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  • Avec une hausse de 26,6%, l’inflation accélère en novembre 2024

    Haïti fait face à une grave inflation, les prix des biens et services essentiels ayant connu de fortes augmentations au cours de l’année écoulée. En novembre 2024, l’inflation a atteint 26,6 %, soit un taux légèrement supérieur au taux de 25,3 % enregistré en octobre, signalant un regain de pressions sur les prix. Ces fluctuations mettent en évidence l’environnement économique instable d’Haïti et les défis persistants en matière de stabilisation du coût de la vie.

    Selon des données récentes, les pressions inflationnistes affectent presque tous les secteurs de l’économie, avec les impacts les plus notables sur l’alimentation, l’habillement, le logement, les communications et les services de restauration.

    Alors que les ménages consacrent la moitié de leurs revenus à l’alimentation, une forte inflation alimentaire érode non seulement la stabilité financière, mais exacerbe également la pauvreté, limite les opportunités et menace la stabilité économique et sociale globale.

    Principaux moteurs de l’inflation

    DivisionVariation sur un moisVariation sur un an
    INDICE GÉNÉRAL4.0%26.6%
    Produits alimentaires et boissons non alcoolisées5.1%35.2%
    Articles d’habillements et chaussures2.5%21.0%
    Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles3.4%19.6%
    Communication1.6%42.9%
    Restaurants3.0%27.3%

    Principaux contributeurs à l’inflation

    Produits alimentaires et boissons non alcoolisées

    Le principal contributeur à l’inflation en Haïti est la flambée des prix des denrées alimentaires. Les principaux produits à l’origine de la variation annuelle dans cette catégorie comprennent :

    • Riz : augmentation de 45,3%
    • Maïs : hausse de 36,7%
    • Mil : hausse de 34,4%
    • Viande : augmentation de 41,4%
    • Poisson frais : augmentation de 40,4 %
    • Hareng : augmentation de 39,8 %
    • Huile comestible : augmentation de 35,7 %
    • Citron et petits pois : tous deux ont augmenté de 36,9 %

    Vêtements et chaussures

    Les augmentations de prix dans cette catégorie sont attribuées à :

    • Tissus : hausse de 24,8 %
    • Collants : augmentation de 23,9 %
    • Costume et veste universelle : augmentation de 24,9 %
    • Chaussures et chaussures de tennis : augmentation de 23 %

    Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles

    Les coûts liés au logement ont augmenté en raison de :

    • Loyer du logement : augmentation de 18,8 %
    • Charbon de bois : augmentation de 29,7 %
    • Gaz propane : augmentation de 27,5 %

    Communication

    Cette catégorie a connu la plus forte hausse des prix, portée par :

    • Appels téléphoniques : augmentation de 56,8 %

    Restaurants

    Les repas au restaurant sont également devenus plus chers, avec :

    • Repas pris à l’extérieur : augmentation de 27,3 %

    Impact sur les ménages haïtiens

    La hausse des coûts a imposé un immense fardeau aux ménages haïtiens, en particulier à ceux qui vivent déjà dans la pauvreté. Les fortes augmentations des prix alimentaires, une nécessité fondamentale, sont particulièrement inquiétantes, car elles touchent de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables. De plus, les coûts du logement, du carburant et des communications grèvent encore davantage les budgets des ménages.

    La crise inflationniste d’Haïti reflète un mélange complexe de facteurs nationaux et mondiaux. Relever ces défis nécessite une approche multidimensionnelle, comprenant la résolution de la crise sécuritaire, une aide sociale ciblée, des réformes politiques et une meilleure gestion économique. Sans intervention significative, la hausse du coût de la vie continuera de nuire au bien-être des citoyens haïtiens et d’exacerber les inégalités existantes.

  • Tendances de l’inflation en aout 2024 : l’inflation ralentit, mais reste élevée

    L’inflation en Haïti s’est atténuée en aout par rapport à juillet 2024, mais reste élevée, laissant les ménages haïtiens toujours aux prises avec une grave insécurité alimentaire. Selon l’Institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI), les prix à la consommation ont augmenté de 29,3 % sur un an, soit une légère baisse par rapport aux 30,0 % de juillet 2024, avec une variation de 0,9 % d’un mois à l’autre de l’IPC. Bien que cela indique une légère décélération de l’inflation mensuelle, il s’agit néanmoins d’une augmentation significative d’une année sur l’autre, mettant en évidence les pressions inflationnistes persistantes dans l’économie.

    Principaux contributeurs à l’inflation

    Plusieurs composantes de l’IPC ont influencé de manière significative les tendances de l’inflation, les principaux contributeurs étant la communication (42,1 %), l’alimentation et les boissons non alcoolisées (40,8 %) et les restaurants (29,7 %).

    Malgré les problèmes de sécurité, les sociétés de communications comme Digicel, le plus grand opérateur du pays, ont maintenu la plupart des réseaux cellulaires opérationnels, mais au prix de coûts logistiques importants, tels que la hausse des coûts du carburant couplée à la difficulté de naviguer dans les zones contrôlées par les gangs. Ces coûts sont répercutés sur les consommateurs qui en paient les conséquences.

    En termes d’inflation alimentaire, la production locale reste insuffisante pour répondre à la demande, et les routes principales contrôlées par les gangs rendent la distribution extrêmement difficile. Bien que l’Indice FAO des prix alimentaires montre une légère baisse d’un mois à l’autre à l’échelle internationale, les coûts de transport et l’accès routier restent des défis permanents au niveau local qui affectent les prix.

    Alors que les prix des denrées alimentaires ne cessent d’augmenter, les ménages haïtiens continuent de faire face à de sérieuses difficultés pour se nourrir dans un contexte d’aggravation de la crise alimentaire, tandis que la crise économique s’aggrave avec six années consécutives de croissance négative.

  • L’inflation s’accélère au mois de mars 2023

    L’inflation a accéléré en mars 2023, selon le constat de l’Institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI). Les prix à la consommation ont augmenté de 48,3 % d’une année à l’autre. Il s’agit d’une légère hausse par rapport à mars (+ 48,2 %), dans un contexte d’une légère baisse des prix des matières premières et de hausse des prix alimentaires à l’échelle internationale.

    Les plus fortes contributions au taux d’inflation annuel provenaient des transports (+108,1 %), suivie des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+48,1 %), des restaurants (+46,5 %) et de la santé (+46,5 %), indique l’IHSI.

  • L’économie haïtienne est en déclin, confirment les dernières données de l’ICAE

    Les dernières données de l’Indice Global de l’Indicateur d’Activité Conjoncturel (ICAE) publiées par l’Institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI) confirment la contraction de l’économie haïtienne.

    L’ICAE sert de référence pour suivre de près la vie économique du pays. L’IHSI publie trimestriellement les données de l’ICAE qui donne une valeur chiffrée des différents secteurs d’activités de l’économie. Cet indicateur lancé le 1er septembre 2016 donne une idée fiable de l’évolution de l’économie. L’observation de l’ICAE est essentielle à l’analyse conjoncturelle pour détecter rapidement les modifications de l’évolution de la conjoncture.

    Au troisième trimestre de l’exercice fiscal 2018-2019 l’indicateur d’activité conjoncturel est tombé de 150.9 à 150.8 d’indice global reflétant une décroissance interannuelle de -0.1%, une performance nettement en contraste par rapport à l’année précédente où le taux de croissance se chiffrait à 1.3%.

    Jusqu’à récemment, la situation économique des petites et moyennes entreprises n’était ni robuste ni fragile au début de l’année, les experts du FMI prévoyant une croissance du PIB de 2,3% à la fin de 2019. Cependant, les instabilités sociopolitiques se sont avérées préjudiciables à l’économie. Selon la Banque de la République d’Haïti (BRH), cette tendance à la baisse de l’activité devrait également se refléter au quatrième trimestre de l’ICAE.

    Depuis le début de l’année, presque tous les secteurs d’activité sont négatifs. Le secteur primaire, qui comprend l’agriculture et les industries extractives, affiche la pire performance avec une variation cumulée de -1,7% et une variation annuelle de -1,8%.

    L’ICAE du secteur tertiaire reflète une faible croissance cumulée de 0,5% et une croissance annuelle de 0,9% au 3ème trimestre. Certaines branches de ce secteur étaient particulièrement vulnérables aux troubles politiques actuels. Par exemple, la variation annuelle pour le secteur de la restauration et de l’hôtellerie était de -6,6% par rapport à l’année précédente. Le secteur des transports et des communications a toutefois progressé de 4,1% au 3ème trimestre et de 2,1% depuis le début de l’année, malgré les pénuries répétées de carburant.

    Haiti : ICAE 3e Trimestre 2019
    Haiti : ICAE 3e Trimestre 2019