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  • 60 millions de personnes pourraient tomber dans l’extrême pauvreté en raison de la pandémie

    La Banque mondiale a averti que la pandémie de COVID-19 pourrait pousser jusqu’à 60 millions de personnes dans l’extrême pauvreté, annulant ainsi 3 ans de progrès dans la lutte contre la pauvreté dans le monde.

    En janvier, la Banque mondiale prévoyait que la croissance mondiale augmenterait de 2,5% cette année, une légère augmentation par rapport à 2,4% en 2019 malgré la tension commerciale entre les deux plus grandes économies du monde.

    En avril, le FMI a prédit une récession mondiale historique, avec recul de la croissance estimée à 3% en 2020. Dans sa nouvelle prévision, la Banque mondiale prédit une récession planétaire de 5% cette année.

    « Pour renouer avec la croissance, explique le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, nous devons apporter des réponses rapides et modulables qui permettront de faire face à l’urgence sanitaire, mais aussi de fournir un appui financier et d’autres ressources extensibles dans le but de protéger les plus démunis, préserver l’activité du secteur privé et renforcer le redressement et la résilience économique. »

    La Banque mondiale exprime l’engagement du groupe à fournir aux pays pauvres 160 milliards de dollars sous forme de dons et de prêts à faible taux d’intérêt au cours des 15 prochains mois pour aider sur le plan sanitaire, économique et social.

  • La gourde se déprécie deux fois plus vite cette année

    Vendredi 15 mai 2020, le taux moyen d’acquisition du dollar américain était de 108,34 gourdes contre 107,37 gourdes pour 1 dollar le jour précédent. Depuis janvier, la monnaie haïtienne a perdu 15% de sa valeur par rapport au “billet vert”. La dépréciation de la gourde cette année est beaucoup plus sévère par rapport à l’année précédente où la gourde avait baissé de 6% par rapport au dollar sur la même période.

    À ce jour, la BRH est intervenu sur les marchés des changes pour un montant net d’environ 28 millions de dollars, une intervention comparable à la même période l’an dernier où la gourde perdait environ 0,15 gourde par jour contre un dollar. La banque centrale Haïtienne parvient à briser ce rythme avec des interventions de marché de plus de 27 millions de dollars nets.

    La régression de la gourde cette année est principalement liée à la baisse des envois de fonds de la diaspora haïtienne et au ralentissement de l’activité dans le secteur du tourisme. Grâce aux envois de fonds, les Haïtiens vivant à l’étranger ont injecté plus de 3 milliards de dollars dans l’économie l’an dernier, soit 37% du produit intérieur brut. Les envois de fonds ont considérablement diminué et la Banque mondiale prédit la plus forte baisse des envois de fonds de l’histoire récente. Les envois de fonds mondiaux devraient diminuer d’environ 20% cette année.

    Bien qu’Haïti ne soit pas un haut lieu du tourisme, ce secteur est une source importante de devises pour le pays. La contribution directe des voyages et du tourisme au PIB était de 0,3 milliard de dollars et les exportations des visiteurs ont contribué plus de 0.6 milliard de dollar à l’économie haïtienne en 2018. Les mesures de distanciation sociale et les restrictions de voyage dans le monde ont considérablement affecté l’industrie du voyage et le tourisme.

  • Faute de ressources, Haïti a adopté des mesures de relance économique limitées

    Alors que de nombreux pays de la région ont pris des mesures substantielles pour stimuler leur économie, beaucoup n’ont pas l’espace budgétaire pour le faire. Haïti, par exemple, a adopté des mesures limitées par rapport à la taille de l’économie du pays.

    En avril, le gouvernement haïtien a annoncé une série de mesures fiscales et monétaires dans sa lutte contre les effets économiques de l’épidémie de coronavirus. Certaines d’entre elles comprennent les 3000 gourdes à 1,5 million de personnes coutant environ 4,5 milliards de gourdes qui doivent encore se matérialiser.

    Parmi les autres mesures annoncées figurent la distribution de rations sèches (1,5 milliard de gourdes), des subventions aux enseignants (0,8 milliard de gourdes) et au secteur de la sous-traitance (0,2 milliard de gourdes) leur permettant de payer 60000 travailleurs, des gratifications pour le personnel infirmier et forces de l’ordre.

    Le déficit budgétaire de la dernière décennie a été d’environ 3,5% en moyenne chaque année. Alors que les recettes budgétaires ont chuté et que le coût des subventions à l’énergie a augmenté, le déficit budgétaire s’est creusé pour atteindre 3,8% du PIB au cours de l’exercice 2019 et les arriérés intérieurs ont fortement augmenté. Selon le FMI, le ratio de la dette publique au PIB est passé de 40% à 47% au cours de l’année et le déficit budgétaire devrait atteindre plus de 6% du PIB.

    Alors que le déficit budgétaire a été quelque peu contenu en raison de fortes réductions des investissements en capital et des programmes sociaux au milieu des crises sociales de 2019, les conséquences négatives pour les perspectives de croissance et la réduction de la pauvreté seront perceptibles en 2020. Par conséquent, l’économie haïtienne qui se serait contractée de 0,9% en 2019, elle devrait connaître un déclin plus marqué en 2020.

    Les perspectives sont semées de risques à la baisse dans un contexte de crise politique non résolue et d’épidémie de Covid-19. Les rapports de la Banque mondiale montrent que l’économie va reculer de 3,5% cette année.

    Au cours des cinq premiers mois de l’exercice, les importations ont chuté de 40% et les exportations de plus de 9%, selon le Premier ministre haïtien. Bien que cela puisse être une bonne nouvelle pour la balance commerciale du pays qui est chroniquement déficitaire, c’est aussi un cauchemar pour le gouvernement haïtien fortement dépendant de la taxe à l’importation.

    Le Conseil d’administration du FMI a approuvé un allégement du service de la dette d’Haïti. L’allégement libérera de rares ressources financières qui peuvent désormais être consacrées à des efforts médicaux d’urgence et à d’autres secours vitaux pendant que ces membres combattent l’impact de la pandémie. Le service de la dette éligible à l’allégement est supérieur à 4 millions de dollars en 6 mois.

    Les ressources consacrées à stimuler l’économie de l’impact de la pandémie de COVID-19 et à sortir le pays de la crise économique induite par l’instabilité politique sont relativement limitées par rapport à la taille de l’économie qui est d’environ 9 milliards de dollars. La mise en place d’une relance budgétaire substantielle est quelque chose que seuls les pays disposant d’un espace budgétaire, en plus des dirigeants honnêtes, peuvent envisager.

  • NOTE AUX BANQUES ET AUTRES INSTITUTIONS FINANCIERES

    Concernant la circulaire No.115 datée du 19 mars 2020, la Banque de la République d’Haïti (BRH) tient à apporter les clarifications suivantes:

    1. Les institutions financières sont tenues d’appliquer le moratoire uniquement aux clients qui ont exprimé le souhait d’en bénéficier. Le moratoire n’est pas une mesure obligatoire.

    2. Le moratoire implique un déplacement temporel de l’état du crédit du client entre le 1eravril et le 30 juin 2020. En conséquence, au cours de cette périodede troismois, le débiteur qui le souhaiteaura à verser seulement les intérêts exigés. A l’expiration du moratoire, les clients visés devront reprendre normalement le service mensuel de la dette (paiementdu capital et des intérêts) tout en jouissant de la même classification de crédit de fin mars 2020. A type d’exemple, un client, qui était classifié à signaler au 31 mars 2020, devra afficher cette même classification à partir du 1er juillet 2020.

    3. Le moratoire a pour conséquence une prolongation automatique de trois (3) mois de la durée du prêt. Un débiteur désirant conserver la duration initiale de son crédit peut négocier une restructuration avec l’institution financière concernée.

    4. Il est à noter que pendant les mois d’avril à juin 2020, les institutions financières ne doivent pas charger de frais de retard aux clients, que ces derniers aient opté pour le moratoire ou non.

    Port-au-Prince,le 14mai2020

    Jean Baden Dubois, Gouverneur

  • Mexique: l’économie pourrait chuter de 10% en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19

    Certains économistes prévoient que l’économie mexicaine se contractera de près d’un dixième en raison de la pandémie de COVID-19.

    En outre, un rapport publié lundi par Coneval, une agence de développement social, prévoit une contraction qui plongerait près de 10 millions de personnes, soit 8% de la population, dans la pauvreté cette année.

    L’industrie automobile, qui est la deuxième activité économique du secteur manufacturier du pays, après l’industrie alimentaire et qui contribue à plus de 20% du produit intérieur brut (PIB) manufacturier, est l’une des principales industries affectées par ce ralentissement économique.

    En tant que l’un des plus grands exportateurs de pièces automobiles et de véhicules automobiles aux États-Unis et au Canada, les exportations de voitures mexicaines ont chuté de 90% en avril, car la pandémie de coronavirus a contraint de nombreuses entreprises à fermer leurs portes et de nombreuses personnes à rester chez elles.

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  • Les revenus de Marriott chutent de 92% en raison des impacts économiques du coronavirus

    Marriott International a annoncé que ses revenus nets en glissement annuel avaient chuté de près de 92% au cours des trois premiers mois de l’année.

    Marriott International est la troisième plus grande chaîne d’hôtels au monde, avec quelque 7800 propriétés dans 131 pays et territoires, dont Haiti. Environ 25% de ses sites ont fermé temporairement en raison de la pandémie de Covid-19.

    Bien que la demande pour ses chambres augmente à nouveau en Chine, le taux d’occupation est tombé à environ 20% en Amérique du Nord. Selon Forbes, début avril, près de 80% des chambres d’hôtel aux États-Unis étaient vides.

    L’industrie des loisirs et de l’hôtellerie fait partie des secteurs les plus durement touchés par la pandémie et a perdu 7,7 millions d’emplois, soit 47% du total des emplois.

  • Aux États-Unis, les Noirs meurent à un rythme alarmant par rapport aux Blancs

    Au 10 mai, le coronavirus a fait plus de 79 000 morts aux États-Unis et au moins 1,3 million de cas ont été signalés. Alors que la plupart des décès dans le monde sont survenus chez des personnes de plus de 50 ans et des personnes ayant des problèmes de santé sous-jacents, la disparité par race est dramatique aux États-Unis.

    Un rapport d’APM Research Lab révèle que les Noirs américains et les Latinos meurent à un rythme alarmant par rapport aux Blancs et aux Américains d’origine asiatique. Le taux de mortalité des Noirs américains est 2,3 fois supérieur à celui des Asiatiques et des Latinos, et 2,6 fois supérieur à celui des Blancs.

    Pour chaque 100 000 Américains (de leurs groupes respectifs), 40,9 Noirs sont morts, environ 17,9 Asiatiques, 17,9 Latinos et 15,8 Blancs. Ces taux reflètent tant de disparités qu’il peut être difficile de comprendre ce que cela signifie. Selon le rapport, si les Noirs américains mouraient du COVID-19 au même rythme que les Blancs américains, au moins 10 000 Noirs américains de plus seraient encore en vie.

    Compétitivité
    Source: APM Research Lab

    Les taux de mortalité sont généralement exprimés en taux pour 100 000 personnes. Cependant, les taux d’infection et de décès par COVID-19 sont si inégaux géographiquement et racialement à travers le pays que les décès dans certaines régions ont atteint un niveau étonnamment élevé en tuant plus d’une personne sur 1000.

    À l’échelle nationale, plus des trois quarts de la population américaine est blanche et moins de 15% est noire. Cependant, la composition raciale de New York City, le hotspot américain pour COVID-19 est de 43% de blancs et 24% de noirs. Néanmoins, la létalité du virus est encore plus disproportionnée pour les Afro-Américains.

    Au Connecticut, au Michigan, au New Jersey et à New York, plus d’un résident noir sur 1000 est décédé de COVID-19. À New York, le taux dépasse désormais 2 sur 1 000 résidents noirs de l’État (principalement en raison de la ville de New York, où le taux approche les 3).

    À New York, le virus a également coûté la vie à plus d’un habitant latino-américain sur mille. (Cela aussi est largement dû à New York, où le taux dépasse 2 pour chaque 1000 Latinos.)

    Les taux de mortalité n’atteignent actuellement pas 1 sur 1 000 pour les résidents asiatiques ou blancs dans les endroits qui ont déclaré des données raciales; le plus proche est à New York, où le taux de mortalité COVID-19 parmi la population asiatique est juste en dessous de cette référence. “

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  • Récapitulatif hebdomadaire des nouvelles économiques – 8 Mai 2020

    • Des Équipements de santé commandés par le gouvernement haïtien sont arrivés ce jeudi
    • Sogener n’est plus, les prix du pétrole sont historiquement bas, mais toujours pas d’électricité
    • Les marchés émergents du monde doivent collectivement 17 milliards de dollars de dette publique
    • Selon les autorités vénézuéliennes, 13 individus, dont deux Américains ont été arrêtées lors d’une tentative de coup d’État au Venezuela
    • La BCE doit justifier les achats de dette de la Bundesbank, annonce la Cour constitutionnelle allemande

    Équipements de santé commandés par le gouvernement Haïtien sont arrivés ce jeudi

    Une délégation gouvernementale comprenant le président Jovenel Moise accompagné de la Première Dame, le Premier ministre Joseph Jhoute, la ministre de la Santé Publique et de la Population, Dr Greta Roy Clément, et d’autres responsables ont reçu à l’aéroport international Toussaint Louverture une cargaison de matériaux commandés par le gouvernement Haïtien.

    Cette cargaison fait partie de 463 tonnes de fournitures et d’équipements de santé pour aider à combattre le COVID-19 en Haïti, pays qui possède le système de santé le plus faible de l’hémisphère occidental. Selon le gouvernement, cette expédition comprend 50 000 masques N95, 137 000 760 viseurs, 500 lits complets, 100 respirateurs et chariots, 250 000 lunettes de protection et 200 000 masques chirurgicaux.

    Sogener n’est plus, les prix du pétrole sont historiquement bas, mais toujours pas d’électricité

    Les données de 2014 de la Banque mondiale révélaient qu’Haïti avait dans le monde la plus faible consommation d’électricité par habitant Electricité d’Haïti (EDH), une entreprise publique, fournissait environ 13 heures d’électricité par jour à travers le pays. La capitale Port-au-Prince à son tour reçevait moins de 20 heures d’électricité par jour.

    Depuis, nous n’avons fait aucun progrès. En fait, les choses se sont empirées et certains quartiers passent des jours sans électricité alors que le gouvernement a dépensé près de 2 milliards de dollars en infrastructures électriques au cours de la dernière décennie.

    Le directeur général de l’électricité d’Haïti (EDH), M. Hervé Pierre Louis, a indiqué qu’une amélioration est attendue mi-mai avec la fin de la saison sèche lorsque les turbines de la centrale hydroélectrique de Péligre seront livrées en état de fonctionnement.

    Certains s’interrogent sur la capacité du gouvernement à fournir de l’électricité car en moyenne 85% du courant électrique est produit à partir de combustibles à base de pétrole. En raison du COVID-19, les prix du pétrole ont été historiquement bas, ce qui devrait entraîner une augmentation des ressources disponibles pour acheter du carburant pour produire de l’électricité.

    81% de la production totale de L’EDH provenait principalement de producteurs d’électricité indépendants, dont Sogener, qui n’y est plus. Le directeur a également indiqué que son entreprise n’était pas en mesure d’utiliser l’infrastructure de Varreux 3 en raison d’une procédure judiciaire. Mais cela ne justifie pas le manque d’électricité car il représente moins de 10% de la capacité des 3 Varreux.

    Maintenant, le gouvernement, qui n’a pas été en mesure d’améliorer l’électricité malgré les prix du carburant historiquement bas et actuellement sans aucun contrat abusif du secteur privé, parie sur un prêt de 150 millions de dollars de Taiwan pour résoudre le problème de l’électricité en Haïti.

    Les marchés émergents du monde doivent collectivement 17 milliards de dollars de dette publique

    Un montant représente 24% du total mondial. À ce jour, dix-huit d’entre eux ont vu leur cote de crédit baisser en 2020, soit plus que toute l’année précédente.

    L’Argentine a manqué un paiement de 500 millions de dollars sur ses obligations étrangères. Si elle ne parvient pas à convaincre les créanciers d’échanger leurs titres actuels contre des titres moins généreux d’ici le 22 mai, il sera en défaut pour la neuvième fois de son histoire.

    Le tas de linge comprend également l’Équateur, qui a reporté 800 millions de dollars de paiements d’obligations pendant quatre mois pour l’aider à faire face à la pandémie ; le Liban, qui a fait défaut sur une obligation de 1,2 milliard de dollars en mars ; et le Venezuela, qui doit des barils de liquidités et de pétrole brut à ses obligataires, banquiers et bienfaiteurs géopolitiques en Chine et en Russie. 

    Selon Gita Gopinath, l’économiste en chef du fonds monétaire international, 100 des 189 membres du FMI, dont la moitié sont des pays à faible revenu, dont Haïti, ont contacté le prêteur de crise mondial au sujet du financement d’urgence pour contenir la propagation du nouveau coronavirus et atténuer son impact économique.

    Selon les autorités vénézuéliennes, 13 personnes, dont deux Américains, arrêtées lors d’une tentative de coup d’État au Venezuela

    Les autorités vénézuéliennes ont déclaré avoir arrêté 13 personnes accusées d’avoir participé à une tentative de coup d’État. Le groupe comprenait deux Américains, Airan Berry et Luke Denman, qui travaillent pour une entreprise de sécurité basée en Floride. Les arrestations ont eu lieu un jour après que le gouvernement a déclaré que des hommes sur des bateaux rapides sont entrés au Venezuela en provenance de la Colombie pour assassiner le président Nicolás Maduro, mais ont été contrecarrés par les forces de sécurité.

    La BCE doit justifier les achats de dette de la Bundesbank, annonce la Cour constitutionnelle allemande

    La Cour constitutionnelle allemande a assombri le programme d’assouplissement quantitatif de la Banque centrale européenne, dans lequel la banque imprime de l’argent pour acheter des obligations d’État. Le tribunal a jugé que la Bundesbank, la banque centrale nationale allemande, membre constitutif de la BCE, ne pouvait pas participer à l’achat d’obligations si cette dernière ne prouve pas que ces achats sont justifiés. Pour la Cour, la participation de la Bundesbank implique des risques pour les finances publiques allemandes susceptibles de conduire à une dévalorisation de l’épargne des Allemands et au maintien en activité d’entreprises non-viables. La banque allemande devra cesser d’ici trois mois d’acheter des emprunts d’Etats de la zone euro pour le compte de la BCE.  Le Conseil des gouverneurs de La BCE a réagi à ce jugement en réaffirmant son engagement à faire tout ce qui lui est possible dans le cadre de son mandat pour redresser l’inflation dans la zone euro vers son objectif de presque 2%, a rapporté Reuters.

  • L’OPEP+ espère que les États-Unis et le Canada réduiront leur production de pétrole pour soutenir les prix

    Selon les dernières données de la US Energy Information Administration (EIA), au 24 avril, les producteurs américains avaient déjà coupé 1 million de barils par jour de production. Le régulateur du Texas, qui favorise les réductions de l’offre imposées par l’État, a déclaré que les efforts avaient échoué avant que le plus grand État américain producteur de pétrole brut ne se prononce sur les mesures de quotas pétroliers.

    Mark Finley, chercheur en énergie à Rice University et ancien économiste de BP, affirme que «nous avons peut-être vu le pire de la destruction de la demande alors que l’économie commence à se remettre en marche aux États-Unis et dans le monde. Et depuis vendredi dernier, les réductions de production coordonnées les plus importantes de l’histoire du marché mondial du pétrole sont entrées en vigueur. »

    Les prix du pétrole ont chuté alors que les inquiétudes de l’offre excédentaire continuent de faire pression sur les prix, même si l’OPEP et ses alliés ont convenu de réduire la production de 9,7 millions de barils par jour, soit près de 10% de l’approvisionnement mondial en pétrole. L’OPEP+ espère que d’autres pays, notamment les États-Unis, le Canada et la Norvège, réduiront également leur production afin de soutenir les prix.

    Trump a déclaré que les forces du marché limiteraient naturellement la production. Le secrétaire américain à l’Énergie, Dan Brouillette, a réitéré ce point, affirmant qu’environ deux millions de barils par jour de production américaine auraient été mis hors ligne d’ici la fin de l’année, ce nombre pouvant atteindre trois millions.

    Certains analystes estiment un prix de fin d’année de 45 à 50 dollars pour le WTI et une sortie de production de schiste aux États-Unis de 4 à 5 millions de barils par jour. Combiné aux restrictions de l’Arabie saoudite, de la Russie et d’autres pays, on estime que jusqu’à 20 millions de barils par jour seront retirés du marché mondial.

    Le brut WTI a chuté de plus de 9%, car les traders craignaient que la baisse ne soit pas suffisamment importante pour lutter contre la baisse de la demande causée par la pandémie de coronavirus. Pour l’année, le WTI est en baisse de 62%, tandis que le Brent a perdu 52%. Cependant, les attentes suggèrent un retour de la demande mondiale et des réductions de l’offre, mais les analystes affirment qu’une récupération prolongée nécessite que la pandémie soit maîtrisée – et donnant aux voyageurs une certaine assurance de se déplacer sur la planète.

    Le rapport hebdomadaire sur l’état du pétrole (WPSR) de l’EIA révèle que le total des produits fournis au cours des quatre dernières semaines a atteint en moyenne 14,5 millions de barils par jour, en baisse de 28,0% par rapport à la même période l’an dernier. Au cours des quatre dernières semaines, les produits d’essence à moteur fournis ont atteint en moyenne 5,3 millions de barils par jour, en baisse de 43,7% par rapport à la même période l’an dernier. Les produits pétroliers distillés fournis ont atteint en moyenne 3,2 millions de barils par jour au cours des quatre dernières semaines, en baisse de 15,1% par rapport à la même période l’an dernier. Les produits de carburéacteur fournis ont diminué de 61,6% par rapport à la même période de quatre semaines l’an dernier.

  • Récapitulatif hebdomadaire des nouvelles économiques – 1 Mai 2020

    Ecouter l’audio

    ● La croissance du PIB réel en Haïti devrait reculer d’environ 4% en 2020 sous l’effet de la COVID-19 

    ● Le déficit budgétaire devrait augmenter à plus de 6% du PIB 

    ● 3000 gourdes à 1,5 million d’Haïtiens

    ● La Banque centrale européenne a déclaré qu’elle prêterait de l’argent aux banques à des taux aussi bas que -1% 

    ● Aux États-Unis, 3,8 millions d’Américains de plus ont déposé une demande de prestations de chômage la semaine dernière 

    ● Le Venezuela a demandé à la Banque d’Angleterre de vendre une partie de ses réserves d’or 

    ● L’alliance dirigée par l’Arabie saoudite a convenu de réduire la production de 9,7 millions de barils par

    La croissance du PIB réel en Haïti devrait reculer d’environ 4% en 2020 sous l’effet de la COVID-19 

    Ce jeudi, lors de la 10e Édition Sommet Finance et 5e Édition de La FINTECH, le Premier ministre haïtien Joseph Jhoute a annoncé que la croissance du PIB réel en Haïti devrait diminuer d’environ 4% en 2020 en raison du COVID-19. Ce sera la récession la plus grave depuis 2010. Il faut dire que même avant la pandémie de coronavirus, l’économie haïtienne était en difficulté et devait se contracter.

    En janvier 2020, la Banque mondiale avait signalé que l’économie haïtienne devrait se contracter de 1,4% cette année et de 0,5% en 2021 en raison des troubles socio-politiques de 2019 alors que le PIB avait baissé de 0,4%. De plus, les transferts de la diaspora haïtienne qui contribuent à plus des 2/3 de l’économie devraient baisser jusqu’à 25% cette année.

    Le déficit budgétaire devrait augmenter à plus de 6% du PIB

    En début d’année, le nouveau Ministre de l’Économie et des Finances (MEF), Michel Patrick Boisvert, avait promis un nouveau budget et la reprise des discussions avec le FMI dans l’espoir de stabiliser le cadre macroéconomique et budgétaire. La pandémie a cependant ajouté de nouvelles couches de complication aux discussions ainsi que des demandes d’aide supplémentaires car les recettes fiscales devraient être en deçà des attentes, et le déficit budgétaire devrait atteindre plus de 6% du PIB contre 3,8% l’année précédente. 

    Au cours des cinq premiers mois de l’exercice, les importations ont chuté de 40% et les exportations de plus de 9%, selon le Premier ministre haïtien. Bien que cela puisse être une bonne nouvelle pour la balance commerciale du pays qui est chroniquement déficitaire, c’est aussi un cauchemar pour le gouvernement haïtien fortement dépendant de la taxe à l’importation. Sur la base du dernier budget proposé, les impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales s’élèvent à plus de 62 milliards de gourdes soit 55% du total des revenus prévisionnels.

    3000 gourdes à 1,5 million d’Haïtiens

    Le gouvernement à annoncé qu’il a mis en place un programme Moncash pour aider 1,5 million de citoyens parmi les plus vulnérables à faire face aux effets économiques du COVID-19. À l’origine, les ménages auraient reçu entre 2 000 et 3 000 gourdes. Dans une adresse à la nation, le président Jovenel Moise s’est engagé à fournir un transfert direct de 3000 gourdes à chaque bénéficiaire pour un coût total de 4,5 milliards de gourdes, soit plus de 45 millions de dollars, par souci d’équité, a-t-il affirmé. Il a également souligné le soutien du gouvernement à plus de 54 000 travailleurs pour un montant total de plus de 200 millions de gourdes et le paiement des arriérés de police. 

    Par ailleurs, 40% de la population haïtienne est confrontée à l’insécurité alimentaire tandis que le panier alimentaire augmente de 25% sur une base annuelle au mois de mars. Dans le cadre d’un programme lié au confinement, periode de la pandémie de COVID-19, le gouvernement à aussi annoncé une distribution de nourriture aux nécessiteux, mais nombreux sont qui n’ont rien reçu et pointent du doigt la corruption qui empêche à la nourriture d’atteindre le maximum de gens possibles.

    La Banque centrale européenne a déclaré qu’elle prêterait de l’argent aux banques à des taux aussi bas que -1% 

    Alors que l’économie de la zone euro régressait de 3,8% au premier trimestre de l’année, la Banque centrale européenne a déclenché une nouvelle série d’assouplissements de politique monétaire. La Banque centrale européenne a déclaré qu’elle 

    prêterait de l’argent aux banques à des taux aussi bas que -1% dans le cadre d’un nouveau programme de prêts. Dans le cadre d’une politique de taux négatifs, les institutions financières sont tenues de payer des intérêts pour le stationnement des réserves excédentaires auprès de la banque centrale et d’inciter les banques à consentir des prêts plutôt que de s’accrocher aux fonds.

    La Banque centrale européenne a également déclaré qu’elle était « pleinement préparée » à étendre un programme d’assouplissement quantitatif récemment lancé au-delà de sa taille actuelle de 750 milliards d’euros, soit 820 milliards de dollars.

    Aux États-Unis, 3,8 millions d’Américains de plus ont déposé une demande de prestations de chômage la semaine dernière

    Le rythme des licenciements semble ralentir, mais en seulement six semaines, 30 millions d’Américains sans précédent ont maintenant demandé des allocations de chômage et leur nombre continue d’augmenter. De nombreuses grandes entreprises américaines ont annoncé des réductions de personnel ou prévoient des licenciements.

    Mardi, le département du commerce a annoncé que l’économie américaine avait reculé de 4,8% au cours des trois premiers mois de l’année, sa baisse la plus prononcée depuis la dernière récession et mettant fin à une décennie de croissance économique presque constante. Plus de 12% de la main-d’œuvre reçoit désormais des prestations de chômage. Par ailleurs, la Réserve fédérale a élargi son programme de prêts conçu pour aider les petites et moyennes entreprises, en réduisant la taille minimale des prêts et en élargissant les critères d’éligibilité.

    Le Venezuela a demandé à la Banque d’Angleterre de vendre une partie de ses réserves d’or

    Le Venezuela a demandé à la Banque d’Angleterre de vendre une partie de ses réserves d’or pour financer les efforts des Nations Unies pour lutter contre le Covid-19 dans ce pays d’Amérique latine, 

    selon Reuters. Le Venezuela a stocké pendant des décennies de l’or qui fait partie de ses réserves de banque centrale dans les coffres des institutions financières étrangères, dont la Banque d’Angleterre, qui fournit des services de dépositaire d’or à de nombreux pays en développement. 

    On estime que la nation riche en pétrole possède actuellement environ 10 tonnes de réserves d’or, mais un tiers du total est détenu par la Banque d’Angleterre. En mars, le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a fait appel au Fonds monétaire international pour une aide de 5 milliards de dollars, mais le fonds l’a repoussé.

    L’alliance dirigée par l’Arabie saoudite a convenu de réduire la production de 9,7 millions de barils par jour

    La production de pétrole devrait ralentir considérablement, alors que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés commencent aujourd’hui à baisser les niveaux de production. L’alliance, dirigée par l’Arabie saoudite, a accepté en avril de réduire la production de 9,7 millions de barils par jour en mai et juin, un record. Mais la demande diminue beaucoup plus rapidement, car covid-19 réduit la demande de voyages en voiture ou en avion. 

    La demande pourrait avoir baissé de 29 millions de barils de pétrole par jour en avril. Il existe désormais un risque réel que le monde soit à court de capacité de stockage de pétrole. Les prix oscillent énormément alors que les commerçants examinent la disponibilité des navires et des réservoirs.

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