Tag: insécurité alimentaire

  • 1,3 million de personnes risquent de mourir de faim à cause de la politique du PM Henry

    Selon le Fonds monétaire international (FMI), avant même que la Russie n’envahisse l’Ukraine, des millions de personnes luttaient pour se nourrir et nourrir leur famille. La fréquence et la gravité croissantes des chocs climatiques, les conflits régionaux et la pandémie qui perturbe la production et la distribution alimentaires ont fait grimper les prix des denrées alimentaires dans le monde entier. Alors que les gouvernements ont pris des mesures pour atténuer les souffrances de leur population face à l’inflation alimentaire, les autorités haïtiennes ont fait le contraire. Leurs actions vont aggraver la crise alimentaire en Haïti avec le risque d’affamer plus de 1,3 million de personnes.

    L’inflation en Haïti a atteint son plus haut niveau depuis 2003. Selon l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI), le taux d’inflation est passé de 29 % en juin 2022 à 30,50 % en juillet. À 32,7 %, la nourriture était l’un des principaux moteurs de l’inflation, seulement derrière le transport et l’habillement, qui étaient respectivement de 34,3 % et 33,6 %.

    Ces chiffres sont significatifs, car, en moyenne, les Haïtiens dépensent plus de la moitié de leurs revenus pour se nourrir. Les frais de transport pèsent également sur leur budget. Les principaux pourvoyeurs dans les ménages utilisent une partie substantielle de leur revenu pour se déplacer pour gagner leur vie.

    Alors que l’impact du choc alimentaire se répercute partout, et quarante-huit pays sont confrontés à une crise alimentaire, Haïti est l’un des pays les plus vulnérables en raison de graves difficultés économiques, de la faiblesse des institutions et de la fragilité de l’État. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), la crise économique actuelle en Haïti, caractérisée par un affaiblissement de la monnaie et une inflation galopante, a réduit le pouvoir d’achat de nombreux ménages pauvres et vulnérables.

    Les décideurs politiques du monde entier ont introduit des mesures fiscales pour protéger les populations de la crise alimentaire actuelle. En Haïti, le gouvernement a fait le contraire. Il a annoncé des mesures visant à augmenter les prix du carburant jusqu’à 128 %. Tous les économistes soutiennent qu’une telle augmentation fera monter en flèche les prix de tous les autres produits et services, ce qui rendra encore plus difficile pour les gens de joindre les deux bouts.

    Près de la moitié de la population est confrontée à une insécurité alimentaire aiguë. La suppression des subventions aux carburants en place depuis 1993 pour atténuer la hausse du coût de la vie ne ferait qu’aggraver la crise en Haïti. Comme le suggère le rapport du PAM, la population pourrait être confrontée à la famine ou à la mort si rien n’est fait dans un pays comme Haïti.

  • La Chine met l’accent sur la sécurité alimentaire en 2022

    La sécurité alimentaire reste une priorité absolue pour la Chine. Le 22 février 2022, la République populaire de Chine (RPC) a publié ses directives politiques annuelles, « Le document numéro 1 », sur l’agriculture et le développement rural.

    Le document n° 1 de 2022 n’a signalé aucun changement de politique significatif, mais a accordé une plus grande importance au maintien des réalisations en matière de sécurité alimentaire. Le document répétait le désir officiel déclaré de la RPC d’augmenter la production nationale dans le but de réduire la dépendance à l’égard du marché mondial.

    Les autorités de la RPC ont publié le document n° 1 pendant 19 années consécutives. La version 2022 du document met l’accent sur le maintien de la stabilité de la production agricole dans le contexte d’un ralentissement économique dû à divers facteurs tels que les restrictions liées au COVID-19 et les incertitudes géopolitiques.

    Le document n° 1 de 2022 a renforcé l’importance politique du maintien des niveaux de sécurité alimentaire précédemment atteints. Il a également introduit une importance accrue pour le renforcement de la production nationale d’aliments pour animaux.

    Les responsables de la RPC ont indiqué qu’ils continueraient à concevoir et à mettre en œuvre des politiques qui soutiennent les producteurs de céréales. Selon les médias officiels, en 2022, un prix d’achat minimum pour le riz et le blé sera augmenté, et les subventions à la production de maïs, de soja et de riz resteront en place.

    En outre, pour couvrir tous les comtés producteurs de céréales, la Chine étendra les programmes d’assurance subventionnés pour les coûts de production et les revenus des producteurs pour trois principales cultures céréalières (c’est-à-dire le blé, le riz et le maïs).

    La sécurité alimentaire et la protection contre le retour à la pauvreté des habitants des zones rurales restent les deux piliers de l’agriculture et du développement rural de la Chine dans un avenir prévisible.

  • Sécurité alimentaire : Augmentation de la faim en Amérique latine et dans les Caraïbes

    Sécurité alimentaire : Augmentation de la faim en Amérique latine et dans les Caraïbes

    Selon l’aperçu régional de l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition 2021 de la FAO, la faim en Amérique latine et dans les Caraïbes est à son plus haut niveau depuis 2000, après une augmentation de 30 pour cent du nombre de personnes souffrant de la faim de 2019 à 2020. En un an seulement, et dans le contexte de la pandémie de COVID-19, le nombre de personnes touchées par la faim a augmenté de 13,8 millions, atteignant un total de 59,7 millions de personnes.

    Les estimations mises à jour indiquent que quatre personnes sur dix dans la région (267 millions de personnes) ont connu une insécurité alimentaire modérée ou sévère en 2020, 60 millions de plus qu’en 2019, soit une augmentation de 9 points de pourcentage, la hausse la plus prononcée par rapport aux autres régions du monde.

    L’organisation souligne également le fait qu’en 2020, 59,7 millions de personnes en Amérique latine et des Caraïbes (ALC) étaient sous-alimentées. Ce chiffre représente une augmentation de 30 % du nombre de personnes vivant avec la faim en un an seulement, soit 13,8 millions de personnes de plus qu’en 2019.

    De plus, entre 2019 et 2020, la prévalence de la faim (pourcentage de la population) dans la région a augmenté de deux points de pourcentage, atteignant 9,1 %. Une telle augmentation est la plus élevée depuis l’an 2000 et a connu une augmentation en pourcentage plus forte que dans d’autres régions du monde.

    En 2020, la population sous-alimentée était de 16,1 pour cent dans les Caraïbes, de 10,6 pour cent en Méso-Amérique (valeur la plus élevée au cours des 20 dernières années) et de 7,8 pour cent en Amérique du Sud.

    Au cours de la même période, une insécurité alimentaire grave (des personnes qui n’avaient plus de nourriture et, au pire, étaient restées un jour ou plus sans manger) a touché 92,8 millions de personnes dans la région. De plus, entre 2014 et 2020, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire sévère a presque doublé, passant de 47,6 millions à 92,8 millions.

    Prévalence de l’insécurité alimentaire (pourcentage)

    Insécurité alimentaire modérée

    201420192020
    Monde14.316.518.5
    Amérique latine et Caraïbes17.221.826.7
    Caraïbes32.1
    Méso-Amérique23.720.926.3
    Amérique du Sud13.321.526.3

    Insécurité alimentaire sévère

    201420192020
    Monde8.310.111.9
    Amérique latine et Caraïbes7.710.114.2
    Caraïbes39.2
    Méso-Amérique6.57.311.2
    Amérique du Sud5.48.612.9

    Insécurité alimentaire modérée ou sévère

    201420192020
    Monde22.626.630.4
    Amérique latine et Caraïbes24.931.940.9
    Caraïbes71.3
    Méso-Amérique30.228.237.5
    Amérique du Sud18.730.139.2

    Source : FAO

  • Le coût du panier alimentaire en Haïti continue d’augmenter

    Selon le dernier bulletin de la Coordination Nationale pour la Sécurité Alimentaire (CNSA), le coût nominal moyen du panier alimentaire en Haïti a augmenté de 2 % en base annuelle et de 3 % sur un rythme mensuel en avril 2021. Près de la moitié de la population a besoin d’une action urgente.

    Le panier considéré reflète surtout la consommation alimentaire des ménages pauvres à faible niveau de revenu. Il est composé de produits de base tels que le riz, la farine de blé, le maïs, les haricots, le sucre et l’huile végétale.

    Selon le rapport, le coût nominal moyen du panier alimentaire en Haïti en avril 2021 était d’environ 2112 gourdes par personne et par mois, soit 10 560 gourdes pour une famille de 5 personnes contre 2057 gourdes en mars 2021 et 1607 gourdes en avril 2021, respectivement une augmentation de 3 % en rythme mensuel et une augmentation de 2 % sur une base annuelle.

    Les hausses sont principalement dues à la détérioration du taux de change, la faible performance successive des campagnes agricoles, et aux troubles sociopolitiques qui entrainent une diminution des produits agricoles locaux sur les marchés.

    Le coût des aliments n’a cessé d’augmenter au fil des ans et s’est aggravé récemment. Cette augmentation soutenue des prix a contribué à une crise alimentaire préoccupante dans le pays. En conséquence, Haïti a le niveau de faim le plus élevé de l’hémisphère occidental et a réalisé des progrès limités depuis 2000.

    Selon la CNSA, de mars à juin 2021, plus d’un million de personnes font face à une insuffisance grave de l’accès à l’alimentation. Cela signifie qu’environ 12 % de la population haïtienne est confrontée à une urgence alimentaire.

    En outre, 34 % des Haïtiens (3 198 820 personnes) sont confrontés à un manque aigu et critique d’accès à la nourriture accompagné d’une malnutrition sévère et inhabituelle et d’un épuisement accéléré des moyens de subsistance. Si la situation perdure, cette population pourrait se retrouver en situation d’urgence et même faire face à la famine.

    Enfin, 4,4 millions de personnes, soit 46 % de la population, ont besoin d’une action urgente pour se nourrir.

    Haïti a le niveau de faim le plus élevé de l’hémisphère occidental et a réalisé des progrès limités depuis 2000. Selon le Food Security Information Network (FSIN), sur 55 crises alimentaires identifiées en 2020, 10 se sont démarquées en termes de nombre de personnes en crise ou pire. Six de ces pays se trouvaient en Afrique. Deux se trouvaient au Moyen-Orient. L’un d’eux se trouvait en Asie du Sud. Haïti était le seul pays des Amériques confronté à une crise alimentaire.

    Par ailleurs, l’augmentation du coût nominal du panier alimentaire en Haïti a été inégale d’une région à l’autre. Le coût du panier a augmenté dans toutes les régions, à l’exception des Cayes qui affiche une variation négative de 1 %. Les régions de Port-de-Paix (12 %) et de Fond-des-Nègres (7 %) affichent les plus fortes hausses mensuelles.

    En glissement annuel, à l’exception des marchés de Port-de-Paix (-6 %) et de Ouanaminthe (-3 %) qui présente une baisse en rythme annuel, la hausse du panier est reflétée sur toutes les régions. Les plus fortes hausses en rythme annuel ont été enregistrées à Fond-des-Nègres (11 %), Jacmel (9 %), et Cap-Haïtien (4 %).

  • Insécurité alimentaire : Haïti parmi les plus affamés du monde

    Selon les Nations Unies, plus de 65% des personnes les plus affamées du monde vivent dans dix pays seulement. Les chiffres publiés par le Réseau d’information sur la sécurité alimentaire (FSIN) révèlent qu’Haïti est parmi les plus touchés par l’insécurité alimentaire, avec 40% de sa population, soit 4,1 millions de personnes en crise ou pire en 2020.

    Les chiffres sont basés sur le Cadre Harmonisé (C.H.) et la Classification Intégrée de la Phase de Sécurité Alimentaire (IPC). La classification de phase intégrée est un outil d’analyse que les gouvernements, la communauté internationale et les organisations alimentaires utilisent dans la lutte contre l’insécurité alimentaire. L’IPC est une échelle en cinq phases qui décrit la gravité des urgences alimentaires (voir la Description générale des Phases de l’IPC ci-dessous).

    Haïti a le niveau de faim le plus élevé de l’hémisphère occidental et a réalisé des progrès limités depuis 2000. Selon le FSIN, sur les 55 crises alimentaires identifiées en 2020, 10 se sont démarquées en termes de nombre de personnes en crise ou pire (IPC / CH Phase 3 ou plus). Six de ces pays se trouvaient en Afrique. Il s’agit notamment de la République démocratique du Congo, du Soudan, du nord du Nigéria, de l’Éthiopie, du Soudan du Sud et du Zimbabwe. Deux se trouvaient au Moyen-Orient (en République arabe syrienne et au Yémen). L’un d’eux se trouvait en Asie du Sud (Afghanistan). Haïti était le seul pays des Amériques confronté à une crise alimentaire.

    10 pays avec le pourcentage de population le plus élevé en situation de crise alimentaire

    10 pays avec la plus grande part de population en crise alimentaire

    Pourcentage de la population analysée en IPC / CH Phase 3 ou pire en 2020

    Source: FSIN, GRFC 2021


    De plus, dans six pays, plus de 10 pour cent de la population analysée étaient en situation d’urgence (Phase 4 de l’IPC) (Afghanistan, République centrafricaine, Haïti, Soudan du Sud, Yémen et Zimbabwe). Au Soudan du Sud, en Éthiopie, en Haïti et au Zimbabwe, plus d’un million de personnes étaient en situation d’urgence (Phase 4 de l’IPC).

    Dans la phase 4 de l’IPC, les ménages ont d’importants écarts de consommation alimentaire qui se traduisent par une malnutrition aiguë très élevée et une surmortalité ou font face à une perte extrême de moyens de subsistance ou ont recours à des stratégies d’adaptation d’urgence.

    Le principal moteur de la faim sur la planète est le conflit causé par l’homme, selon David Beasley, directeur exécutif du programme des Nations Unies pour l’alimentation mondiale.

    Début 2019, 2,6 millions d’Haïtiens étaient en situation d’insécurité alimentaire. Alimenté par l’instabilité politique qui a conduit au verrouillage du pays, près de 4 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire, dont un million dans une situation classée d’urgence à la fin de l’année (voir la Description générale des Phases de l’IPC ci-dessous).

    De plus, selon le FSIN, l’inflation a également contribué à la crise alimentaire à laquelle Haïti est confronté. La monnaie haïtienne s’est dépréciée d’environ 24% d’une année sur l’autre (octobre 2018-2019). D’autres facteurs comprennent l’aggravation des conditions de sécurité et la sécheresse, qui ont considérablement réduit l’accès à la nourriture pour les ménages les plus pauvres. Dans les zones rurales la sécheresse de 2018, qui s’est prolongée jusqu’au premier semestre de 2019, a engendré dans de nombreuses parties du pays une baisse de la production agricole d’environ 12 % par rapport à l’année dernière.

    Description générale des Phases de l’IPC

    PhaseDescription générale
        11A Généralement en sécurité alimentaire 1B Généralement en sécurité alimentaire  Accès à une alimentation généralement adéquate et stable avec un risque modéré à faible de tomber graduellement dans la Phase 3, 4 ou 5.
      2  Insécurité alimentaire modérée/limiteAccès limite à une alimentation adéquate avec un risque élevé et récurrent (en raison de la probabilité d’évènements adverses et une grande vulnérabilité) de tomber graduellement dans la Phase 3,4 ou 5.
        3    Crise alimentaire et des moyens d’existence aiguëInsuffisance aiguë et critique de l’accès à l’alimentation assortie d’une malnutrition grave et inhabituelle et un épuisement accéléré des avoirs relatifs aux moyens d’existence qui, si la situation se maintient, va faire tomber la population dans la Phase 4 ou 5 et/ou va probablement se traduire par une pauvreté chronique.
      4  Urgence humanitaireInsuffisance grave de l’accès à l’alimentation assortie d’une mortalité excessive, une malnutrition très élevée et en progression, et un épuisement irréversible des avoirs relatifs aux moyens d’existence.
      5  Famine/Catastrophe humanitaireGrave perturbation sociale assortie d’un manque total d’accès à l’alimentation et/ou d’autres besoins de base dans laquelle la famine généralisée, la mort et le déplacement sont incontestables
  • Thanksgiving : 200 millions de livres de dinde seront jetées

    Chaque année à Thanksgiving, les tables américaines sont remplies de tranches de dinde, de monticules de purée de pommes de terre et d’assiettes de tarte. Mais une fois le festin terminé, des tas de nourriture et des restes non consommés se retrouvent à la poubelle.

    Les milliards de livres de déchets alimentaires que les Américains jettent chaque année représentent près de 40% de l’ensemble de l’approvisionnement alimentaire et émettent des millions de tonnes de gaz à effet de serre dans les décharges.

    Thanksgiving qui est une fête célébrée aux États-Unis le quatrième jeudi de novembre, est basé sur le repas de récolte de 1621 des pèlerins coloniaux. Cette fête nationale continue d’être un jour pour les Américains de se réunir pour une journée de fête, de football américain et de famille. De plus, cette période de l’année, y compris les vacances de Noël, est la période la plus gaspilleuse de l’année. Environ 200 millions de livres de dinde et 40 millions de livres de purée de pommes de terre seront jetées après Thanksgiving.

    Le ménage américain moyen dépense jusqu’à 2 200 dollars par an en nourriture qu’il ne consomme pas. En tant que pays, cela représente environ 160 milliards de dollars de nourriture, explique Dana Gundars du Conseil de défense des ressources naturelles.

    À l’échelle mondiale, le gaspillage alimentaire s’élève à 1,3 milliard de tonnes par an, soit environ un tiers de la production totale d’aliments destinés à la consommation humaine. 54% du gaspillage alimentaire se produisent en amont de la chaîne (production, récolte, manutention) et 46% se produisent en aval de la chaîne (transformation, distribution, consommation).

    Par ailleurs, selon la Banque Mondiale, l’impact économique du gaspillage alimentaire représente mille milliards de dollars par an, 8 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et une utilisation importante des ressources naturelles est associée à la nourriture qui est cultivée.

    Alors que des tonnes de nourriture seront gaspillées pendant le jour de Thanksgiving, et qu’un total de 30 pour cent de l’approvisionnement alimentaire mondial n’a pas atteint la table en raison du gaspillage et des pertes, environ 678 millions de personnes dans le monde souffrent de la faim chaque jour et une personne sur trois souffrent de malnutrition.

  • Le secteur agricole haïtien reçoit 9,5 millions de dollars

    Selon le Programme alimentaire mondial, Haïti a l’un des niveaux d’insécurité alimentaire les plus élevés au monde. Plus d’une personne sur trois a besoin d’une aide alimentaire urgente, soit près de 3,7 millions de personnes. Plus d’un million de personnes se trouvent dans une situation qualifiée d’urgence. Pour réduire le risque d’insécurité alimentaire, la Banque mondiale a débloqué 9,5 millions de dollars pour le secteur agricole haïtien.

    Ces fonds sont mobilisés dans le cadre de la composante d’intervention d’urgence (CERC) du projet Resilient Productive Territories. Ce dernier vise à relancer la production agricole.

    Basé sur un plan d’action des ministères de l’Agriculture et de l’Environnement, ce programme devrait bénéficier à 17 600 agriculteurs. Un soutien sous forme de subventions, d’assistance technique et d’intrants agricoles est fourni pour les semis de printemps et d’automne. Les départements des Nippes et du Sud en seront les bénéficiaires.

    Bien que le secteur agricole haïtien ne représente que 45% des besoins alimentaires d’Haïti, le maintien de la production est essentiel pour éviter une nouvelle insécurité alimentaire. L’agriculture est également la principale source de revenus pour de nombreuses familles rurales, selon la Banque mondiale.