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  • L’administration Trump lutte contre la corruption en Haïti

    L’administration Trump lutte contre la corruption en Haïti

    En avril dernier, six membres du Congrès des États-Unis ont envoyé une lettre au secrétaire d’État par intérim John J. Sullivan et au secrétaire du Département de la sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen, demandant à l’administration Trump d’aider Haïti à lutter contre la contrebande.

    Ce mardi 12 juin 2018, l’administration Trump a gelé les avoirs du sénateur dominicain Felix Bautista Rosario, du Parti de la libération dominicain (PLD), accusé d’actes de corruption liés à la reconstruction d’Haïti après des catastrophes naturelles.

    Washington a déclaré que Baptiste Rosario a été publiquement accusé de blanchiment d’argent et que, Il a utilisé son influence pour obtenir des contrats du gouvernement haïtien pour des travaux de reconstruction qu’il ne parvient pas à les terminer.

    Le sénateur Félix Ramon Bautista Rosario et cinq entreprises détenues ou contrôlées par lui ont été sanctionnés par le Département du Trésor américain en vertu de la loi Global Magnitsky, qui permet au pouvoir exécutif d’administrer et de sanctionner les personnes et entités étrangères responsables de violations des droits de l’homme. s’engager dans une activité corrompue.

  • Forum sur la Compétitivité et l’Investissement

    Forum sur la Compétitivité et l’Investissement

    Port-au-Prince, le 20 septembre 2017 — Organisé sous le leadership du chef de l’État, Son Excellence Monsieur Jovenel Moïse, le Forum sur la Compétitivité et l’Investissement (FCI) a été officiellement lancé par le Premier ministre, Jack Guy Lafontant, le mercredi 20 septembre 2017, au Centre de Convention de la Banque de la République d’Haïti en présence de nombreux membres du secteur privé des affaires.

    Le chef du gouvernement a profité de ce grand rendez-vous économique, pour appeler tous les acteurs à contribuer, à travers des engagements concrets, au développement socio-économique du pays. Des engagements devant permettre d’améliorer, notamment le cadre des affaires et d’assurer la stabilité nécessaire pour attirer de nouveaux investissements.

    Le Premier ministre Jack Guy Lafontant, soulignant également les problèmes qui affectent le système haïtien des affaires, s’est dit prêt à collaborer avec tous les acteurs pour supporter les efforts en vue de relancer définitivement l’économie du pays. Aussi s’est-il dit déterminé à instaurer un dialogue public-privé, lequel constitue un processus incontournable dans la perspective d’apporter des solutions efficaces et concertées aux problèmes de la population.

    « Une collaboration franche et sincère pour apporter plus de service à la population, tout en relançant la croissance à travers la dynamisation des secteurs porteurs de l’économie comme l’agriculture, l’industrie de construction », ont été parmi les autres priorités de l’administration du Président Jovenel Moïse, abordées, à ce forum, par le Premier ministre Lafontant qui a aussi fait le point sur des lois soumises au parlement pour améliorer le cadre juridique des affaires et pour rendre l’Économie haïtienne plus attractive et plus compétitive.

    Intervenant également à ce forum, la Directrice générale du Centre de Facilitation des Investissements (CFI), Mme Tessa Jacques, a mis l’emphase sur les objectifs fixés dans le cadre de cette activité appelée à jouer un rôle fondamental dans la redynamisation et la compétitivité de l’économie haïtienne. Il s’agira, pour les acteurs, dans un premier temps, de contribuer à l’élaboration d’une stratégie de développement des entreprises.

    Dans un second temps, les réflexions produites par les différents participants et autres intervenants au FCI devront contribuer à mettre en place un plan d’action sur le développement de la compétitivité ainsi qu’un secrétariat devant faciliter l’implémentation dudit plan. À cet effet, les commentaires recueillis, durant les débats, serviront à alimenter les matrices de plans d’action en fonction des priorités des acteurs.

    Ce Forum sur la Compétitivité et l’Investissement qui bénéficie de la plus grande attention et du support inconditionnel du Président de la République, Jovenel Moïse, témoigne à clair de sa volonté de redresser l’économie afin d’améliorer le sort des plus vulnérables, tout en jetant les bases pour placer Haïti définitivement sur la voie du progrès et du développement durable.

  • Revizyon Ebdomadè – 17 Sep 2017

    Revizyon Ebdomadè – 17 Sep 2017

    Suivez les podcasts hebdomadaires des nouvelles de la semaine présentées par Garry Bélizaire, ancien journaliste à la radio Signial FM (Port-au-Prince, Haiti)

  • 5 millions d’Haïtiens n’ont pas accès à des points d’eau améliorés

    5 millions d’Haïtiens n’ont pas accès à des points d’eau améliorés

    Port-au-Prince a commencé à fournir de l’eau à ses citoyens depuis 1841. Il y avait un système de distribution d’eau adéquat tout au début du 20ème siècle. En 2017 cependant, l’accès à l’eau dans le pays est inacceptable. Alors que plus de 91 % de la population mondiale utilise un point d’eau amélioré, 95 pour cent de la population de l’Amérique latine et des Caraïbes a accès à des sources améliorées d’eau potable, seulement 60 pour cent des Haïtiens ont accès à des points d’eau améliorés.

    Une source d’eau améliorée (ou une source d’eau potable améliorée ou un approvisionnement en eau amélioré) est un terme utilisé pour catégoriser certains types ou niveaux d’approvisionnement en eau. Il est défini comme un type de source d’eau qui, par nature de sa construction ou par une intervention active, est susceptible d’être protégé de la contamination extérieure, en particulier de la contamination par des matières fécales (Tels qu’une prise d’eau ménagère, un réservoir public au sol, un puits, une source, un puits protégé ou des eaux pluviales collectées).

    Les maladies hydriques sont liées à une charge de morbidité importante dans le monde entier. L’accès à de l’eau propre et fraîche est une préoccupation majeure en Haïti, où des maladies d’origine hydrique telles que la typhoïde, le choléra et la diarrhée chronique sont la cause de plus de la moitié des décès dans le pays chaque année. L’eau contaminée est également l’une des principales causes de maladies infantiles et le taux de mortalité infantile très élevé en Haïti (57 pour 1000 naissances). Le manque de services d’eau et d’assainissement a contribué à la gravité et à la propagation rapide de l’épidémie de choléra qui a débuté en Haïti en octobre 2010 et qui a entraîné 658 563 cas de choléra et 8 111 décès signalés au 2 juin 2013.

    Des pratiques appropriées en matière d’eau et d’assainissement peuvent améliorer la résilience aux risques de maladies hydriques. Ces mesures comprennent l’élimination des eaux usées sanitaires, des matériaux d’approvisionnement en eau potable et de stockage, et l’éducation sur les comportements hygiéniques.

    • En 2015, 4,9 millions d’Haïtiens manquent encore accès à des points
      d’eau améliorés
    • Haïti est l’un des rares pays au monde ayant des avancées limitées, voire inexistantes dans l’utilisation des sources d’eau potable depuis 1990
    • 5 personnes sur dix sont encore sans sources d’eau potable améliorées
    • Seulement 60% de la population haïtienne utilise une source d’eau potable améliorée
    • 73% de la population urbaine utilise des sources d’eau potable améliorées, contre 40% de la population rurale

    Pour permettre la comparabilité internationale des estimations de suivi des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), le Joint Monitoring Program (JMP) de l’Organisation mondiale de la santé / UNICEF pour l’approvisionnement en eau et l’assainissement définit les sources d’eau potable améliorées comme suit:

    • Eau canalisée dans le logement
    • Eau canalisée dans la cour / parcelle
    • Robinet public / bornes fontaines publiques
    • Puits tubulaire / trous de forage
    • Puits creusés protégés
    • Sources protégées
    • Collecte d’eau de pluie
    • Eau embouteillée, si la source secondaire utilisée par le ménage pour la cuisine et l’hygiène personnelle est améliorée

    Les sources d’eau qui ne sont pas considérées comme « améliorées » sont :

    • Puits creusés non protégés
    • Sources non protégées
    • Les achats auprèsde vendeurs d’eau
    • Eau embouteillée, si la source secondaire utilisée par le ménage pour la cuisine et l’hygiène personnelle n’est pas améliorée
    • Camion-citerne
    • Les eaux de surface

    Accès à l’eau (Haiti vs LAC)

    Haiti

    Amérique latine et Caraïbes

    Au moins l’accès de base 64 96
    Limité (plus de 30 minutes) 7 1
    Non amélioré 29 2
    Eaux de surface 0 1
    Taux annuel de variation de base 0.52 0.38

     

    Accès à l’eau

    Population Rurale

    Population Urbaine

    Au moins l’accès de base 41 81
    Limité (plus de 30 minutes) 10 5
    Non amélioré 50 14
    Eaux de surface 0 0
    Taux annuel de variation de base -0.02 -0.26

     

    Accès à des points
    d’eau améliorés

    Haiti

    Amérique latine et Caraïbes

    Accès à l’eau à domicile 7 93
    Disponible en cas de besoin 60 74
    Sans contamination 65
    Eau par canalisations 25 91
    Eau non canalisés 47 6

     

    Accès à des points
    d’eau améliorés

    Population Rurale

    Population Urbaine

    Accès à l’eau à domicile 5 9
    Disponible en cas de besoin 40 73
    Sans contamination
    Eau par canalisations 24 25
    Eau non canalisés 26 61

    Remarques:

    – Données non disponibles au moment de la publication.

    À des fins de communication dans son rapport, le JMP affiche ces proportions comme des nombres entiers arrondis, qui, ensemble, ajoutent à 100% pour l’eau potable et l’assainissement, respectivement. Pour sa base de données sur le site Web de JMP (www.wssinfo.org), le JMP utilise des estimations non renseignées pour obtenir une plus grande précision lors de la conversion des estimations de couverture en nombre de personnes avec ou sans accès. Toute divergence entre les estimations publiées et celles dérivées du site Web de JMP est due aux estimations publiées apparaissant arrondies à l’entier le plus proche.

    Une régression linéaire simple est utilisée pour estimer la proportion de la population en utilisant les sources d’eau potable suivantes (eau canalisée dans les locaux, sources d’eau potable améliorées et eau de surface) et les utilisations de la population restante des sources d’eau potable non améliorées. Autres détails disponibles dans le rapport JMP.

    Sources: OMS / UNICEF (2017) Progrès réalisés dans l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène: mise à jour 2017 et base de données SDG

  • Le Président Jovenel Moise Défend son Budget

    Le Président Jovenel Moise Défend son Budget

    Dans son message à la Nation vendredi 15 septembre 2017, le chef de l’Etat, Jovenel Moise défend son budget.

  • Le coût social et économique de la taxation des pauvres et la diaspora

    Le coût social et économique de la taxation des pauvres et la diaspora

    Il y a eu beaucoup de débats et de discussions sur la proposition de budget de l’administration Moise-Lafontant 2017-2018. Dans le projet de budget, il existe toute une série d’amendements qui pèsent lourdement sur l’ensemble de la population haïtienne, y compris ceux qui vivent dans la diaspora. Ces modifications portent principalement sur les différents frais de service perçus par l’État entre autres. Le plan du gouvernement visant à augmenter les taxes sur les pauvres pour financer le budget est à la fois cruelle et mauvaise politique économique.

    Selon La Banque Mondiale, Haïti reste le pays le plus pauvre du continent américain et l’un des plus déshérités du monde (avec un PNB par habitant de 846 dollars en 2014), et souffre de carences importantes dans les services essentiels. D’après la dernière enquête sur les ménages, plus de 6 sur 10,4 millions d’Haïtiens (59%) vivent sous le seuil de pauvreté de 2.42 dollars par jour et plus de 2.5 millions (24%) vit sous le seuil de pauvreté extrême d’1.23 dollar par jour.

    Au milieu de la réduction mensuelle du pouvoir d’achat des ménages en raison de l’inflation élevée, en mai dernier, le gouvernement a augmenté de plus de 18% les prix des produits pétroliers, une mesure visant à ramener les finances publiques à flot. Il faut garder à l’esprit que, au cours du mois précédent, les sénateurs et les députés (28 sénateurs et 116 députés) ont chacun reçu 1 million et 350 000 gourdes de subventions pour la saison de Pâques pour financer les soi-disant bonnes œuvres des élus à leurs électeurs pendant la période Semaine Sainte. L’augmentation des impôts est généralement perçue comme un moyen moins efficace remettre les finances publiques à flot.

    La plupart des économistes soutiendraient que les mesures d’austérité budgétaire telles que les hausses d’impôt proposées par le gouvernement réduiront l’économie haïtienne déjà fragile et précaire. Les personnes et les familles à faible revenu consacrent la plupart de ce qu’elles gagnent à l’essentiel, comme la nourriture, le logement et les frais scolaires. L’augmentation des impôts, tels que les cartes d’enregistrement, les cartes d’identité fiscale, les frais de passeport, les droits des véhicules et la contribution Foncière des Propriétés Bâties (CFPB) réduisent le montant d’argent que les pauvres ont disponible pour ces nécessités. Une politique économique judicieuse permet aux pauvres de garder plus de leur argent en premier lieu.

    Le projet de budget pour l’exercice financier 2017-2018 propose une taxe sur le revenu d’une base fixe de 10 000 gourdes minimum. C’est-à-dire que tout le monde, y compris la diaspora, paiera 10 000 gourdes au moins pour obtenir ses déclarations finales d’impôt sur le revenu. En raison du manque de clarté et des conséquences imprévues, le gouvernement risque de nuire à l’économie du pays. Alors que les pauvres vivant en Haïti auront moins à dépenser dans l’économie, la diaspora peut réfléchir à deux fois avant de se rendre en Haïti pour éviter une double imposition de leurs revenus. Car, en plus de plus de 2 milliards de dollars que la diaspora contribue chaque année à l’économie, ils contribuent d’avantage lorsqu’ils voyagent et dépensent leurs dollars à peine gagnés en Haïti.

    Le coût social et économique de la taxation des pauvres et la diaspora pourrait effectivement être largement supérieur à la valeur en dollars des revenus que l’État collecte sur eux.