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  • Sommet du G7 : questions de fond inscrites à l’ordre du jour

    Aujourd’hui, le Groupe des Sept (G7) entame un sommet de trois jours au Royaume-Uni dans une zone de haute sécurité. Au sommet du G7, les participants devraient discuter du changement climatique, du commerce, de la reprise après le coronavirus et de l’impôt minimum mondial sur les sociétés. La Russie et la Chine devraient également être à l’ordre du jour.

    Le G7, auparavant connu sous le nom de Groupe des 8 avant l’expulsion de la Russie à cause de la crise de 2014 en Crimée, tire son nom du Groupe des Sept, comprenant sept des économies les plus avancées du monde. Il comprend notamment les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Japon, la France et l’Italie. Ensemble, ils représentent plus de 60 % des personnes vivant dans les démocraties dans le monde, représentant plus de la moitié de l’économie mondiale.

    Au cours de la réunion du Groupe des 7, les ministres des Finances et les gouvernements des banques centrales se réunissent pour discuter des problèmes urgents du monde. Ils comprennent des questions économiques, environnementales, sanitaires, commerciales, technologiques, de développement et de politique étrangère. L’UE participera à toutes les discussions en tant qu’invité. Cette année, le Royaume-Uni, qui préside le sommet, a également invité des dirigeants d’Australie, d’Inde, d’Afrique du Sud et de Corée du Sud à y assister en tant que pays invités.

    Le sommet du G7 de 2021 aura lieu à Carbis Bay, au sud-ouest de l’Angleterre, du 11 au 13 juin. Son objectif principal cette année est « d’unir les principales démocraties pour aider le monde à mieux se reconstruire après la pandémie de COVID-19 ». Il vise également à créer un avenir plus vert et plus prospère.

    Groupe des 7 (G7) : Profil statistique

    PaysPIB (en milliards)PIB par habitantPopulationSuperficie (km²)
    États Unis$21,433$65,298328,239,5239,160,000
    Canada$1,736$46,19037,593,3849,090,000
    Royaume-Uni$2,829$42,32966,836,327241,930
    Allemagne$3,861$46,46883,092,962348,770
    Japon$5,082$40,247126,264,931364,500
    France$2,716$40,49667,055,854547,660
    Italie$2,004$33,22660,302,093294,140
    Source: Source : Données sur les comptes nationaux de la Banque mondiale (2019) – PIB (USD courants)

    La pandémie de Covid-19

    Quant à la pandémie de COVID-19, la maladie continue de se propager dans le monde. Selon les derniers chiffres de l’Université Johns Hopkins, COVID-19 a fait 3,8 millions de morts dans près de 200 pays. De plus, il a été confirmé que plus de 175 millions de personnes ont contracté le virus. La maîtrise de la pandémie est donc un enjeu immédiat pour le Groupe. Les dirigeants du G7 parleront de faire don d’un milliard de doses de vaccin COVID-19 aux pays les plus pauvres. En plus de diriger la reprise mondiale après le coronavirus, ils discuteront du renforcement de la résilience face aux futures pandémies.

    Libre échange

    En matière de commerce, l’un des objectifs du sommet du G7 est de promouvoir la prospérité future en défendant un commerce libre et équitable. Ainsi, l’économie mondiale figure en tête de l’agenda. Les discussions porteront sur le taux d’imposition mondial et l’aide aux pays dans le besoin. En outre, les dirigeants discuteront des défis communs, notamment s’assurer que les gens partout dans le monde peuvent bénéficier d’un commerce ouvert, des changements technologiques et des découvertes scientifiques », selon le gouvernement britannique.

    Impôt minimum mondial sur les sociétés (GMT)

    En ce qui concerne les taxes mondiales, les gouvernements sont depuis longtemps aux prises avec le défi de taxer les entreprises mondiales opérant dans de nombreux pays. Les entreprises peuvent créer des succursales locales dans des pays où les taux d’imposition des sociétés sont relativement bas. Cette pratique leur permet de déclarer des bénéfices dans ces pays afin de réduire leur charge fiscale. En d’autres termes, ils ne paient que le taux d’imposition local, même si les bénéfices proviennent principalement de ventes réalisées ailleurs. En réponse, les pays avec des taux d’imposition relativement plus élevés, comme les États-Unis, préconisent le plan Global Minimum Tax (GMT). Il s’agit d’un taux d’imposition mondial minimum sur les sociétés. Les ministres des Finances du G7 qui se sont déjà mis d’accord, en principe, sur une taxe mondiale de 15 % discuteront de cette question.

    Une fois que les dirigeants du G-7 auront adopté la proposition du GMT, la prochaine étape sera de gagner le soutien des autres pays. Il s’agit notamment de pays « paradis fiscaux » comme l’Irlande et de nombreux pays en développement qui refoulent l’idée. D’autres pays comme Singapour et la Suisse ont signalé qu’ils considèrent que 15 % sont trop élevés. Le Groupe doit également impliquer les pays du G-20. Ces économies comprennent la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie.

    Les enjeux de la politique étrangère : La Russie et la Chine

    La Russie et la Chine devraient être des points de discussion au sommet du G-7 sur les questions de politique étrangère. Au milieu de l’intensification de la rivalité avec les États-Unis et des sanctions occidentales contre la Chine, Pékin a adopté la loi contre les sanctions étrangères. Cette législation votée par l’Assemblée populaire nationale (ANP) devrait contribuer à réduire les risques extérieurs et soutenir la politique d’ouverture de la Chine. Selon Nikkei Asia, la nouvelle loi prévoit un mécanisme permettant aux entités chinoises ciblées d’intenter une action en justice contre une entreprise étrangère se conformant aux sanctions imposées par l’étranger.

    En outre, les dirigeants du G-7 expriment leurs inquiétudes concernant ce qu’ils pensent être les actions déstabilisatrices de la Russie et les politiques commerciales de la Chine. À cet égard, la perspective de sanctions sera très probablement sur la table.

    La relation des États-Unis avec la Russie est aujourd’hui la pire qu’elle ait été depuis la guerre froide, a rapporté le Brookings Institute. La stratégie de sécurité nationale des États-Unis déclare que la Russie et la Chine sont les deux principales menaces pour la sécurité nationale des États-Unis. Du point de vue de l’administration Biden, s’attaquer à “l’affirmation autoritaire” de la Chine et de la Russie nécessite des engagements fermes de la part de l’Occident, qui, selon M. Biden, sont plus forts lorsqu’ils font face ensemble aux défis.

    La lutte contre le changement climatique

    Par ailleurs, la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité de la planète seront un sujet de discussion important. Les discussions sur les pays riches proposant des engagements financiers significatifs pour aider les pays en développement à réduire leurs émissions et à faire face aux impacts de la dégradation du climat seront au programme du sommet du G7.

    Le Guardian rapporte que les pays du G7 perdront 8,5% de leur PIB par an, soit près de 5000 milliards de dollars d’ici 30 ans si les températures augmentent de 2,6°C. L’espoir est donc d’atteindre une émission nulle de gaz à effet de serre d’ici le milieu du siècle. Selon le World Resources Institute, les politiques, la technologie et les comportements doivent évoluer dans tous les domaines pour atteindre cet objectif. Les pays du G7 responsables d’environ 27 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et représentant plus de la moitié du PIB mondial devraient établir des voies concrètes vers des émissions nettes nulles.

  • Balance Commerciale Chroniquement Déficitaire

    La balance commerciale de la République d’Haïti est chroniquement déficitaire. Ce qui signifie nous importons plus que nous exportons, et que c’est grave puisque ça veut dire que nous nous appauvrissons.

    Les dernières données révèlent qu’en octobre 2019, les exportations étaient de 93,9 millions de dollars et les importations de 351,41 millions de dollars, entraînant un déficit commercial de 139,31 millions de dollars. Le déficit commercial d’Haïti a atteint en moyenne 235,64 millions de dollars par mois au cours des 12 derniers mois (novembre 2018 à octobre 2019).

    À 27,1 millions de dollars en septembre 2019, le déficit commercial atteint son niveau le plus bas depuis des décennies en raison du ralentissement significatif des activités économiques au cours de cette période. La dernière fois qu’Haïti a enregistré un déficit commercial aussi bas était en juin 2009 alors qu’il était de 71,76 millions.

    La situation s’est dégradée après le séisme de 2010, les exportations ont diminué et les importations de produits alimentaires et de la construction ont augmenté en augmentant de 85% par rapport à l’année précédente.

    Entre 2008 et 2016, la balance commerciale en moyenne mensuelle étaient d’environ -185,89 millions atteignant un niveau record de -281,57 millions en Juillet 2010. Le déficit commercial d’Haïti a atteint un record historique de 2.57 milliards de dollars en 2014, alors qu’en 1995 le déficit commercial était de 531 millions de dollars.

    En 2014, alors que 39% des importations d’Haïti est originaire de la République dominicaine, les exportations haïtiennes ne représentent que 0,03% des importations dominicaines. De l’alimentation aux matériaux de construction l’écart entre les deux pays continue de se creuser. Sur les 2,57 milliards de dollars du déficit commercial, les importations en provenance de la République Dominicaine représente plus de la moitié (55,25%) de ce montant.

    Sur la base des données de 2017, Haïti a exporté 1,12 milliard de dollars et importé 3,3 milliards de dollars, ce qui a entraîné un déficit commercial de 2,18 milliards de dollars. Les principales destinations d’exportation d’Haïti sont les États-Unis qui ont reçu 83% des exportations du pays. La République dominicaine arrive en deuxième position avec 3,8% des exportations d’Haïti, une valeur de 42,1 millions contre 830 millions exportées vers Haïti.

    Entre novembre 2018 et octobre 2019, le déficit commercial d’Haïti est en moyenne de 236 millions de dollars par mois.