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  • Communiqué de presse du Système des Nations Unies en Haiti

    Port-au-Prince, le 27 janvier 2021 – Suite à la demande adressée en novembre 2020 par le Gouvernement de la République d’Haïti aux Nations Unies pour appuyer le processus électoral de 2021, les Nations Unies ont effectué une évaluation de la situation et des besoins pour définir la nature et la modalité de leur appui. Un document du projet d’appui au processus électoral, préparé à cette fin, a été signé le 25 janvier 2021 par le Gouvernement, le BINUH et les quatre agences des Nations Unies – le PNUD, UNOPS, ONU Femmes et UNESCO – qui fourniront un appui technique, opérationnel et logistique au processus, sous le leadership du Conseil Electoral Provisoire et des autorités haïtiennes. Comme pour les cycles élections précédents, le document prévoit la mise en place d’un fonds fiduciaire commun à travers lequel les contributions – tant du Gouvernement Haïtien que des partenaires internationaux – seront gérées, par le PNUD. Le Gouvernement Haïtien a d’ores et déjà annoncé qu’il contribuerait à ce fonds pour permettre le démarrage des activités préparatoires au référendum constitutionnel, ainsi qu’aux élections présidentielles, législatives, municipales et locales, selon le calendrier publié par le Conseil Electoral Provisoire.

    FIN

    Personne de contact :

    Béatrice Nibogora, Chargée de la Communication Stratégique et Information Publique, Porte-parole, Bureau Intégré des Nations Unies en Haiti-BINUH, email : nibogorab@un.org.

  • Manifestations en Haïti: Leurs impacts sur les droits humains et l’obligation de l’État de protéger tous les citoyens

    1) Résumé exécutif – Ce rapport, préparé conjointement par le Service des droits de l’homme (SDH) du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), présente les conclusions et les principales préoccupations en matière de droits de l’homme en lien avec les manifestations qui ont eu lieu en Haïti du 6 juillet 2018 au 10 décembre 2019.

    Cette période fut marquée par une intense mobilisation de l’opposition politique et de la société civile dans l’ensemble du pays, lors de six cycles de manifestations, en juillet, octobre et novembre 2018, ainsi qu’en février, juin et de septembre à décembre 2019. Alors que les manifestations ont débuté de manière généralement pacifique à l’été 2018, elles ont été de plus en plus marquées par la violence au fil du temps, notamment dans le contexte de l’imposition d’un nombre important de barricades sur les axes routiers lors des trois derniers cycles qui ont mené à la quasi-paralysie de certaines régions du pays.

    Tout en reconnaissant le droit de réunion pacifique ainsi que les causes sous-jacentes des manifestations, telles que la dénonciation de la corruption et les revendications de la population ayant trait à un plus grand respect des droits économiques et sociaux, les enquêtes menées par le SDH portent sur les violations et abus des droits de l’homme commis dans le contexte de ces manifestations, l’impact de celles-ci sur l’accès aux droits de la population, et les mesures prises par l’État pour répondre à ces violations et abus. Dans ce cadre, le SDH a documenté des violations aux droits à la vie, à la sécurité de la personne, à un recours utile, ainsi qu’aux droits de réunion pacifique et de liberté d’expression. En outre, le SDH a documenté de quelle façon l’imposition de barricades a causé des violations au droit de circuler librement, aux droits à la santé, à l’éducation, à l’alimentation, et au droit des personnes privées de liberté d’être traitées avec humanité. Le SDH a également documenté l’impact des barricades sur l’administration de la justice.

    En ce qui concerne les droits à la vie et à la sécurité de la personne, le SDH a identifié dans les dix départements du pays 131 personnes victimes de violations et abus commis lors des manifestations de 2018, dont 19 victimes étaient des femmes et neuf étaient mineures, et 567 personnes victimes de violations et abus perpétrés dans le cadre des manifestations de 2019, dont 43 victimes étaient des femmes et 47 des mineurs. Résultant principalement d’actions perpétrées par des acteurs non-étatiques et de sympathisants tant pro qu’anti-gouvernementaux (66% des abus et violations étant attribués à ces acteurs), mais aussi de violations liées à l’usage de la force par les forces de l’ordre (auteurs de 34% des abus et violations), ces violences ont culminé lors des manifestations qui se sont déroulées entre septembre et décembre 2019, où le plus grand nombre de violations et abus ont été documentés. Ainsi, le SDH a constaté une augmentation de 333% du nombre de victimes de violations de droits de l’homme et d’abus entre 2018 et 2019. Pour sa part, la Police nationale d’Haïti (PNH) a compté deux décès et 30 blessés dans ses rangs du fait des manifestations de 2018 et 2019.

    Enfin, peu d’enquêtes ayant été ouvertes au sujet de ces abus et violations, aucun individu n’a encore été tenu responsable judiciairement pour ceux-ci, et aucune mesure de réparation n’a été offerte aux victimes.

    En outre, les manifestations et les barricades érigées, notamment en 2019, ont grandement affecté la vie quotidienne de la population en restreignant la libre circulation, l’accès aux soins de santé (y compris aux soins de santé sexuelle et reproductive) et à l’éducation, et en posant des obstacles à la mise en œuvre du droit à l’alimentation. Cette situation a particulièrement affecté les personnes en situation de vulnérabilité, telles que celles ayant besoin de traitement médicaux et les personnes privées de liberté. Les attaques perpétrées contre des hôpitaux et ambulances, la fermeture des écoles en raison des violences, et les obstacles posés au ravitaillement en produits de première nécessité causés par les blocages de routes ont aussi sévèrement affecté le quotidien de la population sur l’ensemble du territoire. De plus, l’imposition de « droits de passage » à certaines barricades par des manifestants ou des délinquants, particulièrement entre septembre et décembre 2019, a représenté un fardeau économique additionnel pour les ménages aux ressources déjà limitées et a entravé leur capacité de circuler librement.

    Ce rapport présente une série de recommandations fondées sur les obligations de la République d’Haïti en vertu du droit international et national. La mise en œuvre de ces recommandations est primordiale afin de protéger le droit de réunion pacifique, d’éviter la récurrence de violations des droits de l’homme dans le contexte de manifestations, et d’offrir un recours efficace aux victimes de violations et abus.

    Dans le but de prévenir de futurs troubles sociaux, notamment dans le cadre du prochain cycle électoral, et de rétablir la confiance envers le gouvernement, il sera également essentiel pour l’État de s’attaquer aux griefs de la population, notamment sa colère face à la corruption incontrôlée et à l’impunité généralisée, à la persistance de la pauvreté, aux inégalités structurelles, à l’accès limité aux services sociaux, et autres échecs dans la mise en œuvre des droits économiques et sociaux qui permettrait d’assurer un niveau de vie adéquat à l’ensemble de la population.

    Téléchargez le rapport complet

  • Constitution de la République d’Haïti de 1987 amendée

    La Constitution de 1987 Amendée

    Article 1.- La présente Loi Constitutionnelle porte amendement de la Constitution de 1987.

    Article 2.- Les modifications apportées à la Constitution sont les suivantes :

    Le préambule de la Constitution se lit désormais comme suit :

    Le Peuple Haïtien proclame la présente Constitution:

    Pour garantir ses droits inaliénables et imprescriptibles à la vie, à la liberté et la poursuite du bonheur; conformément à son Acte d’indépendance de 1804 et à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948.

    Pour constituer une nation haïtienne socialement juste, économiquement libre et politiquement indépendante.

    Pour rétablir un État stable et fort, capable de protéger les valeurs, les traditions, la souveraineté, l’indépendance et la vision nationale.

    Pour implanter la démocratie qui implique le pluralisme idéologique et l’alternance politique et affirmer les droits inviolables du Peuple Haïtien.

    Pour fortifier l’unité nationale, en éliminant toutes discriminations entre les populations des villes et des campagnes, par l’acceptation de la communauté de langues et de culture et par la reconnaissance du droit au progrès, à l’information, à l’éducation, à la santé, au travail et au loisir pour tous les citoyens et citoyennes.

    Pour assurer la séparation, et la répartition harmonieuse des pouvoirs de l’Etat au service des intérêts fondamentaux et prioritaires de la Nation.

    Pour instaurer un régime gouvernemental basé sur les libertés fondamentales et le respect des droits humains, la paix sociale, l’équité économique, la concertation et la participation de toute la population aux grandes décisions engageant la vie nationale, par une décentralisation effective.

    Pour assurer aux femmes une représentation dans les instances de pouvoir et de décision qui soit conforme à l’égalité des sexes et à l’équité de genre.

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  • La Chine et la Russie visent à détrôner le dollar

    En 1944, 730 délégués de 44 pays alliés se sont réunis à Bretton Wood, un village américain de l’État du New Hampshire, pour mettre au point un système de gestion des changes. Il a été décidé que les monnaies mondiales ne pouvaient pas être liées à l’or, mais qu’elles pouvaient être liées au dollar américain, qui était lié à l’or. Depuis lors, le dollar est officiellement devenu la monnaie de réserve du monde. Certains pays, dont la Russie et la Chine, considèrent l’hégémonie du dollar comme une menace et tentent de réduire leur utilisation du dollar américain dans les réglementations commerciales. L’approche sino-russe de détrôner le dollar commence à porter ses fruits. Pour la première fois, l’utilisation du dollar américain dans les règlements commerciaux tombe en dessous de 50%.

    Le dollar jouit d’un degré élevé de confiance dans le monde en raison de l’importance économique des États-Unis et de sa puissance politique. Alors que les États-Unis contribuent environ 20% de la production économique mondiale, plus de 61% de toutes les réserves bancaires du monde sont libellées en dollars américains et près de 40% de la dette mondiale est en dollars.

    Au début de l’année 2020, le Japon et la Chine détenaient chacun plus de 1000 milliards de dollars de titres du Trésor américain, suivis du Royaume-Uni (372 milliards de dollars) et du Brésil (283 milliards de dollars).

    En outre, l’utilisation généralisée du dollar dans l’économie mondiale renforce davantage le pouvoir politique et économique des États-Unis. Combinés à l’accès aux données de SWIFT, le système de messagerie mondial de la Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication, les États-Unis exercent un contrôle sans précédent sur l’activité économique mondiale. Grâce à ce système, tout paiement en dollars transite par une banque américaine ou aux États-Unis.

    En fait, le pouvoir réel du dollar est pertinent pour le programme de sanctions américain. Les sanctions peuvent être globales ou sélectives, utilisant le blocage des avoirs et les restrictions commerciales pour atteindre les objectifs de politique étrangère et de sécurité nationale.

    Les sanctions visent des personnes, des entités, des organisations, un régime ou un pays tout entier. Les restrictions secondaires empêchent les sociétés, les institutions financières et les particuliers de faire des affaires avec des entités sanctionnées.

    Des dizaines de pays n’ont pas échappé aux sanctions américaines, notamment la Russie et l’Iran. Ces deux pays sont des partenaires stratégiques de la Chine, deuxième économie mondiale après les États-Unis.

    De nombreux pays tentent donc de construire leurs propres systèmes de paiement alternatifs au système SWIFT. Par exemple, la Chine a lancé un système de paiement interbancaire transfrontalier en 2015.

    La Russie et la Chine qui tentent de réduire leur utilisation du dollar américain dans les règlements commerciaux depuis plusieurs années ont franchi une nouvelle étape importante. La part du dollar dans le commerce entre les deux pays n’était que de 46% au premier trimestre, selon une publication de Financial Times. C’était la première fois que l’utilisation du dollar américain pour le règlement des transactions passait en dessous de 50%.

    Selon la même publication, en 2015, environ 90% de leurs transactions bilatérales ont été effectuées en dollar amèricain, mais ce chiffre est tombé à 51% l’année dernière.

    Que pensez-vous de la réduction de la dépendance au dollar par la Russie et la Chine? Faites-nous savoir dans la section commentaires ci-dessous.