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  • Seules les transactions en gourdes seront autorisées

    Jeudi 1er mars 2018, suite à la décision prise en Conseil des ministres du 28 février dirigée par le Premier ministre Jack Guy Lafontant, l’Arrêté portant obligation de libeller et de payer toutes les transactions commerciales sur le territoire national en Gourdes, a été publié au journal officiel “Le Moniteur N ° 38 “.


    Arrêté portant obligation de libeller et de payer toutes les transactions commerciales sur le territoire national en Gourdes

    « Article 1.- Le présent Arrêté porte obligation de libeller les transactions commerciales sur le territoire dans la monnaie nationale.

    Article 2.- La Gourde est la seule monnaie qui a cours dans le pays. Toutes les transactions commerciales sur le territoire national sont exigibles dans la monnaie nationale.

    Article 3.- Tous les contrats à titre onéreux conclus par l’État Haïtien avec des tiers sont libellés et payés en Gourde, conformément aux lois de finances.

    Article 4.- Il est interdit de réclamer à quiconque le paiement en devise étrangère ou son équivalent en gourde pour des transactions dont le règlement est effectué sur le territoire.

    Article 5.- Les prix des biens et services sont obligatoirement et uniquement affichés et payés en gourde.

    Article 6.- Tous les citoyens sont autorisés à dénoncer et à porter plainte contre tout individu ou entreprise qui réclament le paiement en devise étrangère ou son équivalent en Gourde suite à des transactions commerciales ou achat de biens ou services.

    Article 7.- Tout contrevenant aux dispositions du présent arrêté sera poursuivi conformément aux lois de la République.

    Article 8.- Les institutions suivantes sont chargées de veiller à la stricte application du présent arrêté :
    a) Le Ministère du Commerce et de l’Industrie, par la mise en pince d’un mécanisme de contrôle des prix pratiqués sur le territoire national. Il adresse un rapport trimestriel au Premier ministre sur l’application et l’impact des présentes dispositions;
    b) Le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, en mettant à profit les délégations et vice-délégations ainsi que tous les autres Services dépendants et sous tutelle concourant à la sûreté et la sécurité du pays;
    c) Le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique, par le truchement des parquets, des tribunaux de première instance du pays et de la Police Nationale d’Haïti ;
    d) Le Ministère de la Culture et de la Communication, à travers une campagne d’informations auprès du public, dans tous les coins du pays, sur les objectifs poursuivis et la nécessité du respect des présentes dispositions;
    e) La Banque de la République d’Haïti, à travers ses directives aux banques et autres institutions financières.

    Article 9.- Un comité chargé d’assurer le suivi de l’application des dispositions du présent arrêté est constitué. Il est composé d’un spécialiste de la Banque de la République d’Haïti (BRH), d’un cadre du Ministère de l’Économie et des Finances, d’un cadre du Ministère du Commerce et de l’Industrie, et coordonné par un cadre de la Primature. Il adressera, entre autres, un rapport périodique au Chef du Gouvernement sur l’impact de la mesure et fera toutes recommandations jugées nécessaires.

    Article 10.- Le présent arrêté sera imprimé, publié et exécuté à la diligence du Premier ministre, des Ministres de l’Économie et des Finances, du Commerce et de l’Industrie, de la Justice et de la Sécurité Publique, de la Culture et de la Communication, chacun en ce qui le concerne. »

  • Arrêté fixant la date de clôture anticipée des engagements de l’Exercice Fiscal 2019-2020

    SOMMAIRE ARRÊTÉS

    • Arrêté nommant le citoyen Gérard Jerry CHANDLER, Directeur Général de la DirectionGénérale de la Protection Civile.
    • Arrêté nommant le citoyen Mario Claude ST-RÔME, Directeur Général Adjoint de l’OfficeNational de l’Aviation Civile (OFNAC).
    • Arrêté nommant le citoyen Jean Rivière RENARD, Vice-Délégué de l’Arrondissementde Port-de-Paix.
    • Arrêté fixant la date de clôture anticipée des engagements de l’Exercice Fiscal 2019-2020.
    • Arrêté déclarant les lundi 31 août, mardi 1er et mercredi 2 septembre 2020, jours de deuilnational, en hommage aux honnêtes citoyens assassinés sur le Territoire de la Républiqueces derniers mois, notamment au Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince,Me Monferrier DORVAL, tué par balles, chez lui à Pèlerin 5, dans la soirée du vendredi28 août 2020.

    Vu la Constitution, notamment ses articles 222 et 223 ;
    Vu la Loi du 4 mai 2016 remplaçant le Décret du 16 février 2005 sur le processus d’élaboration et d’exécutiondes Lois de Finances, notamment son article 61 ;
    Vu le Décret du 20 mai 2020 fixant les règles générales de protection de la population en cas d’épidémie oude pandémie ;
    Vu le Décret du 5 juin 2020 établissant le Budget général de la République d’Haïti de l’exercice 2019-2020 ;
    Vu l’Arrêté du 16 février 2005 portant règlement général de la Comptabilité publique ;
    Vu l’Arrêté du 19 mars 2020 déclarant l’état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue du territoire national pourune période d’un (1) mois ;
    Vu l’Arrêté du 20 avril 2020 renouvelant l’état d’urgence sanitaire pour une période complémentaire d’un (1) mois;
    Considérant les défis de bonne gestion de la trésorerie, dans un contexte socio-économique difficile, auxquels estconfronté le Ministère de l’Économie et des Finances ;
    Considérant la nécessité d’assurer la fluidité de la chaine de dépenses et de réduire au maximum le risqued’accumulation d’arriérés de paiement ou de retard de paiements ;
    Considérant les motifs sous-jacents à l’élaboration et l’adoption du mémorandum daté du 9 juillet 2020 du Ministèrede la Planification et de la Coopération externe fixant la date limite de transmission des demandes de décaissementdes projets inscrits au PIP 2019-2020 au 15 août 2020 ;
    Considérant que la pandémie COVID-19 a contraint les différentes entités publiques à fonctionner avec unpersonnel réduit ;
    Considérant l’objectif d’encourager les bonnes pratiques, notamment le visa du contrôleur financier sur tousles projets de dépenses ;
    Sur le rapport du Ministre de l’Économie et des Finances ;
    Et après délibération en Conseil des Ministres ;

    ARRÊTÉ

    Article 1er. – La date de clôture des engagements de l’Exercice 2019-2020 des entités administratives de premieret et de second rangs de l’Administration d’État est fixée au 4 septembre 2020.
    Passé ce délai, tous les dossiers soumis pour visa préalable du contrôleur financier seront irrecevables,sauf autorisation expresse du Premier Ministre via le Ministre de l’Économie et des Finances.

    Article 2. – Les dépenses concernées par les dispositions de l’article 1er sont les suivantes :
    1°) les mouvements de personnel sauf les transferts et les cessations ;
    2°) les mises en détachement et les mises à disposition ;
    3°) les achats d’immobilisations corporelles ;
    4°) les projets de contrats, sauf les projets de contrat de bail et ceux qui prendront effet auprochain exercice ;
    5°) les achats et services à crédit ;
    6°) les locations de véhicules ;
    7°) les fournitures et petits matériels de bureau.

    Article 3. – Le présent Arrêté sera publié et exécuté à la diligence du Premier Ministre et de tous les Ministres, chacun en ce qui le concerne.

    Donné au Palais National, à Port-au-Prince, le 30 août 2020, An 217ede l’Indépendance.

    Le Président Jovenel MOÏSELe
    Premier Ministre Joseph JOUTHE
    Le Ministre de la Planification et de la Coopération Externe Joseph JOUTHE
    Le Ministre des Affaires Étrangères et des Cultes Claude JOSEPH
    Le Ministre de la Défense Jean Walnard DORNEVAL
    Le Ministre de l’Économie et des Finances Michel Patrick BOISVERT
    Le Ministre de l’Agriculture, des Ressources Naturelleset du Développement Rural Patrix SEVERE

    Téléchargez l’arrêté

  • La démocratie Haïtienne : une démocratie sans le peuple

    « La démocratie, ce n’est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité. »

    (Albert Camus)

    Cela fait plus d’une trentaine d’années depuis que le peuple haïtien s’est détourné de la voie dictatoriale pour cheminer vers celle de la démocratie, système politique accordant priorité à la souveraineté populaire, à l’autodétermination du peuple de son histoire ou de sa destinée. C’est une forme organisationnelle du pouvoir qui requiert la participation directe des citoyens et des citoyennes aux affaires publiques (démocratie directe). En revanche, les modernes, en réponse, retiendront une forme de démocratie dite représentative, laquelle forme la communauté politique haïtienne a adoptée en élaborant la Constitution de 1987 après 29 ans de dictature.
    En effet, à travers la démocratie, Haïti voyait poindre à son horizon un véritable espoir pour ses aspirations au bien-être, à la liberté et au respect de sa dignité. Mais l’on peut constater depuis plusieurs décennies, avec regret, un détournement de la démocratie par des secteurs réactionnaires nationaux de connivence avec certains acteurs internationaux.

    Le peuple Haïtien : entre sa représentation et son administration

    Le peuple Haïtien est sur-représenté (ASEC, CASEC, Délégué de ville, Magistrat, Député…), pourtant il est sous-administré. Force est de constater, qu’il y a un fossé énorme qui se creuse entre le peuple et ses élus. Au lieu de représenter la population et ses intérêts vitaux, ces grands commis de l’Etat ne font que se représenter eux-mêmes et défendre leurs intérêts personnels. Pourtant, la population n’a pas accès à une éducation de qualité, croupisse dans la misère avec un accès extrêmement limité aux services sociaux de base. La masse populaire aspire à de meilleures conditions de vie, mais ce sont plutôt nos élus qui ne cessent de mener une vie luxueuse en utilisant les fonds publics. Comment parler de liberté, d’égalité, de justice ou de souveraineté quand la majorité de la population vit dans l’indigence quasi-totale et dans l’indifférence ?

    Pour parodier Albert dans ses pensées démocratiques, il disait et nous citons :

    «La démocratie, ce n’est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité.» Cette masse n’est pas dupe, elle ne connaît pas les concepts et les théories relatifs à ces questions, mais elle les vit quotidiennement dans leur entraille, elle les ressent et désire les voir changer.

    Le cas d’Haïti n’est pas une malédiction

    La situation chaotique, la crise politique, économique et sociale qu’Haïti a connues, d’autres pays l’ont vécue aussi (La fin de l’Empire romain, la fin de la monarchie en France). Haïti n’est pas le seul pays à constater la phase de décomposition de son système, le non-respect des autorités du système, la déliquescence des institutions, l’anarchie et le désordre, l’instrumentalisation de la justice, de la police et d’une certaine presse. Haïti n’est pas le seul pays à avoir vu son indice de corruption augmenter et, en conséquence, sa démocratie se fragiliser de jour en jour. Le rapport de Transparency International sur l’indice de perception de la corruption pour l’année 2018 montre clairement l’ampleur du phénomène : sur 180 pays étudiés, les pays les moins corrompus sont tous des démocraties de longue date. De ce fait, plus d’un considère Haïti comme un pays malade, un état en faillite, une nation en dérive.

    Que faut-il faire donc pour sauver Haïti ? Faut-il changer de système de gouvernement ?

    Gineaud Louis, dans son ouvrage, Démocratie Universelle en Haïti, Élections ou Sélections ? explore les faiblesses de la démocratie haïtienne et propose des solutions.

    -Selon l’auteur, les grandes puissances, qui résument la démocratie universelle à l’organisation d’élections au suffrage universel, ont négligé deux facteurs qui sapent l’intégrité du vote des électeurs : la pauvreté et l’analphabétisme. « En toute évidence, la situation infrahumaine dans laquelle se trouve la majorité de la population haïtienne ne favorise pas la construction d’une société qui sanctionne ses candidats de manière judicieuse, opportune et éclairée » (page 53). La précarité économique incite les acteurs, à tous les échelons de la machine électorale, à s’engager dans des actes frauduleux au bénéfice des candidats opulents. Alors que l’analphabétisme rend l’électeur crédule et une proie à la manipulation : « Plus on est analphabète, moins on est capable de réfléchir sur les enjeux des élections ». (page 67).

    -L’auteur suggère « un système politique proportionnel de nomination de parlementaires chevronnés, aptes, compétents, habiles, honnêtes, doués et expérimentés, issus de partis politiques pour corriger l’absurdité du vote populaire » (page 69).


    -Il propose de remplacer la démocratie universelle couramment en vigueur en Haïti par une autre forme de gouvernement : « Le modèle de la démocratie universelle tel qu’appliqué en Haïti n’est pas bénéfique pour le développement durable du pays. Il crée l’instabilité, la confusion et la division au sein de la population. » Deux des caractéristiques de cette nouvelle forme de gouvernement sont les suivantes :

    a) Un pouvoir parlement proportionnel

    Tous les parlementaires ne seront pas élus au suffrage direct ; 50% d’entre eux seront nominés par les élus des collectivités territoriales. Avec ce nouveau système, les opérations électorales coûteront moins cher et les élus seront plus compétents, car issus des cadres des partis politiques (page 167).

    b) Un pouvoir exécutif présidentiel

    La cohabitation du président élu au suffrage direct avec un Premier ministre choisi par le président, et ratifié (et contrôlé) par le Parlement « fait du Parlement le véritable centre de pouvoir ». Ce régime dualiste « ouvre la voie à des pratiques de collusion entre les membres du gouvernement et les parlementaires et aussi à la corruption endémique au plus haut niveau de l’État » (page 171). Par conséquent, « il faut abolir la fonction de Premier ministre et appliquer un régime politique ayant pour exécutif un président et un vice-président ».

    Le peuple haïtien veut d’une nouvelle Haïti, d’une Haïti moderne, démocratique et prospère . Pour l’obtenir, il faut se battre pour pouvoir instaurer cette véritable démocratie dans le pays. De plus, les forces vives de la nation doivent participer activement à la vie publique en vue d’une formation rationnelle de la volonté politique des citoyens et des citoyennes ; d’une justice sociale compatible avec les aspirations du peuple haïtien et enfin d’une réconciliation entre l’Haïtien et lui-même, d’une réconciliation entre l’Haïtien et l’Haïtien et d’une réconciliation entre l’Etat et la nation, capable de nous permettre de prendre la voie démocratique.

    Don Waty BATHELMY, Économiste, Blogueur.

    donwatybathelmy@gmail.com

    donwatybathelmy257.blogspot.com

    WhatsApp : +509 3155 8862

    Lire aussi : La démocratie haïtienne : un produit importé et expiré Publié le 2018-05-17 | Le Nouvelliste

    Haïti-Corruption : De la banalisation des normes à l’habitude et de l’habitude au vice Publié le 2018-05-17 | Haiti Economie

    Références :

    Gineaud Louis, Démocratie Universelle en Haïti, Élections ou Sélections ? Jebca Éditions, Boston, 2017, 184 pages.

    www.alterpresse.org/spip.php?article5421#.XyhPXo-cHIU

  • Interventions de la BRH : la gourde a progressé de 2,52%

    Interventions de la BRH : la gourde a progressé de 2,52%

    La gourde a progressé de 2,52% face au dollar suite aux interventions de la BRH. La banque centrale haïtienne avait annoncé qu’elle injecterait jusqu’à 150 millions de dollars sur le reste de l’exercice 2019-2020 dans le cadre du renforcement de l’offre de dollars sur le marché des changes.

    Ce mercredi 26 août 2020, le taux moyen d’acquisition de la monnaie américaine était de 119,94 contre 122,96 gourdes pour un dollar américain, un peu plus de deux semaines depuis que la BRH a commencé à intervenir sur le marché des changes pour stabiliser la monnaie haïtienne.

    La banque centrale a jusqu’à présent injecté près de 50 millions de dollars américains sur le marché des changes. Le taux de référence qui était de 121,17 gourdes pour un dollar à la veille des interventions de la BRH qui ont débuté le 10 août est de 118,79 ce mercredi 26 août. De ce fait, le taux de change qui était en hausse de 31,78% est désormais de 29,19% -Date.

    Malgré les efforts de la banque centrale pour soutenir la goure, le déficit commercial chronique d’Haïti pèse lourdement sur la monnaie locale. Le déficit commercial d’Haïti depuis le début de l’année a dépassé 1 milliard de dollars – un montant important pour une économie de 9 milliards de dollars. En outre, le pays exporte environ 1,4 milliard de dollars EU de biens en 2019 et importe 4,9 milliards de dollars EU de biens et services.

    L’intervention de la BRH est une solution à court terme ou sans trop de profondeur et ne s’attaquant pas au coeur de la question. Le déséquilibre commercial montre que la faiblesse de la gourde repose sur un problème structurel. Dès l’arrêt de l’intervention, le taux de change reprendra sa trajectoire haussière.

  • Libéralisation du marché pétrolier haïtien : un désastre

    La libéralisation économique est généralement considérée comme un processus bénéfique et souhaitable pour les pays émergents et en développement. On pense également que le secteur privé est plus efficace que le secteur public et peut donc fournir des biens et des services à un meilleur prix. Ainsi, certains pensent que permettre au secteur privé de prendre le contrôle de certains secteurs aiderait le gouvernement à économiser de l’argent et à accroître son efficacité en libéralisant les marchés, notamment le marché pétrolier. Cela n’a pas été le cas en Haïti, car la libéralisation du marché pétrolier en Haïti a été un désastre, a suggéré le Premier ministre haïtien Joseph Jouthe.

    Ce mercredi, le Premier ministre a révélé que la libéralisation du marché pétrolier a enrichi quelques-uns dans le secteur privé et certains fonctionnaires au détriment de tout le monde. Au cours d’une période d’un an de libéralisation du marché, les bénéfices des sociétés pétrolières ont presque doublé tandis que le gouvernement qui subventionne le marché a vu son déficit monter en flèche.

    Sur la base des données du BMPAD, entre mars 2019 et mai 2020, période de libéralisation du marché pétrolier haïtien, « les revenus des compagnies pétrolières sont passés de 39 millions de dollars avant la libéralisation à 71 millions de dollars lors de la libéralisation, soit une augmentation de 82%. Alors que les compagnies pétrolières prospéraient, sans se soucier du bien-être collectif, l’Etat continuait à enregistrer les manques à gagner », a expliqué le Premier ministre.

    Le Premier ministre Haïtien a révélé également que sur les dix dernières années, « le manque à gagner de l’État lié à la subvention du pétrole culmine à plus de 113 milliards de gourdes. Il est important de souligner que de ces 113 milliards de gourdes de manque à gagner, plus de 39 milliards de gourdes de pertes ont été enregistrées au cours de la période de libéralisation. Ces 39 milliards de gourdes représentent en moyenne 46 fois les dépenses en agriculture, 5 fois les dépenses en éducation et 13 fois les dépenses en santé », a souligné le chef du gouvernement. 

    Création du groupe de travail ULCC-UCREF-IGF

    En juin, le gouvernement a créé un groupe de travail pour enquêter sur les dix dernières années du processus d’appel d’offres entre l’État et les compagnies pétrolières. Ce « task force » a réuni les principaux organes de lutte contre la corruption du pays tels que l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), l’Unité centrale de renseignement financier (UCREF) et l‘Inspection générale des finances (IGF).

    Le rapport soumis par la commission tripartite composée de l’ULCC, de l’UCREF et de l’IGF sur les produits pétroliers rapporte 94 millions de dollars de bénéfices cumulés par les compagnies pétrolières. Selon le Ministre, « entre mars 2019 et mai 2020, à la demande des compagnies pétrolières, l’État libéralise le marché pétrolier haïtien, mais conserve le principe de la subvention du pétrole. Très vite, de nombreuses irrégularités et anomalies ont été repérées dans le fonctionnement du marché des produits pétroliers libéralisé ». 

    « Grâce à une enquête minutieuse, l’IGF, l’UCREF, l’ULCC ont pu mettre en évidence un stratagème orchestré par les compagnies pétrolières pour accumuler d’importants profits aux dépens de l’État. Ce stratagème repose sur deux éléments fondamentaux ».

    1. Le premier est la différence entre l’indice à l’achat et l’indice de la facturation : l’achat est effectué sur la base de l’indice Platts dont le coût est bas, alors que la facture adressée à l’État est calculée sur la base de l’indice Caribbean Posting avec un coût plus élevé.
    2. Le deuxième élément du stratagème est l’opacité des premiums : c’est une marge appliquée par les compagnies pétrolières qui prend en compte le coût des dépenses diverses associées à l’acquisition des produits pétroliers, a-t-il indiqué.

    Le Premier ministre a ajouté que les premiums ont presque doublé pendant la période de libéralisation du marché pétrolier haïtien. Il explique, sur une moyenne de 1 million de barils par mois, les premiums sont passés de 0,12 dollar (avant la libéralisation) à 0,22 dollar US (durant la période de la libéralisation). Ainsi, les gains des compagnies pétrolières sont passés de 39 millions de dollars, avant la libéralisation, à 71 millions de dollars, durant la libéralisation, soit une augmentation de 82%.

    Recommandations

    Le chef du gouvernement a déclaré que l’Etat ne pouvait pas rester impassible face à cette situation. Il en a profité pour annoncer plusieurs mesures. Ces mesures comprennent la reprise totale par l’Etat de l’importation des produits pétroliers. D’autres mesures comprennent le renforcement des capacités du BMPAD; transparence des prix des produits pétroliers importés; accès par l’Etat via le Ministère de l’Economie et des Finances aux différentes bases de données relatives aux indices utilisés; l’élimination des intermédiaires lors des importations; augmentation de la capacité de stockage des produits pétroliers; l’approfondissement de l’enquête par toute autorité compétente, aux fins de la détermination de la responsabilité pénale des personnes physiques et morales.

  • Coup d’État au Mali: une situation trop familière

    Le président malien Ibrahim Boubacar Keita a été démis de ses fonctions lors d’un coup d’État mardi. Il avait remporté un deuxième mandat aux élections de 2018, mais faisait face à d’énormes manifestations de rue depuis juin pour corruption, mauvaise gestion de l’économie et élections législatives contestées. Cette semaine, des soldats ont arrêté le président, M. Keita, qui, dans une vidéo, a démissionné derrière un masque facial, demandant : « Ai-je vraiment le choix ?»

    Scène familière

    Les Maliens ne sont pas étrangers aux coups d’État militaires. Ils en ont été témoins en 1968, 1991 et 2012. En 2012, la scène de la capitale malienne, Bamako, montre une vue trop malheureuse et familière de nombreuses capitales africaines. C’était la vue du chaos, avec des soldats tirant en l’air et pillant les bâtiments gouvernementaux à la suite d’un coup d’État.

    En 2012, les islamistes ont profité du vide pour lancer des attaques à travers le nord, ce qui a poussé la France à envoyer des troupes.

    La colère des soldats face à la gestion du conflit n’a cessé de s’intensifier parce qu’ils voient le gouvernement déconcerté et dirigé par une élite du Sud qui n’a pas fait grand-chose pour arrêter la violence – encore moins pour s’attaquer à ses causes.

    Les putschistes disent être en contact avec l’opposition politique et d’autres groupes pour tenter de mettre en place une transition. Ils déclarent également que les élections se tiendront dans ce qu’ils décrivent comme un délai raisonnable et ont également promis de respecter les accords internationaux sur la lutte contre les djihadistes.

    Réactions internationales

    Le coup d’État a été fermement condamné par la communauté internationale. L’ONU a appelé à la libération des responsables et les dirigeants ouest-africains ont refusé «catégoriquement» de reconnaître toute légitimité au coup d’État et a exigé la libération immédiate d’IBK.

    La Communauté Economique et de Développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) impose un embargo économique partiel après le coup d’État. Lors d’un sommet virtuel extraordinaire, les chefs d’État du bloc régional, composé de 15 pays (dont le Mali), ont soutenu cette mesure.

    La CEDEAO a appelé à “l’interruption des relations économiques avec le Mali. Des exceptions ont été accordées pour les aliments de base, les carburants et les médicaments. Ces exceptions avaient été faites au profit du peuple », a déclaré la présidence nigériane.

    Après la destitution d’Ibrahim Boubacar Keïta, les responsables du coup d’État au Mali affirment qu’un président de transition sera nommé. De plus, il sera issu de la population civile ou de l’armée.

    La junte dit également vouloir des élections, mais les États voisins ont condamné le coup d’État. Ils ne veulent pas que les Maliens donnent des idées à leur propre peuple parce que, plus les coups d’État restent impunis, plus ils sont susceptibles de l’être à l’avenir.

    Les voisins partagent aussi les préoccupations occidentales concernant la violence jihadiste au Sahel. Comme le suggèrent les événements de 2012, les islamistes sont opportunistes et profiteront de la paralysie.

    Le Mali est parmi les plus pauvres du monde et a connu plusieurs prises de contrôle militaires. Il lutte actuellement pour contenir une vague d’attaques djihadistes et de violences ethniques. La CEDEAO a annoncé qu’elle enverrait des envoyés pour assurer le retour à l’ordre constitutionnel.

  • Troisième rapport petrocaribe haiti: gestion des fonds

    Troisieme rapport petrocaribe haiti – Cette troisième partie des travaux achève le Rapport de l’audit portant sur la gestion du fonds PetroCaribe. Elle a été élaborée à la suite de deux précédents rapports publiés en janvier et mai 2019 respectivement.

    Les trois travaux émanent de la résolution du 1er février 2018 de l’Assemblée sénatoriale qui sollicitait de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) d’effectuer un audit du fonds PetroCaribe au cours de la période allant de septembre 2008 à septembre 2016, conformément à l’article 200 de la Constitution, et au décret du 23 novembre 2005 modifiant celui du 4 novembre 1983 établissant l’Organisation et le Fonctionnement de la Cour.

    L’initiative énergétique PetroCaribe a été lancée par le président vénézuélien Hugo Chávez en 2005. Le programme visait à fournir du pétrole brut vénézuélien aux pays de la région des Caraïbes à des prix réduits. Les membres de PetroCaribe comprennent Antigua-et-Barbuda, les Bahamas, le Belize, Cuba, la Dominique, la République dominicaine, la Grenade, le Guatemala, le Guyana, Haïti, le Honduras, la Jamaïque, le Nicaragua, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, le Suriname, et le Venezuela.

    Les conclusions des travaux d’audit effectués par la Cour et publiées dans les trois rapports dont le troisième rapport petrocaribe; soit celui du 31 janvier 2019, celui du 31 mai 2019 et le présent rapport montrent que d’importantes défaillances ont été associées à la planification et la mise en œuvre des programmes et des projets de développement financés par le fonds PetroCaribe.

    La Cour a clairement établi que des étapes clés liées à la saine gestion de projets d’in-vestissement n’ont pas été suivies. L’interrelation requise entre les paramètres clés, la nature et l’ampleurdes travaux, l’estimation des coûts et l’échéancierpour le succès de la mise en œuvre des projets de développement comme ceux financés par le fonds Petro-Caribe,est défaillante. Pour de nombreux projets examinés, une mauvaise définition des besoins, l’utilisation d’estimations incomplètes, une analyse insuffisante des risques, l’ajout de travaux jugés non indispensables expliquent les dépassements observés des coûts réels des projets en relation avec ceux annoncés au départ.

    Téléchargez le troisième rapport Petrocaribe

  • Haïti-Corruption : De la banalisation des normes à l’habitude et de l’habitude au vice

    « Le mal le plus grave que fait la corruption, au point où elle en est venue, ce n’est pas de tirer injustement des derniers rangs de la foule pour les placer aux premiers rangs de la société, les moins capables et les moins dignes au préjudice des plus dignes et des plus capables ; ce n’est pas d’attirer la lie du fond du vase à la surface ; ce n’est pas même d’affaiblir le gouvernement et de le déconsidérer : non. Le mal le plus grave que fait la corruption, c’est d’égarer l’esprit public en détournant son attention des hautes questions et des grands intérêts, pour l’arrêter sur des misères et des turpitudes. »
    (Émile de Girardin)

    La corruption sous toutes ses formes, du détournement d’argent public au blanchiment d’argent, est l’un des problèmes les plus injustes et dangereux de notre époque. Elle nuit gravement à l’économie en freinant la création d’emplois et en entravant la prospérité. Elle renforce les extrémismes et facilite le financement du terrorisme, rendant notre pays plus dangereux encore. Elle dégrade la confiance dans nos forces de polices, nos tribunaux et nos représentants politiques, et endommage la justice et l’équité du pays. Elle n’entrave pas seulement l’économie, elle empêche les gens d’exploiter leur plein potentiel. La corruption détourne d’importantes ressources publiques des écoles, des hôpitaux et des autres services essentiels, enfermant ainsi des populations entières dans la pauvreté.

    Selon l’OCDE, plus de 80 milliards de dollars changent de mains chaque année dans le monde du fait de la corruption […] Chez nous, en Haïti, pour bien mesurer la portée de la corruption, il suffit juste de tourner le regard vers les différents rapports internationaux publiés annuellement par les organismes chargés de régler cette question.
    À chaque rapport, Haïti occupe toujours une place embarrassante.

    BANALISATION DES NORMES

    La corruption est banalisée en Haïti : elle relève du quotidien de la population et des entrepreneurs qui vivent avec et vont jusqu’à la considérer avec fatalisme comme partie intégrante de leur culture. Non seulement les décisions publiques et les règles officielles se négocient, mais bien souvent l’accès à un service public ou l’exercice d’un droit se monnayent également. Plusieurs mécanismes contribuent à diffuser et à banaliser les pratiques de corruption dans le pays. Les fonctionnaires qui refusent de jouer le jeu sont écartés des postes importants et les entrepreneurs qui s’y opposent se trouvent pénalisés par rapport à leurs concurrents. De plus, au fil des ans, il s’est formé une représentation de l’État où l’accès à la fonction publique est d’abord perçu comme le moyen le moins risqué pour s’enrichir rapidement ; ce qui contribue à ancrer dans les mentalités la « normalité » de la corruption. En fait, c’est l’environnement direct dans lequel évoluent l’agent public et l’agent privé qui va permettre et favoriser l’émergence de la corruption.

    CORRUPTION ET SOUS-DEVELOPPEMENT

    La condition de sous-développement même favorise la corruption. Les corrélations observées entre niveau de corruption et niveau de développement, souvent évoquées pour justifier les actions de lutte contre la corruption, révèlent aussi une causalité inverse : la corruption est favorisée par la condition de sous-développement.
    Citons les mécanismes principaux !
    Tout d’abord, le faible niveau des salaires dans la fonction publique pousse à la corruption et la tension qui existe entre l’offre et la demande de services publics génère davantage d’occasions de recourir à la corruption. Ensuite, les individus tendent à préférer une « carrière étatique » compte tenu du manque d’opportunités qui s’offrent dans le secteur privé. Enfin, le faible niveau d’éducation maintient les citoyens dans l’ignorance de leurs droits et ne leur permet pas de participer à la vie politique.

    LES CONTRIBUTIONS À APPORTER

    -Les associations issues de la société civile et les médias peuvent contribuer à l’émergence d’une volonté politique en dénonçant la corruption, en faisant pression sur le gouvernement et en contrôlant ses actions ;

    -Le secteur privé peut également constituer un allié important. Il est en effet, dans l’intérêt d’une partie au moins du secteur privé d’opérer dans un environnement structuré où l’État à travers des institutions fortes réglemente et arbitre le jeu de la concurrence ;

    -Les organisations internationales et régionales ont aussi un rôle politique important à jouer dans la mesure où elles peuvent servir de relais aux demandes exprimées par les sociétés civiles et permettre aux hommes politiques d’insérer des programmes de réformes difficiles dans un cadre de contraintes extérieures ;

    -Enfin, les agences d’aide bilatérales peuvent participer à la lutte contre la corruption à travers des programmes de renforcement des capacités institutionnelles, mais aussi en appliquant systématiquement les principes recommandés de transparence et d’efficacité dans la gestion des projets soutenus.

    9 ETAPES POUR REDUIRE LA CORRUPTION EN HAÏTI

    La corruption ne peut être totalement éradiquée, car il n’existe pas encore de méthode suffisamment efficace pouvant emmener à sa destruction complète. D’ailleurs, cela n’existe dans aucun pays. Cependant, il y a des mesures préventives adéquates susceptibles de ralentir considérablement toute exagération qui pourrait se révéler comme un facteur nuisible au développement économique et social du pays.

    -Le public devrait savoir qui détient et bénéficie des sociétés, trusts et autres entités légales ;

    – Nous devons renforcer la régulation des secteurs tels que l’immobilier et le luxe pour empêcher qu’ils servent au blanchiment de l’argent de la corruption ;

    -L’obligation des banques et des entreprises d’identifier leurs clients et de signaler les sociétés écrans ou les pratiques suspectes qu’elles découvrent devraient être renforcées ;

    -Les entreprises qui achètent du pétrole, du gaz ou des minerais, ainsi que celles qui opèrent dans les secteurs de la défense ou du BTP (Bâtiments et Travaux Publics), devraient rendre public le détail de leurs paiements aux gouvernements projet par projet ;

    -Les entreprises devraient révéler le montant des taxes qu’elles paient ;

    -Le budget national devrait être mis en ligne et accessibles à tous les citoyens ;

    -Une plus grande transparence, l’obligation de rendre des comptes et de respecter les normes, l’amélioration de la gestion des ressources humaines dans l’administration publique basée sur un système méritocratique sont autant de principes d’action qui, mis en œuvre, permettent son contrôle ;

    -Les institutions de contrôle et de lutte contre la corruption doivent faire leur travail convenablement, et ceci, de façon technique et autonome ;

    -La simplification et la rationalisation de l’intervention de l’État dans l’activité économique vont aussi de toute évidence réduire les opportunités de corruption.
    Ces objectifs contribueront à créer une nouvelle norme internationale qui permettra de renforcer la lutte contre la corruption.

    Détourner le regard n’est plus un choix possible ! Nous devons agir ensemble avec courage et ambition pour enfin mettre un terme à ce fléau et faire de ce pays un endroit plus juste.

    Don Waty BATHELMY, Économiste, Blogueur.
    donwatybathelmy@gmail.com
    donwatybathelmy257.blogspot.com
    WhatsApp : +509 3155 8862
    Références :
    [1]. https://m.huffingtonpost.fr/…/lutte-corruption_b_9906868.ht…
    [2].John Peter César, Ph. D.
    [3]. OCDE

  • Embargo contre l’Iran: Résolution américaine rejettée

    Un effort américain pour prolonger un embargo sur les armes contre l’Iran a été fermement rejeté au Conseil de sécurité de l’ONU vendredi soir. Cela ouvre la voie à une crise diplomatique opposant l’administration Trump à la fois à ses alliés et à ses adversaires.

    Après 24 heures de vote effectué virtuellement, le conseil de 15 membres a rejeté la résolution américaine. Onze membres, dont la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne se sont abstenus. Seul la République Dominicaine s’est jointe aux États-Unis pour voter la résolution, la Russie et la Chine étant contre.  La proposition aurait prolongé indéfiniment l’embargo, en vigueur depuis 2007 et qui devait expirer dans deux mois.

    Le vote ouvre la voie à la levée de l’embargo le 18 octobre, comme décrit dans l’accord nucléaire de 2015 entre l’Iran et les grandes puissances mondiales, y compris les États-Unis – une perspective que le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a qualifié de « fou » et a déclaré que les États-Unis ne permettront pas que cela se produise.

    « L’incapacité du Conseil de sécurité à agir de manière décisive pour défendre la paix et la sécurité internationales est inexcusable », a déclaré le secrétaire d’État américain dans un communiqué après le vote. « Le Conseil de sécurité a rejeté les appels directs visant à étendre l’embargo sur les armes à de nombreux pays du Moyen-Orient menacés par la violence iranienne. »

    Donald Trump a promis d’utiliser une disposition litigieuse pour rétablir unilatéralement les sanctions de l’ONU contre Téhéran, à la suite de ce que le président iranien a qualifié de défaite humiliante pour les États-Unis dans leur tentative de prolonger un embargo sur les armes contre l’Iran.

  • La BRH injectera 150 millions sur le marché des changes

    Dans le cadre du renforcement de l’offre de dollars sur le marché des changes, la Banque de la République d’Haïti (BRH) annonce des interventions jusqu’à concurrence d’un montant de cent cinquante millions de dollars américains & 00/100 (150,000,000.00 E.U) sur le reste de l’exercice fiscal 2019-2020. Ces interventionsseront effectuéessur une base hebdomadaire à compter du 10 août 2020.

    Le jeudi 6 juillet 2020, le taux d’acquisition moyen de la devise américaine était de 122,78 contre 93,15 gourdes pour un dollar américain l’année précédente. Depuis le début de l’année, la valeur du dollar américain a augmenté de plus de 31% par rapport à la gourde haïtienne.

    Une telle augmentation des taux de change a un impact significatif sur les prix des produits importés. Les prix des denrées alimentaires ont été particulièrement affectés, comme le montre le dernier rapport de l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI).

    Le dernier rapport publié par les rapports de l’IHSI révèle une accélération des prix entraînant une augmentation mensuelle de 2,3% et une inflation annualisée de 23,4% en mai 2020.

    Selon l’IHSI, la hausse de l’IPC a été tirée par des augmentations dans toutes les divisions de consommation. Par exemple, les aliments et les boissons non alcoolisées, reflétant une inflation de 27,1% sur un an contribuant à l’insécurité alimentaire dans le pays. Un autre chiffre qui ressort est l’inflation de la santé. Au milieu de la crise sanitaire actuelle, l’inflation sanitaire a grimpé à 44,6%, laissant les Haïtiens plus vulnérables que jamais.

    Regardez cette vidéo associée pour en savoir plus

    Interventions sur le marché des changes (en $ ÉU)

    Année fiscale 19-20

     venteachat
    Oct-20 –  $    3,321,632.15
    Nov-20 $    39,000,000.00 $    1,638,840.98
    Dec-20 $       3,500,000.00 $    1,108,615.52
    Jan-20 –  – 
    Fev-20 $    15,000,000.00 $        396,529.93
    Mar-20 –  $        510,674.55
    Apr-20 $    15,000,000.00 $        649,397.26
    May-20 $       6,500,000.00 $        205,026.98
    Jun-20 $       1,500,000.00 $        515,602.18
    Total annuel $    80,500,000.00 $    8,346,319.55
    Source: BRH

    Le décret viserait à étayer la gourde. Cependant, beaucoup, y compris l’économiste Etzer Emile, ont exprimé des inquiétudes concernant la décision de la BRH

    Vendredi 15 mai 2020, le taux moyen d’acquisition du dollar américain était de 108,34 contre 107,37 gourdes pour 1 dollar la veille

    Comment le marché des changes réagit-il à la propagation du coronavirus et à la formation d’un nouveau gouvernement?

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