Tag: PIB

  • L’économie d’Haïti recule de 4,2 % en 2024 dans un contexte de crise sécuritaire et de déclin prolongé

    L’économie d’Haïti est dans un état désastreux, connaissant sa sixième année de croissance négative en 2024. Le PIB du pays a diminué de 4,2 %, la baisse annuelle la plus importante depuis le tremblement de terre de 2010. Cette contraction économique prolongée, avec une contraction annuelle moyenne de 2,3 % entre 2019 et 2024, est le signe d’une crise croissante et persistante.

    La contraction économique prolongée a eu un impact profond sur la vie des Haïtiens. Six années de croissance négative ont érodé les moyens de subsistance, réduit l’accès aux services essentiels et aggravé les inégalités économiques. L’économie étant incapable de générer suffisamment d’emplois ou de maintenir des activités productives, les ménages dépendent de plus en plus des envois de fonds et de l’aide humanitaire pour survivre.

    La hausse du coût de la vie, exacerbée par l’inflation, a laissé de nombreuses familles incapables de se permettre des biens de première nécessité tels que la nourriture, le logement et les soins de santé. En outre, la forte inflation alimentaire a un impact disproportionné sur les familles à faible revenu, poussant davantage de ménages dans la pauvreté et exacerbant l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Pour y faire face, beaucoup sont obligés de réduire leurs dépenses non essentielles, de réduire la qualité de leur alimentation ou même de sauter des repas, compromettant ainsi leur bien-être et leur santé en général.

    L’un des principaux facteurs du déclin économique d’Haïti est la crise sécuritaire actuelle. Les deux départements les plus peuplés d’Haïti, l’Ouest et l’Artibonite, sont aux prises avec une grave crise sécuritaire. Le département de l’Ouest, où se trouve la capitale Port-au-Prince, a été particulièrement touché. En tant que région économiquement la plus importante, Port-au-Prince est la plaque tournante du commerce national et international. Cependant, le contrôle généralisé des gangs sur les principales routes menant à la capitale a paralysé l’activité économique. Les producteurs alimentaires d’autres régions, notamment le département de l’Artibonite, connu comme le grenier d’Haïti, sont confrontés à d’importantes difficultés pour transporter leurs marchandises vers le marché, leur coupant ainsi l’accès à une source de revenus majeure. De même, les marchandises importées entrant dans le pays via Port-au-Prince sont sujettes à des retards, à des perturbations ou à des vols purs et simples, ce qui augmente les coûts et réduit l’offre pour les consommateurs à l’échelle nationale.

    La situation sécuritaire a non seulement entravé le commerce, mais a également dissuadé les investissements directs étrangers et l’entrepreneuriat local. Les entreprises ont du mal à fonctionner dans un environnement marqué par la violence, l’extorsion et l’imprévisibilité, ce qui compromet encore davantage la croissance économique.

    Les effets combinés de la croissance négative et de la crise sécuritaire se font sentir dans tous les secteurs. L’agriculture, pierre angulaire de l’économie haïtienne, a été particulièrement touchée car les agriculteurs ne peuvent pas transporter de manière fiable leurs marchandises vers les marchés. Les industries manufacturières et de services sont également contraintes, la production et les ventes étant entravées par des défis logistiques et de sécurité. Les recettes publiques ont chuté, limitant la capacité du gouvernement à investir dans les infrastructures critiques ou à fournir des services essentiels à la population.

    La trajectoire actuelle d’Haïti souligne le besoin urgent d’agir. Le rétablissement de la sécurité est crucial pour relancer l’activité économique et stabiliser le pays. Des investissements ciblés et des efforts coordonnés pour démanteler les réseaux de gangs et le trafic d’armes sont essentiels à la réouverture des routes commerciales et à la reprise économique.

    Aborder les problèmes systémiques tels que la pauvreté, le chômage et l’insécurité alimentaire en Haïti nécessite une approche globale et multiforme. Les investissements dans l’agriculture, les infrastructures et l’éducation sont essentiels pour reconstruire l’économie à partir de zéro et favoriser la résilience face aux chocs futurs. Pour qu’Haïti puisse se libérer de ce cycle de déclin économique, elle doit donner la priorité au rétablissement de la stabilité, à la lutte contre la corruption, au rétablissement de la confiance et à la création d’opportunités de croissance.

    La sixième année consécutive de croissance négative en Haïti n’est pas seulement une statistique : c’est un appel à l’action. Sans des efforts décisifs pour s’attaquer aux causes profondes de la crise économique, le cycle de pauvreté et d’instabilité ne fera que s’aggraver, laissant des millions d’Haïtiens dans des conditions de plus en plus désastreuses.

  • Le PIB des États-Unis a augmenté de 2,1 % au cours du deuxième trimestre.

    Le produit intérieur brut (PIB) réel des États-Unis a augmenté à un taux annuel de 2,1 % au deuxième trimestre 2023, en légère hausse par rapport aux 2,0 % du premier trimestre, selon l’estimation la plus récente publiée par le Bureau of Economic Analysis (BEA) le mercredi.

    L’estimation du PIB publiée aujourd’hui est basée sur des données sources plus complètes que celles disponibles pour l’estimation « anticipée » publiée le mois dernier. Dans l’estimation préliminaire, l’augmentation du PIB réel était de 2,4 %.

    Par rapport au premier trimestre, l’accélération du PIB réel au deuxième trimestre reflète principalement une baisse moins marquée des investissements en stocks privés et une accélération des investissements fixes non résidentiels. Ces mouvements ont été en partie compensés par un ralentissement des exportations et une décélération des dépenses de consommation et des dépenses du gouvernement fédéral. Les importations, qui sont soustraites du calcul du PIB, ont également connu une diminution.

    Le PIB en dollars courants a augmenté de 4,1 % en rythme annuel, soit 268,6 milliards de dollars, au deuxième trimestre pour atteindre 26,80 milliards de dollars, soit une révision à la baisse de 36,3 milliards de dollars par rapport à l’estimation précédente.

    L’indice des prix des achats intérieurs bruts a augmenté de 1,7 pour cent au deuxième trimestre, soit une révision à la baisse de 0,2 point de pourcentage par rapport à l’estimation précédente. L’indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE) a augmenté de 2,5 pour cent, soit une révision à la baisse de 0,1 point de pourcentage. Hors prix des produits alimentaires et de l’énergie, l’indice des prix PCE a augmenté de 3,7 pour cent, soit une révision à la baisse de 0,1 point de pourcentage.

  • L’économie mondiale ralentira de 2,1 % et l’économie haïtienne se contractera de 2,4 %

    Selon les dernières perspectives économiques de la Banque mondiale, la croissance mondiale tombera à 2,1 % cette année contre 3,1 % en 2022. Quant à Haïti, la Banque mondiale s’attend à ce que l’économie haïtienne se contracte pour la cinquième année consécutive en 2023. L’économie haïtienne est en territoire négatif depuis 2019 et devrait décliner de 2,4 % cette année.

    Selon les Perspectives économiques de juin 2023, l’économie mondiale reste dans un état précaire au milieu des effets prolongés des chocs négatifs qui se chevauchent de la pandémie, de la guerre en Europe et du resserrement brutal de la politique monétaire pour contenir une inflation élevée.

    D’autre part, l’économie haïtienne devrait continuer à se contracter dans un contexte de violence et d’instabilité accrues. Cette situation précaire va encore aggraver le problème de sécurité alimentaire du pays. Près de la moitié des ménages rencontrent des difficultés pour accéder à la nourriture, a rapporté la FAO.

    De plus, la croissance du PIB d’Haïti sera sombre par rapport à celle d’autres pays au même stade économique. Alors que l’économie haïtienne devrait se contracter, la croissance économique dans les pays à revenu faible devrait accélérer en 2023 à un taux moyen de 5,1 %.

    Perspectives régionales :

    Asie de l’Est et Pacifique : La croissance devrait atteindre 5,5 % en 2023, puis ralentir à 4,6 % en 2024. Pour en savoir plus, consulter la synthèse régionale.

    Europe et Asie centrale : La croissance devrait légèrement augmenter pour atteindre 1,4 % en 2023, avant de grimper à 2,7 % en 2024. Pour en savoir plus, consulter la synthèse régionale.

    Amérique latine et Caraïbes : La croissance devrait ralentir à 1,5 % en 2023 avant de remonter à 2 % en 2024. Pour en savoir plus, consulter la synthèse régionale.

    Moyen-Orient et Afrique du Nord : La croissance devrait ralentir à 2,2 % en 2023 avant de remonter à 3,3 % en 2024. Pour en savoir plus, consulter la synthèse régionale.

    Asie du Sud : La croissance devrait ralentir à 5,9 % en 2023, puis à 5,1 % en 2024. Pour en savoir plus, consulter la synthèse régionale.Afrique subsaharienne : La croissance devrait se modérer pour s’établir à 3,2 % en 2023, puis remonter à 3,9 % en 2024. Pour en savoir plus, consulter la synthèse régionale.

  • Une croissance économique américaine plus forte que prévu

    La dernière estimation américaine de la croissance économique est plus élevée que prévu. Dans sa deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) du quatrième trimestre, le Bureau d’analyse économique des États-Unis a indiqué que l’économie avait progressé à un taux annuel de 2,7 %, contre des projections de 2,5 % après une hausse de 3,2 % au troisième trimestre.

    La croissance économique au quatrième trimestre a principalement reflété des augmentations de l’investissement dans les stocks et des dépenses de consommation qui ont été en partie contrebalancées par une diminution de l’investissement dans le logement.

    La publication du rapport sur l’emploi de janvier a souligné la résilience du marché du travail. Il a montré que les gains nets d’emplois salariés ont grimpé à plus d’un demi-million ce mois-là et que le taux de chômage est tombé à 3,4 %, son plus bas niveau depuis 1969.

    Le département du Travail a signalé que les demandes initiales d’allocations chômage de l’État avaient chuté de 3 000 à 192 000 au cours de la dernière semaine du 18 février. Les économistes s’attendaient à ce qu’ils augmentent.

    Par ailleurs, le calendrier économique américain fournira des informations clés la semaine prochaine alors que de nouvelles données sur l’état de la consommation et du marché du logement et une lecture sur la direction de la construction et de la fabrication seront publiées.

    D’autres données liées à la fabrication devraient rester en territoire de contraction pour le quatrième mois consécutif en février, les fabricants étant aux prises avec une baisse de la demande pour leurs produits.

    Les autres données critiques qui seront publiées la semaine prochaine comprennent les biens durables avancés, les ventes de maisons en attente, le commerce international avancé, les dépenses de construction, la productivité et les ventes de véhicules.

    Néanmoins, la prévision du PIB réel montre maintenant une légère baisse au premier trimestre de 2023, mais une accélération plus forte au cours des trimestres suivants cette année.

  • Jean-Baden Dubois au Grand Rendez-vous Économique : les points clés qui ont retenu notre attention

    Au Grand Rendez-vous économique, le gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH) a expliqué que l’environnement économique est difficile, avec plusieurs zones contrôlées par des gangs armés empêchant la circulation des biens et des personnes. Cette situation néfaste depuis plusieurs années a considérablement réduit les activités économiques et contribué à l’effondrement de l’économie haïtienne.

    Avec quatre années successives de contraction économique caractérisées par une chute spectaculaire des activités économiques entre 2019 et 2022, l’économie haïtienne est en dépression économique. L’inflation a atteint un niveau record et les gens ont de plus en plus de mal à se nourrir. Plus de la moitié de la population fait face à des difficultés alimentaires. Au cours de cette période, l’économie a chuté de plus de 2 % en moyenne par an.

    « Nous sommes dans une dépression économique avec des déséquilibres internes et externes agissant sur l’inflation », a déclaré Jean Baden Dubois, Gouverneur de la Banque de la République d’Haïti.

    Une dépression économique est une période de déclin brutal et soutenu de l’activité économique qui comprend généralement une croissance négative du produit intérieur brut et une augmentation substantielle du chômage et de la pauvreté.

    S’il est difficile de savoir précisément combien de personnes sont tombées dans la pauvreté, près de 5 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire. Ce chiffre record représente près de la moitié du peuple haïtien. Il indique la gravité de la situation économique actuelle du pays et la façon dont la population s’est appauvrie.

    Dans son entretien avec l’économiste Kesner Pharel, le gouverneur de la BRH, Jean Baden Dubois, a souligné deux déséquilibres qui affectent l’inflation et contribuent à la décroissance économique.

    Du point de vue du déséquilibre interne, cela se traduit principalement par un financement monétaire, qui se traduit par des déficits budgétaires. « La création monétaire à partir du financement monétaire est certainement très nocive à l’économie », explique le gouverneur de la BRH. Il contribue à l’inflation et à la dépréciation de la monnaie.

    En raison de la détérioration de l’environnement économique, le gouvernement perçoit moins d’impôts qu’il ne pourrait en percevoir dans une économie dynamique. En conséquence, le gouvernement compte de plus en plus sur le financement monétaire pour payer ses factures.

    Il convient de noter que le financement monétaire est la pratique par laquelle la banque centrale crée de l’argent pour financer les dépenses publiques au lieu d’augmenter les impôts. L’augmentation de la création monétaire (croissance plus rapide de la masse monétaire) a créé un risque de pressions inflationnistes dans l’économie. Ainsi, la masse monétaire d’un pays contribue significativement à la survenue ou non de l’inflation.

    Par exemple, les quatre dernières années se sont clôturées avec des financements monétaires exceptionnels, qui ont flotté entre 42,9 et 49,2 milliards de gourdes par an. En conséquence, la masse monétaire a augmenté de plus de 30 %. La monnaie en circulation est passée de 98 milliards de gourdes au début de l’exercice 2021-2022 à 128 milliards de gourdes à la fin de cette période.

    Lorsque la masse monétaire croît plus vite que la production économique, ce qui est le cas en Haïti, la valeur de la monnaie baisse et génère de l’inflation. Au cours des trois derniers mois de 2022, la monnaie en circulation a déjà augmenté de 4 milliards de dollars. Ainsi, la valeur de la gourde va continuer à se détériorer, et l’inflation, qui a atteint 47,2 % en fin d’exercice, va continuer à s’envoler ainsi que le taux de change.

    Instaurer la transparence et la gouvernance devrait résoudre la moitié de nos problèmes, a déclaré le gouverneur de la BRH. Ainsi, la banque centrale s’appuie sur la réglementation pour agir plus efficacement sur les facteurs de marché. De plus, une approche globale impliquant d’autres acteurs, y compris le ministère de l’Économie et des Finances, le ministère du Commerce et de l’Industrie et le ministère de la Planification, est nécessaire pour formaliser le marché.

    D’autres déséquilibres comprennent le déséquilibre extérieur par rapport à la balance des paiements. Les importations de biens et de services ont dépassé les 5 milliards de dollars pour la première fois pour atteindre 5,4 milliards de dollars américains. Pendant ce temps, les exportations ne s’élèvent qu’à 1,35 milliard de dollars, soit quatre fois moins que les exportations. Ainsi la balance commerciale est déficitaire à plus de 4 milliards de dollars. Dans le même temps, les transferts sans contrepartie qui compensaient généralement largement ce déficit, ont diminué de 7 %.

    Les envois de fonds, principale source de devises étrangères du pays, sont passés de 3,9 milliards de dollars l’an dernier à 3,7 milliards de dollars cette année. Dans le même temps, les transferts d’argent vers l’étranger ont augmenté par rapport à l’année précédente.

    Concernant les investissements directs étrangers (IDE), Haïti n’a bénéficié d’aucun nouvel investissement. Le pays, fragilisé par une insécurité sans précédent, n’a bénéficié que des réinvestissements des deux leaders des télécommunications, à savoir la Natcom et la Digicel. Ces deux entreprises ont réinvesti 39,2 millions de dollars de leurs dividendes pour améliorer leurs réseaux. Pour illustrer à quel point cet investissement est faible, on peut le comparer aux IDE dans le pays voisin, qui ont reçu plus de 3 milliards de dollars l’année précédente.

    Tels sont les points clés qui ont retenu notre attention lors de l’intervention du gouverneur de la banque centrale d’Haïti, Jean-Baden Dubois, lors du Grand Rendez-vous Économique avec Kesner Pharel sur Télé Métropole.

  • Haïti en mode d’une Économie détruite par la Guerre et les banques commerciales des survivantes atypiques

    Haïti en mode d’une Économie détruite par la Guerre et les banques commerciales des survivantes atypiques

    L’ IHSI vient de publier les Comptes Économiques de 2022, sans surprise, Haïti en mode d’une Économie détruite par la Guerre et les banques commerciales des survivantes atypiques.

    D’entrée de jeu l’Institut Haïtien des Statistiques et de l’informatique (IHSI) informe que l’Économie Haïtienne en 2022 a affiché pour la quatrième fois consécutive une croissance négative de son Produit Intérieur Brut( PIB).

    En effet, le PIB a enregistré en 2022 une chute de 1,7%, accusant ainsi une contraction en moyenne annuelle d’environ 2,1% sur les quatre dernières années.

    Mise de côté la dimension structurelle, la chute de 1,7% est due en grande partie à la détérioration accélérée de la situation d’insécurité, en particulier les crimes, les assassinats et le kidnapping commis par les gangs, de la crise du carburant et du climat politique délétère en général;

    Ces goulots d’étranglement ont porté un coup fatal à la progression des trois secteurs de l’économie, ainsi les secteurs primaires, secondaires et tertiaires ont respectivement régressé de 4,2%, 0,2% et 1,6% en termes de valeur ajoutée en 2022.

    En tout état de cause retenons que dans ce bilan de l’économie Haïtienne pour 2022,

    l’évolution des 3 secteurs de l’Économie en terme de contribution au PIB continue à changer tout en consacrant de plus en plus la disparition du secteur agricole ;

    a – Contribution du secteur Primaire n’est que de 18% du PIB contre 25% il y a 10 ans;

    b – L’apport du secteur secondaire est de 25%;

    c – Celle du secteur tertiaire de 57%.

    Le Gouvernement actuel n’est pas intéressé à la production agricole, les investissements publics en agriculture dans le Budget National 2021-2022 sont quasi-nuls.

    Des facteurs structurels et Conjoncturels sont à l’origine de la contre-performance du secteur agricole.

    On notera que dans le secteur tertiaire, la branche la plus performante est celle des banques;

    En effet, les banques affichent une progression de plus de 4% en termes de valeur ajoutée, pendant qu’elles ne font pas leur travail, en abandonnant leur mission d’intermédiation financière qui consiste à donner du crédit au secteur réel de l’économie;

    Elles sont plus intéressées dans une activité tres juteuse celle qui consiste à acheter et à vendre des devises et qui contribue très largement au Profit bancaire sans risque.

    Conclusion

    Un secteur agricole qui est en train de disparaître en dépit de la vocation agricole du pays, permet de comprendre une statistique de la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA) qui précise que plus de 60% des Haïtiens vivent en situation de pauvreté, d’extrême pauvreté et d’urgence alimentaire;

    Pendant que l’Économie Haïtienne s’effondre avec une production Nationale en chute libre depuis plus de cinq années, le secteur bancaire affiche une rentabilité et une profitabilité très élevées avec une forte dose de spéculation sur le change, dans un secteur qui échappe à une régulation normale. Quel paradoxe?

    Si Haïti veut avoir une économie performante au service des 12,9 millions d’Haïtiens, il va falloir corriger ces anomalies, un changement radical et en profondeur s’impose.

    Le système bancaire doit pouvoir financer le secteur réel de l’Économie avec 50% des dépôts bancaires donnés sous forme de crédits à l’Économie et faire du secteur agricole une priorité.

  • Économie américaine : le PIB du 3e trimestre surprend à la hausse grâce à des dépenses de consommation plus fortes

    Le PIB des États-Unis a augmenté à un taux annuel de 3,2 % au troisième trimestre 2022, contre 2,9 % dans l’estimation précédente. L’amélioration suggère que l’économie a rebondi après deux baisses trimestrielles grâce à des exportations et des dépenses de consommation plus fortes, selon la lecture finale publiée par le Bureau d’analyse économique (BEA) jeudi.

    Pour les exportations de biens, les principaux contributeurs à la hausse ont été les fournitures et matériaux industriels (notamment les biens non durables), les “autres” exportations de biens et les biens d’équipement non automobiles. Quant aux exportations de services, les principaux contributeurs à la hausse sont les services d’information, professionnels, scientifiques et techniques et les voyages.

    Par ailleurs, les contrats à terme sur actions américaines sont légèrement plus élevés, car de nouvelles données sur les prix à la consommation ont montré que l’inflation a continué de baisser le mois dernier. L’indice des dépenses de consommation personnelles (PCE) n’a augmenté que de 0,1 % en novembre, contre 0,4 % en octobre et moins que les 0,2 % attendus par les économistes.

    PCE est une mesure des prix que les gens aux États-Unis paient pour les biens et services. Le taux annuel était de 5,5 %, contre 6,1 % le mois précédent. L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix alimentaires et énergétiques plus volatils, a augmenté de 0,2 % le mois dernier et de 4,7 % par rapport à il y a un an, décélérant par rapport à un taux de 5 % en octobre.

    Selon le Bureau of Economic Analysis (BEA), le PCE représente environ les deux tiers des dépenses intérieures. C’est aussi un moteur important du produit intérieur brut (PIB). Ainsi, l’indice des prix PCE est l’indicateur d’inflation préféré de la Réserve fédérale, car il suit les décisions d’achat des consommateurs avec plus de précision que l’indice des prix à la consommation (IPC). Le PCE comprend le montant dépensé en biens durables et non durables, ainsi qu’en services.

    Les chiffres montrent la résilience de l’économie à l’approche des derniers mois de l’année, mais la plupart des économistes s’attendent à ce que le quatrième trimestre affiche une croissance plus faible ou négative alors que la campagne de hausse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale s’installe.

  • Biden : « Cela ne ressemble pas à une récession pour moi »

    Le département américain du Commerce a annoncé jeudi que le produit intérieur brut (PIB) avait diminué à un taux annuel de 0,9 % au deuxième trimestre 2022, après une baisse de 1,6 % au premier trimestre. Alors que beaucoup soutiennent que les États-Unis sont techniquement en récession, le président Biden ne le pense pas en raison du faible taux de chômage et des investissements importants des entreprises dans le pays. « Cela ne ressemble pas à une récession pour moi », a déclaré Biden.

    La contraction du deuxième trimestre d’avril à juin respecte une règle empirique largement acceptée pour la définition technique d’une récession. Les économistes définissent traditionnellement une récession comme deux trimestres consécutifs de baisse du PIB. Néanmoins, il y a des débats sur la question de savoir si l’économie américaine actuelle est en récession en raison de certains facteurs anormaux, notamment le faible taux de chômage, un indicateur économique essentiel.

    Selon le département américain du Travail, « une croissance forte et régulière de l’emploi est une description appropriée du deuxième trimestre du marché du travail américain ». Au cours des trois derniers mois, l’économie a créé en moyenne 375 000 emplois par mois. Par ailleurs, les données du Bureau of Labor Statistics des États-Unis montre que le taux de chômage national est resté à 3,6 %, mais était inférieur de 2,3 points de pourcentage à celui de juin 2021.

    Un rapport du Département du travail a également montré que les licenciements restent élevés. Les demandes initiales de chômage ont totalisé 256 000 pour la semaine terminée le 23 juillet, soit une baisse de 5 000 par rapport au niveau révisé à la hausse de la semaine précédente, mais plus élevée que certaines estimations d’analystes.

    Par ailleurs, les récents indicateurs de dépenses et de production se sont adoucis », indique un communiqué du Federal Open Market Committee (FOMC), un groupe de 12 responsables de la Fed qui définit la politique monétaire des États-Unis. « Néanmoins, la création d’emplois a été robuste ces derniers mois et le taux de chômage est resté faible. L’inflation reste élevée, reflétant les déséquilibres de l’offre et de la demande liés à la pandémie [de coronavirus], la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie et des pressions plus larges sur les prix. »

    Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a déclaré mercredi que l’économie américaine fonctionnait « trop ​​bien » pour décliner. « Je ne pense pas que les États-Unis reculent actuellement. Et la raison en est que trop de secteurs de l’économie fonctionnent, vous savez, trop bien », a déclaré Powell mercredi.

  • L’économie Haïtienne : à quoi peut-on s’attendre de l’économie en 2022 ?

    Près de quatre ans après le début des troubles sociopolitiques en Haïti, des signes indiquent que le pire d’un choc sans précédent pour l’économie haïtienne commence à s’estomper. Alors que certains craignent que la fin contestée du mandat du tiers restant du Sénat et l’étape politique du 7 février soulèvent des inquiétudes, l’économie pourrait enfin connaître une croissance.

    Au cours des trois dernières années, l’économie n’a cessé de se contracter. Le PIB était de -1,7 % en 2019, -3,3 % en 2020 et -1,8 % en 2021. Alors que nous entrons dans la nouvelle année, beaucoup espèrent que l’économie brisera sa tendance négative. La Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) prévoit un taux de croissance du PIB de 1 % pour Haïti en 2022.

    Bien que le gouvernement d’Haïti s’attende à une croissance, il était moins optimiste quant aux perspectives économiques que la CEPALC. Le ministre de l’Économie et des Finances, Michel Patrick Boisvert, s’attend à une croissance de l’économie de 0,3 % à 0,5 % en 2022.

    Tout cela se produira avec l’accélération de l’inflation. Le taux d’inflation annuel était de 13,1 % à fin 2021. Un taux que nous jugeons faible compte tenu de l’inflation mondiale et des conditions locales propices au marché noir. Selon le ministre de l’Économie et des Finances, le taux d’inflation avoisinera 29 %, ouvrant la voie à un resserrement de la politique monétaire et budgétaire.

    La croissance prévue pour l’économie haïtienne marque un lent gain du PIB depuis les trois dernières années difficiles, englobant la période au cours de laquelle Covid-19 s’est transformé en une pandémie mondiale, des troubles politiques chroniques et une prolifération de gangs qui ont entraîné un grave ralentissement économique qui a envoyé des millions de personnes dans la pauvreté et la faim.

  • L’économie mondiale devrait croître à un rythme record

    Après le ravage COVID-19 de l’économie en 2020, de nombreux économistes sont optimistes pour la nouvelle année. Le dernier rapport du FMI révèle que l’économie mondiale devrait croître de 5,5% en 2021 et de 4,2% en 2022. Les prévisions pour 2021 sont révisées à la hausse de 0,3 point de pourcentage par rapport à la prévision précédente, reflétant les attentes d’un renforcement de l’activité grâce aux vaccins et sous l’effet de mesures de soutien supplémentaires dans quelques grandes économies.

    L’année 2020 a été marquée par une pandémie mortelle qui a contraint les pays à adopter des mesures de confinement drastiques entraînant une récession économique brutale. Les industries ont été dévastées et il leur faudra des années pour se redresser. Pour les restaurants, les hôtels, les détaillants, les compagnies aériennes et les petites entreprises, cela a littéralement été la pire des époques. La contraction de la croissance mondiale pour 2020 est estimée à -3,5%, soit 0,9 point de pourcentage de plus que prévu dans les prévisions précédentes.


    Perspectives de l’économie mondiale (jan-2021)

    201920202021*2022*
    Croissance économique mondiale2.8–3.55.54.2
    Économies avancées1.6–4.94.33.1
    États Unis2.2–3.45.12.5
    Zone euro1.3–7.24.23.6
    Allemagne0.6–5.43.53.1
    France1.5–9.05.54.1
    Italie0.3–9.23.03.6
    Espagne2.0–11.15.94.7
    Japon0.3–5.13.12.4
    Royaume-Uni1.4–104.55.0
    Canada1.9–5.53.64.1
    Autres économies avancées**1.8–2.53.63.1
    Pays émergents et économies en développement3.6–2.46.35.0
    Asie émergente et en développement5.4–1.18.35.9
    Chine6.02.38.15.6
    Inde4.2–8.011.56.8
    ASEAN-5***4.9–3.75.26.0
    Europe émergente et en développement2.2–2.84.03.9
    Russie1.3–3.63.03.9
    Amérique latine et Caraïbes0.2–7.44.12.9
    Brésil1.4–4.53.62.6
    Mexique–0.1–8.54.32.5
    Moyen-Orient et Asie centrale1.4–3.23.04.2
    Arabie Saoudite0.3–3.92.64.0
    Afrique sub-saharienne3.2–2.63.23.9
    Nigeria2.2–3.21.52.5
    Afrique du Sud0.2–7.52.81.4
    * Projections
    ** Exclut le Groupe des Sept (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni, États-Unis) et les pays de la zone euro.
    *** Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande, Vietnam.
    Source: FMI


    Alors que les trois à six prochains mois continueront d’être difficiles, en particulier pour les pays de l’hémisphère nord qui passent l’hiver, les analyses de PWC prédisent que la croissance économique est plus susceptible de reprendre au cours du second semestre. Cette période correspond également au moment où les économies avancées auront vacciné une partie substantielle de leur population.

    Avec un taux de 5,5% en 2021, la croissance attendue de l’économie mondiale sera le taux de croissance le plus rapide enregistré au XXIe siècle. La dernière fois que l’économie mondiale a connu une croissance plus élevée, c’était en 1973. Cette année marque également la fin de l’âge d’or du capitalisme qui a duré de la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945 au début des années 1970.

    D’ici la fin de 2021 ou au début de 2022, l’économie mondiale devrait retrouver son niveau de production d’avant la pandémie, mais la reprise sera inégale selon les secteurs, les pays et les niveaux de revenu. Selon le FMI, la vigueur de la reprise devrait varier considérablement d’un pays à l’autre, en fonction des mesures mises en œuvre pour renforcer le système de santé, de l’efficacité des politiques économiques, de l’exposition aux retombées internationales et des caractéristiques structurelles à l’entrée de la crise.

    Alors que les économies avancées ont du mal à contrôler le COVID-19, la plupart des pays asiatiques, en particulier la Chine, ont relativement mieux réussi à contrôler la pandémie. À 6,3%, les marchés émergents et les économies en développement connaîtront la croissance la plus rapide. Cette croissance sera portée par l’Inde et la Chine. Les deux économies connaîtront une croissance de 11,5% et 8,1% respectivement en 2021.

    Les économies avancées connaîtront une croissance de 4,3% en 2021, l’Espagne enregistrant la croissance la plus rapide au taux de 5,9% après avoir enregistré les pires performances en 2020 lorsque son économie a reculé de 11,1%. Parmi les économies avancées, l’économie française connaîtra le deuxième taux de croissance le plus élevé avec 5,5% et les États-Unis viendront en troisième position avec une croissance du PIB de 5,1% en 2021.

    Quant à l’Amérique latine et les Caraïbes, la région devrait afficher un taux de croissance de 4,1% en 2021 après avoir connu une contraction de -7,7%. En ce qui concerne l’économie haïtienne, selon les dernières prévisions, l’économie connaîtra une faible croissance de 1,2% en 2021, bien en deçà de l’estimation du gouvernement de 2,5%.