Tag: corruption

  • L’ancien président Martinelli condamné à plus de 10 ans pour blanchiment d’argent

    En janvier 2023, le département d’État américain a désigné l’ancien président du Panama, Ricardo Alberto Martinelli Berrocal, pour corruption importante. Sept mois plus tard, un tribunal panaméen l’a condamné à plus de dix ans pour blanchiment d’argent. Quatre autres ont également été condamnés dans le cadre de ce stratagème. Martinelli a été condamné à 128 mois de prison et à une amende de 19,2 millions de dollars, ce qui a eu un impact sur sa candidature potentielle pour un nouveau mandat l’année prochaine.

    Il a défendu son innocence, suggérant des motifs politiques derrière la condamnation. Sa défense, qui envisage de faire appel de la condamnation, compte explorer toutes les options juridiques disponibles. Dans une vidéo défendant son innocence, Martinelli a déclaré : « Nous savons tous qu’ils veulent me condamner par intérêt politique. »

    Pendant le mandat de Martinelli en tant que président de 2009 à 2014, il y a eu de nombreuses accusations de corruption étendue. Il faisait l’objet d’une enquête pour avoir prétendument détourné des fonds d’un contrat de 45 millions de dollars destiné à l’achat de nourriture pour les écoliers dans le cadre du Plan d’action national contre la pauvreté.

    En 2015, la Cour suprême du Panama a ordonné l’arrestation de M. Martinelli, l’accusant d’utiliser des fonds publics pour espionner illégalement plus de 150 personnalités. Il s’est enfui aux États-Unis juste avant l’action du tribunal pour échapper à l’enquête sur la corruption.

    En juin 2017, il a été appréhendé en Floride après que le Panama a demandé son extradition. Martinelli a demandé l’asile politique, affirmant que les accusations étaient politiquement motivées, et son équipe juridique a fait appel de l’extradition à plusieurs reprises. Cependant, le sous-secrétaire d’État américain, John Sullivan, a approuvé la demande d’extradition du Panama.

    De plus, Martinelli fait face à des accusations supplémentaires de blanchiment d’argent liées à l’affaire Odebrecht, un important scandale de corruption impliquant des agents publics en Amérique latine. Deux de ses fils sont retournés au Panama après avoir purgé une peine de prison au Guatemala et aux États-Unis pour blanchiment d’argent lié à Odebrecht.

  • Les colonnes qui risquent de battre la nouvelle Hayti (Kolòn ki bat) !

    Il y a une haine systématique contre la foi patriotique et une guerre féroce contre les gens de bien du pays… Le pire, ça provient de ceux qui prétendent vouloir une autre Hayti… Comment conquérir une nouvelle Hayti avec les mêmes mentalités qui ont accouché un pays archaïque et injuste ?

    Comment vouloir du changement tout en ayant peur de l’élévation des porteurs de justice et de vérité ? Le cercle clanique intéressé et motivé par des gains sordides et des compromissions faites de trafic d’influence et de corruption ne saurait être une alternative saine à un renouveau tant assoiffé.

    La fausse conscience ne peut reproduire que du saupoudrage éphémère. Nos faux Messie provoqués, couvés, parachutés et parrainés ont déjà tout prouvé… Rien de nouveau sous le ciel de Hayti Thomas, car la peur du changement hante même les esprits les plus nobles. Que feront-ils sans les agents du recyclage du néant ? 

    La conscience illuminée ne vous demande pas d’abandonner vos amis et proches du cercle clanique, mais l’univers vous demande d’ouvrir la voie à l’amour de la justice et de la vérité qui libère. Il n’y a rien de mauvais ou de malsain de travailler pour le triomphe de vos amis et proches, mais qu’en est il du triomphe du résultat et la transformation des communautés devant la motivation clanique, qui tangiblement, manifeste l’égo du ventre et du bas ventre, le « fè wè et le byen pase », malheureusement aux frais de la République ?

    L’émancipation et la domination des générations reposent sur la grandeur des révélations et connaissances reçues. Le changement est d’abord spirituel, ensuite moral et finalement intellectuel. Ce qui fait frein à la conscience collective est souvent la peur du standard nouveau qui se hissant en trouble faits contre les acquis et normes déjà établis, remettant en cause le passé imposteur et inconscient. 

    Le standard de la conscience vide peut être renversé… la crainte d’une chasse aux sorcières légitimant cette quête constante de la pérennisation du statuquo systémique fait blocage à l’avenir prometteur. Le paraître nous a déjà bien bernés dans la honte de la pauvreté. La gouvernance est faite de leadership et ce dernier est fait de femmes et d’hommes capables ayant une vision au-dessus du pain quotidien et des passions de ce monde. 

    Sommes-nous condamnés à vivre sous l’emprise de la peur où les tuteurs et mentors de l’ancienne Hayti doivent constamment aux portes de nos institutions ? Raterons nous cette nouvelle opportunité de transition générationnelle ? L’emprise des « kolòn ki bat » sera-t-elle l’éternel fardeau génétique de notre mentalité agonisante ? La régénération a un prix dans le temps, elle est offerte par Dieu aux esprits jeunes et nobles, mais le salut du plus grand nombre demande sacrifices et grandeur d’âme de la part de ceux qui retiennent captifs les sceaux. 

  • La liste s’allonge : Rony Celestin et Hervé Fourcand sont sanctionnés par les États-Unis et le Canada

    Aujourd’hui, l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor des États-Unis a annoncé des sanctions contre d’autres sénateurs Haïtiens. L’actuel sénateur Rony Celestin et l’ancien sénateur Richard Lenine Hervé Fourcand ont été accusés d’être impliqués dans le trafic mondial de drogue.

    « Rony Celestin et Richard Fourcand sont deux autres exemples de politiciens Haïtiens corrompus abusant de leur pouvoir pour poursuivre les activités de trafic de drogue dans la région », a déclaré le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian E. Nelson. « Le Trésor continuera de tenir les fonctionnaires corrompus et les acteurs malveillants responsables du trafic illicite de drogue qui déstabilise Haïti. »

    Selon le communiqué de presse, l’OFAC dispose d’informations indiquant que Célestin a utilisé sa position politique pour orchestrer l’importation de drogues du Venezuela en Haïti, ainsi que l’exportation de drogues vers les États-Unis et les Bahamas. Quant à Fourcand, il a utilisé son propre avion pour transporter de la drogue dans le sud d’Haïti. Il a tenté également d’utiliser son influence politique pour installer des personnes à des postes gouvernementaux qui aideraient à faciliter ses activités de trafic de drogue.

    Rony Celestin et Hervé Fourcand sont les derniers acteurs politiques de premier plan à être sanctionnés. Il y a moins de deux semaines, le Canada a sanctionné l’ancien président Haïtien Michel Martelly et les anciens premiers ministres Laurent Lamothe et Jean Henry Céant pour leurs liens présumés avec des gangs armés et de l’escalade de la violence en Haïti.

    Selon Ottawa, Martelly, Lamothe et Céant sont « soupçonnés de protéger et de favoriser les activités illégales de gangs criminels armés dans le pays, notamment par le biais du blanchiment d’argent et d’autres actes de corruption », comportement qualifié de « honteux ».

    Le mois dernier, l’OFAC du département du Trésor américain et le gouvernement du Canada avaient annoncé des sanctions contre d’autres sénateurs Haïtiens, dont l’actuel président de la Chambre haute Joseph Lambert et l’ancien sénateur Youri Latortue. Ils ont été accusés d’avoir abusé de leurs fonctions officielles pour faire du trafic de drogue et ont collaboré avec des réseaux criminels et des gangs pour saper l’État de droit en Haïti.

    À la suite de l’action d’aujourd’hui, entre autres, tous les actifs et intérêts dans les actifs des personnes désignées qui se trouvent aux États-Unis ou en possession ou sous le contrôle de personnes américaines doivent être bloqués et signalés à l’OFAC. Les réglementations de l’OFAC interdisent généralement toutes les transactions par des personnes américaines ou à l’intérieur des États-Unis (y compris les transactions transitant par les États-Unis) qui impliquent des biens ou des intérêts dans des biens de personnes désignées ou autrement bloquées. Les personnes qui s’engagent dans certaines transactions avec les personnes désignées peuvent elles-mêmes s’exposer également à des sanctions ou faire l’objet d’une action en justice.

  • Joseph Lambert et Youri Latortue sont sanctionnés par les États-Unis et le Canada

    Aujourd’hui, l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor des États-Unis, ainsi que le gouvernement du Canada ont annoncé des sanctions contre des sénateurs Haïtiens. Les ressortissants haïtiens Joseph Lambert et Youri Latortue sont accusés d’avoir abusé de leurs fonctions officielles pour faire du trafic de drogue et ont collaboré avec des réseaux criminels et de gangs pour saper l’état de droit en Haïti.

    Selon le communiqué de presse, l’histoire de Lambert avec le trafic de drogue couvre deux décennies. Pendant ce temps, Lambert a utilisé sa position pour diriger et faciliter le trafic de cocaïne de la Colombie vers Haïti et pour faciliter l’impunité en Haïti pour d’autres trafiquants de stupéfiants.

    Lambert a également ordonné à d’autres de se livrer à la violence en son nom. Son trafic de drogue, ses tactiques de corruption et son mépris continu de l’État de droit ont contribué à la déstabilisation continue d’Haïti.

    « Les États-Unis et nos partenaires internationaux continueront de prendre des mesures contre ceux qui facilitent le trafic de drogue, permettent la corruption et cherchent à profiter de l’instabilité en Haïti », a déclaré le sous-secrétaire au Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier Brian E. Nelson.

    À la suite de l’action d’aujourd’hui, entre autres, tous les actifs et intérêts dans les actifs des personnes désignées qui se trouvent aux États-Unis ou en possession ou sous le contrôle de personnes américaines doivent être bloqués et signalés à l’OFAC.

    « Le sénateur haïtien Joseph Lambert n’est pas autorisé à entrer aux États-Unis pour ses activités de corruption et ses violations flagrantes des droits de l’homme. Les États-Unis continueront de tenir pour responsables quiconque fomente l’instabilité et sape la démocratie en Haïti », a twitté le secrétaire d’État américain, Anthony Blinker.

    Les réglementations de l’OFAC interdisent généralement toutes les transactions par des personnes américaines ou à l’intérieur des États-Unis (y compris les transactions transitant par les États-Unis) qui impliquent des biens ou des intérêts dans des biens de personnes désignées ou autrement bloquées. Les personnes qui s’engagent dans certaines transactions avec les personnes désignées peuvent elles-mêmes s’exposer également à des sanctions ou faire l’objet d’une action en justice.

    L’ambassadeur du Canada en Haïti, Sébastien Carrière, a indiqué que le gouvernement canadien envisagera l’imposition de nouvelles sanctions contre d’autres individus et entités, ainsi que d’autres mesures, pour faire pression sur les responsables de la violence et de l’insécurité en Haïti.

  • Les États-Unis sanctionnent deux hommes d’affaires libanais et un législateur

    Le Trésor américain a imposé jeudi des sanctions à deux hommes d’affaires libanais de premier plan et à un législateur proche du mouvement Hezbollah pour corruption présumée à grande échelle qui a sapé l’état de droit au Liban.

    Les hommes d’affaires Jihad al-Arab et Dany Khoury, proches respectivement de l’ancien Premier ministre libanais Saad al-Hariri et de l’homme politique chrétien Gebran Bassil, ont été sanctionnés pour corruption présumée liée à des contrats d’État.

    Le législateur Jamil Sayyed a été sanctionné pour avoir prétendument cherché à « contourner les politiques et réglementations bancaires nationales » et à transférer 120 millions de dollars à l’étranger, « vraisemblablement pour s’enrichir et enrichir ses associés », selon un communiqué du Trésor.

    Le Liban subit une catastrophe humanitaire créée par un effondrement financier. Le taux d’inflation annuel a dépassé les 100 pour cent cette année et la production économique a plongé. La Banque mondiale l’a qualifiée de l’une des pires crises financières depuis des siècles.

    Les gens ont vu disparaître tout un mode de vie. Les factures d’épicerie hebdomadaires peuvent équivaloir à des mois de revenu d’une famille typique. Les banques refusent de laisser les gens retirer de l’argent de leurs comptes bancaires. Les médicaments de base sont souvent indisponibles et les lignes des stations-service peuvent durer des heures. Les coupures de courant sont généralisées. La seule chose qui maintient à flot de nombreuses familles libanaises est l’argent transféré de parents et de membres de la famille vivant à l’étranger.

    Même avant la crise, le Liban était un pays très inégalitaire. La richesse du pays est concentrée entre les mains de quelques familles et de l’élite politique qui se sont depuis longtemps enrichies par la corruption. Mais, l’instabilité au Liban s’est aggravée après 2019.

    D’abord, le gouvernement a tenté de lever des fonds en imposant une taxe sur tous les appels WhatsApp, que de nombreuses familles libanaises utilisent parce que les appels téléphoniques sont si chers. La taxe a exaspéré les gens — dont beaucoup l’ont considérée comme un autre exemple d’inégalité imposée par le gouvernement — ​​et a suscité de grandes protestations parfois violentes.

    Deuxièmement, la pandémie a nui à l’économie déjà vulnérable du Liban. Le tourisme, qui représentait 18 % de l’économie libanaise avant la pandémie, a été particulièrement touché.

    Troisièmement, une énorme explosion dans le port de Beyrouth, la capitale du Liban, en août 2020 a tué plus de 200 personnes et détruit plusieurs quartiers prospères.

  • La corruption au Liban : un État appauvri par ses élites

    Aujourd’hui, le Liban est en chute libre, propulsé par une série de crises en cascade. Les statistiques reflétant la spirale descendante rapide du Liban sont ahurissantes. Les données racontent l’histoire de la transformation d’un pays autrefois très instruit et à revenu intermédiaire connu pour sa diversité et sa sophistication urbaine en un État défaillant et appauvri. Beaucoup craignent que le pays ne devienne la nouvelle catastrophe humanitaire de la région.

    Le catalyseur de la spirale descendante du Liban a commencé avec la crise financière de 2019 entraînée par l’augmentation de la dette dans une économie basée sur un « système de Ponzi ». La pandémie de COVID a encore aggravé la crise, approfondissant sa récession économique et surtaxant son système de santé publique.

    The Economist rapporte qu’environ trois quarts de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté. 80 % des Libanais manquent d’argent pour acheter une nourriture adéquate, car la monnaie locale, la lire, s’est dépréciée d’environ 130 % en 2020. En 2021, elle a perdu plus de 90 % de sa valeur. Le pays souffre d’hyperinflation, une rareté au Moyen-Orient. Les prix de certains produits alimentaires ont augmenté de plus de 600 %. L’économie s’est contractée de 20 % l’année dernière et devrait se contracter de 10 % supplémentaires cette année.

    Les finances du pays sont tellement sous pression que le gouvernement a mis en place des mesures fiscales drastiques pour réduire les dépenses publiques afin de réduire la dette publique et le déficit budgétaire. Ces politiques incluent la réduction ou l’élimination des subventions sur les biens essentiels, entraînant de longues coupures d’électricité à travers le pays et des pénuries de biens tels que l’essence. Les chefs militaires avertissent que les politiques gouvernementales ont dévalué les salaires des fonctionnaires, y compris le personnel militaire, créant une situation de sécurité instable.

    Dans un rapport récent, la Banque mondiale a noté que l’effondrement économique du Liban était probablement l’une des pires crises au monde depuis 150 ans. Les gens sont frustrés et indignés par le système politique fondé sur la corruption. L’état actuel des affaires est une sorte de système redistributif transférant la richesse aux plus puissants du pays. En conséquence, la richesse est concentrée entre les mains de quelques familles tandis que la classe moyenne s’appauvrit.

    Le 4 août 2019, Beyrouth a subi l’une des plus grandes explosions non nucléaires de l’histoire. C’était une catastrophe évitable créée par l’homme. Cette explosion dévastatrice dans le port de Beyrouth a coûté la vie à plus de 200 personnes et en a blessé des milliers. Il a également détruit plusieurs quartiers du cœur de la ville.

    Personne n’a été tenu pour responsable à ce jour et l’enquête a fait l’objet d’ingérences politiques. Pourtant, les premières indications suggèrent que des années d’incompétence et de corruption du gouvernement ont joué un rôle clé. Elles indiquent également que l’explosion est l’un des exemples les plus flagrants d’actes répréhensibles publics dans l’histoire moderne.

    La Banque mondiale a qualifié la crise au Liban de délibérée. À l’instar de l’explosion du port de Beyrouth, les décideurs étaient conscients des problèmes, mais ont échoué de manière spectaculaire à faire quoi que ce soit pour les résoudre. Des manifestations de masse spontanées ont fait descendre plus d’un million de personnes dans les rues. Beaucoup appelaient les hauts responsables à « démissionner ou à pendre ».

    Début août, le Premier ministre libanais Hassan Diab a annoncé la démission de son cabinet, en réponse à l’indignation suscitée par l’explosion catastrophique à Beyrouth. Diab, professeur et ancien ministre de l’Éducation, n’occupe ce poste que depuis janvier. Il a fait face à bon nombre des mêmes défis qui ont forcé son prédécesseur, Saad Hariri, à démissionner lorsqu’il a pris la relève. Même avant la récente catastrophe, le Liban subissait des protestations généralisées et persistantes contre des allégations de corruption politique et de frustration face à une crise économique qui s’aggravait.

    La constitution libanaise a institué un partage collégial du pouvoir au sein de l’exécutif qui implique l’établissement d’une grande coalition permettant la participation politique des principales confessions religieuses libanaises au gouvernement. Ce système a été blâmé pour l’instabilité politique et la division passées du pays. La nature du système au Liban a rendu difficile pour les citoyens de s’organiser efficacement contre le leadership — et d’obtenir un changement politique significatif.

    Après la guerre civile de 1975-90 qui a opposé divers intérêts, le pays était principalement dirigé par des seigneurs de la guerre et des oligarques. L’élite politique a utilisé le secteur public pour faire avancer et protéger ses intérêts aux dépens de l’État. La classe dirigeante parvient à contrôler les principales ressources économiques du Liban, générant des rentes importantes et partageant le butin d’un État dysfonctionnel. Dans le processus, le secteur public est devenu de plus en plus gouverné par la corruption et le népotisme.

    En août, l’élite dirigeante libanaise a désigné le milliardaire Najib Mikati, l’homme le plus riche du pays, au poste de Premier ministre à un moment où les masses libanaises sont tombées dans la pauvreté. Aujourd’hui, un nouveau gouvernement a été formé au Liban dirigé par M. Mikati, mettant fin à une impasse politique de 13 mois causée par l’incapacité ou la réticence de l’élite politique à éviter ou à atténuer la crise économique actuelle.

    Le nouveau Premier ministre libanais n’est pas une nouvelle figure de la politique du pays. C’est un musulman sunnite qui a été choisi comme Premier ministre par intérim en avril 2005, après la mort de Rafik al-Hariri, un multimilliardaire qui a fait fortune dans la construction, et qui a été cinq fois Premier ministre du Liban après la guerre civile de 1975-90. Mikati a servi trois mois jusqu’à ce qu’une élection soit remportée par une alliance de partis sunnites, druzes et chrétiens dirigés par le fils de Hariri, Saad. Le milliardaire de 65 ans a également été nommé à nouveau Premier ministre en juin 2011, démissionnant en mai 2013 et restant par intérim jusqu’en février 2014.

  • Le président du Pérou a ébranlé l’élite politique et économique

    Après un processus électoral long et tendu, Pedro Castillo a prêté serment comme président du Pérou le 28 juillet. Sa victoire a ébranlé l’élite politique et économique. Dans son discours inaugural, il appelle à une nouvelle constitution et au démantèlement des monopoles dans les services financiers et les services publics.

    Le nouveau président du Pérou a déclaré que le pays devait recouvrer sa souveraineté sur ses ressources naturelles et renégocier ses accords de libre-échange. Il a également déclaré qu’il transformerait la résidence présidentielle officielle du nom du conquistador espagnol Francisco Pizarro en musée.

    Se présentant comme un homme du peuple, M. Castillo est né dans l’une des régions les plus pauvres du Pérou. Jeune étudiant, il a dû marcher plus de deux heures pour se rendre à l’école. Il est finalement devenu enseignant, un travail qu’il a exercé pendant 25 ans, et dirigeant syndical.

    Pedro Castillo était un candidat de gauche qui n’avait aucune expérience politique. Néanmoins, son milieu modeste l’a aidé à se connecter avec les électeurs, en particulier les citoyens pauvres et ruraux du pays, fatigués des scandales de corruption qui ont éclipsé la politique pendant des années.

    Bien qu’il soit présenté comme un extrémiste, ses messages l’ont aidé à remporter les élections les plus longues au Pérou en 40 ans. M. Castillo a reçu 44 000 voix de plus que son adversaire politique de droite, Keiko Fujimori, la fille de l’ancien président Alberto Fujimori lors du second tour du 6 juin.

    M. Castillo a gagné malgré les obstacles des élites du pays. Il a reçu des attaques de toutes parts pendant la campagne électorale, principalement lorsque son soutien populaire a augmenté au second tour. Une grande partie de l’élite économique et culturelle, y compris les principaux médias, s’est rapidement unie dans une campagne contre ce qu’elle a qualifié de « menace communiste ».

    Par ailleurs, le Pérou est perçu par beaucoup comme une société caractérisée par de vastes inégalités. Une petite classe d’individus riches et puissants contrôle la plupart des richesses du pays. Depuis le retour de la démocratie au Pérou en 2000, après la chute du régime d’Alberto Fujimori, l’élite économique s’est montrée imprudemment réticente à autoriser des réformes économiques et sociales progressives.

    La classe possédante représente une « classe dirigeante » qui contrôle l’appareil d’État à travers un système restreint dans lequel les partis politiques fonctionnent exclusivement comme des groupes d’intérêts économiques. Ils défendent des politiques d’austérité extrême au détriment des demandes populaires de changement. Cette classe d’oligarques a contribué au sous-développement du pays, affirment certains chercheurs.

  • GAFI – Juridictions sous surveillance accrue – juin 2021

    Le GAFI est un organisme de surveillance mondial qui a été fondé pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il établit des normes internationales visant à prévenir ces activités illégales et les dommages qu’elles causent à la société. En tant qu’organe décisionnel, le GAFI s’efforce de générer la volonté politique nécessaire pour mettre en œuvre des réformes législatives et réglementaires nationales dans ces domaines.

    Le GAFI place sur la liste grise tous les pays membres qui présentent des risques importants de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Cependant, cette juridiction s’est engagée à travailler en étroite collaboration avec le GAFI pour élaborer et mettre en œuvre des plans d’action qui comblent leurs lacunes. Par exemple, le pays doit enquêter sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et démontrer sa capacité à identifier, retracer et récupérer les produits du crime.

    Les progrès des pays suivants ont été examinés par le GAFI depuis février 2021 : Albanie, Barbade, Botswana, Cambodge, Îles Caïmans, Ghana, Jamaïque, Maurice, Maroc, Myanmar, Nicaragua, Pakistan, Panama, Ouganda et Zimbabwe. Pour ces pays, des déclarations mises à jour sont fournies ci-dessous.

    Le Burkina Faso et le Sénégal ont eu l’opportunité et ont choisi de reporter la notification en raison de la pandémie ; ainsi, les déclarations émises en février 2021 pour ces juridictions sont incluses ci-dessous, mais elles ne reflètent pas nécessairement le statut le plus récent du régime de LBC/FT de la juridiction. Après examen, le GAFI identifie désormais également Haïti, Malte, les Philippines et le Soudan du Sud.

    Juridictions présentant des lacunes stratégiques
    Albanie
    Barbade
    Botswana
    Burkina Faso
    Cambodge
    Îles Caïmans
    Haïti
    Jamaïque
    Malte
    Maurice
    Maroc
    Birmanie
    Nicaragua
    Pakistan
    Panama
    Philippines
    Sénégal
    Soudan du Sud
    Syrie
    Ouganda
    Yémen
    Zimbabwe

    La juridiction n’est plus soumise à une surveillance accrue
    Ghana

  • Captation de l’État : Jacob Zuma condamné à 15 mois de prison

    Jacob Zuma, l’ancien président de l’Afrique du Sud, a été condamné à 15 mois de prison pour outrage à magistrat après ne pas avoir comparu à une enquête relative à des allégations de corruption pendant son mandat. Les allégations contre M. Zuma incluent la conspiration avec des hommes d’affaires influents pour organiser la captation de l’État.

    L’ancien président a été impliqué dans plusieurs scandales juridiques liés à la corruption et au racket au cours de son mandat de 2009 à 2018. M. Zuma, qui a démissionné de ses fonctions en raison d’allégations de corruption, a témoigné une fois lors de l’enquête sur ce qui est devenu connu sous le nom de « captation de l’État ».

    La captation de l’État est un type de corruption politique systémique. Dans ce système, les hommes d’affaires conspirent avec les politiciens pour influencer le processus de prise de décision afin d’obtenir un traitement préférentiel dans les partenariats, les contrats d’externalisation, les achats et d’autres avantages.

    Les allégations contre M. Zuma consistent notamment à aider de puissants hommes d’affaires à capturer des organes de l’État. La capture de l’État a laissé un trou dans les finances publiques, essuyant des dizaines de milliards de dollars de l’économie la plus avancée d’Afrique, a rapporté la BBC.

    Selon l’enquête, Zuma était lié à une famille qui possédait un portefeuille d’entreprises qui bénéficiaient de contrats lucratifs avec des départements gouvernementaux sud-africains et des conglomérats publics.

    La famille en question s’est donnée beaucoup de mal pour influencer son client le plus important, l’État sud-africain. La famille a directement chargé les agents publics responsables de divers organismes publics de prendre des décisions qui feraient avancer leurs intérêts commerciaux.

    Par ailleurs, M. Zuma a également plaidé non coupable d’accusations de corruption liées à un marché d’armes conclu en 1999. Lui et d’autres membres du gouvernement ont fait l’objet d’une enquête lorsque des irrégularités financières ont été découvertes. Bien que les accusations de Zuma aient été abandonnées en 2003, son conseiller financier a été reconnu coupable de corruption et de fraude en 2005.

    C’est la première fois dans l’histoire de l’Afrique du Sud qu’un ancien président est condamné à la prison. L’ancien président n’était pas présent au tribunal pour la décision mardi. Il a reçu l’ordre de se rendre à un poste de police de sa ville natale de Nkandla, dans le Kwazulu-Natal, dans les cinq jours.

  • L’ULCC ordonne le gel des avoirs de Réginald Boulos

    L’unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a ordonné le gel de la somme de 260 millions de gourdes de sept personnes ayant des liens avec « Real Business Investment » (RBI), dont Pierre Réginald BOULOS. Ce montant représente la somme qui serait détourné et l’amende à payer au profit du trésor public selon l’ULCC.

    Les gels d’avoirs, répertoriés dans un document judiciaire vu par Haïti Économie, font partie d’une enquête de l’ULCC sur le prêt ONA de plus de 2,7 milliards de gourdes et 65 millions de gourdes versés par l’ONA à l’Étude CÉANT de l’ancien Premier ministre Jean Henry CÉANT.

    Real Business Investment (RBI) est une société représentée par son Président Directeur général, M. Pierre Réginald BOULOS. La société avait offert un partenariat de 22 % à l’ONA pour un projet de construction résidentielle à Fermathe, en Haïti.

    Sous la supervision du directeur de l’ONA de l’époque, M. Chesnel Pierre, l’institution a versé 65 000 000 gourdes (soit 1 million de dollars) à l’Étude CÉANT au profit de RBI en mars 2018. Trois ans plus tard, la construction n’a pas encore démarré.

    Selon le document de l’ULCC, l’Étude CÉANT reflète les caractéristiques d’une société-écran conçue dans le but précis d’extraire ces fonds publics. Au cours des trois années, la société n’a effectué aucune opération significative sur son compte bancaire.

    « L’examen minutieux des données bancaires recueillies par les enquêteurs de l’ULCC, a permis de constater que la somme, une fois disponible sur le compte de l’Étude CÉANT, a été distribuée à des personnes et d’autres institutions à des fins totalement étrangères à l’objet du partenariat, c’est-à-dire qu’elle a été purement et simplement détournée. »

    L’ULCC met en garde toute banque ou institution financière qui ne se conformerait pas à l’ordonnance.

    « RAPPELONS aux différentes banques et institutions financières que faute par elles d’obtempérer à la présente, elles pourront être poursuivies comme “facilitateur” de blanchiment du produit du crime conformément à l’article 5.3 de la loi du 12 mars 2014 portant prévention et répression de la corruption et l’article 58 de la loi du 11 novembre 2013 sanctionnant le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. »

    Réginald Boulos est attendu à l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC)

    Monsieur Pierre Réginald BOULOS
    Président-directeur general
    Real Business Investments S.A.
    En ses bureau

    La Direction Générale de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) vous informe que vous êtres attendu, le vendredi 2 juillet 2021 à dix (10) heures du matin, au local de l’institution sis au numéro 13 de la rue Sapotille, Pacot, pour être auditionné par la commission d’enquete, dument mandaté par le Directeur général, autour du dossier de Partenariat entre la Real Business Investment S.A (RBI) et l’Office National d’Assurance-vieillesse (ONA).

    Civilités
    Hans Jacques Ludwig JOSEPH, av
    Directeur général