Tag: Tourisme

  • 101 pays, dont Haïti, ont un avis aux voyageurs de niveau 4

    Le département d’État des États-Unis publie un avis aux voyageurs pour chaque pays du monde en fonction d’indicateurs de risques, notamment la criminalité, le terrorisme, les troubles civils, les catastrophes naturelles, les enlèvements ou les prises d’otages.

    Il existe quatre niveaux d’avis aux voyageurs allant de « l’exercice des précautions normales » à « ne pas voyager ». Bien que l’État américain émette un niveau global de conseils aux voyageurs pour chaque pays, les niveaux de conseils peuvent varier pour des emplacements ou des zones spécifiques au sein d’un pays.

    Selon le site Web du Département d’État, 101 pays et territoires, dont Haïti, ont un avis aux voyageurs de niveau 4, au 14 novembre. Vous trouverez ci-dessous une liste complète des avis aux voyageurs pour chaque pays du monde.

    Niveau 1 — précautions normales d’exercice : il s’agit du niveau de conseil le plus bas pour les risques de sûreté et de sécurité. Il y a un certain risque dans tout voyage international.

    Niveau 2 — faites preuve de prudence accrue : Soyez conscient des risques accrus pour la sûreté et la sécurité.

    Niveau 3 — reconsidérer les déplacements : évitez les déplacements en raison de risques graves pour la sûreté et la sécurité.

    Niveau 4 – Ne pas voyager : il s’agit du niveau de conseil le plus élevé en raison de la plus grande probabilité de risques mortels. En cas d’urgence, le gouvernement américain peut avoir une capacité très limitée à fournir une assistance. Le département d’État conseille aux citoyens américains de ne pas se rendre dans le pays ou de le quitter dès qu’il est sûr de le faire.

    NiveauDate de mise à jour
    BhoutanNiveau 118-Oct-21
    ComoresNiveau 128-Jun-21
    KoweïtNiveau 125-Oct-21
    MalawiNiveau 18-Nov-21
    MontserratNiveau 17-Jul-21
    ParaguayNiveau 118-Oct-21
    SabaNiveau 116-Jun-21
    SénégalNiveau 118-Oct-21
    République kirghizeNiveau 125-Oct-21
    ZambieNiveau 118-Oct-21
    BangladeshNiveau 218-Oct-21
    BolivieNiveau 218-Oct-21
    CamerounNiveau 218-Oct-21
    GhanaNiveau 218-Oct-21
    GuinéeNiveau 22-Nov-21
    IndeNiveau 216-Aug-21
    KenyaNiveau 218-Oct-21
    MauritanieNiveau 212-Oct-21
    NamibieNiveau 225-Oct-21
    NépalNiveau 28-Nov-21
    OmanNiveau 225-Oct-21
    PalaosNiveau 216-Jun-21
    PérouNiveau 24-Oct-21
    RwandaNiveau 28-Nov-21
    TogoNiveau 29-Aug-21
    Émirats arabes unisNiveau 28-Nov-21
    ZimbabweNiveau 227-Sep-21
    AndorreNiveau 321-Sep-21
    AngolaNiveau 318-Oct-21
    AnguillaNiveau 37-Sep-21
    ArgentineNiveau 34-Oct-21
    AustralieNiveau 313-Sep-21
    BahreïnNiveau 330-Aug-21
    BéninNiveau 37-Sep-21
    BonaireNiveau 321-Sep-21
    BonaireNiveau 321-Sep-21
    BrésilNiveau 313-Sep-21
    Cabo VerdeNiveau 319-Jul-21
    CanadaNiveau 330-Aug-21
    TchadNiveau 316-Jun-21
    ChiliNiveau 316-Aug-21
    ChineNiveau 316-Jun-21
    ColombieNiveau 326-Oct-21
    Côte d’IvoireNiveau 38-Nov-21
    ChypreNiveau 318-Oct-21
    République tchèqueNiveau 312-Oct-21
    DanemarkNiveau 316-Jun-21
    DjiboutiNiveau 318-Oct-21
    République dominicaineNiveau 325-Oct-21
    ÉquateurNiveau 316-Jun-21
    ÉgypteNiveau 325-Oct-21
    SalvadorNiveau 39-Aug-21
    Guinée équatorialeNiveau 327-Sep-21
    EswatiniNiveau 318-Oct-21
    FidjiNiveau 32-Nov-21
    FinlandeNiveau 32-Aug-21
    FranceNiveau 34-Oct-21
    Antilles françaisesNiveau 325-Oct-21
    GabonNiveau 312-Oct-21
    AllemagneNiveau 330-Aug-21
    GuatemalaNiveau 325-Oct-21
    Guinée-BissauNiveau 38-Nov-21
    HondurasNiveau 316-Jun-21
    Hong KongNiveau 316-Jun-21
    HongrieNiveau 318-Oct-21
    IslandeNiveau 34-Oct-21
    IndonésieNiveau 325-Oct-21
    ItalieNiveau 316-Jun-21
    JamaïqueNiveau 32-Nov-21
    JaponNiveau 316-Jun-21
    JordanieNiveau 316-Jun-21
    LaosNiveau 32-Nov-21
    LesothoNiveau 34-Oct-21
    LibériaNiveau 32-Aug-21
    LiechtensteinNiveau 323-Aug-21
    MalteNiveau 37-Sep-21
    Îles MarshallNiveau 32-Nov-21
    Île MauriceNiveau 325-Oct-21
    MexiqueNiveau 312-Jul-21
    MicronésieNiveau 316-Jun-21
    MarocNiveau 34-Oct-21
    MozambiqueNiveau 316-Aug-21
    Nouvelle-ZélandeNiveau 316-Jun-21
    NigerNiveau 316-Jun-21
    NigériaNiveau 323-Aug-21
    PakistanNiveau 319-Jul-21
    PanamaNiveau 327-Sep-21
    PhilippinesNiveau 316-Jun-21
    PologneNiveau 32-Nov-21
    PortugalNiveau 34-Oct-21
    QatarNiveau 316-Jun-21
    République du CongoNiveau 38-Nov-21
    Sao Tomé et PrincipeNiveau 321-Sep-21
    Sierra LeoneNiveau 330-Aug-21
    Saint-EustacheNiveau 316-Jun-21
    Saint-MartinNiveau 38-Nov-21
    Afrique du SudNiveau 34-Oct-21
    Corée du SudNiveau 312-Oct-21
    EspagneNiveau 312-Oct-21
    Sri LankaNiveau 325-Oct-21
    SuèdeNiveau 312-Jul-21
    TaïwanNiveau 316-Jun-21
    ThaïlandeNiveau 38-Nov-21
    GambieNiveau 32-Aug-21
    Timor-LesteNiveau 316-Jun-21
    Trinité-et-TobagoNiveau 39-Aug-21
    TunisieNiveau 318-Oct-21
    Îles Turks et CaicosNiveau 37-Sep-21
    OugandaNiveau 312-Oct-21
    UruguayNiveau 316-Aug-21
    VietnamNiveau 39-Aug-21
    AfghanistanNiveau 431-Aug-21
    AlbanieNiveau 413-Sep-21
    AlgérieNiveau 416-Jun-21
    AntarctiqueNiveau 416-Jun-21
    Antigua-et-BarbudaNiveau 421-Sep-21
    ArménieNiveau 44-Oct-21
    ArubaNiveau 49-Aug-21
    AutricheNiveau 44-Oct-21
    AzerbaïdjanNiveau 430-Aug-21
    La BarbadeNiveau 44-Oct-21
    BiélorussieNiveau 412-Oct-21
    BelgiqueNiveau 42-Nov-21
    BelizeNiveau 413-Sep-21
    BermudesNiveau 421-Sep-21
    Bosnie-HerzégovineNiveau 412-Oct-21
    BotswanaNiveau 46-Jul-21
    Les îles Vierges britanniquesNiveau 419-Jul-21
    Le BrunéiNiveau 47-Sep-21
    BulgarieNiveau 427-Sep-21
    Burkina FasoNiveau 42-Nov-21
    Birmanie (Myanmar)Niveau 416-Jun-21
    BurundiNiveau 412-Jul-21
    CambodgeNiveau 412-Oct-21
    Îles CaïmansNiveau 48-Nov-21
    République centrafricaineNiveau 427-Jul-21
    Costa RicaNiveau 416-Jun-21
    CroatieNiveau 44-Oct-21
    CubaNiveau 426-Jul-21
    CuraçaoNiveau 42-Aug-21
    République démocratique du CongoNiveau 42-Aug-21
    DominiqueNiveau 416-Aug-21
    ÉrythréeNiveau 429-Jun-21
    EstonieNiveau 430-Aug-21
    ÉthiopieNiveau 46-Nov-21
    Guyane françaiseNiveau 417-Jun-21
    Polynésie françaiseNiveau 49-Aug-21
    GéorgieNiveau 416-Jun-21
    GrèceNiveau 42-Aug-21
    la GrenadeNiveau 413-Sep-21
    GuyaneNiveau 421-Sep-21
    HaïtiNiveau 423-Aug-21
    IranNiveau 48-Nov-21
    IrakNiveau 416-Jun-21
    IrlandeNiveau 42-Aug-21
    Israël, en Cisjordanie et à GazaNiveau 413-Sep-21
    KazakhstanNiveau 418-Oct-21
    KiribatiNiveau 416-Jun-21
    KosovoNiveau 423-Aug-21
    LettonieNiveau 44-Oct-21
    LibanNiveau 425-Oct-21
    LibyeNiveau 425-Oct-21
    LituanieNiveau 413-Sep-21
    LuxembourgNiveau 48-Nov-21
    MacaoNiveau 416-Jun-21
    MadagascarNiveau 48-Nov-21
    MalaisieNiveau 421-Jun-21
    MaldivesNiveau 416-Jun-21
    MaliNiveau 425-Oct-21
    MoldavieNiveau 412-Oct-21
    MongolieNiveau 46-Jul-21
    MonténégroNiveau 416-Aug-21
    NauruNiveau 416-Jun-21
    Conseil aux voyageurs aux Pays-BasNiveau 48-Nov-21
    Nouvelle-CalédonieNiveau 44-Oct-21
    NicaraguaNiveau 47-Sep-21
    Corée du Nord (Rép. pop. dém. de Corée)Niveau 428-Jun-21
    Macédoine du NordNiveau 430-Aug-21
    NorvègeNiveau 427-Sep-21
    Papouasie-Nouvelle-GuinéeNiveau 46-Jul-21
    RoumanieNiveau 412-Oct-21
    RussieNiveau 42-Nov-21
    Saint-Kitts-et-NevisNiveau 413-Sep-21
    Sainte-LucieNiveau 430-Aug-21
    Saint-Vincent-et-les GrenadinesNiveau 412-Oct-21
    SamoaNiveau 416-Jun-21
    Arabie saouditeNiveau 416-Jun-21
    SerbieNiveau 413-Sep-21
    SeychellesNiveau 416-Jun-21
    Conseil aux voyageurs à SingapourNiveau 418-Oct-21
    SlovaquieNiveau 42-Nov-21
    SlovénieNiveau 413-Sep-21
    Îles SalomonNiveau 417-Jun-21
    SomalieNiveau 417-Jun-21
    Soudan du SudNiveau 417-Jun-21
    SoudanNiveau 48-Nov-21
    Le SurinameNiveau 417-Jun-21
    SuisseNiveau 430-Aug-21
    SyrieNiveau 42-Aug-21
    TadjikistanNiveau 417-Jun-21
    TanzanieNiveau 416-Jun-21
    BahamasNiveau 423-Aug-21
    TongaNiveau 416-Jun-21
    TurquieNiveau 416-Aug-21
    TurkménistanNiveau 416-Jun-21
    Conseil aux voyageurs à TuvaluNiveau 416-Jun-21
    UkraineNiveau 425-Oct-21
    Royaume-UniNiveau 419-Jul-21
    OuzbékistanNiveau 421-Jun-21
    VanuatuNiveau 416-Jun-21
    VenezuelaNiveau 428-Jun-21
    YémenNiveau 428-Jun-21
  • Une task force pour soutenir le tourisme en Haïti

    Suite au tremblement de terre qui a secoué la côte sud d’Haïti le 14 août, le Centre mondial de résilience et de gestion des crises du tourisme (GTRCMC) a promis son plein soutien pour aider Haïti. L’organisation basée en Jamaïque coordonnera une task force internationale pour aider à soutenir le tourisme en Haïti. Ce groupe de travail s’est engagé non seulement à répondre aux besoins immédiats d’Haïti ; il promet également de répondre aux attentes à long terme du pays en matière de besoins touristiques.

    Le ministre jamaïcain du Tourisme, Edmund Barlett, dirigera ce groupe de travail qui comprendra les leaders les plus performants de l’industrie touristique de la région. Parmi les membres du groupe se trouve Frank Rainiery, fondateur de Groupo Punta Cana, basé en République dominicaine. Il a développé à lui seul Punta Cana, la destination touristique la plus populaire des Caraïbes.

    En collaboration avec l’ancienne ministre du Tourisme en Haïti, Stéphanie Villedrouin, M. Reiniery a déjà exploré des projets de développement en Haïti. Les discussions initiales se sont maintenant concentrées sur le développement dans la région des Côtes de Fer d’Haïti, sur la côte sud-est du pays, a rapporté le Jamaica Obersver.

    Parmi les autres membres figurera Adam Stewart, président et chef de la direction de Sandals Resorts International. Cette société primée gère certains des complexes tout compris les plus luxueux des Caraïbes.

  • Pourquoi pousser le tourisme en Haïti malgré les instabilités constantes?

    Le tourisme constitue un levier efficace pouvant stimuler la croissance et résorber le taux du chômage. Il s’impose comme un secteur à haut potentiel, un véritable gisement de richesses et l’une des seules possibilités viables de diversification économique pour les pays en voie de développement en particulier.

    Au niveau macroéconomique, la part du tourisme dans le PIB mondial est de l’ordre de 10% et sa contribution directe toujours dans le PIB mondial est de 3,1%. ( Organisation Mondiale du Tourisme 2017).

    De par son caractère transversal, le tourisme crée des effets multiplicateurs et des effets d’entrainement substantiel sur d’autres secteurs dans la mesure où il favorise l’émergence d’autres industries en soutenant le développement des industries locales, et il transforme les structures économiques et sociales pouvant élargir la base de l’essor économique en stimulant la production intérieure.

    Malgré toutes ces potentialités, c’est un secteur d’activité très fragile dans la mesure où les recettes touristiques sont affectées négativement au moindre problème lié à l’insécurité, l’insalubrité ou encore les troubles socio-politiques.

    Par rapport à cela, l’on peut se demander pourquoi soutenir un tel secteur dans un pays comme Haïti où les crises, les instabilités  sont récurrentes, résurgentes voire constantes ?

    Telle est l’épineuse question à laquelle on veut tenter d’apporter quelques éléments d’explication à travers ce papier.

    Haïti faisait partie des premières destinations touristiques de la caraïbe dans les années 50 notamment avec les vagues de croisières d’hiver.  Cela lui a valu le surnom de la perle des Antilles.

    En 1951, plus 10788 touristes ont visité le pays. 4 ans plus tard, ce nombre passait à 24 831.

    Durant les années 60 et 70, le pays figurait parmi les destinations les plus prisées de ladite région.

    Plus tard, soit dans les années 1972, le pays a reçu un total de 67625 touristes.

    En 8 ans soit de 1951 à 1959, le nombre de touristes de séjour a été multiplié par plus de 8 selon Paul Moral. Le pays offrait à ses visiteurs ses produits de tous genres mais aussi les éléments qui lui sont propres.

    Vers les années 1979, Haïti excédait les 300000 touristes selon Sarrasin & Renaud 2014.

    Plus près de nous, 2012 a été une année durant laquelle plusieurs initiatives ont été prises en faveur de l’émancipation de ce secteur notamment au niveau de l’aménagement de certains sites et le choix de zones de développement touristiques.

    Cependant, ce secteur a connu des périodes marquées par des soubresauts sporadiques, des récessions, des crises et des instabilités politiques qui sont de véritables nuisance à son environnement. Des éléments qui constituent également le cadre d’analyse objectif des investisseurs étrangers. Ce qui traduit l’instabilité n’inspire pas confiance et la politique ne devrait pas servir d’entrave au développement de ce secteur.

    Car, les stabilités politique et économique constituent les matières premières essentielles à la croissance des déplacements touristiques

    De surcroît, la stabilité politique est généralement associée à la légitimité du pouvoir des gouvernements ( Lemco, 1991 ; Weber, 1995) marquée par des foyers d’instabilité politique et économique.

    Certaines destinations profitent de l’instabilité et de l’insécurité associées à d’autres destinations.

    Ainsi, l’image d’une destination – qui découle de représentations et d’interprétations subjectives – conduit-elle à créer des impressions de stabilité ou d’instabilité très fragiles et facilement interchangeables.

    Le tourisme a donc grandement besoin d’une stabilité qui résulterait d’une perception dont les médias sont les principaux vecteurs. La perception du risque dépend donc en grande partie de la couverture médiatique d’un évènement ou d’un phénomène se produisant dans un pays donné (le cas du Mexique en 2014). D’où  la question des institutions.

    La Thaïlande offre à ce titre un exemple intéressant également. Ce pays de l’Asie du Sud-Est considéré comme un pays phare de cette région depuis moult années a fait l’objet de changements fréquents bde gouvernements notamment par l’intervention des militaires. Dans la mesure où ces changements se sont réalisés en apparence sans heurts et sans violence, la perception de stabilité du régime a été maintenue dans l’esprit des visiteurs de sorte que l’industrie du tourisme a continué à croître ( Hall et O’Sullivan, 1996). Cette situation montre que les représentations de la stabilité et de l’instabilité politiques constituent des caractéristiques fondamentales d’une destination touristique, dont l’importance dépasse souvent celle des attraits naturels et culturels. 

    Donc, Les destinations et les activités touristiques sont vulnérables, elles sont réactives a toute perturbation de leur système et de leur cadre de fonctionnement et la capacité des territoires à attirer les touristes est évidemment impactée par l’instabilité politique.

    D’autre part, L’insécurité est l’un des facteurs de recul du tourisme mondial. Car les touristes sont sensibles au risque sécuritaire. Depuis un certain temps, la violence et la criminalité sont des caractéristiques très préoccupantes en Amérique latine.

    Au niveau de la Caraïbe, malgré une diminution des homicides qui avoisine les 35% en

    2009 et 2012, la Jamaïque détient toujours un des taux les plus élevés des Amériques. Le nombre d’homicides enregistrés entre janvier et juin a augmenté de 19% par rapport à celui relevé au cours du même période en 2016, selon les statistiques de la Police.

    En janvier et mars, la commission d’enquête indépendante (INDECOM), mécanisme de surveillance de la police, a reçu 73 nouvelles plaintes pour des agressions et recense 42 homicides commis par des responsables de l’application des lois. Pendant l’année, 168 personnes ont été tuées par les forces de l’ordre, contre 111 en 2016.

    La Jamaïque, qui compte quelque 2,7 millions d’habitants, à l’un des taux de criminalité les plus élevés au monde avec 43 meurtres pour 100.000 habitants en 2015. Elle a déclaré l’état d’urgence dans la seconde ville de l’ile Montego Bay, une cite touristique de 200.000 habitants ou 335 meurtres ont été commis en 2017, ce qui a poussé les Etats-Unis, le Canada et le Royaume-Uni à mettre en garde leurs ressortissants.

    En début d’année 2018, les autorités touristiques locales jamaïcaines ont en leur lot d’inquiétudes face aux problèmes de sécurités qui ont eu lieu dans la paroisse de St. James.

    Malgré cela, La Jamaïque reste une des destinations les plus connues des Caraïbes. Ce pays a vu son affluence touristique augmenter de 5,4% pour le premier trimestre de 2018. Dans l’ensemble, le nombre de voyageurs en escale a augmenté de 5,9% et les croisières de 4,8% par rapport à la même période l’an dernier correspondant respectivement à 1,25 million et à 1 million d’arrivée. Une augmentation d’une année à l’autre de plus de 100 000 visiteurs.

    En effet, les initiatives de plusieurs agences de développement telles que le PNUD, le FMI ayant contribué à la mise en place du DSRP ( Document stratégique de réduction de la pauvreté)  dans pas mal de pays pauvres ont également porté sur le progrès touristique comme facteur pouvant entraîner la croissance des pays en développement compte tenu de la disponibilité d’une main d’œuvre à bon marché inemployée, de services à faibles coûts de cadre naturels et culturels.

    Par son poids économique et les recettes qu’il génère, ce secteur représente une opportunité pour les PMA qui, avec le tourisme de masse, pourraient devenir des destinations prisées.

    Tout compte fait, malgré certains défis liés aux instabilités politiques, à la faiblesse institutionnelle, Haïti représente un vivier en matière de potentialités touristiques. Le pays reste une destination très courtisée notamment dans la région caribéenne.

    Toutefois, dans le contexte actuel, il importe de :

    Dynamiser l’écosystème touristique Haïtien en promouvant des idées innovantes adaptées à la réalité du XXIème siècle.

    Repositionner Haïti comme destination touristique dans la région en capitalisant sur les acquis des dernières années

    Répondre enfin aux principaux défis dudit secteur touristique dont l’instabilité constitue l’un des plus majeurs

    De fait, La quête du développement en Haïti, moyennant le tourisme, ne peut compter que sur des interventions publiques urgentes en partenariat des autres acteurs concernés et une participation intégrée de la population dans le secteur permettant de redéfinir les priorités d’Haïti en matière touristique durable.

    En définitive, les stratégies  pour juguler l’instabilité politique et empêcher que le tourisme broie du noir en Haïti passent ,entre autres , par l’établissement et la mise en oeuvre de véritables politiques publiques visant l’amélioration des cadres et des conditions de vies de la population.

    Auteur : Obed Blacker DORVILUS, étudiant finissant en Économie quantitative appliquée option planification au CTPEA

  • Les arrivées de touristes internationaux dans le monde atteignent 1,4 milliard

    Selon le dernier baromètre mondial du tourisme établi par l’OMT, les arrivées de touristes internationaux (visiteurs d’une nuit ou plus) atteignent 1,4 milliard de personnes dans le monde. Ce chiffre représente une croissance de 6% en 2018. Les chiffres réels ont dépassé les prévisions à long terme, qui indiquaient que la barre des 1,4 milliard de dollars serait atteinte en 2020. Pourtant, la croissance des arrivées internationales de ces dernières années l’a fait avancer de deux ans.

    En outre, le total des exportations touristiques internationales s’élève à 1 700 milliards USD en 2018 et le tourisme international (voyages et transports de voyageurs) représente 29% des exportations mondiales de services et 7% du total des exportations de biens et services.

    Certaines des raisons attribuées à cette croissance incluent une croissance économique plus forte, des voyages aériens plus abordables, des changements technologiques, de nouveaux modèles d’entreprise et une plus grande facilitation des visas dans le monde ont accéléré la croissance ces dernières années, selon l’OMT.

    Les régions qui ont connu la plus forte croissance en termes relatifs sont le Moyen-Orient où les arrivées de touristes internationaux ont augmenté de 10%, suivies par l’Afrique où les arrivées ont augmenté de 7% et l’Asie, le Pacifique et l’Europe ont enregistré une croissance de 6% des arrivées de touristes internationaux. Inversement, les arrivées dans les Amériques ont été inférieures à la moyenne mondiale avec une croissance de 3%.

    Les Amériques ont accueilli 217 millions d’arrivées internationales en 2018, avec des résultats mitigés selon les destinations. La croissance a été menée par l’Amérique du Nord (4%) et suivie par l’Amérique du Sud (3%), tandis que l’Amérique centrale et les Caraïbes (2% en recul) ont affiché des résultats mitigés, ce dernier reflétant l’impact des ouragans de septembre 2017 Irma et Maria.

    Sur la base des tendances actuelles, l’OMT prévoit que le nombre d’arrivées internationales augmentera de 3% à 4% l’année prochaine. Toutefois, il convient de noter que Cuba, une destination prisée des Caraïbes, risque de connaître une diminution des arrivées de touristes internationaux. Les Américains représentent le deuxième plus grand nombre de voyageurs à Cuba après le Canada. Dans le but de comprimer l’économie cubaine, l’administration Trump a imposé de nouvelles restrictions importantes au nombre de visites de citoyens américains à Cuba, interdisant ainsi tous les voyages en bateau de croisière et autres bateaux de plaisance.

  • 19,5 millions de dollars pour soutenir l’agrandissement de l’hôtel Habitation Jouissant à Cap Haïtien

    PORT AU PRINCE, Haïti – David Bohigian, président par intérim et chef de la direction de l’Oversic Private Investment Corporation (OPIC), l’institution financière de développement du gouvernement américain, s’est rendu aujourd’hui à Haïti, où il a rencontré le président Jovenel Moise et d’autres hauts responsables gouvernementaux, dont Prime Le ministre désigné, Jean Michel Lapin, le ministre des Affaires étrangères, Bocchit Edmond, et le ministre des Finances, Ronald Décembre, discutent des opportunités d’investissement américain dans les infrastructures, l’énergie, l’eau et l’autonomisation des femmes, ainsi que le renforcement de la coopération en matière de sécurité en Haïti et dans les Caraïbes.

    En Haïti, Bohigian a signé un accord de financement de 19,5 millions de dollars pour soutenir l’expansion de l’hôtel Habitation Jouissant à Cap Haïtien, ce qui renforcera l’activité économique et les emplois dans la ville. Il a également dirigé des tables rondes avec des chefs d’entreprise locaux pour discuter d’opportunités d’investissement, mettre en évidence la manière dont l’OPIC soutient les investissements du secteur privé sur les marchés émergents et définir ses priorités dans les Caraïbes, notamment l’énergie ainsi que l’agriculture et les projets qui autonomisent les femmes.

    « Haïti représente à la fois un grand besoin d’investissement et une opportunité prometteuse pour les investisseurs », a déclaré Bohigian. « En travaillant avec nos partenaires en Haïti pour trouver des solutions à fort impact pour résoudre les problèmes de développement de longue date, OPIC cherche à favoriser la prospérité, la stabilité et la sécurité en Haïti et au-delà. »

    Bohigian dirige une délégation de haut niveau de l’OPIC dans les Caraïbes afin d’explorer les opportunités d’investissement dans l’énergie et d’autres secteurs critiques, et de renforcer les relations avec les pays qui sont des partenaires clés dans la promotion de la stabilité et de la sécurité dans l’hémisphère occidental. Haïti est la troisième étape d’une tournée dans les Caraïbes de cinq pays, notamment aux Bahamas et en Jamaïque, et se poursuivra en République dominicaine et à Sainte-Lucie.

    Le portefeuille actuel d’OPIC dans les Caraïbes s’élève à plus de 250 millions de dollars, dont près de 35 millions en Haïti dans le cadre de divers projets dans des secteurs allant du logement et de la construction à la production alimentaire.

    Lors d’une réunion avec des dirigeants des Caraïbes pour débattre du commerce, de l’investissement dans l’énergie et de la sécurité, le président Trump a réaffirmé l’engagement des États-Unis de travailler avec leurs partenaires de la région pour favoriser la croissance économique, contrer les pratiques d’investissement prédatrices et renforcer la coopération en matière de sécurité.

  • Le tourisme et le développement économique en Haïti

    Haïti Economie est heureuse de partager avec vous un document sur le tourisme et le développement économique en Haïti préparé par Gladimy JEAN, Sandia RENAUD et Obed Blacker DORVILUS, trois étudiants en économie à l’Université d’Etat d’Haiti – Centre de techniques de planification et d’Economie Appliquée (C.T.P.E.A), la Faculté de Droit et des Sciences Economiques (FDSE) et a ‘l’Institut National d’Administration, de Gestion et des Hautes Études Internationales (INAGHEI).

    Résumé :

    Télécharger “Le tourisme et le développement économique en Haïti” [PDF – 1.5 MB]
    Divers pays en développement s’organisent actuellement pour développer leur secteur touristique, considéré comme un choix stratégique. Le tourisme, en sus de ses retombées positives, engendre des impacts socioculturels et écologiques indésirables et représente parfois un certain nombre de risques économiques. Dans le contexte de mutations profondes dans le monde actuel, tant au niveau socio-économique qu’au niveau environnemental et technique, Haïti, en plus de son haut niveau de vulnérabilité face aux phénomènes naturels, souffre des crises successives aiguës au niveau socioéconomique et politique qui continuent à atrophier l’économie du pays. Le pays fait face à de graves problèmes écologiques soit 2% de couverture forestière et 60% de la population vit sous le seuil de la pauvreté absolue avec moins de 2 dollars US par jour. Par contre, Haïti est doté d’un niveau d’ensoleillement avantageux, de gigantesques montagnes et d’attraits touristiques naturels et culturels hors du commun. Selon les données statistiques, au niveau mondial, le secteur touristique constitue un puissant moteur économique pour sa part dans le PIB, soit 10% du PIB mondial et le nombre d’emplois directs et indirects générés soit 1 emploi sur 10 (2016, OMT). Ainsi, ledit secteur est devenu, pour un très grand nombre de pays, la source principale de devises. Compte tenu de ces avantages, le développement touristique haïtien devra donc satisfaire, de façon urgente, un triple besoin : l’amélioration des conditions socioéconomiques de la population de la région ; la gestion efficiente du riche patrimoine culturel et naturel et la protection de l’environnement naturel en vue d’une meilleure exploitation du flux touristique potentiel attendu. Ces constats nous amènent à poser la question de la place que devrait occuper le tourisme dans la quête du développement en Haïti, dans une optique de durabilité.