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  • La liste des candidats sélectionnés pour le poste de Premier ministre d’Haïti

    Après avoir rencontré les présidents du Sénat Sénateur, Sénateur Carl Murat Cantave et de l’Assemblée des députés, Gary Bodeau, le Président Jovenel Moïse dispose enfin d’une liste restreinte de candidats au poste de Premier ministre.

    Jean Michel LAPIN
    Jean Gabriel FORTUNE
    Majorie Alexandre BRUNACHE

  • L’assemblée des députés a voté une proposition de loi modifiant la loi fixant le salaire minimum

    L’assemblée des députés a voté une proposition de loi modifiant la loi fixant le salaire minimum

    CHAMBRE DES DÉPUTÉS: Vote d’une proposition de loi révisant le salaire minimum en fonction des réalités socio-économiques de la population

    Port-au-Prince, mardi 26 mars 2019.- Avec 77 voix « pour », 0 « contre » et 1 « abstention », l’assemblée des députés a voté ce mardi 26 mars 2019, en séance plénière, la proposition de loi modifiant la loi du 10 septembre 2009 fixant le salaire minimum dans les établissements industriels et commerciaux.

    « Ce texte de loi vise à fixer un salaire minimum vital qui permet aux ouvriers de faire face à leurs besoins, non minimum, mais fondamentaux tout en créant des conditions qui n’empêcheront pas aux institutions industrielles, commerciales et agricoles concernées d’être profitables ; tout en évitant les abus de fonction et les trafics d’influence », indique le rapport de la Commission permanente des affaires sociales et du travail de la Chambre Basse, présidée par le Député Abel Descollines.

    En effet, le salaire minimum des travailleurs, révisé par segment, sera ainsi ajusté :
    – Le Segment A passe de 500 à 800 gourdes ;
    – Segment B, de 400 à 600 gourdes ;
    – Segment C, de 350 à 425 gourdes ;
    – Segment E, de 215 à 335 gourdes ;
    – Segment F, de 420 à 750 gourdes ;
    – Segment G, de 400 à 750 gourdes ;
    – Segment H, de 400 à 600 gourdes.

    Déposée par les députés Joseph Manès Louis, Jean Robert Bossé, Roger Millien, Bertrand Sinal et Bélizaire Printemps, ladite proposition comprend sept (7) chapitres et 38 articles et tient compte des dispositions constitutionnelles tout en modifiant substantiellement la loi de 2009.

    Tout compte fait, comme le veut la procédure, le texte sera transmis au Sénat de la République aux fins de vote.

    – FIN –

    Unité de Communication
    LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS

  • Oeil sur la gourde

    Oeil sur la gourde

    Dans les nouvelles

    • Lundi, la Chambre des Députés d’Haïti a limogé le Premier ministre Jean Henry Céant et son gouvernement. Le vote a eu lieu un jour après que le Céant ait officiellement célébré son mandat de six mois et environ trois semaines après le début de la normalisation du pays, à la suite d’une paralysie de dix jours qui a durement frappé l’économie déjà faible du pays.
    • L’économie haïtienne a connu un maigre taux de croissance annuel de 1,5% en 2018 selon l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI).
    • Le taux de croissance du PIB devrait augmenter de 2,3%, le choc politique récent et les perspectives extrêmement incertaines ont remis cette projection en question.
    • L’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique IHSI a indiqué que l’indice des prix à la consommation (IPC) avait augmenté de 17% en février, contre 15.5 en janvier.

    Perspectives

    • L’exécutif haïtien est sous haute surveillance pour obtenir de bonnes performances économiques. Les pressions viennent de l’intérieur du pays et viennent aussi de l’extérieur.
    • Le Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement haïtien et la Banque centrale d’Haïti (Banque de la République d’Haïti (BRH)) sont parvenus à un accord au niveau des services du FMI sur un prêt concessionnel à Haïti de US$229 millions USD à 0% d’intérêts payables sur trois ans. Cet accord vise à réduire la pauvreté, à encourager la bonne gouvernance, à stimuler la croissance et à stabiliser la situation économique du pays.
    • Le ministre de l’Economie et des Finances, Ronald Gray Décembre, a souligné, lors d’une conférence de presse, les mesures prises par le gouvernement pour assurer la stabilité macroéconomique, notamment des réformes des finances publiques et la revitalisation de la plus grande entreprise d’État du pays, EDH, dans la réforme énergétique du gouvernement.
    • Le budget 2018-2019 n’a pas encore été publié. Ce budget devrait refléter un budget plus conservateur assorti de certaines mesures d’austérité pour remédier au déficit chronique du pays.
    • Le déficit commercial persiste pèse lourdement sur la valeur de la monnaie nationale. La balance commerciale d’Haïti devrait se situer autour de -322 millions d’ici 12 mois.

    Perspectives économiques américaines

    • Quant aux États-Unis, l’économie ralentit mais reste résiliente. Les risques de perturbation économique, de hausse des taux d’intérêt et de grands différends commerciaux sont en train de s’éloigner. Il y a un signe positif de croissance. Mais le risque budgétaire, y compris les conflits potentiels liés au budget fédéral et au plafond de la dette, demeure.
    • Pour l’ensemble de l’année, l’économie américaine devrait connaître une croissance de 2,9%.

    Activité sur le marché des changes

    Ecart hebdomadaire : 82,4359 – 82,4593

    Volume moyen semaine

    • Achat : $8 839 037,31
    • Vente : $9 036 294,64

    Taux Moyen d’Acquisition (T M A) : 83,5431

    DONNÉES HISTORIQUES
    PériodeClôtureVar.
    1er Janvier              77.19 -6.39%
    1 semaine              72.34 -12.27%
    1 mois              72.24 -12.40%
    3 mois              76.85 -6.80%
    6 mois              73.65 -10.69%
    1 an              65.25 -20.86%
    3 ans              61.64 -25.24%
    5 ans              44.58 -45.94%
    10 ans              40.68 -50.67%

    À l’heure où le président du pays et le parlement suivent le processus de formation d’un nouveau gouvernement, nous prévoyons que la gourde continuera de s’affaiblir par rapport au dollar américain, le contexte politique demeurant fragile.

  • Haïti : Combattre la violence avec le développement

    De nombreux pays d’Amérique latine sont aux prises avec une violence généralisée qui a chassé de nombreux citoyens de leur pays. En 2017, le Guatemala, l’un des pays les plus violents au monde, a investi 45 millions de dollars dans un projet d’infrastructure urbaine et de prévention de la violence financé par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). Avec un tel projet, nous aussi en Haïti pouvons faire d’une pierre deux coups.

    Bien qu’il ne soit pas le pays le plus pauvre de la région en termes de PIB par habitant, il partage certaines similitudes avec Haïti en termes d’inégalité et de développement humain. Son indice de développement humain est l’un des plus bas d’Amérique centrale et son indice d’inégalité est élevé. Cette situation est le produit des possibilités extrêmement limitées offertes à certains secteurs de la population et en particulier à ceux des communautés défavorisées.

    Selon un rapport de la Banque interaméricaine de développement, le fardeau fiscal du Guatemala est l’un des plus faibles en Amérique latine. L’État ne dispose pas d’autres sources de revenus pour compenser son faible taux d’imposition. Les maigres revenus se traduisent par un état minimal où les dépenses publiques et sociales sont faibles, dans un contexte de profondes inégalités d’opportunités et de graves problèmes de sécurité. Les problèmes de sécurité du pays couvrent un large spectre, du crime organisé — trafic de drogue, adoptions illégales — aux gangs — enlèvements et extorsions affectant les familles et les petites entreprises dans les zones urbaines défavorisées.

    Le projet d’infrastructure urbaine et de prévention de la violence couvre les transports, l’assainissement, l’approvisionnement en eau et la gestion des déchets. Son objectif est d’améliorer l’accès aux infrastructures et services urbains de base et d’atténuer les principaux facteurs de risque de criminalité et de violence dans certaines communautés. Il devrait promouvoir le développement et la protection sociale en les rendant inclusifs et en créant des emplois pour les jeunes.

    Bien que l’on ne dispose pas encore de données permettant de déterminer le succès de ce projet, l’objectif était d’améliorer les services urbains, la perception de la sécurité, de fournir également un accès aux sources d’eau et d’améliorer l’assainissement et la protection contre les inondations dans certaines communautés. Toutefois, les résultats immédiats incluent des routes pavées et réhabilitées supplémentaires, des espaces publics sécurisés construits ou réhabilités, et une utilisation positive accrue du temps libre par les jeunes qui déclarent être activement engagés dans des activités communautaires.

    Des projets tels que le projet d’infrastructure urbaine et de prévention de la violence sont des projets modèles pour Haïti. Que ce soit pour le transport, l’accès à l’eau ou l’assainissement, les infrastructures publiques et communautaires ont atteint un stade critique de dégradation, en particulier dans les communautés où la violence a atteint un niveau préoccupant.

    La revitalisation de ces infrastructures est essentielle pour le développement du pays. Elle permettrait également aux citoyens de ces communautés oubliées d’avoir accès aux services publics essentiels pour atteindre un niveau de vie décent et le développement de la vie humaine au-delà de la simple survie. En plus d’améliorer l’accès aux services publics vitaux, un projet similaire permettrait de créer des emplois pour les jeunes et les plus vulnérables tout en réduisant les principaux facteurs de risque de criminalité et de violence dans ces communautés.

  • Conférence de presse de M. Ronald G DECEMBRE, ministre de l’économie et des finances, sur l’accord du FMI avec Haïti

    Le ministre de l’Economie et des Finances, Ronald G DECEMBRE, tient une conférence de presse pour discuter de l’accord du FMI avec Haïti. Le
    Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement haïtien et la Banque centrale d’Haïti (Banque de la République d’Haïti (BRH)) sont parvenus à un accord au niveau des services du FMI sur un prêt
    concessionnel à Haïti de US$229 millions USD à 0% d’intérêts payables sur trois ans . Cet accord vise à réduire la pauvreté, à encourager la bonne gouvernance, à stimuler la croissance et à stabiliser la situation économique du pays. Écoutez la conférence de presse et lisez les faits saillants ci-dessous.

    Les points saillants de la conférence

    Le Ministre de l’Economie et des Finances, Ronald Grey Décembre a passé en revue l’accord du FMI et a souligné ce qui suit :

    • Pour la première fois, Haïti a reçu le quota de prêt maximum
    • Cet accord devrait générer d’autres fonds provenant d’auters bailleurs tels que BID et l’Union européenne
    • L’accord porte sur la bonne gouvernance et la protection sociale des plus vulnérables
    • Stabilité macroéconomique comprenant :
      • Finances publiques
      • Réduction du déficit budgétaire pour assurer la stabilité macroéconomique et stabiliser la Gourde
      • Discipline budgétaire  (dépenses publiques)
      • Dépenses plus axées sur la croissance, comme dans le secteur agricole

    Plan d’action avec un repère et un calendrier pour traiter des finances publiques tels que :

    • Réforme des dépenses
    • Nécessité de prix de référence pour éliminer les surcharges

    Le ministre a discuté également de la réforme énergétique, qui met l’accent sur les points suivants :

    • Accord de 150 dollars avec Taiwan pour améliorer le secteur de l’énergie, ce qui nécessite la ratification du Parlement
    • Élimination des subventions de 10 milliards de gourdes d’EDH en trois ans
    • Les coûts de production par rapport aux coûts de facturation doivent être pris en compte

    Le gouvernement n’a perçu aucun revenu pendant les 12 jours “lock”

  • Comment est calculé un taux de change?

    Le marché des changes est, en effet, régi par le rapport entre l’offre et la demande, l’un des concepts les plus fondamentaux de l’économie et de l’économie de marché (“loi du marché”). Selon la loi du marché, la relation entre l’offre et la demande donne lieu à de nombreuses décisions, telles que le prix d’un article et le nombre de celles-ci, afin d’allouer les ressources de la manière la plus rentable et efficace.

    La demande désigne la quantité de biens ou de services que les agents économiques souhaitent acheter pour un prix donné. L’offre désigne la quantité de biens ou de services que les agents économiques souhaitent vendre pour un prix donné. Les banques achètent et vendent différentes devises pour répondre aux besoins de leurs clients en matière de négociation ou pour échanger une devise contre une autre.

    Regardez cette vidéo associée pour en savoir plus

    BRH: Note sur le marché des changes et le processus de formation des prix

    Selon une note de la Banque de la République d’Haïti (BRH) sur le marché des changes, l’évolution du taux de change s’explique principalement par :

    • Les fondamentaux de l’économie,
      • La situation de la balance des paiements
      • La situation des finances publiques
    • Par les imperfections du marché
    • Les anticipations des agents économiques

    La formation des prix sur le marché des changes résulte de l’interaction entre l’offre et de la demande de dollars américains.

    • Offre
      • Recettes d’exportations
      • Transferts de la diaspora Tourisme
      • Transferts informels des voyageurs ONG et
      • Autres…
    • Demande
      • Importateurs
      • Paiements extérieurs de l’État
      • Paiements extérieurs du Secteur Privé
      • Transferts pour paiement études par les ménages

    La Banque de la République d’Haïti (BRH) ne fixe pas le taux de change sur le marché. Cependant, elle peut être amenée à intervenir (à l’achat ou à la vente) pour limiter les fluctuations indésirables du taux de change, au regard de ses objectifs de stabilité des prix. Elle peut donc agir pour atténuer une appréciation conjoncturelle ou contenir une dépréciation de la gourde sans lien direct avec les fondamentaux de l’économie.

    Au niveau du marché des changes, les taux pratiqués sur les montants faibles sont en général ceux qui sont affichés par les banques commerciales dans leurs succursales et via leur site web. Le taux affiché est basé sur la situation du marché à la fin de la journée antérieure en termes d’offre et de demande. Ce taux donne également une idée approximative de la réalité du marché tout en indiquant dans quel sens et comment les transactions vont être négociées.

    Pour les montants plus élevés, le taux pratiqué fait en général l’objet de négociation entre l’acheteur et le vendeur. Il est déterminé par les disponibilités du marché par rapport à la demande et par les anticipations des agents économiques.

    RÔLE DE LA BRH SUR LE MARCHÉ DES CHANGES

    La BRH fait obligation aux banques de lui soumettre toutes les transactions réalisées pour la journée de la veille. Ces transactions concernent tous les achats et ventes de dollars (par montant et par taux). Deux taux sont calculés de ces transactions :

    1) Taux de référence
    2) Taux Moyen d’Acquisition (TMA)

    En communiquant leur taux, la BRH procède au calcul du taux de référence ainsi que du TMA ou Taux moyen d’acquisition par les banques. Les taux, une fois calculés, sont transmis aux banques, aux entités publiques et publiés sur le site de la BRH.

    Le taux de référence est le résultat de la somme de la moyenne des taux d’achat pondérée par les volumes du système bancaire et du taux moyen d’achat de l’informel, en tenant compte du poids de chaque segment du marché. Ce taux sert de référence aux participants du marché. On l’utilise dans la comptabilité, pour les évaluations en douane, dans les transactions avec le gouvernement et toutes autres transactions de change selon la perspective de l’agent économique.

    Le TMA ou Taux Moyen d’Acquisition par les Banques est le taux moyen auquel les clients acquièrent le dollar auprès du système bancaire, autrement dit, c’est le taux de vente moyen du système bancaire.

  • Où le gouvernement obtient-il l’argent qu’il dépense?

    Le gouvernement utilise principalement les resources nationales pour ses dépenses. D’après le dernier budget présenté par le gouvernement pour l’exercice 2018-2019, environ 66% du budget sont des ressources internes. Cinquante-cinq pour cent de ces ressources proviennent des impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationals. Vingt-trois pour cent des recettes fiscales proviennent de l’impôt sur le revenu des particuliers. Ensemble, ces sources de revenus représentent plus de 114 milliards de gourdes (1,4 milliard USD basé sur le taux de change actuel).

    Pour l’exercice fiscal 2018-2019, le gouvernement devrait collecter et dépenser près de 173 milliards de gourdes (2,09 milliard USD). Étant donné que les 114 milliards de gourdes que le gouvernement s’attend à lever en interne ne seront pas suffisants, il doit trouver des sources supplémentaires pour financer ses dépenses. Le graphique ci-dessous montre la taille relative des sources du budget. Environ 17% des dépenses du gouvernement, soit 28,9 milliards de gourdes, proviendront de l’aide diplomatique et étrangère. Sur ce montant, 14% seront constitués d’aide  projets et 3% d’apui budgétaire. Bien que le montant nominal soit supérieur à celui de l’année précédente, à 17%, ces sources représentent un pourcentage beaucoup plus petit du budget haïtien par rapport à 2016-2017, où il était de 27%.

    2016-172017-182018-19
    Enveloppe Globale118.58144.2172.83
    Resources Domestiques71.4293.45114.28
    Recettes Internes53.4573.8175.77
    Recettes douanieres17.4819.0935.51
    Autres ressources domestiques0.480.553
    Dons32.4724.0228.91
    Apui budgétaire global4.693.374.53
    Aide projets27.7820.6524.39
    Financement14.6926.7329.64
    Tirages sur emprunt3.615.0613.13
    Bons du Trésor3.63.279
    Autres financements internes des projets4.6818.417.51
    Emprunt Institution financière2.8 –    –   

    Étant donné que les dépenses du gouvernement dépassent les recettes fiscales et les dons qu’il reçoit de ses partenaires internationaux, il existe alors un déficit qui sera financé par des emprunts. Environ 29% des 173 milliards de gourdes seront empruntés – un fardeau pour les générations futures.

  • Le FMI a conclu un accord avec Haïti sur un prêt de 229 millions de dollars

    En réponse à une demande des autorités haïtiennes, une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par M. Chris Walker s’est rendue à Port-au-Prince du 25 février au 8 mars 2019 pour discuter de l’appui du FMI aux mesures visant à réduire la pauvreté, encourager la bonne gouvernance, relancer la croissance et stabiliser la situation économique du pays. À la fin de la visite, M. Walker a publié la déclaration suivante:

    Sur demande des autorités haïtiennes, une mission du Fonds Monétaire International, menée par M. Chris Walker, a visité Port-au-Prince du 25 février au 8 mars 2019 afin de discuter du soutien du FMI à des mesures pour alléger la pauvreté, encourager la bonne gouvernance, augmenter la croissance et stabiliser la situation économique du pays. À la fin de la visite, Mr. Walker a fait la déclaration suivante :

    « Je suis heureux d’annoncer qu’en soutien au peuple haïtien, le FMI, le gouvernement haïtien et la Banque Centrale d’Haïti (Banque de la République d’Haïti (BRH)) sont arrivés à un accord au niveau des services du FMI sur un prêt concessionnel à Haïti de US$229 millions à 0 pourcent d’intérêt sur trois ans.

    L’accord auquel nous sommes arrivés vise à aider Haïti à surmonter son état actuel de fragilité et à alléger la précarité des plus vulnérables. Nous avons placé la protection sociale fermement au cœur de l’accord et une fois les mesures dont nous avons convenu seront mises en œuvre avec succès, les plus pauvres d’Haïti seront les premiers à en bénéficier de façon tangible. 

    Le programme fournit des fonds pour un ensemble de mesures de protection sociale allant de cantines scolaires et de transferts ciblés à des logements sociaux.

    La priorité a aussi été accordée à la lutte contre la corruption et pour une meilleure gouvernance. Le FMI soutient l’objectif du gouvernement de réformer l’État. Dans cet accord, nous avons défini des cibles mesurables afin de renforcer ces réformes pour aller vers plus de transparence dans la gestion des finances publiques, l’administration des impôts et des revenus ainsi que le contrôle des dépenses.

    Ce prêt vise à ramener Haïti à la stabilité macroéconomique en mettant son déficit sur une trajectoire décroissante et en gérant mieux sa dette, tout en protégeant les plus pauvres du pays. Ceci se fait dans le cadre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC) qui permet l’octroi de prêts à des taux concessionnels. Ce prêt représente 100 pourcent de la quote-part d’Haïti au FMI et les fonds seront décaissés sur les trois ans du programme qui sera assujetti à des revues régulières du Conseil d’Administration et des services du FMI.

    La visite a aussi couvert la consultation au titre de l’Article IV du FMI, ou son contrôle régulier de la santé de l’économie du pays. La croissance réelle demeure proche de sa moyenne des quatre dernières années de 1.5 pour cent. Le pays fait face à des contraintes sévères de financement alors que les troubles socio-politiques ont découragé l’investissement privé et ont limité l’action sur les réformes fiscales nécessaires.

    Dans le cadre du programme, nous espérons que les contraintes financières seront assouplies afin de permettre une croissance plus rapide.

    Nous, au FMI, sommes prêts à travailler en partenariat avec Haïti sur sa revitalisation économique. Nous encouragerons également d’autres agences multilatérales et partenaires bilatéraux à soutenir Haïti. Nous avons discuté avec les agences partenaires et elles sont prêtes à aider. Il serait également très utile que les partenaires bilatéraux d’Haïti apportent leurs contributions lors de ce moment critique.

    La mission aimerait remercier les autorités et tous ceux qu’elle a rencontrés pour leur accueil chaleureux, et les discussions franches et constructives »

    “Je suis heureux d’annoncer que, pour soutenir le gouvernement et le peuple haïtiens, nous, le FMI, le gouvernement haïtien et la Banque centrale d’Haïti (Banque de la République d’Haïti (BRH)) sommes parvenus à une entente avec le personnel du FMI sur un prêt de 229 million de dollars à un taux préférentiel de  0% sur trois ans. Cet accord devra être approuvé par le Conseil d’administration du FMI, qui devrait examiner la demande d’Haïti dans les prochaines semaines.

    “L’accord auquel nous sommes parvenus vise à aider Haïti à surmonter son état fragile actuel et à atténuer les difficultés des plus vulnérables. Nous avons fermement placé la protection sociale au centre de l’accord et, une fois que les mesures convenues auront été appliquées avec succès, les plus pauvres d’Haïti seront parmi les premiers à en bénéficier de manière tangible. Le programme prévoit des fonds pour diverses mesures de protection sociale, allant de l’alimentation scolaire aux transferts en espèces ciblés, en passant par des fonds destinés au logement social.

    “La priorité a également été donnée à la lutte contre la corruption et à l’amélioration de la gouvernance. Le FMI soutient l’objectif du gouvernement de réforme de l’État. Dans son accord, il a défini des objectifs mesurables pour renforcer cette lutte dans le but d’injecter une plus grande transparence dans la gestion des finances publiques, l’administration des impôts et des recettes ainsi que le contrôle des dépenses.

    “Pour permettre à Haïti de retrouver la stabilité macroéconomique, le prêt à Haïti représente 100% du quota et les fonds seront versés sur les trois années du programme, qui est soumis à des examens réguliers du Conseil d’administration et du personnel.

    “Le prêt est offert dans le cadre de la facilité de crédit élargie (FEC) du FMI, qui permet de prêter à des taux préférentiels et vise à stabiliser l’économie haïtienne en faisant baisser son déficit budgétaire et en gérant sa dette tout en protégeant les plus pauvres du pays.

    “La visite comprenait également les consultations au titre de l’article IV du FMI, ou son examen régulier de la santé de l’économie du pays. La croissance réelle reste proche de sa moyenne sur quatre ans de 1,5%. Le pays a été confronté à de graves problèmes de financement alors que les turbulences politiques ont découragé les investissements privés et limité les actions visant à mettre en œuvre les réformes budgétaires nécessaires.

    “Dans le cadre du programme, nous nous attendons à ce que les contraintes financières soient assouplies, permettant ainsi une croissance plus rapide.

    “Au FMI, nous sommes prêts à nous associer à Haïti pour sa revitalisation économique. Nous encouragerons également les autres agences multilatérales et les pays à soutenir le pays. Nous avons parlé à des agences partenaires et elles sont disposées à aider. Il serait également très utile que les partenaires bilatéraux d’Haïti fassent un pas en avant en cette période critique.”

    — IMF Communications Department

  • Le dollar américain en baisse depuis la crise

    Le dollar américain est en baisse depuis la crise politique qui a “locké” le pays pendant près de deux semaines. Le prix a été légèrement poussés à la baisse ce vendredi, alors que la demande pour le dollar a chuté en raison du ralentissement des activités économiques.

    Le taux de référence de BRH était de 82,9152 gourdes pour un dollar la veille du 7 février. Le dollar, en forte hausse ces dernières années, vaut maintenant un peu plus de 82,2352 dollars, une baisse de 0.68 gourde depuis la crise. Le taux maximum en vigueur chez les banques et les agents s’élève à 82,00 gourdes à la vente et à 80,50 gourdes à l’achat. En ce qui concerne le secteur informel, le dollar est vendu à 83 gourdes et acheté à 82 gourdes pour un dollar.

    Alors que les activités économiques reprennent lentement, le dollar devrait gagner du terrain sur la monnaie locale, alors que des réformes structurelles visant à ralentir la hausse du dollar par rapport à la gourde sont à venir.

    Le Conseil d’Administration de la BRH rencontre aujourd’hui les responsables des maisons de transfert en vue de discuter de la conjoncture macroéconomique et aussi pour se renseigner sur leur mode de fonctionnement afin d’en mesurer l’impact sur le taux de change. Cette rencontre avec les responsables des maisons de transfert permettra à la Banque Centrale d’envisager des solutions visant à assurer la protection des bénéficiaires des transferts.

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  • Le taux d’inflation en Haïti continue d’augmenter

    Au cours des dernières années, de nombreux pays du monde ont lutté pour essayer de maîtriser l’inflation dans leurs économies et pour contenir la perte rapide des valeurs en monnaie locale. De nombreux économistes maintiennent qu’une inflation modérée est saine pour la croissance économique. Cependant, si rien n’est fait, l’inflation peut entraîner une hyperinflation et causer des ravages dans une économie. En Haïti, le pouvoir d’achat de la gourde haïtienne s’est progressivement détérioré au cours des dernières années.

    Le pays a enregistré une inflation à deux chiffres au cours des trois dernières années. Le taux d’inflation en Haïti a été en moyenne de 11,93% entre 2003 et 2018. L’Institut Haitien de Statistique et d’Informatique IHSI a indiqué que l’indice des prix à la consommation (IPC) avait augmenté de 15,5% en janvier, contre 15.1 en décembre.

    Les tendances de l’inflation ont pris une signification toute particulière au cours des derniers mois en raison de leurs implications sur les incertitudes politiques et sociales du pays. En réponse aux récentes manifestations qui ont paralysé le pays depuis plusieurs jours, le gouvernement a récemment annoncé qu’il prendrait des mesures pour réduire le prix des denrées alimentaires, qui représentent plus de 50% du panier de consommation. Parmi les autres mesures envisagées figurent la réduction des dépenses inutiles du gouvernement et la création de 200 000 emplois.

     Haïti n’est pas le seul pays confronté à l’inflation. De l’Argentine à la Turquie, de nombreux pays du monde luttent pour contenir leur inflation. Vous trouverez ci-dessous une liste des pays actuellement confrontés à l’inflation dans leurs économies.

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    Les données pour cet article ont été extraites de diverses sources (en novembre 2018) telles que la Banque mondiale, le FMI, Bloomberg, le Trading Economics, les banques centrales, le CIA Factbook et d’autres sources faisant autorité.



    Argentine

    Entre le début de l’année et le milieu de l’année seulement, le peso argentin a perdu presque la moitié de sa valeur. Le peso argentin a été en chute libre, malgré un programme de soutien de 50 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI), les taux d’intérêt ont grimpé à 60% et les interventions agressives du marché ont épuisé les réserves internationales du pays. La crise économique actuelle en Argentine a débuté en mai 2000 lorsque l’Argentine a annoncé des réductions de dépenses de 938 millions de dollars et deux jours plus tard, 20 000 manifestants sont descendus dans la rue contre les coupures.

    Venezuela

    Poussée par la faiblesse de la demande monétaire et les déficits budgétaires générés par l’expansion de la masse monétaire du pays, l’inflation devrait atteindre 1 000 000 d’ici la fin de 2018. Selon le FMI, le PIB réel devrait diminuer d’environ 18% en 2018— la troisième année consécutive de baisses à deux chiffres du PIB réel, entraînées par une baisse importante de la production pétrolière et des distorsions généralisées au niveau micro-économique, en plus de déséquilibres macroéconomiques importants et de l’effondrement de l’activité économique.

    Soudan du sud

    Enregistré à 122,90% en juillet 2018, le Soudan du Sud, pays âgé de six ans, a enregistré un taux d’inflation moyen de 89,92% en 2018. Selon la Banque mondiale, l’économie du Soudan du Sud s’est contractée de 11% année, en raison du conflit, de la faible production de pétrole et des perturbations de l’agriculture. En 2016, le taux d’inflation moyen au Soudan du Sud s’est élevé à environ 379,85% par rapport à l’année précédente. La monétisation du déficit budgétaire par la Banque du Soudan du Sud explique la forte inflation du pays, a rapporté la Banque mondiale. Alors que le rythme de l’impression de la monnaie a ralenti ces derniers mois, entraînant une décélération de la hausse de l’indice des prix à la consommation, l’inflation devrait rester à trois chiffres au cours des prochaines années. Après 22 ans de guerres civiles, le Soudan du Sud a obtenu son indépendance le 9 juillet 2011. Étant l’un des États les plus fragiles du monde et incapable de sortir des cycles de violence, le pays risque de continuer à monter en flèche.

    Soudan

    Selon les données du FMI d’avril, les hausses de prix au Soudan ont été les troisièmes plus rapides au monde ces derniers mois. Derrière son voisin, le Soudan du Sud et le Venezuela, pays riche en pétrole, l’inflation soudanaise a atteint 63,87% en glissement annuel en juin, contre 60,93% en mai. Le financement extérieur reste faible et l’inflation continue et constitue un problème au Soudan alors que les États-Unis ont levé les sanctions de 20 ans et mis fin à l’embargo économique du pays. Le gouvernement cherche à atteindre un taux d’inflation moyen de 19,5% d’ici la fin de l’exercice 2018, contre 34,1% en 2017. Sur la base des conclusions préliminaires de la mission du FMI en 2017, les autorités sont encouragées à accélérer les réformes visant à restaurer stabilité macroéconomique. En 2018, le gouvernement soudanais a promis un budget comprenant plusieurs mesures d’austérité, notamment une réduction des subventions à l’énergie qui ont conduit à des manifestations. Dans le but d’atteindre un taux d’inflation moyen de 19,5% à la fin de l’exercice 2018, les autorités soudanaises ont procédé à deux dévaluations importantes de la livre soudanaise et imposé des restrictions sur les dépôts en dollars pour restreindre l’activité du marché noir.



    Syrie

    En juillet 2017, le World Street Journal a rapporté que la monnaie syrienne avait perdu 90% de sa valeur depuis le début de la guerre. Depuis la guerre civile qui a débuté en 2011, le PIB syrien a diminué de plus de la moitié. 25,5% était la variation annuelle en pourcentage des prix à la consommation en 2017 par rapport aux prix à la consommation de l’année précédente. Bien que le gouvernement doive encore payer ses factures, les sources de revenus ont considérablement diminué à mesure que la guerre mettait un terme aux activités économiques, mettant gravement l’accent sur la politique budgétaire et l’administration fiscale. En 2015, le gouvernement a publié un décret prévoyant des salaires et des pensions mensuels plus élevés pour tous les employés du secteur public, ce qui a aggravé la situation budgétaire déjà désastreuse malgré de graves déficits budgétaires.

    Libéria

    Le taux d’inflation au Libéria a été enregistré à 21,40% en avril 2018, selon les données de Trading Economics. Le taux d’inflation au Libéria devrait atteindre 22,70% d’ici la fin du trimestre. Le coût élevé du crédit et l’accès limité au financement entravent le développement du secteur privé. En outre, l’ouverture du gouvernement aux investissements étrangers est inférieure à la moyenne. Selon le président libérien, George Weah, la fin de la mission de maintien de la paix du Libéria en mars 2018 a entraîné une baisse de 25% de la valeur en dollars libériens par rapport à 2017. La baisse s’est poursuivie en janvier, la devise ayant encore perdu 25% de sa valeur.

    Angola

    Selon l’Institut national angolais des statistiques, le taux d’inflation annuel était de 19,51% en juillet 2018. Le taux d’inflation en Angola était en moyenne de 36,28% entre 2001 et 2018 et à long terme, le taux d’inflation devrait se situer autour de 12% en 2020, selon Trading Economics. La banque centrale a prévu une inflation de 23% cette année et s’attend maintenant à ce que le taux soit plus bas. En décembre 2016, l’inflation sur douze mois s’est établie à 41,95%. Dans le but de stimuler l’activité économique, l’Angola a adopté une politique budgétaire expansionniste entraînant des déficits budgétaires et une dette publique en forte hausse. Dans le même temps, elle a resserré les liquidités pour contenir les réserves de devises étrangères qui s’appauvrissent avec l’augmentation des ventes de devises.

    Iran

    En juillet, l’inflation en Iran est passée de 9,7% en mai à 18%, alors que les Etats-Unis annonçaient leur retrait d’un accord nucléaire multilatéral en 2015, appelé Plan d’action global conjoint. Les Etats-Unis l’économie iranienne qui faisait déjà face à de nombreux défis.

    La Turquie

    Depuis le début de l’année, la devise turque, lira, a perdu 25% de sa valeur. À 15,85% en juillet, le taux d’inflation annuel a atteint son plus haut niveau depuis 14 ans. La Turquie a accumulé des sommes importantes de prêts étrangers en dollars américains lorsque les taux d’intérêt étaient bas. Les responsables turcs ont promis de sauver leur lire, qui a chuté de plus de 40% par rapport à la devise américaine cette année sans relever les taux d’intérêt. Le président Erdogan a dévoilé une stratégie économique qui inclut, entre autres, la vente de devises et de banques privées dans la monnaie locale, 400 projets d’une valeur de 9 milliards de dollars et la résolution du problème avec les États-Unis, un allié de l’OTAN.

    Sierra Leone

    L’inflation, telle que mesurée par l’indice des prix à la consommation, reflète la variation annuelle en pourcentage du coût pour le consommateur moyen de l’acquisition d’un panier de biens et services qui peut être fixé ou modifié à des intervalles spécifiés, tels que chaque année. La pression à la hausse provient principalement des produits alimentaires et des boissons, des transports, des articles d’ameublement et des équipements ménagers, des vêtements, de la santé, du logement et des services publics. Une étude du Journal of Economics and Sustainable Development a montré que les incertitudes macroéconomiques, la croissance de l’argent au sens large, les importations de biens et services et d’autres facteurs ont fortement influencé le taux d’inflation en Sierra Leone.



    Congo

    Selon Trading Economics, le taux d’inflation au Congo était de 15,09% en juillet 2018. Le coût de la nourriture au Congo a augmenté de 15% en juillet 2018 par rapport au même mois de l’année précédente. L’inflation alimentaire au Congo s’est établie en moyenne à 13,74% entre 2011 et 2018, atteignant un sommet historique de 101,59% en août 2017. Le pays est riche en ressources naturelles mais n’a pas réussi à les exploiter pour atteindre une croissance socio-économique robuste.

    Les données de cet article proviennent de diverses sources telles que la Banque mondiale, le FMI, Bloomberg, Trading Economics, les banques centrales, CIA Factbook et d’autres sources faisant autorité.

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