Tag: gourde

  • Hausse du coût de la vie – l’inflation augmente de 19,2 %

    La hausse du coût de la vie en Haïti s’est accélérée en décembre principalement en raison des coûts des services de santé et des produits alimentaires et boissons non alcoolisées. L’inflation en Haïti a rebondi en novembre et en décembre après deux baisses mensuelles consécutives, selon les derniers chiffres publiés par l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI).

    L’Indice Général des Prix à la Consommation (IPC base 100 en 2017-2018) qui avait connu en octobre une inflation mensuelle négative de -1,2 % et une diminution de l’inflation annualisée de 3,6 points de pourcentage, a renchéri en novembre et décembre avec des hausses mensuelles respectives de 0.5 % et de 1.0 %.

    Toutefois, l’inflation sous-jacente est restée plutôt modérée. Selon l’institut, elle maintient sa tendance baissière en rythme annuel : soit 20,1 % et 19,2 % en novembre et décembre, contre respectivement 25,1 % et 21,6 % les mois précédents.

    Haïti – Inflation mensuelle

    Haïti – Inflation

    Variation mensuelle de l’indice des prix à la consommation (IPC)

    Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI)


    Avec une hausse de 2,0 % sur un mois et une hausse de 31,9 % sur un an, ce sont les coûts des services de santé qui ont le plus augmenté en décembre, suivis de ceux des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (1,4 % sur un mois et 23,1 % sur un an) et des restaurants (0,3 % sur un mois et 22 % sur un an).

    En glissement annuel, les prix des articles d’habillement et chaussures en ont augmenté de 21,4 % et les meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer ont, eux, haussé de 17,7 %. Quant aux coûts des communications, ils ont connu la plus faible augmentation, soit une hausse de 0,1 % sur un mois et 4,1 % sur un an.

    Haïti – Inflation annuelle

    Haïti – Inflation

    Évolution annuelle de l’inflation

    Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI)


    L’inflation en Haïti reste l’un des plus grands défis du pays car elle continue d’éroder le pouvoir d’achat de la population. Les prix à la consommation n’ont cessé d’augmenter suite à la dévaluation continue de la monnaie nationale dont le taux moyen d’acquisition était de 63 gourde pour un dollar américain fin octobre, a considérablement chuté, se stabilisant ces dernières jours autour de 72 gourdes le dollar à l’achat et 73 gourdes pour un dollar à la vente sur le marché bancaire.

  • Haïti -Taux de change : la BRH se décrédibilise en injectant des dollars dans l’économie

    En l’espace d’un mois , la BRH a injecté 59 millions de dollars sur le marché des changes. Ce montant est réparti et vendu sur le marché selon les conditions fixées par la banque centrale : un mensonge de plus ! vu qu’il n’a pas la possibilité de contrôler le taux de change.

    La gourde haïtienne : entre son appréciation et sa dépréciation

    Lors de l’intervention de la BRH à la fin de l’exercice fiscal 19-20 (fin du mois d’ août), la Banque Centrale ne s’était pas contentée d’injecter pour injecter comme d’habitude; elle avait pratiqué les effets surprises dans l’optique de contourner les risques d’accaparement par l’oligopole bancaire qui fait toujours mainmise sur les billets avant même qu’ils huilent et influencent les forces du marché – une injection accompagnée de sanctions que j’appelle. Et, elle s’était montrée plus proactive et plus responsable en tant que l’unique autorité de régulation et responsable de la conduite de la politique monétaire du pays en décidant de sanctionner les banques qui prennent plaisir à faire la mainmise sur le dollar. 

    C’était à féliciter !

    Mais, cette appréciation ne se résumait pas uniquement à l’injection de la BRH. D’autres causes y étaient à la base.

    Lire aussi : https://donwatybathelmy257.blogspot.com/2020/09/haiti-taux-de-change-que-se-passe-t-il.html?m=1

    La gourde se déprécie lentement, mais elle se déprécie

    Le taux de référence de la BRH pour ce jeudi 3 décembre 2020 est de 66,70 gourdes pour un dollar américain. Soit une variation de 1,49% par rapport à la semaine dernière (26 nov. 2020) , de 1,27%, 0,5% et 1,2% respectivement par rapport à lundi 30 novembre 2020, mardi 1e déc. et mercredi 2 déc. 2020. De ce fait, la BRH se décrédibilise en injectant des dollars dans l’économie. L’injection ne peut à elle seule résoudre ce problème.

    Lire aussi : https://donwatybathelmy257.blogspot.com/2020/08/non-il-nest-pas-trop-tard-pour-resoudre.html?m=1

    J’INSISTE, puisque l’expérience m’a montré que c’est nécessaire

    Ne rien faire d’inédit n’est pas une option ! Faut changer de méthode si l’on veut avoir des résultats différents. Que faire ?

    • Augmenter la production nationale, surveiller et entretenir les niveaux d’importations et d’exportations. Car, plus nous importons, plus nous avons besoin de devises étrangères, plus nous en demandons et comme pour tout autre produit quand il y a une forte demande, le prix augmente. La devise étrangère s’apprécie et notre monnaie est dépréciée;
    • La Banque centrale doit s’arrêter de financer le déficit budgétaire du gouvernement et doit être plus proactive et plus responsable face à ces missions ;

      -Un renforcement de l’autorité de L’État tout en améliorant l’administration publique basé sur un système méritocratique est nécessaire.

    Il faut se préparer contre toute augmentation du dollar, car il n’est pas près de perdre sa suprématie.

    Don Waty BATHELMY, économiste, blogueur, rédacteur.
    donwatybathelmy@gmail.com

    donwatybathelmy257.blogspot.com

    WhatsApp : +509 3155 8862

  • Rareté du dollar – la BRH a rencontré les importateurs

    Malgré de nombreuses interventions sur le marché des changes, le dollar reste une ressource difficile à trouver sur le marché. Certains grands acteurs économiques ont des difficultés à acquérir le billet vert nécessaire à leurs opérations. Beaucoup voient ce phénomène de rareté du dollar comme le résultat d’un bras de fer entre les régulateurs et les régulés menant à un marché croissant du dollar noir en Haïti.

    Ce jeudi 19 novembre, les membres du conseil d’administration de la Banque de la République d’Haïti ont rencontré des importateurs et des producteurs du pays pour trouver un moyen de résoudre leurs problèmes d’approvisionnement en dollars américains et de maintenir la stabilité macroéconomique dans le pays.

    Après avoir réussi à faire baisser le taux de change de manière significative avec des injections massives de plus de dollars que nécessaire sur le marché, le dollar reste apparemment rare, en particulier pour les montants importants et le taux d’acquisition sur le marché informel grimpe.

    Un économiste de renom tel que le Dr Eddy Labossière a proposé une solution intelligente à une telle crise. Il estime que le défi pour la banque centrale haïtienne n’est pas le fait que les banques ne vendent que de petites sommes de dollars à ses clients, mais des importateurs qui ne trouvent pas le dollar américain qui sont prêts à l’acheter à un taux beaucoup plus élevé que le taux de référence sur le marché informel. Ainsi, la BRH doit les approvisionner directement sans passer par les banques.

    À la mi-août, il faut plus de 120 gourdes pour un dollar américain. Après avoir injecté 150 millions de dollars sur le marché et mis en œuvre d’autres mesures telles que des sanctions contre les banques pour manque de fairplay et une surveillance plus stricte des maisons de transfert, la banque centrale d’Haïti parvient à réduire drastiquement le taux de change.

    À ce jour, le taux moyen d’acquisition moyen du dollar est proche de 68 gourdes, soit environ la moitié du taux maximal d’août. En raison de la rareté du dollar, ce taux est beaucoup plus élevé par rapport à seulement 63 gourdes il y a un mois, bien que 49 millions de dollars supplémentaires aient été injectés au cours des trois dernières semaines. Ce qui signifie que les interventions de cette période ont été inefficaces car le taux de change a augmenté.

  • Indicateurs du Marché des Changes & Encours des Obligations BRH

    L’interaction des Banques Centrales avec le public et leur rôle de plus en plus stratégique dans l’évolution de l’économie deviennent déterminants dans la quête d’efficience des marchés ainsi que dans la gestion et la résolution des crises économiques et financières. A cet égard, la communication tend à devenir un instrument à part entière dans la conduite de la politique monétaire. En Haïti, la BRH a récemment renforcé sa stratégie de communication en vue d’adresser des zones d’inefficacité dans la chaine de transmission monétaire et de favoriser un meilleur ancrage des anticipations des agents économiques. Fort de ces considérations, la Banque de la République d’Haïti se fait le plaisir de publier des indicateurs supplémentaires relatifs au comportement du marché des changes et aux obligations BRH dans ce contexte de volatilité excessive du taux de change.

    L’objectif poursuivi est d’ouvrir progressivement la voie à un degré d’efficience du marché des changes par la réduction de l’asymétrie d’information. Cette initiative constitue le prolongement des efforts de dissémination des données économiques et financières à travers le site internet et des publications de l’institution. En outre, au-delà des indicateurs économiques traditionnels, les informations relatives à la tarification des différents services financiers offerts par les banques commerciales de la place sont diffusées à travers l’application « BRH mobile », disponible sur les téléphones intelligents.

    Sur le marché des changes, l’asymétrie d’information semble alimenter l’impatience du public pour les dollars et, par ricochet, la dépréciation accélérée de la gourde. C’est dans ce contexte que la BRH se propose de publier régulièrement dans les journaux les principaux indicateurs relatifs aux transactions réalisées sur le marché des changes et aux obligations BRH. L’institution espère que cette démarche permettra de renforcer la transparence sur les conditions dans lesquelles s’effectuent les transactions et d’informer le public sur les principales caractéristiques du marché afin qu’il soit en mesure de faire de meilleurs choix en matière d’allocation de portefeuille.

    Opérations des Banques commerciales (Achat USD)

    BanquesMontantsParts de marché en %Taux d’achat Moyen d’un dollar
    Unibank20,456,720.5629.46%62.2531
    Sogebank15,081,963.8221.72%61.9827
    BNC10,737,150.9115.46%61.9228
    Capital Bank9,307,162.9113.40%62.3075
    BPH466,947.370.67%61.5227
    Citibank2,603,520.933.75%61.9043
    BUH8,691,843.4312.52%62.0360
    Sogebel2,089,183.133.01%62.2440
    Total69,434,493.06100%62.1353
    19 au 23 octobre 2020
    Parts de marché en % du total des Achats

    Opérations des Banques commerciales (Vente USD)

    BanquesMontantsParts de marché en %Taux de vente
    moyen d’un dollar
    Unibank19,829,544.4029.75%63.5683
    Sogebank15,474,091.0623.22%63.0421
    BNC8,452,963.9112.68%62.4911
    Capital Bank8,852,820.5013.28%63.2102
    BPH358,408.860.54%62.4929
    Citibank2,603,521.443.91%62.3980
    BUH8,633,989.6612.95%62.8648
    Sogebel2,089,162.103.13%62.6964
     66,653,055.84100%63.2362
    19 au 23 octobre 2020

    Parts de marché en % du total des ventes



    Opérations des Banques commerciales (19 au 23 octobre 2020)

    BanquesAchat USDVente USDSpreadGains de change estimés (HTG)
    Unibank20,456,720.5619,829,544.401.315126,078,019.99
    Sogebank15,081,963.8215,474,091.061.059516,394,154.44
    BNC10,737,150.918,452,963.910.56834,804,097.58
    Capital Bank9,307,162.918,852,820.500.90277,991,805.09
    BPH466,947.37358,408.860.9701347,710.30
    Citibank2,603,520.932,603,521.440.49381,285,566.82
    BUH8,691,843.438,633,989.660.82887,155,886.34
    Sogebel2,089,183.132,089,162.100.4524945,233.29
     69,434,493.0666,653,055.841.100965,002,473.85

    A) ENCOURS DES OBLIGATIONS BRH AU 23 OCTOBRE 2020 PAR INTERMEDIAIRE

    Obligations 91 joursObligations 182 joursObligations 364 joursTOTAL
    BNC1,399,463,358001,399,463,358
    PROFIN1,294,225,8255,300,2511,000,0001,300,526,076
    SOGEBANK533,086,61032,261,857242,634565,591,101
    CAPITAL BANK130,368,25800130,368,258
    BUH109,117,60033,147,57430,559,157172,824,331
    SOGEBEL23,643,08813,238,9595,681,01142,563,059
    TOTAL3,489,904,73983,948,64137,482,8023,611,336,182

    B) ENCOURS DES OBLIGATIONS AU 23 OCTOBRE 2020 PAR ACTEUR

    Obligations 91 joursObligations 182 joursObligations 364 joursTOTAL
    MENAGES2,656,441,79568,948,64136,592,2312,761,982,667
    ENTREPRISES COMMERCIALES426,264,55615,000,000890,571442,155,127
    ENTREPRISES DE SERVICE407,198,38800407,198,388
    TOTAL3,489,904,73983,948,64137,482,8023,611,336,182

    Taux d’achat moyen d’une banque : Le taux d’achat moyen d’une banque résulte d’une moyenne pondérée des différents taux d’achat de cette banque par les volumes d’achat correspondants. Les produits gourdes ainsi obtenus sont additionnés et divisés par l’effectif total d’achat de dollars de cette banque.

    Taux de vente moyen d’une banque : Le taux de vente moyen d’une banque résulte d’une moyenne pondérée des différents taux de vente de cette banque par les volumes de vente correspondants. Les produits gourdes ainsi obtenus sont additionnés et divisés par l’effectif total de vente de dollars de cette banque.

    Spread : Ecart entre le taux moyen de vente et le taux moyen d’achat. Le spread peut être positif, négatif ou nul.

    Gain de change estimé : Produit du spread positif et du total des ventes. C’est le bénéfice réalisé par une banque sur les opérations de change.

    Révision des taux affichés : Relevé des modifications journalières des taux affichés par les banques (nombre de fois que les taux affichés ont été révisés par les banques).

    Part de marché : Ratio des opérations (achats ou ventes) d’une banque sur le total des opérations du système bancaire. Elle permet à une banque de se situer sur le marché, de connaître sa position. Par définition, la somme des parts de marché des différentes banques est égale à 100 %.

    >>> Quelques Indicateurs du Marché des Changes et Encours des Obligations BRH au 23 Octobre 2020

  • Ce mardi, la BRH a injecté 12,000,000 de dollars américains sur le marché des changes

    Ce mardi 3 novembre 2020, la Banque de la République d’Haiti (BRH) a injecté 12,000,000 de dollars américains sur le marché des changes en vue de soutenir l’offre disponible. Ce montant est réparti et vendu sur le marché selon les conditions fixées par la banque centrale. Le mercredi 28 octobre 2020, la banque centrale haïtienne avait injecté le même montant.

    Sur la base des conditions imposées par la BRH, les institutions financières achètent le dollar à 62 gourdes et ne doivent pas le revendre à un taux ne dépassant pas 62,50 gourdes.

  • La gourde a progressé de 93%, la BRH à injecté 12 millions de dollars supplémentaires

    En vue de contenir la hausse du taux de change, la Banque de la République d’Haiti a injecté 12,000,000 de dollars américains sur le marché des changes ce mercredi 28 octobre 2020. Ce montant est réparti et vendu sur le marché selon les conditions fixées par la banque centrale.

    Sur la base des conditions imposées par la BRH, les institutions financières achètent le dollar à 62 gourdes et ne doivent pas le revendre à un taux ne dépassant pas 62,50 gourdes.

    Répartition et montant vendu sur le marché

    InstitutionMontant
    Unibank :       2,125,000
    Sogebank :       2,110,000
    BNC :       2,095,000
    Capital Bank :          290,000
    BUH :       2,080,000
    Sogebel :          500,000
    BPH :          500,000
    La BRH (Banque de la République d’Haïti) a annoncé avoir injecté mercredi 12 millions de dollars sur le marché des changes

    Le taux de référence qui était de 62,48 gourdes pour un dollar à la veille de l’intervention de la BRH est le résultat des injections de millions de la BRH sur le marché des changes. Cela reflète également l’approche multidimensionnelle de la banque centrale qui comprend des sanctions aux banques et un contrôle strict de la spéculation pour contenir le taux de change. En conséquence, le taux de change qui était en hausse d’environ 30% entre le début de l’année et la date de l’intervention en août est désormais en baisse de 93%.

    Ce mercredi 28 octobre 2020, le taux moyen d’acquisition de la monnaie américaine était de 63,74 gourdes contre 122,96 gourdes pour un dollar américain, un peu plus de deux mois depuis que la BRH avait annoncé des interventions jusqu’à concurrence d’un montant de cent cinquante millions de dollars américains (150,000,000 E.U) sur le reste de l’exercice fiscal 2019-2020 dans le cadre du renforcement de l’offre de dollars sur le marché des changes.

    Après leur intervention majeure sur le marché des changes, les autorités monétaires haïtiennes ont signalé qu’elles continueraient à faire ce qu’il faut pour protéger la valeur de la monnaie haïtienne, la gourde. La banque centrale a jusqu’à présent injecté près de 12 millions de dollars américains sur le marché des changes pour le nouvel exercice.

  • Haïti – Taux de change : Que se passe-t-il ?

    Le taux de change d’une devise par rapport à l’autre est influencé par de nombreux facteurs fondamentaux et techniques. Celles-ci comprennent l’offre et la demande relatives des deux devises, la performance économique, les perspectives d’inflation, les différentiels de taux d’intérêt, les flux de capitaux, etc. Ces facteurs étant généralement en perpétuel mouvement; les valeurs monétaires fluctuent d’un moment à l’autre. Considérant le choix mondial, le cas du dollar attire beaucoup plus notre attention, car c’est avec elle que l’on paie.

    De juillet 2019 ( 15 juillet ) à juillet 2020 ( 15 juillet ) , la valeur du dollar américain a augmenté de plus de 20% ( exactement 20,40% ) par rapport à la gourde haïtienne. Une telle augmentation a un impact significatif sur les prix ( prix de denrées alimentaires, prix des produits pétroliers, etc. ). Suite à cette augmentation , la Banque de la République d’Haïti a ressenti le besoin d’investir. Pour renforcer l’offre de dollar, elle a annoncé, pour le reste de l’exercice fiscal, des interventions jusqu’à concurrence d’un montant de 150 millions de dollars américain. Interventions qui étaient effectuées à partir du 10 août . Depuis, soit à la fin du mois d’août pour arriver au commencement de septembre ( 7 septembre ), on a pu constater une très forte appréciation de la gourde. En moins d’un mois, elle s’est appréciée de 21,49%. C’est du jamais vu!

    Quelles sont donc les causes de ce changement ?
    Est-ce le résultat de l’injection ?

    On connaît les causes de l’effritement de la gourde, elles sont entre autres :

    -L’absence de transparence sur le marché des changes ;
    -La spéculation des banques commerciales sur le dollar Américain ;
    -L’absence d’une autorité de régulation ;
    -La faiblesse de la production nationale et l’;augmentation considerable des importations ;
    -Le financement monétaire de la BRH du déficit budgétaire du gouvernement ;
    -Les anticipations negatives des agents économiques ;
    -Une forte demande pour le dollar Américain ;
    -L’instabilité politique et L’INSÉCURITÉ…

    La production n’a pas augmenté , l’insécurité fait toujours sentir sa présence , l’instabilité politique est toujours de mise …

    Dans ce cas, que se passe t-il ?
    Qu’est ce qui explique une telle appréciation ?

    La BRH utilise souvent cet instrument ( Opération Open Market ) visant à stabiliser le taux de change. Mais, elle n’a jamais obtenu un tel résultat. Cette injection a quelque chose de particulier. La Banque Centrale ne s’est pas contentée d’injecter pour injecter comme d’habitude; lors de l’injection , elle a pratiqué les effets surprises dans l’optique de contourner les risques d’accaparement par l’oligopole bancaire qui fait toujours mainmise sur les billets avant même qu’ils huilent et influencent les forces du marché. Et, elle s’est montrée plus proactive et plus responsable en tant que l’;unique autorité de régulation et responsable de la conduite de la politique monétaire du pays en décidant de sanctionner les banques qui prennent plaisir à faire la mainmise sur le dollar.
    C’est à féliciter !

    Mais, faut pas réduire ce résultat uniquement à l’injection, il y’a d’autres causes à la base.

    Le dollar devient moins attrayant à cause :

    • d’;une mauvaise gestion de la crise sanitaire par les États-Unis ;
    • du déficit fédéral américain qui a explosé ; et de la perspective d’un chômage de hausse.

    En aucun cas, l’injection ne pourrait pas à elle seule permettre une telle appréciation de la gourde.

    Quelques avantages à en tirer !

    Le dollar n’est pas près de perdre sa suprématie , donc il faut profiter de cette baisse pour :

    • ouvrir l’économie et enlever les barrières artificielles à l’entrée ;
    • augmenter la production nationale, surveiller et entretenir les niveaux d’importations et d’exportations. Car, plus nous importons, plus nous avons besoin de devises étrangères, plus nous en demandons et comme pour tout autre produit quand il y a une forte demande, le prix augmente. La devise étrangère s’apprécie et notre monnaie est dépréciée.
    • La Banque Centrale doit utiliser des techniques dynamiques en vue de cerner la valeur juste
      du taux de change et de la contrôler.

    Il faut se préparer contre toute augmentation du dollar, car il n’est pas près de perdre sa
    suprématie.

    Que pensez-vous? En moins d’un mois, la gourde s’est appréciée de 21,49%. Faites-nous savoir dans la section commentaires ci-dessous.

    Don Waty BATHELMY, économiste, blogueur, rédacteur.
    donwatybathelmy@gmail.com
    donwatybathelmy257.blogspot.com
    WhatsApp : +509 3155 8862
    Lire aussi :

  • La Gourde Haïtienne : la seule monnaie ayant cours légal

    Désormais, à partir du lundi 7 septembre 2020, la gourde haïtienne est la seule monnaie ayant cours légal sur l’ensemble du territoire national. Les agents économiques ne seront plus permis d’afficher leurs prix en dollar américain. L’objectif est de freiner la dépréciation de la monnaie locale par rapport aux devises étrangères.

    Selon un communiqué publié par le Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI) les commerçants et prestataires de service sont tenus d’afficher les prix en gourdes. Le MCI qui a pour mission de protéger les consommateurs, rappelle aux commerçants de libeller et d’afficher leur prix dans la monnaie nationale.

    Cette décision a été prise conformément à l’arrêté du 18 septembre 2018. Le décret composé de dix articles a été publié en mars 2018, suite à une décision prise par le Conseil des ministres présidé par l’ancien Premier ministre Jack Guy Lafontant en février 2018.

    En interdisant à quiconque de réclamer un paiement en devise étrangère ou son équivalent en gourde, le MCI espère non seulement protéger la valeur de la gourde, mais aussi protéger les consommateurs. Le Ministère du Commerce et de l’Industrie se chargera de vérifier les prix pour s’assurer de l’application de cette mesure, et d’éviter toute spéculation illicite ou marché noir. La BRH, le MEF et la primature contribueront également à faire respecter les dispositions du nouveau décret.

    Selon le gouverneur de la Banque centrale dans une interview sur Radio Télé Metropole, en 2017 les supermarchés mettent les prix en dollars et déterminent leur taux de change à un niveau élevé pour se protéger. Ces pratiques affectent négativement les consommateurs et exercent une pression à la hausse sur le taux de change.

    Le marché des changes a été très volatil ces derniers temps. Cette volatilité se reflète dans le rythme alarmant de la dépréciation de la gourde. L’obligation d’afficher les prix en monnaie locale est l’une des mesures que le gouvernement haïtien met en œuvre pour renforcer la valeur de la gourde haïtienne et protéger les consommateurs.

  • La BRH injectera 150 millions sur le marché des changes

    Dans le cadre du renforcement de l’offre de dollars sur le marché des changes, la Banque de la République d’Haïti (BRH) annonce des interventions jusqu’à concurrence d’un montant de cent cinquante millions de dollars américains & 00/100 (150,000,000.00 E.U) sur le reste de l’exercice fiscal 2019-2020. Ces interventionsseront effectuéessur une base hebdomadaire à compter du 10 août 2020.

    Le jeudi 6 juillet 2020, le taux d’acquisition moyen de la devise américaine était de 122,78 contre 93,15 gourdes pour un dollar américain l’année précédente. Depuis le début de l’année, la valeur du dollar américain a augmenté de plus de 31% par rapport à la gourde haïtienne.

    Une telle augmentation des taux de change a un impact significatif sur les prix des produits importés. Les prix des denrées alimentaires ont été particulièrement affectés, comme le montre le dernier rapport de l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI).

    Le dernier rapport publié par les rapports de l’IHSI révèle une accélération des prix entraînant une augmentation mensuelle de 2,3% et une inflation annualisée de 23,4% en mai 2020.

    Selon l’IHSI, la hausse de l’IPC a été tirée par des augmentations dans toutes les divisions de consommation. Par exemple, les aliments et les boissons non alcoolisées, reflétant une inflation de 27,1% sur un an contribuant à l’insécurité alimentaire dans le pays. Un autre chiffre qui ressort est l’inflation de la santé. Au milieu de la crise sanitaire actuelle, l’inflation sanitaire a grimpé à 44,6%, laissant les Haïtiens plus vulnérables que jamais.

    Regardez cette vidéo associée pour en savoir plus

    Interventions sur le marché des changes (en $ ÉU)

    Année fiscale 19-20

     venteachat
    Oct-20 –  $    3,321,632.15
    Nov-20 $    39,000,000.00 $    1,638,840.98
    Dec-20 $       3,500,000.00 $    1,108,615.52
    Jan-20 –  – 
    Fev-20 $    15,000,000.00 $        396,529.93
    Mar-20 –  $        510,674.55
    Apr-20 $    15,000,000.00 $        649,397.26
    May-20 $       6,500,000.00 $        205,026.98
    Jun-20 $       1,500,000.00 $        515,602.18
    Total annuel $    80,500,000.00 $    8,346,319.55
    Source: BRH

    Le décret viserait à étayer la gourde. Cependant, beaucoup, y compris l’économiste Etzer Emile, ont exprimé des inquiétudes concernant la décision de la BRH

    Vendredi 15 mai 2020, le taux moyen d’acquisition du dollar américain était de 108,34 contre 107,37 gourdes pour 1 dollar la veille

    Comment le marché des changes réagit-il à la propagation du coronavirus et à la formation d’un nouveau gouvernement?

  • Report à nouveau de la circulaire 114-1 de la BRH

    Après que de nombreux acteurs opérant dans le domaine du transfert d’argent et le public se soient montrés préoccupés par la circulaire 114-1, la BRH a reporté sa date d’entrée en vigueur au 1er octobre. La circulaire concerne les opérations de transfert sans contrepartie et devait entrer en vigueur le 3 août 2020.

    En juin, le gouverneur de la BRH, Jean Baden Dubois, a annoncé un nouveau décret modifiant les règles existantes. La nouvelle réglementation devrait garantir une surveillance accrue des institutions financières, en particulier des maisons de transfert. Il aurait contraint les agents à payer les transferts aux bénéficiaires sous la forme ou au taux de la Banque de la République d’Haïti.

    La circulaire qui a été publiée n’était pas ce à quoi la plupart des gens s’attendaient sur la base de l’annonce du gouverneur. Au lieu d’obliger les maisons de transfert à verser aux destinataires leurs fonds sous la forme, il a ajouté une restriction qui obligerait les destinataires à recevoir leurs fonds sous la forme uniquement s’ils les reçoivent sur leurs comptes bancaires américains. De telles demandes ont dérouté beaucoup de gens alors que la plupart des Haïtiens n’ont pas de compte bancaire, encore moins de compte bancaire américain.

    La nouvelle réglementation viserait également à protéger les consommateurs et la chute de la monnaie locale. Cependant, beaucoup, y compris l’économiste Etzer Emil, ont exprimé des inquiétudes au sujet de ces décisions. Il estime que le décret pourrait ne pas atteindre son objectif de stabilisation du taux de change car il renforcerait la position des banques en obligeant les clients à ne recevoir leurs devises que sur leurs comptes bancaires.

    Cependant, l’économiste estime également que la Banque centrale préférerait avoir le dollar dans le système bancaire pour mieux le contrôler et aussi pour promouvoir l’inclusion financière dans le pays.

    Les sous-agents des maisons de transfert ont également contesté la circulaire 114-1 de la BRH. Selon eux, l’entrée en vigueur de ladite circulaire affecterait leurs bénéfices, qui proviennent principalement du change.

    La Banque de la République d’Haïti (BRH), qui avait reporté l’entrée en vigueur de la circulaire 114-1 au 3 août 2020, a de nouveau reporté la date d’entrée en vigueur au 1er octobre 2020. «En raison de la poursuite des discussions avec tous acteurs du secteur des transferts et la nécessité de permettre aux institutions financières de finaliser les phases opérationnelles de la circulaire 114-1 », lit-on dans la note.