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  • Le statut de protection temporaire (TPS) pour Haïti sera prolongé jusqu’au 4 janvier 2021

    Le département de la Sécurité intérieure (DHS) a annoncé aujourd’hui un avis du registre fédéral prorogeant la validité de la documentation liée au TPS pour les bénéficiaires sous les désignations de statut temporaire protégé (Salvador), en El Salvador, en Haïti, au Honduras, au Népal, au Nicaragua et au Soudan jusqu’au 4 janvier 2021.

    La notification prolonge automatiquement la validité des documents d’autorisation d’emploi; Formulaires I-797, Avis d’action; et Formulaires I-94, Enregistrement des arrivées / départs (collectivement, documentation relative à TPS). Les dates de validité pour les pays affectés sont:

    Désignation du TPS Date d’expiration actuelle Nouvelle date d’expiration
    El Salvador, Haïti, le Nicaragua et le Soudan 2 janvier 2020 4 janvier 2021
    Honduras 5 janvier 2020 4 janvier 2021
    Népal 24 mars 2020 4 janvier 2021

    DHS étend la documentation du TPS conformément aux injonctions préliminaires du tribunal de district américain du district nord de Californie à Ramos, et al. Nielsen, et. Al. et le tribunal de district américain pour le district oriental de New York dans Saget, et. al., v. Trump, et. et avec l’ordonnance du tribunal de district américain ordonnant au district nord de la Californie de surseoir à statuer dans Bhattarai v. Nielsen.

    Si le Gouvernement triomphait de la contestation de l’injonction préliminaire Ramos, la décision du Secrétaire de résilier le SPT pour le Honduras, le Népal, le Nicaragua et le Soudan ne prendrait effet que 120 jours à compter de la délivrance du mandat d’appel au tribunal de district. La décision du Secrétaire de mettre fin à TPS pour El Salvador n’entrera en vigueur que 365 jours à compter de la délivrance du mandat d’appel au tribunal de district de Ramos. Si le Gouvernement triomphe de l’injonction préliminaire Ramos, le TPS des bénéficiaires désignés par Haïti peut continuer à faire l’objet de l’injonction préliminaire Saget. Toutefois, si le Gouvernement l’emportait contre l’injonction préliminaire Ramos et l’injonction préliminaire Saget, la décision du Secrétaire de résilier TPS pour Haïti ne prendrait effet que 120 jours à compter de la délivrance du dernier des deux mandats d’appel du Tribunal de district.

    Pour plus d’informations, voir la notification et la page TPS sur le site Web de l’USCIS.

  • La Chambre des représentants des États-Unis a voté pour formaliser le processus de destitution contre Trump

    La Chambre des représentants des États-Unis adopte une résolution sur l’enquête de destitution contre le président Donald Trump. La résolution a été approuvée par 232 voix pour, 196 contre, ouvrant la voie à des audiences télévisées à la mi-novembre et garantissant le droit de Trump de participer à la phase finale de la procédure, à moins que celui-ci n’essaie d’empêcher les témoins de se faire entendre.

    Le Guardian rapporte que le témoignage du responsable du NSC, Tim Morrison, haut responsable de la Maison Blanche, corroborait des informations antérieures selon lesquelles le président avait fait pression sur l’Ukraine pour qu’elle enquête sur un rival politique.

    La Maison Blanche s’est appuyée sur les deux démocrates qui ont voté contre comme preuve de l’opposition “bipartite” à la mesure. Trump a invité les sénateurs républicains à déjeuner pour plaider contre sa destitution. Le président Donald Trump souhaite également récompenser les sénateurs qui le soutiendraient et adresser un message à ceux qui ne souhaitent pas participer. Mercredi, la campagne de réélection Trump a appelé ses donateurs à faire des contributions aux sénateurs qui devaient être réélus en 2020.

  • Facilité à faire des affaires: Haiti au 179e rang sur 190

    Avec un score de 40,7 sur 100, Haïti est classée 179 sur 190 dans le rapport Doing Business 2020. L’année dernière, elle s’était classée au 182e rang, ce qui signifie qu’elle a gagné deux places. Le rapport Doing Business 2020 analyse les réglementations de 190 économies dans 12 domaines afin d’évaluer le climat des affaires à travers le monde. Dix de ces indicateurs ont été utilisés pour estimer le score de facilité à faire des affaires cette année.

    Depuis sa création en 2003, les rapports annuels de Doing Business examinent les réglementations qui renforcent l’activité des entreprises et celles qui la contraignent. Il classe les pays en fonction de conditions pour que les entreprises démarrent et fonctionnent. Les gouvernements du monde entier se sont inspirés de ces études pour entreprendre des réformes visant à améliorer le climat des affaires, en mettant l’accent sur une croissance économique durable.

    Le classement d’Haïti s’est détérioré au fil des ans. La meilleure année d’Haïti était en 2009 quand le pays s’est classé 151ème. Ce type de classement est vital pour l’image du pays qui souffre d’une trop grande quantité d’obstacles dans la conduite des affaires.

    Alors que Haïti a obtenu un crédit pour l’amélioration de l’accès à l’information sur le crédit en élargissant la couverture du bureau de crédit, il se situait moins bien dans le Rapport sur la facilité à faire des affaires, en grande partie à cause de la difficulté accrue à créer une entreprise. Cela inclut les procédures, les délais, les coûts et le capital minimum versé pour créer une société.

    A l’invitation de la Commission Economie, Finances et Budget de la Chambre des Députés, le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Dr Pierre Marie DU MÉNY, avait déposé, le mardi 2 mai 2017, plusieurs projets de loi sur les affaires visant à faciliter et moderniser le développement et le fonctionnement des entreprises, en augmentant leur capacité de production et en garantissant protection des investisseurs et du créancier.

    Outre les réformes économiques visant à rendre Haïti plus compétitive en termes de facilité des affaires, la stabilité politique est importante pour renforcer les institutions chargées de mener à bien les réformes.

    Doing Business couvre les domaines clés qui affectent l’environnement des entreprises. Entre autres, celles-ci incluent des facteurs clés tels que la création d’entreprise, la gestion des permis, l’accès à l’électricité, le crédit, l’exécution des contrats et le commerce transfrontalier.

    La Nouvelle-Zélande arrive en tête de la liste des 190 pays où il est facile à faire des affaires, suivie de Singapour, de Hong Kong, du Danemark et de la République de la Corée. Les États-Unis se classent au sixième rang, gagnant deux places, et la Chine était particulièrement dynamique sautant à la 31ème place à partir de la 46ème par rapport à l’année dernière. La République dominicaine, pays voisin d’Haïti, occupe le 115e rang, perdant 13 places. Haïti enregistre un score de 40,7, bien inférieur à celui de ses pairs dans la catégorie des pays à faible revenu (47,7% en moyenne).

    Les trois choses qui se démarquent cette année sont les suivantes :

    1. Dans le monde entier, 115 économies ont facilité les affaires.

    2. Les économies ayant connu l’amélioration la plus notable dans Doing Business 2020 sont l’Arabie saoudite, la Jordanie, le Togo, Bahreïn, le Tadjikistan, le Pakistan, le Koweït, la Chine, l’Inde et le Nigéria.

    3. Plusieurs des économies les moins bien classées se réforment activement pour créer un meilleur climat des affaires. Selon le rapport, le Togo représente une lueur d’espoir en Afrique subsaharienne. L’Afrique subsaharienne reste l’une des régions les moins performantes sur le plan de la facilité à faire des affaires avec un score moyen de 51,8.

    Le rapport suggère que les économies de l’Afrique subsaharienne et de l’Amérique latine et des Caraïbes restent à la traîne en termes de réformes. Seules deux économies d’Afrique subsaharienne, le Rwanda (38 ème) et le Togo (97ème) se classent parmi les 50 premières pour la facilité de faire des affaires; aucune économie d’Amérique latine ne se classe dans ce groupe.

    Classement sur les paramètres de Doing Business

    Paramètres 2018 2019 2020
    Création
    d’entreprise
    189 180 189
    L’octroi
    de permis de construire
    177 142 179
    Accès à
    l’électricité
    138 181 147
    Enregistrement
    des actifs
    180 178 182
    Accès au
    crédit
    177 188 144
    Protection
    des actionnaires minoritaires
    188 147 183
    Paiement
    des taxes et impôts
    147 86 149
    Transactions
    transfrontalières
    77 124 85
    L’exécution
    des contrats
    125 168 127
    Règlement
    de l’insolvabilité
    168 0 168
  • Le gouvernement haïtien a annoncé la suspension de tous les paiements liés aux contrats signés entre l’État haïtien et les firmes Sogener, E-Power S.A. et Haytrac.

    Dispositions prises en Conseil des Ministres en rapport aux contrats de fourniture d’électricité à l’Etat haïtien

    Port-au-Prince, mercredi 23 Octobre 2019 : Le Bureau du Secrétaire d’Etat à la Communication, dans l’objectif d’informer la population haïtienne de toutes les décisions prises au plus haut sommet de l’Etat visant à redresser la barque nationale, a l’avantage de faire part des dispositions prises ce mercredi 23 Octobre 2019 en Conseil des Ministres.

    1- Le Ministère de l’Economie et des Finances est instruit de suspendre les paiements de toutes valeurs en rapport avec l’exécution des contrats d’énergie électrique signés entre l’Etat haïtien et les firmes Sogener, E-Power S.A. et Haytrac.

    2- Le Ministère de l’Economie et des Finances est instruit de régler tous les différends qui pourront être soulevés avec les acteurs du secteur de l’énégie durant tout le processus;

    3- Le Ministère des Travaux publics, Transports et Communications est instruit de procéder au transfert à l’Electricité d’Haïti (Ed’H) de toutes les centrales électriques appartenant à l’Etat;

    4- Le Ministère de la Justice et de la Sécurité publique est instruit de procéder à la sécurisation de toutes les centrales du pays;

    5- Le Ministère de la Justice et de la Sécurité publique et le Ministère de l’Economie et des Finances sont instruits, chacun en ce qui le concerne, d’obtenir la mise en mouvement de l’action publique contre tous ceux qui sont coupables de dilapidation de deniers publics dans le cadre de ces contrats, la restitution des montants surfacturés à l’Etat et la réparation de tous préjudices causés à l’Etat dans le cadre de l’exécution des contrats de fourniture d’électricité passés entre l’Etat et les compagnies citées plus haut.

    MCC Communication Haïti

  • BRH : La dernière rescapée des institutions haïtiennes

    La politique monétaire en Haïti a été la politique principale en termes de capacité du gouvernement à intervenir efficacement dans l’économie du pays. La Banque de la République d’Haïti (BRH) a notamment utilisé l’intervention du marché pour gérer l’inflation en Haïti. BRH considère ces interventions sur les marchés comme un instrument permettant d’articuler sa politique monétaire. En fait, la BRH a procédé à une intervention substantielle du marché cette année par rapport aux autres années, compte tenu de la situation économique actuelle.

    Les interventions sur les marchés surviennent lorsque les banques centrales interviennent sur le marché des changes pour influer sur les fluctuations des taux de change. Ils le font directement en vendant ou en achetant des devises. Le taux de change entre deux devises est le taux auquel une devise sera échangée contre une autre. Par exemple, au 18 octobre 2019, le taux de change du dollar américain était d’environ 93,20 gourdes.

    Depuis qu’Haïti a abandonné son régime de change fixe de cinq gourdes pour un dollar, la monnaie haïtienne flotte sur le marché des changes. Cela signifie que la valeur de la monnaie est définie par le marché des changes en fonction de l’offre et de la demande par rapport à d’autres devises. Depuis lors, la valeur de la gourde par rapport au dollar n’a cessé de diminuer et de s’accélérer ces dernières années, à compter du deuxième trimestre de 2015.

    Au début de l’année, la gourde baissait de 15 centimes par jour contre un dollar. BRH parvient à briser ce rythme avec des interventions sur le marché de plus de 115 millions de dollars nets. Depuis juin, le taux de change du dollar s’est stabilisé grâce à l’intervention de la banque centrale et au ralentissement de l’activité économique.

    BRH evolution du taux de change
    BRH évolution du taux de change Oct 18 – Oct 19

    La politique monétaire a toujours été un outil incontournable pour le gouvernement haïtien afin d’influencer certains aspects de l’économie haïtienne. C’est d’autant plus important ces derniers temps car la détérioration de la situation politique n’a laissé que peu de marge au gouvernement pour utiliser la politique budgétaire comme un outil efficace pour stimuler l’économie. Alors que la politique monétaire représente les actions de la banque centrale haïtienne qui gère la circulation de la monnaie dans l’économie en contrôlant la masse monétaire et les taux d’intérêt, la politique budgétaire a trait à la budgétisation par le gouvernement qui est une entreprise hautement politique.

    La politique budgétaire traite de la fiscalité et des dépenses publiques. Les politiques monétaire et fiscale interagissent pour affecter l’économie, mais la politique monétaire est plus indépendante de la politique. En conséquence, elle a tendance à être plus réactif et BRH réussit à faire sa part compte tenu du niveau de dysfonctionnement des institutions de l’État. En raison du niveau d’impasse politique dans le pays, il est presque impossible pour le gouvernement d’adopter des politiques susceptibles de soutenir le travail de la banque centrale. En fait, la politique budgétaire est hors de question puisque le pays n’a pas adopté de budget depuis l’exercice 2016-2017.

    Même si le gouvernement peut réussir dans sa politique monétaire, cette dernière a aussi ses limites. Les effets des politiques monétaires, telles que les interventions des marchés pour maîtriser l’inflation, tendent à être plus efficaces à court terme, tandis que les principaux problèmes qui affectent la valeur de la gourde et de l’économie dans son ensemble sont structurels. Ils ont besoin de la volonté politique des politiciens d’adopter des politiques saines pour s’attaquer efficacement à ce problème.

    Beaucoup pensent que les banques sont les véritables gagnants de ces interventions de la part de la banque centrale. Bien que cela puisse être vrai en partie, il ne faut pas négliger les efforts de la BRH. Si l’on considère la croissance de l’inflation et la variation du taux de change, on peut voir l’efficacité de ces interventions sur le marché.

    A 19,5%, le taux d’inflation a atteint son plus haut niveau en dix ans en août. Alors que le rôle de la banque centrale est de contrôler l’inflation, la croissance de l’inflation en Haïti dépasse les politiques monétaires. Il repose sur des problèmes économiques structurels inhérents à l’économie haïtienne. Cela inclut l’incapacité du pays à attirer des devises en raison d’instabilités politiques qui ont un impact significatif sur le tourisme et la compétitivité du pays pour attirer les investissements directs étrangers.

    Sur la base du projet de budget 2018-2019, il est estimé que le gouvernement collecterait plus de 114 milliards de gourdes au cours de l’exercice financier, ce qui représente environ 312 millions de gourdes par jour. En raison de l’instabilité politique actuelle, la Direction générale des impôts (DGI), l’institution qui prélève des taxes pour le gouvernement, a du mal à percevoir des recettes en raison de la lenteur des activités économiques, situation qui s’est aggravée récemment en raison de l’intensification des manifestations qui ont paralysé presque toutes les activités économiques.

    D’une part, le gouvernement ne perçoit pas les revenus nécessaires au financement de ses opérations et, d’autre part, l’inflation continue de croître, mais à un rythme relativement lent compte tenu des circonstances. En fait, BRH peut prétendre à un crédit pour le pays ne connaissant pas une accélération de l’inflation conduisant à une hyperinflation, une situation dans laquelle les prix des biens et des services augmentent de plus de 50% par mois

    L’hyperinflation commence généralement lorsqu’un gouvernement manque d’argent et commence à imprimer de l’argent pour financer ses opérations. Au fur et à mesure que la masse monétaire du pays augmente, les prix dans l’économie augmentent comme dans l’inflation normale. L’augmentation de la masse monétaire est l’un des deux moteurs de l’inflation. La deuxième cause de l’inflation est la demande. Cela se produit lorsqu’une augmentation de la demande dépasse l’offre. Mais au lieu de resserrer la masse monétaire pour freiner l’inflation, le gouvernement continue d’imprimer plus d’argent, ce qui entraîne une flambée des prix. Lorsque les consommateurs réalisent ce qui se passe, ils deviennent conscients de l’incapacité du gouvernement à protéger la valeur de la monnaie et s’attendent à ce que l’inflation se poursuive. En conséquence, ils achètent plus maintenant pour éviter de payer un prix plus élevé plus tard. Cela crée en outre une inflation induite par la demande et aggrave l’inflation. C’est encore pire s’ils stockent des biens et créent des pénuries. Une situation qui est actuellement présente en Haïti, car les entreprises sont incapables de vendre leurs marchandises en raison de la lenteur des activités économiques, et les camions de marchandises sont interceptés par des gangs sur les principales routes du pays.

    Historiquement, des situations similaires se produisent lorsque des pays subissent un choc économique qui exerce une pression excessive sur leur solvabilité budgétaire. Par exemple, le Zimbabwe a connu une hyperinflation entre les années 2004 et 2009. Le gouvernement Mugabe a imprimé de l’argent pour financer la guerre au Congo, qui a coûté environ 260 millions de dollars. En outre, la sécheresse et la confiscation des fermes agricoles entraînent des pénuries de denrées alimentaires et d’autres biens produits localement. En conséquence, le taux d’inflation a augmenté de 98% par jour et les prix ont doublé toutes les 24 heures.

    Au Venezuela, nous avons une situation similaire créée par le contrôle des prix de produits tels que les aliments et les médicaments sous l’ancien président vénézuélien Hugo Chávez. Les prix de ces produits étaient si bas que des entreprises ont été forcées de fermer leurs portes, entraînant des pénuries. Le gouvernement a dû payer pour les importations, ce qui a pesé sur sa solvabilité budgétaire, car les prix du pétrole ont chuté en 2014, ce qui a érodé les revenus du gouvernement jusqu’à ce qu’il manque de liquidités. Plutôt que de changer de politique, sous le président Nicolás Maduro, le gouvernement maintient le programme à flot en imprimant de l’argent. En conséquence, les prix ont explosé, créant une hyperinflation.

    Un élément fondamental de la politique économique d’Haïti reste la politique fiscale, dans la mesure où elle consiste à fournir les ressources nécessaires au pays pour fonctionner. Dans les conditions actuelles, le pays est confronté à de graves problèmes de liquidités alors qu’il a du mal à trouver les moyens de financer ses importations, y compris les produits pétroliers qui doivent être achetés sur le marché international sans les avantages généreux de l’accord Petrocaribe. En réponse à une demande des autorités haïtiennes, le Fonds monétaire international (FMI) a accepté de prêter à Haïti plus de 229 millions de dollars américains à 0% d’intérêt pour sortir le pays de ses difficultés et réduire la pauvreté, encourager la bonne gouvernance et stimuler la croissance et stabiliser la situation économique du pays.

    Un tel accord nécessite notamment la ratification d’un Premier ministre et d’un budget approuvé par le Parlement, l’élimination des subventions aux produits pétroliers et des milliards de dollars de subventions à EDH, la société gérée par le gouvernement qui distribue de l’électricité dans le pays. Ces subventions coûteuses exercent une pression énorme sur la santé financière du pays. Ils font également partie de la lutte sous-jacente entre le gouvernement et certains acteurs du secteur privé dans la rue et au Sénat.

    Bien que tout le monde s’accorde sur le fait que les choses doivent changer, presque tous, y compris certains membres de l’opposition qui appellent à la démission du président, Jovenel Moise, affirment que le président, qui bénéficie d’un système corrompu, n’est pas le seul problème. Le problème est plus profond et a commencé bien avant sa présidence. En fait, l’opposition et le président suggèrent qu’il s’agit d’un problème systémique. Certains font valoir que le président en exercice a exposé le problème en raison de sa tête dure, de son manque de perspicacité, de son manque d’expérience et de son incapacité à naviguer efficacement dans le système politique haïtienne. Les manifestants dans les rues, beaucoup dans les médias et d’autres secteurs continuent d’exiger la démission du président. Ainsi, les instabilités peuvent persister même si le président devait démissionner.

    Les gens sont fatigués. Aucune institution gouvernementale ne fonctionne comme il se doit. Même la police nationale du pays (PNH) fait face à des défis exceptionnels. Alors qu’il est demandé de maintenir l’ordre et de maîtriser la violence, alors que des entreprises, des voitures et d’autres biens ont été pillés et incendiés, Les forces de police dans les rues sont impuissantes, en partie à cause de la politisation de l’institution, de sa la lutte interne, ainsi que du haut niveau de contrôle exercé par les médias et l’opposition.

    La BRH est jusqu’à présent la seule institution à avoir échappé à la pression politique. Cela inclut l’affirmation selon laquelle la banque centrale conserve artificiellement la valeur des gourdes pour maintenir Jovenel Moise au pouvoir. Cependant, malgré de nombreux défis, il parvient à empêcher l’effondrement de la gourde haïtienne et à empêcher l’inflation de devenir une hyperinflation, du moins pour le moment.

  • l’ONU a promis “l’engagement continu” de l’Organisation “de soutenir le peuple haïtien

    À la lumière de l’instabilité persistante en Haïti et de la transition de cette semaine des opérations de maintien de la paix à part entière, le chef de l’ONU a promis jeudi “l’engagement continu” de l’Organisation “de soutenir le peuple haïtien sur la voie de la paix et du développement” .

    Ce serait sous la forme d’un “nouveau partenariat”, a déclaré le Secrétaire général, António Guterres, soulignant la contribution substantielle apportée à ce pays insulaire des Caraïbes par le biais de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation (MINUSTAH) et de la Mission des Nations Unies pour la justice (Haïti) ( MINUJUSTH).

    Dans un communiqué, M. Guterres a déclaré que le nouveau Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), qui a démarré ses opérations mercredi, et l’équipe de pays des Nations Unies qui opère de manière continue en Haïti “intégreront leurs activités pour soutenir les efforts nationaux visant à stabilité durable et la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 “.

    “Il exprime le plus profond respect pour la mémoire des 188 membres des forces armées, de la police et des civils des Nations Unies morts en Haïti depuis 2004. Il salue également la contribution vitale des partenaires de développement et des partenaires humanitaires de l’ONU à la réalisation des mandats des missions” , a ajouté la déclaration.

    M. Guterres s’est dit “préoccupé par la crise politique actuelle et son impact négatif sur la situation en matière de sécurité et la vie des Haïtiens”. Il a exhorté toutes les parties prenantes haïtiennes à “engager un dialogue sincère et à empêcher une nouvelle escalade de la violence qui menace de s’inverser” gains de stabilité. “

    Depuis des semaines, des troubles populaires et des manifestations de rue ont déferlé sur le pays, centrés sur les appels à la démission du président.

    Les conditions ont créé de sérieux défis pour la fourniture de l’aide humanitaire par les agences des Nations Unies. Après une interruption, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’UNICEF, a commencé à livrer du diesel et de l’oxygène à 29 hôpitaux touchés par la crise le week-end dernier, tandis que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) livrait des médicaments aux hôpitaux de la capitale, Port-au-Prince. Dimanche, pour la première fois en trois semaines, le Programme alimentaire mondial a été en mesure de fournir de la nourriture à 14 écoles qui fonctionnent encore.

    Selon des informations parues dans la presse, le président Jovenel Moïse a tenu mercredi une conférence de presse dans laquelle il a déclaré qu’il n’avait aucune intention de quitter ses fonctions.

    Dans sa déclaration, le chef de l’ONU a appelé la police nationale haïtienne, “qui a assumé l’entière responsabilité de la sécurité et de la protection du peuple haïtien – et s’appuyant sur le soutien fourni par la MINUSTAH et le MINUJUSTH au cours des dernières années – pour s’acquitter de sa tâche avec respect pour toutes les personnes et leurs droits fondamentaux ». La déclaration concluait en notant que “tout en continuant de soutenir tous les efforts en cours pour l’élimination du choléra, qui ont enregistré des progrès significatifs, et la résolution des cas d’exploitation et d’abus sexuels en suspens, le Secrétaire général réitère l’engagement sans faille de l’ONU La stabilité et la prospérité d’Haïti. ”

    UN News

  • L’avenir de la cryptomonnaie Facebook incertain

    En juin 2019, Facebook a annoncé la création de sa propre crypto-monnaie privée, la Libra, une nouvelle monnaie numérique mondiale dotée d’actifs et prise en charge par plus de deux douzaines d’entreprises. Selon un rapport du groupe G7, le géant des médias sociaux doit prouver que sa crypto-monnaie est sûre et sécurisée avant de pouvoir être rendue publique.

    Les crypto-monnaies existent depuis plus d’une décennie maintenant. La première cryptomonnaie à capturer l’imagination du public a été Bitcoin, qui a été lancée en 2009 à la suite de la publication du livre blanc sur le bitcoin par Satoshi Nakamoto. À l’heure actuelle, près de 18 millions de bitcoins sont en circulation, pour une valeur totale d’environ 143 mille milliards de dollars sur un marché de 217 mille milliards de dollars de cryptomonnaie.

    Une crypto-monnaie est une monnaie numérique ou virtuelle qui utilise la cryptographie pour des raisons de sécurité lors de transactions financières. Elles exploitent la technologie de blockchain qui permet la décentralisation, la transparence et l’immutabilité.

    Les crypto-monnaies sont également un moyen d’échange basé sur Internet. Ils peuvent être envoyés directement entre deux parties via l’utilisation de clés privées et publiques. Ces transferts peuvent être effectués avec des frais de traitement minimes, ce qui permet aux utilisateurs d’éviter les frais élevés imposés par les institutions financières traditionnelles.

    La caractéristique la plus importante d’une crypto-monnaie est qu’elle n’est contrôlée par aucune autorité centrale. Cela suscite également de vives critiques de la part des régulateurs. Le groupe des pays du G7, le Fonds monétaire international (FMI) et le Conseil de stabilité financière, qui coordonne les règles pour les économies du G20, décrivent les risques majeurs posés par ces monnaies numériques.

    Le président des États-Unis, Donald Trump, a ému la semaine dernière la communauté de la crypto-monnaie en déclarant que la valeur en bitcoins était basée sur une couche mince. Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a averti que les crypto-monnaies constituaient un risque “de sécurité nationale” pour le pays.

    Les géants des paiements Mastercard et Visa se sont retirés des 28 entreprises qui avaient initialement soutenu le projet, en raison d’incertitudes réglementaires. Stripe, eBay et Paypal se sont également retirés du programme.

    Selon les autorités américaines, « des crypto-monnaies telles que le bitcoin ont été utilisées pour financer des activités illicites telles que la cybercriminalité, la fraude fiscale, l’extorsion, des logiciels-ransomware, des drogues illicites et le trafic d’êtres humains », ajoutant que la Libra de Facebook pourrait être utilisée à mauvais escient par les blanchisseurs d’argent et les financiers du terrorisme.

    Au deuxième trimestre 2019, Facebook comptait plus de 2,4 milliards d’utilisateurs actifs par mois. Le rapport du G7 avertit que la Libra pourrait étouffer la concurrence entre fournisseurs et même menacer la stabilité financière si les utilisateurs subissaient une “perte de confiance” dans la monnaie numérique.

    Pour répondre aux préoccupations exprimées, Facebook s’engage à collaborer avec les régulateurs, les banques centrales et les législateurs. Néanmoins, Facebook est confronté à des difficultés majeures pour obtenir l’approbation des régulateurs. La France et l’Allemagne ont publié une déclaration commune promettant d’empêcher le lancement de la monnaie numérique, affirmant qu’aucune entité privée ne peut revendiquer un pouvoir monétaire inhérent à la souveraineté des nations.

  • Pourquoi pousser le tourisme en Haïti malgré les instabilités constantes?

    Le tourisme constitue un levier efficace pouvant stimuler la croissance et résorber le taux du chômage. Il s’impose comme un secteur à haut potentiel, un véritable gisement de richesses et l’une des seules possibilités viables de diversification économique pour les pays en voie de développement en particulier.

    Au niveau macroéconomique, la part du tourisme dans le PIB mondial est de l’ordre de 10% et sa contribution directe toujours dans le PIB mondial est de 3,1%. ( Organisation Mondiale du Tourisme 2017).

    De par son caractère transversal, le tourisme crée des effets multiplicateurs et des effets d’entrainement substantiel sur d’autres secteurs dans la mesure où il favorise l’émergence d’autres industries en soutenant le développement des industries locales, et il transforme les structures économiques et sociales pouvant élargir la base de l’essor économique en stimulant la production intérieure.

    Malgré toutes ces potentialités, c’est un secteur d’activité très fragile dans la mesure où les recettes touristiques sont affectées négativement au moindre problème lié à l’insécurité, l’insalubrité ou encore les troubles socio-politiques.

    Par rapport à cela, l’on peut se demander pourquoi soutenir un tel secteur dans un pays comme Haïti où les crises, les instabilités  sont récurrentes, résurgentes voire constantes ?

    Telle est l’épineuse question à laquelle on veut tenter d’apporter quelques éléments d’explication à travers ce papier.

    Haïti faisait partie des premières destinations touristiques de la caraïbe dans les années 50 notamment avec les vagues de croisières d’hiver.  Cela lui a valu le surnom de la perle des Antilles.

    En 1951, plus 10788 touristes ont visité le pays. 4 ans plus tard, ce nombre passait à 24 831.

    Durant les années 60 et 70, le pays figurait parmi les destinations les plus prisées de ladite région.

    Plus tard, soit dans les années 1972, le pays a reçu un total de 67625 touristes.

    En 8 ans soit de 1951 à 1959, le nombre de touristes de séjour a été multiplié par plus de 8 selon Paul Moral. Le pays offrait à ses visiteurs ses produits de tous genres mais aussi les éléments qui lui sont propres.

    Vers les années 1979, Haïti excédait les 300000 touristes selon Sarrasin & Renaud 2014.

    Plus près de nous, 2012 a été une année durant laquelle plusieurs initiatives ont été prises en faveur de l’émancipation de ce secteur notamment au niveau de l’aménagement de certains sites et le choix de zones de développement touristiques.

    Cependant, ce secteur a connu des périodes marquées par des soubresauts sporadiques, des récessions, des crises et des instabilités politiques qui sont de véritables nuisance à son environnement. Des éléments qui constituent également le cadre d’analyse objectif des investisseurs étrangers. Ce qui traduit l’instabilité n’inspire pas confiance et la politique ne devrait pas servir d’entrave au développement de ce secteur.

    Car, les stabilités politique et économique constituent les matières premières essentielles à la croissance des déplacements touristiques

    De surcroît, la stabilité politique est généralement associée à la légitimité du pouvoir des gouvernements ( Lemco, 1991 ; Weber, 1995) marquée par des foyers d’instabilité politique et économique.

    Certaines destinations profitent de l’instabilité et de l’insécurité associées à d’autres destinations.

    Ainsi, l’image d’une destination – qui découle de représentations et d’interprétations subjectives – conduit-elle à créer des impressions de stabilité ou d’instabilité très fragiles et facilement interchangeables.

    Le tourisme a donc grandement besoin d’une stabilité qui résulterait d’une perception dont les médias sont les principaux vecteurs. La perception du risque dépend donc en grande partie de la couverture médiatique d’un évènement ou d’un phénomène se produisant dans un pays donné (le cas du Mexique en 2014). D’où  la question des institutions.

    La Thaïlande offre à ce titre un exemple intéressant également. Ce pays de l’Asie du Sud-Est considéré comme un pays phare de cette région depuis moult années a fait l’objet de changements fréquents bde gouvernements notamment par l’intervention des militaires. Dans la mesure où ces changements se sont réalisés en apparence sans heurts et sans violence, la perception de stabilité du régime a été maintenue dans l’esprit des visiteurs de sorte que l’industrie du tourisme a continué à croître ( Hall et O’Sullivan, 1996). Cette situation montre que les représentations de la stabilité et de l’instabilité politiques constituent des caractéristiques fondamentales d’une destination touristique, dont l’importance dépasse souvent celle des attraits naturels et culturels. 

    Donc, Les destinations et les activités touristiques sont vulnérables, elles sont réactives a toute perturbation de leur système et de leur cadre de fonctionnement et la capacité des territoires à attirer les touristes est évidemment impactée par l’instabilité politique.

    D’autre part, L’insécurité est l’un des facteurs de recul du tourisme mondial. Car les touristes sont sensibles au risque sécuritaire. Depuis un certain temps, la violence et la criminalité sont des caractéristiques très préoccupantes en Amérique latine.

    Au niveau de la Caraïbe, malgré une diminution des homicides qui avoisine les 35% en

    2009 et 2012, la Jamaïque détient toujours un des taux les plus élevés des Amériques. Le nombre d’homicides enregistrés entre janvier et juin a augmenté de 19% par rapport à celui relevé au cours du même période en 2016, selon les statistiques de la Police.

    En janvier et mars, la commission d’enquête indépendante (INDECOM), mécanisme de surveillance de la police, a reçu 73 nouvelles plaintes pour des agressions et recense 42 homicides commis par des responsables de l’application des lois. Pendant l’année, 168 personnes ont été tuées par les forces de l’ordre, contre 111 en 2016.

    La Jamaïque, qui compte quelque 2,7 millions d’habitants, à l’un des taux de criminalité les plus élevés au monde avec 43 meurtres pour 100.000 habitants en 2015. Elle a déclaré l’état d’urgence dans la seconde ville de l’ile Montego Bay, une cite touristique de 200.000 habitants ou 335 meurtres ont été commis en 2017, ce qui a poussé les Etats-Unis, le Canada et le Royaume-Uni à mettre en garde leurs ressortissants.

    En début d’année 2018, les autorités touristiques locales jamaïcaines ont en leur lot d’inquiétudes face aux problèmes de sécurités qui ont eu lieu dans la paroisse de St. James.

    Malgré cela, La Jamaïque reste une des destinations les plus connues des Caraïbes. Ce pays a vu son affluence touristique augmenter de 5,4% pour le premier trimestre de 2018. Dans l’ensemble, le nombre de voyageurs en escale a augmenté de 5,9% et les croisières de 4,8% par rapport à la même période l’an dernier correspondant respectivement à 1,25 million et à 1 million d’arrivée. Une augmentation d’une année à l’autre de plus de 100 000 visiteurs.

    En effet, les initiatives de plusieurs agences de développement telles que le PNUD, le FMI ayant contribué à la mise en place du DSRP ( Document stratégique de réduction de la pauvreté)  dans pas mal de pays pauvres ont également porté sur le progrès touristique comme facteur pouvant entraîner la croissance des pays en développement compte tenu de la disponibilité d’une main d’œuvre à bon marché inemployée, de services à faibles coûts de cadre naturels et culturels.

    Par son poids économique et les recettes qu’il génère, ce secteur représente une opportunité pour les PMA qui, avec le tourisme de masse, pourraient devenir des destinations prisées.

    Tout compte fait, malgré certains défis liés aux instabilités politiques, à la faiblesse institutionnelle, Haïti représente un vivier en matière de potentialités touristiques. Le pays reste une destination très courtisée notamment dans la région caribéenne.

    Toutefois, dans le contexte actuel, il importe de :

    Dynamiser l’écosystème touristique Haïtien en promouvant des idées innovantes adaptées à la réalité du XXIème siècle.

    Repositionner Haïti comme destination touristique dans la région en capitalisant sur les acquis des dernières années

    Répondre enfin aux principaux défis dudit secteur touristique dont l’instabilité constitue l’un des plus majeurs

    De fait, La quête du développement en Haïti, moyennant le tourisme, ne peut compter que sur des interventions publiques urgentes en partenariat des autres acteurs concernés et une participation intégrée de la population dans le secteur permettant de redéfinir les priorités d’Haïti en matière touristique durable.

    En définitive, les stratégies  pour juguler l’instabilité politique et empêcher que le tourisme broie du noir en Haïti passent ,entre autres , par l’établissement et la mise en oeuvre de véritables politiques publiques visant l’amélioration des cadres et des conditions de vies de la population.

    Auteur : Obed Blacker DORVILUS, étudiant finissant en Économie quantitative appliquée option planification au CTPEA

  • Technologie de valorisation énergétique des déchets pour résoudre le problème de la gestion des déchets et de la production d’électricité en Haïti

    La région métropolitaine de Port-au-Prince produit à elle seule entre 500 000 et 600 000 tonnes de déchets par an. Avec des ordures bloquant les rues autour de la capitale du pays et d’autres grandes villes telles que Cap Haïtien, la gestion des déchets est un défi pour le gouvernement. Ces défis créent également d’énormes opportunités pour le développement de l’industrie dans le pays, qui a désespérément besoin de créer des emplois pour résoudre à la fois son problème de gestion des déchets et sa production d’électricité.

    Alors qu’il est rapporté que 62% de la population haïtienne est sans électricité, le pétrole brut est actuellement la principale matière première utilisée dans la production d’électricité. Le pays a également des tarifs de services parmi les plus élevés au monde. Depuis la fin du programme Petrocaribe et en raison de subventions gouvernementales coûteuses, Haïti s’efforce de fournir suffisamment de produits pétroliers pour la consommation locale, ce qui inclut la production d’électricité également subventionnée par le gouvernement, ne laissant que peu de ressources pour d’autres nécessités de base telles qu’en matière de santé, d’éducation et de développement des infrastructures, indispensables à l’amélioration du niveau de vie du pays.

    Plus de 80% de la production totale d’électricité en Haïti provient de combustibles fossiles importés et coûteux. En 2018, le gouvernement haïtien subventionne EDH, une entreprise publique dotée d’un montant de 200 millions de dollars par an, pour maintenir l’entreprise à flot. En raison principalement de l’inefficacité du système de distribution, EDH a perdu 23% de ses revenus l’année dernière, alourdissant ainsi le budget haïtien, qui affiche un déficit moyen de 3% par an depuis 10 ans. Il est donc urgent que le pays cherche des solutions de remplacement.

    Le pétrole brut et ses dérivés constituent actuellement les principales matières premières pour la production de produits chimiques et d’énergie. En raison de l’augmentation des préoccupations environnementales et de la durabilité, les pays du monde entier cherchent de meilleures alternatives pour remplacer ces matières premières et réduire leur dépendance aux combustibles fossiles. Au niveau mondial, 2,1 milliards de tonnes de déchets sont produites chaque année. La production d’électricité à partir de déchets est considérée comme un moyen de production d’énergie écologiquement rationnel et rentable.

    Grâce à leur efficacité par rapport au pétrole, au charbon ou au gaz naturel, les centrales de valorisation énergétique des déchets (WTE) ont été de plus en plus utilisées pour la production d’électricité. À ce jour, il existe environ 2 200 centrales actives WTE dans le monde. Selon le Conseil mondial de l’énergie, l’Europe détient 48% du marché des technologies WTE, suivie du marché de la WTE en Asie-Pacifique, dominé par le Japon et la Chine. Le marché de la valorisation énergétique des déchets était estimé à environ 25 milliards USD en 2015. En 2020, il devrait atteindre 36 milliards USD.

    L’un des objectifs d’Haïti est de définir et de mettre en œuvre une politique nationale de gestion des déchets solides. Cependant, presque tous les déchets solides collectés dans tout le pays sont mis en décharge, ce qui entraîne une pollution secondaire avec émission de méthane dans l’atmosphère et des risques de contamination des eaux souterraines ainsi qu’une perte potentielle d’énergie. La technologie de valorisation énergétique des déchets (WTE) peut être un moyen novateur de résoudre le problème de gestion de l’électricité et des déchets en Haïti.

    Ces usines incinèrent les déchets à des températures pouvant atteindre 2 000 degrés Fahrenheit. La chaleur produit alors de la vapeur qui fait fonctionner une turbine et produit de l’électricité. En moyenne, les usines produisent entre 500 et 600 kilowattheures d’électricité par tonne de déchets. Cependant, le potentiel peut être encore plus grand. Aux États-Unis, par exemple, les installations WTE varient entre 500 et 3 000 tonnes par jour. En plus de la production d’électricité dans le processus de valorisation énergétique, des ressources précieuses telles que le métal et d’autres matériaux sont également récupérées au fond des cendres, qui peuvent être utilisées comme matière première dans d’autres industries.

    La demande totale en électricité en Haïti est estimée à environ 550 mégawatts (MW). Le Laboratoire national d’énergie renouvelable (NREL) indique que la capacité installée du pays est de près de 400 MW, mais que la capacité disponible est de 244 MW en raison de l’âge et de la condition de l’équipement qui sont de loin inférieurs à la demande.

    Les déchets solides produits à Port-au-Prince sont estimés à 2450 tonnes par jour, la région métropolitaine produisant à elle seule entre 1 400 et 1 600 tonnes. Selon les chiffres des centrales WTE construites et de la formule de Waste to Energy International, il faudrait environ 110 millions de dollars pour l’achat d’équipements et la construction d’usines, auxquels s’ajouteraient au maximum 15 millions de dollars par an pour une installation de 30 MW.

    La valorisation énergétique des déchets est également critiquée. Les opposants à la combustion des déchets expriment leurs préoccupations quant aux impacts sur la santé et l’environnement dus aux émissions généralement associées à l’incinération. Cela inclut les particules, le plomb, le mercure et les dioxines. Les critiques soulignent également que les déchets en énergie ne polluent pas seulement l’air ; leurs coûts d’investissement élevés peuvent détourner des ressources des efforts de réduction des déchets et de recyclage.

    Cependant, étant donné que le pays dépense actuellement 200 millions de dollars par an pour maintenir EDH à flot, les défis auxquels le pays est confronté en raison des ordures jonchant les rues et du coût élevé des combustibles fossiles actuellement utilisés dans la production d’électricité, il serait sage d’investir dans des installations de valorisation énergétique des déchets pour produire de l’électricité tout en s’attaquant au problème de la gestion des déchets dans le pays. Il serait également judicieux d’améliorer le système de distribution pour réduire les pertes.

    Installations de valorisation énergétique des déchets dans le monde (20 à 40 MW)

    PaysNom local d’usineCapacité (tonnes de déchets par jour)Puissance (MW)Site Internet
    FRNovergie Toulon1,01319.9http://www.novergie.fr/page/groupe/usines/usine.php?id=8
    CHCentre TRIDEL020http://www.tridel.ch
    CN Tianjin Guanzhuang Municipal Solid Waste Incineration1,00020
    CNTianjin Taihuan Recycling Resource Utilization Co. 1,00020
    DEMüllverwertung Borsigstraße GmbH (MVB), Biomasse-Heizkraftwerk 020http://www.mvb-hh.de/
    DEVattenfall SBS-Heizkraftwerk Rostock020http://www.vattenfall.de/de/ebs-heizkraftwerk-rostock.htm
    GBViridor Cardiff EfW1,05620 
    JPTachikawa incineration plant 28020http://www.city.tachikawa.lg.jp
    USXcel Energy – Red Wing Steam Plant65320http://www.xcelenergy.com
    DEAVA Velsen GmbH72020.8http://www.ava-velsen.de
    CHKVA Trimmis20121http://www.vtvostschweiz.ch/
    FRTiru, UIOM DE Calce (Perpignan)52821.6http://www.tiru.fr
    CHUIOM La Chaux-de-Fonds, Vadec, Cridor20722http://www.vadec.ch/
    CNWuhan Jiangbei West1,00022
    DEEON, Kraftwerk Schwedt GmbH & Co. KG022http://www.eon-energyfromwaste.com
    FRTiru, Strasbourg1,05622http://www.groupe-seche.com
    JPMinato Harbour incineration plant90022http://www.union.tokyo23-seisou.lg.jp/
    TWShulin Refuse Incineration Plant1,35022.3http://www.slrip.sesc.com.tw/e_aboutus.php
    TWKanding Refuse Incineration Plant Map90022.5http://ktrip.ptepb.gov.tw
    TWYongKang Waste-to-energy plant90022.5http://www.ykang.com.tw/
    USCovanta Stanislaus Modesto RRF72622.5http://www.covantaenergy.com/
    TWHouli Refuse Incineration Plant90022.6http://117.56.95.50/indexc.php
    TWHsichou Refuse Incineration Plant90022.6http://www.chepb.gov.tw/
    CHKVA Buchs SG20123
    FRVeolia, UIOM DE Chaumont24023http://www.veolia-proprete.fr/
    TWHsinchu City EPB Incineration Plant90023.7http://www.hccrip.com.tw/index.asp
    CNAnqing Wanneng Zhongke Green Power1,00024
    CNBaoding Waste to Energy Project1,20024
    CNIncinerator facility at Nanchong City80024
    CNChina BOQI, Qujing waste incineration project80024http://www.chinaboqi.com
    CNJiangqiao waste-to-energy facility1,50024http://www.veolia-esasia.com
    CNLinjiang Erqi MSW Incineration1,20024
    CNGCL-Poly, Xuzhou Incineration Plant1,20024http://www.gcl-poly.com.hk/eng/products/power_management_xuzhou.php
    DEE.ON Energy from Waste Großräschen GmbH024http://www.eon-energyfromwaste.com
    DKOdense Kraftvarmeværk A/S76824http://vattenfall.dk
    FRSemardel Vert le Grand67224www.semardel.fr
    HUHulladékhasznosító Mű (HHM)1,26024http://www.fkf.hu
    JPClean Center West60024http://www.city.kobe.lg.jp/
    THPhuket I 25024
    USCovanta Alexandria/Arlington Resource Recovery Facility 88524http://www.covantaenergy.com/
    GBVeolia, Tysely ERF1,12825http://www.veoliaenvironmentalservices.co.uk/Birmingham/
    GBViridor Oxwelmains92125
    JPKariya-Chiryu Clean Center29125http://www.city.kariya.lg.jp
    MCSociété Monégasque d’Assainissement27825http://www.sma.mc
    TWKaohsiung Municipal Central Refuse Incineration Plant90025.5http://crrp.kcg.gov.tw/
    CHKVA Linthgebiet33626http://www.kva-linthgebiet.ch/
    NOFREVAR forbrenning21626http://www.frevar.com
    TWWurih Refuse Incineration Plant90026.2http://www.epb.taichung.gov.tw/
    CHKVA St. Gallen25027http://www.vtvostschweiz.ch/
    DEMüllverwertung Borsigstraße GmbH (MVB)027http://www.mvb-hh.de/
    DEStadtwerke Rosenheim GmbH & Co. KG, Müllheizkraftwerk25227http://www.swro.de/node/35
    DEE.ON Energy from Waste Hannover GmbH027.4http://www.eon-energyfromwaste.com
    JPPlain Plant (Hirano factory)90027.4http://www.city.osaka.lg.jp/kankyo/page/0000010077.html
    SEKristinehedsverket i Halmstad24028http://www.hem.se
    ESP.V.E. DE “LAS LOMAS85529http://www.urbaser.com
    FRVeolia, Rennes24029http://www.veolia-proprete.fr/
    CNBeijing Gao-an-tun waste to energy plant1,60030
    CNShandong MSW Incineration1,20030
    FRBelfort (Bourogne)29630
    FRUIOM DE Colmar28830http://www.rohr.fr/incinera.htm
    GBMES Dudley waste-to-energy plant 28830http://www.mes-e.co.uk
    USWheelabrator Concord waste-to-energy facility50030http://www.wheelabratortechnologies.com
    USFrench Island Generating Plant 36030http://www.xcelenergy.com
    DEZAK Energie GmbH20431http://www.zak-kempten.de
    NLE.ON Energy from Waste Delfzijl B.V. 1,15231http://www.eon-energyfromwaste.com
    USCovanta Pasco RRF95431.2http://www.covantaenergy.com/
    FRVeolia, UIOM DE Ludres (Nancy)33632http://www.nancyenergie.fr/
    JPClean Center Eastern Kanazawa25032
    JPMaishima Incineration Plant 90032http://www.city.osaka.lg.jp
    DEVattenfall Industriekraftwerk Rüdersdorf 032.5http://www.vattenfall.de/de/ikw-rüdersdorf.htm
    DEEKW Knapsack033.4http://www.eon-energyfromwaste.com
    DEEnertec Hameln GmbH034http://www.interargem.de
    DKNordforbrænding I/S28834http://www.nordf.dk/
    FRVeolia UIOM de Chalons en champagne36034http://www.veolia-proprete.fr/
    GBLakeside Energy from Waste Ltd.034http://www.lakesideefw.co.uk
    JPTochigi Clean Center23734http://www.kouiki.tochigi.tochigi.jp/
    USCamden Resource Recovery Facility95234http://pcfacc.com/
    DEMüllheizkraftwerk Rothensee GmbH035http://www.mhkw-rothensee.de
    FRVeolia, UIOM Monthyon33635
    FRNîmes (EVOLIA)33635http://www.uve-evolia.fr/
    FRVeolia, UIOM de Rungis49035http://www.veolia-proprete.fr/
    GBSELCHP ERF1,26035http://www.selchp.com
    GBMES Wolverhampton Plant33635http://www.mes-e.co.uk
    JPClean Center Takarazuka32035http://www.city.takarazuka.hyogo.jp
    USElk River Energy Recovery Station90035http://www.greatriverenergy.com
    TWHSIN YUNG Incinerator1,35035.1http://www.tyepb.gov.tw/tyepbnew/cht/index.php?
    TWBaLi Refuse Incineration Plant1,35035.7http://waste.epb.tpc.gov.tw/Bali/english/index.aspx
    CNChina BOQI, Baotou waste incineration project1,35036http://www.chinaboqi.com
    CNChengdu WTE1,20036http://www.covantaenergy.com
    DEEnergie Anlage Bernburg GmbH (EAB)036
    NOHaraldrud avfallsforbrenningsanlegg36036http://www.energigjenvinningsetaten.oslo.kommune.no
    USCovanta Plymouth Renewable Energy1,08836http://www.covantaenergy.com/
    USCovanta Long Beach Renewable Energy (SERRF)1,25036http://www.covantaenergy.com/
    FRINOVA FRANCE, UIOM DE Noyelles-Sous-Lens 32237
    TWOkayama Refuse Incineration Plant1,35038http://crrp.kcg.gov.tw/intro.htm
    CHSAIDEF38439http://www.saidef.ch
    CNBinjiang Waste to Energy 45039
    DEMVA Bielefeld-Herford GmbH040http://www.interargem.de
    GBAllington Integrated Waste Management Facility1,50040http://www.kentenviropower.co.uk/
  • Zimbabwe: un des pays avec le taux d’inflation le plus élevé au monde

    Une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par M. Gene Leon s’est rendue à Harare du 5 au 19 septembre pour mener la consultation au titre de l’article IV et examiner les progrès accomplis dans le cadre du Programme surveillé par le personnel du Zimbabwe. Alors que le bureau des statistiques du Zimbabwe ne publiera pas de données sur l’inflation, le FMI estime ce chiffre à près de 300%, ce qui en fait l’un des taux d’inflation les plus élevés au monde.

    Pour le mois d’août, le Zimbabwe affichait le taux d’inflation confirmé le plus élevé au monde. Cependant, l’inflation au Venezuela était de 282973% en avril. Il n’y a pas de mises à jour pour d’autres pays tels que le Liberia, le Sud-Soudan et la Sierra Leone, qui enregistrent souvent des taux d’inflation élevés.

    Le taux d’inflation au Zimbabwe a été en moyenne de 95,90% au cours des douze derniers mois, culminant à 288,50% en août 2019, le taux le plus élevé depuis que le pays a connu une hyperinflation avoisinant les 80 000 milliards de dollars en novembre 2008.

    Le taux d’inflation annualisé dans le pays a été mesuré à 230,54% en juillet, contre 175,66% en juin. Dans un communiqué rendu public jeudi, le chef de la délégation du FMI au Zimbabwe était aux prises avec ce qu’il a décrit comme de graves difficultés économiques.

    Le Zimbabwe est confronté aux conséquences d’une grave sécheresse et à ses arriérés extérieurs qui empêchent l’accès aux sources traditionnelles de financement extérieur. La croissance du PIB en 2019 devrait être négative, car les effets de la sécheresse sur la production agricole et la production d’électricité, l’impact du cyclone Idai et l’assainissement budgétaire important visant à corriger les excès passés ont pour effet de freiner la croissance.

    Dans ce contexte, les autorités ont réaffirmé leur ferme volonté de mettre en œuvre les réformes indispensables pour rétablir la stabilité, renforcer la protection sociale, améliorer sensiblement la transparence, améliorer les politiques de change et le cadre de la politique monétaire, et jeter les bases d’une trajectoire de croissance durable créant des emplois.

    Taux d’inflation mensuel au Zimbabwe


    290%145%0%
    5.39
    Sep-18
    20.85
    Oct-18
    31.01
    Nov-18
    42.09
    Dec-18
    56.9
    Jan-19
    59.39
    Fev-19
    66.8
    Mar-19
    75.86
    Avr-19
    97.85
    Mai-19
    175.66
    Juin-19
    230.50
    Juil-19
    288.5*
    Aout-19


    Source: Reserve bank of zimbabwe


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