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  • Lettre de la société civile et des dirigeants politiques haïtiens à la Russie dénonçant le projet américano-onusien d’occupation

    Son Excellence, Monsieur Dmitry  Polyanskiy, Représentant de la Fédération de Russie auprès du Conseil de Sécurité des Nations Unies  

    Monsieur l’Ambassadeur,

    Nous, Organisations et Personnalités signataires de cette lettre, voulons en premier lieu vous féliciter et vous remercier d’avoir pensé à consulter les acteurs haïtiens sur le terrain afin de recueillir leurs opinions en ce qui concerne la question de l’envoi d’une force armée d’occupation qui, comme annoncé, aurait pour mission, entre autres, de combattre les gangs armés et rétablir un climat de sécurité en Haïti. Nous apprécions à sa juste valeur votre remarquable démarche visant une meilleure compréhension de la réalité du terrain évitant ainsi de se laisser broyer par cette machine géante de propagande politique actionnée contre Haïti dans l’objectif précis de semer la confusion et de l’engloutir en silence. 

    Votre initiative pourra assurément contribuer à enrayer la dérive américano-onusienne, assimilée à un complot criminel consistant à vouloir imposer, par tous les moyens et pour la défense de leurs intérêts exclusifs, une nouvelle occupation étrangère en Haïti. Pour y parvenir, l’actuel gouvernement américain  et le Secrétaire général des Nations Unies tentent de gommer les expériences historiques particulièrement douloureuses, tragiques et catastrophiques des différentes occupations militaires déjà effectuées soit par le gouvernement américain directement ou sous couvert de l’ONU. 

    En ce sens, il nous parait opportun d’attirer votre attention sur  les points suivants :

    1-Les gangs armés, outils de légitimation  de l’occupation étrangère                                                                

    Pour préparer l’opinion publique nationale et internationale à accepter l’inacceptable, le gouvernement de facto actuel et les gangs armés sont activement et quotidiennement mobilisés en vue d’aider à renforcer le chaos fabriqué devant servir de justification à l’occupation. Dans la même optique, une certaine presse nationale et internationale acquise à leur cause est également mobilisée en vue de faire marcher la grosse machine de propagande destinée à assurer ce que Edward S. Herman et Noam Chomsky appellent la fabrication du consentement.

    2- Le support officiel de l’ONU et sa complicité choquante et répétée vis-à-vis d’un gouvernement de facto 

    Nous tenons à vous informer que la demande illégale d’une intervention militaire qui sert de prétexte au Secrétaire général de l’ONU, M António Guterres et à l’administration Biden a été formulée par un gouvernement haïtien  de facto et décrié. Ce gouvernement est prêt à tout pour assurer son maintien au pouvoir et continuer ainsi à opprimer le peuple haïtien au profit de ses supporteurs internationaux, ses patrons pour lesquels il travaille. Une telle sollicitation est de nature à pénaliser encore plus le peuple haïtien et  à entraver la jouissance de son droit légitime à l’autodétermination reconnu par la charte même de l’ONU.  De plus, l’actuel gouvernement haïtien de facto n’a ni titre, ni qualité, ni légitimité, ni provision légale l’autorisant à engager notre pays dans cette aventure dangereuse. Une telle demande représente au regard de la Constitution haïtienne, un crime de haute trahison puni par l’article 21.1 de ladite Constitution. En outre, la présence d’une force d’occupation  traduisant une ingérence étrangère sur le sol national constitue une violation de la Convention de Vienne sur le Droit des Traités (Art.14).

    3-Le non-respect par les Etats-Unis d’Amérique de la Résolution 2653 (2022) adoptée depuis octobre 2022 par le Conseil de Sécurité relative à l’interdiction du trafic d’armes vers Haïti  

    Une enquête de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) atteste que les armes et munitions utilisées par les gangs à des fins terroristes contre la population proviennent surtout des Etats-Unis d’Amérique. Il suffit d’obtenir l’arrêt immédiat de l’approvisionnement en armes et munitions des gangs qui sèment la terreur en toute impunité et en toute quiétude, pour parvenir rapidement à bloquer leurs actions criminelles. Si le gouvernement américain accepte enfin d’appliquer effectivement au niveau de ses douanes frontalières, de ses ports et aéroports les mesures de contrôle nécessaires et particulièrement la Résolution 2653 (2022) adoptée par le Conseil de Sécurité le 21 octobre 2022 interdisant le trafic d’armes des Etats-membres de l’ONU vers Haïti, les gangs seront inopérants. Une fois coupées leurs principales sources d’approvisionnement en armes et minutions, une fois leurs financeurs-euses paralysés, les gangs seront certes incapables de continuer à semer la terreur. Ils  seront également dans l’impossibilité de continuer à kidnapper, massacrer la population,  dans l’impossibilité de contrôler stratégiquement l’ensemble des quartiers populaires urbains et des zones rurales les plus riches. Si on y parvient vraiment, point n’est donc besoin d’envisager une intervention militaire étrangère pour soi-disant contrecarrer leurs actions criminelles. 

    4- Quid d’un appui technique annoncé à répétition en faveur de la Police Nationale d’Haïti alors que de puissants chefs de gangs sont des protégés des plus hautes autorités en place y compris les autorités policières ?

    Suivant des informations recueillies de sources fiables, les gangs sont au service et opèrent sur commande notamment du pouvoir en place, ainsi que du Core Group dirigé par les USA. Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), en ce sens, rapporte dans un communiqué de presse en date du 26 juillet 2023 que : « depuis le 15 janvier 2023, Vitelhomme INNOCENT – présenté par plus d’un comme le protégé du Directeur General de  la Police, Frantz ELBE et de plusieurs autres haut-gradés de la PNH – circule dans un cortège composé, entre autres, de deux (2) véhicules portant respectivement des plaques d’immatriculation Service de l’Etat et Officiel et d’un véhicule de l’institution policière de marque Toyota Pick-up double cabine immatriculé 1-01191 clairement identifié comme appartenant à la PNH. » 

    Et le RNDDH de poursuivre : « le 16 juillet 2023, vers 20:00 heures, douze (12) véhicules portant des plaques d’immatriculation Service de l’Etat et Officiel, se sont rendus dans le fief de Vitelhomme INNOCENT où s’est tenue une rencontre de plusieurs heures. Depuis, les attaques de Vitelhomme INNOCENT à l’encontre des populations de la Croix-des-Bouquets, de Delmas, de Pétion-Ville et de Tabarre se sont intensifiées.»

    Ces informations confirment que l’actuel gouvernement et le Chef de la Police Nationale d’Haïti, Frantz Elbe sont de connivence avec les gangs qui sèment la terreur, augmentent l’insécurité sur commande. Ce gouvernement corrompu et criminel rejeté par le peuple haïtien est fortement soutenu par l’ONU, les USA, la France etc. Par conséquent, si le Secrétaire Général de l’ONU et l’Administration Biden  entendent véritablement combattre les gangs et rétablir un climat de sécurité, ils n’ont nullement besoin d’une force d’occupation. Ils savent parfaitement bien ce qu’il conviendrait de faire.

    Force est d’admettre qu’en cherchant par tous les moyens à imposer l’occupation étrangère, l’ONU et les USA n’ont aucunement la volonté d’aider le peuple haïtien à éliminer les gangs armés pour ramener la sécurité mais de préférence cherchent à se donner un autre moyen de mieux dominer le peuple haïtien, le soumettre à leurs dictats et obtenir la voie libre pour l’exploitation des richesses du pays en toute quiétude et impunité.

    5- Le cri du peuple haïtien : rejet de l’ingérence étrangère et respect de son droit à l’auto-détermination

    Monsieur l’Ambassadeur

    Pour terminer, nous voulons souligner à votre attention ce que nous avions déjà indiqué dans une lettre adressée au Secrétaire Général à savoir  que le peuple haïtien attend de l’ONU et de toute la communauté internationale une solidarité agissante qui respecte son indépendance politique, sa souveraineté et son droit à l’autodétermination. 

    Nous ne saurions, dans cette dynamique, faire l’économie des propos d’un Envoyé Spécial du gouvernement américain en Haïti, Daniel Foote, qui a jugé bon d’élever la voix face au constat de l’ingérence  conduisant au  piétinement incessant de la souveraineté du peuple haïtien par les différentes administrations américaines. Selon l’Emissaire américain : «  Depuis les débuts de la nation haïtienne, le racisme a fait qu’il était difficile pour des Blancs aux USA d’accepter l’indépendance d’une ancienne nation d’esclaves…mais ici aux Etats-Unis il y a encore du racisme…Haïti continue d’être vu différemment par rapport à d’autres pays dans la région, en Amérique latine ou des pays de la Caraïbe. Je ne sais pas comment réparer cela sinon que promouvoir l’auto-détermination des Haïtiens ». Il a, en outre, déclaré,: «  Ce cycle des interventions politiques internationales en Haïti a constamment produit des résultats catastrophiques ». 

    En résumé, l’intervention militaire injustement sollicitée et à laquelle s’accrochent l’actuel Secrétaire Général de l’ONU et les USA ne saurait en aucune manière garantir la paix et la sécurité ou combattre les gangs armés en mission… 

    Haïti a connu déjà diverses expériences douloureuses d’intervention militaire qui n’ont fait qu’empirer sa situation. Des dizaines de milliers de familles haïtiennes gardent encore le goût amer du lourd tribut laissé par les diverses missions onusiennes d’occupation particulièrement celle dénommée MINUSTAH qui a introduit le fléau meurtrier du choléra en 2010. De plus, cette intervention armée s’inscrit dans un projet impérialiste de consolidation du pouvoir en place insupportable et rejeté par le peuple. Elle entre, en particulier,  dans un plan stratégique et machiavélique de renforcement de la tutelle imposée par les puissances impérialistes en vue de parvenir à un contrôle politique systématique d’Haïti pour mieux conforter l’ingérence étrangère et assurer le pillage de ses richesses. 

    Le peuple haïtien en souffrance mais en lutte exige le départ sans condition de cette équipe gouvernementale corrompue, criminelle, discréditée et une Haïti souveraine, libérée de l’ingérence des puissances impérialistes. Il ne veut plus de Monsieur Ariel Henry qu’il a déjà rejeté à cause de son incapacité,  de son insensibilité, de  son inhumanité, de sa trahison et de la servilité avec laquelle il exécute, au détriment des intérêts nationaux, les dictats funestes du Core Group qui l’a installé, contre la volonté populaire, à la tête de notre pays.  

    Il réclame en outre, l’envoi en urgence sur le terrain d’une commission d’enquête indépendante incluant, entre autres, des représentants de la Russie et de la Chine pour une évaluation d’abord du niveau de complicité entre les gangs armés, le Core Group et le pouvoir en place et ensuite pour une évaluation de ces dix-huit années d’accompagnement de l’ONU ayant conduit à la situation chaotique actuelle. Elle sera chargée ainsi d’évaluer les résultats concrets des différentes missions onusiennes d’occupation déjà envoyées en Haïti et notamment de la dernière en date,  le BINUH.

    Aussi, l’ONU et les USA, pour rétablir leur éthique, leur moralité ainsi que leur humanité, ne doivent plus rentrer dans la logique d’ajouter du mal au mal haïtien. Dans cette perspective, ils doivent abandonner sans délai ce projet illicite et machiavélique d’intervention militaire internationale en Haïti qui risque d’empoisonner un peu plus la situation sur le terrain. .

    Vous avez donc un rôle crucial à jouer en refusant la voie de la complicité dans la déstabilisation d’Haïti et en vous opposant, pour le plus grand bien de notre pays, au projet criminel américano-onusien d’occupation.

    Nous restons disponibles pour un approfondissement du dossier et pour répondre à vos interrogations additionnelles   y compris devant le Conseil de Sécurité.

    Vous remerciant à l’avance de l’attention que vous porterez à la présente, nous signataires, vous prions d’agréer, Monsieur l’Ambassadeur, l’expression de notre haute considération.

    Suivent les signatures :

    Alternative Socialiste (ASO) / Jean Hénold Buteau et Jean-Paul Bastien
    ALBA MOVIMIENTOS, Chapitre Haïti / Islanda Micheline Aduel
    Michel Frantz Grandoit, prêtre engagé
    Comité Democràtico Haitiano en Argentina / Henri Boisrolin
    KONAKOM, Dunois Erick Cantave
    NEHRO / Josue Renaud
    Me Jean Oreste Junior Appilar Morin
    Réseau caribéen Panafricanistes / Mirtha Desulme
    Mouvement des Jeunes carrefour feuilles / Joseph Fenel
    Inisyativ Patriyòt Maryen (IPAM) / Hugues Célestin
    Tèt Kole Ti Peyizan Ayisyen / Origène Louis
    Sek Makandal/Wendy Mentor
    Esklav Revòlte / Jean Wilgins Charles
    Latibonit Kanpe pou Ayiti (LAKAY) / Rigaud Velumat
    Grandans Reveye / Legagneur Bouchensky
    PPN / Bernadin Kény
    Georges Eddy Lucien / citoyen engagé
    James darbouze / citoyen engagé
    Òganizasyon Feminis Danto / Vanessa Jeudi
    BRIGADA DESSALINES / Ricardo Cabaño
    Rezistans pou Ayiti / Patrice Célestin
    Mouvman Revolisyonè pou Liberasyon Mas yo (MORELIM) / Nelio Petit-Homme
    COMIPOL/ Ernso Ertilus et Julio Fils Cham
    Union Nationale des Normaliens-nes d’Haïti (UNNOH) / Péguy Noel
    Kolektif Solidarite, Idantite ak Libète (KSIL) / Rudy Prudent
    Konbit Ayisyen pou Lojman Altènatif (KAYLA) / Francia Pierrette
    KOPI / Raimy Ysmael
    Platfòm Ayiti Vèt (PAV) / Saico Jean Michel Sévère
    Inisyativ 109 / Luckner Jabouin
    Union Syndicale des Transporteurs Haïtiens (USTRAH) / Venès Junior Many
    Asosyasyon Viktim Masak Leta nan Katye Popilè yo (AVIMEKP) / Nevelson Jean-Baptiste
    Antèn Ouvriye / Reyneld Sanon
    Nou se Dorval / Iswick Théophin
    Rezo Òganizasyon Nòdwès / Kerby Joseph
    MODÒD / Jose Félix
    Rezo Òganizasyon Marigo / Lainé Louis
    AJ3L / Kerly Dubréus
    Platfòm Oganizasyon pou Ideyal Bwawon Tonè / Hugues-Capè Mondésir
    FGPB / Edmond Jean-Paul
    SECD / Georges Réginald
    MOSSOH / Gary Lindor
    Rasanbleman Fanm Peyizan Aken / Louise Marie Naissant
    Kowòt Patriyotik / Francisco Alcide
    MOPDES –Nòdès / Astride Noel
    OJPDCP-NIPPES / Simon Wallan
    Cercle Grégory Saint-Hilaire / Cilien Luxenat
    Armand Joseph Jules / Citoyen engagé
    SITWAYEN / Gustave Augustin
    Fòs Dèlma 32 / Clerveaux Fritznel
    Sèk Janil / Wasly Simon
    Baugé mon cœur/citoyen engage
    PLANARE / Victor Charidieu
    Kolektif medsin tradisyonel / Berthony Jean Charles
    MSTH-ROZO / Mario Maisonneuve
    ASJPCH / Luckner Chéry
    ESKANP/ Mario Coty
    ROZO/Mirtha Elie
    FOSYNPO/Gedeon Junior Georges
    FRAKKA/ Francois Philippe
    ZOULA/ Pierre Dieudonné Delice
    Òganizasyon Konbit Aksyon Popilè / James Francisque
    Schneider Alcereste / NOUVOLIB
    Kolektif Atis Angaje (KATAN) / Kébert Bastien
    Konbit Òganizasyon Sendikal, Politik ak Popilè / Josué Mérilien
    Plateforme Haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA) / Camille Chalmers
    MOLEGHAF / David Oxygène
    Mouvman Leve Kanpe pou yon Lòt Endepandans / Patrick Joseph

  • Honduras : le dernier pays d’Amérique latine à nouer des relations diplomatiques avec la Chine après avoir rompu ses relations avec Taïwan

    Avec d’innombrables coups d’État, interventions militaires, chantage et ingérence constante dans les affaires intérieures d’autres pays, Washington n’a cessé de perdre du terrain au profit de la Chine en Amérique latine. Pendant ce temps, avec son approche non interventionniste et sa coopération économique mutuellement bénéfique, la Chine prend pied dans la région alors que de plus en plus de pays coupent leurs liens avec Taïwan pour adopter la « politique d’une seule Chine », qui est adoptée par la plupart des pays occidentaux, y compris les États-Unis.

    Le Honduras est le dernier pays d’Amérique latine à nouer des relations diplomatiques avec la Chine après avoir rompu ses relations avec Taïwan, de plus en plus isolé et désormais reconnu par seulement 13 États souverains, dont Haïti.

    La République populaire de Chine (RPC) considère Taïwan comme faisant partie de son territoire et n’entretient de relations diplomatiques officielles avec aucun pays qui reconnaît Taïwan comme un État souverain distinct.

    Aujourd’hui, il y a 195 États souverains reconnus dans le monde, dont 193 sont membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Deux autres sont des États observateurs non-membres : le Saint-Siège et l’État de Palestine. Taïwan n’est pas listé, car l’ONU considère qu’il est représenté par la République populaire de Chine.

    Les nouveaux liens de la Chine en Amérique latine surviennent au milieu des tensions croissantes entre Pékin et Washington, ainsi que de l’affirmation croissante de la Chine envers Taiwan.

    En juin 2023, les pays suivants avaient récemment rompu leurs relations diplomatiques avec Taïwan :

    Honduras (2023) : Le dimanche 11 juin, les médias d’État chinois ont rapporté que le Honduras avait ouvert une ambassade à Pékin après que la nation d’Amérique centrale a rompu ses relations avec Taïwan en mars pour établir des relations diplomatiques avec la Chine.

    Nicaragua (2021) : Le Nicaragua a rompu ses relations diplomatiques avec Taïwan en décembre 2021 et a reconnu la RPC.

    Burkina Faso (2018) : Le Burkina Faso a rompu ses relations diplomatiques avec Taïwan en mai 2018 et établi des liens avec la Chine à la place.

    République dominicaine (2018) : La République dominicaine a rompu ses relations diplomatiques avec Taïwan en mai 2018 et a établi des relations diplomatiques avec la Chine.

    El Salvador (2018) : El Salvador a rompu ses relations diplomatiques avec Taïwan en août 2018 et a reconnu la RPC comme le gouvernement légitime de la Chine.

    Panama (2017) : le Panama a mis fin à ses relations diplomatiques avec Taïwan en juin 2017 et a établi des liens officiels avec la Chine.

    São Tomé et Príncipe (2016) : São Tomé et Príncipe a mis fin à ses relations diplomatiques avec Taïwan en décembre 2016 et a établi des relations diplomatiques avec la Chine.

    Les 13 pays qui entretiennent encore des relations diplomatiques avec Taïwan sont sous le poids diplomatique des États-Unis. Ils comprennent le Belize, Eswatini (anciennement connu sous le nom de Swaziland), le Guatemala, Haïti, le Saint-Siège (l’administration centrale de l’Église catholique romaine), les Îles Marshall, Nauru, Palau, le Paraguay, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines, et Tuvalu.

  • La proposition chinoise en 12 points de cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine

    À l’occasion du premier anniversaire de la guerre en Ukraine, Pékin a publié sa proposition en 12 points appelant à un cessez-le-feu entre Kiev et Moscou. Selon la Chine, toutes les parties doivent rester rationnelles, faire preuve de retenue, éviter d’attiser les flammes et d’aggraver les tensions, et empêcher la crise de se détériorer davantage ou de devenir incontrôlable.

    Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne

    1. Respecter la souveraineté de tous les pays. Le droit international universellement reconnu, y compris les buts et principes de la Charte des Nations Unies, doit être strictement respecté. La souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de tous les pays doivent être effectivement défendues. Tous les pays, grands ou petits, forts ou faibles, riches ou pauvres, sont des membres égaux de la communauté internationale. Toutes les parties doivent respecter conjointement les normes fondamentales régissant les relations internationales et défendre l’équité et la justice internationales. L’application égale et uniforme du droit international doit être encouragée, tandis que les doubles standards doivent être rejetés.

    2. Abandonner la mentalité de guerre froide. La sécurité d’un pays ne doit pas être recherchée aux dépens des autres. La sécurité d’une région ne doit pas être obtenue en renforçant ou en élargissant des blocs militaires. Les intérêts et préoccupations légitimes en matière de sécurité de tous les pays doivent être pris au sérieux et traités correctement. Il n’y a pas de solution simple à un problème complexe. Toutes les parties devraient, conformément à la vision d’une sécurité commune, globale, coopérative et durable et en gardant à l’esprit la paix et la stabilité à long terme du monde, contribuer à forger une architecture de sécurité européenne équilibrée, efficace et durable. Toutes les parties doivent s’opposer à la poursuite de leur propre sécurité au détriment de la sécurité des autres, empêcher la confrontation des blocs et travailler ensemble pour la paix et la stabilité sur le continent eurasien.

    3. Cesser les hostilités. Les conflits et la guerre ne profitent à personne. Toutes les parties doivent rester rationnelles et faire preuve de retenue, éviter d’attiser les flammes et d’aggraver les tensions, et empêcher que la crise ne s’aggrave davantage, voire ne devienne incontrôlable. Toutes les parties doivent aider la Russie et l’Ukraine à travailler dans la même direction et à reprendre le dialogue direct le plus rapidement possible, afin de désamorcer progressivement la situation et de parvenir finalement à un cessez-le-feu global.

    4. Reprise des pourparlers de paix. Le dialogue et la négociation sont la seule solution viable à la crise ukrainienne. Tous les efforts favorables au règlement pacifique de la crise doivent être encouragés et soutenus. La communauté internationale doit rester attachée à la bonne approche consistant à promouvoir les pourparlers de paix, aider les parties au conflit à ouvrir la porte à un règlement politique dès que possible et créer les conditions et les plates-formes pour la reprise des négociations. La Chine continuera de jouer un rôle constructif à cet égard.

    5. Résoudre la crise humanitaire. Toutes les mesures propres à atténuer la crise humanitaire doivent être encouragées et soutenues. Les opérations humanitaires doivent suivre les principes de neutralité et d’impartialité, et les questions humanitaires ne doivent pas être politisées. La sécurité des civils doit être efficacement protégée et des couloirs humanitaires doivent être mis en place pour l’évacuation des civils des zones de conflit. Des efforts sont nécessaires pour accroître l’aide humanitaire dans les zones concernées, améliorer les conditions humanitaires et fournir un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave, en vue de prévenir une crise humanitaire à plus grande échelle. L’ONU devrait être soutenue pour jouer un rôle de coordination dans l’acheminement de l’aide humanitaire vers les zones de conflit.

    7. Assurer la sécurité des centrales nucléaires. La Chine s’oppose aux attaques armées contre des centrales nucléaires ou d’autres installations nucléaires pacifiques et appelle toutes les parties à respecter le droit international, y compris la Convention sur la sûreté nucléaire (CNS), et à éviter résolument les accidents nucléaires d’origine humaine. La Chine soutient l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans son rôle constructif dans la promotion de la sûreté et de la sécurité des installations nucléaires pacifiques.

    8. Réduire les risques stratégiques. Les armes nucléaires ne doivent pas être utilisées et les guerres nucléaires ne doivent pas être menées. La menace ou l’utilisation d’armes nucléaires doit être combattue. La prolifération nucléaire doit être empêchée et la crise nucléaire évitée. La Chine s’oppose à la recherche, au développement et à l’utilisation d’armes chimiques et biologiques par tout pays, quelles que soient les circonstances.

    9. Faciliter les exportations de céréales. Toutes les parties doivent mettre en œuvre l’Initiative pour les céréales de la mer Noire signée par la Russie, la Turquie, l’Ukraine et l’ONU de manière complète et efficace de manière équilibrée, et aider l’ONU à jouer un rôle important à cet égard. L’initiative de coopération sur la sécurité alimentaire mondiale proposée par la Chine offre une solution réalisable à la crise alimentaire mondiale.

    10. Arrêt des sanctions unilatérales. Les sanctions unilatérales et la pression maximale ne peuvent résoudre le problème ; ils ne font que créer de nouveaux problèmes. La Chine s’oppose aux sanctions unilatérales non autorisées par le Conseil de sécurité de l’ONU. Les pays concernés devraient cesser d’abuser des sanctions unilatérales et de la “juridiction au bras long” contre d’autres pays, afin de faire leur part dans la désescalade de la crise ukrainienne et de créer les conditions permettant aux pays en développement de développer leur économie et d’améliorer la vie de leur population.

    11. Maintenir la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement. Toutes les parties doivent sincèrement maintenir le système économique mondial existant et s’opposer à l’utilisation de l’économie mondiale comme outil ou arme à des fins politiques. Des efforts conjoints sont nécessaires pour atténuer les retombées de la crise et l’empêcher de perturber la coopération internationale dans les domaines de l’énergie, de la finance, du commerce alimentaire et des transports et de saper la reprise économique mondiale.

    12. Promouvoir la reconstruction post-conflit. La communauté internationale doit prendre des mesures pour soutenir la reconstruction post-conflit dans les zones de conflit. La Chine est prête à fournir une assistance et à jouer un rôle constructif dans cette entreprise.

  • Haïti-Canada : La meilleure solution à la crise Haïtienne sera générationnelle et impopulaire

    La déclaration du Premier ministre canadien Justin Trudeau sur Haïti a montré une compréhension plus mûre de la crise haïtienne depuis que le Canada a pris la tête du Core Group (composé des Ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, de l’Union européenne, du représentant spécial de l’OEA et de la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies) impliqué dans les affaires politiques haïtiennes. Le Premier ministre Trudeau, qui s’est ouvertement attaqué aux membres influents de l’élite haïtienne pour leur contribution au chaos haïtien, a démontré un ferme soutien aux sanctions canadiennes imposées aux personnalités controversées de l’élite. Les déclarations de Trudeau deviennent diplomatiquement plus remarquables et politiquement correctes, car il reconnaît que la meilleure solution devrait venir du peuple haïtien.

    Cependant, il serait ironiquement naïf pour le peuple haïtien ou tout observateur impartial de s’attendre à ce que la meilleure solution émerge d’une génération d’élites corrompues et immorales qui ont laissé tomber Haïti avec leurs comportements contraires à l’éthique et leurs actions criminelles. Les propositions actuelles sur la table semblent être un jeu machiavélique et manipulateur visant à recycler le même groupe d’affairistes, de politiciens professionnels et de marionnettes à gages par les élites sanctionnées pour poursuivre le programme diabolique de protection des maîtres du système et perpétuer le statu quo. Comme on dit, on ne peut pas apprendre de nouveaux tours à un vieux chien.

    Pas plus tard que cette semaine, un média haïtien, la radio Télé Métronome, a rapporté une histoire choquante sur l’institution des magistrats haïtiens exposant le plus grand scandale politique haïtien depuis 1986. Ce rapport confirme que l’île n’est pas seulement un État défaillant, mais aussi une démocratie mort-née où un système oligarchique a ingénieusement mis en place depuis la chute du régime de Duvalier en février 1986 pour protéger le règne de l’impunité. Les élites politiques et commerciales d’Haïti ont tacitement et malicieusement mis en place un système judiciaire corrompu se garantissant l’impunité. Leur contrôle sur le système judiciaire a transformé cette branche du gouvernement en un instrument de dérision et de profanation contre les principes d’ordre public plaçant les criminels au-dessus de la loi. Et depuis 37 ans de démocratie, aucun dirigeant, président, Premier ministre ou parlementaire haïtien n’a même tenté de réformer le système judiciaire.

    En outre, selon ce rapport choquant, les hauts magistrats qui dirigent les tribunaux n’ont pas la formation adéquate, l’autorité morale ou la certification de la plus haute instance judiciaire (CSPJ) pour s’acquitter de leurs fonctions avec éthique ou compétence. Pour la première fois dans l’histoire, le CSPJ a réprimandé 30 juges pour « manque d’intégrité morale, abus d’autorité, ivresse, facilitation de la libération de criminels notoires et qualifications académiques insuffisantes. Ce scandale illustre à quel point l’élite politique a domestiqué le pouvoir judiciaire, qui aurait dû être un pouvoir indépendant opérant selon les normes éthiques les plus élevées. Néanmoins, des juges incompétents et corrompus ont intégré le système sans passer par un processus de vérification approprié. Pendant des décennies, la plus haute instance judiciaire d’Haïti a été un terreau fertile pour la corruption. Les criminels en col blanc, les trafiquants de drogue, les politiciens corrompus et les oligarques ont imposé leurs normes par le biais de leurs juges recommandés et nommés sans que personne n’ose soulever la dissidence.

    Le leadership du Premier ministre Trudeau gagne sans aucun doute en maturité. Une approche plus attentive et pragmatique peut découler de sa profonde compréhension de la crise haïtienne. Aussi, les récentes déclarations de l’ambassadeur Bob Rae, représentant du Canada aux Nations Unies, suggèrent que le Canada ne répétera pas les erreurs du passé et cela sera considéré comme un tournant dans la politique canadienne envers Haïti qui a longtemps été un prolongement de l’impérialisme américain vis-à-vis d’Haïti. Une telle approche qui inclut des relations privilégiées avec les diplomates américains a renforcé les élites haïtiennes leur permettant d’agir en toute impunité. Ce comportement complice a provoqué la colère et la frustration de la population civile qui, lors de récentes manifestations, a ouvertement appelé à l’intervention de la Russie et à l’aide de Poutine en Haïti tout en rejetant l’aide américaine pour résoudre la crise.

    Les efforts canadiens pour aider Haïti en sanctionnant les élites, en soutenant la Police Nationale d’Haïti et en fournissant une aide humanitaire sur le terrain sont considérablement bien accueillis par l’opinion publique. Cependant, on peut se demander si les sanctions seraient efficaces lorsque ces élites ont leur influence sur l’appareil gouvernemental, l’économie et le système financier. Une police haïtienne démoralisée sous l’autorité d’une justice domestiquée peut-elle résoudre cette crise sécuritaire sans envisager une opération militaire spéciale et les rôles d’Interpol FBI ? L’aide humanitaire pourrait-elle mettre Haïti sur la voie du développement et de l’industrialisation pour arrêter cette migration massive vers les frontières américano-mexicaines ? Le Canada peut-il aider les Haïtiens à faire face à la crise sans fin d’Haïti résultant d’un malaise historique d’injustice générationnelle et d’inégalité chronique entre les masses et les élites ?

    Le peuple haïtien se sent encore trahi par un gouvernement illégitime incapable de répondre aux crises sécuritaires et économiques aggravées depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021. Vivre dans le pays est devenu insupportable en raison d’une forte augmentation des enlèvements et des crimes violents, d’une accélération de l’inflation et de l’insécurité. À ce stade, un programme complet et détaillé pour cette situation horrible qui a provoqué cette crise humanitaire sans précédent devrait être la priorité absolue de toute coalition nationale ou accord politique menant à des élections crédibles. Cependant, les motivations malveillantes et les intérêts sectoriels des acteurs traditionnels sont en effet un “panorama de déjà vu”, nous rappelant la période de transition catastrophique entre 2004 et 2016 qui a préparé le terrain pour la crise actuelle.

    En perspective, le Premier ministre Trudeau devrait être conscient que la proposition consensuelle d’un gouvernement controversé et tout accord illusionniste des représentants des élites actuelles ne peuvent résoudre la crise haïtienne. La démocratie en Haïti est au point mort. Depuis que le mandat du dernier tiers du Sénat a expiré le 9 janvier de cette année, le pays n’a pas d’élu, un état de chaos que les acteurs actuels de la politique, des affaires et de la société civile ont créé. Impopulaire parmi les gardiens du système, mais c’est une excellente occasion pour la génération montante de refonder complètement la démocratie haïtienne sur de nouveaux piliers. Ainsi, ceux qui ont laissé tomber Haïti au cours des cinq dernières décennies ne peuvent plus devenir des censeurs, des donneurs de leçons ou des sauveurs pour les générations futures.

    En effet, la démocratie haïtienne doit être refondée de toute urgence par un gouvernement de transition non partisan qui inspire confiance et crédibilité pour ouvrir la voie à une nouvelle constitution, un nouveau système politique et une nouvelle gouvernance économique pour Haïti. Il est temps que les voix et les plans stratégiques de personnalités honnêtes et compétentes des générations émergentes soient entendus et pris en compte pour proposer et établir une solution viable, innovante et durable avec une vision démocratique moderne pour les générations futures.

  • Haitian Crisis: Justin Trudeau is diplomatically correct, but the Best Haitian solution will be unpopular

    Canadian Prime Minister Justin Trudeau’s statement on Haiti has shown a more mature understanding of the Haitian crisis since Canada took the leadership of the Core group, a diplomatic structure composed of the US, Canada, France, Brazil, Spain, Germany, EU, UN, OAS representatives involved in Haitian political affairs. PM Trudeau, who has openly tackled influential Haitian elites members for their contribution to the Haitian chaos, demonstrated strong support for Canadian sanctions imposed on controversial elite figures. Trudeau’s declarations become diplomatically more remarkable and politically correct as he acknowledges that the best solution should come from the Haitian People. 

    However, it would be ironically naive for Haitian people or any impartial observer to expect the best solution to emerge from a corrupt and immoral generation of elites who have failed Haiti with their unethical behaviors and criminal actions. Current proposals on the table seem to be a Machiavellian and manipulative game aiming to recycle the same group of profiteers, professional politicians, and work-for-hire puppeteering by the sanctioned elites to continue the evil agenda of protecting the masters of the system and perpetuate the status quo. As they say, you can’t teach an old dog new tricks.

    Just this week, Haitian media outlet, radio Tele Metronome reported a shocking story about Haitian magistrates’ institution exposing Haitian biggest political scandal since 1986. This report confirms that the island is not only a failed State but also a stillborn democracy where an oligarchic system has been ingeniously put in place since the fall of Duvalier’s regime in February 1986 to protect the reign of impunity. Haiti’s Political and business elites have tacitly and maliciously implemented a corrupt judiciary system guaranteeing themselves impunity. Their control over the judiciary has transformed this branch of government into an instrument of derision and profanation against law-and-order principles placing criminals above the law. And for 37 years of democracy, no Haitian leader, president, or Prime Minister has even attempted to reform the Justice system. 

    Furthermore, according to this shocking report, senior judges running courts do not have proper education, moral authority, or certification from the highest Judicial Authority’s body (CSPJ) to carry out their duties ethically or competently. For the first time in history, CSPJ has rebuked 30 judges for “lack of moral integrity, abuse of authority, drunkenness, facilitating the release of notorious criminals, and insufficient academic qualifications. This scandal illustrates how profoundly the political elite has domesticated the Judiciary branch, which should have been an independent power operating at the highest ethical standard. Nonetheless, incompetent and corrupt judges have integrated the system without going through a proper vetting process. For decades, the highest Justice body in Haiti has been a breeding ground for corruption. White-collar criminals, drug dealers, corrupt politicians, and oligarchs have imposed their norms through their recommended and appointed judges without facing anyone dare to raise dissent.

    Prime Minister Trudeau’s leadership is undoubtedly gaining maturity. A more attentive and pragmatic approach may arise through his deep understanding of the Haitian crisis. Also, recent declarations of Ambassador Bob Rae, Canadian Representative at the United Nations, suggest that Canada will not repeat past mistakes and shall be considered a turning point in Canadian policy toward Haiti that has long been an extension of the American imperialist vis-à-vis Haiti. Such an approach that includes privileged relations with American diplomats has empowered the Haitian elites enabling them to act with complete impunity. This complicit behavior provoked anger and frustration among the civilian population, who, during recent protests, openly called for Russia’s intervention and Putin’s help in Haiti while rejecting American assistance in solving the crisis. 

    Canadian efforts to help Haiti by sanctioning elites, supporting Haitian National Police, and providing humanitarian aid on the ground, are considerably welcomed by public opinion. However, it is questionable whether the sanctions would be effective when these elites have their clout over the governmental apparatus, the economy, and the financial system. Can a demoralized Haitian police under the authority of a domesticated Justice resolve this security crisis without considering a special military operation and Interpol FBI roles? Could humanitarian aid put Haiti on the road to development and industrialization to stop this mass migration toward US-Mexican borders? Can Canada help Haitians address Haiti’s unending crisis resulting from a historic malaise of generational injustice and chronic inequality between the masses and the elites?  

    Haitian people still feel betrayed by an illegitimate government unable to respond to security and economic crises worsened since President Jovenel Moise’s assassination in July 2021. Living in the country has become unbearable due to a sharp increase in kidnappings and violent crimes, an acceleration of inflation and food insecurity, and an increased migration activity. At this point, a comprehensive and detailed agenda for this horrific situation that has provoked this unprecedented humanitarian crisis should be the top priority for any national coalition or political accord leading to credible elections. However, traditional actors’ malicious motivations and sectoral interests are indeed a “deja vu panorama,” reminding us of the catastrophic transitional period between 2004 and 2016 that set the stage for today’s crisis. 

    In perspective, Prime Minister Trudeau should be aware that a controversial government’s consensus proposal and any illusionist accord from representatives of the current elites cannot resolve the Haitian crisis. Democracy in Haiti is at a dead point. Since the term of the last one-third of the senate expired on January 9 this year, the country has no elected official, a state of chaos the current actors from the political, business, and civil society have created. Unpopular among the guardians of the system, but this is an excellent opportunity for the rising generation to reset Haitian democracy on new pillars completely. Thus, those who have failed Haiti during the last five decades can no longer become censors, donors of lessons, or saviors for the next generations. 

    Indeed, Haitian democracy must be urgently reset through a nonpartisan transitional government that inspires trust and credibility to pave the way for a new constitution, political system, and economic governance for Haiti. It’s time for the voices and strategic plans of honest and competent figures from emerging generations to be heard and considered to come up with and establish a viable, innovative, and lasting solution with a modern democratic vision for the next generations.

  • Porte-parole du Département d’État à propos de la demande du PM Henry d’une intervention militaire étrangère en Haïti

    Ce mardi, le porte-parole du Département d’État américain, Ned Price, a répondu aux questions sur la demande du gouvernement haïtien d’envoyer une force militaire en Haïti pour aider à résoudre la crise actuelle du pays.

    Selon le porte-parole, les États-Unis examineront la demande du Premier ministre du 7 octobre en coordination avec les partenaires internationaux afin de déterminer comment ils peuvent contribuer au mieux à la levée des contraintes de sécurité sur les mesures médicales et humanitaires visant à modifier la propagation du choléra.

    M. Price exprime les inquiétudes de l’administration face à la détérioration de la situation humanitaire sur le terrain, qui, explique-t-il, est devenue désastreuse avec des criminels qui entravent les mesures visant à arrêter la propagation du choléra en Haïti.

    Lorsqu’il a été poussé à donner une réponse, le porte-parole du Département d’État n’a pas dit si les États-Unis enverraient unilatéralement des troupes en Haïti. Cependant, M. Price a déclaré que les États-Unis surveillaient la situation de près et restaient en contact permanent avec les partenaires internationaux, y compris les Nations Unies et l’OEA.

    « Nous voulons être prudents et responsables quant à ce à quoi pourrait ressembler toute série d’actions. Nous voulons nous assurer que nous sommes diligents dans l’exploration des moyens de faciliter la fourniture de cette aide humanitaire vitale au peuple haïtien, compte tenu de l’urgence. »

    M. Ned réitère que les États-Unis condamnent fermement tous ceux qui font obstacle à une distribution équitable et immédiate des fournitures humanitaires indispensables.

    « Il s’agit d’un statu quo qui ne peut pas persister, et nous continuerons à travailler avec les partenaires internationaux, y compris le Conseil de sécurité, sur les mesures que la communauté internationale peut prendre pour imposer des coûts et des conséquences à ceux qui sont responsables de la privation, de la perte de vies humaines et la misère aggravée par la situation actuelle. »

  • Boots on the ground: Personal achievements are not necessarily a sign of transformative policy toward Haiti

    Anse-A-Pitre, May 6th 2022

    Open letter to
    Reverend Jean Miguel Auguste
    Rosendale, NY
    United States of America

    Dear Rev. Auguste,

    I hope you are doing well. This morning, we could be all together celebrating a great news because your battle for diversity is apparently winning at the land of Uncle Sam. A Haitian descent, a black woman is promoted to one of the highest leadership roles in the White House. Thanks God!!! Unfortunately, our sorrow and affliction for Haiti are nobly bigger than any personal achievement that might not necessarily be a sign of transformative policy or strategies toward Haiti. Also, I know you are still grieving the recent lost of your love ones. Life is sometime difficult to be apprehended. Death is the final transition to our most important life. We should all be ready to embrace this universal law and live our FIRST life on earth with maximum satisfaction, dignity and respect while in this material body.

    Sadly, even the minimum is still out of the perspectives for our people. Death that should be a planned transition for our beloved fellow compatriots, becomes more and more an acceptability of premature deliverance as our current reality of living as nation seems to be counted under the law of Human caprices. Surely, Haitian lives are being counted under the law of elitist selfishness, careless leadership and international complicity.

    Reverend, my friend, you are a senior priest, you lived in Haiti for many years. You could tell me more about this imaginable falling to the bottom of hell. Tell me how we are genuinely able to destroy all our essences in just two generations? How Castera & Becassine, neighborhood of carrefour-feuilles, quiet place where I grow up, becomes today a red flag lawless area? How Turgeau, Babiole, Canapevert, with all their beautiful streets can be turned into a public arena for kidnapping? How downtown of Port-au-Prince where College St-Martial, your famous secondary school is located, becomes a place of desolation and stressful site?

    Reverend, our conversations are always enriching each other. But, you are always pressuring me to be more engaged in politics… At the beginning of the year, your wishes to me were like a helmet’s coup on the coward head of a young man that you believe , has heart and potentials to make an impact during this generation. However, this week, as a ultimate solution to stop this tragedy and humanitarian disaster, I asked you a pertinent realistic question on the role Haitian-American veterans could play to save Haiti from this chaos. Why we do not have Haitian boots from the diaspora to support Haitian National Police on the ground? you intelligently replied that Haitian-American veterans have the patriotic willingness to do so, but do not strategically receive any offer for funds and logistics support as their Ukrainian counterparts to fight gang violence and restoring democratic order in Haiti.

    Consequently, your answer did not convince me and still to me a coward excuse to not response to our call to be on duty as diaspora elites. Furthermore, this morning, we all received a public document that circulating on social media, apparently, an official correspondence from a former Haitian Minister of interior, dated on April 2021 and sent to late President Jovenel Moise’s regarding a list of 14 families that might illegally running guns business in Haiti. (UNCONFIRMED DOCUMENT)

    As results, when I see the names in that letter, I feel like there’s no hope for this country. Asking myself will you still try to convince a young man like myself to innocently involved in Haitian politics, a tangible paranoia of evil craziness that creates a valley of death in the capital during the last 30 years? At the end, I consider whether this document is authentic or NOT, the bottom line is those powerful names in the list can all together POSITIVELY transform Haiti if they let themselves convinced by the same fire of patriotism we cultivate and humbly accept to give to any Haitian, whatever his or her skin’s color, religion or social status, the same kind of human love that are boiling in their hearts for their love ones.

    For all your due respect Reverend, my resolution, till today, unless God sends Archangel Michael before me with his sword like he did for Joshua before conquering the promise land, I will be staying engaged beside the coffee & cacao farmers and vulnerable children that need my voice to be raised for their causes. “Being successful does not necessarily makes you great. What makes you great is when you reach back and help somebody else becomes great.“ Unknown…

    Blessings,

    Gumais Jean Jacques
    Kaiser kafe, Founder & CEO
    Vice-President FPDE
    jjgumais@gmail.com

    Note: This open letter reflects the sole personal opinions that engage only the author.

  • Partenariat transpacifique : La Chine poursuit ses efforts pour adhérer au pacte commercial créé pour l’exclure

    La Chine poursuit ses pourparlers en coulisses pour rejoindre le Partenariat transpacifique (TPP). Ce partenariat conçu par les États-Unis représente le plus important accord de libre-échange multilatéral. Il visait initialement à exclure Pékin et à consolider la puissance économique et les liens commerciaux des États-Unis dans la région Asie-Pacifique.

    En 2015, le Congrès américain a donné au président Barack Obama le pouvoir d’accélérer la négociation de l’accord de libre-échange du Partenariat transpacifique. Ce pacte aurait inclus l’Australie, le Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les États-Unis et le Vietnam. Ensemble, ces 12 économies représentent un marché de près de 800 millions de personnes et un PIB de 28 500 milliards de dollars. Ainsi, le TPP aurait éliminé la plupart des tarifs et autres barrières commerciales dans une région couvrant environ 40 % de l’économie mondiale.

    Beaucoup considèrent l’accord comme faisant partie de la stratégie diplomatique, militaire et économique intégrée de l’administration Obama envers l’Asie de l’Est. Cependant, une déclaration du secrétaire d’État américain John Kerry a suggéré que l’administration envisageait l’expansion du TPP. Une telle expansion aurait permis à la Chine et à la Russie de se joindre à l’avenir. Cependant, les membres du congrès pro-TPP considéraient le TPP comme un contrepoids géopolitique à la Chine dans la région transpacifique.

    L’accord a subi un coup dur lorsque le président Donald Trump a retiré les États-Unis de l’accord le premier jour de son mandat en janvier 2016. En conséquence, beaucoup pensaient que l’accord était mort. Néanmoins, les acteurs concernés, dont le Japon, qui a mené avec succès une révision du pacte, étaient impatients d’aller de l’avant sans les États-Unis. En janvier 2018, les onze pays restants se sont mis d’accord sur un TPP révisé, désormais rebaptisé « L’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste » (PTPGP). Ainsi, bien que l’accord s’affaiblit sans les États-Unis, le TPP-11 reste viable.

    Étant l’économie la plus puissante influençant l’Asie-Pacifique, la Chine a mené des négociations parallèles pour le Partenariat économique régional global (RCEP). En conséquence, ce projet d’accord de libre-échange a créé le plus grand bloc commercial du monde. Il comprend les dix membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) et la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Ensemble, les pays membres représentent près d’un tiers de la population mondiale et représentent 29 % du produit intérieur brut mondial. Le groupe, qui exclut les États-Unis, renforce l’influence de la Chine dans la région.

    En ce qui concerne le nouveau TPP, des responsables australiens, malaisiens, néo-zélandais et peut-être d’autres pays ont eu des entretiens techniques avec leurs homologues chinois pour discuter du PTPGP, a rapporté Japanese Times. La Chine a également annoncé en février qu’elle avait eu des entretiens informels avec certains des membres, mais n’a pas divulgué de détails.

    Les États-Unis ont envisagé le TPP comme un bloc économique pour équilibrer la puissance croissante de la Chine. Cependant, le président de l’époque, Barack Obama, a déclaré en 2016 que les États-Unis, et non la Chine, devraient rédiger les règles commerciales régionales.

    De nombreux pays du PTPGP dépendent fortement du commerce avec la Chine. Pourtant, l’image de plus en plus mauvaise de la Chine dans certains pays peut rendre plus difficile l’adhésion au pacte. En outre, les préoccupations concernant les pratiques de travail, les entreprises publiques et sa confrontation économique avec les États-Unis sont également des obstacles potentiels. Même si les États-Unis ne sont pas membres de l’accord, leur position sera un facteur critique dans toute candidature chinoise.

    La plupart des membres du PTPGP sont des alliés ou des amis des États-Unis et espèrent toujours que la plus grande économie du monde finira par revenir à l’accord. Ils pourraient décider de retarder une décision sur la Chine pour voir si les États-Unis changent à nouveau de cap sous l’administration Biden. Au moins certains en Chine ne croient pas que l’entrée doit être un processus accusatoire. Le chef de la Chambre de commerce américaine en Chine a récemment déclaré que les deux parties devraient se joindre à l’accord.

  • New Deal pour l’Afrique : Macron s’efforce de remettre la diplomatie française sur la carte

     Ce mardi 18 mai, une vingtaine de dirigeants africains se sont réunis à Paris à l’invitation du président français Emmanuel Macron au sommet sur le financement des économies Africaines. Les dirigeants ont discuté de la manière de financer la reprise économique du continent après la pandémie. Le président français souhaite un « New Deal pour l’Afrique », comprenant un moratoire sur le remboursement de la dette pendant la pandémie et un meilleur accès au financement pour les petites entreprises et les startups.

    La récession mondiale induite par la pandémie a gravement affecté les économies africaines. Bien qu’en 2020, l’économie africaine ait reculé de moins que la moyenne mondiale selon les estimations du FMI, l’effet négatif de la récession sera durable. Le FMI avait averti fin 2020 que l’Afrique subsaharienne pourrait faire face à un déficit de financement de 290 milliards de dollars entre 2020 et 2023, soit 16 % du PIB de l’Afrique subsaharienne en 2019.

    Selon le président actuel de l’Union africaine, le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi, la pandémie « a appauvri nos économies, car nous avons dû utiliser tous les moyens dont nous disposions pour lutter contre la maladie ».

    Les projections du FMI montrent que l’économie de la région augmentera de 3,4 % en 2021. Cependant, cette croissance est plus faible que les 6 % pour le reste du monde, en raison d’un manque continu d’accès aux vaccins et d’un espace politique limité pour soutenir la réponse à la crise et la reprise.

    Les participants au sommet ont appelé au transfert des futurs « droits de tirage spéciaux » (DTS) du FMI des pays riches vers les pays africains. Le droit de tirage spécial (DTS) est un actif de réserve international portant intérêt utilisé pour compléter la réserve de son pays membre. C’est aussi un outil de change utilisé pour aider à financer les importations.

    L’objectif est d’amener les pays riches à réaffecter 100 milliards de dollars, soit 81 milliards d’euros de réserves monétaires de droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international (FMI) aux États africains d’ici octobre. Ce montant est trois fois supérieur aux 33 milliards de dollars que le FMI aurait émis cette année.

    Le vaccin COVID était également au menu du sommet économique de la France pour l’Afrique. Selon les chiffres publiés, le continent semble avoir évité le pire de la pandémie. L’Afrique compte 14 % de la population mondiale, mais elle ne revendique que 3 % des cas et décès connus. Les participants soulignent néanmoins la nécessité de faire vacciner les populations africaines.

    Alors que les pays riches accumulent des vaccins, la Chine a étendu ses vaccins diplomatiques en construisant un pipeline de distribution de vaccins COVID-19 en Afrique. L’Union africaine a séparément obtenu suffisamment de vaccins de Pfizer, Johnson & Johnson et AstraZeneca pour inoculer environ 25 % de leur population. Certains pays négocient également directement avec des fournisseurs, notamment chinois et russes. De plus, dans le cadre de COVAX, un programme mondial de vaccination principalement financé par des donateurs, les gouvernements tentent d’obtenir des vaccins COVID supplémentaires, qui sont devenus un outil géopolitique.

    Les participants ont convenu que l’Afrique devrait être en mesure de produire en masse des vaccins pour sa population. La production de vaccins doit se faire via des transferts de technologie et la levée des barrières à la propriété intellectuelle, suggérée par le président français. Dans son New Deal pour l’Afrique, l’objectif de M. Macron est de vacciner 40 % des personnes en Afrique d’ici la fin de 2021.

    Le continent ayant une population jeune et en croissance rapide, le nouvel accord proposé par M. Macron inclut les jeunes. Il promet de lancer une alliance pour l’entrepreneuriat africain. Cette alliance vise à soutenir les petites entreprises et les startups. Le secteur n’a jamais été une priorité, a-t-il suggéré. Selon le président français, l’atout majeur de l’Afrique est sa jeunesse, qu’il qualifie de plus dynamique au monde.

    Le président Macron espère que ses derniers rassemblements, comme le Sommet économique pour l’Afrique où les dirigeants ont discuté du New Deal pour l’Afrique, et le sommet de soutien au Soudan de la veille, remettront la diplomatie française sur la carte. Cela survient à un moment où les États-Unis se réengagent avec le monde sur des questions telles que le commerce, le changement climatique et la protection de la démocratie que l’administration précédente a atténuée.

  • L’USAID aidera 30,000 petites entreprises locales

    L’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) annonce son nouveau projet Atteindre de 12 millions de dollars sur quatre ans pour aider les petites entreprises locales en Haïti à développer des plans d’affaires, accéder à des prêts bancaires, se formaliser et former une main-d’œuvre qualifiée, afin qu’elles deviennent des entreprises rentables. Le gouvernement des États-Unis, via l’USAID, s’associera à Mennonite Economic Development Associates (MEDA) pour aider 30 000 micro, petites et moyennes entreprises informelles (MPME) à se développer et à créer des emplois.

    L’Ambassadeur des États-Unis en Haïti, Michele Sison, a déclaré: “Les petites entreprises haïtiennes sont les moteurs de la croissance économique à long terme. L’Ambassade des États-Unis s’efforce d’augmenter les opportunités pour les entrepreneurs haïtiens. Aider ces entreprises à se développer augmentera les revenus des familles haïtiennes et bâtira des communautés plus résilientes. L’USAID aide l’hémisphère occidental à devenir plus pacifique, sûr et prospère en renforçant la capacité des gouvernements et des entités privées à améliorer la gouvernance et à créer un environnement économique dans lequel le secteur privé peut prospérer et créer des emplois.”

    Les MPME informelles génèrent jusqu’à 80% des nouveaux emplois en Haïti, mais nombre de ces entreprises sont confrontées à des défis qui entravent leur croissance, comme un accès limité au financement des institutions formelles et peu de sources de conseils sur la manière de développer et d’étendre leurs entreprises. Le projet Atteindre de l’USAID créera un environnement plus propice aux affaires en s’attaquant aux principaux défis de la création d’entreprise et de l’expansion inclusive. Le projet s’appuiera sur la longue histoire de l’USAID en matière de soutien aux entreprises locales pour favoriser la croissance économique en Haïti. Au cours des 10 dernières années, l’USAID a aidé plus de 12 000 micro-entreprises à obtenir des prêts pour démarrer ou développer leurs activités. Avec le soutien de l’USAID, 90 autres PME ont généré plus de 110 millions de dollars de chiffre d’affaires et créé plus de
    27 000 emplois.

    Claude Clodomir, Directeur du projet Atteindre de l’USAID ajoute: “Ce projet s’appuiera sur l’engagement de longue date de l’USAID à soutenir les entreprises locales en Haïti. En se basant sur toutes les leçons apprises au fil des ans par l’USAID, nous travaillerons en étroite collaboration avec les entreprises pour leur créer des opportunités d’obtenir plus de financement, de devenir plus compétitives et de créer des emplois.”

    Le projet Atteindre de l’USAID aidera à établir un réseau de conseillers commerciaux haïtiens qui fourniront à ces entreprises des conseils abordables et des formations à leurs employés spécifiquement adaptés à leurs besoins. Le projet facilitera la connexion entre les MPME et les institutions financières afin de les aider à accéder aux capitaux dont elles ont besoin pour investir dans leurs entreprises. Afin d’atteindre plus d’entreprises et de créer plus d’emplois, le projet renforcera les associations du secteur tout en soutenant la stratégie du gouvernement haïtien pour l’expansion des MPME et la création d’emplois.

    Le Directeur de Mission de l’USAID a ajouté: “Soutenir les entreprises locales est un élément clé de la stratégie mondiale de l’USAID qui consiste à aider les pays partenaires à conduire leur propre croissance économique, ce que nous appelons le cheminement vers l’auto-suffisance. Nous sommes très heureux que ce projet aidera 30 000 petites et micro entreprises en Haïti à prospérer.”

    À propos de Mennonite Economic Development Associates (MEDA)

    Depuis 1953, MEDA met en œuvre des programmes efficaces axés sur le marché à l’échelle mondiale. MEDA combine des solutions innovantes du secteur privé avec un engagement à faire progresser et à autonomiser les communautés exclues, à faible revenu et défavorisées (y compris les femmes et les jeunes). Ils possèdent une expertise de base dans les systèmes de marché et les chaînes de valeur, l’agriculture intelligente face au climat, les services financiers inclusifs et les investissements d’impact. MEDA s’associe aux acteurs locaux du secteur privé, public et de la société civile, renforçant les individus, les institutions, les communautés et les écosystèmes et contribuant ainsi à un changement systémique durable et inclusif.

    USAID pral ede 30,000 ti biznis lokal grandi epi kreye plis travay

    Ajans Etazini pou developman entènasyonal (USAID) ap anonse yon nouvo pwojè ki rele Atenn pou 12 milyon dola pandan 4 lane. Pwojè Atenn USAID a pral ede ti biznis ak antwepriz an Ayiti devlope plan dafè, jwenn prete lajan, anrejistre antwepriz la, epi fòme anplwaye yo, yon fason pou ede yo vin rantab. Gouvènman ameriken an, atravè USAID, pral asosye ak Mennonite Economic Development Associates (MEDA) pou ede 30 000 ti biznis enfòmèl grandi epi kreye plis travay.

    Anbasadè Etazini an Ayiti Michele Sison deklare : “ Ti biznis ayisyen yo se motè kwasans economik dirab la. Anbasad amerikèn la ap travay pou ede antweprenè ayisyen yo jwenn plis opòtinite. Lè nou ede ti biznis sa yo grandi, sa ede fanmi ayisyèn yo fè plis kòb e vin fè kominote yo vin pi djanm. USAID ap travay pou ranfòse kapasite gouvènman yo ak òganizasyon prive yo pou amelyore gouvènans yo epi kreye yon anviwonman ekonomik kote sektè prive a kapab grandi epi kreye travay.”

    Biznis enfòmèl yo jenere preske 80% nouvo djòb yo an Ayiti, sepandan anpil nan antwepriz sila yo ap goumen ak anpil antrav tankou pa ka jwenn finansman nan sektè fòmèl la oswa bonjan konsèy sou kijan pou devlope biznis la.  Pwojè Atenn USAID a pral atake pi gwo defi sila yo, yon fason pou kreye yon anviwonman pi favorab pou tout biznis kapab devlope epi kreye travay.  Pwojè a pral pran tout leson USAID deja aprann nan lòt pwojè li yo pou kore antwepriz lokal yo e favorize kwasans ekonomik an Ayiti. Pandan 10 lane ki sot pase yo, USAID ede plis pase 12 000 ti biznis jwenn prè pou demare oswa devlope aktivite yo. Ak sipò USAID, yon lòt 90 piti ak mwayèn antwepriz rive jenere plis pase 110 milyon dola epi kreye 27 000 djòb.

    Claude Clodomir, Direktè pwojè Atenn USAID a ajoute: “Pwojè sila pral ajoute sou angajman USAID pou kore antwepriz lokal yo an Ayiti. Pandan n’ap baze sou tout leson USAID deja aprann, nou pral travay kole sere ak antwepriz yo pou kreye pou yo opòtinite jwenn plis finansman, vin pi konpetitif epi kreye travay. ”

    Pwojè Atenn USAID a pral ede monte yon rezo ekspè ayisyen nan biznis ki pral bay antwepriz sila yo bonjan konsèy ak fòmasyon pou anplwaye yo ki adapte egazakteman pou sa yo bezwen. Pwojè a pral fè antwepriz yo konekte ak entitisyon labank yo pou ede yo jwenn lajan yo bezwen pou envesti nan biznis yo. Pwojè a pral travay tou pou ranfòse asosyasyon sektè enfòmèl yo pandan l’ap kore estrateji gouvènman Ayisyen an pou ede ti biznis grandi epi kreye travay, yon fason pou rive ede plis antwepriz epi kreye plis djòb.

    Direktè Misyon USAID a ajoute : “ Kore antwepriz lokal yo se yon eleman kle nan estrateji mondyal USAID ki se ede peyi patnè nou yo dirije pwòp kwasans ekonomik pa yo, sa nou rele chimen pou oto-sifizans. Nou kontan anpil pwojè sila pral ede 30 000 ti biznis an Ayiti devlope. ”

    Enfòmasyon sou Mennonite Economic Development Associates (MEDA)

    Depi 1953, MEDA ap enplemante de pwogram efikas pou ede ti biznis tou patou nan mond lan. MEDA adopte bonjan solisyon inovasyon sektè prive ak yon angajman pou ede kominote pi defavorize yo (enkli fanm ak jèn) pwogrese e vin pi djanm. Yo gen ekspètiz nan zafè sistèm komès ak filyè, teknik agrikilti pou afronte chanjman klimatik yo, sèvis finansye pou tout moun epi envestisman ki fè anpil enpak. MEDA asosye ak moun nan sektè prive a, sektè piblik la ak sosyete sivil la, pandan li travay pou kore moun, enstitisyon, kominote ak ekosistèm, sa ki ede reyalize yon chanjman sistèm dirab pou tout moun.