualino éditeur, Lextenso éditions, 6eedition.
    • https://www.contracteo.be/fr/marches-publics-les-modes-de-passation
    • https://www.contracteo.be/fr/marches-publics-les-principes-de-base
    • https://www.cnmp.gouv.ht/StaticContent/organisation/
    • http://ept-menfp.ht/la-coordination/passation-de-marches.html
    • https://www.huffingtonpost.fr/jerome-ragenard/politique-marches-publics-corruption_b_6530616.html
    • https://lenouvelliste.com/article/191330/a-quoi-sert-la-cnmp
    • https://lenouvelliste.com/article/188446/ethique-et-transparence-moyens-de-lutte-contre-la-corruption-dans-les-marches-publics
    • https://lenouvelliste.com/article/68970/passation-des-marches-publics-en-haiti-ou-sont-les-enjeux
    • https://lenouvelliste.com/article/179858/publication-des-plans-de-passation-des-marches-publics-en-haiti-quel-bilan
    • https://www.lephareonline.net/marches-publics-comment-assurer-la-transparence-et-la-lutte-contre-les-tentatives-de-corruption-par-le-prof-robert-kikidi-mboso-kama/
    • http://www.marchespublicspme.com/apres-la-reponse/les-motifs-de-rejet-de-son-offre/actualites/2019/02/14/la-corruption-dans-les-marches-publics-un-fleau-a-combattre_14349.html
    • http://www.uvcw.be/articles/3,18,2,0,2473.htm
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