Voici quelques bonnes nouvelles pour l’économie américaine : le sénat a approuvé le plan de relance de 1900 milliards de dollars de Joe Biden ; l’économie américaine a créé 379 000 emplois en février, réduisant légèrement le chômage ; l’économie américaine devrait également croître de 8% au premier trimestre.
Après que la Chambre des représentants des États-Unis a adopté le premier projet de loi majeur de l’administration Biden, le Sénat américain a approuvé, samedi 6 mars, le plan de relance de Biden, connu sous le nom d’American Rescue Plan Actof 2021, supprimant le salaire minimum de 15 dollars de l’heure et prévoyant des allocations de chômage de 300 dollars au lieu de 400 dollars.
Cependant, les parties les plus importantes du projet de loi, y compris le financement d’un troisième paiement d’impact économique, d’une valeur maximale de 1 400 dollars par personne, et l’aide apportée aux petites entreprises demeurent. Cela devrait donner un coup de fouet supplémentaire à l’économie américaine, qui a progressé de 4% au quatrième trimestre 2020 et la croissance économique au premier trimestre pourraient atteindre 8%, selon le tracker de la Réserve fédérale d’Atlanta.
En ce qui concerne le secteur manufacturier, les données préliminaires du US Labour and Statistics montrent qu’environ 21 000 emplois ont été créés en février 2021 dans ce secteur de l’économie qui représente 11,7% du PIB américain. Cependant, les données montrent également que les emplois dans ce secteur sont en baisse depuis des décennies. Néanmoins, la fabrication est à son plus haut niveau depuis 2018. Les 21 000 nouveaux emplois créés en février ont porté le nombre total d’emplois dans le secteur de la fabrication à 12,24 millions. Les projections de Deloitte prévoient une augmentation de 3,5% du niveau de croissance du PIB manufacturier après une baisse d’environ 6% en 2020.
L’emploi, qui reste le principal point faible de l’économie, montre des signes encourageants. En février, l’économie des États-Unis a créé environ 379 000 emplois dépassant les attentes des analystes selon le Bureau of Labor and Statistics. Une tendance qui devrait se poursuivre au fur et à mesure que la campagne de vaccination du pays progresse, que les restrictions de distanciation sociale se sont assouplies et que les entreprises rouvrent.
Après le ravage COVID-19 de l’économie en 2020, de nombreux économistes sont optimistes pour la nouvelle année. Le dernier rapport du FMI révèle que l’économie mondiale devrait croître de 5,5% en 2021 et de 4,2% en 2022. Les prévisions pour 2021 sont révisées à la hausse de 0,3 point de pourcentage par rapport à la prévision précédente, reflétant les attentes d’un renforcement de l’activité grâce aux vaccins et sous l’effet de mesures de soutien supplémentaires dans quelques grandes économies.
L’année 2020 a été marquée par une pandémie mortelle qui a contraint les pays à adopter des mesures de confinement drastiques entraînant une récession économique brutale. Les industries ont été dévastées et il leur faudra des années pour se redresser. Pour les restaurants, les hôtels, les détaillants, les compagnies aériennes et les petites entreprises, cela a littéralement été la pire des époques. La contraction de la croissance mondiale pour 2020 est estimée à -3,5%, soit 0,9 point de pourcentage de plus que prévu dans les prévisions précédentes.
Perspectives de l’économie mondiale (jan-2021)
2019
2020
2021*
2022*
Croissance économique mondiale
2.8
–3.5
5.5
4.2
Économies avancées
1.6
–4.9
4.3
3.1
États Unis
2.2
–3.4
5.1
2.5
Zone euro
1.3
–7.2
4.2
3.6
Allemagne
0.6
–5.4
3.5
3.1
France
1.5
–9.0
5.5
4.1
Italie
0.3
–9.2
3.0
3.6
Espagne
2.0
–11.1
5.9
4.7
Japon
0.3
–5.1
3.1
2.4
Royaume-Uni
1.4
–10
4.5
5.0
Canada
1.9
–5.5
3.6
4.1
Autres économies avancées**
1.8
–2.5
3.6
3.1
Pays émergents et économies en développement
3.6
–2.4
6.3
5.0
Asie émergente et en développement
5.4
–1.1
8.3
5.9
Chine
6.0
2.3
8.1
5.6
Inde
4.2
–8.0
11.5
6.8
ASEAN-5***
4.9
–3.7
5.2
6.0
Europe émergente et en développement
2.2
–2.8
4.0
3.9
Russie
1.3
–3.6
3.0
3.9
Amérique latine et Caraïbes
0.2
–7.4
4.1
2.9
Brésil
1.4
–4.5
3.6
2.6
Mexique
–0.1
–8.5
4.3
2.5
Moyen-Orient et Asie centrale
1.4
–3.2
3.0
4.2
Arabie Saoudite
0.3
–3.9
2.6
4.0
Afrique sub-saharienne
3.2
–2.6
3.2
3.9
Nigeria
2.2
–3.2
1.5
2.5
Afrique du Sud
0.2
–7.5
2.8
1.4
* Projections ** Exclut le Groupe des Sept (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni, États-Unis) et les pays de la zone euro. *** Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande, Vietnam. Source: FMI
Alors que les trois à six prochains mois continueront d’être difficiles, en particulier pour les pays de l’hémisphère nord qui passent l’hiver, les analyses de PWC prédisent que la croissance économique est plus susceptible de reprendre au cours du second semestre. Cette période correspond également au moment où les économies avancées auront vacciné une partie substantielle de leur population.
Avec un taux de 5,5% en 2021, la croissance attendue de l’économie mondiale sera le taux de croissance le plus rapide enregistré au XXIe siècle. La dernière fois que l’économie mondiale a connu une croissance plus élevée, c’était en 1973. Cette année marque également la fin de l’âge d’or du capitalisme qui a duré de la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945 au début des années 1970.
D’ici la fin de 2021 ou au début de 2022, l’économie mondiale devrait retrouver son niveau de production d’avant la pandémie, mais la reprise sera inégale selon les secteurs, les pays et les niveaux de revenu. Selon le FMI, la vigueur de la reprise devrait varier considérablement d’un pays à l’autre, en fonction des mesures mises en œuvre pour renforcer le système de santé, de l’efficacité des politiques économiques, de l’exposition aux retombées internationales et des caractéristiques structurelles à l’entrée de la crise.
Alors que les économies avancées ont du mal à contrôler le COVID-19, la plupart des pays asiatiques, en particulier la Chine, ont relativement mieux réussi à contrôler la pandémie. À 6,3%, les marchés émergents et les économies en développement connaîtront la croissance la plus rapide. Cette croissance sera portée par l’Inde et la Chine. Les deux économies connaîtront une croissance de 11,5% et 8,1% respectivement en 2021.
Les économies avancées connaîtront une croissance de 4,3% en 2021, l’Espagne enregistrant la croissance la plus rapide au taux de 5,9% après avoir enregistré les pires performances en 2020 lorsque son économie a reculé de 11,1%. Parmi les économies avancées, l’économie française connaîtra le deuxième taux de croissance le plus élevé avec 5,5% et les États-Unis viendront en troisième position avec une croissance du PIB de 5,1% en 2021.
Quant à l’Amérique latine et les Caraïbes, la région devrait afficher un taux de croissance de 4,1% en 2021 après avoir connu une contraction de -7,7%. En ce qui concerne l’économie haïtienne, selon les dernières prévisions, l’économie connaîtra une faible croissance de 1,2% en 2021, bien en deçà de l’estimation du gouvernement de 2,5%.
Selon la note de la BRH sur la politque monétaire, le dernier trimestre de l’exercice 2020 a été caractérisé par une légère reprise de l’activité économique en Haïti par rapport aux trois trimestres précédents. Ce développement est imputable à un nombre de cas de covid-19 plus faible qu’anticipé, au retour à l’horaire régulier de fonctionnement dans différents secteurs et à la réouverture du pays au trafic aérien international.
Cette timide reprise a été facilitée par la bonne tenue des transferts et une amélioration des conditions pluviométriques depuis la mi-août, laquelle laisse augurer de meilleures récoltes et d’une amélioration de la disponibilité de certains produits de base comme le riz.
Toutefois, certains secteurs notamment le tourisme et la sous-traitance continuent de pâtir d’une faible demande externe induite par la pandémie de covid-19. De plus, les activités commerciales dans plusieurs régions du pays continuent de souffrir d’un climat socio-politique incertain et, dans le cas particulier de zone frontalière avec la République dominicaine, de la fermeture des marchés binationaux.
Concernant l’évolution des prix, la forte dépréciation de la monnaie nationale jusqu’en août, les ruptures provoquées par la situation sécuritaire dans les circuits de commercialisation et le niveau relativement élevé de financement monétaire ont contribué à maintenir l’inflation à un niveau élevé. Cependant, les prix ont commencé à décélérer à partir d’août alors que la gourde s’appréciait considérablement.
L’Economie mondiale, quant à elle, est marquée par un rebond de l’économie américaine. Les dépenses de consommation qui contribuent à environ deux tiers de l’économie étant à la hausse et le marché du travail s’améliore.
L’économie de la Zone Euro a été marquée au cours des deux trimestres précédents par des taux de croissance négative (-15% et -12,1%). Au quatrième trimestre, le ralentissement des activités dû notamment à la persistance de la pandémie n’a pas permis de renverser la tendance.
En République dominicaine, l’activité économique continue d’être affectée par la crise du covid-19. L’indicateur mensuel d’activité économique (IMAE) a reculé de 7,2% en août contre -8,8% en juillet 2020. Etablie à 4,35% en juillet 2020, l’inflation annuelle est tombée à 4,80% en août 2020.
Par ailleurs, révèle la note de la Banque de la Républic d’Haiti sur le marché international, les prix des produits alimentaires de base ont continué d’augmenter depuis mai, l’indice FAO passant à 94,3 et 96,1 en juillet et août 2020. Dans le même temps, au quatrième trimestre 2020, les prix du pétrole ont augmenté.
Le FMI prédit que la croissance du PIB d’Haïti sera sombre par rapport à celle d’autres pays au même stade économique. L’économie haïtienne devrait se contracter de 4% en 2020 et ne devrait pas dépasser 1,2% en 2021. La croissance dans les pays en developpement à faible revenue devrait s’établir à –1,2% en 2020, puis à 4,9% en 2021.
Le Fonds Monétaire International (FMI) a mis à jour ses prévisions économiques. L’institution multilatérale prévoit une grave récession économique en 2020. L’économie mondiale devrait s’établir à -4,4% en 2020 et rebondir à + 5,2% en 2021. La croissance annuelle en Haïti, qui a fluctué entre -1,2% et 1,5% au cours des cinq dernières années, devrait diminuer considérablement cette année. Alors que l’économie haïtienne reprendra sa croissance en 2021, cette croissance devrait être l’une des plus lentes des pays les moins avancés.
La croissance pour les pays en developpement à faible revenue prendra un sérieux coup, selon le FMI. La croissance dans ces pays devrait s’établir à –1,2% en 2020, puis à 4,9% en 2021. Un tiers de ces pays enregistreront une augmentation des inégalités de revenus.
Comparé aux pays les moins avancés, Haïti aura la pire performance économique. Le fonds prédit que la contraction de l’économie haïtienne sera au moins 3 fois pire que ses pairs. L’économie se contractera de 4% cette année et ne devrait pas dépasser 1,2% en 2021.
Ce taux de croissance projeté par le FMI est deux fois inférieur au taux de croissance projeté par le gouvernement haïtien pour l’exercice 2020-2021. Le nouveau budget reflète le grand optimisme de l’État haïtien pour l’économie. Il avait été préparé sur l’hypothèse que le PIB croîtra à un taux de 2,4% pour l’exercice et une inflation en fin d’année estimée à 18,2% sur un an.
L’inflation qui avait toujours été un problème majeur en Haïti a oscillé autour de 19,7% en 2019 et de 25% en 2020 devrait être contenue par la force appréciation de la gourde haïtienne qui a reçu une poussée massive de la banque centrale (BRH) à la fin de l’exercice 2019-2020.
Perspectives economiques
Même avant la crise sanitaire mondiale, les perspectives pour 2019 pour de nombreux pays étaient très difficiles et les incertitudes étaient considérables. L’économie haïtienne a reculé de 1,2% en 2019 en raison des troubles politiques après une croissance de 1,5% en 2018.
Cette maigre croissance de 1,5% de 2018 représente la meilleure performance économique d’Haïti au cours des cinq dernières années. Cette performance est également lamentable par rapport à d’autres pays au même stade de développement économique qui ont connu une croissance environ trois fois plus rapide, à un taux moyen de près de 5% par an.
Dans les pays émergents et en développement, l’inflation a fortement baissé aux premiers stades de la pandémie, bien qu’elle se soit accélérée depuis dans certains pays. L’inflation des prix à la consommation est restée modérée dans les économies avancées.
Partout dans le monde, de nombreux pays prennent des mesures importantes pour atténuer les effets d’une faible croissance économique pour l’année 2020 et pour se préparer à une économie plus résiliente à venir en 2021. Des mesures fiscales aux mesures monétaires, les pays du monde entier ont adopté des plans de relance pour protéger les économies de l’impact de la pandémie COVID-19.
En réponse à la montée des risques mondiaux, la Réserve fédérale américaine a suspendu ses hausses de taux d’intérêt. Ell n’a signalé aucune hausse pour le reste de l’année. La Banque centrale européenne, la Banque du Japon et la Banque d’Angleterre ont toutes adopté une position plus accommodante. La Chine a intensifié ses mesures de relance budgétaire et monétaire pour contrer l’effet négatif des tarifs commerciaux.
Dans les pays émergents et en développement, la réponse est considérable. Environ 3,5% du PIB en mesures budgétaires discrétionnaires et plus de 2% en soutien de liquidité ont été adoptés.
Alors que le gouvernement ne présente pas de plan de relance spécifique, pour l’exercice 2020-2021, l’administration Mouse-Jouthe a adopté un budget record qui a augmenté de 28% par rapport à l’exercice précédent. Le Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications (MTPTC), l’institution qui gère les infrastructures du pays, recevra la plus grande partie – plus de 17% du budget de 254 milliards de dollars. Sur le montant total alloué au MTPTC, 42,5 milliards de gourdes sont destinées aux investissements.
Il est impératif de prendre des mesures qui stimulent la production potentielle. Le renforcement de l’inclusivité et le développement de la résilience sont des politiques vitales qui doivent être poursuivies. Le dialogue social entre toutes les parties prenantes pour lutter contre les inégalités et le mécontentement politique profitera à l’économie. Il s’agit d’un ordre tout à fait approprié pour Haïti qui est sous le charme d’une instabilité sociopolitique continuelle.
Selon le département américain du Commerce, le PIB américain a subi une baisse historique de 32,9% au dernier trimestre. Cette baisse trimestrielle du produit intérieur brut est la plus importante depuis la première compilation de ces données en 1947.
La pire contraction trimestrielle précédente s’est produite en 1958
Au cours du 1er trimestre 2020, l’économie américaine est entrée officiellement en récession avec une baisse de 5% du PIB. Cette récession brutale a mis fin à une expansion économique de 11 ans, la plus longue jamais enregistrée aux États-Unis. La pire contraction trimestrielle précédente était une baisse de 10%. Cela s’est produit en 1958 sous l’administration Eisenhower.
La contraction du dernier trimestre était due à un recul important des dépenses de consommation. Ces dépenses se sont effondrées à un taux annuel de 34% alors qu’elles représentent environ 70% de l’activité économique. Les ordres d’arrêt liés au Covid-19 ont contraint de nombreux restaurants et autres établissements de vente au détail à fermer. De plus, les voyages sont pratiquement gelé.
Les chiffres publiés par le département américain du travail montrent que les demandes de chômage sont à un niveau record. Au cours de la semaine se terminant le 25 juillet, les demandes initiales était de 1 434 000. Cela représente une augmentation de 12 000 par rapport au niveau révisé de la semaine précédente. Le niveau de la semaine précédente a été révisé à la hausse de 6 000, passant de 1 416 000 à 1 422 000.
Le président émet l’idée de retarder les élections américaines de novembre
Alors que l’économie américaine est dans sa pire forme, les sondages montrent que l’avance du challenger Joe Biden sur le président Trump s’est accrue. Le président émet donc l’idée de reporter pour la première fois les élections de novembre dans un tweet. Cependant, seul le Congrès peut changer la date des élections.
Le président a également fait de nombreuses allégations de fraude électorale potentielle. Il a suggéré que les démocrates utiliseraient le virus comme excuse pour truquer l’élection en envoyant des dizaines de millions de bulletins de vote par correspondance. Cependant, à mesure que les cas de COVID-19 augmentent, la plupart des Américains soutiennent le vote des électeurs absents «sans excuse», selon une enquête du Pew Research Center menée du 16 au 22 juin.
D’une part, le président a exhorté les États à lever les restrictions sur les entreprises pour stimuler la croissance économique, d’autre part, son tweet sape ses efforts pour agir comme si le virus était sous contrôle selon CNN Politics.
L’économie de la région de l’Amérique latine et des Caraïbes devrait se contracter de 7,2% en 2020, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale. Les chocs résultant de la pandémie de COVID-19 entraîneront une baisse considérable de l’activité économique régionale, reflétant les mesures de contrôle de la propagation du virus, la détérioration des conditions de financement et les retombées de la récession mondiale.
Selon le nouveau rapport sur les perspectives économiques, « la pandémie a produit une violente onde de choc à travers le monde, plongeant de nombreux pays dans une profonde récession. Dans le scénario de base, le PIB mondial diminuera de 5,2 % en 2020 — ce qui représente la plus grave récession planétaire depuis des décennies. » Ce sera également la pire récession de l’histoire de la région.
La croissance dans les Caraïbes devrait connaître une contraction de 1,8% en 2020, ou de 3,1% si l’on exclut la Guyane, où le secteur pétrolier “offshore” se développe rapidement. La baisse de l’activité touristique et les envois de fonds constitueront un sérieux frein à la croissance dans une grande partie des économies de la sous-région.
L’économie Haïtienne devrait reculer de 3,5% en raison des fermetures et de la diminution spectaculaire des envois de fonds. Cette ressource qui représente 37 % du produit intérieur brut (PIB) d’Haïti pourrait souffrir une baisse de l’ordre de 10 % à 15 % cette année. Cette contraction devrait avoir des effets graves sur la consommation et la pauvreté.
En outre, l’économie Haïtienne connaîtra au mieux une « reprise partielle » de 1% en 2021. La reprise projetée devrait être soutenue par la mise en œuvre des réformes structurelles, telles que la mise en œuvre d’une politique monétaire axée sur la lutte contre l’inflation, la stabilité du secteur financier et les entrées de devises, une amélioration de la stabilité politique et des environnements commerciaux plus stables afin de soutenir davantage l’activité économique en Haïti.
Par ailleurs, à la base des perspectives économiques, l’économie de la région de l’Amérique latine et des Caraïbes quant à elle, connaîtra une reprise partielle avec une croissance atteignant 2,8% en 2021. L’économie mondial progressera de 4,2% à condition que la pandémie recule de manière à ce que les mesures d’atténuation puissent être levées d’ici le milieu de l’année, les retombées mondiales défavorables s’atténuent au second semestre et les bouleversements sur les marchés financiers ne durent pas longtemps.
Prévisions du PIB réel (Amérique latine et Caraïbes)
Prévisions du PIB réel (Amérique latine et Caraïbes)
En 2000,
l’Éthiopie était le quatrième pays le plus pauvre du monde selon les données de
la Banque mondiale. Avec un PIB annuel par habitant (PPA) de 494,29 dollars, il
était beaucoup plus pauvre qu’Haïti, classé 33ème pays le plus pauvre du monde,
avec un PIB annuel par habitant (PPA) de 1 398,08 dollars. Plus de 50% de la
population vivait sous le seuil de pauvreté mondial, le taux de pauvreté le
plus élevé au monde à cette époque.
Avec un taux de
7,7%, l’Éthiopie a aujourd’hui l’une des économies dont la croissance est la
plus rapide au monde, se classant au cinquième rang. La croissance rapide du
pays devrait se poursuivre jusqu’en 2022 à un rythme annuel de 6,2%. Le PIB par
habitant (PPA) de l’Éthiopie était de 2018,57 USD en 2018, soit plus de quatre
fois ce qu’il était il y a deux décennies. En revanche, le PIB par habitant
d’Haïti (PPA) s’élevait à 1863,33 USD en 2018. L’économie éthiopienne croît non
seulement plus vite que celle d’Haïti, mais son PIB par habitant a dépassé
celui d’Haïti, qui était presque trois fois plus élevé il y a 20 ans.
De même, en
Haïti, le développement de l’Éthiopie souffrait des troubles politiques
survenus dans les années 1970 et 1980. Pire encore, le pays a connu une guerre
civile sanglante et une famine. Depuis 1991, toutefois, la situation politique
du pays est relativement stable par rapport à celle d’Haïti. L’amélioration du
niveau de vie a suivi et la croissance économique devrait encore entraîner une
nouvelle réduction de la pauvreté.
Selon la Banque mondiale, la croissance économique rapide enregistrée depuis 2004 a été tirée par les investissements dans les infrastructures publiques et soutenue par un environnement extérieur favorable ; en outre, un modeste déplacement de la main-d’œuvre de l’agriculture vers les services et la construction. Le succès de l’Éthiopie peut être attribué à une politique monétaire et budgétaire hétérodoxe qui a ciblé les dépenses publiques d’infrastructures qui ont entraîné une augmentation de la demande intérieure, renforcée par la forte augmentation des termes de l’échange. Des politiques macroéconomiques expansionnistes agressives ont entraîné une forte augmentation des investissements en immobilisations, bien au-delà d’un boom limité des dépenses publiques. Le secteur agricole a un impact significatif sur l’économie du pays. Ce secteur représente à lui seul 45% du PIB du pays et plus de 80% de l’emploi.
L’Éthiopie a connu une croissance économique remarquable, une réduction de la pauvreté et des progrès en matière de développement social au cours des quinze dernières années. Mais le pays reste dans le groupe des pays à faible développement humain dans le monde et a peu évolué par rapport aux autres. Ses réalisations en matière de réduction de la pauvreté et d’autres objectifs de développement sont exceptionnels. Cependant, la stratégie intégrée dans le « Plan de croissance et de transformation » ne résout pas suffisamment l’échec de l’industrialisation, axée sur le secteur manufacturier, mais également contre les inégalités et la forte croissance avec un taux de chômage élevé.
Mettant de côté les émotions,
Devinez quels présidents ont réellement les meilleurs bilans économiques en
termes de croissance du PIB au cours des 20 dernières années.
La croissance du PIB est
évidemment un outil imparfait pour mesurer les résultats économiques d’un
président. Cependant, il s’agit de l’un des principaux indicateurs utilisés
pour évaluer la santé de l’économie d’un pays.
Nous devons également souligner que les présidents héritent souvent des bons ou des mauvais moments de leurs prédécesseurs, des événements totalement indépendants de la volonté du président peuvent pousser la croissance à la hausse ou à la baisse, et les décisions économiques présidentielles les plus conséquentes n’ont souvent de conséquence que quelques années après la fin de son mandat.
Néanmoins, le PIB donne une image globale de l’état de l’économie. Il permet aux décideurs et à la banque centrale de juger si notre économie se porte bien, contracte ou se développe, si elle a besoin d’un coup de pouce ou doit être ralentie, et si une menace comme une récession ou une inflation se profile à l’horizon.
Haïti enregistre constamment de faibles taux de croissance économique. Entre 1996 et 2019, l’économie croît en moyenne de 1,5% par an. Bien que ce chiffre soit extrêmement faible pour notre stade de développement économique, il est nettement inférieur au taux de croissance moyen des Pays les Moins Avancés (PMA) qui sont des pays à faible revenu dont nous faisons également partie. Les PMA ont connu un taux de croissance impressionnant de 5,7% par an au cours des 20 dernières années.
La faible croissance de l’économie haïtienne peut être attribuée à une combinaison de facteurs tels que des politiques macroéconomiques inefficaces, une mauvaise gouvernance, un manque d’état de droit et une protection insuffisante des investisseurs.
Émotions mises à part, voici les présidents et la croissance du PIB. Tous les chiffres sont basés sur les données de la Banque mondiale et de l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI) pour les 20 dernières années.
Nous avons commencé avec les chiffres de l’année 1996 parce que c’est l’année où Haïti adopte pleinement la démocratie après les années mouvementées qui ont suivi la chute de Duvalier et la pire période économique du pays en raison de l’embargo. Nous avons également exclu 2010 et 2011 en raison du tremblement de terre qui a faussé les données.
Présidents et croissance économique
Croissance annuelle du PIB réel moyen de la première année en poste à l’année précédant le départ
-1%
3%
Michele Martelly 2011-2016: 2.79%
René Préval 1996-2001: 2.52%
René Préval 2006-2011: 2.38%
Jocelerme Privert 2016-2017: 1.45%
Jovenel Moise 2017-2019: 0.49%
Jean-Bertrand Aristide 2001-2004: -0.31%
Boniface Alexandre 2004-2006: -0.86%
Sources: Banque Mondiale, l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI)