Tag: Gourde haïtienne

  • Seules les transactions en gourdes seront autorisées

    Jeudi 1er mars 2018, suite à la décision prise en Conseil des ministres du 28 février dirigée par le Premier ministre Jack Guy Lafontant, l’Arrêté portant obligation de libeller et de payer toutes les transactions commerciales sur le territoire national en Gourdes, a été publié au journal officiel “Le Moniteur N ° 38 “.


    Arrêté portant obligation de libeller et de payer toutes les transactions commerciales sur le territoire national en Gourdes

    « Article 1.- Le présent Arrêté porte obligation de libeller les transactions commerciales sur le territoire dans la monnaie nationale.

    Article 2.- La Gourde est la seule monnaie qui a cours dans le pays. Toutes les transactions commerciales sur le territoire national sont exigibles dans la monnaie nationale.

    Article 3.- Tous les contrats à titre onéreux conclus par l’État Haïtien avec des tiers sont libellés et payés en Gourde, conformément aux lois de finances.

    Article 4.- Il est interdit de réclamer à quiconque le paiement en devise étrangère ou son équivalent en gourde pour des transactions dont le règlement est effectué sur le territoire.

    Article 5.- Les prix des biens et services sont obligatoirement et uniquement affichés et payés en gourde.

    Article 6.- Tous les citoyens sont autorisés à dénoncer et à porter plainte contre tout individu ou entreprise qui réclament le paiement en devise étrangère ou son équivalent en Gourde suite à des transactions commerciales ou achat de biens ou services.

    Article 7.- Tout contrevenant aux dispositions du présent arrêté sera poursuivi conformément aux lois de la République.

    Article 8.- Les institutions suivantes sont chargées de veiller à la stricte application du présent arrêté :
    a) Le Ministère du Commerce et de l’Industrie, par la mise en pince d’un mécanisme de contrôle des prix pratiqués sur le territoire national. Il adresse un rapport trimestriel au Premier ministre sur l’application et l’impact des présentes dispositions;
    b) Le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, en mettant à profit les délégations et vice-délégations ainsi que tous les autres Services dépendants et sous tutelle concourant à la sûreté et la sécurité du pays;
    c) Le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique, par le truchement des parquets, des tribunaux de première instance du pays et de la Police Nationale d’Haïti ;
    d) Le Ministère de la Culture et de la Communication, à travers une campagne d’informations auprès du public, dans tous les coins du pays, sur les objectifs poursuivis et la nécessité du respect des présentes dispositions;
    e) La Banque de la République d’Haïti, à travers ses directives aux banques et autres institutions financières.

    Article 9.- Un comité chargé d’assurer le suivi de l’application des dispositions du présent arrêté est constitué. Il est composé d’un spécialiste de la Banque de la République d’Haïti (BRH), d’un cadre du Ministère de l’Économie et des Finances, d’un cadre du Ministère du Commerce et de l’Industrie, et coordonné par un cadre de la Primature. Il adressera, entre autres, un rapport périodique au Chef du Gouvernement sur l’impact de la mesure et fera toutes recommandations jugées nécessaires.

    Article 10.- Le présent arrêté sera imprimé, publié et exécuté à la diligence du Premier ministre, des Ministres de l’Économie et des Finances, du Commerce et de l’Industrie, de la Justice et de la Sécurité Publique, de la Culture et de la Communication, chacun en ce qui le concerne. »

  • Maisons de transfert: l’objet d’une surveillance renforcée

    Mercredi, le gouverneur de la Banque centrale d’Haïti, Jean Baden Dubois a annoncé un nouveau décret modifiant le décret du 6 juillet 1989 réglementant les maisons de transfert. La nouvelle réglementation vise à assurer une plus grande surveillance des institutions financières en leur imposant de verser des transferts aux bénéficiaires sous la forme et selon le taux de la Banque de la République d’Haïti (BRH).

    Selon les nouvelles dispositions de ce nouveau décret qui a été adopté en Conseil des ministres, le non-respect de ce nouveau règlement pourrait entraîner des amendes pouvant aller jusqu’à 3% des fonds propres à déduire directement du compte de la maison de transfert et même la révocation de l’autorisation de fonctionnement.

    La nouvelle réglementation vise également à protéger la force de la monnaie locale en chute libre, en réglementant la circulation des devises, en particulier le dollar américain dans l’économie du pays. La gourde Haïtienne qui s’échange au taux de plus de 117 gourde pour un dollar américain a perdu plus de 20% de sa valeur face au « billet vert » depuis le début de l’année.

    De plus, la dépréciation de la gourde cette année est beaucoup plus sévère par rapport à l’année précédente où la gourde avait baissé de 6% par rapport au dollar sur la même période.

    La réglementation actuelle sur les transferts d’argent permet aux maisons de transfert d’argent de payer leurs clients en monnaie locale à un «taux raisonnable». Cependant, un taux raisonnable peut signifier quelque chose de totalement différent selon la personne à qui vous demandez. Cette réglementation relativement vague du décret du 6 juillet 1989 conduit à des abus généralisés.

    Des recherches menées par la Banque centrale ont mis en évidence des abus dans les 10 départements, la Grand Anse, le Nord-Ouest et le Nord-Est étant les plus exploités. Les bénéficiaires de transferts d’argent sont obligés d’accepter les envois de fonds en monnaie locale à des taux bien inférieurs aux taux du marché.

    La diaspora haïtienne a envoyé 3 milliards de dollars en Haïti. Ce chiffre record représente près de 31% du PIB du pays. Ces flux sont plus importants que l’aide publique au développement (APD), l’investissement direct étranger (IDE) et dépassent largement les exportations selon la dernière note d’information sur les migrations et le développement publiée par le Groupe de la Banque mondiale et le KNOMAD.

  • Haïti: l’inflation à son plus haut niveau depuis 10 ans

    Haïti: l’inflation à son plus haut niveau depuis 10 ans

    Le dernier taux d’inflation en Haïti a atteint 19,1%, selon l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI).

    La dernière fois que l’inflation était supérieure à 18% était entre juillet et octobre 2008. Durant cette période, l’insécurité régnait, avec un taux élevé d’enlèvements, d’émeutes de la faim frappaient et de troubles qui ont conduit au limogeage du Premier ministre de l’époque, Jacques Edouard Alexis. Le poste de Premier ministre est resté vacant jusqu’à l’entrée en fonction de Michèle Pierre-Louis en septembre, avant que le taux d’inflation ne commence à baisser régulièrement pour atteindre son plus bas taux, qui était de -4,7 en septembre 2009.

    IHSI a également signalé que le taux d’inflation moyen était de 15,74% en 2018. Pour 2019, l’inflation moyenne est jusqu’à présent de 17,51%. Ce chiffre est supérieur à l’estimation du Fonds monétaire international concernant l’inflation en Haïti pour 2019, soit 14,9%.

    Ce qui est plus alarmant pour les Haïtiens ordinaires dans les chiffres de l’IHSI est la hausse des prix des aliments et des boissons non alcoolisées, ainsi que de la santé. Selon les derniers chiffres, les prix de ces produits de première nécessité ont augmenté respectivement de 22,4% et 27,8% par rapport à l’an dernier.

    L’aggravation de la situation économique due à la violence et aux impasses politiques sous-tendues par l’absence d’un gouvernement qui fonctionne et un budget ratifié, ainsi que par un niveau élevé de corruption, en particulier au sein des institutions contrôlant l’action du gouvernement, contribue à créer un environnement peu propice à l’investissement et à la création d’emplois.

    La monnaie haïtienne a chuté à un rythme alarmant en raison des faiblesses inhérentes de l’économie haïtienne, mises en évidence par un déficit commercial chronique et un environnement commercial hostile allant de la difficulté à créer une entreprise à des infrastructures inadéquates, la violence dans les principales zones d’activités économiques, notamment Croix des Bossales, les détournements de marchandises sur les routes principales, la baisse du tourisme et les troubles politiques permanents. Ainsi, au début de l’année, un dollar américain achetait environ 78 gourdes, contre plus de 93,50 dollars dans les banques et plus de 94 dollars dans le secteur informel au 28 août 2019.

  • Inflation en Haiti : Effets communs de l’inflation

    L’inflation en Haiti continue d’augmenter. L’Institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI) a indiqué que l’indice des prix à la consommation (IPC) avait augmenté en avril, passant du niveau de 115.7 à 117.7. Il en résulte une augmentation mensuelle de 1.7 % et une inflation annualisée de 17.7 %. Au cours des cinq dernières années, le pays a enregistré une inflation moyenne de 11,84%. Cette hausse est principalement due à la hausse des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées, reflétant une inflation de 21,5% sur un an. Le taux d’inflation est un indicateur économique important. Voici quelques effets courants de l’inflation.

    L’inflation érode le pouvoir d’achat

    L’inflation elle-même n’est pas toujours mauvaise car elle pourrait être un signe de croissance économique. Cependant, l’inflation en Haiti est supérieure à la croissance du PIB. Cela signifie que l’économie réelle est en récession. Une inflation élevée érode le pouvoir d’achat des gens, les rendant encore plus pauvres. Il s’agit donc d’une diminution du pouvoir monétaire de l’économie. L’inflation augmente le coût de la vie et réduit votre niveau de vie. Lorsque les prix augmentent, votre argent achète moins.

    Les biens et services importés coûtent encore plus cher

    Une inflation élevée est généralement associée à un taux de change en chute libre. Les économies qui importent des quantités importantes de biens et de services doivent payer davantage pour ces importations en monnaie locale lorsque leur monnaie est inférieure à celle de leurs partenaires commerciaux. Depuis janvier, la gourde a chuté de 15% par rapport au dollar. Les partenaires commerciaux n’ont pas besoin d’augmenter le prix de 15% de plus; le taux de change plus faible a à lui seul cet effet.

    L’inflation engendre davantage d’inflation

    L’offre de monnaie dépasse la demande et le prix de la monnaie – le pouvoir d’achat de la monnaie – chute à un rythme de plus en plus rapide, à mesure que les particuliers et les entreprises dépensent plus rapidement pour réduire le temps de conservation de leur devise dépréciée.

    Augmente le coût de l’emprunt

    Les banques centrales contrôlent l’inflation grâce à la masse monétaire. Si le montant de l’argent augmente plus vite que l’économie, sa valeur sera moindre et l’inflation s’ensuivra. Lorsque l’inflation est élevée, les gouvernements sont fortement incités à garder le contrôle de la situation. Pour ce faire, la Banque centrale établit un lien avec la relation entre inflation et taux d’intérêt. Lorsque BRH veut augmenter les taux, il ne peut en être ainsi par simple décision; elle vend plutôt des obligations d’État et réduit la masse monétaire en circulation. À mesure que la masse monétaire diminue, le taux d’inflation diminue également.

  • Oeil sur la gourde

    Oeil sur la gourde

    Dans les nouvelles

    • Lundi, la Chambre des Députés d’Haïti a limogé le Premier ministre Jean Henry Céant et son gouvernement. Le vote a eu lieu un jour après que le Céant ait officiellement célébré son mandat de six mois et environ trois semaines après le début de la normalisation du pays, à la suite d’une paralysie de dix jours qui a durement frappé l’économie déjà faible du pays.
    • L’économie haïtienne a connu un maigre taux de croissance annuel de 1,5% en 2018 selon l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI).
    • Le taux de croissance du PIB devrait augmenter de 2,3%, le choc politique récent et les perspectives extrêmement incertaines ont remis cette projection en question.
    • L’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique IHSI a indiqué que l’indice des prix à la consommation (IPC) avait augmenté de 17% en février, contre 15.5 en janvier.

    Perspectives

    • L’exécutif haïtien est sous haute surveillance pour obtenir de bonnes performances économiques. Les pressions viennent de l’intérieur du pays et viennent aussi de l’extérieur.
    • Le Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement haïtien et la Banque centrale d’Haïti (Banque de la République d’Haïti (BRH)) sont parvenus à un accord au niveau des services du FMI sur un prêt concessionnel à Haïti de US$229 millions USD à 0% d’intérêts payables sur trois ans. Cet accord vise à réduire la pauvreté, à encourager la bonne gouvernance, à stimuler la croissance et à stabiliser la situation économique du pays.
    • Le ministre de l’Economie et des Finances, Ronald Gray Décembre, a souligné, lors d’une conférence de presse, les mesures prises par le gouvernement pour assurer la stabilité macroéconomique, notamment des réformes des finances publiques et la revitalisation de la plus grande entreprise d’État du pays, EDH, dans la réforme énergétique du gouvernement.
    • Le budget 2018-2019 n’a pas encore été publié. Ce budget devrait refléter un budget plus conservateur assorti de certaines mesures d’austérité pour remédier au déficit chronique du pays.
    • Le déficit commercial persiste pèse lourdement sur la valeur de la monnaie nationale. La balance commerciale d’Haïti devrait se situer autour de -322 millions d’ici 12 mois.

    Perspectives économiques américaines

    • Quant aux États-Unis, l’économie ralentit mais reste résiliente. Les risques de perturbation économique, de hausse des taux d’intérêt et de grands différends commerciaux sont en train de s’éloigner. Il y a un signe positif de croissance. Mais le risque budgétaire, y compris les conflits potentiels liés au budget fédéral et au plafond de la dette, demeure.
    • Pour l’ensemble de l’année, l’économie américaine devrait connaître une croissance de 2,9%.

    Activité sur le marché des changes

    Ecart hebdomadaire : 82,4359 – 82,4593

    Volume moyen semaine

    • Achat : $8 839 037,31
    • Vente : $9 036 294,64

    Taux Moyen d’Acquisition (T M A) : 83,5431

    DONNÉES HISTORIQUES
    PériodeClôtureVar.
    1er Janvier              77.19 -6.39%
    1 semaine              72.34 -12.27%
    1 mois              72.24 -12.40%
    3 mois              76.85 -6.80%
    6 mois              73.65 -10.69%
    1 an              65.25 -20.86%
    3 ans              61.64 -25.24%
    5 ans              44.58 -45.94%
    10 ans              40.68 -50.67%

    À l’heure où le président du pays et le parlement suivent le processus de formation d’un nouveau gouvernement, nous prévoyons que la gourde continuera de s’affaiblir par rapport au dollar américain, le contexte politique demeurant fragile.

  • Conférence de presse de M. Ronald G DECEMBRE, ministre de l’économie et des finances, sur l’accord du FMI avec Haïti

    Le ministre de l’Economie et des Finances, Ronald G DECEMBRE, tient une conférence de presse pour discuter de l’accord du FMI avec Haïti. Le
    Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement haïtien et la Banque centrale d’Haïti (Banque de la République d’Haïti (BRH)) sont parvenus à un accord au niveau des services du FMI sur un prêt
    concessionnel à Haïti de US$229 millions USD à 0% d’intérêts payables sur trois ans . Cet accord vise à réduire la pauvreté, à encourager la bonne gouvernance, à stimuler la croissance et à stabiliser la situation économique du pays. Écoutez la conférence de presse et lisez les faits saillants ci-dessous.

    Les points saillants de la conférence

    Le Ministre de l’Economie et des Finances, Ronald Grey Décembre a passé en revue l’accord du FMI et a souligné ce qui suit :

    • Pour la première fois, Haïti a reçu le quota de prêt maximum
    • Cet accord devrait générer d’autres fonds provenant d’auters bailleurs tels que BID et l’Union européenne
    • L’accord porte sur la bonne gouvernance et la protection sociale des plus vulnérables
    • Stabilité macroéconomique comprenant :
      • Finances publiques
      • Réduction du déficit budgétaire pour assurer la stabilité macroéconomique et stabiliser la Gourde
      • Discipline budgétaire  (dépenses publiques)
      • Dépenses plus axées sur la croissance, comme dans le secteur agricole

    Plan d’action avec un repère et un calendrier pour traiter des finances publiques tels que :

    • Réforme des dépenses
    • Nécessité de prix de référence pour éliminer les surcharges

    Le ministre a discuté également de la réforme énergétique, qui met l’accent sur les points suivants :

    • Accord de 150 dollars avec Taiwan pour améliorer le secteur de l’énergie, ce qui nécessite la ratification du Parlement
    • Élimination des subventions de 10 milliards de gourdes d’EDH en trois ans
    • Les coûts de production par rapport aux coûts de facturation doivent être pris en compte

    Le gouvernement n’a perçu aucun revenu pendant les 12 jours “lock”