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  • Pourquoi y a-t-il plus de pauvreté en Haïti qu’en République dominicaine

    Pourquoi y a-t-il plus de pauvreté en Haïti qu’en République dominicaine

    La République dominicaine et la République d’Haïti partagent l’île d’Hispaniola et sont largement similaires en termes de géographie et d’institutions historiques, mais leur performance de croissance a considérablement divergé. Les économistes Laura Jaramillo et Cemile Sancak explorent certaines des raisons.

    En 1960, la République dominicaine et Haïti avaient le même PIB réel par habitant à un peu moins de 800 dollars américains. En 2015, la République dominicaine a augmenté son PIB par habitant de huit fois, alors que le PIB par habitant d’Haïti reste plat. Haïti a été freiné par des instabilités politiques et macroéconomiques, ainsi que par des investissements plus bas dans les infrastructures et le capital humain, en plus de la détérioration de l’environnement.

    La République dominicaine et Haïti ont été aux extrémités opposées du spectre en Amérique latine et dans les Caraïbes en termes de taux de croissance au cours des 45 dernières années, la République dominicaine atteignant l’un des taux de croissance du PIB réel les plus élevés au plus haut 5% et Haïti le plus bas à environ 1%.

    Compte tenu des conditions initiales, à savoir la géographie et les institutions historiques, de grandes similitudes ont été observées entre la République dominicaine et Haïti, ce qui implique que les conditions initiales ne peuvent expliquer leur divergence dans les revenus réels par habitant. En outre, la déforestation du côté haïtien peut être considérée comme un phénomène plus récent car, même en 1960, la quantité de terres arables dans les deux pays était comparable à environ 20 hectares par personne. 

    Les décisions politiques depuis 1960 ont joué un rôle central. En particulier, la République dominicaine a toujours surclassé Haïti et le reste de l’Amérique latine en termes de mesures structurelles et de politiques de stabilisation, alors qu’Haïti a subi de nombreux chocs politiques qui ont gravement affecté sa croissance.

    Mats Lundahl (Suède – Professeur d’économie du développement) (Essais de 2001 sur le sous-développement haïtien) soutient qu’Haïti est le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental en raison de l’interaction entre la croissance de la population et la destruction des terres arables. Il explique que l’augmentation de la main-d’œuvre rurale a entraîné une expansion des cultures vivrières de subsistance au détriment des cultures d’exportation, dans le contexte de la baisse des prix internationaux des produits alimentaires.

    Manifestation anti-gouvernementale exigeant la démission de Michel Martelly
    Manifestation anti-gouvernementale exigeant la démission de Michel Martelly

    D’autres études ont révélé que la performance économique en République dominicaine a été favorisée par la stabilité politique et macroéconomique. Bulmer-Thomas (Angleterre – Professeur spécialisé en Amérique latine et Caraïbes, 2001) constate que, pour les Caraïbes en général, les améliorations du PIB par habitant sont liées à l’augmentation des exportations par habitant, à la qualité des institutions et à la stabilité macroéconomique. La Banque mondiale (2006) soutient également que la République dominicaine a connu un environnement plus propice à l’investissement privé qu’Haïti en raison de la stabilité politique et des conditions macroéconomiques stables sur des périodes prolongées qui lui ont permis de suivre une stratégie de croissance plus diversifiée et orientée vers l’extérieur.

    En outre, le FMI (2001) soutient que la croissance de la République dominicaine au cours des années 1990 était basée sur la formation de capital et sur une forte croissance de la productivité, tandis que la libéralisation du commerce a encouragé l’investissement privé et la croissance de la production. En Haïti, toutefois, on observe une destruction continue des capitales en raison de la violence politique et des catastrophes naturelles, entraînant une baisse considérable des investissements privés.

    Les institutions historiques de la République dominicaine et d’Haïti étaient très similaires, ce qui implique que cela ne peut pas expliquer pleinement la divergence de croissance. En ce qui concerne l’impact du pouvoir colonial, la littérature ne témoigne pas de différences significatives entre les dominations coloniales espagnoles et françaises.

    La qualité des institutions était médiocre dans les deux pays jusqu’au début du XXe siècle jusqu’au moment de l’occupation militaire des États-Unis – avec une plus grande instabilité politique en République dominicaine. Entre l’indépendance de 1804 et l’occupation militaire des États-Unis en 1915, Haïti compte 33 chefs d’État d’une durée moyenne de 3,4 ans. Entre l’indépendance de 1844 et l’occupation militaire américaine de 1916, la République dominicaine comptait 61 chefs d’État, pour un mandat moyen de seulement 1,2 an.

    En termes généraux, les résultats de l’intervention des États-Unis dans les deux pays étaient semblables : l’ordre a été largement restauré ; les budgets des pays étaient équilibrés et la dette diminuée ; et l’infrastructure a été développée, y compris les nouvelles routes, les connexions téléphoniques, les installations portuaires et les services de santé publique et d’éducation. Cependant, les gouvernements qui ont suivi en Haïti n’ont pratiqué que des comportements de recherche de « rentes » sans effort pour maintenir l’infrastructure publique et les services sociaux, tandis que le régime de Trujillo en République dominicaine a favorisé l’agriculture, l’industrie et les travaux publics.

    La richesse dans une économie de rente dépend généralement du financement des contribuables. Il s’agit d’un commerce contraint qui ne profite qu’à une partie (entreprises à la recherche de rente) et n’ajoute aucune valeur nationale.

    Ministère du tourisme de la République dominicaine - Santo Domingo
    Ministère du tourisme de la République dominicaine – Santo Domingo

    La République dominicaine avait des tendances de croissance favorables entre 1960 et 2000, principalement alimentées par des gains de productivité et l’accumulation de capital. En revanche, la performance économique en Haïti a été sombre, avec une productivité du facteur total négative en quatre décennies. La croissance réelle dans les années 1970, la seule période durant laquelle Haïti a eu une croissance positive du PIB par habitant a été réalisée grâce à de solides efforts d’investissement.

    Au cours de cette période, l’infrastructure en République dominicaine a augmenté à un rythme plus rapide que la moyenne de la région. Au-delà de l’expansion des lignes téléphoniques (la mesure utilisée dans la régression), il y a eu une amélioration générale de l’infrastructure dans les années 1990, avec l’expansion de la production d’électricité et la construction dans les zones touristiques (y compris un aéroport international et des routes).

    En général, les politiques structurelles ont été le principal facteur déterminant de la croissance en République dominicaine et en Haïti, suivies par la stabilité politique et les politiques de stabilisation. L’amélioration des taux de croissance en République dominicaine s’explique en grande partie par les progrès réalisés dans les mesures structurelles, en particulier l’éducation et le crédit au secteur privé, et par une stabilité politique accrue.

  • Le Président Jovenel Moise Défend son Budget

    Le Président Jovenel Moise Défend son Budget

    Dans son message à la Nation vendredi 15 septembre 2017, le chef de l’Etat, Jovenel Moise défend son budget.

  • Après Irma: Les risques d’inondation se poursuivent

    Après Irma: Les risques d’inondation se poursuivent

    Après avoir détruit une chaîne d’îles dans les Caraïbes et tuant au moins 14 personnes, l’ouragan IRMA a inquiété les habitants en raison de manque de planification gouvernementale, d’infrastructures mal entretenues et de déboisement. Il y a eu une série de conférences de presse autour du passage de l’ouragan IRMA sur le territoire national et des ministres divers, sous la coordination du Premier ministre Jack Guy LAFONTANT, sont intervenus pour diffuser des messages de sensibilisation et appelle à la vigilance alors que les Haïtiens se mobilisent pour la Deuxième fois en 11 mois pour un autre coup après Matthew.

    Haïti est particulièrement vulnérable aux ouragans et aux fortes pluies. Jeudi, les premières bandes de pluie et de vent ont commencé à battre la ville portuaire du Cap Haïtien. Comme l’une des tempêtes les plus puissantes de l’Atlantique dans un siècle, l’ouragan Irma avait pour la plupart épargné Haïti.

    Bien que le pire de l’ouragan soit passé, les risques d’inondation se poursuivent. Le maire du Mole Saint Nicolas, Josue Alusma a exprimé son inquiétude. “Nous n’avons pas d’équipement”, a expliqué le maire. La protection civile rapporte des inondations se produisent à Ouanaminthe et Fort-Liberté. La route nationale # 3 entre Hinche, chef-lieu du département du Plateau central et Cap-Haïtien du Nord sont bloquée par les crues de la Ravine Grand Couim.

    Le Ministère de l’Environnement (MDE) exprime sa solidarité et son plein support à la population haïtienne, particulièrement celle des cinq départements touchés par le passage du cyclone Irma ayant frappé le pays, du 7 au 8 septembre 2017.

  • Patrice Dumont: Les principales raisons pour lesquelles j’ai voté contre le projet de budget du 5 septembre 2017

    Patrice Dumont: Les principales raisons pour lesquelles j’ai voté contre le projet de budget du 5 septembre 2017

    Voilà les principales raisons pour lesquelles j’ai voté contre le projet de budget du 5 septembre 2017. Propos de Patrice Dumont

    1- Ce projet de loi viole manifestement l’article 218 de la Constitution amendée qui stipule : Aucun impôt au profit de l’État ne peut être établi que par une loi. Aucune charge, aucune imposition, soit départementale, soit municipale, soit de section communale, ne peut être établie qu’avec le consentement de ces collectivités territoriales. » 
    Or, l’article 9 du projet de budget modifie unilatéralement le barème de la Contribution Foncière des Propriétés Bâties (Impôt locatif), approximativement pesant 97 % des rentrées des municipalités. En ignorant les collectivités territoriales le budget tord les intérêts de ces collectivités et le devoir de décentralisation qu’impose la Constitution de 1987 de l’article 61 à l’article 74.

    2- L’article 1 du projet de budget précise que les ressources de l’État sont de droit des ressources budgétaires ou de trésorerie même dans le cas où elles n’auraient pas été prévues par la loi de Finances. Dans la rubrique Voies et Moyens, le budget a rusé en inscrivant les fonds générés par les institutions autonomes de l’État dans la rubrique Autres ressources domestiques. Celles-ci ne montent qu’à 548,205,000 gourdes. Comment comprendre que la BNC, l’APN, l’AAN, l’OAVCT, la NATCOM, pour ne citer que celles-ci ne rapportent que cette pitance à l’État ?

    3- J’espérais que le budget aurait pris compte de la détresse de la jeunesse en augmentant les droits d’accise sur l’alcool et le tabac. Au contraire l’article 9 impose seulement 12% sur les cigarettes et cigares produits en Haïti, sans mentionner les boissons alcoolisées, et 20 % pour ceux importés. La moyenne mondiale des droits d’accise sur ces produits n’est pas inférieure à 35-40 %. Insupportable.

    4- Même si le gouvernement s’en défend, l’article 17, qui disait que les personnes dont le domicile fiscal est situé hors d’Haïti devront fournir la preuve qu’elles sont en règle avec l’administration fiscale de leur pays de résidence et paieront un impôt minimum forfaitaire de 10,000 gourdes, visait les Haïtiens de la diaspora. Si étaient concernés par cet article les étrangers vivant en Haïti, on n’aurait pas dit « … fournir la preuve qu’elles sont en règle avec l’administration fiscale de leur pays de résidence… ». Car il est évident qu’un étranger séjournant en Haïti pour une longue durée, ne peuvent être que résidents et donc ne peuvent avoir leur domicile fiscal qu’en Haïti. D’où l’insulte faite aux Haïtiens de l’étranger en leur demandant de se procurer le Permis de séjour, torpillant ainsi la loi 2001 portant privilèges accordés aux Haïtiens d’origine jouissant d’une autre nationalité et à leurs descendants. L’article 1e , alinéa b dispose que ces Haïtiens sont dispensés de l’accomplissement des formalités lié au Permis de séjour. Vive l’argent de la diaspora, pas de respect pour son haïtianité !

    5- Le budget reconnaît ne pas savoir précisément où l’État trouvera près de 19 milliards de gourdes pour financer les projets. Or déjà, depuis la dilapidation des fonds de Petro Caribe, l’État haïtien doit près de 200 milliards de gourdes. Rappelons que les intérêts à payer sont cette année de 14 milliards. Le budget pourrait s’appeler « Budget de l’endettement ». 
    Je veux bien qu’on s’endette, mais pour le profit réel du peuple haitien.

    Apres toutes ces considerations faites par Patrice , on se demandera comment les organismes autonomes de l’Etat tels que la Natcom, l’APN ,,,, peut générer environ demi milliard de gourdes au profit de l Etat ?
    chacun de ces organismes aurait généré 500 millions de gourde aux trésors publics .Les organismes de contrôle sont ils trop politisés ou la corruption arrange tout le monde ? 
    Donc la question de 144 milliard de gourde comme budget est une miette somme si les autorités envoient un signal de transparence et de contrôle et le secteur privé suivra le pas , payer les taxes . 
    Qui changera la donne dans la bonne distribution de la richesse ?
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  • Le coût social et économique de la taxation des pauvres et la diaspora

    Le coût social et économique de la taxation des pauvres et la diaspora

    Il y a eu beaucoup de débats et de discussions sur la proposition de budget de l’administration Moise-Lafontant 2017-2018. Dans le projet de budget, il existe toute une série d’amendements qui pèsent lourdement sur l’ensemble de la population haïtienne, y compris ceux qui vivent dans la diaspora. Ces modifications portent principalement sur les différents frais de service perçus par l’État entre autres. Le plan du gouvernement visant à augmenter les taxes sur les pauvres pour financer le budget est à la fois cruelle et mauvaise politique économique.

    Selon La Banque Mondiale, Haïti reste le pays le plus pauvre du continent américain et l’un des plus déshérités du monde (avec un PNB par habitant de 846 dollars en 2014), et souffre de carences importantes dans les services essentiels. D’après la dernière enquête sur les ménages, plus de 6 sur 10,4 millions d’Haïtiens (59%) vivent sous le seuil de pauvreté de 2.42 dollars par jour et plus de 2.5 millions (24%) vit sous le seuil de pauvreté extrême d’1.23 dollar par jour.

    Au milieu de la réduction mensuelle du pouvoir d’achat des ménages en raison de l’inflation élevée, en mai dernier, le gouvernement a augmenté de plus de 18% les prix des produits pétroliers, une mesure visant à ramener les finances publiques à flot. Il faut garder à l’esprit que, au cours du mois précédent, les sénateurs et les députés (28 sénateurs et 116 députés) ont chacun reçu 1 million et 350 000 gourdes de subventions pour la saison de Pâques pour financer les soi-disant bonnes œuvres des élus à leurs électeurs pendant la période Semaine Sainte. L’augmentation des impôts est généralement perçue comme un moyen moins efficace remettre les finances publiques à flot.

    La plupart des économistes soutiendraient que les mesures d’austérité budgétaire telles que les hausses d’impôt proposées par le gouvernement réduiront l’économie haïtienne déjà fragile et précaire. Les personnes et les familles à faible revenu consacrent la plupart de ce qu’elles gagnent à l’essentiel, comme la nourriture, le logement et les frais scolaires. L’augmentation des impôts, tels que les cartes d’enregistrement, les cartes d’identité fiscale, les frais de passeport, les droits des véhicules et la contribution Foncière des Propriétés Bâties (CFPB) réduisent le montant d’argent que les pauvres ont disponible pour ces nécessités. Une politique économique judicieuse permet aux pauvres de garder plus de leur argent en premier lieu.

    Le projet de budget pour l’exercice financier 2017-2018 propose une taxe sur le revenu d’une base fixe de 10 000 gourdes minimum. C’est-à-dire que tout le monde, y compris la diaspora, paiera 10 000 gourdes au moins pour obtenir ses déclarations finales d’impôt sur le revenu. En raison du manque de clarté et des conséquences imprévues, le gouvernement risque de nuire à l’économie du pays. Alors que les pauvres vivant en Haïti auront moins à dépenser dans l’économie, la diaspora peut réfléchir à deux fois avant de se rendre en Haïti pour éviter une double imposition de leurs revenus. Car, en plus de plus de 2 milliards de dollars que la diaspora contribue chaque année à l’économie, ils contribuent d’avantage lorsqu’ils voyagent et dépensent leurs dollars à peine gagnés en Haïti.

    Le coût social et économique de la taxation des pauvres et la diaspora pourrait effectivement être largement supérieur à la valeur en dollars des revenus que l’État collecte sur eux.

  • L’ouragan Irma

    L’ouragan Irma

    La Direction de la Protection civile du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales mobilise ses structures à travers le pays alors que l’ouragan Irma, désormais de catégorie 2, se déplaçait, vendredi à la journée, en direction ouest nord-ouest, à environ 2540 km à l’est des Petites Antilles.

    L’Unité hydrométéorologique d’Haïti continue de suivre attentivement l’évolution du phénomène afin de maintenir la population informée. La direction de la Protection civile se tient prête à faire face à toute éventualité par rapport à ce phénomène, qui a pris naissance le 30 août dans l’Atlantique.

    « La trajectoire de l’ouragan Irma n’est pas assez précise pour nous permettre de confirmer aujourd’hui si le système constituera une menace directe ou non pour le pays dans les prochains jours. Cependant, nous préférons anticiper et tenir prêtes nos équipes et nos infrastructures de préparation et de réponse à travers le pays », a précisé le Directeur de la Protection civile, Dr Jerry Chandler, jeudi 31 août dans les locaux du centre d’opérations d’urgence national, lors d’une première rencontre de travail sur Irma.

    La Direction de la Protection civile invite la population, notamment les habitants des zones à hauts risques d’inondation et de mouvement de terrain, à continuer à se préparer, pendant que les structures de Protection civile prennent les dispositions nécessaires en vue de l’informer de l’évolution d’Irma.

    Le graphique ci-dessus montre une représentation approximative des zones côtières sous un avertissement d’ouragan (rouge), montre d’ouragan (rose), avertissement de tempête tropicale (bleu) et montre de tempête tropicale (jaune). Le cercle orange indique la position actuelle du centre du cyclone tropical. La ligne noire, lorsqu’elle est sélectionnée, et les points montrent la piste prévisionnelle du centre national des ouragans (NHC) du centre aux heures indiquées. Le point indiquant l’emplacement du centre de prévision sera noir si le cyclone devrait être tropical et sera blanc avec un contour noir si le cyclone devrait être extratropical. Si seulement un L est affiché, alors le système devrait être un minimum de résidu. La lettre à l’intérieur du point indique l’intensité des prévisions de NHC pour cette période:

    D: dépression tropicale – vitesse du vent inférieure à 39 MPH
    S: tempête tropicale – vitesse du vent entre 39 MPH et 73 MPH
    H: Hurricane – vitesse du vent entre 74 MPH et 110 MPH
    M: grand ouragan – vitesse du vent supérieure à 110 MPH

     

  • La corruption: sur une échelle exceptionnellement destructrice

    La corruption: sur une échelle exceptionnellement destructrice

    Haïti est l’un des pays les plus corrompus dans le monde en 2016. Selon la Transparency International, Haïti ainsi que quatre autres pays se classent ex aequo pour la 159ème place sur 176 pays. Avec un score de 20 sur 100, Haïti est le pays le plus corrompu des Amériques après le Venezuela.

    Tout score en dessous de 50 indique que les gouvernements ne parviennent pas à s’attaquer à la corruption. Toutefois, la Nouvelle-Zélande et le Danemark sont les pays les moins corrompus au monde. Ils ont tous deux obtenu 90 sur 100.

    Robert I Rotberg, président de recherche en développement politique à la Balsillie School of International Affairs à Waterloo, explique que la corruption s’épanouit dans de nombreux États, mais dans les États défaillants, la corruption est faite souvent sur une échelle exceptionnellement destructrice: des remboursements sur tout ce qui peut être mis en évidence à faux tendances (fournitures médicales, manuels scolaires, ponts, routes et concessions touristiques); Des projets de construction inutilement gaspillés disposés de manière à maximiser les rents qu’ils génèrent; Licences d’activités existantes ou inexistantes; Et des extorsions persistantes et généralisées.

    Dans de telles situations, les élites dirigeantes corrompues investissent surtout leurs gains à l’étranger, rendant l’échec économique de leurs états beaucoup plus aigu.

  • La Fuite des Cerveaux Haïtiens

    La Fuite des Cerveaux Haïtiens

    À compter du 1er janvier 2017, la population d’Haïti était estimée à 10 935 771 personnes. Il s’agit d’une augmentation de 1,37% (148 115 personnes) par rapport à la population de 10 787 656 l’année précédente. En 2016, l’augmentation naturelle était positive, le nombre de naissances dépassant le nombre de décès de 179 399. En raison de la migration externe, la population a diminué de 31 284.

    Haïti est l’un des pays les plus drainés au cerveau au monde. Selon la publication du Fonds monétaire international de Statistique de l’éducation de la BID intitulée «Emigration and Brain Drain: Evidence from the Caribbean» (2006), le taux de scolarisation des universités en Haïti est légèrement inférieur à 1 pour cent, tandis que 84% des diplômés universitaires ont quitté le pays .

    Cette fuite des cerveaux n’est pas un nouveau problème pour le haïti, mais elle est devenue un sujet de préoccupation dans les années 1950 et 1960 à cause de la mauvaise gestion de l’économie et la persécution politique du régime de Duvalier. François Duvalier a façonné l’économie haïtienne moderne dans un système dominé par le parrainage personnel, la corruption institutionnalisée et les préoccupations de sécurité intérieure.

    Dans le but de maintenir le pouvoir à tout prix, Duvalier a taxé lourdement les citoyens pour financer l’armée, les forces de sécurité paramilitaires connues sous le nom de tonton makout et les vastes dépenses de sa famille. Par conséquent, les investissements en capital et le développement rural ont été ignorées.

    Ainsi, de nombreux Haïtiens – riches, pauvres, instruits et sans instruction – ont quitté la campagne ou ont fui le pays. La fuite des cerveaux est devenue un grave problème. Un grand nombre des émigrés dans les années 1950 et les années 1960 étaient des adversaires de la classe moyenne et classe supérieure urbaine. En 1969, par exemple, certains observateurs ont cru qu’il y avait plus de professionnels de la santé haïtiens à Montréal que dans l’ensemble d’Haïti.

  • Les projets de loi « Doing Business » déposés à la Chambre

    Les projets de loi « Doing Business » déposés à la Chambre

    A l’invitation de la Commission Economie, Finances et Budget de la Chambre des Députés, le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Dr Pierre Marie DU MÉNY, a déposé, le mardi 2 mai 2017, plusieurs projets de loi sur les affaires.

    Il s’agit d’un ensemble de dispositions favorables au climat des affaires comportant des provisions qui visent à faciliter et moderniser le développement et le fonctionnement des entreprises, en augmentant leur capacité de production et en garantissant protection des investisseurs et du créancier.

    Les documents déposés à la Chambre basse sont :

    •        Le Projet de loi portant création de l’entreprise individuelle à responsabilité limitée et refonte du droit des sociétés, qui réunit en un texte unique toutes les dispositions sur les entreprises individuelles et les sociétés commerciales et constitue le phare de la modernisation du droit des affaires, entrepris par cette réforme.
    •        Le Projet de loi portant réforme du Statut du commerçant et des actes de commerce et organisant le registre du commerce, qui est un projet de loi qui s’inscrit dans le cadre de la refonte d’un ensemble de lois anciennes et dépassées, aux fins de les adapter aux impératifs de la globalisation et des nouvelles technologies de communication et d’information.
    •        Le Projet de loi portant réglementation des opérations de crédit-bail, qui vise à doter notre législation d’un mécanisme de crédit, devant faciliter la création et le financement des PMEs (Petites et moyennes entreprises) en permettant, notamment à ces dernières d’avoir accès aux biens essentiels à l’exploitation de leur entreprise.
    •        Le Projet de loi sur le bail à usage professionnel, qui introduit une souplesse dans les rapports de location commerciale ou industrielle afin d’attirer les investisseurs vers la reconstruction d’immeubles commerciaux dans le pays.

    Ces projets de loi s’inscrivent dans le cadre de la création d’un climat pouvant inciter la création d’emplois massifs et une relance durable de l’économie haïtienne. « Des actions positives garantissant un climat favorable aux affaires, nécessitent un maillage du Gouvernement, du Parlement, du Secteur privé des affaires et de la Société civile », a confié le Ministre du Commerce et de l’Industrie, le Dr Pierre Marie DU MÉNY.

  • Les trois grands secteurs économiques

    Les trois grands secteurs économiques

    Primaire Primaire

    Le secteur primaire est le premier secteur des activités économiques. Il comprend les activités tirées de l’exploitation des ressources naturelles, c’est-à-dire les activités productrices de matières premières, non transformées. Exemples d’industries du secteur primaire :

    •        l’agriculture
    •        l’élevage (élevage bovin, élevage porcin, élevage ovin)
    •        l’aviculture (la volaille)
    •        la pêche (la pisciculture)
    •        l’ostréiculture (les huîtres)
    •        l’industrie forestière (la sylviculture)
    •        l’industrie minière
    •        l’industrie pétrolière
    •        la viticulture (le vin)
    •        l’horticulture (les fleurs)
    •        l’apiculture (le miel)

    Secteur Secondaire

    Le secteur secondaire comprend toutes les activités de transformation des matières premières en produits finis ou semi-finis. Le secteur secondaire comporte le secteur de la fabrication et le secteur industriel, y compris les industries de pointe qui font appel à la haute technologie. Exemples d’industries du secteur secondaire :

    •        la métallurgie et la sidérurgie
    •        l’industrie papetière
    •        l’industrie agro-alimentaire
    •        la pétro-chimie
    •        l’industrie plastique (le plasturgie)
    •        l’industrie pharmaceutique
    •        l’industrie automobile
    •        la construction navale
    •        la construction aéronautique
    •        la construction mécanique (de machines)
    •        le bâtiment et les travaux publics (BTP)
    •        l’industrie textile et de l’habillement
    •        l’industrie du luxe
    •        l’artisanat

    Les biens produits par ces secteurs sont classés en différentes catégories :

    Les biens vendus aux ménages peuvent être :

    • des biens de consommation courante ou biens non durables (la nourriture,…)
    • des biens de consommation ou biens semi-durables (les vêtements,…)
    •  des biens d’équipement ménager (les appareils électro-ménagers,…)
    • Les biens vendus aux entreprises peuvent être :
    • des matières premières (le bois, le pétrole,…)
    • des biens intermédiaires ou semi-finis (le fer, le verre,…)
    • des biens d’équipement professionnel utilisés pour la production (les camions,…)
    • des biens de production qui permettent de produire d’autres biens (les machines,…)

    Le secteur tertiaire comprend toutes les activités qui ne sont pas directement productrices de biens de consommation : activités administratives, commerciales et de services. Les services ont la particularité d’être produits et consommés en même temps : il ne faut donc pas gérer des stocks de marchandises dans ce secteur. Le secteur tertiaire produit des services marchands (payants) et des services non marchands (financés entièrement ou partiellement par l’Etat).Secteur Tertiaire

    Exemples de services marchands :

    •        le commerce
    •        les transports
    •        le tourisme
    •        l’immobilier
    •        les services financiers et bancaires
    •        les télécommunications
    •        l’hôtellerie et la restauration
    •        les assurances

    Exemples de services non marchands :

    •        l’enseignement
    •        l’administration publique
    •        la défense (l’armée)
    •        la sécurité nationale (la police)
    •        la santé publique

     

    Valeu Ajoutée par Secteur

    (en millions de gourdes de 2011-12)

    AnnéePrimaireSecondaireTerciaire
    2008-09113870.9133944279571.3
    2009-10117714.3119386271564.1
    2010-11118968.4135012288707
    2011-12117133.2138469290759.7
    2012-13120775.9144152297861.4
    2013-14114847.6154913305821
    2014-15110563.6163990313838.7
    2015-16111669.6165619321169.4
    2016-17112804.2166441327613.5
    2017-18114483.2168230333588.9
    2018-19114312150674336317.1
    (Source: BRH)

    Produit Intérieur Brut par secteur

    (* en millions de gourdes de 2011-12)

    BRANCHES D’ACTIVITEMlns de grds*% du PIB
    Agriculture, sylviculture et pêche107,41517%
    Activités extractives6,8971%
    Activités de fabrication110,91817%
    Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et climatisation4,9991%
    Distribution d’eau; réseau d’assainissement; gestion des déchets et remise en état5,4871%
    Construction29,2705%
    Commerce de gros et de détail, réparation de véhicules automobiles et de motocycles142,21622%
    Transport et Entreposage14,0702%
    Activités d’Hébergement et de Restauration.8,9351%
    Information et Communication12,3172%
    Activités Financières et d’Assurances18,5443%
    Activités Immobilières25,6694%
    Administation publique et défense; sécurité sociale et obligatoire32,1965%
    Education28,0334%
    Santé et Action Sociale22,3283%
    Autres Activités de Services32,0105%
    IMPOTS NETS DES SUBVENTIONS40,8066%
    PIB642,110100%
    Source : DSE / IHSI
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