Tag: inflation

  • La banque centrale du Brésil obtient l’autonomie formelle et le mandat de sauver des emplois

    Le parlement brésilien a approuvé une législation qui accorde à la banque centrale du Brésil son autonomie formelle tant recherchée, tout en ajoutant un objectif de plein emploi à sa mission première de contrôle de l’inflation.

    Le texte principal du projet de loi a été approuvé lors d’un vote final de la chambre basse par 339 voix pour et 114 contre. Le Sénat brésilien avait adopté le projet de loi augmentant l’autonomie de la Banque centrale du Brésil Le 3 novembre 2020. Les sénateurs ont voté en faveur du projet de loi par une marge importante de 56 contre 12.

    Le projet de loi établit des mandats stables de quatre ans pour les hauts fonctionnaires et précise les conditions de nomination et de révocation du gouverneur et des directeurs de l’institution. Ces nominations ne coïncideront plus avec les élections présidentielles.

    “C’est une victoire pour le Congrès et une étape importante pour l’économie du Brésil”, a écrit sur Twitter le membre du Congrès Silvio Costa Filho, le rapporteur du projet de loi. “Avec cela, nous pouvons garantir la stabilité des prix, le contrôle de l’inflation, de meilleurs alliés dans la création d’emplois.”

    Par ailleurs, l’inflation au Brésil à la mi-janvier a été enregistrée au-dessus de l’objectif de la banque centrale, augmentant la possibilité d’une hausse des taux au cours des prochains mois. L’inflation s’est établie à 4,3%, tandis que l’objectif est de 3,75%.

    Quant au chômage, selon l’Institut brésilien de géographie et de statistique, au cours de la dernière décennie, le taux de chômage moyen au Brésil était d’environ 11%. Le taux a atteint un sommet historique de 14,60% en septembre 2020 et un creux record de 6,20% en décembre 2013. Le taux de chômage au Brésil a chuté à 14,10% en novembre par rapport au taux précédemment signalé de 14,30% en octobre 2020.

  • Hausse du coût de la vie – l’inflation augmente de 19,2 %

    La hausse du coût de la vie en Haïti s’est accélérée en décembre principalement en raison des coûts des services de santé et des produits alimentaires et boissons non alcoolisées. L’inflation en Haïti a rebondi en novembre et en décembre après deux baisses mensuelles consécutives, selon les derniers chiffres publiés par l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI).

    L’Indice Général des Prix à la Consommation (IPC base 100 en 2017-2018) qui avait connu en octobre une inflation mensuelle négative de -1,2 % et une diminution de l’inflation annualisée de 3,6 points de pourcentage, a renchéri en novembre et décembre avec des hausses mensuelles respectives de 0.5 % et de 1.0 %.

    Toutefois, l’inflation sous-jacente est restée plutôt modérée. Selon l’institut, elle maintient sa tendance baissière en rythme annuel : soit 20,1 % et 19,2 % en novembre et décembre, contre respectivement 25,1 % et 21,6 % les mois précédents.

    Haïti – Inflation mensuelle

    Haïti – Inflation

    Variation mensuelle de l’indice des prix à la consommation (IPC)

    Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI)


    Avec une hausse de 2,0 % sur un mois et une hausse de 31,9 % sur un an, ce sont les coûts des services de santé qui ont le plus augmenté en décembre, suivis de ceux des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (1,4 % sur un mois et 23,1 % sur un an) et des restaurants (0,3 % sur un mois et 22 % sur un an).

    En glissement annuel, les prix des articles d’habillement et chaussures en ont augmenté de 21,4 % et les meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer ont, eux, haussé de 17,7 %. Quant aux coûts des communications, ils ont connu la plus faible augmentation, soit une hausse de 0,1 % sur un mois et 4,1 % sur un an.

    Haïti – Inflation annuelle

    Haïti – Inflation

    Évolution annuelle de l’inflation

    Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI)


    L’inflation en Haïti reste l’un des plus grands défis du pays car elle continue d’éroder le pouvoir d’achat de la population. Les prix à la consommation n’ont cessé d’augmenter suite à la dévaluation continue de la monnaie nationale dont le taux moyen d’acquisition était de 63 gourde pour un dollar américain fin octobre, a considérablement chuté, se stabilisant ces dernières jours autour de 72 gourdes le dollar à l’achat et 73 gourdes pour un dollar à la vente sur le marché bancaire.

  • Inflation en Haïti – Indice des prix à la consommation

    La légère baisse mensuelle de l’inflation observée depuis le mois de Septembre (-0.5 %) s’est renforcée en Octobre (-1.2 %), provoquant ainsi une décélération de la hausse des prix en glissement annuel de 3.5 points de pourcentage, soit 21.6 % en Octobre, contre 25.1 % le mois précédent.

    En effet, le niveau de l’Indice des Prix à la Consommation (100 en 2017-2018) qui était de 159.6 en Septembre a contracté ce mois-ci pour tomber à 157.7.

    Cette diminution de l’inflation provient de la baisse de quasiment toutes les fonctions de consommation dont les plus importantes sont : “Produits alimentaires et boissons non alcoolisées” (-1.0 % sur un mois et 26.4 % sur un an), “Articles d’habillement et chaussures” (-1.9 % sur un mois et 24.6 % sur un an), “Meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer” (-2.0 % sur un mois et 18.5 % sur un an) et “Biens et services divers” (-2.3 % sur un mois et 17.5 % sur un an).

    Haïti – Inflation mensuelle

    Haïti – Inflation

    Variation mensuelle de l’indice des prix à la consommation (IPC)

    Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI)


    Les produits qui ont enregistré les inflations annuelles les plus prononcées sont :

    Alimentation : riz local (21.6 %), riz importé (20.8 %), maïs moulu (24.0 %), hareng en moyenne (29.1 %), morue (32.4 %), lait en moyenne (22.4 %), clou de girofle (24.0 %) et café en poudre (20.1 %).

    Articles d’habillement et chaussures : robe (22.2 %), collant (17.8 %), culotte, gaine (23.2 %), tee-shirt à homme (21.4 %), chemisette (19.0 %) et souliers et tennis (28.4 %).

    Meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer : gaz propane (25.0 %), salle à manger (23.9 %), matelas (20.5 %), rideaux (22.4 %), inverter (22.3 %) et réfrigérateur (24.9 %).

    Biens et services divers : savon de toilette (15.7 %), crème pour le corps (14.0 %) et montre (13.9 %).

    Il est à noter toutefois que ces glissements annuels étaient généralement plus élevés au cours des mois d’Août et de Septembre. De leur côté, les prix des produits locaux, ont varié respectivement de -0.5 % et de 21.7 % en rythmes mensuel et annuel, alors que, les prix des produits importés ont plus fortement régressé en rythmes mensuel de -2.4 % et annuel de 21.4 %.
    Au niveau géographique, les inflations négatives les plus prononcées ont été surtout observées dans les régions de l’Aire Métropolitaine etTransversale (-1.2 % sur un mois) et Nord et Sud (-1.3 %).

    Le taux d’inflation est un indicateur économique important. Elle est mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC). L’IPC est la variation du coût d’un panier de biens et de services généralement achetés par des groupes spécifiques de ménages (OCDE). Il permet d’examiner la moyenne pondérée des prix d’un panier de biens et services à la consommation, tels que le transport, la nourriture et les soins médicaux.

    En Haïti, la catégorie la plus importante de l’indice des prix à la consommation est la nourriture, les boissons alcoolisées et le tabac (50,4% du poids total). Les transports représentent 13,7%; Le logement et les services publics (11,1%); Vêtements et chaussures (6,9%); Loisirs et culture (5,8%) et meubles, articles ménagers et entretien (4,7)%. Biens et services divers; La santé et l’éducation représentent les 7,4% restants du poids total.

    Les changements de l’IPC sont utilisés pour évaluer les changements de prix associés au coût de la vie. L’IPC est l’une des statistiques les plus fréquemment utilisées pour identifier les périodes d’inflation ou de déflation. Les banques centrales surveillent de près l’IPC, car un taux d’inflation élevé érode le pouvoir d’achat des gens.



  • La gourde se déprécie deux fois plus vite cette année

    Vendredi 15 mai 2020, le taux moyen d’acquisition du dollar américain était de 108,34 gourdes contre 107,37 gourdes pour 1 dollar le jour précédent. Depuis janvier, la monnaie haïtienne a perdu 15% de sa valeur par rapport au “billet vert”. La dépréciation de la gourde cette année est beaucoup plus sévère par rapport à l’année précédente où la gourde avait baissé de 6% par rapport au dollar sur la même période.

    À ce jour, la BRH est intervenu sur les marchés des changes pour un montant net d’environ 28 millions de dollars, une intervention comparable à la même période l’an dernier où la gourde perdait environ 0,15 gourde par jour contre un dollar. La banque centrale Haïtienne parvient à briser ce rythme avec des interventions de marché de plus de 27 millions de dollars nets.

    La régression de la gourde cette année est principalement liée à la baisse des envois de fonds de la diaspora haïtienne et au ralentissement de l’activité dans le secteur du tourisme. Grâce aux envois de fonds, les Haïtiens vivant à l’étranger ont injecté plus de 3 milliards de dollars dans l’économie l’an dernier, soit 37% du produit intérieur brut. Les envois de fonds ont considérablement diminué et la Banque mondiale prédit la plus forte baisse des envois de fonds de l’histoire récente. Les envois de fonds mondiaux devraient diminuer d’environ 20% cette année.

    Bien qu’Haïti ne soit pas un haut lieu du tourisme, ce secteur est une source importante de devises pour le pays. La contribution directe des voyages et du tourisme au PIB était de 0,3 milliard de dollars et les exportations des visiteurs ont contribué plus de 0.6 milliard de dollar à l’économie haïtienne en 2018. Les mesures de distanciation sociale et les restrictions de voyage dans le monde ont considérablement affecté l’industrie du voyage et le tourisme.

  • Le coût nominal du panier alimentaire haïtien a augmenté de 25%

    Selon le dernier bulletin de la Coordination Nationale pour la Sécurité Alimentaire (CNSA), le coût nominal moyen du panier alimentaire en Haïti a augmenté de 25% en base annuelle et de 4% sur un rythme mensuel en mars 2020. Le panier alimentaire était d’environ 1 960 gourdes par personne par mois ou 9800 gourdes pour une famille de 5 personnes.

    En conséquence, les conditions de sécurité alimentaire en Haïti demeurent préoccupantes pour les prochains mois en raison de la période de soudure amplifiée par le ralentissement des activités économiques dans le contexte de lutte contre le COVID-19.

    Les hausses en rythme annuel sont principalement dues, à côté de la détérioration du taux de change, aux troubles Sociopolitiques enregistrées au cours de l’année 2019.

    La hausse enregistrée en rythme mensuel s’explique entre autres par la panique liée à la crise sanitaire du COVID-19, l’appréciation du dollar américain par rapport à la gourde, la hausse des cours du riz sur le marché international ainsi que la fermeture de la frontière haïtiano-dominicaine, principal point d’entrée de plusieurs produits alimentaires de base.

  • L’inflation rwandaise a atteint 11,8% : les consommateurs craignent que la tendance ne se poursuive

    En décembre dernier, l’Institut national des statistiques du Rwanda (NISR) a publié son rapport sur l’indice des prix à la consommation montrant que l’inflation au Rwanda était en hausse. L’IPC du Rwanda a augmenté de 11,8% sur une base annuelle en novembre, contre un taux d’inflation annuel moyen de 2,1% entre novembre 2018 et novembre 2019.

    La principale cause de l’inflation est la nourriture et les boissons non alcoolisées, qui ont augmenté de 16,2% en novembre. Les résultats préliminaires des autorités rwandaises suggèrent que le principal effet a été sur le maïs et les haricots, qui sont parmi les produits alimentaires les plus consommés dans le pays.

    Les prix des aliments ont fortement augmenté au cours des derniers mois dans tout le pays, ce qui a soulevé des inquiétudes chez les détaillants et les consommateurs, certains craignant que la tendance ne se poursuive. Sur une base annuelle, l’indice des produits frais a augmenté de 25,3%.

    Le directeur général du NISR, Yusuf Murangwa, révèle que, d’après leurs études, jusqu’à présent, l’offre n’a pas diminué et est restée constante. Il a toutefois déclaré qu’il y avait une croissance de la demande de produits alimentaires causée par une consommation croissante et une augmentation de la demande qui, à son tour, entraînait une hausse des prix.

    Le directeur révèle également que la demande de produits alimentaires est tirée par l’émergence d’industries de transformation qui comprennent des industries émergentes d’alimentation animale, la hausse des exportations et la croissance démographique sont parmi les facteurs.

    En outre, la hausse des prix est également le résultat de la saisonnalité de la production alimentaire dans le pays et la région dans son ensemble. Les aliments consommés au mois de décembre proviennent de la récolte de juillet et les stocks sont en baisse avant la récolte de décembre-janvier. Ainsi, le NISR suggère que la pression sur les prix devrait diminuer à partir de janvier, lorsque la saison des récoltes commence et, par conséquent, augmenter l’offre sur le marché.

  • Zimbabwe: un des pays avec le taux d’inflation le plus élevé au monde

    Une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par M. Gene Leon s’est rendue à Harare du 5 au 19 septembre pour mener la consultation au titre de l’article IV et examiner les progrès accomplis dans le cadre du Programme surveillé par le personnel du Zimbabwe. Alors que le bureau des statistiques du Zimbabwe ne publiera pas de données sur l’inflation, le FMI estime ce chiffre à près de 300%, ce qui en fait l’un des taux d’inflation les plus élevés au monde.

    Pour le mois d’août, le Zimbabwe affichait le taux d’inflation confirmé le plus élevé au monde. Cependant, l’inflation au Venezuela était de 282973% en avril. Il n’y a pas de mises à jour pour d’autres pays tels que le Liberia, le Sud-Soudan et la Sierra Leone, qui enregistrent souvent des taux d’inflation élevés.

    Le taux d’inflation au Zimbabwe a été en moyenne de 95,90% au cours des douze derniers mois, culminant à 288,50% en août 2019, le taux le plus élevé depuis que le pays a connu une hyperinflation avoisinant les 80 000 milliards de dollars en novembre 2008.

    Le taux d’inflation annualisé dans le pays a été mesuré à 230,54% en juillet, contre 175,66% en juin. Dans un communiqué rendu public jeudi, le chef de la délégation du FMI au Zimbabwe était aux prises avec ce qu’il a décrit comme de graves difficultés économiques.

    Le Zimbabwe est confronté aux conséquences d’une grave sécheresse et à ses arriérés extérieurs qui empêchent l’accès aux sources traditionnelles de financement extérieur. La croissance du PIB en 2019 devrait être négative, car les effets de la sécheresse sur la production agricole et la production d’électricité, l’impact du cyclone Idai et l’assainissement budgétaire important visant à corriger les excès passés ont pour effet de freiner la croissance.

    Dans ce contexte, les autorités ont réaffirmé leur ferme volonté de mettre en œuvre les réformes indispensables pour rétablir la stabilité, renforcer la protection sociale, améliorer sensiblement la transparence, améliorer les politiques de change et le cadre de la politique monétaire, et jeter les bases d’une trajectoire de croissance durable créant des emplois.

    Taux d’inflation mensuel au Zimbabwe


    290%145%0%
    5.39
    Sep-18
    20.85
    Oct-18
    31.01
    Nov-18
    42.09
    Dec-18
    56.9
    Jan-19
    59.39
    Fev-19
    66.8
    Mar-19
    75.86
    Avr-19
    97.85
    Mai-19
    175.66
    Juin-19
    230.50
    Juil-19
    288.5*
    Aout-19


    Source: Reserve bank of zimbabwe


  • L’ex-président du Zimbabwe, Robert Mugabe, décède à l’âge de 95 ans

    Robert Mugabe, l’icône de l’indépendance du Zimbabwe devenue un leader autoritaire, est décédé à Singapour la semaine dernière à l’âge de 95 ans. Avec un héritage mixte, on se souviendra probablement de lui pour ses premières réalisations. De nombreux Zimbabwéens considèrent l’ancien dictateur comme un héros national et se souviennent de son rôle dans la guerre contre la domination blanche. Cependant, pendant une grande partie de ses 37 années au pouvoir, il a été marqué par la violence, la mauvaise gestion économique et la corruption.

    Bien que pour beaucoup, l’ancien combattant de la guérilla soit toujours considéré comme un leader de la libération, d’autres pensent qu’il a échoué dans le pays, indiquant qu’il recevait des soins et qu’il est décédé dans un pays étranger après avoir détruit le système de santé du Zimbabwe. M. Mugabe était soigné dans un hôpital de Singapour depuis avril avant son décès.

    Des membres éminents du parti au pouvoir, le Zanu-PF, auraient dit à la famille proche de Mugabe que ses restes devaient être inhumés sur un monument perché à l’extérieur de Harare, la capitale, à la suite d’une cérémonie au stade national voisin, où des dizaines de dirigeants africains de premier plan serait présent.

    Des responsables et des membres de la famille de Mugabe se disputent à propos des préparatifs de l’inhumation de Robert Mugabe, l’ancien président du Zimbabwe. Selon le Guardian, des membres de la famille ont déclaré que Mugabe ne voulait pas que sa mort soit exploitée à des fins politiques par ses successeurs qui l’avaient évincé du pouvoir.

    Cependant, des amis et alliés de Grace, la seconde épouse de Mugabe, ont déclaré que le dictateur décédé avait clairement indiqué qu’il préférerait être enterré à Zvimba, sa ville natale, à une centaine de kilomètres de Harare, en présence uniquement de parents proches.

    Les dirigeants africains rendent hommage à Mugabe qui a libéré le pays des règles britanniques en 1979, en tant qu’icône de la libération. Robert Mugabe, ancien président du Zimbabwe, restera dans les mémoires comme une personne qui a conduit son peuple à la liberté et un dirigeant qui a éduqué son peuple. On se souviendra également de lui pour avoir ruiné l’économie et négligé les infrastructures du pays.

  • Haïti: l’inflation à son plus haut niveau depuis 10 ans

    Haïti: l’inflation à son plus haut niveau depuis 10 ans

    Le dernier taux d’inflation en Haïti a atteint 19,1%, selon l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI).

    La dernière fois que l’inflation était supérieure à 18% était entre juillet et octobre 2008. Durant cette période, l’insécurité régnait, avec un taux élevé d’enlèvements, d’émeutes de la faim frappaient et de troubles qui ont conduit au limogeage du Premier ministre de l’époque, Jacques Edouard Alexis. Le poste de Premier ministre est resté vacant jusqu’à l’entrée en fonction de Michèle Pierre-Louis en septembre, avant que le taux d’inflation ne commence à baisser régulièrement pour atteindre son plus bas taux, qui était de -4,7 en septembre 2009.

    IHSI a également signalé que le taux d’inflation moyen était de 15,74% en 2018. Pour 2019, l’inflation moyenne est jusqu’à présent de 17,51%. Ce chiffre est supérieur à l’estimation du Fonds monétaire international concernant l’inflation en Haïti pour 2019, soit 14,9%.

    Ce qui est plus alarmant pour les Haïtiens ordinaires dans les chiffres de l’IHSI est la hausse des prix des aliments et des boissons non alcoolisées, ainsi que de la santé. Selon les derniers chiffres, les prix de ces produits de première nécessité ont augmenté respectivement de 22,4% et 27,8% par rapport à l’an dernier.

    L’aggravation de la situation économique due à la violence et aux impasses politiques sous-tendues par l’absence d’un gouvernement qui fonctionne et un budget ratifié, ainsi que par un niveau élevé de corruption, en particulier au sein des institutions contrôlant l’action du gouvernement, contribue à créer un environnement peu propice à l’investissement et à la création d’emplois.

    La monnaie haïtienne a chuté à un rythme alarmant en raison des faiblesses inhérentes de l’économie haïtienne, mises en évidence par un déficit commercial chronique et un environnement commercial hostile allant de la difficulté à créer une entreprise à des infrastructures inadéquates, la violence dans les principales zones d’activités économiques, notamment Croix des Bossales, les détournements de marchandises sur les routes principales, la baisse du tourisme et les troubles politiques permanents. Ainsi, au début de l’année, un dollar américain achetait environ 78 gourdes, contre plus de 93,50 dollars dans les banques et plus de 94 dollars dans le secteur informel au 28 août 2019.

  • Le Venezuela émet de nouveaux billets pour faire face à l’hyperinflation

    Au 13 juin 2019, la Banque centrale du Venezuela (BCV) met en circulation trois nouveaux billets dans le système monétaire du pays afin de rendre le système de paiement plus efficace et de faciliter les transactions commerciales. C’est le deuxième mouvement de ce type en un an.

    En août dernier, le Venezuela a dévoilé un plan de relance économique connu sous le nom de “Fórmula revolucionaria.” Dans le cadre de ce plan, de nombreuses mesures de politique monétaire visant à enrayer l’hyperinflation, qui, selon le Fonds monétaire international (FMI), atteindraient un million de pour cent. La nouvelle monnaie “Bolivar Soberano” valait 100 000 “anciens” Bolivares lorsqu’un client avait besoin de près de 3 millions de bolivars pour acheter une canette de soda.

    Le papier-monnaie est devenu presque inutile car les Vénézuéliens dépendent de plus en plus des dollars américains pour effectuer des transactions. L’hyperinflation ayant érodé les effets de la dernière réforme monétaire, la Banque centrale du Venezuela a émis de nouveaux billets de 10 000, 20 000 et 50 000 bolivars. Les nouveaux billets servent à rendre les paiements plus efficaces.

    Taux de change au 21/06/2019

    Dollar américains Bolivars
    1 6 278,50
    100 627 850,00
    1000 62 785 000,00

    En mai 2019, le taux d’inflation annuel du Venezuela est tombé au-dessous d’un million de pour cent. Selon les données de l’Assemblée nationale (AN) contrôlée par l’opposition, l’inflation annuelle (de mai 2018 à mai 2019) était de 815,194%, et l’inflation accumulée jusqu’à présent en 2019 était de 905,6%.