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  • Indice de l’État de droit 2024 : Haïti classée 139e sur 142 pays et territoires

    Indice de l’État de droit 2024 : Haïti classée 139e sur 142 pays et territoires

    Dans l’indice sur l’état de droit 2024 du World Justice Project (WJP), Haïti se classe au 139e rang sur 142 pays, reflétant une baisse de son score en matière d’état de droit de 2,6 % par rapport à l’année précédente.

    Le rapport du WJP met en évidence une tendance mondiale au déclin de l’État de droit, 57 % des pays ayant connu un ralentissement au cours de l’année écoulée. Néanmoins, la position d’Haïti au bas de l’échelle met en évidence des défis importants en matière de gouvernance, d’intégrité juridique et d’efficacité institutionnelle.

    Au niveau régional, en Amérique latine et dans les Caraïbes, Haïti se classe au 31e rang sur 32 pays, surpassant seulement le Venezuela, qui se classe au 142e rang mondial.

    En revanche, les pairs régionaux obtiennent de meilleurs résultats. L’Uruguay est en tête de la région, se classant au 24e rang mondial, démontrant une forte adhésion à l’État de droit. Le Costa Rica suit de près, en établissant un cadre juridique et une gouvernance solides.

    L’État de droit joue un rôle crucial pour garantir la justice, l’égalité et la stabilité en tenant les gouvernements et les individus responsables du respect des lois établies. Il s’agit d’un facteur clé pour protéger les droits fondamentaux, réduire la corruption et, surtout, promouvoir la confiance dans les institutions. Cette confiance est essentielle pour créer un environnement propice à la croissance économique et à l’harmonie sociale.

    En l’absence d’État de droit, une gouvernance arbitraire peut compromettre le progrès sociétal. Au cours de la dernière décennie, Haïti s’est régulièrement classé parmi les plus bas dans l’indice de l’État de droit du World Justice Project, reflétant des défis persistants en matière de gouvernance, d’intégrité juridique et d’efficacité institutionnelle.

    Ce mauvais classement a un impact direct et négatif sur la vie des citoyens haïtiens. Il est donc crucial de résoudre ces problèmes afin qu’Haïti puisse renforcer ses cadres juridiques et institutionnels, améliorant ainsi sa position dans les évaluations futures.

  • Bukele veut réduire le nombre de municipalités de 262 à 44

    Jeudi, le président salvadorien Nayib Bukele a annoncé des propositions radicales pour réduire les dépenses publiques. M. Bukele a proposé de réorganiser la division politico-administrative d’El Salvador, en réduisant le nombre de municipalités dans le pays de 262 à 44. Un tel changement permettrait une gestion plus efficace des fonds publics tout en responsabilisant davantage les fonctionnaires. Le président a également proposé de réduire le nombre de législateurs dans cet organe de 84 à 60. Les propositions nécessiteraient l’approbation de l’Assemblée législative du pays, dans laquelle le parti de Bukele et ses alliés détiennent la majorité.

    Le président a expliqué que ces mesures permettraient au pays de réduire la charge budgétaire liée au maintien à flot de 262 maires et des conseillers municipaux et de leurs conseillers, secrétaires, trésoriers, responsables juridiques, bureaux de presse et autres personnes nommées. M. Bukele a fait valoir qu’un pays de la taille d’El Salvador, 21 000 km2, ne peut pas avoir 262 municipalités.

    M. Bukele a déclaré que sa proposition vise à répartir équitablement les impôts et que les municipalités les plus pauvres bénéficieraient de plus de ressources en faisant partie d’un conglomérat municipal avec plus de revenus. Cela permettrait à plusieurs municipalités d’entreprendre des projets à plus grande échelle qui sont actuellement impossibles à réaliser en raison de la bureaucratie et des transactions louches.

    Dans son discours, il a déclaré que le Salvador est désormais un pays différent. « Alors que le pays a encore un long chemin à parcourir, certaines décisions ne peuvent être reportées si le gouvernement veut assurer une meilleure administration publique et une meilleure gestion des ressources pour satisfaire tous les besoins pressants du pays. »

    Selon sa proposition, les communes actuelles deviendraient des arrondissements, qui constitueraient 44 nouvelles mairies au lieu de 262 maires. Par conséquent, la mesure éliminerait 218 postes de maire.

    Les municipalités pourraient allouer des fonds publics à des projets durables et non à la masse salariale avec la nouvelle proposition. Le personnel serait considérablement réduit. Alors que le changement proposé éliminerait les nominations discrétionnaires et les postes de confiance, M. Bukele a clairement indiqué que les employés municipaux ne perdraient pas leur emploi.

    Le président salvadorien a également soutenu que les identités et les noms municipaux ne changeraient pas. Les bureaux publics resteraient, et les gens n’auraient pas à se déplacer plus loin pour les services locaux. Ils peuvent toujours obtenir ce dont ils ont besoin au même endroit et pour les mêmes frais, a déclaré le président.